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DB - 09-06-2024

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00:00 Le Décès de l'Homme-Pontreau
00:05 Le Décès de l'Homme-Pontreau
00:10 Le Décès de l'Homme-Pontreau
00:15 Le Décès de l'Homme-Pontreau
00:21 Le Décès de l'Homme-Pontreau
00:26 Le Décès de l'Homme-Pontreau
00:31 Le Décès de l'Homme-Pontreau
00:38 Le Décès de l'Homme-Pontreau
00:45 Le Décès de l'Homme-Pontreau
00:53 Le Décès de l'Homme-Pontreau
00:58 Jean-Marie-Baptiste Vianney est né le 8 mai 1786 à Dardigny.
01:03 Ordonné prêtre le 13 août 1815, il est nommé curé d'Ars le 9 février 1818
01:09 et y exerce son ministère pendant 41 années.
01:13 Il est mort à Ars le 4 août 1859, âgé de 73 ans.
01:20 Exhumé le 17 juin 1904, son corps est retrouvé intact.
01:25 Seul, son visage, bien que reconnaissable, a dû être depuis recouvert d'une effigie de cire.
01:32 Dieu m'a choisi pour être l'instrument des grâces qu'il fait aux pécheurs
01:45 parce que je suis le plus ignorant et le plus misérable des prêtres.
01:49 S'il y avait eu un prêtre plus ignorant et plus misérable que moi,
01:53 Dieu l'aurait choisi de préférence.
01:57 Jour après jour, Jean-Marie Vianney promène à travers le village son humilité,
02:10 sa joie, cette grâce, ce don qu'il a reçu de Dieu.
02:17 Jour après jour, il murmure le seul mot qui ne l'écorche pas,
02:21 ne lui arrache des larmes de sang, guide à chaque seconde ses pensées les plus secrètes,
02:26 les actes les plus insignifiants de ce qu'il appelle sa pauvre vie,
02:31 le mot "amour".
02:35 L'amour vaut mieux que la crainte.
02:44 Il y en a qui aiment Dieu, mais dans une grande crainte.
02:47 Ceux-là se rendent la vie malheureuse.
02:50 Ce n'est pas comme ceux-là qu'il faut faire.
02:53 Dieu est bon, il connaît nos misères.
02:56 Il faut que nous l'aimions.
02:59 Nous sommes dans ce monde comme dans un brouillard.
03:03 Mais la foi est le vent qui dissipe ce brouillard
03:07 et fait luire sur notre âme le soleil,
03:13 le presbytère.
03:15 Jean-Marie Vianney vit dans la pauvreté.
03:18 Il se dépouille de tout, il donne tout parce qu'il est arrivé à force de volonté et de sacrifice
03:23 à n'avoir plus besoin de rien.
03:26 Sa cuisine, on s'étonne qu'il ne mange pas ou peu.
03:33 En vérité, il prend la nourriture qui lui est nécessaire pour ne pas mourir.
03:38 Aussi, lui arrive-t-il d'être pris de malaise ?
03:42 À ce moment-là, il se souvient d'avoir rien mangé depuis trois jours.
03:46 Mais il sait que le jeûne, comme la prière, lui apporte la paix.
03:51 Sa chambre.
03:56 Au mur, des gravures qu'il aime.
04:00 Sur la commode, des reliques qu'il contemple durant ses heures d'insomnie.
04:05 Ici, des livres dans lesquels il trouve les sujets de ses prêches.
04:11 Saint Jean évangéliste, Saint Joseph, Saint François d'Assise, Saint Louis, roi de France.
04:17 Accroché, la discipline avec laquelle il se flagelle dans les premières années de son ministère.
04:24 Mais son instrument de pénitence le plus effrayant sera le confessionnal.
04:31 Pendant trente années, il y passera dix à douze heures par jour.
04:36 Ce sera là son action essentielle sur les âmes.
04:40 Ici même, entre ses planches, le futur saint découvrira la misère du monde.
04:45 Ici même, naîtra ce miracle qui nous échappe, parce que sa beauté surnaturelle nous effraie.
04:51 Et que le saint renouvellera sa vie entière.
04:55 Aux faibles, il donnera la force.
04:59 Aux malheureux, la joie.
05:02 Aux déshérités, l'envie et la soif de vivre.
05:06 Mais il perd à cela très cher.
05:09 La parole de Saint Joseph
05:14 La paroisse d'Ars n'est ni meilleure ni pire qu'une autre.
05:20 Mais le prêtre exige davantage de ces paroissiens,
05:24 qui s'occupent trop de leurs intérêts et pas assez de Dieu.
05:28 Il veut partager avec eux cet amour immense, incomparable, qui le dévore.
05:36 Il a 30 ans et ne sait rien du monde.
05:39 Son inexpérience le rend malinois.
05:43 Il s'offre alors à Dieu et décide de souffrir pour les âmes d'Ars.
