• il y a 5 mois
Guy Stéphan, l'entraîneur adjoint de l'Équipe de France, a participé ce lundi 2 juillet au point presse des Bleus en direct du musée New Jerusalem à Istra.

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Transcription
02:00Bonjour à tous, bonjour à toutes, bonjour à tous, bonjour à tous.
02:03Je vous souhaite une très bonne soirée.
02:05Je vous souhaite une très bonne soirée.
02:08Je vous souhaite une très bonne soirée.
02:11Je vous souhaite une très bonne soirée.
02:15Je vous souhaite une très bonne soirée.
02:18Je vous souhaite une très bonne soirée.
02:21Je vous souhaite une très bonne soirée.
02:24Je vous souhaite une très bonne soirée.
02:28Bonjour à toutes, bonjour à tous.
02:31Nous sommes aujourd'hui avec Guy Stéphan,
02:35l'adjoint de Didier Deschamps,
02:37qui va se faire un plaisir de répondre à vos questions.
02:40T'as vu ?
02:41Il y en a beaucoup, oui.
02:42On va commencer ici.
02:45Mohamed, lève la main, voilà.
02:47Au premier rang, Mohamed Bouafsi, RMC, BFM,
02:50pendant que je vais noter les autres.
02:54Bonjour, Guy.
02:56Comment faire pour Didier Deschamps et pour vous
02:59pour garder vos joueurs dans un état de concentration,
03:03de mobilisation après cette magnifique victoire
03:06contre l'Argentine ce week-end ?
03:09Aujourd'hui, c'est pas très difficile.
03:12Quand on a fait un match de cette qualité,
03:15de cette intensité,
03:18c'est pas très difficile de garder les joueurs sous pression,
03:21ceux qui jouent, ceux qui jouent pas.
03:25Donc je pense que les jours d'entraînement à venir,
03:29la participation sera forte de la part des joueurs,
03:34même s'il faut bien récupérer tout de même.
03:37Aujourd'hui, ça va être d'une intensité très modérée.
03:40Et puis on commencera véritablement
03:44à préparer le match de l'Uruguay à partir de demain.
03:47RTL, Nicolas Jorgerot.
03:50Bonjour, Guy. Vous qui avez côtoyé beaucoup d'équipes,
03:53beaucoup de groupes différents, on a répété beaucoup de choses
03:57et dit beaucoup de choses sur cette équipe de France,
04:00sur sa jeunesse, sur son insouciance.
04:02En quoi vraiment ce groupe est-il différent cette année ?
04:06C'est un groupe où il y a beaucoup de tranches d'âge.
04:09Il y a des tranches d'âge aux alentours
04:13de 19, 20, 21, 22,
04:16des tranches d'âge 26, 27,
04:19et puis tranches d'âge au-dessus de 30 ans.
04:22Il n'y en a pas beaucoup, mais il y en a quand même.
04:25Et donc il faut fonctionner avec tous ces joueurs
04:30avec un canal différent.
04:34On ne parle pas de la même façon à Kylian Mbappé
04:37qu'on parle à Mandanda, par exemple,
04:40si je prends le plus jeune et le moins jeune.
04:43Je ne vais pas dire le plus âgé, le moins jeune.
04:47Mais ce qui est intéressant,
04:50c'est de voir, il me semble en tout cas,
04:53la réaction des joueurs qui ne jouent pas quand il y a un but.
04:57C'est assez extraordinaire à vivre du banc de touche.
05:01Et ce qu'on a vu sur ce dernier match,
05:05ça montre que ce n'est pas un cliché
05:08que de dire que le groupe vit bien.
05:11C'est quelque chose de réel.
05:14Il faut souvent des matchs comme ça.
05:18Je ne sais pas si c'est un grand mot
05:21de dire un match fondateur ou un match qui va marquer.
05:24Mais évidemment, ça ne sera plus la même chose après ce match.
05:27Pour la chaîne L'Equipe, Pierre Niguet.
05:30Quel regard portez-vous en interne sur la Coupe du Monde
05:34d'Antoine Griezmann avec des informations,
05:37des discussions que nous n'avons pas,
05:40des informations qui vous sont propres ?
05:43Quel est votre point d'inquiétude sur le premier tour le concernant ?
05:46Antoine a fait une saison très pleine
05:49avec l'Atlético de Madrid.
05:53Il a beaucoup joué.
05:56Je crois qu'on est aux alentours de 55 matchs par là.
05:59Il a fini tard la saison.
06:02Il a fini de la meilleure des façons
06:05puisqu'il a gagné l'Europa League, il a marqué.
06:09Il y a eu probablement une petite décompression
06:12et même un petit peu plus.
06:16Ça a été un petit peu délicat pour lui de repartir avec nous.
06:19Mais très rapidement,
06:22ça date pas d'aujourd'hui,
06:25il a retrouvé le sourire,
06:28il fait des efforts à l'entraînement,
06:32il reste dans le jeu de volée, il reste dans les frappes au but.
06:35Non, il n'y a pas de soucis particuliers.
06:38A l'Euro, ça avait été un petit peu ça aussi,
06:41mais c'est super par la suite.
06:44Là, on voit que sur le match de l'Argentine,
06:47il s'est beaucoup déplacé sur le terrain,
06:51il a eu un bon volume de jeu,
06:54son pied n'a pas tremblé sur le pénalty.
06:57Donc ça aussi, ça compte.
07:00Non, il est vraiment sur le bon chemin.
07:03Bonjour Guy.
07:07Est-ce que vous pouvez nous confirmer
07:10et est-ce qu'à vos yeux Corentin Tolisso
07:13est l'option la plus sérieuse pour le remplacer ?
07:16A priori, c'est difficile
07:19de faire appel sur un carton jaune.
07:22Malheureusement, il est arrivé un petit peu bêtement
07:26et ça va le priver du quart de finale.
