Invitée : Amandine Cornette

Touche pas à mon poste

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Transcript

00:00 On va dire trois livres en huit ans, dont celui-là.

00:03 Votre livre "Au secours Saint-Trita" est actuellement disponible aux éditions FAYA.

00:07 Et c'est une histoire, moi j'aime les belles histoires.

00:10 Je vous le dis toujours dans cette émission, j'aime les belles histoires.

00:12 Alors souvent, dans cette émission, on a des histoires où on se dit, on marche sur la tête.

00:15 Mais là, cette histoire, elle est incroyable. Vraiment.

00:18 "Au secours Saint-Trita", c'est aux éditions FAYA.

00:20 Qui l'a lu ici ? Benyamin, voilà. Bravo. Montiel.

00:23 - Bravo. - Voilà, Géraldine. Les trois meilleurs élèves.

00:25 - Je peux vous poser une question ? - Bonjour déjà, Amandine. Je suis très heureux que vous soyez là.

00:30 - Cyril, merci de me recevoir. - Amandine, vous êtes un soleil.

00:32 Je vous le dis parce que c'est vrai que, regardez, elle est apaisante. C'est le contraire de moi.

00:36 - Comment vous allez ? - Faut qu'on passe en slow.

00:39 - Ah, bonne idée. - Non, non, non, c'est une blague.

00:44 - Amandine a beaucoup d'humour, sachez-le.

00:46 - Est-ce que vous connaissiez "Saint-Trita" avant d'entendre parler du film ?

00:49 - Non, pas du tout. Ben non, justement.

00:51 - Est-ce que d'autres chroniqueurs ont entendu parler ?

00:54 - Est-ce que vous l'avez prié ? - Non.

00:56 - Alors justement, est-ce que vous pouvez expliquer à nos téléspectateurs, Amandine, "Saint-Trita" ?

01:00 - Alors, peut-être que les téléspectateurs la connaissent aussi, je ne sais pas.

01:03 - Il y en a qui la connaissent. - Il y en a qui la connaissent.

01:05 - Il y en a qui la connaissent, c'est sûr.

01:07 - Alors, ça fait 25 ans que je pratique "Saint-Trita" et ce livre, il est arrivé pas par hasard, parce que c'est un chemin de vie.

01:16 Elle est très populaire. Jean-Paul II disait d'elle qu'avec Saint-Antoine, elle est la sainte la plus populaire.

01:23 - Alors, c'est vraiment les causes désespérées. - C'est la patronne des causes désespérées.

01:27 - Alors, est-ce que vous voulez que Bernard Moutier raconte "Saint-Trita" ?

01:31 - C'est la patronne des causes désespérées, évidemment. Il y a de nombreuses personnalités d'ailleurs qui font appel à elle.

01:37 Que ce soit Benjamin Viollet, il y a Ben, il y a M. Estrosi, le maire de Nice.

01:42 - Oui, le maire de Nice. - C'est très fort dans la région de Nice, effectivement très vivant.

01:47 Et votre livre, chère Amandine, on se connaît bien, c'est un très beau témoignage.

01:51 C'est une très belle histoire que vous racontez comme ça.

01:53 Et vraiment, je vous ai très touché. Le sanctuaire est très vénéré, comme je le disais, à Nice.

01:56 Et ce que vous racontez est vraiment très touchant. - C'est très touchant.

01:59 - Oui, c'est très touchant parce que c'est très honnête. Et bon, moi, je connais bien son parcours en plus.

02:04 - C'est vrai, on se connaît. - On se connaît très bien, on peut le dire.

02:06 Et donc, je connais beaucoup de choses de votre vie. - Oui.

02:09 - Et je trouve que ce chemin-là, il fallait le faire. Vous l'avez fait. Et ça prouve votre honnêteté, votre foi.

02:15 - Vous pouvez nous raconter votre vie ? - Ah, je vais vous raconter ma vie.

02:17 - Un petit peu. - Alors, je vais vous raconter ma vie avec Saint Rita.

02:20 - Par rapport à ça, exactement, bah oui. - Oui.

02:22 - Déjà, je parle d'un pèlerinage parce que je me suis rendue à Caccia, en Italie.

