Le présentateur de la quotidienne « Chacun son tour » anime samedi un nouveau jeu en prime time, « Qui restera dans la lumière ? »
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00:00 Bonjour Bruno Guillon, 100 candidats au départ, un seul remportera les 100 000 euros, qui
00:05 restera dans la lumière ? C'est un quiz de culture générale j'ai envie de dire,
00:08 encore un ! Qu'est-ce qu'il a de plus, de mieux, de différent celui-là ?
00:11 Alors il a une petite particularité qui est assez dingue, c'est-à-dire que les candidats
00:17 vont pouvoir choisir le niveau de leur question.
00:19 C'est-à-dire qu'à la différence de tous les quiz, on découvre la question et on doit
00:24 automatiquement répondre.
00:25 Là on ne découvrira que le début de la question et je donnerai la possibilité au
00:29 candidat de choisir le niveau, c'est-à-dire que ça pourrait être une question soit d'un
00:32 niveau facile, soit d'un niveau moyen, soit d'un niveau difficile.
00:35 Ils choisissent tous facile non ? Non parce que s'ils choisissent facile, il y a de grandes
00:39 chances comme ils jouent face au gradin que les 99 autres candidats en phase 2 aient également
00:44 la bonne réponse.
00:45 Et comme le but c'est d'être le seul dans la lumière et d'éteindre un maximum de candidats,
00:50 il faut essayer par stratégie de choisir des questions peut-être difficiles qui permettent
00:55 d'éteindre un maximum de monde.
00:57 C'est un jeu familial et populaire ? J'adore ce qualificatif ! Familial et populaire, ça
01:03 me va très bien.
01:04 C'est un jeu où exactement on peut regarder en famille devant la télé, les questions
01:08 sont diverses et variées, il y a beaucoup de questions.
01:10 Je sais que c'était une attente et de la chaîne et des téléspectateurs.
01:13 Donc voilà, c'est ça, familial et populaire, c'est très bien, très bonne punchline.
01:16 Et alors un jeu français ? Ça aussi il faut le préciser, pas une adaptation de quelque
01:20 chose qui existe à l'étranger.
01:21 C'est pas un format.
01:22 Ça c'est un critère de choix pour vous ? J'aime bien apporter un peu une pâte nouvelle
01:27 et puis c'est bien aussi de prouver ici en France qu'on peut avoir de très bonnes idées
01:31 qui des fois parfois peuvent s'exporter à l'étranger.
01:34 C'est le cas avec Chacun son tour.
01:36 Donc non, non, c'est une créa française et je suis assez fier de ça.
01:40 On va revenir à Chacun son tour parce que c'est assez intéressant.
01:42 Mais pour rester juste deux secondes sur Qui restera dans la lumière, il y a un autre
01:45 numéro qui est prévu, qui sera diffusé quand ?
01:47 Qui sera diffusé deux semaines après, le 15 juin je crois de mémoire.
01:52 Et c'est tout ? Et ben après il faut que ça marche.
01:55 C'est toujours un pari, c'est un qui-tout-double.
01:57 Mais il y a une mécanique qui est assez dingue et puis il y a une finale qui est folle vraiment.
02:01 C'est-à-dire que jusqu'à la fin, il y a des rebondissements puisque la dernière
02:04 manche de l'émission, le candidat va pouvoir cumuler de l'argent pour atteindre la somme
02:09 de 20 000 euros.
02:10 On en offre 100 000.
02:11 Mais c'est sur la dernière question où il va pouvoir décider de faire un multiplié
02:14 par 5 ou par 3 ou par 2 pour multiplier ses gains.
02:17 En sachant que s'il donne une mauvaise réponse, il les divise par 5, par 3 ou par 2.
02:22 C'est pas trop compliqué tout ça Bruno ?
02:24 Non, pas du tout.
02:25 Là, à dire comme ça, le gars est en finale, il a 20 000 euros, il peut faire fois 5 ou
02:29 diviser par 5.
02:30 Voilà, comme ça j'ai tout compris.
02:31 Allez, chacun son tour.
02:33 Tous les matins sur France 2, plus d'un million de téléspectateurs chaque jour.
02:36 Ça aussi, c'est français et il s'est exporté en Espagne mais ça n'a duré que quelques semaines.
02:41 Comment se fait-il qu'un jeu marche en France et pas ailleurs ? Et que c'était le fait
02:44 qu'il n'y avait pas Bruno Guillon bien sûr.
02:46 Alors ce serait me donner beaucoup d'honneur de dire que c'est l'incarnation qui prime.
02:51 Mais je pense qu'il y a un peu de ça.
02:54 C'est la mayonnaise en fait qui se crée avec les candidats.
02:57 Quand chacun son tour a commencé, tout le monde m'avait dit "le jeu est quand même
03:01 très très simple etc."
03:02 Et j'avais dit "je pense que ça peut marcher si on arrive à créer une histoire avec les
03:06 candidats".
03:07 Puisque la particularité de ce jeu c'est que les candidats peuvent revenir tant qu'ils
03:10 n'ont pas fait tomber la cagnotte.
