Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00Les news, ça démarre dans quelques instants la une, le jour d'après est après, on était
00:00:04dans l'attente d'une nouvelle prise de parole d'Emmanuel Macron, on l'a appris il y a une
00:00:07heure, elle est reportée demain et puis après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée
00:00:11nationale, l'heure est aux grandes manoeuvres, à gauche et à droite, et à droite, rien
00:00:16n'est simple, Eric Ciotti envisagerait un accord avec le RN, il doit s'exprimer d'ici
00:00:2040 minutes, c'est l'information politique sur laquelle nous allons largement revenir
00:00:24et puis on écoutera aussi Marion Maréchal qui a confirmé chez nous ce matin sa volonté
00:00:28de coalition et de se rapprocher du RN, mais pas de rejoindre le RN, elle doit rencontrer
00:00:32Eric Zemmour cet après-midi, voilà, programme chargé, restez avec nous, c'est chez nous
00:00:36que ça se passe, à tout de suite avec mes invités !
00:00:38Il est 12h30, bonjour, soyez les bienvenus, 12h30, 14h, c'est Mili-News, 1h30 d'informations
00:00:47non-stop avec le cocktail que vous connaissez, à la une, le jour d'après, d'après, on
00:00:53était dans l'attente d'une nouvelle prise de parole d'Emmanuel Macron, c'était prévu
00:00:56cet après-midi et on l'a pris ce matin, c'est reporté à demain, Florian Tardif,
00:01:01notre spécialiste politique, nous dira tout, évidemment, après l'annonce de la dissolution
00:01:06de l'Assemblée Nationale par Emmanuel Macron, l'heure est aux grandes manœuvres, à gauche
00:01:09comme à droite, à droite, Eric Ciotti va s'exprimer dans quelques instants, il envisagerait
00:01:13un rapprochement avec le RN, c'est l'information du jour et Laudi Huchard et Laurence Ellarié
00:01:19sont devant le siège des Républicains et puis on va essayer évidemment de tout vous
00:01:22expliquer, de tout vous montrer avec nos équipes sur le terrain et puis vous allez le voir,
00:01:26rien n'est simple, ça bouge beaucoup, on écoutera également Marion Maréchal qui
00:01:29était l'invité de Pascal Praud ce matin, elle persistait, elle signe, elle est plus
00:01:33que jamais pour la coalition et se rapproche du RN, mais elle n'adhérera pas au RN, c'est
00:01:37ce qu'elle a dit, qu'en pense Thierry Zemmou, une rencontre est prévue cet après-midi
00:01:40avec Marion Maréchal, voilà pour notre programme chargé, c'est notre première demi-heure,
00:01:44prenez place, à tout de suite, on fait un tour de l'info avec Somaya Labidi, bonjour
00:01:49Somaya.
00:01:50Bonjour Thierry, bonjour à tous, c'est l'une des principales informations de cette
00:01:53demi-journée et l'un de vos thèmes de débat Thierry, un report qui risque de faire
00:01:57beaucoup parler la conférence de presse d'Emmanuel Macron reportée à demain, occasion pour
00:02:02le chef de l'État de se confronter aux journalistes pour lancer la campagne de la majorité après
00:02:07l'échec cuisant des européennes, un événement que vous pourrez évidemment suivre sur notre
00:02:11antenne.
00:02:12On passe maintenant à cette question que vous êtes nombreux à vous poser, si vous
00:02:16ne pouvez pas vous rendre au scrutin des législatives, tout ce qu'il faut savoir sur le vote par
00:02:20procuration avec ce sujet signé Charles Bagé et Augustin Donadieu.
00:02:24Vous partez en vacances fin juin début juillet et comme beaucoup vous ne pourrez vous rendre
00:02:30aux urnes, pas de panique, il existe la procuration.
00:02:34De son lieu de vacances, on peut faire une procuration, si par exemple on part en vacances
00:02:38en Bretagne, on peut voter à Tourcoing, on ne peut pas vous refuser cette procuration.
00:02:42Le ministre de l'Intérieur a annoncé la création d'une procuration dématérialisée.
00:02:47Pour ce faire, il faut remplir un formulaire en ligne sur le site ma procuration en se
00:02:51connectant sur France Connect, où il suffit de préciser votre commune sans nécessairement
00:02:55indiquer votre numéro de carte d'électeur.
00:02:58Une fois le formulaire complété, vous recevez un mail avec la référence de votre demande
00:03:03qu'il faudra présenter en personne au commissariat, en gendarmerie ou au tribunal judiciaire.
00:03:08Autre option, remplir un formulaire papier à imprimer, il faudra donner votre numéro
00:03:14national d'électeur et celui de l'électeur chargé de voter à votre place.
00:03:18Ce document devra être déposé en gendarmerie, au commissariat ou au tribunal judiciaire,
00:03:23en présentant là aussi une pièce d'identité avant de récupérer un récépissé.
00:03:28Une fois le retour de votre demande, la personne choisie pourra voter pour vous.
00:03:33Et puis on termine ce journal avec ce drame au large du Yémen, hier au moins 39 migrants
00:03:41sont morts, 150 sont portés disparus suite au naufrage d'un bateau sur les 260 personnes
00:03:47à bord.
00:03:48Seules 71 d'entre elles ont survécu, annonce une agence des Nations Unies.
00:03:52Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à midi, Edmit Thierry.
00:03:55Merci, à tout à l'heure.
00:03:57Allez, je vous présente mon équipe du mardi, Judith Vintraud, grand porteur, soyez la bienvenue,
00:04:01je suis ravi de vous accueillir.
00:04:02Moi aussi, je suis ravie.
00:04:03Florian Tardif, journaliste politique, vous avez pris des vitamines, Florian ?
00:04:07Je songe à aller en acheter, oui.
00:04:10On en aura bien besoin.
00:04:12Je pense que vous allez en avoir besoin.
00:04:13Gabriel Cluzel, journaliste, soyez la bienvenue, je suis ravi de vous accueillir.
00:04:17Mickaël Saloun, ravi de vous retrouver dans cette émission et Philippe David, très
00:04:22heureux de vous retrouver, évidemment, on a beaucoup pensé à vous.
00:04:24C'est comme cabane.
00:04:25Exactement, on va dire ça.
00:04:27Allez, on a un programme très chargé, les amis, aujourd'hui, parce que ça bouge,
00:04:31c'est incroyable.
00:04:32Depuis ce matin, ça bouge sans arrêt.
00:04:33On pourrait presque dire qu'on ne connaît pas le programme.
00:04:35Tout ce que je vous ai dit peut éventuellement changer.
00:04:39Ne soyez pas surpris.
00:04:40C'est une émission de débat ou un festival d'impro ?
00:04:43Ça va être un mélange de tout ça.
00:04:45On va commencer, si vous le voulez bien, par Emmanuel Macron.
00:04:49On parlera d'Éric Ciotti dans quelques instants.
00:04:50On va commencer par Emmanuel Macron.
00:04:51Il devait s'exprimer cet après-midi et puis on a pris ce matin, paf, c'est remporté
00:04:56à demain.
00:04:57Florian Tardif, ça veut dire quoi ?
00:04:59Tout simplement parce qu'à l'Élysée, on regarde la tectonique des plaques qui
00:05:02est en train de s'opérer.
00:05:03Ça bouge.
00:05:04Ça bouge beaucoup.
00:05:05Ça bouge à Reconquête, ça bouge chez Les Républicains, notamment, il y a une prise
00:05:08de parole d'Éric Ciotti à 13h.
00:05:10On sait qu'Éric Ciotti souhaiterait se rapprocher du Rassemblement national, sauf
00:05:15que de nombreux ténors des Républicains ne veulent pas.
00:05:18Laurent Wauquiez, Valérie Pécrec, Xavier Bertrand, qui ont d'ores et déjà fait
00:05:23savoir qu'ils ne souhaitaient pas.
00:05:24Ça tweet, ça tweet, ça tweet.
00:05:25Ça envoie des communiqués à l'ancienne également pour dire tout simplement que non,
00:05:31les Républicains ne peuvent pas se dédier aujourd'hui et se rapprocher du Rassemblement
00:05:35national.
00:05:36Sauf que certains font les comptes depuis dimanche dernier.
00:05:39Ils voient bien que dans leur circonscription, en fait, Jordan Bardella, il est à 35, 40
00:05:44% lorsque François-Xavier Bellamy, je vous cite par exemple ce qui s'est passé à
00:05:48Nice où je crois que Jordan Bardella est aux alentours de 35 et lorsque François-Xavier
00:05:52Bellamy, la tête de liste pour Les Républicains est plutôt aux alentours de 8.
00:05:57Forcément, Éric Ciotti regarde ce qui se passe à Nice, regarde ce qui se passe dans
00:06:01sa circonscription et commence à voir un tout petit peu ce qui risque de se passer
00:06:05dans les toutes prochaines semaines, d'où ces tractations en coulisses qui sont observées
00:06:08de loin par l'Élysée avec cette temporisation d'Emmanuel Macron qui reporte donc sa conférence
00:06:14de presse à demain.
00:06:15Il ne pourra pas la reporter à jeudi tout simplement parce qu'il est attendu au G7
00:06:19en Italie.
00:06:20Allez, réaction autour de ce plateau.
00:06:22Gabrielle, je commence avec vous.
00:06:23C'est très intéressant la période que nous sommes en train de vivre parce que c'est
00:06:27un bouleversement incroyable, les cartes sont rebattues, des cartes qui étaient figées
00:06:32au moins on avait l'impression, depuis des années, voire des dizaines d'années,
00:06:35et là Éric Ciotti vient de clouer le premier clou au cercueil du cordon sanitaire, qu'on
00:06:41peut appeler aussi barrage, front républicain, il y a divers noms, mais c'est une réalité.
00:06:46Et c'est vrai qu'il sera assez baroque de voir ce cordon sanitaire entre la droite
00:06:50et le RN perdurer alors que la gauche, elle, ne s'embarrasse pas de pudeur morale et
00:06:59quand il s'agit de sauver son siège, elle ne se demande pas si la France insoumise
00:07:03n'est pas un peu, beaucoup, passionnément antisémite.
00:07:06Donc c'est vrai que ce serait vraiment la droite la plus bête du monde qui se refuserait
00:07:12à cette alliance et il faut bien reconnaître que ce cordon sanitaire a été mis en place
00:07:17par François Mitterrand, a donné de très très bons et loyaux services, a rendu de
00:07:22très bons et loyaux services à la gauche puisqu'il a permis de garder une paroi étanche
00:07:28entre LR et le Front National puis le Rassemblement National, l'UMP ont décliné ça à l'infini
00:07:33avec Denis Vernon et c'est vrai qu'aujourd'hui c'est un mur de Berlin qui, en quelque sorte
00:07:39politique, qui est en train de se fissurer.
00:07:40Judith, qu'est-ce qu'on peut attendre d'Emmanuel Macron, puisqu'on reviendra sur Eric Ciotti
00:07:45dans quelques instants, qu'est-ce qu'on peut attendre, qu'est-ce qu'il peut dire, il y
00:07:48a eu des rumeurs qui couraient dans les rédactions de démission, de ceci, de cela, sans que
00:07:53ça soit évidemment…
00:07:54A l'Elysée on nous dit non, non, non, il ne démissionnera pas sans que son cercle
00:07:59proche…
00:08:00La rumeur court.
00:08:01Oui.
00:08:02Le problème d'Emmanuel Macron c'est qu'il vit dans son métaverse et dans son métaverse
00:08:08à lui, il a sauvé la France, il a eu raison de dissoudre et il n'est pas question qu'il
00:08:17mette en jeu son propre poste puisque dans son métaverse ce n'est pas lui la cause
00:08:22de l'échec répété et de l'impopularité du macronisme, il n'a rien à voir avec
00:08:29ça, il n'a tout fait bien, on avait un journaliste dans l'avion avec lui dans son
00:08:36voyage de retour dorado sur Glane, il s'est montré tout à fait affirmatif, je parle
00:08:41du président bien sûr, pas question qu'il démissionne, c'était la vérité d'hier,
00:08:49mais à l'Elysée, aujourd'hui, est-ce que ce sera la vérité de demain ? Je suis
00:08:53bien incapable de vous dire, quand la rumeur a couru, je trouvais ça assez gaulliste comme
00:08:58démarche parce qu'après tout, dans son allocution, quand il explique que c'est
00:09:03aux Français désormais de décider de leur avenir parlementaire, qu'est-ce que c'est
00:09:07un avenir parlementaire ? On parle de l'avenir de la France, pas de l'avenir de l'Assemblée
00:09:12nationale où ça n'a aucun intérêt pour les Français, là au moins c'est plus clair,
00:09:18ça aurait été plus clair, mais aujourd'hui, c'est non, je reste, sauf que comme le disait
00:09:23Florian, quand on tend la main et que tout le monde tourne le dos, c'est plus compliqué.
00:09:29C'est plus compliqué.
00:09:30Mickaël Sadoun, il aurait peut-être dû parler aujourd'hui Emmanuel Macron, parce
00:09:32qu'Éric Ciotti va lui voler la vedette d'ici une trentaine de minutes.
00:09:36Je pense qu'il compte émettre peut-être sa démission dans la balance, mais que si
00:09:38LR décide de rejoindre le Rassemblement national, ça va devenir très dangereux pour lui, donc
00:09:44il préfère reporter cette conférence de presse.
