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00:03 -A 18 ans, j'ai voulu changer de nom.
00:05 Mon nom, c'est le nom de mon père.
00:08 -Magné ? -Oui.
00:09 Mon père m'a abandonné quand j'avais 5 ans.
00:12 Je me suis toujours demandé pourquoi j'avais gardé le nom de mon père.
00:16 Ma mère, c'est la femme de ma vie, elle s'est battue pour moi.
00:19 Sauf que la loi française a changé,
00:21 parce que c'était très compliqué avant de changer le nom de famille
00:25 et de garder le nom de sa maman.
00:27 Maintenant, vous pouvez le changer parce que votre père,
00:30 c'est un assassin ou que vous avez un nom horrible.
00:33 -En 2023, nous avons été parfois éduqués dans la peur.
00:37 Il ne faut pas avoir peur, il faut savoir aller vers la vie.
00:40 Les femmes ne doivent plus avoir peur ?
00:43 -Ca va beau, mais...
00:46 Tout ce qu'on peut dire, c'est qu'aujourd'hui,
00:48 les femmes ont sûrement moins peur.
00:51 Du coup, elles s'ouvrent plus,
00:54 elles ont le courage de dire les choses.
00:57 -Je pense que le chemin va être encore long,
00:59 mais on a commencé quelque chose de très important.
01:02 Après, moi, je pense que la guerre n'amène nulle part.
01:06 -Le nom de ma maman ? Bonnier.
01:08 -Bonnier. -Bonnier.
01:09 -Bonnier, non. Bonnier avec un "i".
01:11 -Bonnier, c'est pas mal. Géraldine Bonnier.
01:14 -Bon, écoutez... -Bonnier au tableau !
01:16 Rires
01:18 -Et paradoxalement, au départ, je voulais le changer,
01:21 et finalement, je l'ai gardé,
01:23 parce que c'était partie de mon identité.
01:25 Si jamais un jour, j'étais connue, j'étais dans la lumière,
01:28 il le verrait et quelque part, il me reconnaîtrait pas.
01:31 -C'est émouvant, ce truc. -C'est beau, ça.
01:34 -Vraiment, c'est beau.
01:35 -Jusqu'à même endormir un acteur.
01:37 Je devais faire une technique de jiu-jitsu brésilien,
01:40 un étranglement, un triangle, pour l'endormir,
01:43 et effectivement, au bout de trois prises, la quatrième,
01:46 je le vois limite un peu surjoué.
01:48 Je me dis que le gars en fait trop, j'ai envie de regarder mon réalisateur,
01:51 je lui dis de baisser les curseurs, de redescendre un peu,
01:53 je m'approche de lui pour dire doucement,
01:56 et en fait, le gars était en train de limiter...
01:58 A la fois sauter sur son siège et en même temps,
02:01 il avait perdu connaissance, donc on m'a dit "stop, stop, stop",
02:04 on arrêtait le tournage,
02:05 et je me suis rendu compte qu'effectivement,
02:07 j'avais vraiment endormi mon partenaire de jeu.
02:09 *Générique*