COLOMBET Philippe 1

  • il y a 3 mois

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00:00C'est très technique, très excitant chirurgicalement.
00:05Quand il y a fixation avec des deux vis, si les deux vis sont enlevées, j'ai un problème.
00:08Voilà, c'est ça le problème.
00:09C'est un des problèmes de ces modes de fixation.
00:11C'est que chaque fois qu'on met quelque chose dans le genou, un jour, il faut l'enlever.
00:14On refait une oveille et qu'à la fin, les deux vis sont enlevées.
00:18Non, non, non.
00:19Le chirurgien a une mauvaise foi.
00:20Il a toujours le moyen d'aller faire une hyperscopie pour aller vérifier.
00:23Mais si on va vérifier que ça tient bien, au passage, on enlèvera les vis.
00:27On arrive toujours avant.
00:29Il ne faut pas le dire, mais on arrive.
00:30Sinon, on n'aurait pas des vidéos.
00:32On ne pourrait pas faire d'enseignement.
00:34Mais il est clair que souvent, ces vis gênent et qu'on les enlève.
00:38On n'aime pas les fixer.
00:40On revient à ce qu'on disait tout à l'heure.
00:42Les jeunes, ils ont 18-20 ans.
00:43Tu leur mets deux vis dans le genou, 20 ans après, c'est embêtant.
00:47Et on est dans le cadre de la sélection programmée.
00:49Si dans 20 ans, on n'a pas l'empreinte de la tournurie, bon courage pour l'enlever.
00:54On n'aime pas les fixer.
00:56Pareil, on a parlé aussi tout à l'heure du trochéoplastie pour la rotule tête par les viennais.
01:00On casse le cartilage, on met des petites érapes.
01:02On va les enlever parce que ça frotte toujours un petit peu.
01:06Et une fixation de plus, je n'en connais pas beaucoup qui font du sport de haut niveau.
01:09Le problème, il est là.
01:11Une fixation de plus dans les équipes de France, il n'y en a pas.
01:13Même dans les équipes trop, il n'y en a pas.
01:16Ce n'est pas le sport de très haut niveau, c'est le sport de loisir.
01:19Et bien sûr, c'est dans un parcours de soins avec de la rééducation avant et après.
01:23On le redira à chaque fois.
01:24Mais ça ne se fait pas comme ça.
01:25Et c'est des genoux.
01:26Alors comme on le disait, il y en a qui ont des genoux massacrés et qui arrivent à faire une carrière.
01:30Puis à 30 ans, ils s'effondrent.
01:31Puis on les voit.
01:32Louis Fernandez, avec tous les ligaments qu'il a eu, il a une prothèse de genoux.
01:38Justement, une question par rapport à ça.
01:40Parce que quand ton joueur se fait opérer de son cartilage, on met des vis et on te les enlèvera.
01:49Par contre, le joueur, il oublie qu'il sera quand même arrêté dans cette période-là.
01:55Pour toi, il faut prévoir combien de temps avant qu'il reprenne quand tu enlèves cette vis?
02:03C'est une bonne question.
02:04Chirurgicalement, l'intervention se fait en ambulatoire.
02:07Il rentre le matin et il est sorti à midi.
02:09Ça, ce n'est pas le problème.
02:10Mais après, il faut le repréparer.
02:11C'est comme après un menisque dans un genou sale.
02:15Tu ne reviens pas tout de suite au sport.
02:17Le problème, c'est que ça ne s'est jamais dit.
02:19On ne le dit pas assez, mais il ne peut pas reprendre tout de suite.
02:24C'est clair.
02:25S'il veut retourner trois semaines après, ça ne marchera pas.
02:28Ça ne marchera pas.
02:30On est d'accord.
02:31On est d'accord.
02:32Il faut être prudent.
02:33Le cartilage, c'est vraiment une pathologie difficile parce qu'on n'aime pas ça.
02:36On fait du PRP.
02:38Le PRP, c'est à la mode, par la mode.
02:41Il y a beaucoup de controverses.
02:43On nous a vu des topos sur le PRP, sur ce qu'il y a dedans, ce qu'il n'y a pas dedans,
02:46ce qu'on arrive à trouver, pas trouver.
02:49Sur le cartilage, c'est compliqué.
02:52Donc, on est dans la situation délicate.
02:54On est bien d'accord.
02:55C'est vraiment délicat, le cartilage.
02:58C'est la face obscure dans la guerre des étoiles.
03:03Dark side du web.
03:05Par contre, toutes les publications, il y a des chirurgiens à Genève qui sont fantastiques,
03:09qui font des grèves de cartilage miraculeuses à Marseille.
03:12On s'arrête.
03:14Ça ne marche pas.
03:15Ça coûte très, très cher.
03:16Ça enrichit bien les chirurgiens, mais ça ne marche pas.
03:19Il y en a même pour des processus de l'ordre contre eux.
03:23Il y a des pubs qui traînent sur Internet.
03:25Nous, on les connaît.
03:26Je ne peux pas les donner officiellement.
03:27Il faut vous méfier quand même.
03:30Donc, c'est très compliqué.
03:32Et c'est vrai qu'il n'y a pas d'égalité.
03:35Il y a des gens qui auront des trous, qui n'auront jamais mal.
03:37Et puis, il y a des gens qui ont un bon tonus musculaire, une bonne musculature, une bonne compensation.
03:42Et puis d'autres, un petit trou leur fera très, très mal.
03:45Et on n'aime pas.
03:47Et quand il y a des joueurs qui ont des pendrolites rapides,
03:50du ministre latéral après le ministre semi-latéral,
03:52ils n'aiment pas non plus.
03:54Dès qu'on touche le cartilage, les joueurs n'aiment pas.
03:57Et ce n'est pas que dans le foot.
03:59Dans le tennis, Guy Forget a eu des ennuis colossaux toute sa carrière avec ses genoux
04:04pour des problèmes cartilagineux.
04:05Toute sa carrière, il a été embêté, Guy Forget.
04:07Regardez bien le nombre de fois où il a été arrêté pour ses genoux.
04:10Problème cartilagineux.