05:49 Dieu répond à son appel.
05:52 Et cet homme timide, profondément bon, jusqu'alors si doux,
05:58 débordant d'amour, lutte contre lui-même, trouve la force,
06:04 et le fait est impitoyable, presque tyrannique.
06:07 Il répète, si un pasteur ne veut pas se danner,
06:13 il faut que s'il arrive quelque chose dans sa paroisse,
06:17 il foule au pied la crainte d'être méprisé ou haï de ses paroissiens.
06:22 Mais serait-il sûr d'être mis à mort après être descendu de la chair ?
06:26 Cela ne doit pas l'arrêter.
06:29 Il entreprend la lutte.
06:33 Il se bat.
06:35 On boit au cabaret et il dit, "Vous n'irez plus au cabaret.
06:39 "Vous entrerez dans mon église."
06:42 Le cabaret, c'est la boutique du démon,
06:45 le lieu où l'on vend les âmes, où les ménages se ruinent,
06:48 où les santé s'altère, où les disputes commencent,
06:51 où les meurtres se commettent.
06:54 Un à un, les cabarets ferment leurs portes.
06:57 On danse dans le village et il dit, "Vous n'irez plus au bal.
07:02 "Comment peut-on avoir les yeux fascinés
07:04 "jusqu'à ce point de croire qu'il n'y a pas de mal dans la danse,
07:07 "tandis que c'est la corde par laquelle le démon traîne le plus d'âmes en enfer ?
07:11 "Les personnes qui entrent dans un bal laissent le range-gardien à la porte
07:15 "et c'est un démon qu'ils remplacent,
07:17 "en sorte qu'il y a bientôt dans la salle autant de démons que de danseurs."
07:22 Un à un, les bals disparaissent.
07:25 On travaille le dimanche et il dit, "Vous ne travaillerez plus le dimanche.
07:30 "Vous entrerez dans mon église, car de tous les péchés,
07:33 "c'est celui qui est le plus capable d'attirer sur nous la gelée,
07:36 "la grêle, les inondations, le choléra et toutes les autres épidémies."
07:41 Cette attitude peut paraître déplaisante,
07:46 mais Jean-Marie Vianney ne contraint personne.
07:49 On l'écoute et pendant des mois,
07:51 ceux qui fréquentent l'église entendent tomber sur eux des reproches,
07:55 des blâmes, des condamnations.
07:59 "Mes frères, il y en a parmi vous qui ne feraient pas 100 pas pour aller à la messe.
08:22 "Ou bien ils vont à la messe, mais à peine y sont-ils qu'ils voudraient en sortir.
08:29 "Les mauvais chrétiens arrivent en retard et restent à la porte sans faire un mot de prière.
08:33 "Ils parlent et rient avec leurs voisins. Ils sont là comme au marché.
08:37 "Ca fait pitié.
08:39 "Ils ne font point de difficulté, s'ils rencontrent un ami en chemin,
08:43 "de le mener chez eux boire une bouteille et de laisser la messe pour une autre fois.
08:47 "Le prêtre monte à l'autel, que vous êtes encore à vous contempler devant un miroir,
08:53 "à vous y tourner et vous y retourner.
08:57 "Les mauvais chrétiens trouvent toujours le fils trop long.
09:00 "Les hommes pensent à leur commerce, les femmes à leur ménage,
09:05 "les jeunes gens à leur plaisir, les filles à leur vanité.
09:10 "Le prêtre n'est pas encore descendu de l'autel, qu'il se presse à la porte à qui sortira le premier.
09:16 "Pauvre monde, que vous êtes malheureux.
09:24 "Allez, votre train ordinaire, allez. Vous ne pouvez espérer que l'enfer."
09:29 Les fidèles à présent n'apprécient plus du tout cette forme de prédication.
09:42 L'esprit à la violence des propos fatigue.
09:45 Les sorties de messe prennent des airs de conspiration.
09:48 L'austère pénitent gêne, dérange, agace.
09:53 Qu'importe.
09:54 "Il y a, dit-il, une saine colère qui vient du zèle que nous avons pour soutenir les intérêts de Dieu.
10:00 "Il agit moins par tempérament que par devoir.
10:03 "Il le sait, mais il le faut.
10:06 "La riposte sera violente."
10:10 Déjà, on murmure contre lui dans les familles.
10:22 On complote, on se révolte, on le menace.
10:25 On couvre sa porte d'ordure.
10:28 Des inscriptions, des affiches immondes couvrent les murs du présbytère.
10:32 Des lettres anonymes lui signifient de quitter le village au plus tôt.
10:36 Des bruits courts, comérages, calomnies chaque jour répétées.
10:41 On attribue sa mauvaise mine, non pas à ses mortifications incessantes,
10:45 mais à une vie secrète de débauche.
