• il y a 4 mois
Le comédien, auteur et humoriste François Morel est l'invité de Télématin ! Il présente son spectacle intitulé J'ai des doutes qu'il joue sur la scène du théâtre de la Scala jusqu'au 23 juin. 

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Transcription
00:00 9h13 et vous faites bien d'être sur Télématins, on est chanceux ce matin non ?
00:03 On est même content.
00:04 Ouais, très content même, pourquoi ? Parce qu'on a...
00:06 À cause de lui.
00:07 Voilà, vous avez tout dit. François Morel qui est avec nous.
00:09 Bonjour et bienvenue.
00:10 Bienvenue.
00:11 Comédien, auteur et humoriste, vous êtes en ce moment et jusqu'au 23 juin sur la scène de la Scala à Paris
00:16 pour un spectacle qui s'appelle "J'ai des doutes".
00:18 Vous avez d'ailleurs déjà eu un Molière, je crois que c'était en 2019, pour ce spectacle.
00:22 C'est quoi les doutes, le spectacle et la place de Raymond Devoce aussi dans tout ça ?
00:26 Les doutes, ils sont sur la vie, sur l'existence. Devoce, il faisait rire avec les étoiles, avec le bon Dieu,
00:33 avec notre présence sur Terre. Donc c'est un rire très politique, mais au sens profond du terme.
00:42 C'est-à-dire, c'était à la fois un poète et puis un grand homme de musical pour qui j'avais la plus vive admiration.
00:50 Et puis un jour, on m'a fait la proposition de dire du Raymond Devoce.
00:54 Je ne pensais pas du tout que ça m'emmènerait pendant, je ne sais pas, ça fait 5 ans que je le joue.
00:57 On va fêter la 350e la semaine prochaine.
01:00 Et au départ, ça devait être juste une représentation à 11h du matin au Théâtre des Champs-Élysées
01:06 pour lui rendre hommage 10 ans après sa mort.
01:08 Et puis en fait, ça s'est développé et puis on a fait un spectacle dans lequel on est extrêmement heureux.
01:14 On a vu une petite photo, on a des verres de whisky. C'est vraiment du whisky dedans ?
01:18 Je ne dis pas mes trucs.
01:21 C'est les secrets de notre artiste. En tout cas, quand on va vous voir à l'Ascala, ça ressemble à ça.
01:25 Je pose une question, mesdames et messieurs.
01:28 Est-ce en remettant toujours au lendemain la catastrophe que nous pourrions faire le jour même,
01:34 que nous l'éviterons ?
01:36 Et que Sam sur Emmanuel, elle a eu tout dévoilé.
01:42 Ah là, là, là ! Là, là, là !
01:48 Je sais bien que ça me fait plaisir.
01:53 Je ne sais pas vous dire pourquoi, mais je trouve ça cool, je trouve ça cool.
01:59 C'est cool.
02:02 J'arrête d'y penser, sinon je vais venir partout.
02:06 Et là, on s'aperçoit que vos deux univers se marient très très bien, celui de De Vos et le vôtre.
02:10 Vous vous souvenez de votre première fois avec Raymond De Vos ou pas ?
02:13 La première fois, ça devait être à la télévision.
02:15 On le voyait beaucoup dans les émissions de Jacques Chancel dans Le Grand Échiquier dans les années 70.
02:20 Et puis après, je l'ai vu sur scène au Théâtre de Caen.
02:23 Il était venu trois soirs.
02:25 Et quand ?
02:27 Il y a toute une blague dans le spectacle autour de Caen.
02:30 C'est un sketch historique de Raymond De Vos.
02:33 Et j'avais vu là.
02:36 Il faisait partie de vos idoles de jeunesse ?
02:38 Oui, avec Brassens, je les aimais beaucoup.
02:40 Tout ce qui touchait à Brassens m'intéressait.
02:43 Alors comme je savais que c'était un copain de Brassens, j'étais allé voir de près les textes et l'humour de De Vos.
02:50 Et puis je trouve aussi qu'il est passé un petit peu, on l'oublie un peu, De Vos.
02:54 C'est-à-dire quand on parle de référence sur l'humour, on parle beaucoup de Coluche, à raison évidemment, de Pierre Desproges.
03:00 Et on oublie un peu Raymond De Vos.
03:03 Et on oublie même parfois aussi Guy Bedos, alors que moi mes idoles quand j'avais 15-20 ans, c'était Bedos et De Vos.
03:09 Et qu'est-ce que vous aimeriez lui dire aujourd'hui, Raymond De Vos ?
03:12 J'aimerais bien qu'il voit mon spectacle.
03:15 En fait, je l'avais rencontré au début des années 2000, parce qu'il avait été invité dans une émission de Stéphane Bern.
03:23 Et j'avais fait justement, j'avais imaginé une rencontre entre Dieu et De Vos.
03:28 Deux forts égaux qui se rencontrent.
03:31 Et ça lui avait plu ?
03:33 Et ça lui avait plu. Et il m'avait dit, j'ai mes 80 ans la semaine prochaine, je sais pas si c'était Antenne 2 au début des années 2000 ou France 2.
03:40 On était à la frontière, France 2.
03:42 C'était France 2. France 2 me rend hommage la semaine prochaine, j'aimerais bien que vous veniez pour me dire ce texte-là.
03:47 Donc je savais que ça lui avait plu. Et le spectacle s'ouvre sur ce dialogue entre De Vos et Dieu.
03:53 Il paraît que vous étiez un gamin très timide et qu'il y a une chanson qui a été un déclencheur pour vous, c'est celle-là.
03:59 Ouais.
04:01 "Les marionnettes", Christophe.
04:03 Vous nous racontez ?