04:12Ou musculaire, pour ne pas dire que c'est le joueur au cartilage.
04:15Pour la presse de l'équipe.
04:17Justement, tu disais, ces problèmes de cartilage,
04:21il y en a qui répondent bien, d'autres pas bien.
04:26C'est là où, comme tu disais Romain, il y a un moment donné,
04:29de temps en temps, il faut essayer de recalibrer complètement la machine
04:33pour éviter d'être en zone portante tout le temps.
04:35Si on vous réparait une zone portante,
04:37si vous êtes toujours sans modifier, sans recalibrer la machine,
04:41à un moment donné, vous allez de nouveau vous retrouver dans les mêmes problématiques.
04:45Donc, il y a une vraie analyse, autant chez un footballeur,
04:48mais là, encore une fois, on vous a dit que le foot,
04:51ce n'était pas deux mains qu'on faisait quand on allait vers ça.
04:54Il faut retravailler tout et recalibrer tout et refaire un travail biomécanique,
04:59statique, mais également dynamique.
05:01Donc là, en effet, la course peut être intéressante.
05:04De toute façon, comme il fera pas mal de courses avant d'aller sur le foot,
05:11c'est ce qui doit être fait, c'est-à-dire un travail,
05:15ce qui s'appelle des ABCD, etc., qui est un travail de course.
05:19Mais on a ça dans tous les sports, ce que disait Emmanuel, est très juste.
05:22Là aussi, aux Etats-Unis, tous les sports de baseball,
05:25ils ont des chondromaties du cartilage au niveau du coude,
05:27les lanceurs, les pitchers, phénoménaux,
05:29ce qui fait qu'il y en a qui s'arrêtent parce qu'ils ne peuvent plus lancer la balle au baseball.
05:33Parce qu'ils ont des lésions cartilagineuses.
05:35Ils ont un autre sport qui est fabuleux qu'on n'a pas, c'est le football américain.
05:38Le nombre de lésions cartilagineuses sur les têtes fémorales qu'ils ont au football américain,
05:43c'est hallucinant, quoi. C'est un truc qu'on ne sait même pas d'où il se trouve.
05:46Mais tous les mecs de la MFA, là, ils ont des lésions cartilagineuses et des têtes fémorales.
05:52Il y en a qui ont même quelques prothèses de hanches quand même à 30 ans
05:55parce qu'ils ont déjà les hanches massacrées.
05:58J'ai pas le droit de le dire comme ça, mais il y a des facteurs extrinsèques qui peuvent intervenir.
06:05Chaque pays a ses avantages.
06:08À une époque, on avait l'Allemagne de l'Est où ils jouaient, ils ont fait les Jeux Olympiques sans croiser.
06:13Bon, on ne dira pas comment ils ont fini derrière. On le sait maintenant.
06:16Les archives sont ouvertes. C'est très intéressant. On va en parler tout à l'heure.
06:19Mais c'est vrai que toutes les lésions du cartilage, c'est une vraie difficulté,
06:24que ce soit aux genoux, aux chevilles.
06:28Il y a des sportifs de niveau, des grands avancements pour des arthrothèses de chevilles,
06:34dénommé Van Basten.
06:36On en a mis quelques-uns, lui, il en a planté quelques-uns, pas que des moches.
06:40Il a même été ballon d'or.
06:42Il y en a un qui a été arrière en équipe de France, dans le sud de la France, près de Monaco,
06:47qui était à très bon niveau dès là, mais il a aussi une arthrothèse de cheville
06:51parce qu'ils avaient le cartilage massacré avec des micro-traumatismes répétés.
06:54Van Basten s'est arrêté à cause de ça.
06:57J'étais dans une réunion avec lui en Angleterre,
07:00et il a bien expliqué que c'est son problème cartilagineux qui a précipité la fin de sa carrière.
07:06Il y en a plein. Et en psychisme aussi, celui qu'il a eu.
07:10Il avait une nécrose dedans, c'était un petit peu compliqué.
07:12C'était les corticoïdes.
07:14Mais il y a quand même... Le cartilage, ce n'est pas une vue de l'esprit.
07:18On va revenir au fondamental qui nous plaît tant,
07:20qui s'appelle le croisé antérieur.
07:22Antérieur, crouchette, ligament.
07:24J'ai la chance d'accueillir Philippe Colombet qui vient de Bordeaux-Mérignac.
07:27C'est un jeune chirurgien hyperactif.
07:29Il s'occupe toujours de chirurgie.
07:31Il travaille beaucoup son swing en ce moment.
07:33Mais il va nous parler beaucoup du croisé parce qu'il connaît très très bien.
07:36Il s'occupait de rugbyman et de footballeux.
07:38Et il va nous faire un one-man show dans un premier temps,
07:41sur trois topos, et après il pourra...
07:43Alors là, vous pouvez... Moi je vais me taire.
07:45C'est lui qui va bosser un peu.
07:47Il va vous parler du croisé, Philippe.
07:49C'est ça, non ?
07:50Oui.
07:51Truc que tu connais pas.
07:53Voilà. Bonjour à tous.
07:55Et puis, en fin de vue,
07:57de la part de mon plaisir d'être ici,
07:59parce que je pense que
08:01le présentiel, c'est quelque chose d'important.
08:03La relation humaine, le contact et la discussion.
08:05C'est quelque chose qui nous manque.
08:07Et je suis très heureux et très content
08:09de remercier Emmanuel et Christophe
08:12pour leur courage
08:14dans l'organisation de ces millions de présentiels.
08:17C'est quelque chose d'important.
08:19Donc, je vais vous présenter
08:21trois topos
08:23qui sont, en fait,
08:25la reprise de fondamentaux
08:27et qui vont ouvrir
08:29toutes les sessions de cet après-midi
08:31avec des choses plus focalisées,
08:33plus ponctuelles.
08:35Donc on va essayer de reprendre les fondamentaux.
08:37La rupture du croisé,
08:39c'est quelque chose qui est évidemment très important.
08:41Il est déjà dans les commentaires du jour.