00:09:46Moi, simplement sur l'alliance entre LR et le RN, alors je pense que le cordon sanitaire
00:09:51avait toute sa pertinence à l'époque du Front national de Jean-Marie Le Pen, je le
00:09:54dis même d'un point de vue moral, je considère que Jean-Marie Le Pen était un antisémite
00:09:57et que ses déclarations, notamment sur le point de détail, étaient un scandale, je
00:10:02pense, évident pour n'importe qui.
00:10:03La deuxième chose, c'est que ce cordon sanitaire, il est moins pertinent aujourd'hui et que
00:10:09personnellement, si LR refuse de s'allier au RN, je ne comprends pas très bien ses
00:10:13motifs, parce que sur le fond, tout le monde a compris que, en tout cas sur le plan régalien,
00:10:17il y avait une feuille de papier à cigarette entre les programmes de LR, du RN et de Reconquête.
00:10:21Je crois d'ailleurs que Judith a fait un excellent travail là-dessus dans le Figaro
00:10:25magazine.
00:10:26J'ai eu beaucoup de mal à trouver des différences.
00:10:27Exactement, beaucoup de mal à trouver des différences.
00:10:28Pour le reste, je trouve que dans sa stratégie, LR, s'il ne s'allie pas maintenant avec
00:10:35le Rassemblement national, je ne sais pas quel est son avenir.
00:10:37Est-ce que c'est de rejoindre un bloc de centre droit après l'effondrement du macronisme
00:10:41pour rejoindre des figures comme Édouard Philippe ou Gérald Darmanin, ce serait un
00:10:44centre droit recomposé ? Je pense que des figures comme Laurent Wauquiez ne s'y retrouveraient
00:10:48pas et que ça ne correspondrait pas exactement à leurs convictions, qui sont des convictions
00:10:52de souverainistes, de gaulliens, purs et durs.
00:10:56Je ne sais pas ce que LR décidera de faire, simplement, je pense que la pertinence aujourd'hui,
00:11:02ce serait de trouver des alliances.
00:11:03Il faut évidemment aussi que du côté du RN, il y ait un pacte qui soit fait sur un
00:11:09certain nombre de déclarations historiques, sur un positionnement par rapport à sa propre
00:11:12histoire et aussi, pourquoi pas, sur le programme économique.
00:11:15Mais je remarque que Jordan Bardella commence déjà à faire marche arrière sur ça.
00:11:19Évidemment, il a envoyé des pavés à droite et à gauche pour faire des allusions à Nicolas
00:11:22Sarkozy, ce qui est toujours rassurant pour l'électeur LR.
00:11:25Mais en plus de ça, il a dit ce matin qu'il était pragmatique d'un point de vue économique,
00:11:29ce qui est aussi rassurant pour cet électorat.
00:11:30Philippe, on va revenir encore une fois dans quelques instants sur ce que risque d'annoncer
00:11:38Éric Ciotti, mais sur Emmanuel Macron, qu'est-ce que vous en attendez très concrètement ?
00:11:41Parce qu'il a prévu de parler un certain nombre de fois, d'écuber le terrain.
00:11:44Trois fois a priori.
00:11:45Trois fois.
00:11:46Donc, écoutez.
00:11:47Ça peut changer là, encore.
00:11:48Oui, ça peut changer.
00:11:49Je ne sais plus quoi dire, en fait, parce que les informations arrivent, se contredisent.
00:11:53Enfin, bon, voilà.
00:11:54Hier, où il était, il y avait un pilote dans l'avion.
00:11:56La seule question qu'on se pose, c'est y a-t-il encore un président à la tête de
00:12:00la France ?
00:12:01Ça, c'est quand même la question qui se pose, parce que lui, il est toujours président.
00:12:05Non, mais, excusez-moi, je vous rappelle quand même que quand il dit « je ne démissionnerai
00:12:10pas », il n'avait pas dit qu'il ne démissionnerait en aucun cas, quel que soit le résultat des
00:12:15Européennes, parce que ça touchera la Constitution.
00:12:17Il avait dit qu'il ne dissoudrait pas l'Assemblée nationale.
00:12:19Voilà, il l'avait dit.
00:12:20Donc, vous savez.
00:12:2115 jours avant.
00:12:22Il l'avait dit 15 jours avant.
00:12:23Donc, vous savez, avec le « en même temps », on peut dire blanc à midi, noir à midi
00:12:30cinq, rose à midi dix, et vert à midi vingt.
00:12:33Vous voyez ce que je veux dire ?
00:12:34Avec Emmanuel Macron, avec le « en même temps », on peut dire tout et son contraire
00:12:37dans un laps de temps extrêmement réduit.
00:12:39C'est pour ça qu'on revient à ce que disait Mickaël.
00:12:41Il y a 22 ans, l'UMP était fondée, si je ne m'abuse, en 2002, et Charles Pasqua avait
00:12:47une phrase très drôle, lui qui ne manquait pas d'humour, il avait dit « le RPR fournit
00:12:52les électeurs et les militants, l'UDF fournit les élus ».
00:12:55Et si on regarde bien ce qui s'est passé avec l'UMP, c'est que l'UMP, puis après
00:13:01se sont calés sur un programme totalement de centre droit européen, le gaullisme est
00:13:05passé par pertes et profits, la preuve, ils ont appelé à voter oui pour le traité constitutionnel
00:13:11européen, et alors que les Français avaient voté contre, ont piétiné le vote des Français,
00:13:17comportement anti-gaulliste s'il en est, soit dit en passant, donc aujourd'hui, peut-être
00:13:22que Ciotti veut revenir aux fondamentaux, parce que de toute façon, aujourd'hui, quitte
00:13:27à rester dans la version centre droit, il n'y a pas de place pour LR, la seule place
00:13:31qui existe, c'est pour Renaissance, et elle est déjà prise.
00:13:34– Je vous propose de prendre la direction de siège des LR, évidemment, on va retrouver
00:13:37Elodie Huchard et Laurence Elrié, bonjour Elodie, comment ça se passe, on a envie de
00:13:43tout savoir, les choses bougent très très très très très vite.
00:13:46– Oui, alors comment ça se passe, pas franchement très bien, du côté des Républicains, tout
00:13:53bouge très vite, j'aurais du mal à vous résumer la matinée en peu de temps, en
00:13:58tout cas, ce qu'on voit, c'est que, alors qu'hier soir, Eric Ciotti commençait
00:14:00à s'organiser, à contacter notamment des candidats pour proposer, alors non pas cet
00:14:05accord, il ne fallait pas dire accord ou alliance, mais plutôt ce rassemblement, et bien ce
00:14:08matin, il est plus seul que jamais, un certain nombre de prises de parole ont été assez
00:14:12significatives, on a vu déjà Valérie Pécresse, Jean-François Copé, Xavier Bertrand expliquer
00:14:17qu'il fallait refuser toute alliance, mais on a vu aussi des proches d'Eric Ciotti,
00:14:21ceux qui normalement lui sont fidèles, ceux qui sont sur la même ligne que lui, prendre
00:14:25la parole, par exemple le patron des députés Les Républicains, Olivier Marlex, qui explique
00:14:29que les Républicains partiront sous leurs couleurs, sans aucun arrangement, aucun, dit-il
00:14:33sur les réseaux sociaux, pourtant Olivier Marlex a toujours été très fidèle et d'ailleurs
00:14:37dans l'ombre d'Eric Ciotti, et pourtant il s'en émancipe aujourd'hui, et puis même
00:14:40déclaration du côté de Laurent Wauquiez sur les réseaux sociaux, toujours, qui refuse
00:14:44une combinaison d'appareils et qui nous fait un ni-ni, finalement, ni et en même temps
00:14:48ni le saut dans l'inconnu du Rassemblement National, et puis, ce qui vient de tomber
00:14:52il y a quelques minutes, les sénateurs en réunion de groupe rejettent tout accord avec
00:14:56le Rassemblement National, Eric Ciotti est désormais au pied du mur, il a proposé un
00:15:00accord, il a bien avancé, oui, mais désormais, il est surtout très seul.
00:15:04Restez avec nous et n'hésitez pas à tourner le micro, mais je vous fais confiance évidemment
00:15:09là-dessus, pour avoir un maximum de réaction si certains membres des LR souhaitent réagir.
00:15:15Alors, Elodie a raison de dire qu'il est très seul parmi les chapeaux à plumes, parce
00:15:20qu'à la base, aux deux étages de la base, autant ce qui reste d'adhérents, ou en tout
00:15:26cas de sympathisants de droite, et puis les sortants, les députés sortants qui vont remettre
00:15:32leur mandat en jeu, on n'a pas du tout la même opinion qu'un Laurent Wauquiez ou
00:15:37qu'un Gérard Larcher pour prendre la droite sénatoriale.
00:15:40Laurent Wauquiez, on le comprend, il ne va pas se mettre dans la roue de Marine Le Pen
00:15:43alors qu'il prépare sa candidature depuis la dernière présidentielle.
00:15:48Xavier Bertrand, c'est exactement pareil.
00:15:51Mais le député de base, surtout quand il est dans une région où le RN est extrêmement
00:15:59fort, comme Éric Ciotti par exemple, à Nice, s'il veut un jour conquérir Nice, il ne
00:16:07pourra pas le faire sans le RN.
00:16:09On a des perspectives tout à fait différentes.
00:16:12Alors, ça va se jouer à l'équilibre des forces, mais vous risquez d'avoir des républicains
00:16:19ététés, mais dont la base ira vers le Rassemblement National.
00:16:23Voilà ce qui risque de se passer.
00:16:24En parlant d'Olivier Marlex, je vous propose de voir sa petite communication effectuée
00:16:30ce matin.
00:16:31Benjamin Bouchard va nous l'afficher.
00:16:33Depuis sept ans, la France est détruite par l'opposition hystérisée entre Renaissance
00:16:37et le RN.
00:16:38Ce n'était pas notre vision de la France, celle dont nous avons hérité du général
00:16:41de Gaulle.
00:16:42Le rejet de la politique d'Emmanuel Macron ne doit pas faire perdre l'espoir d'une France
00:16:45réconciliée.
00:16:46Autre petite réaction, peut-être celle de Valérie Pécresse, qu'on va découvrir à
00:16:50l'instant, fidèle à une droite gaulliste et républicaine, ayant affronté en première
00:16:54ligne Emmanuel Macron.
00:16:55Je n'accepterai jamais aucune compromission avec les extrêmes, dont j'ai la conviction
00:17:00qu'ils amèneront la France à la faillite et au chaos.
00:17:04C'est l'heure des choix.
00:17:07C'est-à-dire qu'en fait, finalement, quel est le choix pour les Républicains ?
00:17:12C'est soit rejoindre le RN, soit rejoindre le Bloc central, c'est-à-dire rejoindre
00:17:19Emmanuel Macron.
00:17:20Il n'y a pas d'autre choix possible aujourd'hui, tout simplement parce que lorsque l'on regarde
00:17:24les projections à l'Assemblée nationale, il risque d'y avoir trois blocs très forts.
00:17:29Donc déjà, aujourd'hui, avoir un groupe d'une dizaine de députés, compte tenu du
00:17:37paysage politique éclaté à l'Assemblée nationale, ça ne pèse pas très fort dans
00:17:41la balance.
00:17:42Demain, avoir uniquement une quinzaine, vingtaine, peut-être trente députés, ça ne pèse plus
00:17:46rien.
00:17:47Et c'est pour ça que les Républicains le savent très bien.
00:17:49C'est pour ça que le PS le sait très bien, que Europe Écologie, l'EVR le sait très
00:17:53bien, etc.
00:17:55Il va y avoir très certainement des alliances qui vont se constituer pour avoir des blocs
00:18:00forts à l'Assemblée nationale et tenter effectivement de peser par rapport aux autres blocs forts
00:18:05qui sont en train de se constituer.
00:18:06On voit bien que le RN risque d'avoir peut-être 200 sièges, peut-être plus, que le Front
00:18:11de gauche est en train de s'organiser, difficilement certes, mais est en train de s'organiser,
00:18:15et que le Bloc central, Emmanuel Macron le premier, tend la main aux Républicains qui
00:18:21voudraient bien le rejoindre, aux députés du Parti socialiste, aux aspirants députés
00:18:26du Parti socialiste, à ceux d'Europe Écologie, l'EVR.
00:18:28Voilà ce qui est en train de se jouer actuellement.
00:18:30Donc il va y avoir, c'est ce qu'on appelle, la clarification au sein de l'entourage du
00:18:34président-là, à public.
00:18:35Il y a quand même un mouvement de technologie des plaques qui est engagé depuis très longtemps.
00:18:39Et moi, je suis très frappée par la déclaration d'Olivier Marlex, qui est d'ailleurs un peu
00:18:44dans le rétroviseur.
00:18:45Et pourquoi ? Parce que LR, c'est une vieille, belle maison de famille qui est héritière
00:18:51de l'UMP, du RPR, de l'UDF, d'une certaine façon.
00:18:54Enfin, on peut remonter très loin, mais en fait, c'est une maison de famille qui aujourd'hui
00:18:59est sur une faille.
00:19:00Elle est bâtie sur une faille.
00:19:01Alors, il y a encore de beaux meubles, de beaux bijoux de famille, si j'ose dire, que
00:19:05sont les barons LR, mais ça devient un peu plus compliqué depuis qu'on n'a plus le droit
00:19:09au cumul des mandats, parce qu'avant, c'était vraiment des barons locaux, très implantés.
00:19:12Aujourd'hui, ils sont un peu plus hors sol, un peu moins connus, donc c'est un peu moins
00:19:16un trésor familial pour LR.
00:19:18Et puis, c'est un peu LR, le minitel de la politique, si vous voulez.
00:19:21C'est devenu un outil obsolète.
