Michel Orier Directeur du Festival Radio France à Montpellier 39e édition interview

  • il y a 3 mois
Nouveau Festival Radio France Occitanie Montpellier RDV du 8 au 20 juillet 2024 pour une nouvelle édition "Le festival a changé de dimension" explique Sibyle Veil PDG de Radio France #interview de Michel Orier, directeur du Festival avec une Mission Orier : "réinstaller naturellement la musique symphonique dans le quotidien des gens. "

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00:00Michel Henry, alors mille et une sonorités nous attendent en juillet, un peu grâce à
00:10vous à Montpellier.
00:11Alors plus de 100 concerts, 700 artistes, 50 lieux différents, ça y est vous êtes
00:16dans la place.
00:17Vous êtes chez vous à Montpellier maintenant ?
00:18Déjà ce dont je suis très heureux c'est que j'ai été adopté, j'ai été adopté
00:24de façon magnifique par le public de Montpellier l'an dernier et que la ville s'est vraiment
00:31ouverte à la réinvention de ce festival et ça c'est formidable.
00:36Le président de l'agglo, Mickaël Delafosse, est très très investi également dans le
00:42festival.
00:43L'ensemble des élus de toutes les communes de l'agglomération, enfin donc on a senti
00:48vraiment l'envie de repartir sur une énergie nouvelle et ça c'est formidable.
00:54Donc oui je me sens chez moi, c'est vrai, après il y a toujours beaucoup à apprendre
00:59d'une ville qui est aussi riche, qui a autant de sites et sur lesquels on a vraiment envie
01:05de faire en sorte qu'elle respire la musique par tous ses ports à ce moment-là.
01:10En juillet on vient passer ses vacances pour écouter de la musique à Montpellier ?
01:13Oui, ça je pense qu'on peut le faire, c'est une offre quand même de très très grande
01:19qualité.
01:20Alors évidemment je ne suis pas objectif, mais je suis très heureux de ce qu'on a
01:25réussi à ramener cette année, à offrir aux Montpellierains.
01:31Le seul concert français d'Evgeny Kissin par exemple qui va être une pure merveille,
01:38les Kindertotenlieder par Marianne Krebassa, le concert de R précédé du concert de Steve
01:47Reich au Domendo, il y en a une centaine donc je ne vais pas rentrer dans tous les
01:52détails.
01:53On a ouvert des nouveaux lieux à Montpellier, on va pouvoir aller écouter de la musique
01:55tranquillement l'après-midi dans des hôtels particuliers magnifiques qu'on va ouvrir
02:00pour l'occasion.
02:01Voilà et puis tout ce qu'on fait avec les grandes salles, que ce soit l'Opéra Comédie,
02:07que ce soit le Domendo que j'ai cité, les salles du Corum, l'Agora avec une vraie programmation
02:15de jazz qui va rayonner sur l'Agora, ça va être l'écrin.
02:20Je suis comme tous les Montpellierains, je suis pressé que ça arrive et quand je vois
02:27le niveau de location, je me dis que je ne suis pas le seul à être pressé.
02:31La transmission du savoir, c'est un peu votre leitmotiv aussi avec l'Académie d'été,
02:37avec les masterclass.
02:38Est-ce qu'on peut faire un premier bilan par rapport à l'année dernière ? Comment
02:41ça s'est passé ? Est-ce qu'il y a eu de bons retours ?
02:43Oui, ça s'est tellement bien passé que cette année, on va plus loin.
02:46L'an dernier, c'était un peu notre galop d'essai, on l'avait fait avec l'Orchestre
02:49français des jeunes.
02:50Cette année, on gère toute l'Académie nous-mêmes, on a fait des auditions, je crois
02:57qu'il y avait 160 candidats, on en a retenu une vingtaine pour être accompagnés par
03:05le filard sur cette Académie d'été avec beaucoup de nationalités différentes, énormément
03:10de nationalités différentes.
03:12Et donc, ça prouve à quel point cette Académie, un, c'est un besoin vraiment, que deux, elle
03:17est, avant même sa naissance officielle, déjà très appréciée parce qu'on bénéficie
03:21aussi de la Cité des Arts, des infrastructures qui sont celles de Montpellier, et puis de
03:25la qualité du filard de Radio France qui va accueillir ses académiciens sur des programmes
03:31quatrième de malheur, Kindertoten Lieder avec Miko Frank et puis après avec Andrzejewski
03:39et John Elliott Gardiner, le deuxième concerto de Beethoven et puis Tchaïkovski, ça va
03:48être formidable.
03:49Alors cinéma un petit peu cette année quand même, avec une ouverture sur les musiques
03:52de films, avec aussi le Napoléon d'Abel Gance et puis aussi Rossini pour le 14 juillet,
04:02pour lancer le bal du 14 juillet, on a toujours Michel Laurier qui veut s'adresser à tous
04:07les publics ?
04:08Oui, ça s'adresse à tous les publics, la musique c'est fait pour tous les publics,
04:11il n'y a pas de musique réservée à quelques-uns, dans quelque style que ce soit d'ailleurs.
04:16Ce qui est important sur la musique de films, c'est de rendre hommage aux compositeurs
04:22et compositrices de musiques de films parce qu'on les entend quand on est dans la salle
04:25et puis parfois on a tendance à oublier que c'est des morceaux qui tiennent aussi tout
04:29seul, c'est des oeuvres à part entière, donc on va pouvoir les faire écouter comme
04:33ça.
04:34Il y a aussi cette chose incroyable qu'est le Napoléon d'Abel Gance, ce trésor mondial
04:41du cinéma, qui a fait l'objet d'une restauration qui a duré 16 ans, nous on en a fait toute
04:46la musique, 7 heures de musique, 104 partitions différentes qui ont été tissées comme
04:51d'un seul tenant.
04:53Et ça, quand on arrive à faire ça et à rendre ça au public, toutes ces musiques
04:59qui sont des musiques, encore une fois, populaires, faciles d'accès et qui ne demandent pas
05:04du tout de culture particulière pour y prendre plaisir, on réinstalle naturellement la musique
05:11symphonique dans le quotidien des gens et ça, pour nous, c'est notre créneau de base.

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