08:43Dans le foot, vous êtes confrontés,
08:45vous avez tous des idées déjà là-dessus.
08:47Il y a une expérience personnelle
08:49certainement très importante.
08:51Donc ça, ça va être intéressant
08:53pour pouvoir répondre à des questions
08:55et échanger également.
08:57Donc le but de ces topos,
08:59c'est de reprendre des fondamentaux,
09:01des choses que vous savez, peut-être des choses
09:03un petit peu plus
09:05nouvelles
09:07et d'introduire
09:09les présentations de cet après-midi.
09:15Oui, ça marche.
09:17Donc on va considérer
09:19dans le diagnostic des lésions
09:21ligamentaires du genou, deux situations bien différentes.
09:23C'est la situation sur le terrain
09:25que vous pouvez pouvoir beaucoup vivre
09:27et puis celle que l'on peut
09:29voir, nous, a posteriori à la consultation
09:31ou à la consultation.
09:33C'est deux situations complètement différentes
09:35que l'on va aborder.
09:37Alors, sur le terrain, c'est extrêmement
09:39important d'être présent
09:41en alternance parce que les circonstances
09:43de l'accident vont générer
09:45une réflexion et une démarche
09:47extrêmement
09:49importante.
09:51C'est le fait de pouvoir
09:55évaluer l'importance
09:57du traumatisme et les conditions du traumatisme.
09:59Et tout ça, ça va derrière
10:01amener
10:03une recherche plus précise
10:05sur tel et tel secteur en fonction
10:07des mécanismes. Si c'est un traumatisme
10:09très violent, il va falloir s'attendre à des grosses
10:11lésions multiligamentaires,
10:13peut-être même vasculaires ou nerveuses.
10:15Et donc, on va
10:17orienter nettement
10:19le débat. Sur place
10:21et à chaud
10:23comme ça, un petit test de LACMAD
10:25va donner déjà une idée
10:27de la lésion
10:29que l'on peut avoir. Un petit valbus
10:31délicat
10:33et recherche de mobilité,
10:35voire un époux. Déjà, on va avoir
10:37dégrossi beaucoup la situation.
10:39C'est extrêmement important.
10:41Le mécanisme lésionnel, dans le foot,
10:43il est, pour la plupart,
10:45de ce type.
10:47La réduction qui se fait.
10:49Ça, c'est
10:51le quotidien.
10:53Après, on peut avoir des mécanismes
10:55un petit peu
10:57particuliers,
10:59comme l'hyperextension,
11:01dans ce cas-là, où on va avoir
11:03des lésions plus postérieures.
11:05Vous voyez que, déjà,
11:07ce type de traumatisme va amener une réflexion
11:09spécifique.
11:11Le varusflexion
11:13est beaucoup plus
11:15rare dans ce type de pratique sportive.
11:17Donc, sur le terrain, l'examen à chaud,
11:19il est toujours possible.
11:21Bien sûr, avec modération,
11:23il ne s'agit pas d'en faire un test de pérussite,
11:25parce que vous qui venez d'avoir un accident du genou,
11:27il va d'abord vous coller une bonne
11:29tarte, vous l'aurez bien hérité.
11:31Mais un test de LACMAD,
11:33c'est déjà quelque chose
11:35d'important, ça évite les errances
11:37des diagnostics, parce que ce qu'on voit
11:39dans la pratique quotidienne, c'est
11:41quelqu'un qui a été blessé, et puis on
11:43va faire une IRM, pourquoi ?
11:45L'accès à l'IRM, en tout cas,
11:47chez nous, ce n'est pas très facile,
11:49et ça va faire perdre du temps,
11:51ça va amener des errances diagnostiques
11:53qui vont retarder une prise
11:55en charge et amener une perte
11:57de chance. Donc, c'est important,
11:59c'est très important d'avoir
12:01un examen clinique. La rupture
12:03croisée, c'est, on le verra tout à l'heure,
12:05un diagnostic presque
12:07téléphonique et un examen
12:09clinique. L'IRM, c'est un examen
12:11complémentaire. C'est pas, voilà,
12:13il y a un accident, puis une IRM qui envoie,
12:15ça ne marche pas comme ça.
12:17Et dans le cas de doute, où on ne sait pas trop,
12:19on immobilise, on met de la glace, et on
12:21l'adresse à un spécialiste qui va
12:23peut-être faire ce qu'il faut
12:25au bon moment. Donc,
12:27voilà un petit peu l'accès d'en charge
12:29sur le terrain.
12:31La consultation, c'est complètement différent.
12:33La consultation, d'abord, ça va être
12:35l'interrogatoire. Cet interrogatoire,
12:37il est très important.
12:39Beaucoup
12:41de gens passent dessus,
12:43parce qu'on va tout de suite à des
12:45examens ou à une IRM,
12:47alors que le fondamental, c'est ça.
12:49Savoir
12:51la date de l'accident
12:53est extrêmement important,
12:55parce que les délais vont aussi
12:57avoir,
12:59amener une réflexion, une idée.
13:01Dans le cadre d'un projet thérapeutique,
13:03c'est pour collecter des datas qui vont
13:05amener une personnalisation
13:07du traitement. Donc, est-ce que
13:09c'est très ancien, est-ce que c'est plus
13:11récent, quel type de sport,
13:13le mécanisme
13:15du traumatisme,
13:17un pivot sol, pied au sol
13:19ou non, ça aussi c'est extrêmement
13:21important, ou un
13:23pivot contact.
13:25La recherche de la triade, craquement,
13:27un potentiel fonctionnel, un vieux truc
13:29des lyonnais
13:33génétiques ou les guelges,
13:35qui fait que la recherche de projet, c'est un diagnostic
13:37téléphonique. Quelqu'un qui vous dit
13:39j'ai eu un gros craquement
13:41dans le genou,
13:43j'ai eu un gonflement
13:45et j'ai pas pu remarcher,
13:47le diagnostic est pratiquement
13:49fait.
13:51C'est ce que j'appelle les fondamentaux,
13:53les trucs sur lesquels il faut revenir.