00:19:23Ils sont nés avant la chute du mur de Berlin, si je remonte toute la féculation.
00:19:27– Le minitel de la politique, Gabrielle.
00:19:28– Pas sous l'appellation LR, mais c'est un peu un outil datant de la guerre froide,
00:19:34si j'ose dire.
00:19:35Donc aujourd'hui, ils sont démunis.
00:19:36De fait, Emmanuel Macron a siphonné le ventre mou de LR, et restent les plus radicaux de
00:19:42droite, et cela, évidemment, louche vers le Rassemblement national.
00:19:46Ceux qui vont rester attachés au piqué du radeau de la Méduse en disant, s'il n'en
00:19:51reste qu'un, je serai le dernier, ça risque d'être un petit peu dangereux, évidemment.
00:19:56– Élodie, qui est toujours avec nous, quel est un peu le sentiment global ?
00:19:59C'est l'explosion des LR, elle n'est pas avec nous, bon, elle interviendra dès
00:20:05qu'elle le souhaitera.
00:20:06Philippe.
00:20:07– Là, on peut craindre une implosion de LR, si vraiment ça se passe comme ça, parce
00:20:11qu'entre le militant de base, et ils n'ont plus beaucoup d'adhérents, il faut qu'il
00:20:15le rappelait, qui sont clairement à droite, le gars qui connaît des affiches pour Bellamy
00:20:20il y a encore 5 jours ou 4 jours, ce n'est pas quelqu'un qui dit que c'est génial
00:20:25le wokisme, etc.
00:20:26Ce n'est pas quelqu'un qui veut être dans un grand centre-monde.
00:20:29– A priori, non.
00:20:30– A priori, non.
00:20:31Donc, ils vont se séparer de leur base, et je pense que si Ciotti va jusqu'au bout
00:20:37de sa rhétorique, il doit aller au clash, et je pense que là, il y aurait vraiment
00:20:42un clash.
00:20:43De l'autre côté, Bertrand, Pécresse, bon, vous me direz, ils ont déjà quitté
00:20:45les Républiques il y a une fois, ils y sont revenus, et de l'autre côté, il y aurait,
00:20:51je ne sais pas comment il s'appelle, Ciotti, les gens plus à droite, Bellamy, Carayon,
00:20:58etc.
00:20:59Des gens comme ça.
00:21:00À mon avis, c'est ce qui pourrait arriver.
00:21:01– Vous voulez avoir une nouvelle réaction ? On en parlait tout à l'heure, celle
00:21:04de Laurent Wauquiez.
00:21:05On va voir ce que Laurent Wauquiez a déclaré, je suis sûr que vous ne pouvez pas piafer
00:21:09d'impatience.
00:21:10Longue communication de Laurent Wauquiez quand même, alors je vais vous la lire.
00:21:13« Alors que la folie s'empare de la politique française et que la France va traverser une
00:21:16période de grande instabilité, notre pays va avoir besoin d'élus solides et fidèles
00:21:21à leur conviction.
00:21:22Le devoir de la droite républicaine est de proposer une parole claire et indépendante
00:21:26entre l'impuissance du « en même temps » et le saut dans l'inconnu du « RN ».
00:21:30Il n'y a aucun avenir pour les combinaisons d'appareils.
00:21:33C'est la voie que je porterai sans aucune compromission, quelles que soient les circonstances.
00:21:38» Il y avait longtemps qu'on n'avait pas entendu Laurent Wauquiez.
00:21:39C'est très modéré.
00:21:40Le saut dans l'inconnu avec le « RN », on n'est pas du tout dans le même vocabulaire
00:21:45qu'avec Valérie Pécresse ou même Olivier Marlex.
00:21:49Le saut dans l'inconnu, ça peut être positif comme négatif.
00:21:54Reste que même si Mickaël a dit que Bardella avait donné des signes de lucidité sur le
00:22:01programme économique, effectivement, en disant de surcroît que le programme qu'ils sont
00:22:07en train de faire s'adapterait à des circonstances de cohabitation qui ne permettent pas de quitter
00:22:12l'Europe pour des crises de nerfs aux partenaires européens, sur des points fondamentaux d'ailleurs,
00:22:17notamment en ce qui concerne la maîtrise de l'immigration.
00:22:20Le programme économique du « RN », tel qu'on le connaît de la dernière présidentielle,
00:22:25n'est pas tenable.
00:22:26On va marquer une première pause dans ce mininews.
00:22:29Restez avec nous, restez avec nous, parce que c'est un vrai feuilleton, ça bouge sans
00:22:33arrêt.
00:22:34On va vous dire, tout vous expliquer et également tout vous montrer.
00:22:37Allez, à tout de suite, à dans quelques instants.
00:22:40Il est 13h, rebonjour, merci de nous accueillir, bon appétit, si vous êtes à la table, évidemment,
00:22:49c'est important, on en a besoin, je vous présente mon équipe du jour dans quelques
00:22:52instants, mais tout de suite, le sommaire de notre partie 2.
00:22:55À la une, Emmanuel Macron, on devait parler cet après-midi, on l'a appris il y a une
00:23:00heure, ce sera demain, pourquoi, ça veut dire quoi ? En tous les cas, il ne démissionnera
00:23:04pas, c'est ce qu'on a appris, on commente tout cela avec nos invités.
00:23:07Et puis, après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée Nationale par le Président
00:23:10de la République, dans les partis, l'heure est aux grandes manoeuvres, à 19 jours très
00:23:14précisément du premier tour des législatives, ça bouge beaucoup, à gauche comme à droite.
00:23:18À droite, Eric Ciotti envisagerait un accord avec le RN, il devrait s'exprimer dans quelques
00:23:24instants sur une autre chaîne.
00:23:26Et à gauche, Raphaël Luxman, lui, dit non au Front Populaire, aux conditions de LFI.
00:23:33Comprenne qui pourra rester avec nous, on va essayer de vous expliquer.
00:23:36Tout cela, c'est un véritable feuilleton passionnant et inédit.
00:23:40Mais tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information avec Somaïa Labidi, que
00:23:44je re-salue.
00:23:45Bonjour Thierry, bonjour à tous, direction Bobigny pour commencer, où le procès du
00:23:49commanditaire de l'agression d'une élue a débuté, c'est en rentrant chez elle
00:23:54qu'Oriane Filol, adjointe au maire de Saint-Denis, avait été rouée de coups le 20 décembre
00:23:58dernier.
00:23:59C'est un procès que vous suivez pour nous, Noemi Schultz, Noemi, bonjour.
00:24:02Lors de son audition, la victime a réclamé des réponses suite à ce déferlement de
00:24:06violence.
00:24:07Oui, c'est une jeune femme encore très marquée par son agression, très désemparée qui
00:24:14s'avance à la barre, la voix tremblante.
00:24:17J'attendais beaucoup de ce procès pour avoir des explications, savoir pourquoi un père
00:24:21de famille a pu organiser une agression contre moi, forcée de constater que je n'aurais
00:24:26pas ses réponses.
00:24:27En effet, Mouloud B, l'homme soupçonné d'avoir payé trois jeunes pour frapper Oriane
00:24:32Filol et qui avait été identifiée grâce à des images de vidéosurveillance, cet homme
00:24:36donc ne s'est pas présenté ce matin à son procès, l'élue n'aura donc pas les
00:24:40réponses à ses questions.
00:24:42Au séquel physique, un hématome sur la cuisse qui n'a toujours pas disparu, s'ajoute
00:24:46un traumatisme psychologique d'autant plus fort qu'Oriane Filol ne sait toujours pas
00:24:50pourquoi c'est elle qui a été ciblée.
00:24:52Je me demande si ceux qui ont fait ça ont toujours un grief contre moi et s'ils pourraient
00:24:56poursuivre.
00:24:57Cette peur d'ailleurs est partagée par de nombreux élus de Saint-Denis venus la soutenir
00:25:01ce matin.
00:25:02Cette adjointe au maire en charge des violences faites aux femmes confesse avoir des difficultés
00:25:06dans son quotidien d'élu.
00:25:08J'ai désormais une phobie de la nuit, je ne peux plus me déplacer seule, j'ai besoin
00:25:11d'être accompagnée et je n'arrive pas à gérer l'agressivité même quand elle
00:25:15n'est que verbale.
00:25:16Elle l'assure, elle ira jusqu'au bout de son mandat mais mettra peut-être ensuite
00:25:21un terme à cet engagement politique en raison de cette agression inexpliquée.
00:25:25Merci Noémie Schultz pour ce point complet.
00:25:28Merci également à Olivier Gangloff qui vous accompagne.
00:25:31Et puis on termine avec ces légères tensions hier soir à Paris pour disperser les manifestants.
00:25:36Des milliers de personnes se sont rassemblées dans plusieurs villes de France pour dire
00:25:40non aux hérènes.
00:25:41Selon la police, elles étaient 3 000 à Paris, plus de 6 000 à Toulouse ou encore 4 400
00:25:46à Nantes.
00:25:47Merci beaucoup Somaya.
00:25:49Allez, je vous présente mon équipe du jour, l'équipe du mardi avec une actualité ô combien
00:25:54chargée.
00:25:55En mouvement permanent, Khaoui El-Khuzel est avec nous, Mickaël Sadoun, Philippe David,
00:25:59Judith Vintrobé, Florian Tardif.
00:26:01Allez, on parlera d'Éric Ciotti évidemment dans quelques instants, à nouveau puisqu'il
00:26:05va s'exprimer dans quelques instants et on retrouvera Elodie Richard depuis le siège
00:26:10des Républicains.
00:26:11Mais je voulais qu'on reparle de cette intervention reportée d'Emmanuel Macron.
00:26:15C'était prévu aujourd'hui, c'est reporté demain et puis Judith nous a donné cette
00:26:21information en avant-première dans Bnews, il ne démissionnera pas, dit-il ce matin.
00:26:27Son entourage insiste bien auprès des journalistes vu que la rumeur enfle et elle court et elle
00:26:37est commentée que ce soit sur les réseaux sociaux, sur les plateaux de télévision,
00:26:41un peu partout on en parle.
00:26:43Alors d'où vient cette rumeur ? C'est tout simplement parce qu'au sein de son entourage,
00:26:48on estime qu'au lendemain des élections législatives, Emmanuel Macron risque d'être
00:26:53dans une position intenable, intenable.
00:26:55Voici d'où vient la rumeur, c'est-à-dire que ses plus proches estiment tout simplement
00:27:01qu'ils ne voient pas comment il pourra présider le pays avec un gouvernement aux mains du
00:27:08Rassemblement national peut-être ou d'une autre formation politique qui aura réussi
00:27:12à avoir une majorité soit relative, soit absolue à l'Assemblée nationale et le pire
00:27:18puisque vraisemblablement c'est vers cela qu'on se dirige, qu'il n'y ait pas du
00:27:22tout de majorité ou alors qu'il y ait une majorité d'opposition qui se forme.
00:27:27C'est-à-dire que le Rassemblement national est certes 250 sièges, ce qui lui donne potentiellement
00:27:33une majorité relative mais à tout moment le gouvernement peut tomber avec l'alliance
00:27:38d'opposants politiques au centre et à gauche et inversement, c'est quasiment ce qui se
00:27:44passe en ce moment et ça tient à un fil, on se souvient notamment de cette motion de
00:27:48censure qui a failli être votée à neuf voix, neuf voix près, je crois que c'était
00:27:52au moment de la réforme des retraites, neuf voix près c'est rien, ça tenait sur un
00:27:56fil, demain ça ne tiendra pas sur un fil, c'est-à-dire que je vois mal et d'ailleurs
00:28:01on est un certain nombre à mal voir comment cela peut se terminer tout simplement parce
00:28:06qu'effectivement il y aura vraisemblablement, après on se trompe peut-être, pas de majorité
00:28:10absolue, s'il n'y a pas de majorité absolue, qu'il y ait une majorité relative faible
00:28:13par rapport à des oppositions qui peuvent tout simplement s'accorder et faire tomber
00:28:19le gouvernement à tout moment, là c'est presque la question, je pensais à ça hier
00:28:25de Jean-Pierre Elkabbach, de quelle couleur voyait le mur, c'est un peu ça la question.
00:28:29Et c'est vrai qu'hier soir je participais à un dîner où il y avait un certain nombre
00:28:32de personnes proches de notre univers, du monde politique, et certains me disaient
00:28:39qu'il est totalement dans le déni parce qu'il reste persuadé qu'il est le seul
00:28:42à pouvoir sauver.
00:28:43Oui, il est dans son métier.
00:28:44Il est le seul à pouvoir sauver.
00:28:46Il a l'impression qu'avec Carmeus qui est le journaliste du Figaro Magazine, qu'il
00:28:49a accompagné à son retour de Radour-sur-Glane et qui a recueilli ses confidences, Emmanuel
00:28:56Macron est persuadé que le vote des européennes n'est pas un vote d'adhésion au rassemblement
00:29:02national.
00:29:03Pourquoi pas ? Mais à ce moment-là, il pourrait se dire que c'est un vote de rejet, on a
00:29:09du mal à trouver une autre explication.
00:29:12Mais ça, absolument pas.
00:29:14Il est persuadé qu'il a toujours la main et contrairement à Florian, je pense qu'il
00:29:21envisage quand même l'hypothèse d'une victoire du rassemblement national et une
00:29:29majorité possible, rassemblement national plus des supplétifs, mais qu'il ne voit
00:29:35pas forcément avec déplaisir l'idée de rejouer François Mitterrand modèle cohabitation,
00:29:42en faisant ce qu'il peut pour incarner à lui tout seul le camp du bien et en utilisant
00:29:47les nombreux leviers institutionnels, juridiques, ses réseaux et son influence pour mettre
00:29:58des bâtons dans les roues d'un gouvernement, rassemblement national.