07:29C'est dommage pour lui, c'est dommage pour l'équipe.
07:32Et en ce qui concerne
07:35la deuxième partie de la question,
07:38je crois que c'est un petit peu tôt encore pour y répondre
07:41et il y a évidemment plusieurs solutions.
07:45Xavier Giraudon pour Canal.
07:48Bonjour Guy. Vous nous aviez dit il y a quelque temps
07:51que la causerie de Didier Deschamps qui vous avait le plus marqué,
07:54c'était celle qui avait précédé France-Ukraine.
07:57Comment était-il dans votre vestiaire avant le match ?
08:01Qu'a-t-il lié au joueur ?
08:04C'est vrai que France-Ukraine,
08:07ça concerne une causerie d'avant-match
08:10ou plutôt une causerie d'avant-match.
08:13Ce n'est pas une causerie de jour de match.
08:16Là, ça a été un peu le cas, ça a été en plusieurs parties.
08:20Il y a eu plusieurs causeries à mon avis qui ont marqué.
08:23Celle qui a suivi le match contre l'Australie
08:26était de très haut niveau.
08:29Celle d'avant l'Argentine également.
08:32Ce qui est dur pour un entraîneur
08:36ou un sélectionneur, c'est de se renouveler.
08:39Vous avez un groupe de joueurs en face de vous
08:43et ce groupe de joueurs attend
08:46mais pas toujours la même chose.
08:49Si vous le répétez toujours la même chose, c'est un peu délicat.
08:52Donc il faut surprendre.
08:55C'est ce qu'il a réussi à faire.
08:59C'est une des raisons pour lesquelles le match a été réussi.
09:02Évidemment que ce n'est pas la seule.
09:06Bonjour, deux petites questions.
09:09La première concernant Lucas Hernandez.
09:12Le fait qu'il ait été formé en Espagne,
09:15est-ce que ça lui donne des caractéristiques différentes
09:19que des joueurs qui viennent du serail français ?
09:22Est-ce que l'utilisation d'Antoine Griezmann
09:25change du fait de l'éclosion de Kylian Mbappé ?
09:28Sur Lucas,
09:31c'est vrai qu'il a cette grinta
09:34cette agressivité.
09:38Il est un des joueurs qui comprend le mieux
09:41quand l'adversaire
09:44est sur son côté gauche
09:47et que l'adversaire décale le ballon
09:50sur son côté droit, c'est-à-dire le côté gauche à Lucas.
09:54Il comprend le mieux le fait que pendant le temps de passe,
09:57il doit harceler et cadrer l'adversaire.
10:00Dans ce domaine-là, il est très bon.
10:03Pourquoi il est très bon ? Parce que ça fait partie de ses caractéristiques.
10:07Il y a d'autres joueurs qui savent très bien le faire dans le groupe.
10:10C'est vrai qu'il a été élevé en Espagne.
10:13Il est arrivé en Espagne très tôt.
10:16Peut-être que dans sa formation, on a beaucoup insisté là-dessus.
10:19Mais je ne pense pas que ce soit une spécificité
10:23du football espagnol.
10:26Et sur la deuxième question,
10:29en ce qui concerne le positionnement d'Antoine et de Kylian,
10:32est-ce que ça se modifie ? Non.
10:35Kylian est sur le côté droit.
10:39Antoine est plutôt en soutien de l'attaquant
10:42ces derniers temps, donc il n'y a pas de soucis là-dessus.
10:45Le positionnement de Kylian,
10:48on a beaucoup paré là-dessus,
10:51qu'il ne pouvait pas jouer à droite, etc.
10:55On se rend compte que contre l'Argentine,
10:58il a joué sur le côté droit et il a été très bon.
11:01Le joueur est à ce niveau-là.
11:04Évidemment que l'animation offensive
11:07est très importante, mais il a de telles qualités,
11:10de telles qualités de vitesse, d'efficacité,
11:14qu'il est capable
11:17de s'incorporer dans beaucoup d'animations offensives.
11:20Deux questions de l'équipe.
11:23Vincent Garcia et Guillaume Dufy après.
11:26Antoine Griezmann nous parlait hier
11:29de la difficulté à trouver Olivier Giroud sur le terrain.
11:33Comment vous expliquez cette difficulté-là
11:36et qu'est-ce que vous leur conseillerez
11:39et comment vous travaillez pour qu'ils se trouvent mieux sur le terrain ?
11:42Oui, j'ai vu sa conférence de presse hier
11:45et c'est vrai qu'il a noté ça
11:49et qu'il avait l'habitude de jouer avec Costa
11:52et qu'il avait une manière de se déplacer
11:55qui était différente de celle d'Olivier
11:58et donc il donnait cet exemple-là
12:01où il y avait eu une mauvaise relation entre eux
12:04sur une action et qu'Olivier était parti dans un sens
12:08et lui, il avait donné le ballon dans l'autre.
12:11Voilà, ça fait partie des actions
12:14qui peuvent arriver dans un match.
12:17Ça a très bien fonctionné entre eux il n'y a pas très longtemps.
12:20Je ne vois pas pourquoi ça ne fonctionnerait pas aujourd'hui.
12:24Ça me paraît très ponctuel,
12:27cette relation qui n'est pas au maximum aujourd'hui
12:30et je ne vois pas pourquoi ça ne serait pas bon
12:33dans les matchs à venir.
12:37Bonjour Guy.
12:40Un point médical sur Sidibé, Mendy
12:43et même le fessier d'Hernandez, comment vont-ils ?
12:46Et autre question, nous les journalistes passionnés
12:49par les systèmes de jeu, il y a eu le 4-4-2
12:53qui a fonctionné jusqu'à la Colombie, qui a été un peu enterré, déterré.
12:56Vous avez fait un 4-4-2 différent en Los Angeles,
12:594-3-3 contre l'Australie, qu'est-ce qui fait
13:02que le staff change constamment de système ?