13:55Les doublés générales vont être importantes,
13:57l'âge du patient, son niveau de pratique,
13:59le type de sport
14:01également, et puis
14:03les antécédents. Est-ce qu'il y a eu,
14:05j'ai traqué ça à l'intérieur de toi,
14:07est-ce qu'il y a eu, même oublié un accident
14:09déjà il y a 2 ou 3 ou 4 ans,
14:11vous me direz quelle importance.
14:13Eh bien, on peut très bien avoir
14:15quelque chose qui est décrit par un patient
14:17comme un accident
14:19initial, en fait
14:21c'est un accident d'instabilité sur des
14:23lésions préexistantes.
14:25Intérêt. Eh bien, c'est
14:27tout à fait différent parce que dans ce cas-là,
14:29il va falloir traquer des lésions
14:31meniscales, en particulier médiales, parce qu'on est presque
14:33sûr d'en avoir.
14:35Ça va vraiment orienter la recherche
14:37de savoir si effectivement,
14:39il y a eu des choses plus anciennes
14:41et puis aussi, c'est
14:43le fait que si c'est plus ancien,
14:45eh bien, les propositions
14:47thérapeutiques ne seront pas les mêmes.
14:49On n'aura pas un aussi large
14:51panel de
14:53possibilités
14:55thérapeutiques.
14:57Donc, il faut
14:59penser à ces
15:01lésions qui sont
15:03issues des instabilités.
15:05La rupture du ligament
15:07croissant antérieur, c'est la plus fréquente
15:09dans les lésions ligamentaires du genou, bien sûr,
15:11c'est l'apanage du joueur
15:13de foot. Le test de
15:15lagmande, c'est quelque chose d'important,
15:17facile à faire, c'est le genou en petite flexion,
15:19on recherche un tirant thérapeutique,
15:21mais il n'est pas très spécifique, on en verra
15:23ses limites.
15:25Et le ressort rotatoire,
15:27ça c'est beaucoup plus
15:29pathognomonique, mais c'est pas facile
15:31à faire. Il faut un petit coup de main,
15:33il faut de l'expérience,
15:35et lorsqu'on a une bonne expérience, on peut arriver
15:37avec un test
15:39pas trop violent et agressif
15:41percevoir
15:43ce petit ressort qui va nous faire
15:45le diagnostic. Ça demande
15:47certains apprentissages, mais c'est pathognomonique
15:49de la rupture du
15:51ligament croissant antérieur. Également,
15:53lors de ce test, si on a
15:55un ressort explosif,
15:57alors là, attention, alerte,
15:59il doit se passer des choses dans votre tête en disant
16:01hop, hop, hop, ça ressorte
16:03beaucoup, beaucoup, beaucoup, donc il n'y a peut-être
16:05pas que le croissant antérieur,
16:07il faut regarder du côté
16:09latéral et surtout
16:11antérolatéral, si c'est pas passé
16:13des choses, et on verra que
16:15les examens complémentaires tels que l'échographie
16:17et non pas l'IRM
16:19sont d'une ressource très importante.
16:21L'IRM,
16:23lui, bien sûr, il va nous apporter
16:25un éclairage particulier
16:27sur l'aspect
16:29du croissant antérieur, son aspect en
16:31hypersignal, c'est-à-dire plus blanc,
16:33qui va témoigner
16:35qu'il s'est passé quelque chose, mais surtout
16:37la confusion ici
16:39en miroir qui est due au fait
16:41que ces deux zones se sont télescopées.
16:43Alors on voit bien que
16:45ce que j'appelle
16:47les fondamentaux, c'est que si on met
16:49en contact ces deux zones,
16:51ce qui s'est passé lors de l'accident,
16:53on imagine bien que, quelque part,
16:55il y a eu des tas de choses qui se sont
16:57passées en plus du croisé.
16:59Évidemment que la distance d'ancrage
17:01du croisé antérieur a été
17:03notablement augmentée, donc il s'est
17:05certainement passé des lésions
17:07à ce niveau, mais pas que.
17:09Regardez ici, j'ai symbolisé
17:11le croisé
17:13du ligament collatérabédien,
17:15on voit bien qu'entre A et B, il y a une distance
17:17qui s'est faite, donc
17:19quel que soit le genou, il y a eu des lésions
17:21de ce qu'on appelle les freins secondaires,
17:23c'est-à-dire les structures autour
17:25du genou qui vont être
17:27endommagées, étirées ou
17:29rompues, en portant
17:31du traumatisme, donc
17:33la rupture isolée du ligament
17:35croisant antérieur, ça ne peut pas exister, on le comprend,
17:37c'est le bon sens des choses.
17:39Alors, il faudra faire aussi,
17:41attention à ce que je vous ai dit tout à l'heure,
17:43lorsque je l'examine,
17:45aux pièges qu'on peut avoir, c'est-à-dire
17:47un lac mal positif, c'est pas
17:49forcément une rupture du croisant antérieur,
17:51ça peut être une rupture du croisé
17:53postérieur, parce que, en extension,
17:55le tibia part
17:57en arrière, et on réduit,
17:59on a bien une lassitude interventionnelle, mais
18:01on la réduit, et
18:03ça c'est une rupture
18:05du ligament croisé postérieur.
18:07On peut voir, après, sur
18:09les genoux pliés à 90 degrés,
18:11que, ici, on a une tibiosité
18:13qui fait saillir un petit peu,
18:15alors qu'ici, elle est
18:17plus en arrière, ça c'est une rupture du
18:19ligament croisé postérieur.
18:21Je vous assure que, même
18:23chez des chirurgiens expérimentés,
18:25c'est un piège,
18:27moi je me suis trouvé à l'étranger
18:29comme ça, à être
18:31sollicité pour
18:33la chirurgie du ligament croisé antérieur,
18:35le patient avait une rupture du croisé
18:37postérieur.
18:39C'est un petit peu bizarre.
