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Ballon d'or en 1958, Raymond Kopa est considéré comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire de l'Equipe de France. Avec les Bleus, il a inscrit 18 buts en 45 rencontres et fut élu meilleur joueur de la Coupe du Monde 1958.

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Transcription
00:0058, pour moi, a effectivement été la ma meilleure année de ma carrière sportive.
00:15J'étais au Real Madrid à l'époque, les résultats ont été exceptionnels puisque
00:21c'est la deuxième fois qu'on a gagné la Coupe d'Europe, 58 c'était aussi la Coupe
00:24du Monde.
00:25La Coupe du Monde, on termine troisième, Jules Fontaine marque 13 buts, je suis censé
00:31être le meilleur de cette Coupe du Monde, je pense que c'est pas mal.
00:34C'est pas mal, d'autant plus qu'à l'époque, les journalistes ne donnaient aucune chance
00:38de cette équipe de France.
00:39On s'était qualifiés difficilement, moi j'étais au Real, ils estimaient que je prenais
00:45la place d'un joueur, ça me faisait quelque chose à l'époque, c'est vrai de me mettre
00:52de côté, heureusement.
00:54Heureusement, il y avait un sélectionneur qui s'appelait Nicolas, qui a dit, il n'y
00:57a pas de question, il faut qu'il soit avec nous.
01:01La suite, vous la connaissez, puisqu'on a réussi vraiment de terminer troisième,
01:07bon troisième, c'était pas notre place, on était plutôt deuxième et pas loin de
01:11premier, parce qu'on n'a pas eu de chance, pour essayer de battre le Brésil, on a joué
01:22à 10 assez rapidement.
01:23Il y avait Pelé, mais Pelé, il arrivait, ça faisait quoi, il avait joué, c'était
01:30son deuxième ou troisième match, il avait 17 ans et demi à l'époque, donc il était
01:34tout jeune.
01:35Par contre, il avait un entourage d'exception, il y avait des joueurs de grande classe, ils
01:40avaient les meilleurs joueurs du monde, mais enfin, on n'était pas loin, donc ça a été
01:44vraiment pour tout le monde, pour la France à cette époque-là, un exploit, moi je n'ai
01:49jamais dit que c'était un exploit.
01:50J'ai toujours dit qu'on était à notre place, parce qu'on avait les qualités pour.
01:53On a gagné trois Coupes d'Europe, mais en plus, on a perdu un match en trois ans, c'est
01:59quand même exceptionnel, et c'est un match qu'il ne fallait pas perdre, puisque c'était
02:02contre l'Atlético de Madrid.
02:05Le président à l'époque, Monsieur Bernabeu, nous a tous réunis le lundi, parce qu'on
02:10jouait le dimanche.
02:11Le lundi, il nous a réunis parce qu'on avait perdu, il a dit, si vous perdez encore la
02:15prochaine fois, je vous jette tous, et là, il n'a pas eu besoin de le faire.
02:19Vous savez, les buts, ce n'était pas mon fort.
02:21Vous savez, quand vous dribulez un joueur, c'est difficile, quand vous en dribulez deux,
02:25bien sûr, ça fatigue, mais le troisième, vous êtes presque mort.
02:28À ce moment-là, on est content d'avoir quelqu'un qui vient vous relayer.
02:31J'avais des joueurs, heureusement, à cette époque, bon, il n'y avait pas que Justo Fontaine.
02:37Mais enfin, c'était le meilleur quand même, parce que j'étais content de le retrouver
02:41dans mon chemin.
02:43Mais c'est sûr que mon meilleur match, il y en a eu pas mal, mais enfin, celui qui a
02:50marqué énormément, ce n'était pas en Coupe du Monde, finalement, c'était contre l'Espagne.
02:54L'Espagne, c'était quoi ? C'était un match où on n'avait encore aucune chance.
02:59L'équipe, le journal, mettait en évidence que nous avions à perdre avec trois ou quatre
03:06buts de défense.
03:08Alors là, ça ne nous a pas pu non plus.
03:12Nous avions un entraîneur, à l'époque, qui s'appelait Albert Batteux, c'était la
03:15première sélection de cet homme qui a fait toute sa préparation avant le match, juste
03:21un peu de temps avant, en nous montrant le titre de l'équipe.
03:24Effectivement, ça nous a suivi, ça nous a concentrés plus.
03:30Et là, je peux dire peut-être que c'est mon meilleur match de ma carrière.
03:33C'est là qu'il y avait un journaliste anglais qui s'est trouvé, bien sûr, à faire l'article.
03:39Il m'a désigné comme le Napoléon du football.
03:41C'est pour ça qu'à partir d'aujourd'hui, depuis un bout de temps, je le fais en Corse.
03:49Pour gagner le Ballon d'Or, il faut être champion, bien sûr, mais pas que champion
03:53de club.
03:54Ça a été le cas, moi, puisque j'étais champion en Espagne, champion d'Europe, troisième
04:01de la Coupe d'Europe.
04:03Il faut ajouter tout ça.
04:05Et bien sûr, c'est là que j'ai été désigné Ballon d'Or.
04:08Pour moi, c'était un grand honneur parce qu'il y avait du monde autour de moi.
04:12Il n'y avait pas que moi qui pouvais gagner cette Coupe, ce Ballon d'Or.
04:16Il y avait Di Stefano, Puskas et d'autres, bien sûr, qui étaient là et qui auraient
04:22aussi peut-être mérité plus que moi.
04:24Mais enfin, j'ai eu la Coupe du monde que certains n'ont pas faite.
04:26Là, à chaque fois que je m'en vais, personne ne peut le voir.
04:29Mais oui, il faut quand même le cacher.
04:32Mais enfin, il est peut-être moins beau que celui que je vois aujourd'hui, mais enfin,
04:36il est bien plus doré.
04:38Je crois qu'il y en a un peu plus dehors dessus.

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