• il y a 7 mois
Ce jeudi 30 mai, la quasi-totalité des pharmacies devrait baisser le rideau, à l'invitation des deux fédérations représentatives du réseau. La profession dénonce les pénuries de médicaments et les revalorisations insuffisantes.

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Transcription
00:00 Oui, un pénurie de médicaments, un chiffre. On estime que l'an dernier, 5000 médicaments étaient en rupture de stock ou en risque de rupture de stock.
00:08 Et on va vous montrer également, parce que vous l'avez dit, ça fait 10 ans que les pharmaciens ne s'étaient pas mobilisés dans la rue.
00:13 Et là, on va vous montrer cette pancarte, tout simplement parce que, madame, cette pancarte, elle date d'il y a 10 ans.
00:18 Vous voyez, c'est le visage de François Hollande. Voilà, donc elle nous dit, depuis 10 ans, pas grand-chose n'a changé.
00:24 En tout cas, les projets de dérégulation du marché sont les mêmes. On va justement en parler avec Béatrice Clérase.
00:31 Vous êtes pharmacienne en région parisienne. Qu'est-ce qui vous inquiète le plus aujourd'hui ?
00:35 Alors, ce qui nous inquiète le plus aujourd'hui, c'est le projet Ferracci, avec une proposition de dérégulation de la profession
00:41 et la mise en vente sur Internet, sur des plateformes de médicaments. Et ça, très clairement, nous n'en voulons pas.
00:48 C'est dangereux pour vous économiquement, mais aussi pour les Français, pour les clients ?
00:52 Alors, c'est dangereux d'abord et avant tout pour les patients, puisqu'il n'y aura pas de sécurisation du circuit du médicament.
00:57 Et donc, avec un vrai risque pour les patients. Et c'est dangereux pour nous économiquement, avec un risque de fermeture accélérée des officines.
01:05 Dernière question. Votre ministre de tutelle et ministre de la Santé estiment que vos rémunérations, vos revenus, ont augmenté de 20% depuis 2019.
01:13 Vous lui répondez quoi ?
01:14 Je lui réponds qu'on n'a pas appris à calculer de la même façon, qu'effectivement, on a eu de la rémunération pendant la période Covid,
01:20 où on a été tout le temps présent, on a répondu à toutes les nouvelles missions, on n'a jamais fermé.
01:25 Et cet argent, il a été justement utilisé pour cette période-là.
01:29 Et aujourd'hui, on nous demande des nouvelles missions d'accompagnement des patients.
01:32 Et il nous faut une juste rémunération au regard de toutes ces nouvelles missions.
01:36 Vous, vous étiez dans la rue il y a 10 ans ?
01:38 Oui, j'étais dans la rue il y a 10 ans. Et j'y serai tant qu'il faudra.
01:42 Vous vous inquiétez aussi de la fermeture de certaines officines qui ne trouvent pas de repreneurs aussi ?
01:47 Effectivement, on voit bien qu'il y a un manque d'attractivité des officines aujourd'hui.
01:51 Et on a un vrai souci au niveau des études de pharmacie.
01:54 Et ça fait partie aussi des choses qui nous inquiètent et des revendications qu'on a aujourd'hui.
01:58 Merci beaucoup.
01:59 Et en tout cas, les syndicats de la profession estiment qu'aujourd'hui, plus de 90% des officines sont fermées sur tout le territoire.
02:05 Voilà. Et ce cortège qui est parti de la faculté de pharmacie et qui prend la direction de Bercy, du ministère de l'Economie.

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