18:41Donc, c'est un piège tout à fait
18:43réel. Également,
18:45l'instabilité rotulienne dont on l'a parlé ce matin,
18:47vous avez parlé ce matin,
18:49peut donner le change à ça, craquement, déboîtement,
18:51impotence fonctionnelle,
18:53on va d'abord
18:55faire un petit test de Smalley, c'est très simple,
18:57on la recule, on la pousse un peu, hop,
18:59si y'a rien d'impréhension, on a à peu près l'idée,
19:01et sur l'IRM, il faudra faire attention,
19:03on n'aura qu'une contusion
19:05sur le compartiment latéral.
19:07Y'a rien sur le tibia.
19:09Y'a quelque chose qui doit
19:11nous alerter et on doit aller plus loin.
19:13Voilà. Également, lance
19:15de saut du ménisque interne
19:17qui peut survenir dans le cas
19:19d'une instabilité chronique, plus rarement
19:21dans le cas d'une première entorse,
19:23mais justement, dans une instabilité chronique,
19:25on peut avoir une lance de saut du ménisque interne,
19:27et là on va avoir des tests qui vont être
19:29minimisés, plutôt rassurés.
19:31Alors, en fait, c'est simplement le ménisque
19:33qui bloque. Donc, là encore,
19:35soyons prudents et
19:37vigilants sur tout ça.
19:39Je ferai
19:41quelques diapos, particulièrement
19:43sur l'échographie, pour vous dire que c'est
19:45quand même quelque chose qui est important
19:47qui se passe aujourd'hui.
19:49Difficile à...
19:51C'est chiant ce masque.
19:53Difficile à...
19:55à utiliser,
19:57à mettre en place, on voit que ça traîne
19:59un peu avec les années, mais c'est vraiment
20:01un apport important qui est
20:03assez accessible
20:05et qui va donner des renseignements
20:07dynamiques sur
20:09les lésions. Vous allez voir que ça nous apporte
20:11beaucoup pour toutes les structures du genou,
20:13alors que ça paraît
20:15difficile d'aller voir avec les ultrasons
20:17à l'intérieur d'une articulation.
20:19Regardez ici.
20:21Ça va démarrer. Oui, voilà.
20:23On va avoir
20:25ici le croisé,
20:27le haut-bas, pardon.
20:37Avec...
20:39Et ici, vous voyez, on peut voir le croisé
20:41dans cette situation-là.
20:43Donc, c'est quelque chose
20:45qui peut être assez intéressant.
20:47Ici...
20:49Ici...
20:55Ici, on a
20:57les lésions meniscales. On va voir qu'en dynamique...
21:13C'est intéressant parce que vous allez voir qu'on peut voir
21:15des choses très intéressantes.
21:17Voilà.
21:21Vous voyez qu'ici,
21:23on voit la lésion meniscale qui s'ouvre.
21:25Il y a quelque chose en dynamique. On voit bien.
21:27Et on peut mettre en évidence des lésions
21:29qui ne seront pas forcément visibles en IRM
21:31voire en proscanère parce que
21:33là, on fait bouger
21:35les choses et c'est quand même
21:37extrêmement intéressant.
21:39Également pour
21:41les lésions de la rampe
21:43postérieure qui sont très à la mode,
21:45c'est très branchouille.
21:47Eh bien, il y a un accès possible,
21:49vous voyez, par une écho
21:51en buque postérieure qui est
21:53très... Enfin, pour
21:55les lésions entérolatérales,
21:57eh bien, on pourra
21:59voir plus facilement
22:01des lésions de
22:03l'accroche, de l'épaississement
22:05capsulaire, lésions entérolatérales,
22:07sur le
22:09tibia et
22:11voire même des facteurs de secondes comme ici
22:13qui vont peut-être amener des gestes
22:15initiaux un petit peu
22:17plus importants que ce qu'on aurait fait
22:19dans le passé. Donc,
22:21c'est vraiment un truc et
22:23qu'il est important de promouvoir.
22:25Peut-être que ça traîne un petit peu
22:27dans les arsenaux
22:29diagnostiques.
22:31Alors, au croissant intérieur vont être
22:33associés un certain nombre de lésions.
22:35Lésion collatérale,
22:37collatérale médiale
22:39avec ses divers grades.
22:41Cet examen doit être
22:43comparatif et
22:45bien faire
22:47attention à rechercher des laxités
22:49en varus
22:51et en valbus,
22:53en phytiflexion, 20° et en extension.
22:55Deux situations
22:57complètement différentes qui vont
22:59immédiatement amener
23:01une prise en charge. Si on a des
23:03laxités en extension
23:05qu'elles soient médiales ou latérales,
23:07c'est l'alerte rouge, ça c'est chirurgical
23:09aiguë. C'est atteinte dépendante
23:11posttérolatérale
23:13et
23:15posttéromédiale.
23:17Ça c'est chirurgical. Si on ne
23:19prend pas en charge ce type de lésion,
23:21et c'est très souvent le cas,
23:23eh bien, on aura un échec
23:25des reconstructions et ça ne marchera pas.
23:27Donc, ça c'est capital
23:29de rechercher. Si vous avez
23:31dans un cas en extension, une laxité
23:33comparative
23:35qui n'est pas
23:37constitutionnelle, là, il faut
23:39vraiment se mobiliser, il y a quelque chose à faire
23:41et pas dans 6 mois.
23:43Également, je vous parlais tout à l'heure
23:45du tiroir
23:47posttérieur
23:49avec ses différents grades
23:51qui vont illustrer
23:53la rupture du ligament posttérieur
23:55avec des reculs
23:57dans le grade 3 et 4
23:59qui sont très importants et qui sont chirurgicales.
24:01Ne pas oublier dans l'examen
24:03systématique, le tendon patellaire
24:05c'est le tendon conuscipital. Je vous assure
24:07que moi, j'ai vu
24:09un patient pris en charge
24:11dans une équipe médicale
24:13à l'urgence pour une rupture du croisé
24:15et ils avaient complètement
24:17zappé, parce que je vous déconseille une rupture
24:19du tendon rotulien
24:21associé. C'est pas
24:23très fréquent, mais ça peut exister
24:25et ça fait tâche quand même.
24:27Donc, ça va mal
24:29et qu'une autre équipe y arrive,
24:31il y avait ça aussi, c'est quand même
24:33quelque chose qui est important
24:35de signaler.
