• l’année dernière
Transcription
00:00 Monsieur Duchazot, bonjour. On échange depuis quelques temps, c'est une fois, on a échangé
00:05 quelques fois par téléphone. Moi ce qui m'intéresse dans votre approche, c'est une grille lecture
00:10 complémentaire du libre arbitre. Alors c'est une chose parmi des dizaines que vous abordez,
00:17 mais j'aimerais déjà que vous vous présentiez pour qu'on comprenne d'où vous venez, de
00:22 votre parcours et qu'est-ce que vous avez semé à travers les quelques livres qu'on
00:25 vous a, et puis la reprise des travaux de M. Gauthier. Je suis un psychologue de formation,
00:33 essentiellement un psychologue. J'ai préféré largement ce titre de psychologue plutôt
00:39 que celui de médecine. J'aurais pu faire médecine, on m'a souvent dit, mais pourquoi
00:44 n'avez-vous pas fait médecine ? D'abord parce que je n'y étais pas attiré, il fallait
00:50 mathématiques à l'époque, il fallait des choses, j'avais plutôt fait philo. Et le
00:55 côté psychologique me plaît beaucoup parce que l'endocrinopsychologie, dont on va peut-être
01:01 un peu parler, est surtout une connaissance de la psyché avant que ce soit celle du corps,
01:10 celle des glandes endocrines, dont on va aussi parler je pense. Si vous voulez, je suis un
01:14 psychologue héritier du Dr Jean Gauthier de Bordeaux, et cet héritage me vient du
01:20 fait que j'ai dû le consulter il y a bien longtemps, puisque j'avais 18 ans à l'époque,
01:26 ayant traversé une période de très grande difficulté d'ordre physio-psychologique,
01:31 puisque j'étais hyper thyroïdien, il y a toute une histoire, je ne vais pas le dire
01:35 là, mais cela m'a coûté ma jeunesse scolaire où j'ai eu les pires difficultés d'apprentissage.
01:44 Et lorsque j'ai été amené chez le Dr Jean Gauthier par mes parents, à l'époque,
01:50 il y a toute une histoire aussi que je raconte dans un de mes livres d'ailleurs, eh bien
01:53 l'Dr Gauthier m'a dit « on va arranger tout ça, il est hyper thyroïdien, et voilà,
02:00 l'origine de son mal ». Effectivement, j'ai subi des traitements de rééquilibrage
02:04 glandulaire, à l'époque ce n'était pas les champs électromagnétiques que j'ai
02:08 maintenant, c'était l'opothérapie, c'est-à-dire une technique, enfin technique c'est
02:14 surtout un traitement par extrait glandulaire qui existait il y a bien longtemps, au moment
02:20 de la guerre de 14, un peu avant, ça existait déjà, et j'ai subi pendant 5 années un
02:25 traitement de réglage glandulaire avec un freinage thyroïdien, ce produit n'existe
02:30 plus, c'était l'hématohétéroïdine, et cela m'a transformé littéralement en
02:35 2 ans, 2 ans et demi, 3 ans, mais je voulais approfondir le côté intellectuel parce que
02:42 l'auteur Jérôme Gauthier me disait « le fait de rééquilibrer les glandes et d'insister
02:49 sur la fameuse glande de l'équilibre qui est la glande génitale interstitielle, ça
02:52 c'est une fameuse glande, eh bien donne à notre esprit des capacités supérieures
02:59 de synthèse, etc. ». Alors ça m'a vraiment attiré et c'est pour ça que je les ai suivis
03:03 ces traitements pendant 5 années pleines.
03:05 Alors je suis un héritier, héritier d'auteur Jean Gauthier, cet héritage était d'autant
03:10 plus facile pour moi que j'étais un passionné, que ce médecin m'a transformé, et que naturellement
03:16 je voulais que ma vie soit totalement « hantée » comme on dit sur les travaux d'auteur
03:22 Jean Gauthier.