02:26 Saint Rita est une religie, enfin, une sainte du Moyen Âge.

02:31 Elle est née à Roccaporena. Et elle est au centre de la botte italienne.

02:37 - Oui, c'était une femme normale, mariée, qui a eu des enfants et tout ça.

02:40 - C'est une femme ordinaire. - Qui est devenue religieuse.

02:42 - C'est une femme ordinaire, qui a... Enfin, ordinaire... - Comme toutes les femmes.

02:45 - Tout en étant... - Normale. - Enfin, normale, elle, effectivement.

02:48 Elle s'est mariée, elle a eu des enfants et elle a perdu son mari, qui a été assassiné.

02:54 Et ses deux fils, aussi. Donc, elle a eu une vie un peu difficile.

02:59 Et la prière, évidemment, et Dieu l'ont accompagnée tout au long de ce chemin.

03:04 Elle a aussi... C'est aussi un symbole... C'est le symbole du pardon, Saint Rita.

03:10 Elle avait un mari difficile, avec un caractère, on dit, dans la légende, assez cruel.

03:15 Mais bon, je crois que c'était un type du Moyen Âge qui avait un caractère irascible.

03:19 Et elle a beaucoup prié pour adoucir son cœur. Et elle y est parvenue.

03:24 Donc, ils ont été quand même heureux ensemble, même si au départ, c'était plutôt un peu mal parti.

03:28 Et puis, c'était l'époque de la Vendetta. C'est l'époque du Moyen Âge.

03:32 C'est l'époque du grand schisme d'Occident. Je m'arrête là avant de perdre tout le monde en cours de route.

03:37 Et à ce moment-là...

03:41 - C'est une femme qui écoute. - Comment ?

03:43 - C'est une femme qui écoute. - C'est une femme qui écoute.

03:45 Alors, bon, si vous voulez, moi, ce qui m'a plu chez Saint Rita, indépendamment de son histoire,

03:49 c'est surtout qu'elle est un canal puissant. Et c'est ça que je voulais dire aujourd'hui.

03:52 C'est-à-dire que ce que j'ai remarqué, c'est qu'elle écoute vraiment les gens.

03:56 Et c'est pour ça que les gens s'adressent à elle et qu'ils vont la prier, parce qu'elle est vraiment extraordinaire.

04:03 Un peu comme Saint Antoine de Padoue, parce que Jean-Paul II parlait des deux.

04:07 Et Saint Antoine est aussi hallucinant. Vous perdez quelque chose dans la minute,

04:11 de la manière la plus improbable qui soit, vous allez le retrouver.

04:15 - C'est un truc de fou. - Et Saint Rita est aussi extraordinaire.

04:18 Elle ne sait pas les objets perdus, mais elle s'occupe des affaires courantes.

04:23 Elle va s'occuper, mais pas que des affaires courantes. Il y a aussi des miracles.

04:26 Moi, j'ai rencontré lors de mon pèlerinage à Cachia, une femme qui avait une tumeur au cerveau.

04:32 La tumeur s'est...

04:36 - Disparue. - Disparue.

04:39 - Disparue, comme ça. - Ah oui, elle a disparu direct.

04:42 Après, c'est toujours des histoires incroyables. Il y avait une femme qui avait un problème au cœur.

04:46 Et le médecin lui a dit finalement qu'elle n'avait plus de problème au cœur.

04:50 L'infirmière vient la voir avec des roses. Elle lui dit "C'est tellement de belles nouvelles.

04:55 Je vous apporte des roses de mon jardin."

04:57 Alors, c'est beau parce que Saint-Tritat, c'est le symbole de la rose, si vous voulez.

05:02 Donc, c'est très sympa. Et d'ailleurs, je vous ai apporté...

05:05 - Oui, c'est vrai. - Parce que hier, c'était la bénédiction des roses au sanctuaire de Nice.

05:09 - Vous avez amené des enveloppes. - Et j'ai apporté pour chacun de vous un pétale de rose

05:13 qui a été béni hier par le prêtre à l'occasion de cette fête qui a lieu une fois par an, puisque c'est le 20 juillet.