24:37Alors, à partir de ce diagnostic
24:39de rupture ligamentaire, rupture croisée,
24:41on va ramener un petit peu ça,
24:43deux choses à faire. Rechercher des lésions associées,
24:45ça c'est extrêmement important,
24:47et établir un projet thérapeutique.
24:49Alors, tout à l'heure, j'étais très
24:51intéressé d'entendre le débat
24:53parce que c'est vraiment ça. Aujourd'hui,
24:55on a un projet thérapeutique.
24:57Ce projet thérapeutique, il va être personnalisé,
24:59il va être personnalisé autour
25:01d'une équipe.
25:03Et surtout quand on s'adresse à des professionnels
25:05qui sont toute l'équipe
25:07soignante, médicale,
25:09chirurgicale, mais aussi le patient.
25:11Et j'aimais bien ce discours tout à l'heure
25:13d'intégrer ça dans la carrière
25:15parce qu'on va pas faire toujours la même chose
25:17suivant le projet de carrière
25:19et la situation
25:21du professionnel
25:23dans son implication
25:25financière
25:27et son projet d'évolution
25:29de carrière. Mais tout ça doit être
25:31intégré et géré
25:33en accord avec tout ça parce que
25:35ça doit être personnalisé.
25:37Et j'ai proposé il y a
25:39tel temps, j'ai été le premier à proposer ça
25:41il y a de nombreuses années déjà,
25:43la chirurgie à la carte
25:45parce que c'est vraiment quelque chose
25:47qui doit être très personnalisé.
25:49On a une boîte à outils,
25:51on a des moyens et on doit discuter
25:53de la meilleure option
25:55pour le meilleur patient. Certainement
25:57qu'il faut s'attendre à ce que l'intelligence
25:59artificielle se met là-dedans.
26:03Bonne chose nouvelle, c'est peut-être un débat
26:05qu'on aura tout à l'heure.
26:07Voilà, donc
26:09la recherche de lésions associées,
26:11eh bien ce sont les sautures
26:13collatérales avec
26:15des grades pour le collatéral médial
26:171 et 2 qui sont anodins
26:19et qui vont s'y capricer. On l'a vu tout à l'heure
26:21qu'on peut dire qu'elles existent
26:23pratiquement toujours dans le froid intérieur
26:25puisque ce déboîtement
26:27a amené une élongation
26:29significative des points d'ancrage
26:31donc il s'est passé certainement quelque chose.
26:33Et ça,
26:35ma génération
26:37a occulté complètement la lésion
26:39de ce qu'on appelle les freins secondaires,
26:41c'est-à-dire les structures qui vont
26:43agir secondairement sur
26:45l'opposition à un déplacement
26:47anormal, que ce soit en translation
26:49ou en rotation. Et donc
26:51le fait de négliger ces structures
26:53parce que d'abord on avait beaucoup de mal
26:55à gérer le projet tout seul,
26:57eh bien a amené des échecs,
26:59de nombreux échecs. Aujourd'hui,
27:01et je martèle ça depuis deux décennies,
27:03la jeune génération,
27:05c'est la génération des freins secondaires.
27:07Il faut avoir l'œil sur les lésions associées.
27:09Le projet, on a déjà,
27:11on n'a pas révélé le problème, bien sûr,
27:13mais on a déjà
27:15de bons éléments d'orientation,
27:17il faut donc regarder à côté
27:19parce que c'est ça qui va nous amener
27:21les échecs. Et si on améliore ça,
27:23on va augmenter la qualité
27:25de notre résultat.
27:27Donc, on l'a dit tout à l'heure,
27:29lors de la cité à l'extension,
27:31eh bien, on a
27:33ici l'action d'une structure
27:35fondamentale
27:37du plan médial. Le plan
27:39médial, c'est pas le collatéral
27:41médial, je vous assure, je l'ai fait
27:43de très nombreuses fois dans ma carrière,
27:45sectionner le collatéral
27:47médial n'amène pas à la cité médiale.
27:49C'est un peu pareil,
27:51on fait ça pratiquement tous les jours
27:53dans la chirurgie médicale, quand on a
27:55des choses difficiles à faire sur le
27:57ménisque médial,
27:59avec un espace articulaire
28:01fermé, avec une aiguille,
28:03je sectionne le réseau superficiel
28:05du collatéral médial,
28:07ça ouvre un peu le compartiment et là,
28:09je peux travailler au ménisque et il n'y a pas d'impact,
28:11il n'y a pas de laxité secondaire.
28:13Dans les prothèses de genoux, dans les
28:15forgarus pour réduire
28:17la déviation, je déserve
28:19tout le collatéral médial, je décroche
28:21tout du tibial, il n'y a pas de
28:23laxité médiale résiduelle.
28:25L'élément important, c'est
28:27le POL, c'est ça le truc.
28:29C'est le
28:31principal frein, c'est le frein
28:33primaire du valbus,
28:35de la laxité en valbus, donc ce
28:37POL. Et donc, ce POL
28:39il va agir surtout dans les
28:41derniers degrés de l'extension et
28:43s'il y a une laxité en extension, c'est que ce
28:45POL et le semi-membre neuf et toutes
28:47les structures qui vont constituer le point
28:49d'angle postéromédial a été
28:51atteint et ça il faut réparer sinon vous
28:53ne réglerez pas, vous aurez toujours une
28:55laxité résiduelle qui va vous distendre
28:57tout ce que vous allez faire et ça sera l'échec
28:59au bout du compte.
29:01Côté latéral, Bertrand vous en parlera
29:03beaucoup cet après-midi,
29:05c'est la même chose.
29:07Deux éléments clés, le
29:09postérolatéral, l'antérolatéral.
29:11L'antérolatéral
29:13ça va jouer plus dans le frein
29:15de la rotation interne qu'il y a
29:17alors que le postérolatéral
29:19c'est le frein du
29:21varus en extension.
29:23Donc avec le point d'angle postéro
29:25externe qui a sa
29:27complexité de diagnostic et
29:29de réparation et puis aussi
29:31les structures antérolatérales,
29:33on va en parler tout à l'heure.