03:23 Je suis donc un psychologue, j'ai fait de la psychologie, mais j'ai surtout développé
03:29 ce que j'ai appelé il y a une quarantaine d'années maintenant l'endocrinopsychologie,
03:33 c'est-à-dire une psychologie, une connaissance de l'âme humaine on peut dire, mais la connaissance
03:40 de l'âme humaine tombe vers zéro, devient peau de chagrin si on n'a pas la clé, et
03:48 la clé se trouve dans le corps, figurez-vous, mais cette clé dans le corps, attention de
03:54 ne pas penser alors qu'elle est une cause de nos facultés mentales, elle n'est pas
03:59 cause du tout, la clé en question, le corps n'est pas la clé, je veux dire n'est pas
04:03 la cause, c'est l'instrument, c'est différent.
04:07 Donc le corps, par la connaissance qu'apporte le docteur Jean Gauthier, connaissance géniale
04:11 bien entendu, qui est la connaissance de l'influence des glandes endocrines sur notre psyché général,
04:18 et bien cette clé, cette connaissance glandulaire va être comme l'instrument même de nos opérations
04:26 mentales.
04:27 Donc là il y a, comme dirais-je, le développement d'une relation, d'une connaissance de la
04:31 relation qui existe entre le corps et l'âme, l'âme ou l'esprit, on peut confondre là
04:36 par facilité.
04:37 Donc cette relation est mystérieuse, elle n'a pas été connue suffisamment, il n'y
04:43 a pas de connaissance suffisante, il y en a, il y a des approches, mais il n'y a pas
04:46 une connaissance que moi j'aimerais appeler exhaustive.
04:50 C'est un peu ambitieux.
04:51 Mais la connaissance de cette relation est très, très, très mise à mal.
04:55 Et le cerveau n'arrange rien, c'est-à-dire les neurosciences qui font un postulat, j'allais
05:02 presque dire délétère, il ne faut pas que je choque les gens, mais ce postulat nous
05:06 a amené à une impéritie intellectuelle complète depuis des décennies.
05:12 Le cerveau c'est pour moi un ensemble vide.
05:16 Ah par contre c'est très important, en tant qu'il est la mémoire du tout, on a tout
05:21 en grammes, le cerveau, tous nos automatismes, le cerveau c'est vraiment le stockage même
05:27 de ce que nous avons acquis depuis le début de notre vie.
05:31 C'est très important donc.
05:32 Mais ce n'est pas le directif des opérations.
05:35 Le directif c'est l'âme.
05:37 Voilà, je ne veux pas trop, il faut que je vous laisse poser des questions parce que
05:39 sinon je fais une conférence, mais je voulais que ce soit une interview.
05:42 Donc voilà l'introduction, vous avez compris que je suis un héritier surtout, à partir
05:49 des travaux de ce savant énorme qui était le docteur Jean Gauthier, qui s'est transformé
05:54 lui-même, ah oui il a son histoire, lui il est né hypothyroidien congénital, donc il
05:59 était dans un stade pré-mongolien, il s'est nommé pré-mongolien.
06:03 Il n'était pas mongolien par entière parce qu'il n'aurait pas pu faire d'études,
06:08 mais il était dans une situation adaptative très très laborieuse, il était sans émotions,
06:14 il n'avait pas de mémoire du tout.
06:15 Donc ses études ont été scolaires, j'entends, extrêmement laborieuses, très très très
06:21 difficiles.
06:22 Il était dans les derniers de sa classe, il se nommait le serfrin de sa classe, le
06:27 serfrin c'était celui qui était derrière les wagons et qui freinait les wagons, c'est
06:30 une image.
06:31 Et c'est à partir de la prise d'extrait thyroïdien, lorsqu'il a compris qu'il
06:37 était hypothyroïdien, quelques années après, qu'il s'est traité.
06:40 Et c'est quand il a vu la transformation, qu'il s'opérait en lui par l'apport
06:45 d'extrait thyroïdien à très forte dose, qu'il s'est dit "mais alors c'est
06:48 extraordinaire, mais pourquoi nous dit-on que le cerveau est l'organe qui est à
06:53 la base de tout ce que nous sommes, intellectuellement, psychologiquement, etc. et que moi je ne touche
06:58 pas mon cerveau mais je me donne des extraits thyroïdiens à forte dose.
07:01 J'acquiers de la mémoire, de l'adaptation, de la vivacité, de l'intelligence.