04:05 Ah non, mais ça devait être la communion de ma soeur.
04:09 Donc c'était au début des années 60.
04:12 Et j'avais préparé cette chanson-là parce que ça chantait beaucoup dans ma famille au moment du café, dans les grandes cérémonies comme ça.
04:20 Mariage, communion, etc.
04:22 Et j'avais chanté ça et je me souviens des émotions formidables, du trac que j'avais eu avant, du bonheur au moment où j'étais monté sur la table et que j'avais fait ma chanson.
04:33 Et de la fatigue après que j'étais sorti.
04:36 C'est comme ça encore quand vous faites vos spectacles ou pas ?
04:38 Je me suis dit, oui, finalement, toute ma vie ça a été ça.
04:40 Un peu un trac, une tension et puis le moment où ça se passe, je finis souvent assez heureux et épuisé quand je sors de scène.
04:48 Est-ce que vous avez des doutes encore aujourd'hui ? Et lesquels puisque votre spectacle parle de doutes ?
04:53 Oh, ben j'ai des doutes, oui.
04:55 Ça serait bizarre de pas avoir...
04:56 C'est des doutes, des grands doutes existentiels ou c'est des choses...
04:59 Oui, c'est des petits doutes aussi de la vie de tous les jours.
05:02 Et puis il y a toujours quand même l'inquiétude que le rendez-vous avec les spectateurs, par exemple, se passe pas très bien.
05:10 La salle vide, la salle qui rit pas, la salle qui réagit pas comme il faut.
05:12 Ah oui, la salle qui rit pas, ça peut... On aime pas ça quand même.
05:17 Ça peut arriver, mais pas trop là, depuis un moment, tant mieux.
05:20 Il y en a un qui a traversé des périodes de doutes mais qui tenait à vous remercier ce matin, c'est Valentin.
05:25 Vous connaissez Valentin ?
05:26 Ça me dit quelque chose.
05:27 Ça vous dit quelque chose, c'est votre fils, il a un message pour vous.
05:28 Ah oui ?
05:29 Salut papa, les équipes de Télématin m'ont demandé de faire une vidéo pour toi
05:33 où je te poserai une question ou alors où je te demanderai de raconter une anecdote, mais j'ai pas trop trouvé d'idées.
05:39 Donc je vais plutôt en profiter pour te remercier d'être venu me chercher il y a quelques années dans ma chambre,
05:44 dans un moment où j'étais un peu sombre et démuni, pour me proposer d'écrire avec toi un dictionnaire.
05:49 Depuis ce jour-là, je vis des choses extraordinaires avec toi que j'aurais même pas osé rêver.
05:57 Écrire peut-être un deuxième bouquin, monter sur scène à tes côtés, donc voilà, je voulais te remercier pour ça
06:04 et dire à tous les parents et les enfants qui auraient l'idée de travailler ensemble de ne pas trop tarder et de le faire.
06:11 C'est émouvant quand même, non ?
06:13 Je suis ému.
06:14 Ouais, c'est joli.
06:16 Je pense que ça va changer vraiment notre relation.
06:20 Je crois qu'il devait penser que je le prenais pour un branleur, alors des fois c'était vrai.
06:27 Mais en fait, j'ai vu qu'au moment où on lui proposait une chose et où on lui faisait confiance,
06:32 il avait besoin sûrement d'avoir ma confiance et évidemment je lui ai donné avec bonheur.
06:36 Et c'est très agréable de travailler avec son fils.
06:39 Ça fait évoluer notre relation et je pense que ça l'a fait évoluer aussi dans sa vie et je trouve ça chouette.
06:45 Ça a l'air de vous rendre heureux.
06:46 Ouais. Le livre dont il parle, "Valentin", c'est le dictionnaire amoureux de l'inutile.
06:50 Pour lui, ça a été visiblement super chouette. Vous nous dites que c'était agréable aussi.
06:53 Il y a quand même eu parfois des moments de tension ou finalement c'était toujours comme dans du beurre ?
06:58 Il y a eu des moments de tension dans notre relation avec "Valentin",
07:01 mais pas spécialement sur l'écriture du dictionnaire.
07:04 Non, c'était assez ludique. On s'est amusé. Tous les mois, on s'envoyait des articles
07:08 et donc on essayait de surprendre, d'émouvoir, d'amuser l'autre et ça a marché sur 500 pages.
07:17 Quand même 500 pages. Du coup, on va faire un petit interview utile ou inutile, très rapidement comme ça vient.
07:22 Les JO à Paris, utiles ou inutiles ?
07:24 Euh...
07:28 Je ne sais pas.
07:31 On ne sait plus bien.
07:34 Joker. Vous allez utiliser votre joker.
07:36 La question suivante. Les chaussettes rouges, utiles ou inutiles ?
07:39 Utiles pour le pape, notamment.
07:40 Et pour vous aussi, non ?
07:41 Moi aussi.
07:42 Vous en avez là ?
07:43 Pour de vos, c'est bien.
07:44 Non, vous n'avez pas des chaussettes.
07:47 Non, j'ai des chaussettes Gilbert Becaud.
07:51 Ah absolument, vous faites tout le chemise en fait.
07:54 Les cours de trompette, utiles ou inutiles ?
07:56 Très utiles.
07:57 Vous en avez pris, pareil ?
07:59 Oui, bien sûr.
08:00 Beaucoup ?
08:01 Non, pas énormément. Pendant six mois, je joue de la trompette.
08:04 Mais vous jouez quand même au moins 30 secondes.
08:08 Oui, oui. Eric Truffaz m'a félicité. Il est venu me voir un soir, il m'a félicité.
08:13 Il m'a dit "je suis sûr que c'est toi qui joues parce que c'est légèrement faux".

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