• il y a 6 mois
Gaël Monfils voulait disputer son premier tour en night session... Et n'a pas déçu. Malade quelques jours plus tôt et forfait à Lyon, le Bleu de 37 ans s'est imposé face au Brésilien Thiago Seyboth Wild, 58e joueur mondial cette semaine. Bien parti (6-2), l'actuel 37e ATP a eu du mal à enchaîner (6-2, 3-6, 0-2) avant de redoubler d'intensité pour finalement s'imposer en 2h36 : 6-2, 3-6, 6-3, 6-4. Un match encourageant pour la suite, alors que "La Monf" avait été contraint de déclarer forfait avant son deuxième tour en 2023, incapable de revenir sur le court après un dur combat de cinq sets contre Sebastian Baez.

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Transcription
00:00 Le match de la semaine dernière, à Lille.
00:03 Ça va ? Bonsoir tout le monde. Bonjour, mais maintenant.
00:07 Tu as dit que tu étais plutôt satisfait de ton match, parce que tu étais arrivé un petit peu malade.
00:20 Alors est-ce que tu vas mieux ? Tu as eu un petit coup de mou un moment, puis tu es reparti, tu as remis le turbo.
00:26 Oui, je vais mieux. De toute façon, je l'ai dit, je vais mieux. Honnêtement, je me sentais bien pour Lyon.
00:37 Je me sentais bien pour Lyon parce que c'est long. J'ai perdu le premier tour à Madrid, le premier tour à Rome.
00:45 J'ai eu le temps de bien retravailler. J'ai bien retravaillé physiquement et je me sentais bien.
00:51 Malheureusement, je suis tombé malade. Après, je connais ça un peu comme d'habitude ici.
01:00 C'est un peu différent. À partir du moment où j'ai retrouvé mon joueur que je sais que je pourrais aller jouer,
01:09 à partir de ce moment-là, je sais que je pourrais faire une performée. Je ne sais pas si j'aurais bien joué, mais performée.
01:17 Sur le match, j'ai bien commencé. Je me sentais bien. J'ai eu un passage où j'ai fait deux ou trois fautes de suite.
01:29 Lui, il s'est tout de suite bien engouffré dedans. Lui a fait moins de fautes aussi à ce moment-là.
01:35 J'ai eu des opportunités que je n'ai pas réussi à saisir pour revenir au break.
01:42 Je pense que j'ai dégagé beaucoup de calme aujourd'hui. Même au début du troisième, pareil, je n'ai pas de réussite.
01:49 Ça risque de voler sur des trucs. Je n'ai pas de réussite, mais j'y vais parce que je me sens bien.
01:54 Je sens que je joue correctement. Après, c'était vraiment de trouver un peu son tempo et j'ai réussi à le faire.
02:06 - La stratégie d'Amélie de te faire jouer en night session, elle voulait vraiment être sûre que tu étais apte quelque part ?
02:14 Parce que c'était son plan avec un peu de moins et pas de dalle.
02:18 - Non, mais tu sais, déjà, je pense qu'il y a un truc que tout le monde sait.
02:25 Je pense que Raphaël n'aime pas jouer le soir. Je pense que ce n'est pas un secret.
02:29 Même moi, au début, je ne voulais même plus jouer mardi, parce que dans ma partie de tableau, c'est mardi.
02:36 Après, elle m'a dit qu'il y a la night, il y a deux jours.
02:39 Et moi, surtout, je ne voulais pas non plus la décevoir parce que la night, il faut quand même bien jouer.
02:47 Et j'étais sûr. Le médecin était assez confiant avec ses antibios.
02:53 Et là, il a doublé la dose. D'un coup, je me suis senti beaucoup mieux. Je lui ai dit "Amélie, c'est bon, il n'y a pas de problème".
03:02 En gros, j'étais caricaturé un peu le truc, mais c'était un peu ça.
03:07 D'un coup, ça a été bien. Et surtout, encore une fois, je l'ai remercié parce que c'est vrai, elle m'a fait confiance.
03:15 Et j'aime ne pas décevoir, entre guillemets. Gagne ou pas, ou perdre, mais il faut performer.
03:23 Je l'ai réussi et je lui ai dit que je serais à 100%.
03:26 Elle a été tranquille, je crois que c'est vendredi, pour dire "Ne t'inquiète pas, je serai bon".
03:31 J'ai l'impression de nous revoir un peu l'an dernier, avec une confraterne. Et 24 heures après, on apprenait que tu avais un PET.
03:38 Tout va bien, là ? Rassure-nous.
03:40 Ecoute, tu sais que je me suis fait mal au poignet pendant le match.
03:46 Tu sais que je me suis fait quand même un peu peur.
03:51 Je me suis fait un peu peur parce que j'ai tapé l'espèce de truc, la coste, avec ma raquette et je me suis un peu tordu le poignet.
03:58 On va prendre le... Pas d'examen, tu vois.
04:04 Mais normalement, ça devrait aller. Honnêtement, ça devrait aller. Il y a deux jours de repos.
04:11 D'ailleurs, c'est pour ça que tu as... Mais Eliane m'a dit "deux jours", tu vois. Il n'y avait qu'un jour, l'année dernière.
04:16 Non, non, franchement, il n'y avait qu'un jour.
04:20 Je me sens bien, un peu fatigué, mais bien.
04:25 Tu disais que tu avais regardé le début de match de Nadal parce que c'était important.
04:30 Pourquoi c'est important ?
04:34 C'est important parce que c'est quand même notre légende à tous.
04:42 Notre légende, il revient. C'est impossible de ne pas le regarder.
04:48 C'est impossible. Quand je dis que c'est important, c'est même plus...
04:53 Je sais que je l'adore, quoi, qu'il arrive, mais je pense qu'il n'y a pas un joueur de tennis au niveau qui n'ait pas regardé Rafa.