07:05 Mais alors, alors, c'est pas le cerveau ! Alors voilà que la chitnode est donnée,
07:12 que le docteur Jean Gautier va se passionner par la découverte de ce dont il est le premier
07:20 élément d'expérience, par la découverte de l'impact immense des glandes endocrines
07:25 sur notre économie générale.
07:27 Il est à l'origine donc de ce que moi j'ai appelé après l'endocrine de psychologie,
07:32 c'est-à-dire l'étude des glandes endocrines en tant qu'elles sont des organes assez
07:38 extraordinaires dont l'influence est assez faramineuse quand on pense qu'elles agissent
07:43 sur les tissus, sur les organes, à des doses infinitésimales, au milliardième de grammes.
07:49 Les hormones c'est quelque chose de très très mystérieux, on n'en a pas fait le
07:53 tour.
07:54 Donc il développe une endocrinologie particulière que j'ai appelée après psychologie puisqu'elle
07:59 est vraiment liée à notre psyché, y'a rien à faire.
08:02 Ce n'est pas une endocrinologie, ça c'est les médecins.
08:05 C'est une endocrinopsychologie, c'est autre chose.
08:08 Alors voilà, donc je me suis présenté un peu longuement, je suis un héritier et je
08:13 développe tous ces travaux, j'ai des milliers de pages que m'a laissé le Dr Jean Gauthier.
08:18 Donc j'ai pas fini encore, après 40 ans pourtant, mais j'ai tellement de travaux
08:24 qui m'ont été laissés que j'ai encore notamment un manuscrit très important à
08:29 approfondir du Dr Jean Gauthier qui l'avait intitulé un peu ambitieusement "Le mystère
08:35 humain est élucidé".
08:36 Voilà, et ça j'ai envie de regarder ça de très près, j'ai déjà regardé, mais
08:41 c'est un gros travail, voilà.
08:42 Eh bien merci pour l'introduction.
08:45 C'est un peu long.
08:46 On va dire, non mais développée mais nécessaire parce que c'est vrai qu'on reste figé dans
08:50 une pensée où le cerveau est directeur et moi la première fois, j'ai commencé par
08:55 ce livre-là "Ces glandes qui nous gouvernent" et ensuite il y a eu la réédition de celui-ci
09:00 "L'enfance glandulaire inconnue" et il a quand même des titres qui arrivent à marquer,
09:05 je veux dire qu'ils sont assez, là vous nommiez celui sur lequel je vous étais en
09:09 train de plancher.
09:10 Et donc "Ces glandes qui nous gouvernent" pour moi ça a été révolutionnaire, révolution
09:13 dans le sens où j'ai fait un tour sur moi-même, sur toute la pensée dont j'avais réuté
09:18 culturellement et avec une approche médicale unique, c'est-à-dire le cerveau directeur
09:24 pilote.
09:25 Et donc cette question éclaircie à travers l'influence glandulaire avec l'image qui
09:32 est bien trouvée, c'est une balance à quatre plateaux et puis un individu est souvent,
09:37 on n'est pas déficient d'un côté, on est surreprésenté d'un autre, si je résume
09:41 très vulgairement au niveau glandulaire, est apparue une autre question fondamentale
09:46 et là qui tient de l'ordre de l'esprit, qui est la notion de libre-arbitre.
09:51 Parce que dans ce livre-là qui est "L'origine glandulaire des troubles mentaux", quand
09:55 on le lit, on sait, je sais pas, c'est 800 pages je crois ?
09:57 700 pages.
09:58 Voilà, 700 pages.
09:59 Et on se dit mais en fait les asiles, les centres psychiatriques se remplissent non pas
10:07 de personnes qui ont des problématiques au cerveau mais ont des défaillances glandulaires.
10:12 Et j'aimerais que vous détaillez là-dessus parce qu'on parle de plus en plus de névrose,
10:17 de pensée mal contrôlée et de gestion de soi-même et rarement de l'impact purement
10:24 physiologique lié aux hormones.