00:30:01Il est 13h06, les amis, attendez, je voudrais vous donner cette information puisque Éric
00:30:07Ciotti a commencé à s'exprimer et en substance, il vient de dire que nous avons besoin d'une
00:30:14alliance avec le RN et ses candidats.
00:30:18Je vous donne la suite dans quelques instants.
00:30:20Le mérite de la clarté.
00:30:21Je considère qu'il est dans une bonne position et je dirais même pour une figure comme Laurent
00:30:26Broquet, on a vu que son tweet était peut-être un peu moins clair que celui de Valérie Pécresse
00:30:29ou de Xavier Bertrand, donc peut-être qu'il y aura un retour là-dessus, mais même pour
00:30:33lui, une stratégie qui pourrait être gagnante consisterait à s'allier avec le RN pour
00:30:38s'unir aussi à cet électorat qui peut lui manquer dans la perspective de 2027, il pourrait
00:30:42incarner une figure complémentaire ou dissidente de Marine Le Pen.
00:30:46Enfin, peu importe, c'est une question de stratégie politique.
00:30:48Moi simplement, ce que je voulais pointer dans ce qu'on était en train de dire, c'est
00:30:51l'irresponsabilité d'Emmanuel Macron parce que s'il met sa démission dans la balance,
00:30:55ça n'est pas, comme le dit Florian, par pur souci, je dirais, de gouvernabilité de
00:30:59la France ou parce que la cohabitation a déjà eu lieu, donc on sait que c'est parfaitement
00:31:04tenable institutionnellement.
00:31:05Donc, si Emmanuel Macron se refuse à le faire ou s'il prétend se refuser à le faire, c'est
00:31:10purement pour créer une situation d'instabilité politique et de peur dans la tête de ses électeurs.
00:31:15Je trouve que c'est d'une irresponsabilité monumentale à un mois des JO.
00:31:19D'ailleurs, je pense que la dissolution n'est pas en soi une mauvaise solution à ce qui
00:31:24s'est passé dimanche, mais il aurait eu avantage à la faire un petit peu plus tard.
00:31:29S'il l'avait faite à la rentrée, ça n'aurait pas été gâché non plus.
00:31:32Il aurait pu le sous-entendre et on serait resté dans une situation de stabilité politique.
00:31:36Mais à mon avis, le fait que ça se passe avant les JO est aussi un argument pour lui.
00:31:39C'est une manière de dire, attention, si vous changez demain de ministre de l'Intérieur,
00:31:43est-ce que les choses seront bien gérées ?
00:31:44Moi, je trouve que c'est vraiment de la politique aérie de bas étage.
00:31:47Ça n'était absolument pas au niveau de la correction que la majorité s'est prise dimanche
00:31:51dernier, sincèrement.
00:31:53Bien, Yael, réaction sur ce que je viens de vous donner comme information,
00:31:57sans surprise, évidemment, on s'y attendait, Éric Ciotti.
00:32:00Écoutez, on va voir si Éric Ciotti, par la titre individuel ou s'il ouvre une voie.
00:32:05Moi, je reste persuadée, et nous l'avons évoqué tout à l'heure, que la base DLR,
00:32:09la base silencieuse, est très demandeuse de ce genre d'accord et ne comprendrait pas,
00:32:14encore une fois, qu'il y ait une union de la gauche au nom d'une cause...
00:32:19D'un intérêt supérieur de la gauche.
00:32:21Exactement, d'un intérêt supérieur de la gauche qu'il mette sous le couvert d'intérêts
00:32:26supérieurs de la nation et que la droite, elle, reste drapée dans sa dignité et ficelée
00:32:32par le cordon sanitaire.
00:32:33C'est devenu parfaitement inaudible et ça frise le masochisme vu l'état des Républicains.
00:32:39Je vais juste dire peut-être un tout petit mot d'Emmanuel Macron qui, à mon avis,
00:32:42dans le chantage affectif, même quand il dit je vais démissionner, je ne vais pas démissionner...
00:32:45Je vous montre la déclaration d'Éric Ciotti au moment où vous parlez.
00:32:47Vous pouvez continuer à vous exprimer.
00:32:49Non mais c'est vrai que ça me paraît important de garder à l'esprit que concernant la dissolution,
00:32:55il avait dit le 28 mai qu'il n'y aurait pas de dissolution, dimanche soir il a dit
00:32:59qu'il y aurait une dissolution donc sa démission, comme dirait l'autre, les promesses n'engagent
00:33:04que ceux qui les reçoivent.
00:33:07Et moi je crois qu'il est très fort.
00:33:08Vous savez, on dit beaucoup qu'il aime le théâtre depuis tout enfant et bien le fait
00:33:10est qu'il aime les coups de théâtre donc là on a des portes qui ferment avec beaucoup
00:33:15de bruit et nous n'en sommes pas aux derniers coups de théâtre d'Emmanuel Macron à mon avis.
00:33:18Et pour revenir à Emmanuel Macron, je vous laisse imaginer le 7 juillet au soir, de deux
00:33:24choses l'une, soit il a le RN majoritaire et il avait promis qu'il serait toujours le
00:33:29rempart à l'extrême droite, qu'il l'avait vaincu deux fois et là il se ferait accuser
00:33:33par tous ses opposants d'être l'homme qui a fait venir le RN au pouvoir, parce que personne
00:33:38ne l'obligeait à dissoudre avant-hier.
00:33:39Soit le pays n'est pas gouverné, il n'y a aucune majorité, c'est une péthodière
00:33:44sans nom et là qu'est-ce qui se passe ?
00:33:47Alors, dans ces cas-là, qu'est-ce qu'on fait ? On attend pendant un an la prochaine
00:33:51dissolution parce que je rappelle que selon la Constitution, il n'a pas le droit de dissoudre
00:33:54avant un an.
00:33:55Et qu'est-ce qui se passe pendant un an ? Le pays part à volo, il n'a plus de budget
00:33:59comme il n'y a plus de majorité, qu'est-ce qui se passe ? Et surtout, pendant un an,
00:34:04il va être totalement démonétisé, totalement démonétisé.
00:34:08Donc ce qui est extraordinaire avec Emmanuel Macron, c'est que je ne peux pas imaginer
00:34:13que cette dissolution, une heure après son échec aux législatives, n'ait pas été
00:34:18préparée.
00:34:19Ou alors, c'est que s'il l'a faite à la va-vite, il a vu qu'il y avait de la gueule
00:34:23feu à sa maison, il avait un bidon d'essence…
00:34:25Non, non, non, on sait qu'il y pensait de longue date, on connaît même les histoires
00:34:31de l'idée amicale.
00:34:32Mais pourtant, il avait promis qu'il ne le ferait pas.
00:34:33Oui.
00:34:34Il a même dit que c'était contraire à l'esprit de la Constitution.
00:34:35Il a même dit que c'était contraire à l'esprit de la Constitution.
00:34:36Les gens n'ont fait dîner.
00:34:37Et réaction, mes amis, ça bouge évidemment.
00:34:40C'est une solution qui est prête quasiment depuis 2022, c'est-à-dire qui est dans
00:34:44les cartons de renaissance.
00:34:46C'est d'ailleurs pour ça qu'ils vont faire campagne, qu'ils ont d'ores et déjà
00:34:48commencé à faire campagne et à annoncer des réunions publiques sur le terrain, certains
00:34:52ministres tout simplement, parce qu'en fait, quasiment tout est prêt pour cette campagne.
00:34:56Les amis, information qui vient de tomber, puisque Bruno Rotailleau, le patron des sénateurs
00:35:05LR, doit faire une conférence de presse cet après-midi, mais il a déjà communiqué
00:35:08en disant et en confirmant que Yannick Chiotti portait une ligne personnelle en s'ouvrant
00:35:13au Rassemblement national.
00:35:14Ça promet, ça promet, ça promet.
00:35:16On va attendre avec une grande impatience l'intervention de Bruno Rotailleau et Yannick Chiotti.
00:35:20Ils sont majoritaires au Sénat, donc les sénateurs, ils n'ont aucun intérêt aujourd'hui.
00:35:25L'ORM, ici, on n'est pas en jeu.
00:35:26Non, c'est vrai.
00:35:27Mais on sait que le Sénat...
00:35:28Non, il va y avoir quand même, puisque le Sénat est renouvelé par un tiers.
00:35:33Le Sénat, politiquement, il en tarde 30 ou 40 fois sur la vie politique française.
00:35:37Ils n'ont aucun intérêt à se mettre au milieu de ce foutoir ambiant.
00:35:41Le Sénat, c'est j'y suis, j'y reste.
00:35:42Oui, c'est ça.
00:35:43Non, mais surtout qu'ils sont toujours en délai de 30 ou 40 ans de la politique française,
00:35:47le Sénat, puisque c'est des élections avec des grands électeurs et que ça met du temps
00:35:50à infuser.
00:35:51Mais un jour, le Rassemblement national fera aussi son entrée au Sénat.
00:35:54Alors, je veux bien qu'ils ne soient pas dans les mêmes impératifs politiques.
00:35:56Après, on a même des avis très différents des gens qui sont au niveau de la municipalité.
00:36:00Dans chaque municipalité, il y a des stratégies différentes.
00:36:02J'entends même des LR qui sont pour des alliances avec LREM, sporadiquement.
00:36:06Mais à un moment donné, il faut quand même penser au destin national, aux grandes lignes
00:36:10de fracture qui se jouent, parce que petit à petit, elles finissent par infuser dans
00:36:14la politique locale et au Sénat.
00:36:16Moi, je considère que c'est une erreur de la part de Bruno Rotaille.
00:36:19Nouvelle déclaration.
00:36:20Je vous donne la parole, Gabrielle, mais je voudrais lire la nouvelle déclaration d'Eric
00:36:24Ciotti.
00:36:25Je souhaite que ma famille politique aille dans ce sens.
00:36:27Beaucoup me suivent.
00:36:28Beaucoup me suivent, dit-il.
00:36:29Il y a une force qui va se lever, qui doit se lever pour s'opposer à l'impuissance du
00:36:34macronisme et au danger du mélenchonisme.
00:36:36Je vous promets quelques bureaux politiques bien animés.
00:36:39Ça va être assez sympathique.
00:36:40Ça va rappeler l'ambiance de la guerre Copé-Fillon, le règlement de comptes à OKLR.
00:36:44Je vous ai coupé la parole, Gabrielle.
00:36:45Bruno Rotailleau et des figures comme ça sont, je pense, vraiment des gaullistes sincères.
00:36:50Ce sont des conservateurs.
00:36:51Ce sont des gens qui ont une vision pour la France.
00:36:53Et sincèrement, je me demande ce qui les empêche encore de tisser cette alliance, si ce n'est
00:36:57le souci de leurs intérêts personnels et des échéances électorales à venir, sincèrement.
00:37:01C'est vrai que parmi les sénateurs, il y a des vraies personnalités de droite au
00:37:05sens fort du terme, Valérie Boyer, Mme Estache-Brignon, enfin, il y a un certain nombre de personnalités
00:37:13qui se rejoignent, pas sur tout, mais le programme du Rassemblement national.
00:37:18Donc, on pourrait imaginer des alliances et la stratégie du Ni-Ni me paraît très difficile
00:37:24à tenir actuellement.
00:37:26Il faut voir, je disais tout à l'heure que les Républicains étaient sur une brèche.
00:37:30Mais quelle est cette brèche ?
00:37:32Cette brèche, c'est entre ceux qui sont de quelque part et ceux qui sont de nulle part.
00:37:37C'est entre le mondialisme et les souverainistes, ceux qui sont attachés à une certaine idée
00:37:42de la France.
00:37:43Et Éric Ciotti et M.
00:37:44Retailleau sont évidemment du même côté de la brèche, si j'ose dire, que Reconquête
00:37:49ou le Rassemblement national.
00:37:51Donc, essayer de continuer à faire ce grand écart me paraît être une position d'équilibriste,
00:37:57de funambule avec une ambrêle, qui est quand même assez dangereuse.
00:38:01Alors, je vous écoute avec une grande attention, évidemment, Gawiel, mais vous regardez, je
00:38:04suis sur mon téléphone puisque les communications s'enchaînent.
00:38:09Alors, je vais vous en lire deux.
00:38:10D'abord, celle de Lillet-Marlex, et ce n'est pas des moindres, Éric Ciotti n'engage que
00:38:14lui.
00:38:15Il doit quitter la présidence des Républicains.
00:38:17Ça, pas une surprise.
00:38:19Or, Berger également, la dissolution, c'est le moment d'une grande clarification.
00:38:23Éric Ciotti enterre la droite républicaine, j'appelle les députés de droite, qui refusent
00:38:26cette alliance, déshonorante à la dénoncer, j'appelle les électeurs de droite à refuser
00:38:30cette stratégie funeste pour notre pays.
00:38:32Quand votre adversaire vous dit des choses comme ça, méfiez-vous, c'est rarement pour
00:38:37votre bien.
00:38:38Après, on ne découvre rien.
00:38:41Depuis 2022, Bruno Rotailleau, Olivier Marlex et Éric Ciotti ne sont pas d'accord entre
00:38:47eux.
00:38:48On le voit dans les principaux débats parlementaires qui ont eu lieu depuis cette nouvelle législature,
00:38:54que ce soit sur la réforme des retraites, sur la loi immigration, on voit bien qu'il
00:38:57y a trois lignes différentes qui se dégagent, que ce soit à l'Assemblée nationale, au
00:39:03Sénat ou bien au sein des instances des Républicains.