13:05La réponse à la 1re question,
13:09a priori, il n'y a rien de méchant.
13:12Ce qui concerne Djibril,
13:15ça ne veut pas dire que tout le monde s'entraînera aujourd'hui,
13:18mais je pense qu'il n'y a pas de gros soucis
13:21même s'il avait un hématome sur la cheville.
13:25Lucas continue les soins,
13:29c'est un peu de la même façon.
13:32Et le 3e, c'est Benjamin.
13:35Benjamin a eu ce petit problème musculaire
13:38à la cuisse, sur le devant de la cuisse.
13:41Il va reprendre une activité aujourd'hui
13:45qui ne sera pas l'activité de tous les autres joueurs,
13:48mais il reprend une activité, donc ça va mieux.
13:51En ce qui concerne les systèmes,
13:54oui, c'est vrai que ça a été beaucoup évoqué.
13:57Nous, les entraîneurs, on a l'habitude
14:00de répondre qu'on raisonne beaucoup plus par animation
14:04que par système.
14:07Ce n'est pas très compliqué.
14:10Didier fait jouer ses équipes
14:13en général avec 4 défenseurs
14:16qui jouent en zone.
14:20Après, il y a un ou deux,
14:23souvent deux milieux qui sont des milieux
14:26qu'on va appeler défensifs,
14:29mais ce ne sont pas des milieux défensifs.
14:32C'est aussi un milieu qui est capable d'utiliser le ballon
14:36et de bien l'utiliser.
14:39Après, il reste 4 joueurs.
14:42Quelquefois, il y en a 4 qui sont à dominante offensive,
14:45mais il y en a au moins 3.
14:48Le débat, c'est souvent sur le 4e.
14:52Et évidemment,
14:55si sur un poste précis, il y a Blaise, par exemple,
14:58ou Thomas, ce n'est pas tout à fait la même chose.
15:01Après, ce qui compte, c'est l'animation
15:04et ce qui compte dans l'esprit de Didier,
15:08c'est de poser des problèmes à l'adversaire.
15:11Deux questions du Parisien, Yves Leroy, pour commencer.
15:14Bonjour, Guy.
15:17Corentin Tolisso pourrait être un recours
15:20du fait de l'absence de Blaise Matuidi.
15:23Au début de sa carrière, il a parfois eu du mal
15:27à gérer les matchs à forte émotion, par exemple les derbies.
15:30Est-ce que c'est un axe de travail et quelque chose
15:33dont vous allez discuter avec lui ?
15:36Oui, d'ailleurs, il a avoué, et c'est tout à son honneur,
15:39sur le 1er match contre l'Australie,
15:43qu'il avait eu des petits soucis sur le plan technique.
15:46Ce qui n'empêche que c'est un joueur de très bon niveau.
15:49Évidemment qu'il est jeune,
15:52et il n'a pas longtemps qu'il est avec nous,
15:55il n'a pas disputé de matchs internationaux
15:59de cette intensité-là, mais en tout cas,
16:02tout ce qu'il fait à l'entraînement est très intéressant,
16:05son implication également,
16:08et donc son expérience, il va l'acquérir au fil des matchs,
16:11même s'il y a beaucoup de concurrence.
16:14Le Parisien Bertrand Mettayer.
16:18Bonjour. 4 ans presque jour pour jour
16:21après le quart de finale contre l'Allemagne,
16:24vous allez rejouer un quart de finale de Coupe du Monde.
16:27J'espère que le résultat sera différent.
16:30Justement, qu'est-ce qui vous fait croire
16:34que le résultat peut être différent ?
16:37Vous y aviez 5 joueurs qui ont débuté ce match,
16:40qui sont encore avec vous. Quels sont les ressorts intimes
16:43qui ont changé dans cette équipe depuis 4 ans ?
16:47Ils ont grandi depuis 4 ans.
16:50Raphaël Varane a grandi,
16:53Hugo Lloris, Antoine, Olivier.
16:56Donc ils ont 4 ans de plus.
16:59L'équipe a aussi évolué,
17:03puis on ne va pas jouer complètement différent.
17:06C'est une équipe qui est
17:09qui est faite pour ces matchs-là.
17:13Le Rugby, c'est une équipe
17:16avec un bloc très compact.
17:19Donc avec une autre manière de jouer
17:22que l'Argentine, bien évidemment.
17:25Donc ça sera à nous, une fois de plus,
17:29de trouver la solution contre ces équipes-là.
17:32Mais évidemment, ce que les joueurs ont pu acquérir
17:35depuis 4 ans, c'est une équipe
17:38qui, depuis 4 ans, va évidemment amener un plus.
17:41Est-ce que ce sera suffisant ?
17:44La réponse, vendredi.
17:48C'est ça, c'est vendredi ?
17:51François Verdonnet, France Football.
17:54Oui, bonjour Guy.
17:57Hier, vous avez fêté la 80e CUP de Didier.
18:00Ce que vous pouvez nous dire
18:04un peu comment ça s'est passé ?
18:07En filigrane, c'est la 80e aussi pour vous,
18:10qui avait déjà été adjoint au début des années 2000.
18:13Sans doute l'adjoint le plus capé en équipe de France.
18:16Comment a évolué votre relation avec Didier au fil du temps ?
18:19Est-ce que vous pouvez nous décrire
18:23vos fonctions au quotidien ?
18:26Oui, c'est vrai que c'est une relation
18:29qui a commencé à l'Euro 2000.
18:32Lui était capitaine de l'équipe de France
18:35avec Roger Lemaire.
18:38J'étais dans le staff avec René Girard et Bruno Martini.
18:42On se connaît depuis ce moment-là.
18:45Après, chacun a suivi sa route.
18:48On s'est retrouvés à l'Olympique de Marseille en 2009
18:51où on est restés 3 ans.