10:26 Vous voyez l'impéritie, comme je dis, et vous voyez le retard aussi de cette connaissance
10:33 psychiatrique, vous voyez le surplace immense qui est fait parce qu'actuellement a-t-on
10:39 fait des progrès en psychiatrie ? Que je sache non, les progrès sont ceux de la chimie
10:44 par rapport aux médicaments psychotropes, peut-être, mais sont-ce des vrais progrès
10:48 ? Non, parce qu'on voit bien que les psychiatrisés, donc les malades mentaux, sont laissés pour
10:54 compte, on voit les émissions au cours des semaines et des mois qui sont faites sur,
11:01 dans certains cas, sur les hôpitaux psychiatriques.
11:03 C'est une lamentation, il n'y a pas de solution, il n'y a pas de connaissance, on ne sait pas
11:06 ce que c'est qu'un malade mental.
11:08 On a une description assez avancée, on l'appelle une nosologie si vous voulez, une description
11:13 des signes qui tient un lieu de science ou de connaissance des malades mentaux, mais
11:19 ce n'est pas une connaissance, ce n'est pas une explication de ce qu'est véritablement
11:24 l'identité même du malade mental.
11:27 Or, ce livre a pour titre l'origine glandulaire des troubles mentaux, comme le Dr Boutilier
11:33 l'a montré, il s'agit de troubles qui sont entièrement endocriniens, mais on est là
11:38 pour le coup révolutionnaire, parce que lier le mental aux glandes, c'est un réductionnisme.
11:44 Ils disent, vous réduisez le mental, donc la maladie mentale, à quelque chose de purement
11:49 physiologique.
11:50 C'est ce qu'ils font eux-mêmes quand ils disent que c'est le cerveau.
11:52 En fait, ils le font eux-mêmes.
11:53 Simplement, le cerveau n'apporte aucune solution, tandis que les glandes apportent de véritables
11:58 solutions.
11:59 J'ai eu, moi, personnellement, dans ma clientèle, quelques petits malades mentaux de temps en
12:03 temps.
12:04 C'est rare, je ne tiens pas trop à en avoir.
12:06 Eh bien, on les améliore tout de suite.
12:07 Ils vont mieux.
12:09 Ils vont mieux, parce qu'on régule les glandes endocriniennes.
12:13 Donc, l'esprit reprend du poil de la bête et devient à nouveau capable de réalité,
12:20 de capter la réalité.
12:21 Parce que, vous savez, les définitions anciennes des malades mentaux, des raccourcis très
12:26 importants, que Faudreau avait repris d'ailleurs des psychiatres anciens, c'est que le malade
12:31 mental est quelqu'un qui fuit le réel.
12:32 Il sort en dehors des réalités du réel.
12:34 Le réel, c'est une capacité d'appréhension, quand on est normal, de ce qui est, quoi,
12:40 le matériel, le concret, la réalité humaine, et puis les principes même d'ordre spirituel.
12:47 Enfin, on capte ce qui est réel avec nos capacités à notre hérédité, à nos facultés
12:54 présentes.
12:55 Mais quand on les perd, ces facultés, par un déséquilibre langulaire de plus en plus
12:59 important, à la fois par, alors là, la genèse des troubles mentaux, il faudra en parler,
13:04 c'est un autre sujet à prévoir.
13:05 Mais enfin, je le résumerai juste à l'instant en disant la vie commande les glandes.
13:11 Voilà, j'ai déjà donné un éclairage.
13:14 La vie commande les glandes.
13:15 Alors, la vie qu'ils ont, elle est scalée et puis ça aboutit peu à peu à un déséquilibre
13:19 profond de leurs glandes endocrines.
13:21 Voilà.
13:22 Alors, mais en tout cas, il y a une apéritie totale.
13:25 Ce n'est pas le cerveau.
13:27 C'est un déséquilibre langulaire profond qui fait que ces gens ont perdu le sang du
13:32 réel.
13:33 Ils se disent, je suis Napoléon, je suis Jésus-Christ.
13:35 Ils sont dans l'imaginaire.
13:36 Parce que quelqu'un qui dit, je suis Napoléon, je suis la réincarnation de Napoléon, il
13:42 y a un problème de réalité, quoi.
13:44 Il n'est pas tout à fait dans le réel, n'est-ce pas ? Bon.
