Alors qu'il ouvrira une nouvelle antenne à Montbrison en septembre, coup de projecteur sur le CNAM sur TL7. Le conservatoire Nationale des Arts et Métiers forme les jeunes et les adultes en formation continue et en formation initiale. Les explications du directeur du développement du CNAM en Auvergne Rhone Alpes : Jean-François Lachaume.
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00:00 [Musique]
00:15 Et bonjour à tous, bienvenue.
00:16 7 minutes chrono chaque jour sur TLC,
00:18 la parole aux personnalités du département de la Loire.
00:21 C'est une personnalité issue du monde de la formation professionnelle
00:24 que j'accueille aujourd'hui, Jean-François Lachaume,
00:26 qui est directeur du développement et de l'innovation au CNAM Auvergne Ronald.
00:30 Jean-François, bonjour.
00:31 Bonjour.
00:32 Alors le CNAM, c'est vaste, vous adressez à énormément de monde,
00:35 à Saint-Etienne, à Rouen et puis bientôt à Montbrison,
00:37 nous parlerons de cette nouvelle implantation.
00:38 D'abord, comment résumer le travail du CNAM
00:41 et la philosophie du Conservatoire National des Arts et Métiers ?
00:43 Alors le Conservatoire National des Arts et Métiers,
00:45 effectivement, structure de formation professionnelle continue,
00:48 donc on accueille tout type de public.
00:50 L'ADN du conservatoire, ça a été,
00:52 vous en avez certainement beaucoup entendu parler,
00:54 de personnes qui avaient une activité professionnelle
00:56 et qui, en plus de leur activité professionnelle,
00:58 venaient se former le soir, en dehors de cette activité,
01:02 et bien souvent les week-ends également.
01:04 Donc les publics ont évolué,
01:05 les jeunes sont de plus en plus diplômés,
01:07 donc finalement, les publics ont aussi évolué
01:09 en matière de personnes venant au conservatoire.
01:13 On fait beaucoup d'apprentissages aujourd'hui,
01:15 donc le volet formation continue est encore effectivement
01:17 dans nos projets de développement et dans nos développements actuels.
01:19 L'apprentissage fait partie des nouvelles modalités de formation
01:23 où on accompagne des jeunes de Bac à Bac +5 sur des diplômes,
01:26 et puis on a toujours effectivement notre mission de service public
01:29 d'accompagner des publics plus fragilisés,
01:32 des demandeurs d'emploi qui ont besoin de monter en compétence,
01:34 des personnes qui sont reconversées en professionnel,
01:37 et puis de former aussi des gens qui souhaitent se former
01:40 quelque part même à l'insu de leur employeur
01:42 et qui ont besoin de monter en compétence
01:44 parce qu'ils ont aussi des projets qui leur sont propres.
01:46 Est-ce qu'on constate aujourd'hui une volonté plus grande
01:49 de faire complètement évoluer sa carrière ?
01:51 C'est vrai qu'à une époque on en parlait très peu de tout changer.
01:54 Aujourd'hui vous constatez qu'il y a un nouveau public qui arrive
01:56 pour se former à complètement autre chose ?
01:58 Oui, parce que je crois que les plans de carrière
02:00 qu'on a connus peut-être à une certaine époque,
02:01 aujourd'hui n'existent plus dans les entreprises.
02:03 On a aussi une accélération des technologies
02:05 qui fait que foncièrement on est obligé de se former,
02:09 de se former tout au long de la vie,
02:11 ou pour rester compétent, ou pour mieux rebondir,
02:13 ou pour évoluer vers des nouveaux métiers.
02:15 Il y a aussi une mobilité géographique, une réalité dans les familles,
02:18 dans les couples, qui font que parfois je me forme aussi
02:20 parce que je veux accompagner mon conjoint ou ma conjointe
02:22 dans son évolution professionnelle.
02:24 Donc c'est une des propositions du Conservatoire,
02:27 c'est d'accompagner tout public,
02:29 quelle que soit la modalité, sur la montée en compétence,
02:31 et en plus sur des filières qui sont extrêmement variées,
02:34 puisque le Conservatoire aujourd'hui, sur le plan national,
02:37 dispose de plus de 400 titres et certifications
02:39 sur plein de métiers différents.
