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Didier Deschamps se confie longuement depuis le "Château" à Clairefontaine où les Bleus sont rassemblés en stage depuis lundi. Le sélectionneur évoque la qualification, la jeune génération, la préparation, la Coupe du Monde 2018 en Russie, ses relations avec les joueurs, le pays de Galles, prochain adversaire des Tricolores vendredi au Stade de France.

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Transcription
00:00On a été en notre objectif de se qualifier directement.
00:03C'est mieux d'avoir deux matchs amicaux que des matchs de barrage au mois de novembre.
00:08On a connu ça avant la Coupe du Monde au Brésil,
00:12donc c'est les deux derniers matchs de l'année civile.
00:15Le prochain rassemblement, il est très loin, ce sera en mars.
00:19On est un peu entre les deux, c'est pour ça que le fait d'avoir deux adversaires de qualité
00:25avec le pays de Galles et l'Allemagne en Allemagne, c'est important
00:29parce que les matchs amicaux, ça ne remplace pas les matchs de compétition.
00:33Donc d'avoir deux adversaires de qualité, c'est important.
00:37C'est encore le moment de pouvoir donner du temps de jeu au maximum de joueurs.
00:46Après, on basculera plus au mois de mars dans la ligne droite, comme on dit.
00:52Mais c'est des matchs internationaux, donc qu'ils soient amicaux ou qualificatifs,
00:58il y a toujours cette exigence de résultat pour moi et mon staff,
01:05d'avoir encore un peu plus d'informations à titre individuel et collectif
01:10par rapport à la décision finale pour la liste pour la Coupe du Monde.
01:18C'est une période qui est chargée pour eux, parce qu'ils sont dans leur championnat.
01:25Les matchs de ligue des champions, il y en aura aussi après, avec des calendriers très surchargés.
01:33On est pas mal touchés, il y a beaucoup de joueurs qui sont blessés actuellement.
01:38Même si en étant positif, je préfère qu'il le soit maintenant plutôt qu'au mois d'avril et mai.
01:44Mais c'est le dernier rendez-vous de l'année, on sort d'une qualification qui a été difficile,
01:49mais une belle qualification, où on finit premier du groupe avec 4 points d'avance.
01:55Donc, maintenir ces exigences-là, quand on est une équipe de France,
02:01on n'a pas beaucoup de rassemblements, c'est toujours un privilège et un honneur.
02:06Et de tout faire, collectivement, au niveau de l'état d'esprit, bien évidemment.
02:11Mais après, à titre individuel, pour chaque joueur, par rapport à autant de jeux qu'ils auront,
02:17d'en tirer profit, de donner le meilleur d'eux-mêmes.
02:20Il y a une concurrence qui est très importante, des joueurs qui sont là.
02:25Les 24 qui sont là, tout le monde les connaît.
02:27Il y en a d'autres qui pourraient y être ou qui ne sont pas, parce qu'ils ne sont pas disponibles ou blessés.
02:32Donc, continuer notre marche en avance sans la pression, même si je n'aime pas ce mot-là.
02:39Mais quand on a des matches de qualif, c'est des points, c'est des résultats, c'est un classement.
02:45L'objectif a été à terre, mais ce n'est pas prendre ces matchs avec trop de relâchement.
02:51Il n'y a pas cette exigence de résultat, mais les exigences sont là pour être performants et gagner nos matchs.
03:01Quand on se retrouve le lundi, il y en a qui ont joué le vendredi, d'autres le samedi.
03:05Il y en a pas mal qui avaient joué le dimanche, donc le début de semaine.
03:10Le lundi, le mardi, c'est des séances plus de récupération,
03:14sauf pour ceux qui n'ont pas joué le week-end ou peu joué.
03:18On a le match vendredi, il n'y a qu'aujourd'hui, mercredi, où on peut faire une séance collective un peu plus intense.
03:26Mais on est à J-2 aussi, et demain, on éveille deux matchs.
03:31Les deux premiers jours restent plus sur l'aspect général.
03:35Évidemment, pour ceux qui ont quelques petits bobos, pas prendre de risques non plus.
