"Vous êtes venus ici" : Emmanuel Macron rend hommage aux vétérans américains à Coleville-sur-mer

  • il y a 4 mois

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Transcription
00:00Monsieur le Président des Etats-Unis,
00:03cher Joe Biden,
00:05madame la Première dame, docteur Jill Biden,
00:09mesdames et messieurs, en vos grades et qualités,
00:13messieurs les combattants du débarquement,
00:16chers vétérans,
00:18mesdames et messieurs,
00:22ces humbles tombes blanches
00:26qui sont juste là à portée de main derrière vous,
00:30sont un des lieux les plus émouvants de France.
00:34On y sent vibrer l'histoire,
00:38l'héroïsme des morts et celui des vivants.
00:42On y lit la grandeur d'un peuple
00:45prêt à mourir
00:48sur un sol qui n'est pas le sien
00:52pour une cause qui est la sienne.
00:56Il est un sanctuaire
00:58où se transmet comme un flambeau la mémoire inlassable du jour J,
01:04car ici est le lien séculaire
01:10entre nos deux nations,
01:13nos deux républiques qui se renouvellent et s'affirment,
01:18un lien de sang versé pour la liberté.
01:22Ce lieu comme cette cérémonie
01:24disent notre dette à l'égard de ceux qui sont tombés
01:29comme de ceux qui ont survécu.
01:32Et vous voilà aujourd'hui à nos côtés.
01:38A l'été 1944,
01:41vous aviez 20 ans à peine, parfois moins.
01:45Vous aviez une famille, des amis, une fiancée, une femme,
01:50parfois des enfants.
01:53Vous aviez des rêves, des projets, un avenir.
01:58Et vous avez tout quitté, franchi l'océan
02:03et débarqué sur les côtes de France
02:06il y a 8 décennies de cela.
02:10Vous avez tout quitté et pris tous les risques
02:16pour notre indépendance, pour notre liberté.
02:20Cela, nous ne l'oublions pas.
02:24Merci.
02:36Vous êtes venu ici et vous avez rejoint notre guerre
02:39pour y faire basculer l'histoire.
02:41Oui, vous êtes venu ici,
02:44Mr Hilbert Margol,
02:48débarqué à Marseille en janvier 1944,
02:50en janvier 1945,
02:54remontant l'Europe de la Provence à la Pologne
02:57jusqu'à ce jour dramatique où, avec votre frère jumeau Howard,
03:02vous avez découvert les charniers de Dachau.
03:06Vous êtes venu ici, Mr John Warder,
03:11fantassin auquel votre courage a valu une blessure
03:15à Hürtgenwald, en Allemagne, en pleine bataille.
03:20Vous êtes venu ici, Mr Robert Pedigo,
03:26pour combattre avec votre escadrille de Saint-Laurent
03:29à l'Allemagne.
03:32Vous êtes venu ici, Mr Calvin Scheiner,
03:36qui avait participé à l'opération Dragoon
03:39depuis le sud de la France et passé les derniers mois de guerre
03:43à réparer nos hôpitaux, nos voies ferrées, nos routes.
03:47Vous êtes venu ici, Mr Edward Berthold,
03:52devenu avec vos 35 missions de combat
03:56un véritable fléau des nazis,
03:59dont vous bombardiez inlassablement
04:02les centres névralgiques, tout comme Edwin Cottrell,
04:05pour qui j'ai une pensée aujourd'hui
04:08et qui aurait dû être des vôtres.
04:11Vous êtes venu ici,
04:15M. Dominic Critelli,
04:18pour libérer le continent où vous étiez né.
04:23Et vous, Mr Bill Kassassa,
04:28avec cette force d'âme exceptionnelle
04:30qui vous a permis de tenir 171 jours
04:34de combat continu face à l'ennemi.
04:38Vous êtes venu, Mr Victor Chaney,
04:44débarqué en juillet sur la plage d'Utah Beach
04:47pour libérer la Normandie, puis Angers, puis Reims.