18:54C'est vrai que c'est une complicité
18:58qui s'est affirmée au fil du temps,
19:01au fil des difficultés.
19:04Il n'y a pas eu que des trophées.
19:07Même s'il y en a eu 6, il y a eu aussi pas mal de difficultés,
19:10en particulier la 3e année.
19:13Depuis 6 ans avec l'équipe de France,
19:17Didier anime...
19:20Ce n'est pas non seulement un entraîneur
19:23et un sélectionneur,
19:26mais aussi un manager de staff.
19:29Il a un staff autour de lui d'entre 18 et 20 personnes
19:33qu'il anime également au quotidien.
19:38C'est vrai que j'ai beaucoup de proximité avec lui.
19:41C'est vrai qu'on échange beaucoup.
19:45Et je trouve qu'il...
19:48Depuis 9 ans,
19:51il a gagné en sérénité.
19:54Je le trouve très à l'aise.
19:57Je le trouve le contraire de tendu,
20:00c'est-à-dire détendu.
20:04Et comme disait Samuel Oumtiti,
20:07on est encore plus détendus
20:10depuis que les épouses sont arrivées.
20:13Pour l'équipe, Vincent Duluc.
20:16Ça, c'était Popol.
20:20Oui, bonjour.
20:23Il y avait beaucoup d'espace contre l'Argentine.
20:26Il n'y aura pas d'espace contre Uruguay.
20:30Il y a 5 milieux dans la liste.
20:33Vous jouez à 3. Il y en a un qui est suspendu.
20:36Est-ce que vous regrettez la structure de la liste
20:39par rapport aux milieux ?
20:43Sur le fait de jouer l'Uruguay, oui.
20:46C'est complètement différent de l'Argentine.
20:49Évidemment qu'on a beaucoup de renseignements sur eux.
20:52Un membre de la DTN a observé leurs matchs
20:55depuis le début de la compétition.
20:58L'Égypte contre l'Arabie saoudite.
21:02Ce n'étaient pas des matchs faciles non plus.
21:05A chaque fois, 1-0. La Russie a gagné plus largement.
21:08Le dernier match, c'est 2-1.
21:11C'est une équipe qui ne prend pas de but.
21:14Je crois qu'il y en a pris un.
21:18Depuis novembre dernier, ils ont pris un but.
21:21C'est une équipe qui a beaucoup de...
21:24Comment dirais-je ?
21:28Qui fait pas beaucoup de fautes.
21:31Ils ont pris un carton jaune sur les 4 matchs disputés.
21:34Ce n'est vraiment pas beaucoup.
21:37C'est une équipe qui est très compacte.
21:41Une équipe un peu comme la nôtre
21:44où il y a des trentenaires.
21:47Il y en a 4, je crois. Le gardien de but, Mousselera.
21:50Il y a Godin derrière. Il y a Cavani et Suarez.
21:53Ils sont à plus de 100 sélections.
21:56Il y a des jeunes joueurs comme Torreira.
22:00Il y a des joueurs qui jouent beaucoup en Italie.
22:03Il y a un mélange de tout ça.
22:06Mais la caractéristique, c'est un gros volume de jeu.
22:09Les lignes très rapprochées les unes des autres.
22:12Grosse solidarité entre eux.
22:16Avec des attaquants qui se replacent très près
22:19de leur ligne défensive quand le ballon est perdu.
22:22Une équipe qui s'est attaquée, bien entendu.
22:26On connaît bien Cavani et Suarez.
22:29C'est une équipe complète.
22:32C'est une équipe où il y a beaucoup de densité.
22:35Contre ces équipes-là, il faut être patient.
22:39Il faut trouver la solution, les intervalles.
22:42Il faut trouver les espaces entre les joueurs.
22:45Tout en étant patient.
22:48Je crois que c'est Lugano qui l'explique.
22:51Diego Lugano qui l'explique.
22:55Il l'expliquait bien
22:58dans un grand quotidien que j'ai lu.
23:03C'est un pays qui n'est pas très peuplé.
23:063 millions d'habitants.
23:09Ils arrivent à sortir des joueurs de très hauts niveaux.
23:12Chez eux, c'était dans les gènes.
23:15Il y avait une énorme solidarité entre eux.
23:19Je crois que je n'ai pas fini la question.
23:22Sur le milieu.
23:25Non, il n'y a pas de regrets.
23:28Malheureusement, Blaise s'est suspendu,
23:31mais il n'y a pas de regrets particuliers.
23:34Non, la structure de la liste,
23:38elle tient la route.
23:41Plus que la route, même.
23:44Bonjour, Guy. Sur votre droite, au 3e rang.
23:47Ca fait 6 semaines que vous vivez tous ensemble.
23:50Ca fait 40 jours.
23:53Comment éviter qu'une certaine routine s'installe
23:57et que chacun entre dans une zone de confort ?
24:00Depuis cette victoire contre l'Argentine,
24:03le temps passe un peu plus vite ?
24:06Tout a été fait dans ce camp de base
24:09que l'on a choisi à l'avance.
24:13Comme on a été qualifiés tôt,
24:16on n'est pas passés par les barrages,
24:19on n'est pas passés par notre camp de base.
24:22La fédération a fait tout ce qu'il fallait
24:25pour amener les aménagements que Didier souhaitait
24:28à l'hôtel, avec des grandes salles,
24:32avec tout ce qu'il faut
24:35pour que, pendant le temps libre,
24:38les joueurs puissent faire ce qu'ils avaient envie de faire
24:41avec leurs différents jeux, etc.
24:44De ce côté-là, tout a été fait.
24:47Il y a beaucoup de verdure, on peut se balader dans le parc,
24:51en dehors des entraînements et en dehors des soins.
24:54Je n'ai pas senti
24:57que les joueurs trouvaient le temps long.
