Mehdi Ettir, 23 ans, m*urt poignardé par Hassam Benhamza le 27 mars 2011. Le suspect dans l'affaire s’enfuit au Maroc où il simule sa propre mort… pendant 12 ans !
Michel Mary décrypte l’affaire ️
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00:00 Bonjour et bienvenue sur notre chaîne YouTube du nouveau détective.
00:06 Pour ma minute judiciaire aujourd'hui je vais vous raconter une histoire incroyable.
00:11 Le meurtrier après avoir commis son crime prend la fuite au Maroc, son pays d'origine,
00:17 et grâce à des complicités il réussit à se faire passer pour mort.
00:22 Les faits remontent au 27 mars 2011. On est à Paris, Mehdi Etir, 23 ans, meurt poignardé
00:41 en pleine rue dans le quartier de Belleville au nord de Paris.
00:45 Le mobile prend ses racines la veille, soit donc le 26 mars. Ce jour là, le futur meurtrier,
00:53 Hassan Ben Hamza, agacé par le chien de Mehdi, lui envoie ou tente de lui envoyer un jet de gaz lacrymogène.
01:01 Les deux jeunes se battent, Mehdi et Hassan, ils se mettent des coups et c'est Hassan qui perd la partie.
01:12 L'histoire aurait pu en rester là, j'ai envie de vous dire même qu'elle aurait dû en rester là.
01:19 Mais hélas pas du tout. Hassan le lendemain attend Mehdi en bas de chez lui.
01:24 Les deux jeunes se connaissent, ils sont du même quartier, même s'ils ne s'apprécient pas plus que ça,
01:29 ils ont grandi ensemble sans être vraiment des amis.
01:34 En fin de matinée, Mehdi sort de chez lui et Hassan, qui était caché, lui saute dessus par derrière
01:44 et le plante à plusieurs reprises avec un couteau.
01:48 Mehdi est touché au thorax et au coeur, il tente malgré tout de fuir en vain, il tombe.
01:54 Hassan s'acharne sur lui, il saute à pieds joints sur la tête du malheureux jeune homme
01:59 qui se vide de son sang sur le trottoir. Tout est allé très vite.
02:05 La police judiciaire prend l'affaire en main, mais force est de constater que l'auteur de cet assassinat
02:13 a pris la fuite très probablement au Maroc, son pays d'origine.
02:18 Un mandat international est délivré par des magistrats et l'enquête piétine.
02:26 Les relations avec les autorités marocaines ont toujours été compliquées avec les policiers français.
02:32 Trois mois après les faits, un proche d'Hassan dépose à la police judiciaire un certificat de décès.
02:40 La famille d'Hassan, principalement sa mère et ses frères, sont bien évidemment entendus
02:45 et donnent à peu près tous la même version, celle de dire que Hassan, rongé par le remord,
02:53 se serait finalement suicidé par overdose.
02:58 Il serait enterré dans un petit cimetière qui a cette particularité d'être un peu inaccessible
03:04 parce qu'en permanence il est inondé.
03:08 La mère d'Hassan, lors de son audition, décrit par le menu la cérémonie à la demande des policiers.
03:16 Elle pleure beaucoup, elle pleure souvent et semble presque émouvante.
03:21 Évidemment la police judiciaire ne va pas se contenter de ce document et de ces quelques auditions.
03:28 Ils ont un doute, un sérieux doute, et donc ils vont placer des écoutes téléphoniques
03:34 sur les lignes des proches de ce jeune homme en cavale.
03:39 Et les policiers interceptent une communication assez surprenante
03:43 où la mère parle à un jeune homme et ce jeune homme,
03:48 avec les reconnaissances vocales dont on pouvait déjà disposer à l'époque, n'est autre qu'Hassan.
03:54 La conversation est évidemment enregistrée, la mère et le fils ne se méfient pas.
04:00 Entre temps la police judiciaire avait demandé aussi l'authentification du certificat de décès
04:07 auprès des autorités marocaines et le retour fait qu'il s'avère être un faux.
04:13 Donc la mère d'Hassan est convoquée, placée en garde à vue,
04:18 et le policier lui demande de raconter une nouvelle fois la cérémonie d'enterrement.
04:23 La maman s'applique, se concentre et redonne une version de cette journée terrible pour elle
04:30 tout en pleurant toutes les larmes de son corps.
04:34 Puis le policier lui impose alors d'écouter l'interception téléphonique
04:38 où on entend cette fameuse conversation entre la mère et Hassan qui est censé être mort.
04:45 Curieuse ambiance dans ce petit bureau de la police judiciaire
04:49 et là la mère comprend qu'elle a perdu la partie et finit par reconnaître que tout est faux.
04:56 En réalité le père d'Hassan était policier au Maroc,
04:59 ce qui explique sans doute qu'il a pu facilement se procurer des faux documents
05:03 pour faire croire à la mort de son propre fils.
05:07 Hassan a pris la fuite vers son pays d'origine tout de suite après son geste criminel,
05:13 aidé très certainement par des membres de sa famille qui l'ont exfiltré.