Pays basque : PS et Renaissance débattent au lendemain des élections européennes

  • il y a 3 mois

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00:00 Les Français ouvrent les yeux ce matin et c'est la réaction aussi du haut président
00:05 du Rassemblement National au Pays Basque.
00:06 Le parti d'extrême droite arrive largement en tête au Pays Basque pour le scrutin des
00:10 élections européennes hier, avec 23% des voix chez nous.
00:13 Et si on rajoute le score de Reconquête, c'est un électeur sur trois qui a voté
00:17 pour l'extrême droite.
00:18 Reconquête c'est le parti de Marion Maréchal.
00:20 Bien ensuite, Raphaël Glucksmann, deuxième position sur notre territoire avec 17% des
00:24 voix.
00:25 Et pour défendre ses voix, on reçoit ce matin Colette Capdevielle.
00:28 Bonjour.
00:29 Bonjour.
00:30 Ancienne députée socialiste de la 5e circonscription des Pyrénées-Atlantiques.
00:33 Aujourd'hui, conseillère municipale d'opposition à Bayonne.
00:36 On continue donc ce point sur le scrutin d'hier avec en troisième position 16,6% pour le
00:44 parti du gouvernement.
00:45 Et là, c'est Maria François qu'on reçoit, présidente du parti Renaissance au Pays Basque.
00:50 Bonjour.
00:51 Bonjour.
00:52 Merci mesdames de participer à ce débat auquel le RN n'a pas pu participer pour des
00:55 problèmes d'agenda.
00:56 Le RN qui a fait là une percée historique, qui casse ce fameux plafond de verre auquel
01:02 il s'est heurté jusqu'à présent, élection après élection, jusqu'à hier.
01:07 Donc, Maria François, pour Renaissance, les Français commencent à ouvrir les yeux.
01:12 Ça c'est ce que nous a dit le représentant RN du Pays Basque.
01:16 C'est une réalité ?
01:17 Non, je ne crois pas.
01:18 Je crois que c'est un vote qui a été exporté.
01:22 Alors, je vais m'expliquer.
01:23 Je ne pense pas qu'effectivement les Français, et notamment au Pays Basque, aient envie de
01:31 voir le RN aux manettes.
01:34 Mais effectivement, cette vision un peu lointaine qu'on a détectée chez les Français de l'Europe,
01:40 ils parlaient de l'Europe comme si c'était quelque chose qui était très éloigné de
01:44 leur quotidien.
01:45 Ils en ont profité pour exposer un petit peu leur colère au travers de ce vote.
01:50 Ce qui m'agence plus...
01:51 Donc, pour vous, c'est un vote de colère ?
01:52 Alors, c'est un vote de colère, mais ce qui me gêne le plus, c'est que, pour beaucoup,
01:57 ils ont franchi le pas pour la première fois.
01:59 Et ça, c'est quelque chose qu'on n'a peut-être pas essayé, ni nous, ni vous d'ailleurs,
02:05 exposer les dangers de l'extrême droite.
02:07 Colette Capdevielle, pour vous aussi ?
02:09 Mais il est évident que c'est le rejet d'abord de la politique menée par Emmanuel Macron,
02:15 de manière complètement pyramidale.
02:18 Une candidate complètement démonétisée.
02:21 Mais vous imaginez, quand on me rentre ici pour me prendre le micro, prendre le micro
02:25 de madame, les Français aujourd'hui sont désespérés parce qu'on a flirté avec les
02:33 idées d'extrême droite.
02:34 Quand on tente de faire une loi immigration, où on s'allie avec le Rassemblement National
02:41 pour faire de la stratégie politicienne, eh bien on le paye très très cher.
02:45 Et moi, je crois qu'il faut entendre aujourd'hui ce qui se dit, entendre ce qui se dit de la
02:48 part de nos compatriotes, même ici, au Pays Basque.
02:52 Peut-être la réponse de Maria François, est-ce que la candidate du parti gouvernemental
02:57 a été un peu à la ramasse ?
02:58 Mais pas du tout, non, c'est une femme qui a œuvré.
