• il y a 6 mois
Invitée de Jordan de Luxe ce mardi 4 juin sur C8, Natacha Amal est revenue sur ses deux mariages et ses deux divorces, laissant entendre avoir été victime d’intimidations et de violences conjugales. 

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Transcription
00:00 -On mettra pas les photos, je sais que ça vous plaît pas.
00:03 -Il ne le mérite pas. -C'est deux...
00:05 Deux mariages. -Deux divorces.
00:07 Le second, il paraît que je suis toujours en couple avec.
00:10 C'est faux.
00:11 -Je voudrais vous poser une question sur ces deux divorces.
00:14 A chaque fois, vous évitez le sujet.
00:17 Je voudrais que vous regardiez dans les yeux.
00:19 Je sais que c'est très douloureux pour vous,
00:22 mais est-ce que c'est parce qu'il y a eu des violences,
00:25 ce genre de choses, ou pas ?
00:27 -C'est une question qui me fait penser à Natacha Amal.
00:30 J'ai l'impression que c'est ça.
00:32 Malgré cette puissance que vous avez,
00:34 ce que vous émanez, vous êtes une femme forte,
00:37 et vous pouvez être une femme dominée par un homme.
00:40 L'amour, ça vous prend tellement fort.
00:42 -Toutes les femmes fortes.
00:44 Toutes.
00:45 Quand vous vous dégagez de la force,
00:50 c'est très bizarre.
00:52 Je pense que les prédateurs le sentent.
00:54 Ils sentent qu'en fait, c'est un peu de vernis.
00:58 Forcément, il y a de la force.
01:00 Mais les gens forts sont aussi extrêmement vulnérables.
01:03 Sans exception.
01:04 Ou alors, si vous montrez...
01:06 On n'est pas dans un long-métrage hollywoodien.
01:09 On n'est pas dans un film de Marvel.
01:13 Donc, il faut arrêter de penser
01:16 que les gens qui affichent une vraie force
01:19 sont fondamentalement et 100 % forts.
01:24 Non. Cette force, c'est...
01:27 On a tous les défauts de nos qualités
01:30 et les qualités de nos défauts.
01:32 Être généreux,
01:35 c'est également ouvrir la porte
01:39 à des excès de la part des autres.
01:42 C'est un tout.
01:43 C'est un tout.
01:45 J'en parlerai dans un bouquin le jour où j'aurai le courage.
01:48 Je me rends compte que ça va me demander un courage monstrueux.
01:52 Je ne sais pas du tout.
01:53 -Vous allez le dire un jour ? -Oui, bien sûr.
01:56 -Il faut le dire. -Oui.
01:57 -Vous avez eu peur à un moment ?
01:59 -Bon...
02:01 -Natacha ?
02:03 -J'ai eu peur...
02:04 Non, c'est pas par rapport...
02:06 Non, en fait, je suis beaucoup plus téméraire
02:09 qu'on peut le croire.
02:10 Mais la témérité, c'est quelque chose de suicidaire.
02:14 On ne peut pas croire que la témérité est une qualité.
02:17 C'est une qualité si elle est orientée politiquement
02:20 et socialement.
02:21 C'est-à-dire qu'il y a une injustice,
02:24 une... J'en sais rien,
02:25 des gens à qui on fait du mal devant vous.
02:29 Vous allez avoir la témérité, donc le courage de les aider.
02:33 Ca, c'est beau. Ca, c'est utile.
02:35 Mais la témérité, ça peut être quelque chose de suicidaire.
02:39 Moi, si on m'accule tout le temps contre un mur,
02:42 à un moment donné, j'arrête d'avoir peur.
02:44 Et ce n'est pas bon pour moi.
02:46 La peur nous sauve.
02:48 -C'est ce qui s'est passé ? -De faire des conneries.
02:51 -C'est ce qui s'est passé ?
02:52 -Ca ne sert à rien que j'en parle,
02:55 parce qu'il y a tellement de détails.
02:57 Je ne peux parler que de façon floue,
03:00 vague. Après, je suis obligée de rentrer dans des détails.
03:04 A ce moment-là, on est là encore.
03:06 La semaine prochaine.
03:07 -Natacha, j'essaie de comprendre ce que vous me dites.
03:10 C'était sur les deux divorces le même problème ou pas ?
03:13 Juste savoir comprendre ça.
03:15 -Ecoutez, comment vous dire ?
03:19 Euh...
03:20 Tout dépend, évidemment, de la culture et de l'éducation
03:24 de chacune des personnes.
03:26 -D'accord.
03:27 -Le niveau n'était pas le même.
03:29 La perversion n'était pas la même.
03:31 Et...
03:32 Et la...
03:33 L'efficacité n'était pas la même.
03:37 Mais il y avait quand même des résultats
03:39 qui étaient relativement similaires,
03:42 même s'ils n'étaient pas proportionnellement égaux.
03:46 -Vous vous êtes retrouvée à l'hôpital ?