05:21 Et chacun, vous pouvez offrir ce pétale ou le garder, mais l'offrir à une personne malade, si vous voulez.

05:26 - Très bien. - Si vous connaissez quelqu'un, un malheureux, une malheureuse, vous pouvez lui offrir ça ou le conserver.

05:32 - Merci. - C'était le moment, puisque j'y étais hier.

05:35 - Merci. - Vous en prenez une ?

05:38 - Non, mais moi, je... - Ça me fait plaisir que je vous en prenne une.

05:42 - D'accord. - Ça me fait plaisir. Et moi, j'en ai plein.

05:45 - Ah oui, vous en avez plein. Mais c'est pas tout pour vous.

05:47 - On dirait des enveloppes. On dirait que je viens de faire ma barmi de vache.

05:49 - Je vais pouvoir dire ça, je crois. - Oui.

05:52 - Ce qu'il faut dire, c'est que le livre ne s'adresse pas qu'aux gens qui sont des religions catholiques ou chrétiennes.

05:56 - Exactement. - Voilà.

05:57 - C'est vrai. - C'est au-delà de toutes les religions, parce que ça interroge sur la foi, en fait.

06:01 - C'est ça. - Sur le rapport à la prière et sur le pardon,

06:04 et sur le chemin personnel qu'on peut faire dans des moments un peu compliqués.

06:08 Et c'est en ça que le livre est très beau, parce qu'il est universel.

06:10 C'est pas simplement une femme catholique qui fait un pèlerinage catholique et qui s'adresse à des catholiques.

06:15 C'est vraiment pour... Voilà.

06:16 - Oui, d'ailleurs, il y a des athées superstitieux qui l'apprient.

06:18 Ils rentrent, ils prennent une matière, ils ressortent, et ils ont même oublié,

06:22 parce qu'ils sont souvent exaucés, ils ont même oublié qu'ils ont fait le vœu.

06:25 Il y a aussi des musulmans. J'avais une collègue... Je vous raconte.

06:29 J'avais une collègue qui était musulmane. Elle avait 45 ans.

06:32 Et elle me dit... Je l'aimais bien. On discutait souvent ensemble.

06:35 Elle me dit "Je suis un peu malheureuse parce que j'ai 45 ans.

06:38 "J'ai pas de mari, j'ai pas d'enfant, et c'est un peu mal parti pour moi."

06:42 J'ai pensé à la même chose qu'elle.

06:44 Et je me suis dit à ce moment-là "Qu'est-ce que je fais ? Est-ce qu'elle est musulmane ?

06:47 "Je veux pas la froisser, la ramener avec ma Saint-Trita."

06:52 Mais je me suis dit "Allez, vas-y, parce que... Allez."

06:55 Et je lui dis "Voilà, écoute, si tu veux, à l'heure du déjeuner,

06:58 "je t'emmène à l'église Saint-Augustin, à Paris.

07:01 "Il y a une chapelle de Saint-Trita, parce que Saint-Trita était Augustine.

07:05 "Et je t'emmène, je te laisse devant elle, tu fais ta prière."

07:09 Et c'est ce qu'on fait.

07:11 Et puis quelques mois plus tard, je change d'endroit au travail,

07:14 mais elle est toujours au même endroit. Je reviens et je dis

07:16 "Oui, je vais pas dire son nom, je vais dire Aïcha."

07:19 Et puis elle me dit "Tu sais, elle est en congé maternité,

07:22 "elle s'est mariée, elle est en congé maternité."

07:25 Je me suis dit "Waouh, incroyable."

07:28 - J'adore ces histoires, moi ça me passionne.

07:32 - Si j'ai écrit ce livre, c'est vraiment pour le partager,

07:35 c'est un message d'espoir, parce qu'on est quand même dans un monde assez désespéré

07:38 et bien désespérant.

07:40 Et je vais envie, comme moi j'ai été aussi dans le désespoir à des moments,

07:45 le partager avec les autres et leur dire qu'ils ne sont pas seuls,

07:48 qu'il y a un espoir possible et que Saint-Trita est un canal extraordinaire.

07:54 [Musique]

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