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Court métrageTranscription
00:00 C'est un film indépendant, relativement bas de budget
00:03 Le monde cinéma vient à Cannes et voit le film
00:06 C'est une façon fantastique de promouvoir le film
00:08 Pour faire connaître à la public son existence
00:10 La première fois qu'on s'est rencontrés, c'était à Londres ?
00:25 Je ne me souviens pas
00:26 Non, je me souviens en fait
00:28 On était à Cannes
00:30 Oui, et il y avait une question sur Odiard
00:34 Quelqu'un nous disait qu'on parlait de promesses orientales
00:37 Une femme m'a répondu que j'avais travaillé pour Jacques Odiard
00:44 Et qu'il nous avait offert ce projet et qu'il avait décidé de ne pas le faire
00:48 Je ne sais pas pourquoi elle m'a dit ça
00:50 Je lui ai dit que j'étais content de le dire
00:51 Parce que je suis très heureux de faire ça
00:53 Et vous étiez là, nous étions ensemble
00:56 Donc je me souviens de ça
00:57 C'était à Cannes ?
00:58 Oui, à Cannes
00:59 C'était notre troisième film ensemble
01:01 Je fais du bon travail pour ne pas penser aux acteurs
01:03 Parce que je ne veux pas changer le personnage pour le faire
01:07 Je veux créer un personnage qui est vivant dans mon esprit
01:11 Et puis trouver le meilleur acteur pour jouer ce rôle
01:14 C'est comme ça que ça me ressemble
01:15 Et Vincent définitivement pensait que je jouais le rôle du personnage dans le film
01:20 Et c'est précis à un certain point
01:22 Ce n'est pas vraiment le cas
01:24 La histoire est inspirée de choses que David a vécues
01:29 Mais ce n'est pas la même histoire que la vie de David
01:32 Il y a tellement de choses qui se passent
01:34 Je ne devais pas jouer lui
01:36 Il était le début du personnage
01:38 Quelque chose qui serait un avatar cinématique de David
01:42 Mais ce n'est pas David, c'est Karsh
01:44 C'est comme un appareil de traçage
01:46 C'est évident qu'ils te traçaient à travers lui
01:48 J'ai dit plusieurs fois que je n'ai pas cassé Vincent parce que de son cheveu
01:53 J'ai cherché d'autres choses, mais pas le cheveu
01:57 C'était une coïncidence
01:59 Quand son cheveu était comme le mien
02:03 Les gens pensaient que nous avions l'air identiques
02:05 Bien sûr, nous ne sommes pas identiques
02:07 Mais pour quelque chose, le sentiment était similaire
02:11 Et c'était ok pour le film
02:13 Je sais que Vincent a regardé la façon dont je me déplace
02:17 On a parlé de la façon dont on parle
02:19 Parce qu'il parle beaucoup plus rapidement que moi
02:22 C'est un Toronto canadien
02:25 Donc je parle plus lentement et plus calme
02:28 Et donc son personnage, Karsh, a parlé plus lentement
02:31 Ça fait des décennies que j'ai dû séduire une femme
02:34 Tu ne vas jamais te remplacer, Becca
02:36 Je n'essaie pas
02:37 Ce qui est intéressant, c'est que je n'avais pas prévu de faire quelque chose
02:41 David ne m'a jamais demandé de me ressembler à lui
02:45 Mais à un moment donné, j'ai vu mon réflexion dans le miroir
02:48 Et j'ai pensé que c'était incroyable, parce que je me sens vraiment comme David
02:52 Et puis quelques gens sur le set m'ont fait la même réponse
02:54 J'ai appelé David et je lui ai dit que c'était très étrange
02:57 Je me sens vraiment comme toi, de plus en plus
03:00 Ce n'est pas une décision, ça s'est juste passé
03:03 C'est la magie du cinéma
03:05 Je n'ai jamais pensé que je devais porter un des deux
03:07 Je jouais dans un film et le personnage devait être crédible
03:12 Mais je ne me sens pas comme une responsabilité
03:16 Je ne pense pas que ce serait très sain
03:20 Je peux te dire aussi que le film doit fonctionner en son propre sens
03:25 Sans contexte
03:26 Ce n'est pas nécessaire pour l'audience de savoir qu'il y a une partie de ma vie
03:31 Il peut être très précis sur ma vie et toujours être un mauvais film
03:35 Le fait que certains de ces choses soient véritables ne aide pas à faire un bon film
03:38 Il est donc mieux de oublier cela et de dire que nous sommes maintenant
03:41 Et je me sens le même sur le set
03:43 Je ne me sens pas comme si je voulais recréer des moments de mon passé
03:47 Parce qu'en fait, ce ne sont pas vraiment des moments précis de mon passé
03:50 Ce serait un projet étrange et ce n'est pas celui que j'étais intéressé
03:55 J'aime l'aspect créatif du film qui grandit
03:59 En se déroulant son propre esprit organique
04:02 Il prend son propre vie
04:03 Le point de départ était vraiment la première scène
04:05 Où il y a une sensation d'une âme et d'un corps
04:10 L'idée religieuse d'un corps mourant et l'âme essayant de rester avec ce corps mort
04:17 C'est un concept très juif et religieux
04:19 Même si le personnage n'est pas religieux et je ne suis pas religieux
04:23 Mais j'ai trouvé cela un très beau moyen de gérer la réalité de la mort
04:28 Et la vie qui laisse un corps
04:31 Vous avez toujours le corps, c'est le même corps
04:33 Mais maintenant, il n'est pas en vie
04:34 Comment ça s'est passé ?
04:35 Et la religion a des explications
04:38 La science a différentes explications
04:40 Donc la première scène dans le film était la première scène que j'ai pensé et que j'ai écrite
04:45 Tout vient de ça
04:46 C'est un film indépendant, relativement bas budget
04:49 Nous n'avons pas un budget de 500 millions de dollars pour la promotion dans le monde
04:54 Donc c'est un bon moyen, toujours, de pouvoir
04:57 Le monde du cinéma vient à Cannes et voit le film
05:00 Et c'est un bon moyen de promouvoir le film
05:03 Pour faire connaître aux gens que ça existe
05:05 Et c'est aussi un peu amusant
05:07 Et pour Vincent, il est venu ici plusieurs fois
05:09 Vous l'avez fait aussi
05:10 Un jour, vous présentez le film au monde entier
05:13 Et c'est une incroyable opportunité
05:15 Et quand les gens ne sont pas sélects pour Cannes
05:18 Quoi qu'ils disent, ils ne sont pas heureux
05:20 *Rires*
05:22 *Bruit de pas*