04:54Vous êtes venu ici, Mr Raymond Glunsberg,
04:59vous, l'enfant du Bronx,
05:02combattant le long de la Moselle et des Vosges.
05:05Et vous, Mr Richard Stewart,
05:11pour faire passer nos messages à travers les frontières
05:13de la France, la Belgique, l'Allemagne.
05:17Vous êtes venu ici, Mr John Kenyon,
05:23qui avait vécu la Normandie, la libération de Paris,
05:26le Maroc, évacuant nos blessés,
05:29transportant nos hommes et notre matériel.
05:33Vous êtes venu ici.
05:36Le monde libre avait besoin de chacun de vous.
05:40Et vous avez répondu présent,
05:43comme vos frères d'armes, encore vivants,
05:47comme vos frères d'armes alors tombés.
05:52Here you came to join our efforts with our own soldiers
05:58and to make France a free nation.
06:01And you are back here today, at home, if I may say.
06:10Applaudissements
06:13...
06:19-"Rangers, lead the way",
06:21telle fut l'exclamation de Norman Cotta
06:23sous le feu de la mitraille à ses hommes sous la pluie d'Aubu.
06:27Vous êtes venu ici.
06:29Alors vous voilà à jamais chez vous, sur le sol de France.
06:34Et nous n'oublions pas.
06:37A vous, hommes de la Great Generation,
06:41de nous enseigner à notre tour à être grands,
06:46à lutter pour la paix et la liberté du monde.
06:51A nos côtés, vous avez fait cette guerre et nous l'avons gagnée.
06:56Alors pour vous qui êtes là
06:59et pour vos camarades qui ne le sont plus
07:01et dont vous portez la mémoire en ce jour,
07:05pour votre bravoure au service de notre liberté,
07:10j'ai l'honneur de vous remettre
07:12les insignes de chevalier de la Légion d'honneur.
07:17Merci.
07:18Applaudissements
07:21...
07:27...
07:38Voilà, ça va être un moment important
07:39qu'on va peut-être pouvoir commenter.
07:42Les mots du chef de l'Etat en anglais, notamment.
07:45Et ces décorations qui vont être remises,
07:47insignes de chevalier de la Légion d'honneur
07:50attribués et remises par le chef de l'Etat français.
07:53Oui, c'est une campagne qui a commencé il y a quelques années.
07:56L'idée de remettre aux derniers vétérans,
07:58britanniques, américains, cette Légion d'honneur.
08:00Donc ça a été un peu tardif parce que c'est vraiment
08:02il y a quelques années que ça a été...
08:04Moi j'avais assisté notamment à une cérémonie
08:06à l'ambassade de France à Londres,
08:07où il y avait des anciens parachutistes britanniques
08:10qui avaient reçu cette Légion d'honneur.
08:12Bon, il y avait quelques critiques sur le fait
08:14que ça arrivait tardivement,
08:15que ces personnes avaient 90 ans passé,
08:18bientôt 100 ans
08:19et que beaucoup d'entre eux étaient déjà décédés,
08:21ne l'avaient pas reçu.
08:22Mais voilà, il y a eu cette volonté en tout cas de l'Etat français
08:24de remettre cette distinction aux derniers.
08:29Et donc ça se fait encore aujourd'hui
08:31dans le cadre de ces cérémonies.
08:32Puis on peut le voir au cours des différentes cérémonies,
08:34ceux qui l'ont déjà reçu la portent fièrement.
08:37C'est vraiment le symbole du remerciement de la France
08:39pour ces vétérans.
08:40Voilà la plus haute distinction, la plus haute décoration
08:43française attribuée et écrite en 1902 par Napoléon.
08:46On vient de le rappeler au public.
08:55Et on voit ici l'émotion forcément
08:57qui se lit sur ces visages de vétérans américains.
09:00Monsieur Hilbert Margol,
09:04au nom de la République française,
09:07nous vous faisons chevalier de la Légion d'honneur.