13:46 Alors voilà, il reste à en venir.
13:48 Alors, j'ai fait une erreur de vulgarisation.
13:50 Je ne vous ai pas fait nommer les quatre glandes principales sur lesquelles il fallait travailler.
13:56 J'aurais dû commencer par là.
13:58 C'est vrai, quand on parle de fonctionnement globulaire, par exemple, on va parler, pour
14:03 faire face, c'est endocrine, fonction endocrine, exocrine.
14:06 Est-ce que vous pourriez présenter les quatre glandes principales ?
14:08 On peut le faire rapidement.
14:09 Alors, on va commencer par celle du haut, l'hypophyse.
14:12 Il y a la posthypophyse.
14:14 On ne va pas trop détailler, n'est-ce pas, les fonctionnements hormonaux, purement physiologiques.
14:20 Mais il y a l'hypophyse, avec la posthypophyse, l'anthypophyse.
14:22 Il y a l'athéroïde, une sorte de soleil vital, véritablement, que les Égyptiens
14:27 ont représenté par le fameux soleil à la base du cou, d'ailleurs.
14:30 Les surrénales, il y a la médulle haut et la cortico-surrénale, et les glandes génitales.
14:35 Très important, les génitales, mais inconnues.
14:37 Le fait que ce soit inconnu est comme concrétisé par l'appellation qu'on en a fait.
14:42 Parce que dire que c'est génital qui engendre, la génitale, c'est la sexualité, c'est
14:46 la reproduction.
14:47 Or, dans la génitale, il y a deux parties.
14:49 Là, je recommence par le bas, avant le coup.
14:51 Il y a la reproductrice, les tissus, habilité à donner les gamètes, les spermatozoïdes
14:57 chez l'homme, les ovules chez la femme.
14:59 Ça, c'est vraiment notre fonction reproductrice.
15:03 Mais vous avez une hormone.
15:04 Cette hormone est mystérieuse.
15:06 Cette hormone est totalement mystérieuse.
15:09 Mais elle ne l'est plus, par une volonté fausse de la qualifier de glande sexuelle.
15:17 L'interstitiel, c'est-à-dire la partie hormonale de la génitale, que ce soit l'homme
15:22 ou la femme, ou le mâle ou la femelle, cette hormone génitale est très mal nommée, puisqu'elle
15:28 n'est pas génitale.
15:29 Dire cela actuellement, c'est vraiment fermer toutes les portes.
15:34 Parce qu'on va dire, il est fou.
15:35 Il est fou, qu'est-ce qu'il raconte ? Mais oui, mais qui c'est qui est fou dans l'histoire
15:39 ? C'est peut-être pas celui qu'on pense.
15:40 Mais Gauthier amène une connaissance tout à fait nouvelle, c'est que la génitale
15:45 de la glande ocryde, qu'on appelle l'interstitiel chez l'homme, et par analogie on l'a fait
15:50 pareil pour la femme, c'est une glande qui n'est pas sexuelle.
15:54 Et si elle est située si proche, si près de la glande reproductrice dans le testicule,
16:00 il y a les tissus reproducteurs qui sont les canalicules séminifères au centre du testicule,
16:08 et vous avez dans le pourtour du testicule, mais dans les interstices aussi des canaux
16:13 séminifères, vous avez des cellules qui sécrètent l'hormone testostérone.
16:18 Chez la femme, c'est dans les cellules de la tec interne du follicule de Graf.
16:24 Mais enfin, c'est la même chose, la folliculine.
16:27 Chez l'homme, c'est plus facile à considérer, cette testostérone est donc sécrétée par
16:33 les cellules de l'édigue qui sont disséminées dans tout le testicule, et cet ensemble s'appelle
16:40 l'interstitiel.
16:41 Mais on a dit la génitale interstitielle, parce qu'effectivement, elle était proche
16:46 de la reproduction et qu'il fallait la nommer.
16:49 On a quand même nommé interstitielle pour la séparer de la reproductrice, nous sommes
16:53 d'accord, mais en même temps on a nommé génitale.
16:56 Or, il se trouve que la génitale interstitielle n'est pas génitale en ce sens.
