• il y a 7 mois
GAZA - « Ce sont de faux otages. » Lundi 27 mai, la cause palestinienne a, une fois de plus, réuni des milliers de personnes dans les rues de Paris, après une frappe israélienne sur un camp de déplacés à Rafah qui a fait au moins 45 morts, suscitant l’indignation de la communauté internationale.

Durant cette manifestation, à laquelle nous avons consacré un reportage relayant l’émotion des sympathisants et militants de la cause palestinienne, une scène a attiré l’attention du HuffPost.

Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo, de nombreux manifestants s’en sont pris à des affiches réclamant la libération d’otages israéliens, les arrachant et les gribouillant. Réalisés le long du cortège, ces gestes ont été assumés et défendus par leurs auteurs face à notre caméra. À notre connaissance, ces actions n’ont suscité quasiment aucune désapprobation de la foule qui passait à leurs côtés.

À notre micro, des manifestants revendiquent leur geste, affirmant que les otages israéliens ne font que servir le « chantage » de leur gouvernement pour bombarder la bande de Gaza. Une jeune femme remet en doute l’existence même de ces personnes détenues. Pour rappel, 242 otages ont été kidnappées le 7 octobre dernier par le Hamas. Leur enlèvement, leur détention ou la libération de certains d’entre eux ont été filmés et largement documentés, par toutes les parties prenantes à cette guerre.

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Transcription
00:00Ils utilisent ça pour faire du chantage, en fait,
00:02pour dire que, mais regardez, on tue tous ces gens-là
00:04parce qu'il y a X qui sont en otage.
00:07Le chan, le chan, on vit avec toi !
00:10Le chan, le chan, on vit avec toi !
00:13Le chan, le chan, on prend complice !
00:17Israël, assassin !
00:19On prend complice !
00:21Israël, assassin !
00:30Occupez-vous ! Occupez-vous !
00:48Salut ! Salut !
00:51— Pourquoi faire ça ? — Pourquoi inventer de faux-otages ?
00:53— Ce sont des faux-otages ? — Oui, comme les bébés israéliens décapités.
00:57Ce sont des vies humaines, ces otages, aussi.
00:59C'est... En fait, c'est pas la même chose !
01:01Ils utilisent ça pour faire du chantage, en fait, pour dire que...
01:04« Mais regardez, on tue tous ces gens-là parce qu'il y a X qui sont en otage ! »
01:09Si personne n'est en otage, c'est que du chantage, pour vous ?
01:11Oui ! Parce qu'en fait, les victimes de ces otages,
01:14c'est les victimes qui sont en otage, c'est les victimes qui sont en otage !
01:17— Les victimes de cette guerre, c'est des enfants ! — 7 octobre, y a pas plus d'un millier de personnes qui sont mortes,
01:21un millier d'israéliens, des civils ?
01:22— Y a pas plus d'un millier de Palestiniens qui sont mortes depuis... — Mais c'est pas la question que je vous pose !
01:26On n'est pas là pour parler de ça, on est juste là pour la Palestine, pour l'humanité.
01:29L'Israël, ils sont coupables.
01:31On voit tous leurs crimes, ça fait des années que ça dure, ça fait des décennies !
01:35Il a fallu une attaque du Hamas pour que là, « Oh, Israël, victime »,
01:38ça fait 72 ans que la Palestine a colonisé.
01:40— On n'est pas là pour défendre le Hamas, on est là pour défendre la Palestine.
01:42On est là pour l'humanité, on est là pour les Palestiniens. Point barre.
01:45— Allahu akbar !
01:50— Allahu akbar !
01:53— Regardez un cheveu !
01:57Regardez un cheveu, commandant !
01:59— ...
02:04Il y a quand même des otages.
02:18Non mais en fait c'est pas ça madame.
02:20Il y a des otages et eux ils tuent des enfants.
02:23Ils tuent des centaines d'enfants et en fait ils veulent qu'on ait de la pitié pour eux.
02:27Arrêtez de tuer des enfants, après on verra la pitié, on va commencer à avoir la pitié pour les gens.
02:31Voilà la vérité.
02:32Si on tapissait les murs de Paris avec les 15 000 enfants palestiniens morts,
02:37il n'y aurait plus de place.
02:39Donc je trouve qu'il y a une surexposition effectivement des otages.
02:43Mais arracher les photos, ça n'a pas réglé les problèmes.
02:49Il n'en reste pas moins qu'aujourd'hui il y a un infanticide géant en Palestine, enfin en Gaza.
03:02Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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