Pour ce deuxième numéro, retour sur le match de poule des Bleus face à la Belgique à Nantes (5-0) le 16 juin 1984. Lors de ce deuxième match du groupe, les Tricolores récitent leur football et Alain Giresse notamment éclabousse de tout son talent cette partie, restée dans les annales du football français. Au prochain numéro, retour sur France-Yougoslavie (3-2) avec Michel Platini.
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00:00 Pour son deuxième match de l'Euro 1984, la France a rendez-vous avec la Belgique.
00:15 Un match déjà décisif puisqu'une victoire ouvrirait les portes de la demi-finale au
00:18 bleu.
00:19 Pour Alain Giresse, plus qu'une bonne opération comptable, il s'agit de poursuivre la dynamique
00:23 de victoire face à une nation qui, à cette époque, ne récit pas très bien en tricolore.
00:28 Il ne faut pas mettre l'accent que sur ce que représentait en termes comptables ce match
00:34 parce que dès le départ de ce championnat d'Europe, on s'était donné comme objectif
00:44 de se dire qu'on joue cinq matchs éventuels à disputer et que la meilleure façon d'aller
00:52 jusqu'au bout c'est de se dire qu'il faut gagner ces cinq matchs.
00:55 C'était l'équipe qui avait fait finaliste du dernier Euro, qui avait fait en 1982, ma
01:02 foi, une Coupe du Monde tout à fait correcte et c'était toujours un adversaire assez
01:09 coriace pour l'équipe de France de façon générale.
01:13 On ne peut pas dire qu'on était en 1984, une période où les confrontations France-Belgique
01:22 tournaient en faveur de la France.
01:25 La première surprise de cette rencontre vient de la feuille de match où Michel Hidalgo,
01:28 le sélectionneur, n'hésite pas à aligner trois milieux de terrain à action au coup
01:31 d'envoi.
01:32 Alain Giresse, Michel Platini et Bernard Gengini.
01:35 Ce n'était pas un coup d'essai de la part de Michel Hidalgo puisqu'il avait déjà
01:41 mis en place ces trois milieux offensifs, notamment sur une qualification contre le
01:46 Pays-Bas à la Coupe du Monde 1982, où on était aussi trois numéros 10.
01:50 Et là il a renouvelé parce qu'il savait pertinemment que la complémentarité se
01:56 trouvait.
01:57 Elle allait se faire sur le terrain parce que les joueurs étaient capables de savoir
02:01 jouer les uns par rapport aux autres milieux.
02:03 Ce qui fait qu'il a un petit peu abandonné le milieu A4 parce que les conditions l'exigeaient
02:13 et de mettre Luis Fernandez en position de milieu droit.
02:19 Le milieu droit qui allait être très offensif au Deux-Marins.
02:22 Pour tous les observateurs, ce 5-0 infligé au Diable Rouge à Nantes est le match quasi
02:26 parfait de l'équipe de France.
02:28 L'ancien Gironda confirme, lui auteur ce jour-là d'une performance de premier plan.
02:33 C'est le match parfait.
02:35 C'est le match parfait où quand vous dites je fais un match de foot, voilà ce qu'on
02:41 recherche.
02:42 C'est-à-dire que tout est simple, tout est facile, il y a du plaisir, il y a du jeu.
02:48 Vous n'avez pas la notion de connaître des difficultés, tout s'enchaîne mais d'une
02:55 façon totalement huilée, comme on veut.
02:58 C'est le match que l'on fait au tableau noir, qu'on dit voilà on voudrait faire
03:05 ça.
03:06 Celui-là c'est ça.
03:07 C'est-à-dire que quand on prépare un match, je le sais d'autant plus maintenant en étant
03:12 entraîneur, ce qu'on souhaite c'est d'arriver à faire que son équipe, voilà, ça fonctionne,
03:17 le ballon vive, sort des occasions, des situations, enfin tout.
03:20 Voilà, il a été et puis en plus avec au bout 5 buts.
03:25 Donc il était vraiment effectivement le match exceptionnel qu'on peut ressentir quand on
03:31 le joue.
03:32 Je me suis retrouvé dans des situations qui étaient très intéressantes, marquées,
03:38 faire marquer, ce qui me plaît autant.
03:39 C'est ce qui s'est passé à l'intérieur de ce match.
03:43 Bien sûr, sans parler de Michel Platini qui avait commencé son premier actrique, un vrai,
03:49 mais on a été, je veux dire même, on a marqué 5 buts, on peut en marquer d'autres.
03:54 Mais enfin déjà, c'était un score éloquent qui traduisait et j'étais au milieu de tout
04:00 ça qu'on avait vraiment la maîtrise totale du sujet.
04:03 Vainqueur de l'Euro à 32 ans, Alain Girard doit évidemment en ce titre le pranculminant
04:09 de sa fabuleuse carrière.
04:11 Une carrière, elle se déroule et puis il y a des pics.
04:15 Celui-là, c'est presque l'Everest.
04:18 C'est presque l'Everest, l'Everest c'est la Coupe du Monde.
04:22 On n'est pas loin.
04:23 Donc quand on monte à ces altitudes, ça veut dire que c'est quand même pas mal.
04:32 C'est pas mal.
04:33 C'est pas mal.
04:34 C'est pas mal.
04:34 C'est pas mal.
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