00:39:06C'est pour ça qu'on appelle ça un élément de langage au sein de la majorité, un processus
00:39:12de clarification, ce qui est en train de se passer.
00:39:15C'est un élément de langage qui circule, c'est un élément d'ailleurs de langage
00:39:19qui est en train d'être repris par les différents ténors de la majorité.
00:39:22Vous avez cité Aurore Berger à l'instant, elle part de grande clarification.
00:39:25En fait, c'est montrer aux Français ce qui se passe en réalité depuis deux ans
00:39:31et même peut-être depuis un peu plus longtemps, si on élargit cela à ce qui s'est passé
00:39:36du côté de la gauche.
00:39:37Mais ce qui est intéressant, c'est quel est le pari des Républicains qui refusent
00:39:39une alliance avec le Rassemblement national ?
00:39:41Moi, j'essaie de mettre à leur place, à mon avis, ce qui parie, c'est que la Macronie
00:39:46est en train de s'effondrer et elle va encore plus s'effondrer dans la perspective de
00:39:482027 parce qu'elle va se disloquer entre Gérald Darmanin, Édouard Philippe et toutes
00:39:53les offres politiques qui vont naître de la Macronie, peu importe.
00:39:55Le Rassemblement national ne va probablement pas avoir de majorité absolue en l'absence
00:40:00de notre accord.
00:40:01Donc, ils vont vaguement essayer de gouverner, d'imposer des textes, mais ça ne marchera
00:40:06pas.
00:40:07Et en 2027, nous, on pourra se présenter comme l'offre crédible qui fera vraiment
00:40:11passer les textes parce que, vous comprenez, on est plus institutionnel.
00:40:13Je pense que c'est un pari extrêmement risqué et que la situation politique évolue tellement
00:40:17rapidement que je ne saurais pas vous dire où seront les Républicains en 2027.
00:40:21Je vous donne la parole dans quelques instants, évidemment, ma chère Judith, mais priorité
00:40:25également aux témoignages puisque nous sommes depuis le siège des Républicains avec Élodie
00:40:30Huchard et Laurence Ellarié.
00:40:31Ça y est, Élodie, sans surprise, le mot a été prononcé, quelles sont les réactions
00:40:38puisque maintenant, c'est officiel, c'est clair, net et précis.
00:40:40Oui, en fait, le plus important, c'est ce qui va jouer à partir de maintenant.
00:40:46Je vais être la première à avoir dégainé, si j'ose dire, si Olivier Marlex, le patron
00:40:49des députés républicains à l'Assemblée nationale, qui est très clair, il demande
00:40:53à Éric Ciotti de quitter le parti.
00:40:55Évidemment, on me disait, beaucoup d'élus me disaient, maintenant, l'enjeu, c'est que
00:40:58tout le monde va demander la démission d'Éric Ciotti.
00:41:00Alors, parmi les paroles, il y a des choses qui étonnent quand Éric Ciotti commence,
00:41:03notamment, sa prise de parole en disant que les Républicains sont trop faibles en élu.
00:41:07Ironisé, en me disant, on l'a élu justement pour qu'il redresse le parti.
00:41:10Quel aveu d'échec parce qu'évidemment, maintenant, il va y avoir clairement deux
00:41:14camps, ceux qui vont soutenir Éric Ciotti.
00:41:16Il a cité un certain nombre de noms, comme Guilhem Caraillon, qui était le président
00:41:20des Jeunes Républicains, qui sont sans doute intéressés par une investiture.
00:41:23Les Républicains, Rassemblement national, seul moyen de potentiellement être élu.
00:41:27Et puis, il y a aussi quand même tous les chapeaux à plumes, comme on dit, qui sont
00:41:30contre.
00:41:31Alors, Éric Ciotti a tenté de balayer d'un revers de main ce genre de critique, disant
00:41:35que ce qui compte, ce sont les députés et les candidats.
00:41:37Certes, mais Éric Ciotti va avoir du mal à rester président d'un parti sur une ligne
00:41:41qu'il est finalement le seul à défendre.
00:41:43Ce que je peux vous dire, c'est que du côté des Bruno Retailleau, Gérard Larcher, ça
00:41:46s'anime beaucoup.
00:41:47Bruno Retailleau va lui aussi prendre la parole.
00:41:50Tous attendaient en fait la prise de parole officielle et l'annonce pour voir ce qu'ils
00:41:53allaient faire.
00:41:54Maintenant, on va assister tranquillement cet après-midi au début de la session des
00:41:57Républicains avec les prises de parole des uns et des autres.
00:42:00On va suivre tout cela avec vous, bien évidemment, et n'hésitez pas à intervenir à tout moment.
00:42:04Et si vous avez des réactions des membres des Républicains, évidemment, nous sommes
00:42:07preneurs.
00:42:08Réaction également de Marine Le Pen, d'abord de celle de Gérald Darmanin.
00:42:12Alexiotti signe les accords de Munich et enfonce dans le déshonneur la famille gaulliste
00:42:16en embrassant Marine Le Pen.
00:42:18Une honte, France sait, réveillons-nous.
00:42:20Et quant à Marine Le Pen, elle a réagi en disant qu'Alexiotti faisait un choix courageux.
00:42:25Réaction.
00:42:26Moi, je trouve, au-delà de la réaction, qu'il faut arrêter de ne faire que des références
00:42:31à la Deuxième Guerre mondiale, les accords de Munich.
00:42:33Alors, qui est nazi, qui est le collabo, qui est Churchill ? Tous les jours, on fait un
00:42:38nouveau jeu de rôle.
00:42:39Et moi, je crois que c'est un grand piège.
00:42:41Il faut se souvenir que la Deuxième Guerre mondiale, on l'a perdue parce que, précisément,
00:42:44on était les yeux fixés sur la guerre d'avant, la ligne Maginot, on n'a pas vu arriver les
00:42:47Allemands qui n'arrivaient pas par là où on les attendait.
00:42:49Donc, il faut peut-être, à un moment, arrêter d'imaginer que tout se traduit dans ces termes-là.
00:42:54Alors, pour l'Ukraine, Munich, les élections, Munich, non, mais déjà, ce n'est pas faire
00:43:00prendre d'une grande originalité.
00:43:01Et puis, je crois qu'il faut en finir avec cette dialectique.
00:43:03Les Français viennent de montrer, les électeurs, qu'ils en avaient ras-le-bol et qu'ils n'étaient
00:43:07plus sensibles.
00:43:08Donc, je ne suis pas chargée de conseiller Gérald Darmanin en matière de communication,
00:43:13mais je lui donne néanmoins un conseil.
00:43:15Il faut changer de rhétorique, de rejeter ce rhétorique.
00:43:17– Sans parler du fait que c'est quand même une insulte à la mémoire de beaucoup de
00:43:19personnes de faire systématiquement référence à ça.
00:43:21Il n'est pas le premier, évidemment, à faire référence à ça, mais c'est une référence
00:43:24qui pourrit le débat public et qui empêche le pays d'avancer politiquement.
00:43:28– Judith.
00:43:29– Absolument.
00:43:30Non, je parlais tout à l'heure, en souriant, du bureau politique agité, mais en fait,
00:43:35on a déjà vu les chapeaux à plumes de la droite.
00:43:40– Vous aimez bien cette expression, les chapeaux à plumes ?
00:43:42– C'est une expression traditionnelle.
00:43:43– On a besoin de cette légèreté dans cette période.
00:43:46– Ça donne une image un peu lorraine.
00:43:47– Oui, ça donne une image.
00:43:48– On voit l'idée.
00:43:49– Le minitel, vous, c'était le minitel, vous, ces chapeaux à plumes.
00:43:53– Ils le sont.
00:43:54– Attendez, nous sommes en direct avec Éric Ciotti.
00:43:56– Je suis président des LR, je souhaite que ma famille politique remporte le plus de
00:44:02sièges à ces élections législatives pour participer au redressement de la France,
00:44:07d'une France qui aujourd'hui est en péril, quelque part même est en faillite, qui est
00:44:13privée d'autorité, qui voit la violence gagner nos rues, l'immigration être de
00:44:18plus en plus massive, nos comptes publics en faillite, notre note dégradée, donc je
00:44:24veux participer à un engagement de redressement et je veux que les LR ne soient pas une nouvelle
00:44:30fois sur le bord de la route, sur le bord du chemin, mais qu'ils soient des acteurs
00:44:36de cet indispensable redressement national.
00:44:39En faisant cela, je pense qu'on nous met en situation d'agir, moi j'en ai assez
00:44:47d'être le témoin de l'impuissance et du déclin, il faut des actes aujourd'hui,
00:44:52les Français les réclament et il y avait une forme d'ostracisme depuis des années,
00:44:58c'est totalement stupide parce que quand nous voyons le score qu'ont engrangé certains
00:45:03partis dimanche dernier, moi je n'ai jamais insulté les électeurs qui réclamaient
00:45:09plus d'ordre, plus d'autorité, bref, qui comme moi partagent des valeurs de droite,
00:45:15je suis un homme de droite, je l'ai toujours été, je le reste plus que jamais dans ma
00:45:20famille politique et je suis parfaitement clair avec mes convictions et où j'ai été
00:45:27quelquefois un antagonisme avec mes convictions, c'est quand j'ai été contraint de faire
00:45:32des formes de synthèse à l'eau tiède, j'en ai tiré la leçon que ce n'était
00:45:37plus possible, notre famille politique ne pouvait pas être en permanence dans le compromis,
00:45:43un peu en soutien du gouvernement, un peu en opposition, il faut être clair, monsieur
00:45:49Macron a abîmé le pays, il faut une autre majorité le plus vite possible, c'est ce
00:45:55qui aujourd'hui me guide et me motive.
00:45:58Est-ce que vous avez le sentiment d'avoir fait le bon repas ?
00:46:02Au contraire, je pense que cette décision permettra d'avoir une force très puissante
00:46:08au lendemain des élections législatives dans la nouvelle majorité.
00:46:11Est-ce que vous pensez que le RN fait partie de l'arc républicain aujourd'hui ?
00:46:16Oui, très clairement, ceux qui ne font pas partie de l'arc républicain, c'est ceux
00:46:20qui tiennent aujourd'hui des propos antisémites, qui considèrent qu'il n'y a pas d'acte antisémite
00:46:26en France, c'est ceux qui attisent la haine et la violence, ce sont les insoumis.
00:46:31Honte d'ailleurs, et c'est une des motivations de ma décision, au parti socialiste qui s'est
00:46:37allié avec les insoumis, après les avoir critiqués, après avoir dénoncé le fait
00:46:42qu'on faisait rentrer dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, temple de la démocratie,
00:46:48un drapeau étranger, quelque part, sous forme de provocation permanente.
00:46:53Ceux qui ont porté atteinte à l'intégrité et à l'honneur des policiers, à de multiples
00:47:01reprises en les attaquant, les vilipendant, et bien pour moi, ceux qui mettent en danger
00:47:06la République, ceux qui ne sont pas dans l'arc républicain, ce sont ces élus aujourd'hui.
00:47:12Et c'est pour ça que je m'engage aussi, en franchissant ce pas, parce que cette nuit,
00:47:17il y a eu cet accord de la honte, entre les insoumis, le parti socialiste, les écologistes
00:47:22et les communistes, cette nouvelle nupèce, je ne sais pas comment elle va s'appeler,
00:47:27Front populaire, qui est extrêmement dangereuse, donc je ne veux pas que ce parti qui représente
00:47:33l'agglomération de ces quatre formations, représente plus de 30% des voix, si on prend
00:47:38les élections européennes, il y a donc un danger qu'il soit présent partout au second
00:47:43tour, c'est ça qui doit être à l'esprit de nos candidats, il y aura trois blocs essentiels,
00:47:50le bloc national, dans lequel je veux que nous figurions pour que nous comptions, le
00:47:55bloc macroniste, qui est le bloc de l'impuissance, et le bloc de l'extrême gauche, qui est
00:48:01le bloc des outrances, il faut à un moment appartenir à un camp et ne pas être le témoin
00:48:07de l'impuissance et de l'inaction, les français veulent des actes, ils veulent qu'on redresse
00:48:12le pays, qu'on tente de redresser le pays, parce qu'ils voient aujourd'hui, avec désespérance,
00:48:18ce déclin continuer à avancer.
00:48:20Est-ce que vous êtes prêt à être ministre dans un gouvernement dirigé par Jordan Bardella ?
00:48:25La question à ce stade ne se pose pas, moi je souhaite qu'il y ait un accord électoral
00:48:30et que dans le cadre de cet accord électoral, les partis qui composent cet accord gagnent
00:48:35les élections législatives, étape par étape.
00:48:38Qu'en dites-vous aux électeurs et aux membres de votre parti qui n'auront peut-être pas
00:48:42le courage et l'audace de suivre cette alliance ?
00:48:44Il faut qu'ils nous suivent, parce que c'est le seul chemin aujourd'hui.
00:48:49Je le redis, malgré la magnifique campagne de François-Xavier Bellamy, qui a porté
00:48:54des idées fortes avec un talent extraordinaire, on est resté à peine au-dessus de 7%.
00:49:01Je ne me résous pas à ce que la place de ma famille politique soit là, donc on a tout
00:49:06essayé depuis 2012, des primaires qui ont échoué, puis j'ai connu un groupe à 300
00:49:14députés la première fois où j'ai été élu, puis 200, puis 100, puis 60, on va finir
00:49:22à combien ? Donc je crois que ce que je fais aujourd'hui, ça casse les codes, ça brise
00:49:27les tabous, les lignes, quels tabous demeurant ? Ce ne sont pas des tabous pour les Français.