03:01 Vous savez, si on en restait à cette superficialité, Bardella n'aurait jamais gagné.
03:08 Ce type n'a aucun bilan.
03:11 Ce n'est pas la première fois que le Rassemblement National gagne, et pourtant, il n'a pas pour
03:15 autant œuvré.
03:16 Nous, on a travaillé, Valérie est une femme extraordinaire qui a travaillé, peut-être
03:22 moins dans la stratégie politique, mais ce qui est sûr, c'est qu'on était une équipe.
03:26 Quand le Premier ministre rentre dans une salle pour prendre la parole, ce n'est pas
03:29 pour lui prendre la parole, mais c'est pour venir la soutenir et l'appuyer.
03:34 Ce qui aurait été inopportun, c'est que le Premier ministre soit à côté et qu'il
03:36 ne passe pas voir les gens.
03:37 Par contre, pour la loi immigration, c'est quand même scandaleux, parce que ces alliances
03:43 entre les LR, si vous voulez, la réaction du président hier, évidemment, nous a toutes
03:49 et tous choqués.
03:50 Et en même temps, on ne peut pas passer notre vie à proposer des lois, à tenter de gouverner
03:55 avec des gens qui n'ont comme seul objectif que de faire tomber le gouvernement.
04:00 Je tiens juste aussi à rappeler qu'il y a encore quelques jours, au mois de mai 2024,
04:05 29% des Français soutenaient la politique d'Emmanuel Macron et 33% celle de Gabriel
04:11 Addale, donc je veux dire, faire abstraction et tout ça, c'est un peu facile.
04:15 Cette exclusion du Rassemblement national, premier parti de France depuis hier, évidemment
04:20 que vous n'êtes pas les seuls à commenter.
04:22 Les LR qui sont à la cinquième place chez nous notamment, estiment que tout est de la
04:26 faute encore une fois d'Emmanuel Macron.
04:27 Je vous propose d'écouter le sénateur LR Max Brisson.
04:31 On va retrouver dans un instant Max Brisson.
04:34 C'est une surprise.
04:35 Moi je me demande s'il ne fallait pas quand même essayer une autre solution, c'est-à-dire
04:42 de proposer au pays et aux forces politiques en particulier, y compris donc aux groupes
04:48 parlementaires à l'Assemblée nationale, l'hypothèse d'un gouvernement d'union nationale
04:53 justement pour...
04:54 Alors il y a une erreur, effectivement, ce n'était pas Max Brisson qu'on vient d'écouter.
04:57 C'est bien la voix de Vincent Brouille ça.
04:58 C'est exactement ça, je pense qu'il voulait être présent mais ce n'est pas du tout lui.
05:01 Max Brisson effectivement a expliqué encore une fois que c'était de la faute du gouvernement
05:07 cette présence.
05:08 Colette Capdevielle.
05:09 Ecoutez, si les Français avaient été satisfaits de la politique menée par Emmanuel Macron
05:17 et Gabriel Attal, ils auraient voté en faveur de cette liste.
05:21 Alors il faut avoir beaucoup d'humilité quand même quand on fait de la politique.
05:25 Beaucoup d'humilité, accepter les résultats, cesser cette arrogance qui consiste à toujours
05:33 dire que c'est les autres qui ont tort et entendre ce que nous disent nos compatriotes
05:38 qui vont mal, qui ont des problèmes de pouvoir d'achat, qui ont peur pour leur enfant, qui
05:44 ont peur de ne pas trouver de logement.
05:47 Et donc il faut entendre cette partie de la France qui va aujourd'hui vers les extrêmes
05:53 parce qu'elle ne croit plus dans les partis traditionnels.
05:56 Maria François, vous n'avez pas entendu les Français ?
05:58 Mais bien sûr que si, enfin c'est même pas qu'on les a entendus, c'est qu'on se déplace,
06:03 c'est qu'on va à la rencontre des Français, c'est que tous les ministres sur ces grandes
06:07 thématiques sont venus, qu'on a fait des réunions avec toutes les parties prenantes
06:11 sur le logement, notamment dès le mois d'avril l'année dernière.