09:14Monsieur Hilbert Margol est né en 1924 à Jacksonville
09:18et donc il a débarqué à Marseille
09:21en janvier 1945.
09:23Il faisait partie d'un bataillon d'artillerie.
09:28Voilà, il faisait partie de l'armée de terre.
09:33Et il a notamment, ce qu'a dit le président Macron tout à l'heure,
09:36expliqué qu'il avait libéré le camp de Dachau
09:39avec son frère jumeau, visiblement.
09:41Donc ça aussi, ça a été des événements très marquants
09:43pour les vétérans américains qui sont entrés les premiers
09:47dans le camp de Dachau.
09:49C'est des vétérans américains qui sont entrés les premiers
09:52dans certains camps de concentration et d'extermination
09:55et qui ont gardé ces images d'horreur toute leur vie en mémoire.
09:58Je crois que c'est important de nommer les gens encore,
10:01de mettre les noms, de réciter ces noms, c'est extrêmement important.
10:05Évidemment pour eux, parce que se retrouver là aujourd'hui
10:09sur ces plages avec les deux présidents...
10:12Monsieur John Waters,
10:14au nom de la République française,
10:17nous vous faisons chevalier de la Légion d'honneur.
10:20Thank you very much.
10:23Applaudissements
10:26...
10:29...
10:32...
10:35...
10:39...
10:42...
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14:41...
14:44...
14:47...
14:50...
14:53...
14:57...
15:00République française, nous vous faisons chevalier de la Légion d'honneur. »
15:05Les 80 ans de la victoire, c'est bien la bataille des valeurs.
15:12A noter aussi une image forte avec ce soldat afro-américain qui a reçu la Légion d'honneur.
15:17Il faut aussi quand même rappeler qu'à l'époque il y avait la ségrégation raciale
15:20qui existait au sein de l'armée américaine et que ces soldats afro-américains étaient
15:24cantonnés à un rôle logistique à l'arrière du front.
15:27Ils n'étaient pas dans les forces combattantes.
15:30Donc c'est honoré aussi à la mémoire de ces soldats.
15:33Rappeler aussi le rôle d'autres communautés minorités de l'époque.
15:37Les soldats aussi amérindiens.
15:39J'ai une de mes collègues, Cyrielle Cabot, qui a rencontré Norman Shea
15:43qui était un infirmier amérindien qui a débarqué le 6 juin 1944.
15:48Il y avait aussi des Amérindiens qui ont aussi été volontaires
15:51pour participer à l'armée américaine.
15:54Donc voilà, c'était toutes sortes aussi de communautés qui sont honorées aujourd'hui
15:58alors que pendant longtemps on oubliait aussi leurs contributions assez épicées.
16:02Il y a d'ailleurs un mémorial amérindien à quelques centaines de mètres du mémorial.
16:08Au nom de la République française, nous vous faisons chevalier de la Légion d'honneur.
16:12Vous parliez des derniers vétérans français.
16:15Il y a quand même Achille Muller qui était présent hier à Pulelec
16:18qui est l'un des derniers parachutistes de la France Libre en corps vivant
16:21qui a été parachuté en août 1944 en Bretagne.
16:24Et on a rencontré aussi avec Claire Packerlin pour notre focus sur les groupes lourds.
16:29Il reste deux aviateurs français qui faisaient partie de ces groupes lourds.
16:32On a rencontré Jean Caillet qui a 102 ans, il ne peut pas participer aux cérémonies
16:36mais lui il était mécanicien sur la base d'Elvington en Angleterre
16:40et donc c'est lui qui préparait les avions qui ont participé aussi à ces opérations du débarquement.
16:44Donc il en reste encore quelques derniers.
16:47Mais pour le commando qui est fait, en tout cas ils sont tous décédés.
16:50Léon Gauthier étant le dernier en corps vivant qui est décédé l'année dernière.
16:53Parce que vous vous êtes confrontés Stéphanie à toutes ces histoires,
16:56les plus héroïques, on parle souvent des combattants
17:01mais à tout niveau on n'a plus participé à ce débarquement.