00:49:32Moi, ce qui m'importe, c'est le jugement des militants, ce sont les jugements de ceux
00:49:39qui sont confrontés à la vraie vie, pas les débats d'appareils un peu déconnectés.
00:49:44Est-ce que vous êtes prêt à démissionner si vous suivez Vardela jusqu'au bout ?
00:49:48Je suis LR, je reste LR, je suis président des LR, et il n'est absolument pas question
00:49:54que je démissionne, d'autant que je sais bénéficier de la très large confiance des militants.
00:49:59Je reçois depuis quelques minutes, d'ailleurs, rien qu'en sortant du plateau, des milliers
00:50:04de messages de soutien.
00:50:05Je connais les militants, j'en suis un, et je sais qu'ils me soutiennent dans cette
00:50:08démarche.
00:50:09Ils voulaient que les droites arrêtent d'être divisées, ce sont nos adversaires qui nous
00:50:14ont divisés depuis des années, et qui ont empêché la droite républicaine de gagner.
00:50:19La réalité, elle est là, mais arrêtons avec ce piège mortifère.
00:50:23Monsieur, j'ai une dernière question, vous avez fait péter la digue que votre partie
00:50:27se fait défendre depuis toujours.
00:50:29Il n'y avait pas de digue, ça c'est le langage de la gauche, c'est un langage que je récuse.
00:50:35Il y a aujourd'hui, on l'a vu au premier tour des Européennes, presque 40% des Français
00:50:42qui seraient donc derrière cette digue, qui seraient infréquentables, dangereux, qu'il
00:50:46faudrait parquer.
00:50:47Non, c'est une vision que je récuse totalement.
00:50:50Il y a la nécessité d'une politique de redressement, c'est celle que je veux qu'on mette en place.
00:51:02Voilà, c'était la première déclaration d'Eric Ciotti suite à son intervention.
00:51:08Il en a dit des choses, ça casse les codes, ça brise les tabous, je veux plus d'ordre,
00:51:17plus d'autorité, etc.
00:51:19Il n'y avait pas de digue, c'est la...
00:51:21Voilà, il a dit beaucoup, beaucoup de choses.
00:51:22On va poursuivre cette analyse, mais on va tout de suite retrouver Elodie Richard depuis
00:51:27le siège des LR.
00:51:28Il n'avait pas sa langue dans sa poche, Eric Ciotti, ma chère Elodie.
00:51:34Ils vont me prendre en duplex.
00:51:36Oui, je vous confirme, ils vont vous prendre en duplex, ma chère Elodie.
00:51:40Elle n'est pas là.
00:51:42Bon, on va commenter.
00:51:44Florian Tardif.
00:51:46Non, c'est un processus de clarification qui s'engage.
00:51:50Eric Ciotti explique que sa ligne politique, la ligne politique qu'il défend depuis de
00:51:57nombreuses années n'est pas si éloignée de celle du Rassemblement national.
00:52:01On imagine que s'il dit ça aujourd'hui, c'est qu'il a dû très certainement avoir
00:52:07des discussions en parallèle avec les instances du Rassemblement national ces dernières heures
00:52:13pour commencer justement à échanger, voir ce qu'il est possible ou non de faire.
00:52:17On nous dit qu'il a demandé un certain nombre de circonscriptions dans le cadre d'un accord
00:52:24qui pourrait être conclu avec le Rassemblement national.
00:52:26Vous allez rarement aux 20 heures ou aux 13 heures de TF1 sans avoir reçu quelques gages
00:52:34précédemment, là en l'occurrence de Marine Le Pen ou bien de Jordan Bardella.
00:52:40Ensuite, il ne faut pas oublier que le rapport de force, il n'est pas de son côté.
00:52:45Il est du côté de Marine Le Pen et de Jordan Bardella.
00:52:49Donc là, et d'ailleurs, la première, l'une des premières personnalités politiques à
00:52:53avoir réagi, c'est Marine Le Pen qui se félicite bien évidemment de ce qui se passe.
00:52:57Eric Ciotti, disons-le très clairement, aujourd'hui ne permettra pas au Rassemblement national
00:53:03de faire un ras de marée.
00:53:05Ça va permettre de gagner quelques circonscriptions importantes, mais que le Rassemblement national,
00:53:09selon moi, aurait peut-être déjà gagné sans Eric Ciotti.
00:53:13Ça rassure les électeurs, ça rassure les électeurs, tout dépend de ce qui va se passer.
00:53:20Par contre, ça participe au troisième acte, selon moi, de Marine Le Pen pour pouvoir accéder
00:53:26au pouvoir.
00:53:27Des diabolisations s'est fait, normalisation, on en parle depuis deux ans, depuis justement
00:53:31qu'il y a de nombreux députés à l'Assemblée nationale qui participent aux travaux parlementaires,
00:53:36aux commémorations ou autres, mais il lui manquait un dernier acte, qui est celui de
00:53:41la crédibilisation.
00:53:43Et d'ailleurs, ils sont attaqués sur ce point-là, sauf que là, Eric Ciotti, patron
00:53:49des Républicains, qui rejoint Marine Le Pen, ça participe à la crédibilisation du parti.
00:53:55Thierry, les amis, je vous donne la parole, je vous donne la parole évidemment juste
00:54:00après, mais on retrouve Élodie Huchard qu'on a retrouvée évidemment.
00:54:03Élodie, est-ce qu'il y a déjà des réactions sur la première prise de parole dès la suite
00:54:11de son intervention télévisée, Élodie ?
00:54:17Oui, alors vous avez d'un côté le Rassemblement national évidemment qui est satisfait et
00:54:20qui souligne cette décision, des candidats à la députation comme Guilhem Carayon qui
00:54:27sont évidemment satisfaits parce qu'ils tentent que c'est peut-être la seule possibilité
00:54:30pour obtenir un poste et puis vous avez l'état-major du parti, au contraire, lui, qui monte au
00:54:34créneau, Olivier Marleix, a été le premier à s'exprimer sur les réseaux sociaux, il
00:54:38est le patron des députés à l'Assemblée nationale et il demande à Eric Ciotti de
00:54:42quitter son poste.
00:54:43Il faut dire qu'effectivement, sous la présidence d'Eric Ciotti, tous ceux qui avaient une parole
00:54:47un peu trop proche de la Macronie, on leur a demandé de démissionner et donc certains
00:54:51députés me disent que ça serait parfaitement logique, ça ne semble pas forcément être
00:54:54l'intention d'Eric Ciotti dans les prises de parole à prévoir d'ici un instant Michel
00:54:58Barnier, lui qui avait été candidat à la primaire de la droite, qui est présent juste
00:55:02derrière moi au siège des Républicains, va s'exprimer devant la presse et puis à
00:55:0515h30, Bruno Retailleau aussi prendra la parole, le patron des sénateurs Les Républicains,
00:55:11il a déjà dit clairement dans un communiqué ce qu'il pensait, cette ligne est une ligne
00:55:14personnelle qui n'engage qu'Eric Ciotti et surtout pas les sénateurs LR qui à l'unanimité
00:55:19ont rejeté cet accord, l'après-midi va donc être tendu du côté des troupes des
00:55:23Républicains.
00:55:24J'imagine, merci beaucoup pour cette intervention ma chère Élodie, on continue dans la réaction
00:55:30évidemment que je découvre, celle d'Eric Dupond-Moretti, ça va vous plaire Judith,
00:55:35écoutez bien, Ciotti se vautre dans le déshonneur pour sauver sa tête, ça va vous plaire aussi
00:55:40Gabriel, en vertu de ce que vous nous avez dit tout à l'heure, pour offrir à Le Pen
00:55:44le parti du général de Gaulle, ça continue sur un plateau d'argent, la honte a désormais
00:55:49un nom, la clarification est à l'oeuvre, les extrémistes tombent les masques, tous
00:55:53les Républicains doivent être à la hauteur.
00:55:55Oui écoutez, moi ça ne me plaît ni me déplaît, c'est tout à fait classique et attendu
00:55:59de la part d'Eric Dupond-Moretti qui au moins a l'excuse d'être de gauche.
00:56:05Judith, vous êtes en très grande forme ! Ce qui me fait davantage sourire c'est la
00:56:12réaction que vous avez montrée, qu'on voit encore de Rachida Dati, Eric Ciotti porte
00:56:16un coup terrible à ma famille politique, qu'est-ce qu'elle a fait à sa famille politique
00:56:19quand elle a accepté de devenir ministre de la culture de l'État d'Albanie ?
00:56:23Elle a pleuré de rire.
00:56:24Mais bon, plus sérieusement, les prochaines heures vont être décisives, parce qu'on
00:56:28a déjà vu, je parlais du bureau politique en souriant tout à l'heure, on a déjà vu
00:56:34les dirigeants de la droite faire la peau de l'un des leurs, alors même qu'il était
00:56:41en phase avec la base, or je suis persuadée, connaissant quand même ce parti pour ayant
00:56:46fait énormément de couvertures, de meetings, etc., pendant des années, je suis persuadée
00:56:52que tout ce que nous a dit Eric Ciotti rencontre l'approbation d'une majorité confortable
00:56:58des adhérents militants et même des électeurs, des républicains.
00:57:04Si les chapeaux à la plume lui font la peau, malheureusement Ciotti partira tout seul et
00:57:13il sera affaibli, il ne pourra rien négocier, ce sera un ralliement avec Marine Le Pen,
00:57:20on verra après comment ça se passera, il peut évidemment être démenti par les urnes,
00:57:25mais si son nom de pari est gagnant, il se retrouvera affaibli pour peser dans une coalition
00:57:32éventuelle.
00:57:33Allez, je vous donne la parole Michael, parce que vous l'avez demandé depuis un petit
00:57:35bout de temps.
00:57:36Écoutez, moi franchement, je trouve qu'Eric Ciotti est le digne héritier de Charles
00:57:40Pasqua, parce que Charles Pasqua déjà dans les années 2000 recommandait cette alliance
00:57:44à droite, je trouve qu'il a franchi le Rubicon, il fait preuve d'une certaine confiance,
00:57:50d'une assurance, d'une cohérence dans ses propos, ça fait des années qu'il est cohérent
00:57:53sur cette ligne, de courage, que déjà en 2022, il disait que si Zemmour était au
00:57:58deuxième tour, il appellerait à voter pour Zemmour, je trouve qu'il a une forme de cohérence
00:58:01et vous savez Eric Ciotti n'est pas une personnalité qui s'est présentée comme
00:58:05un leader incontesté et incontestable, contrairement à beaucoup, mais écoutez, il a son courage
00:58:10pour lui et sa cohérence, franchement, je le salue pour ça, derrière, en plus, qui
00:58:13le suit ? Guilhem Carayon, président des jeunes républicains, qui a redonné un souffle
00:58:21à ce mouvement de jeunes qui s'essoufflaient beaucoup dans un parti dont on sait que l'électorat
00:58:25est plutôt âgé, donc c'est vraiment, je dirais, un appui de poids dans cette stratégie,
00:58:30j'espère que des cadres à l'air regardent ça et qu'ils savent qu'en l'absence de
00:58:35cet assentiment populaire et de l'assentiment de leurs adhérents, ils ne vont pas réussir
00:58:39à faire grand-chose parce qu'à l'air, va se retrouver une coquille vide réellement
00:58:42qui n'intéressera plus personne, donc même s'il y a des personnalités qui sont très
00:58:46intéressantes, qui sont éminentes et qui sont intelligentes, je trouve qu'il y a un
00:58:50personnel politique qui est de qualité vraiment chez l'air, si c'est une coquille vide
00:58:55qui n'a eu aucune cohérence, aucun courage et qui n'a pas su saisir l'opportunité
00:58:59au moment où il fallait la saisir, je pense que les électeurs lui en tiendront réellement
00:59:03rigueur.
00:59:04Philippe, la question qui se pose, c'est qu'on est mardi, il est 13h36 à deux secondes
00:59:11près et que les candidatures doivent être déposées vendredi, donc là, on approche
00:59:17du Tour de France, mais là, c'est vraiment le contre la montre, c'est le prologue,
00:59:22vous voyez ce que je veux dire ?
00:59:23Il y a 45 kilomètres.
00:59:24Et comment est-ce qu'ils vont faire pour donner des investitures ? Parce que si ils
00:59:28négociaient avec le Rennes, alors on parlait de 120 circonscriptions qui seraient les CLR,
00:59:33est-ce qu'ils ont des candidats à mettre ou est-ce que ça va être au coup par coup
00:59:37ou est-ce que le parti va imploser d'ici 48h, mais dans ces cas-là, ça va être
00:59:42un peu tard pour faire des candidatures ? Mais vous imaginez, on est en train de vivre
00:59:45un moment complètement fou, on n'imaginait pas ça il y a deux jours.
00:59:49C'est incroyable.
00:59:50Je ne sais pas si vous avez retenu cette phrase, mais c'est l'une des phrases fortes.
00:59:54On a tout essayé depuis 2012, dit-il.
00:59:56Oui.
00:59:57On a tout essayé depuis 2012.
00:59:58Je ne suis pas d'accord.
00:59:59On a tout essayé depuis 1980.
01:00:01Oui, mais c'est ce qu'il a dit.
01:00:02Ça fait un peu plus longtemps.
01:00:03Mais c'est ce qu'il a dit.