17:01 C'est-à-dire qu'elle ne participe pas directement à la reproduction.
17:06 Et alors, quel est son rôle ? C'est ce qu'on n'a pas su depuis cent et
17:11 quelques années, peut-être au XIXe siècle déjà, on avait une anatomie, une connaissance
17:16 de cet aspect extérieur de la génitale, on avait vu, avec des coupes, qu'il y avait
17:22 le tissu reproducteur et un tissu spécialisé, un tissu interstitiel qui sécrétait.
17:29 Cette sécrétion a fait l'objet de pas mal de recherches, on n'a pas su exactement
17:34 ce qu'elle faisait, et puis un jour on a découvert qu'il y avait cette sécrétion
17:37 testostérone.
17:38 Cette testostérone, disais-je, n'est pas sexuelle.
17:43 Mais je veux vous dire, pourquoi est-elle si proche alors ? Cette proximité qui a fait
17:47 nommer l'interstitiel, glande génitale, glande sexuelle, comme si elle participait
17:55 directement au nourrissement, à l'activité, à l'efficacité de la sexualité.
18:02 Mais non, elle est si proche parce que c'est exactement l'inverse, c'est parce que
18:07 l'interstitiel est antisexuel.
18:10 Là c'est la chute, quoi.
18:12 C'est-à-dire que c'est quelque chose qui est totalement inconnu, sauf ici.
18:15 Alors l'interstitiel, quel est un fait rapide pour le montrer ? Parce que si on affirme
18:20 trop, il faut quand même montrer un petit peu les choses.
18:22 Des vétérinaires ont montré au début du XXe siècle que lorsque l'on fait une coupe
18:28 testiculaire chez un animal, un chien par exemple, un mâle, on regarde, on fait une
18:35 coupe en état de rute, je ne l'ai pas dit.
18:38 Quand on fait cette coupe testiculaire en état de rute, parce qu'ils ont voulu voir
18:42 ce qui se passait dans le tissu génital d'un animal en état de rute.
18:46 Qu'est-ce qu'on voit ? Au microscope, on voit que les canalicules séminifères sont
18:52 hyperdéveloppées et occupent l'entièreté du testicule, au point que disparaît la fonction
18:59 endocrine.
19:00 C'est-à-dire qu'il n'y a plus de cellules interstitielles.
19:02 Elles ont disparu parce que c'est une alternance sexuelle.
19:06 Lorsque c'est le rute, il y a une production énorme de spermatozoïdes par les canalicules
19:13 séminifères.
19:14 À ce moment-là, les vétérinaires de l'époque n'ont pas trop compris comment c'était
19:20 possible qu'une dente sexuelle, ou dite "telle", ait disparu ou atrophié pendant
19:26 le rute.
19:27 Pas d'hormones génitales pendant le rute.
19:31 Mais quand ils font la contre-épreuve qu'ils prennent un mâle, qu'ils l'opèrent, qu'ils
19:36 font une coupe lorsque c'est le repos sexuel, c'est l'inverse.
19:40 C'est-à-dire qu'on voit les canalicules séminifères complètement réduits, parce
19:46 qu'en coupe, ça fait des sections, et on voit une réduction extrême des canalicules,
19:52 mais un développement de tout le tissu interstitiel avec beaucoup de cellules à testostérone
19:58 pendant le repos sexuel.
19:59 Alors ceux qui ont le dogme, qui avaient le dogme que la sexualité était promue par
20:05 l'interstitiel génital, l'hormone favorisant la sexualité, ils en étaient pour leur compte.
20:11 Ce n'était pas ça, c'était une erreur, mais il n'y a pas eu la solution.
20:15 Et on a continué de penser que l'interstitiel était sexuel.
20:18 Elle est antisexuelle, et là c'est la preuve.
20:21 Mais nous, les êtres humains, c'est ça.
20:24 Je développe un peu, si vous voulez.
20:25 - C'est passionnant, parce que ça revient souvent à l'aspect sexuel, c'est particulier
20:31 parce que c'est encore le formatage culturel, on part de l'hypophyse, encore la zone du
20:36 cerveau.