17:06Il y avait les femmes notamment, il y avait les mécaniciens.
17:09Chacun a joué son rôle.
17:11Oui c'est vrai qu'on pense souvent à ceux qui ont débarqué sur les plages
17:15mais il a fallu vraiment toute une armada, si on peut dire, de personnes.
17:20Donc ces femmes dans la marine britannique, ces résistants en France,
17:25la résistance intérieure qui a donné des renseignements.
17:28Ça a été énormément de monde qui ont contribué à faire en sorte que cette opération
17:33qui n'était pas gagnée d'avance.
17:35Victor Chagné qui est en train d'apparaître à l'écran salué par Joe Biden
17:41qui nous vient de l'Indiana, qui avait pris place au sein des troupes
17:45de l'armée de terre, 5ème division de l'infanterie,
17:48qui avait débarqué ce 6 juin 1944 sur Utah Beach.
17:52Il avait participé à plusieurs batailles, la bataille des haies.
17:55Terrible, on parle du débarquement, OMA a la sanglante.
17:59Mais ce qui a suivi ensuite pour ces troupes qui ont débarqué,
18:02ça a été des semaines de combat.
18:04La bataille de Normandie a duré plusieurs semaines.
18:08Il a fallu du temps, le commandement allié pensait qu'ils allaient prendre camp
18:12à la fin de la journée du 6 juin, mais ça a été qu'en juillet que la ville a été prise.
18:16Ça a été des combats vraiment très importants, violents, très durs,
18:20parce que les troupes allemandes, en face de ces troupes alliées,
18:23ont vraiment résisté.
18:25Et ça a été vraiment très très difficile.
18:27Raymond Glanzberg qu'on aperçoit à l'écran pour raconter ses histoires rapidement,
18:31opérateur radio, qui est lui arrivé en août 1944.
18:35Parce qu'il y a eu le débarquement, il y a eu le jour J, ce fameux D-Day du 6 juin,
18:38mais ça a continué des semaines durant.
18:42Oui, j'avais rencontré il y a 10 ans un homme qui s'appelait Bernard d'Argole.
18:46Et ça a été un Français qui a débarqué sous l'uniforme des GIs américains.
18:51C'est une histoire assez extraordinaire.
18:53Lui, il a été aux Etats-Unis pendant la guerre et il s'est engagé du côté des Américains.
18:57Il est débarqué avec son uniforme américain, il est décédé il y a quelques années.
19:01Il faisait vivre aussi cette mémoire.
19:03Il y a un monument qui lui rend hommage.
19:05Donc il y a toutes sortes d'histoires assez incroyables autour de ces opérations du débarquement.
19:10Vous avez raison de dire que c'est en fait que le début du débarquement.
19:17Parce qu'on a l'impression de dire que le débarquement, la France s'est équilibrée.
19:20Non, il y a eu...
19:21Beaucoup d'envois du débarquement.
19:23Et la campagne de Normandie a été extrêmement difficile.
19:27Ça a été très très dur.
19:29Je crois que la percée, vous venez de le dire, c'est fin juillet.
19:31Donc là, on est le 6 juin.
19:35Et ça a été suivi par le débarquement en Provence, en août 1944, qui a été aussi décisif.
19:42C'est un débarquement qu'il ne faut pas oublier non plus.
19:45Et la France a été libérée quand même bien plus tard.
19:50Et même il y avait encore des...
19:52Je crois que l'Alsace...
19:53Au nom de la République Française.
19:55La poche de l'ambiant, la poche de Saint-Nazaire n'est officiellement libérée que le 10 mai 1945.
20:01Rappelons que la capitulation, c'est le 1er mai 1945.
20:04C'est-à-dire quand même pas mal de mois plus tard.
20:07Voilà, John Kinnian-Alecron, qui lui, s'était engagé dans l'armée de l'air en 1942,
20:13qui avait participé aux opérations en France, puis rejoint le Maroc, notamment, au cours de ses missions.
20:25...
20:48...

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