Lors du premier match du Mondial face au Ghana (4-1), Emelyne Laurent s'est distinguée en inscrivant un doublé. L'attaquante lyonnaise revient sur ces deux premiers buts dans cette Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, France 2018, mais évoque également son parcours ou encore son surnom.
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00:00Je suis l'ingénieure de la Martinique et j'y joue à la Samaritaine jusqu'en U15 avec des garçons.
00:11Parce qu'au début, là-bas, il n'y avait pas de section féminine.
00:14Je suis partie en 2014 pour rejoindre le Montpellier au Sport Club.
00:17Je suis partie faire des textions avec une association aussi de la Martinique.
00:23C'est là qu'ils m'ont repérée.
00:25J'ai fait trois ans à Montpellier au centre de formation et en section sportive là-bas.
00:31L'année dernière, j'ai fait six mois à Bordeaux et j'ai explosé là-bas.
00:38J'ai été recrutée aussi par Lyon par la suite.
00:46En fait, c'est à cause de mon gabarit puisque je suis vraiment très fine.
00:50Je ne suis pas très imposante physiquement.
00:53Mais aussi parce qu'à l'entraînement, souvent dans les Jeux, ça m'arrivait des fois de tomber pour rien.
01:03Du coup, depuis, elle m'appelle crevette.
01:11Je ne vais vraiment retenir que le positif sur cette rencontre.
01:15On a réussi à gagner et à ramener les trois points.
01:18C'était, on va dire, l'essentiel pour vraiment une première en Coupe du Monde, surtout à la maison.
01:23Donc, on est très heureux.
01:25Cependant, il reste encore des choses techniquement et défensivement à régler.
01:30Mais je pense qu'on a quand même une très belle équipe.
01:32Ça va me permettre un peu de me juger et de passer aussi des paliers.
01:36Notamment, et de savoir aussi où j'en suis.
01:38Puisqu'on se travaille aussi depuis un an pour cette compétition.
01:43Justement, dans nos clubs, chacune est aussi en sélection.
01:50Alors, le premier but, c'est sur un centre de Selma Bachat.
01:53Avec l'équipière, un centre fort, tendu.
01:56Et personne pour le reprendre.
01:58Et moi, j'arrive au deuxième poteau.
02:00Je suis arrivée comme une flèche.
02:03Bon, je n'ai pas posé de questions.
02:05Je savais qu'il fallait que je frappe.
02:06Du coup, j'ai frappé.
02:07Et là, par contre, j'ai pensé vraiment.
02:09Parce qu'à l'entraînement, j'avais eu la même.
02:11Et elle était passée juste au-dessus.
02:13J'ai penché mes épaules pour pouvoir bien la mettre.
02:15Elle est passée sous la barre.
02:17Ça a touché deux fois, trois fois le montant, je crois, avant de rentrer.
02:20Mais j'étais très contente.
02:22Le deuxième, c'est sur une action collective.
02:25On passe du côté gauche avec un redoublement de passe.
02:29C'est Melvin. Malard aussi.
02:31Une lyonnaise encore.
02:33Qui me donne un super affreux.
02:35Un ballon qui passe entre les jambes de la gagnante.
02:38Et je reprends ma première touche de balle.
02:42Et ça passe juste sous la barre.
02:44Là aussi, pareil.
02:46J'étais concentrée.
02:47J'avais envie de marquer.
02:48Du coup, très contente, vraiment.
02:50Beaucoup d'émotion.
02:51Ça fait du bien de marquer en Coupe du Monde.
02:53Et notamment commencer par un doublé aussi.
02:55C'est extraordinaire.
03:00Avant tout, c'est un partage, le football.
03:03Je pense que les émotions et les sensations qu'on peut se dégager,
03:08déjà sur le terrain,
03:10si bien que les gens autour le ressentent.
03:12On a besoin d'être suivis aussi.
03:14C'est une force en plus.
03:16C'est une très bonne chose.
03:18Qu'on puisse avoir ce lien avec des spectateurs
03:21et qu'ils soient là présents pour nous.
03:23Surtout pour le football féminin.
03:29Sous-titrage Société Radio-Canada