03:12 Et j'avais dit "si on arrive à créer un esprit un peu à la Friends ou à la How I
03:16 Met Your Mother avec des candidats que les téléspectateurs vont s'accaparer, ce sera
03:21 gagné".
03:22 Et aujourd'hui c'est le cas.
03:23 C'est-à-dire que les 30 candidats de chacun son tour ont leur fanbase sur les réseaux.
03:28 Et je pense que c'est aussi ce qui participe au succès de l'émission.
03:30 Votre rythme d'enregistrement Bruno, c'est je crois 12 numéros par jour pendant 5 jours.
03:36 Oui, tout à fait.
03:37 Mais franchement vous êtes aussi bon au 12ème qu'au premier.
03:39 Alors ça c'est pas à moi de le dire, c'est à vous en tant qu'analyste média ou au
03:43 téléspectateur.
03:44 Mais vu que…
03:45 Mais comment on garde la pêche ?
03:46 De façon constante.
03:47 En fait c'est un peu le mythe de Sisyphe.
03:49 C'est-à-dire que quand on est arrivé au sommet de la montagne et qu'on a tourné
03:53 l'émission, la pierre redescend de l'autre côté de la montagne et faut remonter.
03:55 Et pour le coup le fait d'être avec ces 30 candidats, on est plus dans un esprit de
04:01 bande.
04:02 C'est plus vraiment un animateur face aux candidats.
04:04 Il y a vraiment une sorte d'émulation qui se passe entre nous.
04:07 Donc on se soutient tous.
04:08 Et non, non, jusqu'à la fin…
04:10 Mais je vais même vous avouer, parfois, en fin de journée de tournage, je pourrais encore
04:15 en faire une ou deux autres.
04:16 Donnez pas ces idées.
04:17 C'est ce que je suis en train de dire.
04:18 Je dis « je pourrais ». J'ai utilisé volontairement le conditionnel.
04:21 C'est quelqu'un qui ressemble à mon producteur.
04:23 Écoute cette interview, c'est juste comme ça.
04:26 C'est une image.
04:27 Il y a un jeu de France 3, Bruno, qui cherche un animateur.
04:30 C'est Slam.
04:31 Puisque Cyril Férault le lâche pour reprendre, tout le monde veut prendre sa place.
04:34 Est-ce que vous avez passé les essais ? Ça vous intéresse ?
04:36 Alors, je n'ai pas passé les essais.
04:38 Pour le coup, autant je trouve le jeu canon.
04:41 Mais ceci dit, ça ne m'intéresse pas à les gens dire « il n'aime pas Slam ».
04:44 Non, ça n'a rien à voir.
04:45 C'est juste qu'à un moment, les semaines font 7 jours.
04:47 Les journées font 24 heures.
04:49 Et qu'entre mes activités d'animateur radio, d'animateur télé, j'ai également
04:53 des activités de producteur.
04:55 Et puis je suis père de famille et marié.
04:57 Donc à un moment, il faut que je puisse faire rentrer tout ça.
04:59 Et donc non, ce ne serait juste physiquement pas possible.
05:02 Et reprendre, tout le monde veut prendre sa place ? Ça vous aurait intéressé ?
05:05 Ben là aussi, c'est pareil.
05:07 C'est-à-dire que j'ai la chance d'être juste avant avec un jeu qui cartonne.
05:10 Chacun son tour.
05:11 Aujourd'hui, c'est la plus grosse part d'audience de la chaîne « Tout Programme
05:13 Confondu ». Faudrait être stupide alors que l'émission n'a que deux ans.
05:17 De quitter ce bébé encore, parce que deux ans pour une émission, ce n'est pas beaucoup
05:21 qui cartonne, pour partir sur un autre challenge.
05:24 Donc on va déjà consolider ce jeu.
05:27 Faire en sorte que les audiences continuent sur ce rythme-là.
05:31 Et puis après, on verra.
05:32 Mais c'est génial que ce soit Cyril pour le coup qui arrive après moi.
05:35 J'ai bien compris que vous n'avez pas le temps pour rajouter un jeu à vos journées.
05:39 Mais dans l'absolu, reprendre un jeu culte comme Eric Antoine l'a fait pour le juste
05:43 prix, ça vous dirait lequel ?
05:46 Alors moi, il y a un jeu que j'adorais vraiment.
05:50 C'était « Que le meilleur gagne » avec Nagui à l'époque.
05:53 Et j'avoue, retrouver dans ce système qui restera dans la lumière, 100 candidats au
05:59 départ et à la fin, il ne doit en rester qu'un.
06:02 Même si la mécanique pour être le dernier est différente, j'aime ce côté me retrouver
06:06 face à un gradin de téléspectateurs.
06:09 Donc c'était un peu ça.
06:10 Donc là, je suis content en fait.
06:12 Vous êtes toujours à la radio le matin ?
06:14 Je suis toujours à la radio, sur Fun Radio tous les jours.
06:17 Vous avez travaillé avec Camille Combal pendant plusieurs années, bien avant qu'il n'arrive
06:21 sur TF1.
06:22 Quand vous voyez son parcours, des grands primes comme « Danse avec les stars », « My
06:26 singer », il n'y a pas une toute petite pointe de gentille jalousie ?