05:00 C'est impossible. Quand je dis que c'est important, c'est la marque de respect qu'on a tous envers lui en plus.
05:06 Même si on est amis avec lui, c'est... Le king de la terre battue, il revient, il joue.
05:12 C'est important de regarder des moments comme ça. Est-ce qu'on en aura plus ?
05:17 Je suis content parce qu'il vous en a mis une bonne droite encore. Il vous a dit qu'il n'y a pas fini, donc c'est cool.
05:23 Et vous le poussez, mais il vous en a mis une bonne, donc je suis content.
05:28 Après, il a dit peut-être dans deux mois.
05:32 Mais voilà, il était... Moi, j'ai trouvé ça beau à voir. J'étais content de le voir.
05:40 T'as regardé jusqu'à quel point ?
05:43 J'ai regardé le début, après je ne vais pas te cacher.
05:49 Quand il s'est fait breker, j'ai dû quand même faire une petite sieste.
05:55 Mais tu sais, quand tu te fais une petite sieste, je me suis réveillé, je le sens, le score.
06:00 Et il y avait 6-3, donc je me suis dit "tiens, je n'ai pas trop dormi".
06:05 Je me suis dit "merde, je suis en train de niquer aussi la préparation".
06:10 Du coup, j'étais entre les deux, j'ai vu le deuxième.
06:16 Franchement, Zéréf, il fait un truc monstrueux, je trouve, au deuxième, mentalement.
06:24 Il avait deux balles de break au début, il ne les fait pas.
06:28 Rapha, il reprend le break. Il break blanc, quand Rapha se sert pour le 7, en faisant un super jeu.
06:34 Il fait un bon tail break.
06:36 Je me dis "c'est incroyable, quand il se trompe sur le coup droit, il met le passing".
06:40 Je me dis "ça va tourner".
06:43 Et le mec, costaud dans la tête.
06:45 Franchement, bravo à lui.
06:48 Parce qu'aujourd'hui, Rapha, ce qu'il nous a montré, il en bat plein dans le tableau.
06:55 Il en bat beaucoup dans le tableau aujourd'hui.
06:59 Il en bat beaucoup.
07:01 Bonsoir Gaël, félicitations.
07:04 On t'a vu, à la fin du match, célébrer de manière assez démonstrative.
07:08 Chercher la communion avec les fans français.
07:11 Je voulais savoir, qu'est-ce qui se passe dans ta tête ?
07:13 Tu peux nous détailler, quand tu as tout le châtelier qui te célèbre, qui te pousse pendant le match.
07:20 Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que ça change ton jeu ?
07:23 Forcément, dans le match, ça t'aide de fou.
07:31 Tu prends forcément de l'énergie positive et de l'adrénaline.
07:38 Quand tu as plus d'adrénaline, tu te sens un peu plus conquérant.
07:42 Tu vas de temps en temps plus dans tes coups.
07:45 Tu peux même sentir que tu as un boost d'énergie.
07:49 Ça, c'est exceptionnel.
07:51 Et à la fin, quand j'ai gagné, j'avais plein de trucs en tête.
07:58 Pas forcément sur le public, mais plus sur mon coach physique.
08:02 Il m'avait parlé de ça.
08:04 Il est là la première fois qu'il vient, il faut qu'il attaque.
08:06 C'est pour ça que je me suis dit, il faut que je fasse la petite danse.
08:08 J'étais tellement content de gagner ce match.
08:13 Ce n'était pas un match facile.
08:16 J'étais content.
08:22 J'étais vraiment content.
08:27 J'ai repensé pourquoi je refaisais mon signe Wakanda.
08:30 On m'avait demandé.
08:31 J'ai dit que je le refais parce que je me sens prêt.
08:33 J'étais content de le prouver.
08:35 Oui, je n'ai pas bien joué sur certains battus.
08:38 Mais par contre, je sais qu'à Roland-Garros, je vais performer.
08:40 J'étais content aussi.
08:41 Il y avait le petit clin d'œil pour mon coach physique.
08:46 Et après, beaucoup de satisfaction.
08:48 Une petite question sur les Jeux Olympiques.
08:52 On n'a pas encore la liste, évidemment.
08:54 Mais on sait que ce sera un rêve pour toi de jouer et de représenter la France.
08:59 J'ai une question sur ce que ça apporterait de jouer ici à Roland-Garros, à domicile,
09:07 avec le maillot de l'équipe de France.
09:09 Est-ce que c'est un boost évident pour aller chercher une médaille ?
09:12 Forcément, ce serait un privilège incroyable.
09:16 Ce serait ma cinquième campagne des Jeux Olympiques et quatrième que je jouerai.
09:22 Parce que je me suis blessé à Londres.
09:25 Et je pense qu'il n'y a pas beaucoup de joueurs qui ont fait cinq.
09:29 Ça fait beaucoup déjà.
09:30 Mais je me suis blessé à Londres, donc je n'en ai joué que quatre.
09:32 Ce serait la quatrième que je jouerai.
09:34 Ça fait 100 ans que les Jeux Olympiques n'ont pas été faits en France.
09:37 Tu imagines ? C'est une opportunité sur 100 ans.
09:42 Donc, ce serait exceptionnel.
09:44 Et forcément, de jouer à Roland-Garros en 2-7, il y a quelque chose.
09:50 Là, c'est différent.
09:52 Ce serait grand.
09:55 Et surtout, quand je l'ai dit, il faut se rappeler quand je l'ai dit,
10:01 c'était un moment pour me donner aussi un goal.
10:06 Un goal quasiment atteint.
10:10 Maintenant, je croise les doigts.
10:13 Merci.
10:15 Yes.
10:16 [Musique]

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