25:00Évidemment que la compétition
25:03aide quand il y a un match
25:07comme il y a eu contre l'Argentine.
25:10Mais s'il n'y avait pas eu ce résultat,
25:13il n'y avait plus de problème
25:16puisqu'on rentrait à la maison.
25:19Mais là, on va rester encore un peu.
25:22Une petite question pour tous ceux
25:26qui ne maîtrisent pas forcément les rouages
25:29et les arcanes de cette équipe de France.
25:32Comment définiriez-vous votre rôle
25:35au sein de cette équipe et auprès de Didier Deschamps ?
25:38Je suis l'entraîneur adjoint.
25:42Il y a un staff d'une vingtaine de personnes
25:45autour de lui, soit dans le domaine technique,
25:48dans le domaine médical, dans le domaine de l'intendance,
25:51dans le domaine de la sécurité,
25:54dans le domaine de la presse.
25:58Ça fait à peu près une vingtaine de personnes.
26:01En ce qui concerne plus précisément le staff technique,
26:04il est très resserré.
26:07Les autres staffs techniques, dont les autres équipes nationales,
26:10sont en général plus nombreux.
26:13Il y a des gardiens de but, un préparateur physique.
26:17Ça ne fait pas beaucoup, mais Didier préfère ça,
26:20préfère que ce soit resserré et que chacun
26:23soit dans son domaine.
26:26Je suis là pour lui donner
26:29les réponses aux questions qu'il me pose,
26:33pour planifier l'entraînement avec lui,
26:36pour l'emploi du temps, etc.
26:39Tout ce qu'il me demande,
26:42je le fais.
26:45Ce qui est intéressant aussi,
26:48c'est les débriefings qu'on peut faire ensemble.
26:52Quand je dis ensemble, c'est avec tout le staff.
26:55Il y a des retours sur ce qui va, sur ce qui ne va pas,
26:58et de manière à éventuellement régler un petit contre-temps.
27:01Une série de questions.
27:045e rang, droite là. Oui.
27:08Est-ce que tu peux nous expliquer
27:11comment, avec Didier, vous suivez Benjamin Pavard ?
27:14Qu'est-ce qui vous a plu à ce moment-là ?
27:17Et comment tu juges sa progression ?
27:20J'ai dû voir cette saison une trentaine de matchs de lui.
27:23Didier, la même chose.
27:27C'est un joueur qu'on suit depuis l'équipe de France-Espoir,
27:30qui jouait côté droit en équipe de France-Espoir,
27:33ce qui n'est pas toujours le cas avec son club de Stuttgart,
27:36où il peut jouer souvent en défense centrale.
27:40Il a joué également sur le côté,
27:43mais prioritairement en défense centrale.
27:46Par contre, avec l'équipe de France-Espoir,
27:50il a fait tous ses matchs sur le côté.
27:53C'est un joueur très intéressant
27:56parce qu'il a beaucoup d'aptitudes sur le plan défensif.
27:59Et il a également, on a pu le voir sur le dernier match,
28:02beaucoup d'aptitudes sur le plan offensif.
28:06Et en plus, c'est un joueur de caractère,
28:09c'est un joueur qui a, même s'il est discret,
28:12c'est un joueur qui a de la personnalité.
28:15C'est un joueur qui a des objectifs bien précis.
28:18C'est un joueur qui veut réussir.
28:21Et ça, c'est une caractéristique de la liste aussi.
28:25Il y a des joueurs qui ne sont peut-être pas très connus,
28:28mais qui ont beaucoup de caractère.
28:31Et ça, ça a été un élément aussi pour Didier,
28:34pour former cette liste.
28:38Oui, bonjour Guy.
28:41Antoine Griezmann, hier, faisait le parallèle
28:45entre l'Uruguay et l'Atletico Madrid d'Igo Simoné
28:48dans le jeu, dans l'esprit.
28:51Est-ce qu'il y a un peu aussi de cet Atletico
28:54dans cette équipe de France,
28:57notamment avec ce qu'imprime Lucas Hernandez, Antoine ?
29:01Est-ce que c'est un style qui vous inspire ?
29:04Il y a toujours du bon à prendre,
29:08ce qui est intéressant dans les deux exemples
29:11que vous citez, c'est que ce sont des équipes
29:14qui sont très costauds sur le plan défensif,
29:17qui ne laissent pas beaucoup d'espace à l'adversaire.
29:20Après, ce qu'on souhaite,
29:24personnellement,
29:27c'est qu'il y ait beaucoup plus de créativité,
29:30beaucoup plus d'élan offensif.
29:33Mais à chacun, chaque entraîneur,
29:37chaque sélectionneur,
29:40met en place l'équipe qu'il souhaite,
29:43qu'il puisse y avoir un petit peu d'Atletico,
29:46un petit peu d'Uruguay, pourquoi pas ?
29:50Après, chacun a sa sensibilité.
29:53On va essayer de se répartir le temps de parole.
29:56Tout le monde ne pourra pas passer.
29:59Jean-François Gomez, Le Progrès.
30:02Vous êtes passé de deux stades
30:05contre le Danemark et l'Argentine,
30:09avec beaucoup de critiques en France,
30:12à une sorte d'euphorie avec la victoire contre l'Argentine.
30:15Comment vous luttez contre ça et comment tu as trouvé
30:18Didier Deschamps dans cette période-là ?
30:21C'est vrai que les matchs de poules ont été...
30:25Comment je vais donner le qualificatif ?
30:28Laborieux, par moments.
30:31Mais ça, c'est un sentiment personnel.
30:34Je trouve que toutes les équipes dites moyennes,
30:39et là, je parle de manière générale,
30:42se sont améliorées et nettement améliorées.
30:46Je pense à l'Iran, je pense à la Corée du Sud,
30:49je pense à toutes ces équipes-là.
30:52Elles se sont améliorées nettement sur le plan défensif,
30:55sur le plan de l'organisation défensive.