03:48 -Non, non. -Ca vous est jamais arrivé ?
03:51 -Non, non.
03:52 Non, non, j'étais prête à me battre, à un moment donné.
03:55 -Vous étiez prête à vous battre avec vos...
03:58 -Oui, parce que je voulais plus qu'on...
04:01 Je voulais plus que...
04:03 Je voulais être...
04:04 Vous voyez ? Comment dire ?
04:08 -C'est dur, trouver les mots.
04:10 -C'est très dur, parce que ça nécessite tout un...
04:13 Il faut une toile de fond.
04:15 Il faut raconter d'où on vient, c'est quoi l'enfance.
04:18 Vous le savez, vous l'avez fait dans votre livre.
04:20 C'est quoi votre enfance ? De quoi elle est faite ?
04:23 Par quoi elle a été nourrie ?
04:25 Quelles ont été les blessures ?
04:27 Comment vous vous êtes construit ?
04:29 A quelle époque ? Parce que les époques comptent.
04:32 Il y a des époques où la culture sociale
04:34 est complètement différente de celle d'aujourd'hui.
04:37 -Ils sont rentrés dans tous les détails.
04:39 Vous dites que vous étiez prête à vous battre.
04:42 Vous avez fait ça. -Oui.
04:44 Pas sans y laisser des plumes.
04:47 Et j'ai mis, à chaque fois, quelques années à m'en remettre.
04:51 Vraiment. Sincèrement.
04:53 -On a du mal à imaginer ce qui a pu se passer.
04:56 On a l'impression que ça devait...
04:58 -Je suis obligée de rigoler, j'ai envie de dédramatiser.
05:01 Mais en même temps, vous savez, à mon âge, Jordan,
05:05 et c'est vraiment pas pour faire de moi
05:07 un être absolument virginal et sans défaut,
05:11 je pense qu'il y avait des failles
05:14 qui venaient de certaines lacunes éducationnelles
05:18 ou de certains manques affectifs.
05:21 Euh... Voilà.
05:23 Certains détails de mon enfance et de ma vie familiale...
05:27 -Ils se sont servis. -Bien sûr.
05:28 En plus, j'ai toujours eu la parole d'Elié, trop.
05:32 Il était...
05:33 Mais maintenant, aujourd'hui, franchement,
05:36 moi, mon choix, il est hyper simple.
05:39 Moi, j'ai l'âge de me préoccuper des autres,
05:43 des blessures des autres.
05:45 Les miennes, c'est fait.
05:47 -Et dernière question.
05:48 Quand vous dites "j'ai dû me battre",
05:50 vous parlez de quelque chose de physique.
05:53 -Même aujourd'hui, il faut pas me chercher.
05:56 Je ne suis pas... Je n'ai jamais...
05:58 Je peux vous dire, vraiment,
06:00 j'étais terriblement fragile, même à l'époque,
06:03 à l'école, quand on me lançait une insulte, etc.
06:07 J'étais... J'étais complètement démunie.
06:10 -A quel moment...
06:11 -Quand je dis "me battre", c'est "faut pas m'attaquer".
06:15 C'est marrant, même quand je me balade le soir
06:18 ou après-midi dans la rue, parce que je rentre trop tard,
06:21 je n'ai plus les mêmes craintes que quand j'étais jeune.
06:24 -Et la dernière question, vous me disiez "vous défendre".
06:27 Mais juste, à quel moment vous vous êtes dit
06:30 "là, maintenant, c'est terminé, je vais te combattre".
06:33 Est-ce qu'il y a eu un élément déclencheur ?
06:36 Je ne vous demande pas toute l'histoire.
06:38 -Le dernier, je ne suis pas la seule victime,
06:41 il y en a un paquet.
06:42 Lui, c'est un professionnel.
06:44 Non, non, non.
06:45 C'est quelqu'un qui joue sur les muscles.
06:48 Mais moi, regardez, je fais...
06:50 Et alors, quoi ?
06:51 -L'intimidation.
06:52 -Tu pèses 30 à 40 kg de plus que moi, j'en ai à foutre.
06:56 -Il y a plusieurs femmes...
06:57 -C'est ça, le problème de la témérité.
07:00 Ne soyez pas téméraires, parce que ça a des limites.
07:03 Il faut pas...
07:04 -Vous dites qu'il y a plusieurs femmes ?
07:06 -Il vaut mieux avoir un peu de peur et sauver sa vie
07:09 plutôt que d'aller au charbon et risquer de...
07:12 -Il y a plusieurs femmes qui ont vécu ce que vous avez vécu.
07:16 -Oui, mais aussi des hommes.
07:17 Là, on ne parle pas de bisexualité, je parle aussi d'escroquerie.
07:21 Et là, je vais avoir un procès, ça va être super.
07:24 -On n'a pas dit qui c'était.
07:25 C'était de l'arnier ou l'avant-dernier.
07:28 [Musique]
07:30 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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