03:42Là, on va basculer sur la préparation spécifique de ce premier match, sur l'animation, travail offensif, défensif et l'expression collective.
03:57Évidemment, il y a la partie active à travers l'entraînement, mais il y a la récupération, les soins.
04:05On est dans de très bonnes conditions ici pour leur permettre de bien récupérer.
04:11Puis après, oui, des discussions collectives et des entretiens individuels, pas toujours formalisés.
04:20Que ce soit dans la vie ici au château, avant l'entraînement, après l'entraînement, c'est une relation humaine aussi avec chacun d'entre eux.
04:30Je peux passer un peu plus de temps avec certains que d'autres, ce n'est jamais le même à chaque stage.
04:35Il y en a 24, mais chaque joueur est important pour moi et chacun a un rôle par rapport au collectif.
04:46Je ne les ai pas tout le temps, je ne les aurai pas pendant pratiquement cinq mois après, même si je maintiens le contact.
04:54Rien ne replace le fait d'être là physiquement, de les avoir en face de moi, de pouvoir échanger, discuter sur ce qui va, ce qui ne va pas,
05:04ce que j'attends d'eux, pour ceux qui sont déjà venus par rapport à ce qui s'est passé les derniers stages,
05:11et se projeter surtout sur ce qui nous attend.
05:14C'est essentiel, oui, c'est une très grande partie de cette relation joueur-sélectionneur, bien évidemment.
05:24Un club est quotidienne, on a eu ces trois rassemblements fin août, septembre, octobre et celui-là,
05:34après il y a une longue pause, trop longue certainement, mais bon, il est là, il faut s'adapter.
05:40Oui, c'est un relationnel, de mettre tous les joueurs dans les meilleures conditions, d'être à leur écoute et dire les choses quand ça ne va pas aussi.
05:51Je ne fais pas que des choses agréables, les encourager quand il y a besoin, les féliciter quand ils font de bonnes choses aussi.
05:59Toujours, bien évidemment, par rapport à un collectif et un groupe, parce que le groupe sera toujours au-dessus de tout pour moi.
06:11La première fois, tout le monde l'a connu, c'est toujours un moment particulier.
06:16C'est deux joueurs différents, parce qu'il y en a un, Benjamin, qui n'a que 21 ans, mais qui est très performant avec son club à Stuttgart.
06:28Il a fait de très bons matchs avec les Esports aussi, qui est l'antichambre un petit peu.
06:32Il y a une passerelle importante entre les Esports avec Sylvain Ripolle et l'EA avec moi et mon staff.
06:37Il découvre, il est évidemment ravi, comme tout le monde, d'être là, à lui de profiter, mais ça ne doit jamais être une finalité d'être ici.
06:50C'est un premier pas et faire en sorte d'y revenir le plus souvent possible.
06:55Steven Enzonzi n'est pas jeune en âge, mais il a vécu une expérience en club avec des matchs de haut niveau en Ligue des Champions.
07:06Il a eu un parcours un peu atypique. C'est quelqu'un qu'on supervise et qu'on voit régulièrement depuis pas mal de temps.
07:16C'est une zone de jeu au milieu de terrain où il y a beaucoup de monde. C'est lié, il le sait, par rapport à l'absence d'autres joueurs.
07:26Il est là, j'aurais pu en choisir d'autres aussi. Il est très heureux d'être là et de se fondre dans ce collectif avec un amalgame de générations,
07:39avec des joueurs plus expérimentés qui ont vécu, c'est indispensable au niveau international, et des jeunes qui ont moins d'expérience mais qui ont beaucoup d'enthousiasme.
07:51Il y a besoin un peu des deux. Le mélange des deux doit nous permettre d'être performants.
08:00C'est un adversaire qui a fait un euro fantastique. Ils ont éliminé la Belgique, qui était un des prétendants au titre.
08:08En quart de finale, ça a coincé en demi-finale face au Portugais. Ils sortent d'un très bel euro. Ils ont eu des phases de qualification compliquées, comme pratiquement tout le monde.
08:23C'est désolant pour eux, c'est triste. Ils perdent un seul match lors des matches de qualification. C'est le dernier face à l'air.
