Pour la première fois de son histoire, la sélection nationale de Futsal s'est qualifiée pour un Championnat d'Europe. Au terme de 7 matches de qualification, un record, les Bleus ont décroché le précieux sésame. Le sélectionneur Pierre Jacky revient match par match sur cette fabuleuse année 2017.
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00:00On était favoris, donc au fur et à mesure de l'avancée dans la qualification, la donne
00:07change forcément.
00:08On avait eu une certaine pression en Lituanie, déjà sur le match d'Andorre, parce qu'il
00:13y a pas mal de joueurs qui jouent en Espagne, ils ont même un pivot, certes maintenant
00:18un peu trop âgé, brésilien.
00:20On a bien surmonté ce premier match, comme il fallait en tout cas, on les a pris très
00:27au sérieux, beaucoup respectés, et on était du coup, voilà, sur orbite pour jouer le
00:32deuxième match.
00:33La Lituanie nous attendait chez elle, devant 4500 personnes, grosse ambiance, la Lituanie
00:41voulait organiser chez elle, pour se donner un maximum de moyens pour passer, et ben voilà
00:46on s'est retrouvés sur leur chemin, malheureusement pour eux, heureusement pour nous.
00:52C'était difficile à dégousser, puis nous on était partis sur le principe, que ce
00:58match contre les Russes, c'est peut-être pas le match le plus important, il fallait
01:02surtout veiller à ne pas avoir de blessés, à ne pas avoir le moindre joueur suspendu,
01:07et de faire notre mieux en faisant bien tourner l'effectif, donc pas de fatigue non plus,
01:12et ma foi, on a assez bien réussi, je pense que si ce jour-là, ça avait été sur un
01:17seul match, et de qualif, on aurait pu mettre tous les moyens de notre côté, je pense
01:21que le score aurait été nettement plus serré, mais c'était intéressant quand même
01:26de jouer contre des Robinho et des Halima, je pense que ça nous a servi quand même
01:30par la suite, notamment pour jouer contre certains pivots, comme Marinovic par la suite,
01:35c'était pas chose facile, un match quand même bon pour l'apprentissage.
01:43Fallait bien négocier, c'était chez eux, Isbo les donnait tous les moyens également
01:46pour passer, je pense qu'on a bien négocié tout le match, on était tout le temps dedans,
01:51il y avait un petit moment de petit flottement, mais sinon je pense qu'on a vraiment bien géré.
02:02On était mené à la mi-temps, mais comme souvent cette année, on a réussi à renverser
02:07la vapeur, et puis à remonter, je pense que c'était un match avec en plus de très
02:13beau but en deuxième mi-temps, collectif, et ça nous a permis de passer un cap qu'on
02:20voulait absolument passer, c'est-à-dire arriver au barrage, on s'était fixé, on
02:24va dire, comme ça, en catimini, sans trop l'afficher, on va dire, pour progresser chaque
02:29année, il faut au moins qu'on arrive au barrage, puis après, au barrage, on a fait
02:34encore un petit peu plus.
02:38Un petit peu déception, parce qu'un tirage au sort, les différentes nations mangent
02:43les unes avec les autres à table juste avant le tirage, et puis on va dire, tout le monde
02:47disait, surtout pas la Croatie, et pas non plus la Serbie, c'était les deux ordres,
02:54ce qu'il fallait absolument éviter, et puis il fallait éviter de jouer le premier match
02:59à domicile, et donc nous, c'était vraiment la totale, la Croatie, et en plus de ça,
03:04le match retour chez eux, donc il n'y a personne qui nous donnait la moindre chance
03:08de qualif, le micro de l'UEFA, dommage pour la France, ça voulait tout dire, mais encore
03:17une fois, ça nous a enlevé toute la pression, et nous, on a pris ça comme la cerise sur
03:21le gâteau, le bonus, et tant mieux si personne ne compte sur nous, mais nous, on a notre
03:28petite idée en tête.
03:32On pensait pas avoir autant d'occasion, on avait bien préparé le match, par rapport
03:36donc surtout à leurs points forts, avec un cadre de bases très costaud, avec Marinovic
03:40et Djelovic, qui sont vraiment des pointures mondiales, et on pensait, c'est vrai, pas
03:45à faire aussi jeu égal, et avoir autant d'occasion, et c'est vraiment une petite
03:52pointe de déception, mais on voulait surtout, et là le contrat a été rempli, à rester
03:57dans le clou pour le deuxième match, même une courte défaite n'aurait pas été catastrophique,
04:02l'objectif était d'avoir un gros match de championnat sur le match aller, pour qu'au
04:06match retour, au moins deuxième mi-temps, un petit peu à l'image de ce qu'on avait
04:09fait en Slovaquie, on ait encore un coup à jouer.
04:13Il y a un tout petit retard, c'est rien du tout, contre d'autres nations, on l'a
04:18déjà fait, et puis voilà, à un moment donné aussi, j'avais encore quelques petites
04:25armes en poche, le fait de faire jouer mes deux gauchers à un moment donné, en même
04:30temps, il y avait des petits trucs, plus le powerplay en fin de match, s'il avait fallu
04:37le sortir, et puis finalement, on a pu les contrer avant, là encore une fois, de belle
04:43manière, les corners aussi ont porté leurs fruits, on a fait un gros travail là-dessus,
04:47parce que l'année d'avant on avait marqué zéro but sur corner, ce qui quand même
04:50au foot, c'est vraiment une statistique alarmante, et on s'est mis au boulot, et
04:56depuis le début de l'année, je crois qu'on est à quatre corners de marqué, donc voilà,
05:01un gros truc de fait.
05:06Depuis deux ans déjà, ça avait commencé en Macédoine, où une grosse partie de ce
05:10groupe-là, je dirais un ou deux près, c'était les mêmes, et il s'était fixé cet objectif-là,
05:15et puis en laissant progresser quand même à chaque match, parce qu'on va dire que
05:19nos éliminations, on va dire avant, étaient somme toute logiques, il y avait quand même
05:23rarement quelque chose à dire, et il fallait qu'on progresse sur pas mal de points pour
05:28espérer passer, ou au moins arriver au barrage, finalement c'est un petit peu plus, ce qui
05:33ajustait forcément le foot-salle français, et notre plan de développement, qui nous
05:38est cher.