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00:00 Irène vend des gombo au marché Gourauda Djamé.
00:04 Sur place depuis 4h du matin, elle n'a reçu que 4 clientes.
00:08 Une situation due à la cherté de sa marchandise, selon elle.
00:13 Souvent quand on envoie c'est cher, donc c'est pour cela aussi que nous on fait cher, on ne peut pas faire moins cher.
00:17 Si on revend à moins cher, l'argent ne peut pas sortir.
00:21 Au dire d'Irène, la rareté du gombo sur le marché est liée à un problème de main d'oeuvre dans les champs.
00:27 Si on vient travailler dans un bureau, comment on mange, on ne peut pas manger.
00:31 Donc forcément quand on fait des champs de gombo, si ça vient en billon, on peut manger.
00:38 Mais si on ne fait pas de champs, on ne peut pas manger.
00:40 Irène n'est pas la seule vendeuse de produits vivriers à la recherche de clients.
00:44 Rose vend des aubergines et du piment.
00:47 La flambée des prix affecte également son commerce.
00:50 Les clients se plaignent, ils se disent que ce n'est pas de leur faute.
00:54 Le sac a 40 000 francs, 40 000 francs pour faire le soir, 7 500.
01:00 Pour que nous aussi on gagne au moins 500 pour manger.
01:03 Ce piment est cher par rapport aux aubergines.
01:05 Le piment est très cher.
01:07 Le piment a prenu 34 000, c'est devenu 44 000 francs aujourd'hui.
01:13 Depuis plus d'un mois, les populations font face à la cherté de la vie.
01:20 Une hausse des prix constatées sur certains produits vivriers,
01:24 dont la tomate, l'aubergine, le gombo, le piment et la banane plantée.
01:29 Des produits de grande consommation dont la rareté impacte le panier de la ménagère.
01:41 Le marché est cher, quand tu viens, tu ne sais même pas comment tu vas faire pour t'en sortir.
01:46 Quand je vois, je pense que c'est l'état de 100 francs.
01:49 On me dit que c'est 500.
01:51 Je prends 5000 francs, on est quatre à la maison, ça ne peut pas faire notre source.
01:54 Si tu n'as pas eu quelque chose pour donner aux enfants,
01:57 tu oublies de faire riz, de mettre du piment dessus,
01:59 mais il n'est plus donné aux enfants.
02:01 J'ai payé 2 kilos de tomates, le kilo a 1800.
02:05 Ce n'est pas bon.
02:06 Tu viens au marché, même à 20 000 francs,
02:08 vraiment tu retournes les mêmes vides à la maison.
02:11 Vraiment c'est déplorable, rien ne va sur le marché, sincèrement.
02:14 Pauline, ménagère, venue dans ce marché, espérait repartir les bras chargés.
02:20 Mais le constat est amer.
02:22 Même le nyan-nyan dont le tas coûtait il y a quelques mois 100 francs CFA
02:26 est aujourd'hui vendu à 500 francs CFA.
02:28 600, quatre à la 1000, 600.
02:30 500 à 2000.
02:32 Ma chérie, faut voir.
02:33 Merci, je t'aime.
02:35 Il est assez petit comme ça.
02:37 Il y a des nyan-nyans 500, donc il est obligé de payer pour 500.
02:42 La tomate, le kilo, elle est de 2000.
02:44 On ne peut pas acheter quelque chose, même au nyan, vraiment c'est dur.
02:49 Pour certaines commessantes, la rareté et le prix élevé des produits vivriers
02:53 est lié aux effets du changement climatique.
02:56 La majorité de ces produits est saisonnière.
02:59 Les condiments, ce n'est pas saison.
03:00 La tomate, elle a six mois.
03:02 Donc chaque chose a son mois.
03:04 Si le temps de sortie arrive, ça sort.
03:06 Si le temps de parti aussi arrive, ça s'en va.
03:09 C'est ce qui fait que le prix est un peu cher.
03:11 Cette année, on dit qu'il y a eu trop de soleil.
03:13 Donc le soleil a gâté le champ des gens.
03:15 Donc ça fait que ceux qui recortent un peu, ils font ça cher.
03:18 S'ils sont en fait un nyan, il n'y a pas de banane.
03:21 Mais si ça marche, c'est un peu bon.
03:23 Mais ça ne marche pas.
03:24 Non, vraiment, on se fait oublier à ça comme ça.
03:27 Le marché Gouro, connu pour le prix abordable des produits vivriers,
03:31 légumes, fruits et autres denrées alimentaires,
03:34 est aujourd'hui confronté à ce problème.
03:36 Pour la responsable de ce marché,
03:46 la peneurie constatée dans l'ensemble du pays
03:48 est due à une baisse de production et de financement.
03:51 On n'arrive pas à produire à grande échelle
03:53 parce que nous manquons de financement.
03:55 Et c'est un peu difficile pour nous
03:57 parce que les coûts de production en cesse sont très élevés.
03:59 Par exemple, un hectare d'irrigation de gouttes à gouttes
04:02 peut aller de 3,5 millions à 4 millions.
04:05 Les micro-inspections, c'est de 26,5 millions à 7 millions.
04:08 Le producteur ordinaire ne peut pas avoir ces moyens-là.
04:11 Donc c'est un problème de moyens qui fait qu'il y a
04:14 un manque de produits sur le marché
04:16 parce que les producteurs n'ont pas d'argent pour pouvoir travailler.
04:19 Si les prix des denrées alimentaires chez les détaillants sont excessifs,
04:23 qu'en est-il des grossistes ?
