Mondial 2018, entretien avec Clément Turpin, Cyril Gringore et Nicolas Danos

  • il y a 4 mois
À seulement 36 ans, Clément Turpin représentera l’arbitrage français lors de la prochaine Coupe du monde 2018 en Russie, la première de sa carrière. Il évoque sa fierté de participer à ce rendez-vous en compagnie de ses deux assistants, Cyril Gringore et Nicolas Danos. Les trois hommes nous parlent également de leurs relations, ainsi que de l'assistance vidéo qui sera utilisée pour la première fois lors d'un Mondial.

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Transcription
00:00On aura 10 arbitres européens qui sont sélectionnés. Il y a 53 nations en Europe. C'est une vraie
00:15fierté de faire partie de ces dix-là. Avec Nicolas et Cyril, on assume pleinement
00:20aujourd'hui le statut qui est le nôtre. On va avoir l'honneur de représenter notre
00:25arbitrage national sur la plus grande compétition de football au monde.
00:29Ce n'est pas du tout une source de pression, mais au contraire, c'est une motivation supplémentaire.
00:34Je l'appréhende comme une récompense de tout le travail et de tous les sacrifices
00:40qu'on a pu faire pour en arriver là. C'est vraiment la consécration pour un arbitre
00:45d'arriver à la Coupe du Monde. C'est quelque chose d'extraordinaire.
00:48Et puis aussi un vrai clin d'œil aux 25 000 arbitres français qui tous les week-ends
00:54permettent, il faut le saluer, à des millions de jeunes et moins jeunes d'assouvir leur
01:00passion. Donc, voilà, ce calife, c'est aussi un clin d'œil pour eux.
01:08Ce sont des relations qui vont bien au-delà des simples relations professionnelles. Au
01:13fur et à mesure des années, des mois, des aventures qu'on a pu vivre, ça crée une
01:20relation de confiance et d'amitié même. Certaines fois, on passe plus de temps ensemble
01:25qu'avec nos familles, nos enfants. Donc, se créent des histoires d'hommes avec des
01:32joies, avec des peines. Mais finalement, c'est ça qu'on retient à la fin.
01:35Il y a forcément une grosse complicité qui s'est nouée entre nous. Que ce soit avec
01:41Clément ou avec Nicolas, on a la même conception de l'armantage.
01:45C'est une équipe où on partage les mêmes valeurs. C'est une équipe qui est forte,
01:50qui est sincère, qui est honnête. Et c'est une équipe qui est courageuse, qui saura
01:55prendre des décisions justes et fortes dans des climats qui peuvent être le plus hostiles.
02:05C'est quelque chose de très positif pour nous puisque ça va nous renlever un certain
02:11poids. On est conscient que si on fait une grosse erreur pendant un match, on sait qu'elle
02:19va être rattrapée par la vidéo. Donc, quelque part, ça nous renlève un peu de pression.
02:23C'est quelque chose de positif par rapport à ça.
02:25C'est un dispositif sur lequel on travaille depuis plus d'un an, à la fois avec les
02:29instances internationales mais aussi avec les instances nationales puisque la fédération
02:33et la Ligue du football professionnel ont pris la décision de le mettre en place et
02:38sur les matchs de barrage et de coupe de cette année. Ce n'est pas un dispositif
02:41nouveau pour nous, ça fait maintenant de longs mois qu'on s'entraîne, qu'on l'utilise
02:45et aujourd'hui, c'est une vraie réalité et une vraie aide à l'arbitrage.

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