10:50 Non loin du présbytère, une fille mère affirme que le prêtre est le père de l'enfant qu'elle porte
10:55 et vient chaque soir l'insulter sous sa fenêtre.
10:58 Aucune souffrance morale ne doit lui être épargnée.
11:03 Il vit des heures d'angoisse.
11:06 La tentation du désespoir le saisit brusquement.
11:11 Il veut fuir la paroisse et pense se retirer dans un monastère.
11:18 Vers 2 heures du matin, il abandonne le présbytère.
11:21 Il s'engage sur la route de Villefranche, mais il marche plus de temps.
11:27 Chaque pas semble le conduire vers l'enfer.
11:30 Sa lâcheté le couvre de honte, plus encore que les injures, les mensonges.
11:34 Il s'arrête devant la croix des combes et mesure l'étendue de sa faute.
11:40 Non, ce n'est pas la volonté de Dieu que j'accomplis.
11:47 La conversion d'une seule âme vaut mieux que toutes les prières que je pourrais faire dans la solitude.
11:52 Quelques instants plus tard, il a regagné le présbytère.
11:59 Mon Dieu, que je suis maladroit.
12:06 Un autre que moi ferait mieux, sûrement.
12:09 Je ne désire plus à présent que le silence, la solitude et l'oubli du monde.
12:16 Dieu est là, près de lui.
12:18 Et de nouveau, l'homme de prière, ce maître des sacrifices, redouble ses pénitences.
12:25 Il s'est emparé de sa discipline et s'est flagellé jusqu'à l'extrême limite de ses forces.
12:32 Dans un dernier effort, ô combien douloureux, il s'est relevé.
12:44 Son dos ensanglanté attachait le mur.
12:46 Plus tard, il écrira, si je pouvais dormir une heure.
12:55 Je souffre tellement que je ne puis avoir cinq minutes de bon repos.
13:01 Mon Dieu, il me faudra donc paraître devant vous les mains vides.
13:10 Je n'ai d'autres ressources que de me jeter à vos pieds, comme un chien aux pieds de son maître.
13:15 Il ne peut dormir, il se relève, quitte le présbytère et se rend à l'église, son refuge.
13:36 Il s'agenouille, s'efforce de prier.
13:39 Et lentement, humblement, parcourt le dur chemin qui mène vers Dieu.
13:46 Il n'est déjà plus parmi nous.
13:52 Il a rejoint celui à qui il offre sa souffrance et sa joie.
14:00 La fraîcheur de l'aube le ramène tendrement vers cette paroisse qu'une fois encore il va reprendre,
14:06 sortir de son long et profond sommeil.
14:09 Une force grandissante s'empare de lui, le bouscule et s'impose.
14:16 Il ne peut plus dormir, il se rend à l'église.
14:22 Il ne peut plus dormir, il se rend à l'église.
14:29 Les paroissiens peu à peu se sentent coupables, baissent les yeux car la seule vue de celui qui les ont insultés leur fait honte.
14:37 Et lui sait à présent que rien dans ce monde ni personne ne pourra l'abattre.
14:43 Il a gagné sa première bataille, sa tâche commence.
14:49 Voici que viennent à lui les premiers pénitents.
14:51 Heure sublime de la confession qui l'élève au-dessus de l'homme, efface les péchés du monde.
14:58 Heure douloureuse qui ne s'achèvera qu'au premier feu du crépuscule car bien le premier feu de la mort est le premier feu de la mort.
15:08 Le premier feu de la mort est le premier feu de la mort.
15:13 Heure douloureuse qui ne s'achèvera qu'au premier feu du crépuscule car bientôt il y aura tant d'âmes que l'église ne pourra les contenir toutes.
15:22 Ars deviendra le sanctuaire de la pénitence.
15:27 Chaque jour, 200 personnes assiégeront le confessionnal.
15:32 Désormais, Jean-Marie-Baptiste Vianney y passera sa vie.
15:41 Au procès de l'ordinaire, un témoin dira de lui.
15:44 Je ne sache pas qu'il se soit reposé un seul jour.
15:48 Il remplissait ses offices de prêtre et de pasteur avec une délicatesse de conscience admirable
15:55 et il a persévéré jusqu'à la mort dans l'accomplissement rigoureux de tous ses devoirs et dans le dévouement au prochain.
16:01 La perfection qu'il annonçait aux autres, il en faisait la règle austère de sa conduite.
16:08 Je n'ai jamais vu autant d'énergie, de volonté.
16:13 C'était une force tranquille, une force invincible, comme la force qui vient de Dieu.
16:22 Comme la force qui vient de Dieu.
16:25 Le jour où Jean-Marie-Baptiste Vianney est décédée.
16:30 Le jour où Jean-Marie-Baptiste Vianney est décédée.
16:33 Le jour où Jean-Marie-Baptiste Vianney est décédée.
16:38 Le jour où Jean-Marie-Baptiste Vianney est décédée.

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