08:31Pas vraiment mérité sur le match. Cette défaite les élimine de la Côte du Monde. Ils finissent troisième. C'est certainement très dur pour eux.
08:42C'est un entraîneur qui est là depuis 2012, comme moi, qui s'appuie sur une ossature de joueurs importantes. Il y a une quinzaine de joueurs qui sont là depuis pas mal de temps.
08:54C'est un joueur qui a l'habitude d'évoluer, surtout dans le championnat britannique. Gareth Bale, c'est un peu la tête de gondole. Il ne sera pas là parce qu'il est blessé.
09:04Mais il y a d'autres joueurs importants, comme Ramsey, Williams, le capitaine et joueur d'Everton. Il y a une grande majorité de joueurs qui ont plus de 50 sélections.
09:19Ils sont là depuis un moment. Ils sont habitués aux joutes internationales. C'est une équipe britannique, mais qui n'a pas un jeu anglo-saxon.
09:30C'est une équipe qui cherche à jouer. Ce n'est pas de longs ballons. Dans le duel, kick and rush, c'est une équipe qui arrive à bien jouer.
09:42C'est une équipe qui est 14e au classement FIFA. C'est un adversaire de qualité.
09:49Ils sont plutôt au vert qu'au rouge ou orange. L'objectif a été atteint. On reste sur demi-temps, que ce soit en Bulgarie ou contre la Biélorussie au Stade de France.
10:07On n'a pas assez maîtrisé. On a eu beaucoup de déchets, peut-être un peu d'appréhension ou de fébrilité liées à l'exigence du résultat et de se qualifier.
10:20Il y a beaucoup de joueurs qui sont jeunes et qui n'ont pas d'expérience internationale. Ça passe par là, mais je préfère retenir le positif.
10:29On a atteint notre objectif dans un groupe où tout le monde était unanime au tirage en disant que ça allait être dense, même si on devait se qualifier.
10:38On l'a fait. Les petits ont donné du fil à retordre à tout le monde. Dans notre groupe, on a le meilleur des derniers, la Biélorussie, qui a pris 5 points et qui a encaissé seulement 21 buts.
10:53Tous les derniers des autres groupes, la plupart ont zéro point et ils ont 50 buts encaissés. Même le Luxembourg, qui nous a pris un point à Toulouse,
11:08eux aussi ont pris une claque contre la Suède et ont eu 8 buts, mais ils n'ont encaissé que 24. Ça veut dire qu'en 9 matchs, ils n'ont pris que 16 buts.
11:21Le niveau international, tout le monde travaille. Les petites équipes, il n'y en a plus beaucoup. Ce sont des matchs difficiles.
11:31Évidemment, on a une marge de progression. J'ai la chance d'avoir des joueurs de qualité. C'est pour ça qu'on s'est qualifiés directement.
11:41On n'a pas été épargnés, mais je ne vais pas prendre ça comme excuse. On a eu beaucoup de blessés en même temps, des joueurs importants.
11:50Évidemment, ça n'aide pas à avoir des automatismes et travailler sur les matchs parce que les entraînements, c'est une chose et on en a peu.
11:59C'est surtout dans l'adversité et dans les matchs où les joueurs apprennent le plus.
12:06Tout va bien. Ça peut être toujours mieux. Même quand ça va bien, ça peut toujours aller mieux. Quand ça va très bien, on peut toujours faire mieux.
12:15Aujourd'hui, l'équipe de France est tête de série pour la Coupe du Monde. C'est quand même notre mérite parce qu'on a gagné nos matchs.
12:24Si les autres n'ont pas gagné, ce n'est pas notre problème. L'équipe de France a retrouvé sa place sur la scène européenne et mondiale.
12:32Il y a du respect de la part de nos adversaires. Il y a des nations qui sont en avance sur nous de par les joueurs qu'ils ont, le vécu, l'habitude de jouer des grandes compétitions,
12:46d'arriver dans le dernier carré, voire en finale de ces grandes compétitions. Je prendrais pour exemple l'Allemagne, le Brésil, l'Espagne.
12:58Mais après, le révélateur d'un niveau, si on veut le comparer, c'est la compétition. Ça sera durant la compétition.

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