02:40 Et justement il y a des secteurs d'activité privilégiés ?
02:42 Ou est-ce qu'historiquement le CNAM est plutôt orienté
02:45 vers tel ou tel filier ?
02:46 Ah oui, historiquement le Conservatoire a plutôt une coloration
02:49 sur les métiers techniques et industriels.
02:51 Aujourd'hui on a des formations dans tout un tas de champs métiers,
02:53 du nucléaire, en passant par la psychologie du travail,
02:55 en passant par la chimie, l'optique, l'agriculture,
02:59 et en fait nos formations, eux, sont fondées
03:02 et sont posées en regard des besoins des territoires et des entreprises.
03:06 Donc on analyse les besoins d'une zone donnée,
03:10 et puis on crée les formations,
03:12 en relation avec les chefs d'entreprise,
03:13 comment est-ce qu'on arrive à développer une autre formation
03:15 qui colle à un territoire donné ?
03:16 Alors là vous, création d'une formation,
03:18 c'est plutôt on fait un choix dans l'offre nationale du Conservatoire
03:21 et on déploie les formations...
03:23 Ah oui, parmi le catalogue...
03:24 Voilà, parmi le catalogue, et on déploie les formations
03:25 qui répondent aux besoins des territoires.
03:27 Alors oui, il y a la modalité, on va déployer quoi ?
03:30 La formation continue, l'apprentissage, la filière, d'accord ?
03:33 Et puis on va déployer également par rapport aux sites existants,
03:36 mais pas que, puisqu'on a aussi des formations qui se déploient
03:39 là où on n'a pas forcément des sites, avec des structures partenaires,
03:41 qui portent des programmes et des diplômes du Conservatoire.
03:44 Comment ? Alors, parmi, évidemment, il y a pléthore d'organismes
03:47 de formation professionnelle.
03:48 Comment est-ce qu'on pourrait définir la philosophie du CNAM ?
03:50 Pourquoi est-ce qu'on vient au CNAM ?
03:51 Pourquoi est-ce qu'on choisit les formations que vous proposez ?
03:54 Alors, ce qui fait la singularité du Conservatoire,
03:56 au-delà de la largeur de son offre de formation,
03:58 c'est aussi que l'ensemble des parcours de formation du Conservatoire,
04:00 aujourd'hui, sont des diplômes reconnus.
04:02 Donc on a quelques titres professionnels,
04:04 il y a beaucoup de structures de formation
04:06 qui ont des titres professionnels à leur offre de formation.
04:09 Au niveau du Conservatoire, on a des titres professionnels
04:11 inscrits à France Compétences, je pense que les gens de la formation
04:14 et des entreprises savent ce que cela signifie,
04:16 mais on a surtout beaucoup de diplômes,
04:18 puisqu'on est sous tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur
04:21 et de la Recherche, donc des licences générales,
04:23 des licences professionnelles, des masters,
04:25 et puis au niveau de la commission des titres d'ingénieurs,
04:27 on a aussi des titres d'ingénieurs.
04:28 C'est ce qui fait la singularité du Conservatoire.
04:30 En termes d'implantation, nous le disions,
04:32 vous êtes à Saint-Etienne historiquement,
04:33 une implantation, la dernière, c'était à Rouen,
04:35 et puis Montbrison, là, qui arrive dans les prochains mois.
04:38 Pourquoi est-ce qu'on s'implante ?
04:40 Est-ce que c'est des attentes, des demandes des territoires,
04:43 des élus, pourquoi pas ?
04:44 Et qu'est-ce qu'on vient chercher quand on crée une nouvelle antenne
04:46 comme celle de Montbrison, vous ouvrez bientôt ?
04:48 - Alors oui, Saint-Etienne, c'est le site historique,
04:50 sur les années 60, aujourd'hui, le CNAM de Saint-Etienne
04:52 est implanté dans le quartier de Montplaisir.