30:58Aujourd'hui, toutes les équipes savent bien défendre
31:01avec un bloc bas, savent coulisser,
31:05savent laisser très peu d'espace à l'adversaire.
31:08C'est pour ça que ça devient de plus en plus difficile.
31:11Surtout quand on rencontre...
31:14Nous, on a rencontré l'Australie,
31:17qui est certainement un petit peu en dessous
31:21par rapport au Pérou et au Danemark.
31:24Mais les Pérous et le Danemark, qui sont déjà à la base
31:27des très bonnes équipes, sont des équipes en plus
31:30et pourtant, c'est la Croatie en face hier.
31:33Ils ont plus que résisté, le Danemark.
31:37Et ça n'a pas duré 90 minutes, ça a duré 120 minutes.
31:40C'est-à-dire que c'est dur de jouer contre ces équipes-là,
31:43c'est dur de trouver la solution.
31:46Ça a été dur pour l'Allemagne, pour l'Espagne,
31:49pour le Portugal, même pour le Brésil, par moments.
31:53À la fois, on comprend cette excitation
31:56que l'équipe de France réussisse,
31:59qu'elle marque début,
32:02qu'elle soit très créatrice sur le terrain.
32:05Mais à la fois, comprendre aussi que les adversaires en face,
32:08ils ont envie de gagner, ils sont bien organisés
32:12et font tout ce qu'il faut aussi pour contrecarrer nos projets.
32:15Et donc, c'est vrai qu'après le Danemark,
32:18il y avait, il me semble,
32:21beaucoup de questions parmi vous.
32:24Il y en a aujourd'hui beaucoup moins,
32:27mais dans 4 jours, on va avoir d'autres problèmes à résoudre.
32:31Aujourd'hui, il y a une confiance qui s'est installée.
32:34Mais il ne faut pas qu'il y ait une euphorie,
32:37parce que la compétition nous attend vendredi.
32:40La compétition, elle est exigeante.
32:43On va avoir d'autres problèmes à résoudre vendredi.
32:47Mais évidemment que c'est beaucoup plus agréable
32:50de préparer un quart de finale dans les conditions où on est aujourd'hui.
32:53Pour la Croix, Jean-François Fournel.
32:56Quelle est pour vous la principale qualité d'un adjoint ?
32:59Et n'est-elle pas de se contenter de ce rôle qui est parfois un peu obscur ?
33:02Plus généralement, c'est un homme de l'ombre.
33:06Peut-être pas aujourd'hui, parce que je suis parmi vous,
33:09mais généralement, oui.
33:12Voilà, ça fait partie de la fonction.
33:15Il faut l'accepter. Sinon, il faut faire autre chose.
33:18Il faut aller dans une autre fonction ailleurs,
33:22ce qui n'est pas du tout mon envie.
33:25Il faut bien vivre ça,
33:29et puis faire avancer les choses,
33:32donner le maximum de renseignements.
33:35Ça ne veut pas dire qu'il faut tout dire aux sélectionneurs.
33:38Il faut dire ce qui peut améliorer l'équipe.
33:41Après, il peut y avoir aussi des relations avec les joueurs
33:45qui font qu'il y a certaines choses qu'on peut garder sur soi
33:48et puis il y a certaines choses qui font avancer le groupe.
33:51Et ça, c'est important de le dire.
33:54Voilà.
33:57RMC BFM Louis Amard.
34:00Bonjour, Guy.
34:04Il m'a demandé des réponses courtes.
34:07C'est pour passer un maximum de questions.
34:10Kyan Bappé a fait un match incroyable contre l'Argentine.
34:13Est-ce que vous pensez qu'avec la lumière sous laquelle il va être mis,
34:16il va...
34:20prendre davantage de pression pour la suite de la compétition
34:23et comment vous et le staff vous l'y préparez ? Merci.
34:27C'est sûr qu'avec ce qu'il a fait contre l'Argentine,
34:30la lumière est sur Kylian,
34:33mais il l'absorbe bien.
34:36Il est...
34:39Je le trouve détendu,
34:43je le trouve pas euphorique,
34:46je le trouve bien dans sa peau
34:49et je trouve aussi que sa relation
34:52dans l'équipe et dans le groupe est très bonne.
34:55Donc comme on m'a demandé de faire des réponses courtes,
34:58je pense qu'il est bien.
35:02Guillaume Loisy pour Le Figaro.
35:05Dans quelle mesure la préparation physique a été différente
35:08des précédentes campagnes ?
35:11C'est quoi la patte Grégory Dupont ?
35:14Elle a pas été très différente de ce qu'on faisait avant.
35:17On avait Éric Bédouin qui est un très bon préparateur physique.
35:21Elle a été remplacée par Grégory Dupont
35:24qui est également un très bon préparateur physique
35:27avec aussi beaucoup de recul
35:30sur ce qu'il fait.
35:33Donc c'est une préparation
35:37qui a été faite avec de l'intensité
35:40par moment, mais sans aller...
35:43sans dépasser la ligne jaune.
35:46C'est une préparation physique qui...
35:50Je réponds sur la préparation physique,
35:53mais ce qui est important de bien comprendre,
35:56c'est que, en ce qui concerne le résultat sur les joueurs,
35:59ça dépend de ce qu'on aura fait sans ballon,
36:02ça dépend de ce qu'on aura fait avec le ballon.
36:06Parce que dans tous les jeux d'entraînement,
36:09dans toutes les séances tactiques,
36:12il y a également une dépense d'énergie.
36:15Et avec le travail qu'on a fait sans ballon,
36:18qui n'était pas si important que ça,
36:22c'est l'ensemble qui va faire que l'équipe va être en forme,
36:25pas en forme, qui aura des degrés différents selon les joueurs,
36:28selon dans l'état où ils sont arrivés.