06:29 Ah non, pas du tout.
06:30 Ça ne vous dit pas de faire des primes comme ça, de divertissement ?
06:32 Déjà la jalousie, ce n'est pas du tout un sentiment.
06:34 Non mais je disais ça gentiment.
06:35 Mais non, moi Camille, à l'instar d'autres personnes avec qui j'ai eu la chance de travailler
06:39 avant qu'ils soient connus comme Manu Payette, moi au contraire, je suis super fier de les
06:43 voir s'épanouir dans leur boulot respectif.
06:47 Camille, c'était une évidence qu'il allait tout déchirer.
06:50 C'est quelqu'un qui me fait mourir de rire.
06:52 C'est quelqu'un qui est à la fois brillant et profondément humain.
06:55 Ah non, pas de jalousie.
06:56 Moi je suis ravi que ça marche pour lui.
06:58 En fait, ma vraie question c'était, est-ce que Bruno Guillon aimerait animer des divertissements
07:02 ? Au-delà des jeux.
07:04 Alors, vous savez, j'en fais aussi.
07:06 Ponctuellement.
07:07 Votre vie en jeu, même si le mot « jeu » était à l'intérieur du titre, c'était
07:11 plus une grande décodane qu'on animait avec Nagui.
07:13 Et après, voilà, moi comme je dis souvent, je reste le bon soldat de la chaîne.
07:19 Et oui, j'ai d'autres idées, mais après j'ai tout mon temps.
07:22 Voilà, encore une fois, j'ai la chance aujourd'hui d'être sur une quotidienne
07:25 qui cartonne.
07:26 Il faut aussi apprendre à prendre le temps.
07:29 En septembre dernier, vous avez connu Bruno à un épisode assez difficile puisque vous
07:33 avez été séquestré chez vous avec votre femme et votre fille.
07:36 Je ne vais évidemment pas vous demander de revenir là-dessus.
07:39 Je voudrais juste savoir comment vous allez, 8 mois après ? Comment on se remet d'un
07:43 tel traumatisme ?
07:44 Comme je l'ai dit, moi je suis quelqu'un d'assez résilient.
07:48 Et donc, j'essaye de gommer autant que faire se peut ce truc.
07:53 J'en parle rarement parce qu'en fait, après le braquage, j'en ai parlé qu'une
07:59 fois.
08:00 J'ai fait qu'une seule interview et on m'a très vite reproché de m'épancher
08:02 partout pour parler de ce truc alors que j'en ai vraiment parlé qu'une seule fois.
08:05 J'ai la chance parfois de pouvoir en parler et c'est un peu un exutoire, faire des
08:11 allusions parfois à la radio dans mon émission.
08:13 C'est une chance qu'a pas forcément ni mon fils de 15 ans, ni ma femme.
08:17 Et donc voilà, c'est des démons qu'on combat à trois.
08:24 Et c'est un exercice qui n'est pas forcément facile mais on s'en sortira.
08:29 Ça vous a changé ?
08:30 Ça change, évidemment.
08:32 C'est-à-dire que j'étais déjà dans l'instant présent parce que je sais que
08:38 c'est important et je sais que tout peut basculer du jour au lendemain.
08:42 Alors ça, c'est vraiment l'image galvaudée du tatouage Carpe Diem.
08:46 En se disant "oh dis donc, faut prendre le jour".
08:48 Mais là, pour le coup, oui c'est vrai.
08:49 C'est-à-dire que j'ai vraiment pris conscience que du jour au lendemain, tout peut s'arrêter.
08:54 Donc, j'ai déjà pas l'habitude de me plaindre mais alors pour le coup, ça a gommé
09:00 toute forme de plaindre.
09:04 Tout va bien.
09:05 On est content d'entendre ça.
09:07 Mais c'est vrai.
09:08 Vous l'avez dit, vous êtes à la tête d'une société de production.
09:10 Vous travaillez sur quoi ?
09:11 Ouh là, je travaille sur deux longs-métrages et deux séries télé.
09:16 On ne peut pas en savoir plus ?
09:18 Non.
09:19 Ce sera l'occasion de revenir.
09:21 Si je vous dis tout maintenant, vous n'allez pas vouloir me revoir.
09:23 Mais non, c'est quatre projets qui sont bien avancés.
09:26 C'est un truc qui m'excite assez.
09:28 Et puis surtout, j'ai bien conscience qu'on a la chance, quand on est animateur télé
09:33 et que ça marche, que cette popularité n'est pas un truc qui peut perdurer toute une vie.
09:38 Je pense toujours au moment d'après où les téléspectateurs en auront marre de me voir
09:43 et les auditeurs en auront marre de m'entendre.
09:45 Et comme c'est plutôt un métier que j'aime bien, je me prévois une autre corde à mon
09:51 arc.
09:52 Ma mère m'a toujours dit qu'il ne faut jamais mettre tous les oeufs dans le même
09:54 panier.
09:55 Donc voilà, je charge le panier d'oeufs.
09:56 Il faut toujours écouter ça, maman.
09:57 et toujours écouter sa maman.