04:54 L'ouverture de Rouen, comme l'ouverture de Montbrison,
04:56 répond à une demande, à une demande effectivement des territoires,
04:59 pas que politique, mais aussi économique,
05:01 dans le cadre d'un programme et d'un dispositif
05:03 qui s'appelle Action Coeur de Ville, Coeur de Territoire.
05:05 On a à peu près une centaine d'implantations en France
05:08 pour le Conservatoire qui rentrent dans ce dispositif.
05:11 En ce qui concerne la région Rouen-Ardenne en Alpes,
05:13 et plus particulièrement notre département de la Loire,
05:15 on a effectivement Montbrison et Rouen.
05:17 Donc Rouen a ouvert il y a deux ans,
05:19 avec une coloration sur les métiers de l'entrepreneuriat.
05:21 Là, cette année, c'est une coloration sur le métier
05:23 du traitement des coproduits et des bioressources.
05:25 Donc on est sur de l'apprentissage et sur ces questions,
05:27 qui sont des questions d'actualité.
05:29 Sur Montbrison, l'ouverture, c'est septembre 2024.
05:31 - Oui, et là, quelle couleur sera donnée au site de Montbrison ?
05:34 - Alors, sur Montbrison, on va avoir une coloration industrielle,
05:36 puisqu'on est aussi sur un dispositif
05:38 qui s'appelle Territoire d'Industrie.
05:40 Donc avec des formations dans les métiers industriels
05:43 de niveau Bac+1, et dans les métiers aussi
05:45 de l'informatique et de la cybersécurité,
05:47 sur des formations de niveau Bac+3.
05:49 - Aujourd'hui, c'est permettre aussi aux Montbrisonnettes
05:51 de disposer d'un organisme de formation près de chez eux.
05:53 Et ça aussi, c'est la décentralisation de la formation.
05:56 - C'est ça. Alors oui, on sait qu'il y a des mouvements pendulaires,
05:58 et les gens circulent beaucoup
06:00 entre Loire-Fort-Réglomération et Territoire d'Industrie.
06:02 - On sait que les élus, typiquement, sont plutôt satisfaits
06:04 quand vous venez vous implanter.
06:06 C'est-à-dire que ça crée un nouveau dispositif sur place, in situ.
06:09 - D'ailleurs, que ce soit à Rhone ou Montbrison,
06:11 ils ne sont pas que satisfaits, puisqu'ils sont vraiment
06:13 les parties prenantes pour faire en sorte
06:15 d'apporter les conditions favorables
06:17 d'accueil d'une antenne du Conservatoire
06:19 sur leur territoire.
06:21 - L'apprentissage, on terminera là-dessus, 40 secondes.
06:23 Ça reste aujourd'hui une valeur sûre.
06:25 Alors, on en a parlé avec plusieurs de vos collègues.
06:27 Aujourd'hui, on est véritablement au top
06:29 en termes d'apprentissage.
06:31 On a suffisamment d'entreprises, suffisamment de postes, suffisamment de formations.
06:33 - Il y a beaucoup d'autres en apprentissage.
06:34 Il y a beaucoup d'écoles aussi qui sont dans l'apprentissage,
06:36 ce qui n'était pas le cas par le passé.
06:40 Mais le Conservatoire, aussi, dans sa réponse
06:42 à la commande de ses agglomérations,
06:44 c'est la formation continue.
06:46 On doit être en capacité, en proximité, d'accompagner
06:48 des salariés à la montée en compétences, comme je le disais tout à l'heure.
06:50 - On peut se former tout au long de sa vie ? - Oui.
06:52 - Jusqu'à ? - Jusqu'à 77 ans.
06:54 - Ça marche. Merci beaucoup, Jean-François Lachaume,
06:56 directeur du développement de l'innovation
06:58 au CNAM Auvergne-Rhône-Alpes, d'être venu nous présenter le CNAM
07:00 et donc ouverture en septembre
07:02 sur l'antenne Mont-Brisonnaise. Merci à vous de nous avoir suivis.
07:04 On se retrouve demain même heure sur la télé de La Loire.
07:06 À demain.
07:08 [Musique]