06:16 Enfin je veux dire, les sujets sont traités.
06:18 Par contre, ce qui est vrai c'est que, je ne dis pas que ce soit la faute des uns des
06:23 autres, ce que je dis c'est que de façon permanente, nous avons eu cette épée d'among
06:30 les.
06:31 Là encore, on se demandait si en octobre il n'y aurait pas cette motion de censure
06:35 qui tomberait et les NR ne savaient pas se positionner.
06:37 On ne peut pas continuer à gouverner comme ça.
06:40 Alors peut-être, et je crois que le président a fait preuve d'humilité hier lorsqu'il
06:45 a dit "très bien, ça fera 31% pour le RN, je ne m'en riose pas, je rends la parole
06:52 aux Français, il est aujourd'hui important que les Français prennent la responsabilité".
06:56 Il est 8h15 sur France Bleu, Pays Basque, évidemment on parle des résultats des élections
07:00 européennes, de la dissolution aussi annoncée de l'Assemblée Nationale par le président
07:04 de la République hier soir, Emmanuel Macron, avec nos deux invités Colette Capdevielle
07:07 pour le parti socialiste et Maria François pour le parti renaissant, celui d'Emmanuel
07:12 Macron.
07:13 Colette Capdevielle, Maria François vient de nous parler de ces nouvelles élections
07:17 législatives à venir avec la dissolution de l'Assemblée Nationale hier en disant
07:21 que c'est une preuve d'humilité de la part du président de la République.
07:25 Vous partagez son analyse ?
07:26 - Le président de la République, Emmanuel Macron, il danse en permanence au bord du
07:32 précipice.
07:33 C'est ce qu'il a fait lorsqu'il a présenté sa première candidature en trahissant ceux
07:39 qu'il avait amenés au pouvoir.
07:40 Il ne cesse de faire cela, il l'a fait avec la loi immigration, il l'a fait avec la
07:44 loi sur les retraites et aujourd'hui, avant c'était moi ou le chaos et aujourd'hui
07:50 c'est moi et le chaos.
07:51 Je pense sincèrement qu'il prend un risque fou et il va falloir que toutes les forces
07:59 démocrates, républicaines, humanistes s'allient pour ne pas que les forces d'extrême droite
08:08 arrivent au pouvoir, ce qui c'est une catastrophe, une catastrophe pour notre pays.
08:14 Et ce qui est terrible c'est qu'il n'a pas entendu tous les appels, il n'a pas entendu
08:18 les millions de gens qui manifestaient au moment des retraites, il n'a pas entendu
08:23 ce qui se disait au moment de la loi immigration, il est sourd.
08:26 - Donc risque fou, c'est pas ce qu'il fallait faire selon vous ?
08:27 - C'est lui qui est au pouvoir, c'était à lui de savoir.
08:31 Moi je n'ai pas à commenter la décision du président de la République, ce que je
08:35 sais c'est qu'aujourd'hui on se réveille après avoir reçu un énorme coup de poing
08:40 par le résultat des élections, par la décision du président de la République et par le fait
08:44 qu'il va falloir assumer, faire un front commun et éviter absolument que l'Assemblée nationale
08:53 aujourd'hui appartienne aux forces d'extrême droite.
08:56 - Et alors front commun, qu'est-ce que ça veut dire mesdames, pour vous d'abord, qu'elle
08:59 est cape de vielle ?
09:00 - Moi je suis une femme de gauche depuis toujours, je suis socialiste.
09:03 Moi je sais qu'aujourd'hui les forces social-démocrates écologiques ont montré quand même qu'elles
09:11 étaient capables de se réunir.
09:12 Je sais aussi qu'il y a des gens, et notamment des électeurs, qui ont voté pour Emmanuel
09:18 Macron et qui aujourd'hui sont des déçus.
09:21 Je sais aussi qu'il y a des gens très sincèrement à gauche qui se battront absolument pour
09:25 ne pas que le RN arrive au pouvoir.