01:00:04Ce que j'ai trouvé très intéressant, je veux juste dire une petite chose, c'est
01:00:07de voir Rachida Dati donner des leçons de la loyauté, ça m'ignolait quand même.
01:00:12Bon, passons.
01:00:13Mais c'était ma petite méchanceté de la journée, mais j'ai été très frappée
01:00:18par tout ce qu'il a dit sur, encore une fois, ce cordon sanitaire, ce magistère
01:00:24moral de la gauche dont il a décidé de s'affranchir et ça me paraît extrêmement
01:00:29important.
01:00:30D'une certaine façon, il disait qu'il n'était pas lui-même.
01:00:33Il en avait marre.
01:00:34Je ne sais plus son expression.
01:00:35Il disait des synthèses à l'eau tiède, j'en avais assez des synthèses à l'eau
01:00:38tiède.
01:00:39Donc, il se sentait vraiment prisonnier de ce magistère moral et il a voulu s'en
01:00:43affranchir.
01:00:44Et je trouve ça très intéressant au moment où la gauche, mais en pleine tartufferie,
01:00:49ne s'applique pas à elle-même ce magistère moral qu'elle impose aux autres.
01:00:53Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais.
01:00:55Donc, ça me semble être une étape extrêmement importante pour les Républicains.
01:01:02Et c'est vrai que Guilhem Carayon, le responsable des jeunes Républicains, lui emboîte le
01:01:07pas.
01:01:08C'est très important aussi parce que, comme l'a dit Michael, très justement, il avait
01:01:11réussi à renvoyer du rêve aux jeunes qui n'en avaient plus, très honnêtement, à
01:01:20rassembler des troupes, mais qui, de fait, parlent aussi aux jeunes du RN, parlent aux
01:01:25jeunes de Reconquête et qui ne connaissaient pas du tout la politique du cordon sanitaire
01:01:30des anciens.
01:01:31Et je vous donne la parole de Philippe, réaction de Gérard Larcher, qui ne va pas, évidemment,
01:01:36vous surprendre puisque Gérard Larcher dit qu'il assure qu'il n'avalisera jamais, jamais
01:01:40un accord avec le RN.
01:01:41Réaction à ce qu'on se revoit, Philippe.
01:01:43A priori, les candidatures, ce serait dimanche à 18h, m'envoie un ami, alors que théoriquement
01:01:49c'était le vendredi d'avant.
01:01:50Vendredi à 14h.
01:01:51Non, les déclarations de candidature, c'est du 12 au 16, donc c'est à partir effectivement
01:01:57de demain jusqu'à dimanche, jusqu'à dimanche 18h.
01:02:01D'accord.
01:02:02Oui, en fait, c'est assez complexe, c'est-à-dire que le code électoral, il y a eu beaucoup,
01:02:08justement, ça va permettre peut-être une clarification, ce sera peut-être le mot de
01:02:10la journée, à des téléspectateurs, des personnes qui nous suivent sur les réseaux
01:02:14sociaux, qui nous interrogent énormément sur cette question-là, tout simplement parce
01:02:17que le code électoral, on l'a tous lu ici, demande à ce que les déclarations de candidature
01:02:21soient effectuées au maximum le quatrième vendredi jusqu'à 18h, précédant les élections.
01:02:29C'est-à-dire qu'il aurait fallu s'inscrire vendredi dernier pour les élections qui n'étaient
01:02:33pas encore annoncées.
01:02:34Donc, on pourrait renoncer que c'est assez complexe, sauf lorsqu'il y a dissolution,
01:02:40et là la Constitution est assez claire, la Constitution prime du coup sur le code électoral
01:02:46et permet d'organiser ces élections.
01:02:48D'où le décret présidentiel, alors c'est un peu technique, d'où le décret présidentiel.
01:02:52Donc le suspens va durer.
01:02:53Donc le suspens va durer, le décret présidentiel qui a expliqué donc que les déclarations
01:02:57de candidature pouvaient s'effectuer du 12 au 16.
01:02:59Mais c'est incroyable ce qui se passe, c'est historique.
01:03:02C'est historique.
01:03:03Franchement, c'est vraiment historique.
01:03:05Et on découvre les textes.
01:03:06Et c'est fascinant, et vous savez quoi, je pense qu'à gauche comme à droite, cette
01:03:10espèce de mouvement très rapide de la politique a de quoi redonner de l'espoir aux Français
01:03:13parce que ça montre que les choses peuvent changer et qu'elles peuvent changer extrêmement
01:03:16rapidement pourvu qu'il y ait de la volonté et un petit peu de préparation en amont.
01:03:20Donc vous voyez Emmanuel Macron a craqué une allumette, je ne suis pas sûr que l'explosion
01:03:25tombera dans le camp d'en face.
01:03:26Quand on voit les sondages et les perspectives d'élections de candidats de la majorité,
01:03:34on peut dire que, comme avait dit je crois que c'était au moment de la dissolution
01:03:39de 97, Patrick Devechian qui avait gagné.
01:03:41C'est pas qu'il a senti l'odeur de gaz chez lui, il a craqué une allumette, c'est
01:03:45un peu pareil.
01:03:46L'idée d'Emmanuel Macron, elle est plus de moyen terme, c'est-à-dire que sans doute
01:03:49imagine-t-il que les législatives seront très favorables au RN, qu'il y aura un vrai
01:03:54élan.
01:03:55Non, non, il ne croit pas au vote d'adhésion.
01:03:56En tout cas.
01:03:57Dans son métaverse, il n'y a pas de vote d'adhésion.
01:03:59Quoi qu'il en soit, je suis persuadée qu'il croit très fortement à l'incompétence
01:04:03du RN et à l'impossibilité de gouverner et il se dit donc que c'est un piège pour
01:04:10le RN.
01:04:11Je pense qu'il attend des conséquences à moyen terme plus qu'à court terme de cette
01:04:16décision.
01:04:17La France payant, elle n'est pas cassée.
01:04:18S'il est persuadé de l'incompétence du RN, lui donner les clés.
01:04:24En même temps, il faut que le RN fasse preuve de sérieux, c'est-à-dire que maintenant
01:04:27il fasse un pas, j'ai envie de dire, vers les Républicains pour essayer de les ramener
01:04:33à eux.
01:04:34Ça va leur demander un esprit de compromis, peut-être qu'ils n'y sont pas habitués.
01:04:36Et puis une fois au pouvoir, on va voir si leur programme est suivi et ce qu'il y a
01:04:40vraiment là.
01:04:41Qui a été au témoignage ? Michel Barnier est plus important.
01:04:44Je sors des bureaux des Républicains où nous n'avons eu aucune réunion et aucun
01:04:49dialogue avec Eric Ciotti depuis l'élection européenne.
01:04:53Ce qu'il a donc dit aujourd'hui, il l'a dit seul, solitairement.
01:04:58Il n'engage pas la famille politique à laquelle nous appartenons et je pense même
01:05:03qu'il n'a depuis tout à l'heure plus de légitimité.
01:05:07Pour parler au nom de notre famille politique, c'est ce que vient de lui dire d'ailleurs
01:05:11la totalité des sénateurs des Républicains, c'est l'autorité de Bruno Rotaillot, c'est
01:05:15ce que vient de dire Olivier Marlex, nous sommes très nombreux à penser qu'aujourd'hui
01:05:21le pouvoir n'a plus la confiance du peuple, nous le savons, davantage encore depuis dimanche.
01:05:25Pour autant, il n'y a aucune issue politique à une quelconque alliance, un quelconque
01:05:32accord avec un parti politique pro-russe, populiste et anti-européen.
01:05:38Moi, je me suis toujours fait une certaine idée de mon pays, c'était celle, c'est
01:05:43une certaine idée du général de Gaulle à laquelle je suis resté fidèle et beaucoup
01:05:46d'autres ont rejoint cette idée depuis longtemps, d'où qu'ils viennent.
01:05:49Ce n'est pas cette idée-là qui est défendue par la ligne d'Eric Ciotti, je pense qu'il
01:05:55y a une autre ligne, il y a une autre voie qui est celle de la responsabilité, qui
01:05:59est celle de l'ordre, l'ordre dans la rue, dans les comptes publics, aux frontières,
01:06:05celle du progrès, du progrès social, du progrès pour nos hôpitaux, pour la santé, pour l'éducation,
01:06:12pour l'environnement.
01:06:13Ce n'est vraiment pas une ligne d'accord avec un parti populiste et anti-européen.
01:06:18Donc, j'appelle et je souhaite que tous les dirigeants politiques, nous le devons aux
01:06:23militants, nous le devons aux élus, nous le devons aux candidats qui vont se battre
01:06:27sous nos couleurs, celles des républicains, dans chaque circonscription de France.
01:06:31Je les appelle à se réunir très vite pour retirer les conséquences de ce qui vient
01:06:34de se passer.
01:06:35Vous appelez à l'exclusion de Eric Ciotti ?
01:06:38Je viens de vous dire, je crois qu'il n'a plus, il a perdu lui-même et de lui-même
01:06:42la légitimité pour parler au nom de notre famille, puisqu'il s'est exprimé tout seul.
01:06:46Il y a des instants dans ce parti, ce que je viens de vous dire, c'est que j'appelle
01:06:51cette famille politique à se réunir et des instants à être réunis comme c'est normal
01:06:55dans un mouvement démocratique.
01:06:56Voilà, merci beaucoup.
01:06:57Monsieur Ciotti, je pense que vous...
01:06:58Voilà, c'était Michel Barnier, réaction sans surprise, évidemment, de Michel Barnier.
01:07:08On lui rappellera que Ciotti a fait un meilleur score que lui, donc en termes de légitimité
01:07:12au sein des républicains, je crois que Ciotti est quand même un peu au-dessus de Michel
01:07:15Barnier.
01:07:16Mais ça promet, là.
01:07:17Ah oui, oui, ça promet.
01:07:18Ils vont lui faire la peau.
01:07:19Ils vont lui faire la peau.
01:07:20En tout cas, ils vont faire la peau.
01:07:21Tout défend...
01:07:22C'est bien parti pour.
01:07:23Tous ceux qui n'ont rien à craindre, tous ceux qui ont une bonne place, que ce soit
01:07:25au Sénat, en présidence de région, tous ceux qui espèrent tenter leur chance à
01:07:29la prochaine présidentielle, tous ceux qui se satisfont du statu quo, quel que soit l'avenir
01:07:34de la droite, vont essayer de faire la peau d'Éric Ciotti et ils peuvent très bien y
01:07:38réussir.
01:07:39Et c'est tout bénéfice, ce serait tout bénéfice pour Marine Le Pen, qui négocierait avec
01:07:46un homme isolé au lieu de négocier avec un appareil de porte.
01:07:50Eric Ciotti n'est quand même pas un lapin de six semaines, donc je pense qu'il a dû
01:07:54assurer ses arrières, je me trompe peut-être, mais j'imagine qu'il n'est pas forcément
01:07:58tout seul et que ce n'est pas un homme isolé.
01:08:00On voit déjà qu'il est le responsable des jeunes républicains, mais peut-être n'est-il
01:08:02pas le seul.
01:08:03Ce sera intéressant de voir la suite.
01:08:05Les heures qui vont suivre vont être très intéressantes.
01:08:08Tout les députés LR qui craignent pour leur siège, puisque visiblement il y a un écart
01:08:12de 50 sièges si LR va tout seul, je ne vois pas quel est l'intérêt pour eux de rester
01:08:16dans cette coquille vide, visiblement dirigée maintenant par des personnalités comme Michel
01:08:20Barnier.
01:08:21Ils ont tout intérêt à rejoindre Eric Ciotti.
01:08:23Et au contraire, à peser dans la balance, moi je suis pour cet accord, mais je suis
01:08:27aussi pour que LR pèse dans cet accord, qu'ils amènent leur propre sensibilité, leur talent,
01:08:32leur expérience institutionnelle.
01:08:33Contribuent à un programme économique qui tienne debout, alors que celui du rassemblement
01:08:37national ne tient pas debout.
01:08:38Mais en fait, ceux qui luttent contre Eric Ciotti, je vais me permettre de reprendre
01:08:41l'expression de Judith, ce sont des chapeaux à plumes qui n'ont pas peur de perdre des
01:08:44plumes.
01:08:45En revanche, les députés, eux, ont beaucoup à perdre et sans doute n'auront-ils pas
01:08:50la même position.
01:08:51Pas tous.
01:08:52Alors, Elodie Huchard et Laurent Scellarié, depuis le siège des Républicains, ça bouge
01:08:58et il s'en passe des choses.
01:08:59Elodie.
01:09:00Oui, l'avantage c'est que les Républicains ne s'ennuient pas aujourd'hui et nous non
01:09:06plus d'ailleurs.
01:09:07Vous venez d'entendre la déclaration de Michel Barnier.
01:09:10Alors finalement, il est totalement sur la ligne des autres cadres du parti.
01:09:14Il faut qu'Eric Ciotti démissionne, quitte la présidence de ce parti.
01:09:18On a vu aussi Gérard Larcher sur les réseaux sociaux demander cette démission.
01:09:22Aujourd'hui, il y a finalement ces deux droites qui sont désormais impossibles de
01:09:27vivre ensemble puisqu'on voit notamment qu'Eric Ciotti arrive.
01:09:30Ça, c'est du direct et ça se passe sur ces news.
01:09:37Je suis naturellement au siège du parti.
01:10:00J'ai pris mes responsabilités dans un moment très lourd, très grave pour le pays où
01:10:07la France est menacée par l'alliance honteuse d'Eric Ciotti.
01:10:11Vous ne méritez pas le nom qui est inscrit sur votre façade, monsieur Ciotti.