29:35Enfin, les lésions,
29:37les lésions associées, les lésions meniscales et chondrales,
29:39on a beaucoup parlé des chondrales tout à l'heure,
29:41ça c'était très intéressant.
29:43Les lésions meniscales, alors juste pour
29:45fixer les idées, les lésions verticales
29:47sont assez facilement
29:49réparables, les lésions horizontales
29:51ça va être plus dur, c'est quelque chose
29:53qui va pas
29:55pouvoir se réparer facilement.
29:57Sur l'IRM, si on a un ménisque
29:59extrus, c'est-à-dire qu'on aligne
30:01le côté sur
30:03une incidence frontale,
30:05on aligne le
30:07mur et le tibia et si le
30:09ménisque déborde, on appelle ça
30:11un ménisque extrus. De suite,
30:13c'est une rupture de la racine
30:15postérieure et c'est équivalent à une
30:17méniscectomie totale.
30:19C'est comme si vous aviez
30:21enlevé tout le ménisque, l'arthrose est
30:23garantie sur facture.
30:25Donc, c'est
30:27quelque chose d'important de voir un ménisque
30:29extrus sur l'IRM.
30:31Alors, les lésions chondrales,
30:33je ne reviendrai pas, on en a parlé,
30:35les grosses lésions, il faut savoir que
30:37quand on a une forte
30:39contusion à l'IRM, une grosse
30:41zone d'hypersignal, il faut
30:43s'attendre à avoir un gros problème de cartilage
30:45comme elle a dit Nicolas tout à l'heure.
30:49Voilà.
30:51Le projet thérapeutique, on en parlait.
30:53On a vu qu'il se prenait en collaboration
30:55avec tous les partenaires,
30:57médecins, chirurgiens, patients
30:59et clubs.
31:01Il va
31:03opposer sur l'histoire naturelle
31:05du croisé intérieur.
31:07Que va-t-on faire ? Parce que, qu'est-ce qui va se passer si on fait rien ?
31:09Ça, c'est l'histoire naturelle.
31:11La relation entre
31:13le croisé et le ménisque, on va voir que c'est un
31:15tandem qui est explosif
31:17et quels sont les facteurs
31:19de risque ? C'est-à-dire quelque chose qui va
31:21peser dans la balance, qui va dire, ouais,
31:23ce patient par rapport à l'autre, il a un facteur
31:25supplémentaire, surtout pour le COVID,
31:27et donc,
31:29il va falloir faire quelque chose
31:31de plus.
31:33La relation naturelle, elle est représentée, je pense que Christophe
31:35vous en parlera tout à l'heure aussi,
31:37ce sont les fondamentaux. Vous avez tout
31:39ici. Voilà. Comment ça va
31:41évoluer ? Naturellement, on voit que
31:43par divers
31:45chemins, on va aboutir à la
31:47dégradation articulaire.
31:49Alors, le traumatisme initial
31:51va générer une rupture du croisé intérieur,
31:53plus ou moins des lésions méniscales
31:55et puis aussi
31:57des lésions, on l'a vu, périphériques.
31:59Tout ça va nous amener à une
32:01instabilité chronique. Le patient va
32:03avoir, s'il continue sa pratique sportive,
32:05alors moi, je l'utilise des boîtes de plus en plus
32:07souvent, et d'ailleurs, de plus en plus
32:09anecdotiquement, c'est-à-dire que plus
32:11il avance dans l'instabilité, moins
32:13il est gêné, ce qui est
32:15extrêmement mauvais, parce qu'il va
32:17banaliser un peu l'affaire, alors que c'est un
32:19facteur d'aggravation. Il va se remettre
32:21plus facilement. Au début, il va mettre trois mois
32:23à s'en remettre, et puis, à chaque accident d'instabilité,
32:25ça va être un petit peu moins, un petit peu moins,
32:27il va s'habituer,
32:29et c'est un élément d'aggravation.
32:31Ces lésions médicales,
32:33si elles ne sont pas réparées,
32:35elles vont générer des milicectomies qui
32:37vont générer l'arthrose. Les instabilités
32:39chroniques vont détruire le cartilage,
32:41ça va faire l'arthrose, comme on l'a vu tout à l'heure,
32:43et pour les lésions
32:45des
32:47freins secondaires, cela va augmenter
32:49l'instabilité et l'échec des
32:51reconstructions. Des facteurs
32:53supplémentaires vont s'ajouter,
32:55la biologie, des gens qui ont
32:57des collagènes qui ne sont pas
32:59de très bonne qualité, et des facteurs
33:01familiaux, parce que c'est la génétique qui va supporter
33:03ça, et puis des éléments iatrogènes,
33:05parce que des fois, les médecins
33:07et les chirurgiens ne font pas que des bonnes choses.
33:09Quelle est l'histoire
33:11de la rupture intérieure et
33:13la relation avec le médisque ?
33:15Ce
33:17graphique est issu de l'équipe
33:19canaise, qui n'est pas là, notre
33:21canaise nationale,
33:23et date un peu, mais ça
33:25explique bien tout. Je vous ai dit que c'était
33:27fondamental. Lors du traumatisme
33:29initial, il y a 70%
33:31de lésions méniscales, c'est beaucoup.
33:33C'est beaucoup. Ces lésions
33:35vont, pour la plupart,
33:37guérir spontanément et ne pas
33:39nécessiter
33:41de prise en charge spécifique.
33:43Et elles ont été souvent négligées. Maintenant,
33:45on en parle un petit peu plus, c'est des remplaisons, c'est des lésions
33:47de la cornebrosse
33:49du ménisque latéral,
33:51souvent très présentes, qui vont cicatriser.
33:53Elles cicatrisent, et c'est pour ça que
33:55lors de la période opératoire,
33:57qui se situe assez
33:59souvent, et heureusement, d'ailleurs,
34:01dans ce secteur, entre un mois et un an,
34:03on n'en trouve plus que 20 à 30%.
34:05Donc il y en a qui ont une autre histoire, ou qu'on ne s'est pas
34:07diagnostiqués, ou qui ne sont pas évidentes.