09:29 Ça veut dire que dans ce pays il y a des forces progressistes qui sont capables de
09:34 s'unir pour éviter cette catastrophe nationale.
09:37 Et moi c'est ce à quoi je fais appel.
09:40 Alors on verra par territoire.
09:41 Il y a des députés qui auront travaillé, il y a des députés qui n'ont rien fait.
09:45 Les électeurs choisiront.
09:47 - Marie-Françoise ?
09:48 - Oui, c'est pas si simple.
09:49 Parce que si c'était uniquement le travail qui faisait qu'on était élu ou réélu, ce
09:56 qui est sûr c'est qu'on n'en serait pas là non plus.
09:58 Je répète que le travail du RN était inexistant, même pas dans l'opposition.
10:06 C'est-à-dire que vraiment inexistant.
10:07 Je crois que c'est effectivement une colère.
10:10 Mais à mon avis, ça ne traduira pas de la même façon au RN.
10:16 - Pour vous c'est simplement une colère, c'est pas une réelle expression d'une volonté
10:22 d'élire le RN ?
10:23 - Ça voudrait dire qu'il y aurait 31% de gens qui voteraient RN sur le pays basque
10:28 aux prochaines législatives.
10:29 Je n'y crois pas.
10:30 Je n'y crois pas.
10:31 Tout simplement.
10:32 Ou alors ça veut dire que vraiment la gauche, la droite traditionnelle ont été terriblement
10:41 contre-productives pour en arriver là.
10:42 Ça n'est pas le cas.
10:43 - Mais il faut cesser, Madame Françoise, il faut cesser d'être sourd et aveugle.
10:51 - Non mais vous l'êtes aussi.
10:54 - Bien sûr, ne m'interrompez pas.
10:57 - Collectivement, vous êtes socialiste.
11:00 Il faut cesser d'être sourd.
11:02 - Bien sûr, ça veut dire qu'il faut entendre quand même ce que nous disent nos compatriotes.
11:08 Il faut parler du logement.
11:10 Mais pardon, mais ça fait des années que vous êtes au pouvoir, vous n'avez rien fait.
11:14 Typiquement ici, il y a qui est tchanize, il se bat depuis des mois et des mois et des
11:18 mois.
11:19 - Il était pas tout seul ?
11:20 - S'il vous plaît.
11:21 - Quand vous posez un amendement, vous n'y arrivez pas.
11:24 Même Max Brisson doit y aller.
11:26 Vous ne répondez pas.
11:27 Il y a une demande sociale.
11:28 Ce sont les lobbies qui gouvernent.
11:30 Ce sont les lobbies qui gouvernent aujourd'hui.
11:33 - Peut-être laisser la réponse de ta mariée à France.
11:37 - Sur ce genre de bilan, je vous dis, je ne pense pas que ce soit une histoire du bilan.
11:43 Et sur le territoire notamment, le ministre Kasbarian, on se retrouve aussi avec des
11:49 gens qui vivent dans leur voiture.
11:51 - Mais on le traite.
11:53 Depuis un an, on travaille dessus.
11:56 On a mené des réunions sur tout le territoire.
11:59 Avec tous les acteurs.
12:00 Du coup, le ministre est venu.
12:02 Le ministre Kasbarian est venu à trois reprises.
12:05 On est quand même sur un territoire qui a été pris en compte.
12:07 - Mais l'échec, il est de quel côté finalement ? Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui, l'ERN
12:16 est en tête ?
12:17 - Je vous dis, je pense que c'est une élection qui a été extrêmement violente dans tous
12:22 les pays d'Europe, pas uniquement en France.
12:25 Et pour moi, le problème a été exporté.
12:27 Alors je ne dis pas qu'il n'y ait pas un problème sur la gestion du produit.
12:35 C'est pas ce que je dis.
12:36 - Il n'y a rien qui pèche dans notre pays.
12:37 - C'est ce que je dis.
12:38 C'est pour ça que je fais attention au mot que je vais utiliser.
12:42 Je ne dis pas qu'il n'y a pas de difficultés.