36:31Mais quand on fait des jeux d'entraînement,
36:34quand on fait des exercices d'entraînement,
36:38on a fait des exercices d'entraînement hier devant le but,
36:41ça amène aussi une dépense d'énergie.
36:45Bonjour, Guy.
36:47Bonjour. Vive la Bretagne.
36:49Merci.
36:53Je reviens sur les latéraux.
36:55A quel moment vous avez basculé de la paire Mendy-Sidibe
36:58qui semblait titulaire au Mondial à la paire qui est titulaire au Mondial,
37:01Pavard-Hernandez ? A quel moment la bascule s'est faite ?
37:05Il y a 23 joueurs,
37:08et c'est peut-être pas l'idée qui était présente au départ,
37:13mais si Benjamin Pavard, si Lucas Hernandez sont là,
37:16c'est qu'ils ont des qualités.
37:19Dire exactement quand ça a basculé,
37:22je ne suis pas sûr que ce soit le bon endroit,
37:26mais ça a basculé.
37:29Ça ne veut pas dire que ça ne reviendra pas,
37:32mais il y a un état de fait en ce moment
37:35que ces deux jeunes joueurs ont su saisir leur chance
37:38et que ça se passe plutôt bien pour eux.
37:41Je crois que Djibril et Benji, lorsqu'il sera rétabli,
37:45ne vont pas revenir et taper à la porte,
37:48et c'est ce qui compte d'ailleurs.
37:51C'est ça qui amène l'émulation dans un groupe.
37:54Adrien Decalan pour l'AFP, à gauche.
37:57Bonjour. Vous n'avez pas très bien répondu
38:01sur la question sur la pression...
38:04Vous aviez plein de réponses à donner sur la pression
38:07qu'avait Didier Deschamps avant l'Argentine,
38:10qui se préparait si jamais il y avait un échec.
38:13Comment il l'a géré lui ? Il avait peut-être donné l'impression
38:16qu'il était un peu tendu. Et deuxièmement,
38:20pouvez-vous dire quelques mots sur la complémentarité
38:23de Kanté et Pogba depuis le début de ce mondial ?
38:26Briefement, Didier...
38:29Non, il n'était pas tendu, évidemment.
38:32Après avoir fait des matchs de poules
38:36où on était qualifiés dès le deuxième match,
38:39là, on arrive dans un match coupe-près,
38:43il y a deux équipes au départ et il n'y en a plus qu'une à l'arrivée.
38:46C'est un match de coupe, mais tendu, non.
38:49Il a bien préparé son affaire
38:52avec son staff, avec ses joueurs.
38:55Après, on connaît tous la règle du jeu.
38:59C'était clair et net dans notre esprit,
39:02mais on ne l'a jamais évoqué.
39:05Mais bon, on a quand même fait des matchs
39:08où on a suffisamment d'expérience pour savoir
39:11ce qui aurait pu se passer.
39:15Après, c'est notre lot quotidien.
39:18Ça arrive aux autres sélections, aux autres nations.
39:21Mais il n'y avait pas de...
39:24En tout cas, je n'ai pas ressenti de stress particulier.
39:27L'équipe, une dernière question.
39:31Damien Degore, une question.
39:34En quoi l'absence de Mathudy sera pénalisante
39:37sur le match contre l'Uruguay du point de vue du jeu ?
39:40Est-ce que l'animation des couloirs
39:43face à l'Uruguay sera aussi quelque chose d'important
39:46comme on l'a vu contre l'Argentine ?
39:50Alors, sur Blaise...
39:53Bien sûr que c'est un élément important.
39:56On n'a pas 70 élections et 9 ou 10 buts
39:59depuis autant d'années
40:02sans être un cadre de l'équipe.
40:05Donc c'est un joueur qui va évidemment manquer.
40:09Bon, ça ne veut pas dire...
40:12Il y a d'autres joueurs qui peuvent le remplacer
40:15et d'autres joueurs d'excellente qualité.
40:18Mais Blaise, ce qu'il a apporté sur le match contre l'Argentine,
40:21c'est son côté...
40:25C'est quelqu'un qui harcèle,
40:28c'est quelqu'un qui va chercher l'adversaire,
40:31c'est quelqu'un qui empêche.
40:34Il a été très bon sur le plan défensif
40:37et il a été bon sur le plan offensif.
40:40Sur le 2e but, par exemple,
40:44c'est lui qui fait l'avant-dernière passe,
40:47qui donne le ballon à Lucas Hernandez.
40:50Après, ça se termine par ce qu'on sait avec Benjamin Pavard.
40:53Sur le 4e but, c'est lui qui donne le ballon à Giroud.
40:56C'est encore lui qui est à l'avant-dernière passe.
41:00Dans l'utilisation du ballon, quand on fait ça dans un match,
41:03sur le côté gauche au layer, c'est quand même intéressant.
41:07Je ne vais pas plus loin.
41:10La 2e question, c'est sur le jeu dans les couloirs.
41:13Oui, il a été intéressant là.
41:16Je reviens sur ce que je viens de dire.
41:19Avec Lucas Hernandez, c'est l'arrière-gauche qui centre
41:23pour l'arrière-droit et ça fait but à l'arrivée.
41:26Ça veut dire que ces joueurs-là ne sont pas bridés,
41:29ils vont vers les extérieurs.
41:32Sur ce match-là, sur les matchs de poules aussi,
41:35il y a eu beaucoup de centres. On est l'équipe qui a le plus centré
41:38sur les matchs de poules. Par contre, on a raté beaucoup de centres.
41:42Ça, c'est clair. On en a beaucoup raté.
41:45Il y a eu des problèmes sur le plan technique,
41:48mais quand même, on a beaucoup centré sur cette 1re poule.
41:51Après, il faudrait s'entendre. Qu'est-ce que c'est un centre raté ?
41:54Parce que, par exemple, si je centre,
41:58je suis côté droit, je centre.