20:37 Et moi, ce qui m'a frappé aussi, c'est la solution que pouvait être l'endocrinopsychologie
20:42 sur la délinquance sexuelle auprès de personnes qui disent que c'est un besoin irrépressible
20:49 de violer, d'attoucher, etc. dans la compulsion sexuelle, qui est une problématique de société
20:56 majeure et puis je dirais quelque chose de philosophique aussi.
20:59 Qu'est-ce qu'on fait de ces pulsions, de ces passions ? Et je trouve que cette approche
21:03 de la glande interstitielle est absolument fondamentale et amène à un carrefour de
21:07 réflexion.
21:08 C'est presque un enjeu sociétal.
21:10 - Évidemment.
21:11 Alors, vous avez compris que cette interstitielle était, par analogie à l'animal, la glande
21:20 de notre maîtrise, figurez-vous.
21:22 Parce qu'on ne peut pas dire que l'animal se maîtrise, il n'a pas de libre-arbitre.
21:25 Donc c'est l'instinct, qui est un comportement automatique, inscrit dans le patrimoine de
21:31 l'animal, c'est un automatisme donc, et l'animal utilise, non pas tout à fait comme ça, mais
21:39 disons, utilise, on peut le dire, son instinct pour agir.
21:44 Donc l'origine du comportement animal se trouve bien dans son corps.
21:46 Alors que nous qui avons le libre-arbitre, l'origine de notre comportement se trouve
21:52 ailleurs, pas dans le corps, mais dans l'âme, dans quelque chose de mystérieux chez nous,
21:56 c'est-à-dire l'esprit ou l'âme, quelque chose de spirituel, donc quelque chose de
22:00 psychologique, alors psychique si vous préférez, enfin tous ces mots se ressemblent, et c'est
22:06 ça la différence avec un animal.
22:07 Mais cependant, nous ne pouvons pas nier qu'il y ait une analogie, pardon, entre les
22:13 deux, entre l'animal et nous.
22:15 L'animal, lui, ne se domine pas, mais la domination de sa sexualité est automatique,
22:21 puisqu'elle est instinctuelle.
22:22 Donc l'animal, quand c'est le rute, il y va.
22:25 C'est la perte de saïe, il ne réfléchit pas, il n'a pas le sens du but, c'est l'instinct.
22:30 Quand c'est le repos sexuel, ce n'est pas la peine d'insister.
22:32 C'est le repos sexuel, pas question de saïe, c'est l'alternance qui abeigne à, pendant
22:38 quelques semaines, ça dépend des animaux, à cet arrêt de toute sexualité animale.
22:43 Mais ça n'est pas géré par le libre-avis.
22:45 Mais nous, puisque nous parlons de sexualité, si on veut bien parler un peu de sexualité,
22:50 il faut qu'elle soit chez nous comme dépendante d'un contrôle libre, sinon on est comme
22:58 des animaux.
22:59 Or, nous ne sommes pas des animaux, nous sommes des êtres humains.
23:02 Nous avons une partie animale dans le corps.
23:05 Nous avons des yeux, un nez, des glandes, comme les animaux.
23:08 Mais nous avons en plus quelque chose de supérieur, qui est l'âme spirituelle.
23:14 Alors c'est philosophique, d'accord, c'est ça la difficulté, c'est qu'on est à cheval
23:19 entre le scientifique expérimental et une philosophie de l'être humain qui est une
23:25 réflexion sur lui, mais qui n'est pas scientifique.
23:28 C'est ça l'endocrinopsychologie.
23:30 Il faut à la fois être un peu philosophe sur les bords, réfléchir et surtout avoir
23:36 des données concrètes dites scientifiques à ce moment-là.
23:40 Et bien cette analogie avec l'animal fait que notre sexualité, puisqu'on parle de
23:45 ça, doit être maîtrisée.
23:47 Mais il se trouve que cette maîtrise possible se trouve dans la même glande qui chez l'animal
23:57 lui fait arrêter sa sexualité quand c'est le repos sexuel.
24:01 L'interstitiel, mu par l'hypophyse dans d'horloges dans bien des fonctionnements
24:06 même humains, est celle qui donne l'ordre à l'interstitiel animal d'arrêter la reproduction,
24:13 la sexualité.