12:44 Ce que je dis, c'est que le vote d'hier ne traduit pas l'état d'esprit au national.
12:47 Et j'en reste convaincue.
12:49 Ou alors, ça voudrait dire que dans trois semaines, on aura 30% de RER en France.
12:57 Je n'y crois pas.
12:58 - Vous, vous y croyez ?
13:00 - Ecoutez, dans un territoire centriste comme le nôtre, je prends Bayonne et Anglette.
13:06 Bayonne, plutôt une ville de centre gauche.
13:07 Anglette, plutôt une ville de centre droit.
13:10 Vous arrivez troisième.
13:13 C'est-à-dire que c'est d'abord le RN.
13:16 Ensuite, c'est la liste place publique PS de Raphaël Glucksmann en second.
13:20 Et vous arrivez en troisième.
13:22 Donc, si vous ne vous posez pas les bonnes questions, c'est que quand même, vraiment...
13:27 - Mais je ne dis pas que je ne me pose pas de questions.
13:31 Je vous dis que...
13:32 - Ça veut dire que c'est un échec.
13:33 C'est un échec, là.
13:35 C'est-à-dire que si nos compatriotes sont prêts à aller voter pour le RN, c'est parce
13:40 qu'ils ne croient plus dans les partis traditionnels.
13:42 - On va peut-être arrêter là sur le "du bien".
13:45 Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui, le RN est en première position ?
13:50 On va parler stratégie politique.
13:52 - Il est 8h22 sur France Bleu, Pays Basque.
13:54 Nos deux invités, je vous le rappelle, Colette Capdevielle pour le Parti Socialiste, portée
13:59 avec la liste portée notamment par Raphaël Glucksmann et Maria François pour Renaissance.
14:03 La liste de Valérie Haillet du Président de la République, Emmanuel Macron.
14:07 Avec aujourd'hui des élections législatives à venir, trois semaines pour convaincre.
14:11 Comment ça va se passer concrètement au sein de vos partis ? Est-ce que les députés sortants,
14:17 et je pense à vous notamment, Maria François, est-ce que les députés sortants vont se
14:21 représenter forcément ?
14:22 - Je pense que dans leur majorité, oui.
14:26 Parce qu'en plus, c'est nécessaire dans le sens où quand même le travail a été
14:32 fait et continuera à être fait.
14:34 Les investitures devraient être données dans la semaine.
14:37 Chacun va voir un petit peu quelle est sa position.
14:42 Mais je crois que ce qui est important c'est de retenir que le but de la manœuvre, entre
14:47 guillemets, c'est de redonner le choix aux Français.
14:50 - Comment vous allez faire campagne ? Qu'est-ce que vous allez dire aux électeurs ? Parce
14:56 que d'habitude on a toujours ce truc de se dire "allez on va aller chercher un peu les
14:59 abstentionnistes".
15:00 Là vous allez chercher qui ?
15:01 - Tous les Français.
15:02 La différence avec tous les autres c'est que nous on parle à tout le monde.
15:06 Il n'y a pas les riches et les racistes comme j'ai pu voir dans certaines affiches, il n'y
15:11 a pas les LGBT, les machins, comme peuvent être stigmatisés dans d'autres parties.
15:18 Nous on parle à tout le monde.
15:20 Donc nous on ira chercher tout le monde avec un discours qui traite tout le monde.
15:23 Tous les sujets de la société.
15:25 Toutes les personnes, tous les Français ont pu bénéficier du travail du gouvernement
15:32 et du président.
15:33 Tous, sans exception.
15:35 - Colette Capdevielle au Parti Socialiste, comment on va faire campagne ?
15:38 - Alors d'abord nous prenons les décisions collectivement.
15:42 Donc on va aujourd'hui se réunir, on va réfléchir pour trouver la meilleure stratégie.
15:49 Pour nous ce qui est vraiment très très important, je regrette que ce ne soit pas la députée
15:53 Mme Lasserre qui soit présente aujourd'hui, puisque c'est elle qui est la députée de
15:58 la cinquième circonscription, députée sortante.