42:01Benjamin Pavard, il cherche Giroud
42:04et que le défenseur la met en corner,
42:07c'est considéré comme un centre raté.
42:10Alors qu'on a le ballon sur corner.
42:13C'est parce qu'il n'a pas été touché par un joueur de la même équipe.
42:17C'est comme un duel perdu.
42:20Si Blaise va harceler le porteur du ballon,
42:23qu'il ne le récupère pas,
42:26mais que derrière, on le récupère,
42:30c'est ça qu'il faut mettre en corrélation.
42:33C'est les chiffres, les stats et la vidéo que l'on peut voir à côté.
42:36Je vais prendre encore 3 ou 4 questions.
42:39Dominique Sévrac du Parisien.
42:42Il y a 2 ans, il y a la finale de l'Euro 2016.
42:46Comment avez-vous préparé la Coupe du Monde depuis ?
42:49Quelle était la priorité du staff ?
42:52En 2 ans, qu'est-ce qu'on fait pour préparer une Coupe du Monde ?
42:55C'est quoi, le travail ?
42:58C'est de se qualifier d'abord.
43:01C'est ce qui a été fait.
43:05C'est d'aller observer des matchs.
43:08C'est de se réunir fréquemment
43:11avec le staff et la fédération.
43:14Une fois qu'on est qualifié, c'est organiser le camp de base.
43:17C'est beaucoup de travail
43:21pour tous les services de la Fédé.
43:24C'est mettre en place un emploi du temps
43:28qui permette aux joueurs d'être dans les meilleures conditions.
43:31C'est tout ça.
43:34Ca représente pas mal de temps.
43:37Mais l'observation du match, c'est vrai.
43:41Des matchs prennent beaucoup de temps.
43:44Chaque week-end, il y a des matchs.
43:47Chaque mardi, mercredi, il y a souvent des matchs également.
43:50Donc voilà.
43:53C'est tout ça.
43:57Bonjour.
44:01Est-ce que vous pensez qu'après le match contre l'Argentine,
44:04la France est un des favoris pour gagner la Coupe du Monde ?
44:07Si j'ai bien compris,
44:10on était un petit peu favoris avant déjà.
44:13Nous, on ne l'a jamais dit par contre.
44:17Il se trouve que c'est une Coupe du Monde
44:20un peu spéciale quand même.
44:23Quand on a le tenor
44:26le finaliste qui ne sont plus là.
44:29Des favoris ou presque favoris
44:32l'Espagne, le Portugal
44:36et d'autres qui ne sont plus là aussi.
44:39Donc c'est un petit peu particulier.
44:42Nous, on avance. On n'a pas crié sur tous les toits
44:45qu'on souhaitait la gagner.
44:48Mais évidemment qu'il y a une ambition chez les joueurs.
44:52Mais il y a encore de grosses batailles
44:55qui nous attendent et en particulier vendredi.
44:59Dernière question au premier rang.
45:02Philippe Sanfourche, RTL.
45:05Est-ce que la possible absence d'Edinson Cavani
45:08change fondamentalement l'approche tactique de la rencontre ?
45:11Et puis un petit mot sur Raphaël Varane
45:15qui nous semble avoir plus d'autorité
45:18que ce soit face à nous en conférence de presse
45:21ou même sur le terrain.
45:24La première question, c'est sur Cavani.
45:27On va préparer le match
45:31comme s'il était là.
45:34A priori, il a un souci au mollet.
45:37Je ne sais pas si c'est important ou pas.
45:40Oui, c'est un homme important de leur équipe.
45:43Ils ont toujours eu des attaquants de valeur
45:47que ce soit là, Cavani, Suárez, Forlán avant
45:50et d'autres.
45:53Ce ne sera pas la même chose
45:56s'il n'est pas là.
45:59Pour l'instant, on considère qu'il joue
46:02et on va se préparer comme ça.
46:06En ce qui concerne Raphaël, c'est vrai
46:09qu'il prend du poids
46:12dans l'équipe, dans la préparation.
46:15Paul Pogba aussi et d'autres.
46:18Ce sont des joueurs qui sont en train
46:21de prendre de l'ampleur, du volume
46:25dans le bon sens.
46:28Ça amène que l'équipe,
46:31à mon sens, est beaucoup plus structurée,
46:34beaucoup plus vivante.
46:37Elle sait aller dans les temps forts
46:41et dans les temps faibles.
46:44C'est un plus par rapport au début de la compétition.
46:47Dernière question.
46:51En 98, l'équipe de France n'avait encaissé
46:54que 3 buts.
46:573 buts, c'était sa force.
47:00En 2006, pour l'équipe de France,
47:04les Bleus ont concédé déjà 4 buts.
47:07Est-ce que la défense est un axe de progression
47:10qu'il faut améliorer très vite ?
47:13Avant le match contre l'Argentine,
47:16on disait que la force de l'équipe de France
47:19était très forte.
47:23Il y en a eu 4 de marqués.
47:26On a beaucoup reproché à l'équipe de France
47:29de gagner petitement,
47:32même si elle a beaucoup gagné.
47:35Dans la dernière saison, on est à 10 victoires,
47:394 nuls et 1 seule défaite contre la Colombie.
47:42Ce qui est important, c'est l'animation défensive.
47:45Ce sont les efforts que tous les joueurs pourront faire
47:48pour gagner ou perdre.
47:51Au Brésil, William, le nombre de kilomètres
47:54qui joue sur le côté droit,
47:58qui est quasiment milieu droit ou arrière droit.
48:01Dans toutes les équipes du monde,
48:04les joueurs doivent travailler.
48:07Quelquefois, on est plus ou moins bien.
48:10C'est ça qui fait que l'équipe a une certaine densité,
48:14une certaine force.
48:17Merci beaucoup, Guy. C'était très intéressant.
48:47...

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