04:25 Direction Yopougon, au marché de Siporès 5.
04:28 Ce jeudi est jour de marché
04:34 et les produits viennent de diverses villes de l'intérieur.
04:38 - Tu l'as gardé toi-même ?
04:40 Bénédicte est grossiste.
04:54 Les tomates qu'elle vend viennent de Toumoudi, au centre du pays.
04:58 Pour elle, la pénurie de produits vivriers que connaît le pays
05:02 n'est pas uniquement liée aux saisons.
05:04 Elle a aussi un rapport avec le coût des semences.
05:07 - En grève, c'était 15 000, aujourd'hui, c'est 45 000.
05:10 En même temps qu'il était à 2 000,
05:13 aujourd'hui, c'est 3 500, 4 000.
05:15 On ne peut pas payer.
05:17 Ceux qui nous livrent sont obligés de faire cher.
05:19 Nous aussi, on est obligés de faire cher.
05:21 Quand les femmes viennent, elles disent que c'est cher.
05:24 Quand on fait 56 000, 57 000,
05:26 elles vont partir placer comment ?
05:28 Mais on est obligés de le faire.
05:31 On demande à l'État de nous aider.
05:33 De nous faire des prêts.
05:35 Si on peut voir les gens aussi,
05:37 ceux qui vendent les semences,
05:40 ceux qui vendent les produits de tomates,
05:42 pour diminuer un peu, ça va nous arranger.
05:45 - Pour ces grossistes, la hausse du coût des vivriers
05:48 est la résultante du prix d'achat borchon.
05:51 - En Théma, en Boursabana, 5 des bananes, c'est 25 000.
05:55 Tant qu'on n'a pas enlevé 25 000, souvent, même, on ne nous donne pas.
05:58 Et puis, gros camions aussi, on paie pour le péage.
06:01 Pour le péage, là aussi, les gros camions, ils paient 4 fois avant qu'on arrive à Abidjan.
06:06 Ceux qui sont en Brousse, ils sont fâchés.
06:08 On ne peut pas payer les bananes.
06:10 On vient, on dit que c'est cher.
06:12 On dit que c'est cher.
06:13 Donc, vraiment, on ne sait pas ce qu'on va faire.
06:15 Et eux aussi, ils sont à Abidjan, ils sont en train de pleurer.
06:17 - Jusqu'en mars 2024, le marché Siporè 5 recevait en moyenne par jour
06:23 50 camions qui desservaient les petits marchés du district d'Abidjan.
06:27 Depuis le mois d'avril 2024, il ne reçoit que quelques-uns.
06:32 - Actuellement, vu qu'il n'y a pas de marchandises,
06:43 on a obligé de collecter un peu, un peu, un peu, un peu,
06:46 de tout un chacun, de toutes les fournisseurs, depuis la Brousse,
06:49 pour faire venir la marchandise.
06:51 Quand il y a la marchandise, le seul camion peut avoir juste la banane ou juste manioc.
06:56 Mais là, vu qu'il n'y a pas de marchandises,
06:58 on a oublié de mettre beaucoup de marchandises dans le même camion.
07:01 - Cherté de la vie, rareté et coûts élevés des produits vivriens en particulier et alimentaires.
07:09 En général, baisse de production, manque de financement et changement climatique,
07:13 autant de problèmes pour les commerçants et consommateurs.
07:18 - Si ça descend à vous, c'est 4,80.
07:21 - Si ça descend à vous, c'est 4,80.
07:24 - Si ça descend à vous, c'est 4,80.
07:27 - 100 francs.
07:29 - Que font alors les organisations de défense de ces deux entités?
07:33 - Nous sommes dans un marché de l'offre et de la demande.
07:37 Lorsqu'il y a la rarété d'un produit, les prix grimpent.
07:43 C'est ce qui justifie cela.
07:45 Mais à côté de cela, nous souhaiterons que l'Etat puisse aider les acteurs du vivrier
07:54 à juguler ce problème saisonnier.
07:57 - Nous sommes informés de la situation, mais on essaie de remonter les informations.
08:04 D'abord, on va à la base, depuis le petit détaillant jusqu'au gros six.
08:08 Écoutez les uns et les autres.
08:10 On était à combien? On est à combien aujourd'hui?
08:12 Mais pourquoi à ces prix-là aujourd'hui?
08:14 Et lorsqu'on a fini le constat, on va jusqu'au sommet et on rend compte maintenant au décideur.
08:23 - À l'OCPV, Office d'aide à la commercialisation des produits vivriers,
08:28 le directeur rassure, des projets sont en vue pour faire face à la pénurie.
08:33 Bientôt, elle ne sera qu'un vieux souvenir.
08:36 - Nous sommes en train de construire ce que nous appelons des marchés de proximité
08:41 qui sont en réalité des sites de groupage.
08:44 Parce qu'un des problèmes aussi que la population rencontre, c'est que quand elles produisent,
08:50 souvent elles ont du mal à faire sortir cette production.
08:53 Donc l'Etat est en train de mettre des sites de groupage et désormais,
08:56 la logistique sera mise en place pour aller collecter cette production-là,
09:00 rassembler et envoyer dans les marchés de consommation.
09:04 Nous pensons que cela va contribuer à réduire significativement les prix.
09:11 - C'est clair, la pénurie de produits alimentaires est généralement liée aux effets du changement climatique.
09:17 Pour l'heure, en attendant la saison de pluie qui favorise la production agricole,
09:22 le panier de la ménagère se vide de plus en plus.
09:27 - Mets-moi un petit cadeau.
09:30 Merci.