16:02 Non je regrette qu'elle ne soit pas là pour s'en expliquer et défendre son bilan et son
16:07 mandat et tout ce qu'elle a fait depuis sept ans.
16:09 Nous ce qu'on va faire c'est éviter le chaos, éviter que ce soit un député RN qui soit
16:21 élu dans cette circonscription.
16:23 Moi je fais campagne depuis le 2 avril, depuis le 2 avril pour les européennes.
16:28 - Effectivement, Maria François dit qu'il n'y a aucune crainte, il n'y aura pas en
16:33 distance.
16:34 - C'est pas ce que je dis non plus, ce que je dis c'est que je ne pense pas que sur nos
16:38 territoires nous ayons les mêmes scores qu'au national, que sur les européennes.
16:43 - Est-ce que vous pensez qu'il y a des risques ? Vous Colette Capdevielle, je suis un député
16:48 RN.
16:49 Dès lors que ce parti arrive en tête dans l'ensemble du Pays Basque, dans l'ensemble
16:55 du département et dans l'ensemble du pays, est-ce que Renaissance va à un moment donné
17:03 ouvrir les yeux ? Bien sûr qu'il y a un risque, bien sûr qu'il y a un risque et puis surtout
17:07 il y a un risque national.
17:08 Donc c'est partout sur l'ensemble du territoire qu'il va falloir se battre, que les forces
17:13 progressistes vont devoir s'unir pour éviter ce chaos.
17:19 Mais c'est inévident, donc il faut arrêter de penser que le danger n'existe pas.
17:25 Bien sûr que le danger existe et il va falloir se battre, même si trois semaines c'est peu,
17:30 trois semaines ça suffit aussi pour montrer à nos compatriotes qu'il y a une autre voie
17:38 qui est possible.
17:39 - Maria Françoise, je vous vois.
17:40 - Oui parce que tout dépendra de la réaction des Français.
17:43 Je reste convaincue que les visions distinctes, ce sont des visions, mais paradoxalement,
17:51 enfin pas paradoxalement, mais totalement distinctes, complètement opposées entre les
17:59 parties d'extrême droite et d'extrême gauche et nos parties traditionnelles.
18:03 Je reste convaincue que les Français feront le bon choix, mais c'est à nous aussi de
18:08 faire en sorte qu'ils le fassent.
18:09 - Oui parce que c'est ça, tout l'enjeu aujourd'hui, c'est quel message vous allez pouvoir délivrer
18:15 aux électeurs ?
18:16 - Oui, de ne pas oublier qu'il y a deux visions distinctes de la France.
18:21 - Le message qu'il faut donner aux électeurs, c'est que d'abord il faut les écouter d'abord,
18:26 ensuite il faut les entendre, ensuite ça veut dire aussi qu'il faut regarder quelles sont
18:34 les priorités et il faut surtout avoir beaucoup d'humilité, accepter qu'Antonin Chou et surtout
18:43 je dirais vraiment donner l'espoir.
18:47 - Ce débat touche à sa fin, j'ai une dernière question à Colette Capdevielle, députée
18:52 sortante, est-ce que vous vous représentez ?
18:54 - Ah écoutez, moi personnellement je n'ai pas pris de décision parce que je pense qu'il
19:00 est...
19:01 - Est-ce que vous souhaitez, est-ce que vous seriez prête à le faire ?
19:02 - J'ai été parlementaire et j'ai adoré le mandat que j'ai mené pendant 5 ans, je
19:08 suis une femme de combat.
19:09 - 2012-2017 ?
19:10 - Voilà, 2012-2017, malheureusement je n'ai pas pu me présenter en 2017, j'ai laissé
19:18 la candidate de la NUPES qui était LFI et qui a échoué à cette élection, mais moi
19:23 je suis une femme de conviction et de combat, donc si on me le demande je serai candidate.
19:27 - Merci à vous Colette Capdevielle, donc ancienne députée socialiste et à Maria François,
19:32 présidente du parti Renaissance au Pays Basque.

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