24:14 Et par analogie, c'est subtil tout de même, chez nous, nous avons dans notre génital
24:20 interstitiel, non pas la cause, jamais la cause, on ne serait pas libre, mais l'instrument
24:26 même, c'est-à-dire le conditionnement de cette opération qu'on appelle la volonté
24:32 ou la maîtrise.
24:33 Nous sommes des êtres capables de maîtrise, mais à la condition que nous ayons développé
24:40 cet instrument glandulaire.
24:43 Et qu'est-ce qui développe cet instrument glandulaire ? La volonté bien sûr, mais
24:49 ça commence comment ? Ça commence par l'éducation.
24:51 Un enfant qui vient au monde, au tout début il est allaité par sa maman, et puis il évolue,
24:58 puis il a un an et demi, deux ans, il commence à apprendre le langage, il a subi une première
25:03 puberté, mais ça ne va pas faire un cours, et à ce moment-là l'équilibre glandulaire
25:07 est avéré et l'enfant se développe de plus en plus vers un libre arbitre possible
25:13 à la condition que nous ayons, nous les parents, tous les parents qui éduquent leur enfant,
25:19 à la condition donc que nous développions dans cet enfant quelque chose de particulier
25:28 qui est la future capacité de se maîtriser, c'est-à-dire le moyen de rester libre.
25:32 Sinon, la psychiatrie, c'est ceux qui ont perdu le libre arbitre.
25:36 Donc, pour ne pas être malade mental, il faut commencer très tôt à garder en nous,
25:43 mais par l'éducation d'abord, après c'est nous-mêmes qui le faisons, mais au début
25:47 nous inculquons aux enfants des facteurs, des jalons, pas des carcans, il ne faut pas
25:59 dire ça, mais disons des structures mentales qui vont permettre qu'ils enregistrent petit
26:06 à petit ce qui est bien pour éviter ce qui est mal.
26:09 C'est des notions tout à fait philosophiques ou anthropologiques, mais c'est quoi ? Quand
26:14 je fais ces incursions philosophiques ou morales, on pourrait m'accuser de dire "le moral,
26:20 écoutez, ce n'est pas notre problème".
26:22 Non, pas du tout, le moral fait partie de l'homme, l'être humain, mais nous sommes
26:26 dans le glandulaire, donc on va lier cet aspect moral au glandulaire.
26:31 Je ne veux pas faire de hors-sujet.
26:32 Quand je dis moral, ça veut dire la façon de vivre.
26:35 Si ma façon de vivre ne respecte pas mon équilibre glandulaire, parce que je vis avec
26:41 une liberté qui n'est pas conforme, ma liberté n'est pas faite pour me déséquilibrer,
26:46 elle est faite pour m'équilibrer de plus en plus.
26:49 Ce libre-arbitre est d'ordre spirituel, nous sommes d'accord.
26:51 Mais attention, notre corps n'est pas libre, il obéit à des lois, des lois d'équilibre,
26:59 des lois d'homéostasie, et c'est notre libre-arbitre personnel qui va permettre
27:06 à ce corps de rester dans cet équilibre subtil qui est fluctuant, qui est difficile
27:13 à maintenir.
27:14 Ça demande des automatismes acquis, ceux de l'éducation.
27:18 On a formé notre volonté petit à petit, on a formé notre habitus au bien, on sait
27:24 qu'il faut demander pardon, j'ai été égoïste, on est gentil, on ne va pas dire
27:29 tu me fais suer, on essaie de ne pas être égoïste, on essaie d'être altruiste,
27:35 et tout cela, ce sont des notions d'ordre moral, nous sommes d'accord, les moeux,
27:38 façon de vivre, mais c'est totalement glandulaire dans la manière de se comporter ainsi.
27:46 Nous ne pouvons pas avoir une opération mentale, c'est impossible, sans que les glandes soient
27:51 impliquées, c'est impossible.
27:52 Et c'est ce qui me fait dire, tout ce qui est glandulaire, alors c'est peut-être
27:56 une réduction qui peut choquer les gens, tout ce qui est glandulaire est psychologique,
28:02 et tout ce qui est psychologique est glandulaire.