01:10:18Votre diatribe m'honore, madame.
01:10:20Je n'avais pas vu que c'était tel.
01:10:23C'est bien.
01:10:24Nous avons pris nos responsabilités avec beaucoup d'amis de notre famille politique
01:10:32et j'en suis convaincu avec l'immense soutien des militants.
01:10:37Ce qui compte, ce sont les militants, ceux qui m'ont élu lors du premier tour de la
01:10:44primaire contre tous les ténors.
01:10:46J'ai porté depuis des années une voix différente, une voix de clarté qui refuse la synthèse,
01:10:55le compromis.
01:10:56Je crois qu'aujourd'hui, le pays est en danger.
01:10:57Il est menacé par l'alliance honteuse des Insoumis avec le Parti Socialiste et il est
01:11:04menacé par l'impuissance d'Emmanuel Macron.
01:11:08Nous sommes confrontés à trois blocs, le Rassemblement National, la majorité impuissante
01:11:13et l'alliance honteuse de la NUPES.
01:11:16Et bien dans ce cadre, pour éviter les menaces qui pèsent sur notre pays, il fallait construire
01:11:22des alliances qui reposent pour moi sur des valeurs de droite.
01:11:27Je ne me déjuge pas, je suis de droite, je reste de droite, je suis républicain, je
01:11:32reste républicain, je suis au siège de ma famille politique, je propose une alliance
01:11:37avec des Français et je ne les stigmatiserai jamais.
01:11:41Ces Français, dimanche, ont été près de 40% à porter leur voix sur ces mouvements
01:11:48que vous stigmatisez et plus vous les stigmatisez d'ailleurs, plus vous les faites monter
01:11:52parce que vous ne comprenez pas ce qu'attendent les Français, qui sont exaspérés, quelque
01:11:57part, par ces leçons de morale permanentes.
01:11:59Donc aujourd'hui, j'ai la confiance des militants, j'ai la confiance de beaucoup
01:12:08de parlementaires, de beaucoup de candidats qui savent que ce combat sera difficile et
01:12:12qu'il sera nécessaire d'y aller sur des valeurs fortes, claires, programmatiques,
01:12:18sur des idées.
01:12:19C'est ce que je fais, c'est ce que je conduirai à faire.
01:12:21Est-ce que c'est la fin du parti Les Républicains ? M. Barnier appelle à votre démission.
01:12:24M. Barnier, à sa position, je la respecte, je suis président des Républicains et je
01:12:30reste président des Républicains, mon mandat, je le tiens des militants et seuls les militants
01:12:40pourraient me l'enlever.
01:12:41Je le dis très clairement et je ne céderai pas à ce genre de décision ou de propos
01:12:47que tout le monde reprenne sa sérénité.
01:12:49Ça veut dire que ceux qui ne sont pas d'accord avec vous doivent partir ?
01:12:52Je récuse ce mot de cordon sanitaire qui aujourd'hui n'est plus adapté et totalement
01:12:59décalé avec la situation des Français.
01:13:01Les Français, ils ne voient pas le cordon sanitaire, ils voient les difficultés de
01:13:04pouvoir d'achat, ils voient l'insécurité, ils voient la submersion migratoire et ils
01:13:09veulent des réponses.
01:13:10M. Macron a été impossible depuis 7 ans d'apporter des réponses concrètes au-delà
01:13:14de la communication.
01:13:16Aujourd'hui, je crois qu'il faut changer de méthode, le pays est en danger, il faut
01:13:20penser à la France, penser à avoir une action concrète, efficace pour la redresser.
01:13:26Ça sera très difficile, mais en tout cas, moi je veux m'y employer.
01:13:29Merci beaucoup.
01:13:30Est-ce que c'est un choix personnel pour sauver votre pays ?
01:13:36Voilà, c'était donc Éric Ciotti qui a été interrompu au cours de ce temps-là.
01:13:41Apostrophé par Sandrine Rousseau qui s'est illustré encore ce matin.
01:13:46La verte Sandrine Rousseau en disant sur une chaîne concurrente « Je suis prête à
01:13:50tout du moment qu'on gagne » en réponse à une réalisation sur l'antisémitisme
01:13:57à l'intérieur de la France insoumise.
01:13:59On va retrouver Elodie Huchard qui a capté ce moment et c'est toute la richesse du
01:14:04Direct évidemment ma chère Elodie, vous vous êtes pardonnée de nous avoir abandonnés
01:14:10comme ça évidemment.
01:14:11En plus, on a vécu cette petite intervention de Sandrine Rousseau.
01:14:20C'est aussi le chant de tous les possibles.
01:14:22Effectivement, Sandrine Rousseau qui se baladait sur la place depuis tout à l'heure que
01:14:25Éric Ciotti n'avait pas vu venir.
01:14:27Vous entendez les prises de parole qui se succèdent.
01:14:30On voit Éric Ciotti très déterminé.
01:14:32Il dit que son mandat il ne doit qu'aux électeurs et c'est sans doute vrai.
01:14:35Mais on voit bien que les chefs du parti ne vont pas le laisser s'en sortir si facilement.
01:14:40Michel Barnier qui appelle à sa démission.
01:14:42Gérard Larcher également.
01:14:43Un certain nombre de députés, de cadres du parti, je ne vais pas tous vous les citer.
01:14:47Le problème maintenant c'est comment Éric Ciotti peut se maintenir.
01:14:50Il y en a la possibilité mais le bureau politique peut aussi déclarer qu'il est empêché.
01:14:53Ça fait partie du règlement intérieur des Républicains.
01:14:55Et puis forcément on se dit comment mener à terme un accord quand vous avez l'intégralité
01:15:00des chefs qui sont contre parce que maintenant pour les candidats ce qui va être compliqué
01:15:03c'est de savoir de quel côté ils se positionnent.
01:15:05Est-ce qu'ils vont du côté d'Éric Ciotti ? Est-ce qu'ils vont du côté du reste du parti ?
01:15:08Il y a des tensions qui sont extrêmement vives.
01:15:10Les tractations en coulisses avec les potentiels candidats aux législatives,
01:15:12députés sortant et pas uniquement d'ailleurs, évidemment vont bon train.
01:15:16Des candidats qui hier soir souhaitaient y aller me disent maintenant
01:15:19finalement vu les tensions j'hésite parce qu'on le rappelle quand même
01:15:22il faut avoir déposé d'ici à la fin de semaine tous les candidats pour les circonscriptions.
01:15:27Ça va donc aller très vite et tout ce tumulte ambiant n'aide pas franchement à réfléchir tranquillement.
01:15:32Merci beaucoup Élodie.
01:15:33Je rappelle que vous êtes accompagnée par Laurent Serrier.
01:15:37Élodie a raison de souligner que le bureau politique peut acculer Éric Ciotti au départ,
01:15:45peut en fait le déchoir de son mandat.
01:15:48On se rappelle, les circonstances n'ont rien à voir mais ce qui était arrivé à Jean-François Copé
01:15:54qui avait été en but d'un véritable déchaînement des membres du bureau politique
01:16:00vraiment à un niveau de violence rarement vu dans un sénacle politique
01:16:06et qui avait été acculé à la démission.
01:16:09C'était après sa mise en cause dans l'affaire Big Malion
01:16:12où il a été finalement blanchi.
01:16:21Simplement, on a vu l'intervention de Sandrine Rousseau.
01:16:24Je veux quand même que les gens qui nous regardent notent que...
01:16:29Je vous propose de la revoir.
01:16:32On va revoir ce qui s'est passé.
01:16:36Je suis naturellement au siège du parti.
01:16:40J'ai pris mes responsabilités dans un moment très lourd, très grave pour le pays
01:16:46où la France est menacée par l'alliance honteuse...
01:16:49Honte à vous Monsieur Ciotti.
01:16:52Vous ne méritez pas le nom qui est inscrit sur votre façade.
01:16:57Votre diatribe monore, Madame.
01:17:00Valérie Pécresse et Xavier Bertrand seront très contents d'apprendre
01:17:03qu'ils sont d'accord avec Sandrine Rousseau.
01:17:06Les murs politiques sont en train d'exploser de partout.
01:17:09Je crois que maintenant que cette alliance se fait
01:17:12et qu'à mon avis Éric Ciotti n'est pas isolé...
01:17:15Déjà, il n'est pas isolé parce qu'il a les jeunes LR avec lui.
01:17:18Ensuite, je pense que des élus qui seront mis en péril le rejoindront dans sa démarche.
01:17:21Si vous voulez la démarche de maintenir absolument le cordon sanitaire,
01:17:26ça se rétrécit tellement que ce cordon sanitaire va finir par les étrangler.
01:17:30C'est impossible.
01:17:33Tout ça m'a fait penser à la phrase de Charles Péguy.
01:17:36Être à la bonne heure, c'est la seule exactitude.
01:17:39Si vous pariez sur 2027, vous êtes en avance.
01:17:44Si vous utilisez les stratégies du passé, vous êtes en retard.
01:17:47Je crois qu'aujourd'hui, il y a une recomposition politique.
01:17:50Peut-être que certains pensent que ça n'est qu'une émulsion due aux européennes.
01:17:53Je pense quand même que ça traduit une ligne profonde de fractures
01:17:57qui se prépare depuis des années et qui est en train de se manifester aujourd'hui.
01:18:01Je suis frappée d'une chose.
01:18:03Je vais revenir sur le Rassemblement national qui dit depuis plusieurs années
01:18:06que nous ne sommes ni de gauche ni de droite.
01:18:08C'est vrai qu'ils ont récupéré beaucoup d'électeurs venant de la gauche.
01:18:11Encore ce matin, Sébastien Chanut disait
01:18:14que nous pouvons nous allier avec des gens de bonne volonté,
01:18:17qu'ils soient de droite, de gauche, patriote.
01:18:19Je remarque quand même que leurs alliances sont vers la droite,
01:18:21leurs conquêtes vers LR.
01:18:23Je n'ai pas vu de ralliements venant de la gauche.
01:18:26On peut quand même peut-être accréditer l'idée que,
01:18:29oui c'est vrai dans les électeurs,
01:18:31mais néanmoins dans le corpus d'idées idéologiques,
01:18:35pourrait-on dire, même si ce mot est un peu péjoratif,
01:18:38c'est quand même essentiellement de la droite que viennent leurs alliés.
01:18:41Tout simplement pour une raison, par exemple,
01:18:43c'est que je ne connais aucun responsable politique de gauche
01:18:45qui se soit élevé contre l'immigration.
01:18:47Peut-être Mondebourg qui a émis quelques réserves sur certains sujets,
01:18:50mais je n'en connais pas.
01:18:51Et deuxième point, est-ce qu'on a, est-ce qu'on sait ce que pense Belhamy,
01:18:54tout ça, François-Xavier Belhamy, qui occupait la scène LR ?
01:18:57D'ailleurs, Éric Ciotti a rendu hommage à la campagne de François-Xavier Belhamy
01:19:00lors de son intervention.
01:19:01Exactement, donc ce serait intéressant d'avoir aujourd'hui son avis.
01:19:04Non mais vous savez ce qu'on dit à propos des électeurs du Rassemblement national,
01:19:08ce sont des communistes qui ont été cambriolés deux fois.
01:19:11Non mais pour tenter d'expliquer la passerelle parfois
01:19:16qu'on a du mal à appréhender
01:19:18entre des électeurs qui votaient potentiellement PCF il y a quelques années
01:19:23et qui votent aujourd'hui le Rassemblement national.
01:19:25Puisque lorsque vous regardez le vote initialement du Rassemblement national,
01:19:30alors certes si vous regardez la carte de dimanche dernier,
01:19:32vous voyez que l'ensemble du pays vote RN, peu ou prou,
01:19:39tout simplement parce que Jordan Bardella est quasiment arrivé en tête
01:19:41dans la quasi-totalité des départements français.
01:19:45Voilà pourquoi je dis ça.
01:19:474 en métropole.
01:19:50Mais lorsque vous regardez historiquement où était le Rassemblement national,
01:19:54c'était dans des endroits acquis à la cause du PCF,
01:19:57tout simplement parce que c'était dans des bastions ouvriers.
01:20:00C'est-à-dire que les premiers votes du Rassemblement national,
01:20:03ce sont des votes ouvriers.
01:20:06Et après ça a commencé à s'élargir progressivement.
01:20:09Parce que ce sont les premiers qu'on a forcés à appliquer le vivre ensemble malgré eux.
01:20:15Et d'ailleurs c'est la réussite ces dernières années du Rassemblement national
01:20:20qui était la base de son électorat.
01:20:23C'est-à-dire plutôt un vote ouvrier,
01:20:25un vote qui voit passer le train de la mondialisation
01:20:27à qui on a promis mon zémerveille.
01:20:29Vous allez voir, vous allez monter dans le train de la mondialisation.
01:20:32Vous allez vous asseoir, ça va être génial.
01:20:33Vous allez pouvoir aller partout.
01:20:35Vous allez pouvoir commander ce que vous voulez.
01:20:36Vous allez gagner de l'argent.
01:20:37Ça va être formidable.
01:20:38Ils ont vu passer le train, ils sont restés hackés.
01:20:40Non, ils sont promis sur toutes les catégories socioprofessionnelles.
01:20:43Je vais ensuite au bout de mon raisonnement.
01:20:45Et après ensuite, effectivement, la grande réussite ces dernières années,
01:20:50c'est qu'ils ont réussi à conquérir un électorat qui n'était pas le leur de base.
01:20:55C'est-à-dire à tenter de séduire les jeunes.