34:09Mais si on laisse l'instabilité
34:11se poursuivre,
34:13eh bien là, on va avoir
34:15le ministre qui va prendre
34:17la totalité, et en particulier sur le côté
34:19médial, pour des questions
34:21de configuration des plateaux vidéo.
34:23C'est quelque chose de très intéressant,
34:25mais on y reviendra pas ici.
34:27Donc 90% de lésions méniscales
34:29avec le temps.
34:31C'est quelque chose d'important, et pour
34:33retenir de la relation LCA-ménisque,
34:35grosso modo,
34:37ayez à esprit
34:39que la lésion du ménisque latéral, c'est
34:41quelque chose qui est le plus souvent
34:43contemporain de l'accident initial,
34:45alors que la lésion du ménisque
34:47médial, c'est quelque chose qui est issu de
34:49l'instabilité chronique. Alors, certains vous diront
34:51oui, mais les grandes lésions, effectivement,
34:53les grandes lésions font partie du
34:55traumatisme initial. Mais,
34:57gardez des choses simples à l'esprit. Le ménisque
34:59latéral, il est abîmé lors de l'accident,
35:01le ménisque médial, lui, va manger
35:03grave, comme on dit,
35:05par l'instabilité chronique. Alors là,
35:07et c'est lui qui va être
35:09la porte à l'arthrose. Voilà.
35:11Donc l'arthrose qui résulte d'un
35:13piot de croisée, elle ne passe forcément
35:15par le ménisque. On n'aura pas
35:17l'arthrose si on a des bons ménisques.
35:19Même si on a un piot de croisée.
35:21Donc, il faut, pour sauver
35:23le ménisque, stabiliser le jeune.
35:25Vous ne pouvez pas sauver le ménisque
35:27si vous ne stabilisez pas le jeune.
35:29Alors, le lien
35:31interlatéral au sujet
35:33tendance.
35:35Alors, ce que
35:37je dirais, une fois, de manière un peu
35:39extérieure
35:41à la mode et à la tendance,
35:43c'est que si on regarde un peu les publications,
35:45il y en a d'autres et je pourrais en mettre beaucoup
35:47à la suite et je vais limiter à ça. Alors, voilà,
35:49on a travaillé sur le ligament intérlatéral
35:51et puis des gens très
35:53célèbres ont rapporté
35:55des images. Alors, qu'est-ce qu'on voit ?
35:57C'est qu'il n'y en a pas une pareille.
35:59Donc, c'est extrêmement
36:01différent. Et quand c'est très
36:03différent comme ça et qu'il n'y a pas de consensus,
36:05c'est que peut-être que ce n'est pas si évident que ça.
36:07Donc,
36:09moi, je serai plus modéré
36:11et je n'en aurai pas de
36:13ligament intérlatéral,
36:15mais de complexe intérlatéral.
36:17Parce qu'il faut avoir dans l'idée que
36:19ces structures à l'extérieur du genou
36:21vont limiter
36:23la rotation interne du tibia, c'est-à-dire
36:25dans le phénomène de déboîtement
36:27qui est une rotation interne du
36:29tibia sur le tibia
36:31et qui va générer le déboîtement,
36:33les freins, c'est le troisième. Mais quand il n'y en a
36:35plus, c'est les structures intérlatérales
36:37qui vont essayer de limiter. Et ces structures,
36:39c'est tant que
36:41l'épaississement capsulaire
36:43décrit comme intérlatéral,
36:45c'est aussi l'amendement
36:47de l'équilibre tibial. Elle est importante
36:49et on va voir pourquoi. C'est le ministre latéral
36:51aussi. Donc, un ministre dont
36:53la racine postérieure est rompue,
36:55l'un des ministres est exclu, c'est un
36:57frein de moins pour la rotation interne.
36:59Ça augmente considérablement.
37:01L'amendement de l'équilibre tibial, c'est important.
37:03Pourquoi ? Parce que si vous la prélevez dans le cadre
37:05d'une chirurgie de reconstruction,
37:07vous faites une plastéopathie à la table,
37:09et bien vous allez affaiblir
37:11ce complexe entérolatéral
37:13et c'est pas le moment.
37:15C'est pas le bon moment de faire ça.
37:17Donc, attention à avoir
37:19dans l'idée ce concept
37:21de complexe entérolatéral.
37:23Les facteurs de risque d'instabilité,
37:25eh bien, ce sont des gens
37:27qui ont une laxité très importante,
37:29on peut imaginer que ça va pas bien se passer pour eux,
37:31ils vont aller vers l'instabilité chronique.
37:33L'activité sportive,
37:35bien sûr, le pivot contact,
37:37c'est le top du top
37:39pour que ça aille pas bien
37:41si on fait pas ce qu'il faut.
37:43L'hyperlaxité constitutionnelle,
37:45c'est des gens qui ont un récupératome important.
37:47Il y aura peu de gens
37:49qui vont être capables de traiter ça,
37:51je vous assure que c'est vraiment
37:53diabolique à traiter
37:55et c'est la cause de beaucoup d'échecs,
37:57et de certains échecs. Les lésions associées,
37:59on a vu que maintenant on s'intéresse
38:01beaucoup à ce complexe entérolatéral
38:03et c'est une bonne chose.
38:05Il faut, par l'échographie en particulier,
38:07par un examen minutieux,
38:09traquer les cas où on va pouvoir
38:11faire quelque chose de plus que
38:13une simple reconstruction du processus antérieur.
38:15L'âge, c'est capital.
38:17Le jeune, il va pas aller bien.
38:19Aujourd'hui,
38:21dans l'arrivée du processus antérieur,
38:23chez les moins de 20 ans,
38:25on a des taux inacceptables
38:27d'échecs.
38:31Donc, on arrive
38:33selon les
38:35groupes, selon les études,
38:37entre 15 et
38:3920 % d'échecs
38:41dans l'arrivée du processus antérieur
38:43chez les moins de 20 ans.
38:45C'est-à-dire que si un chirurgien cardiaque avait entre 15 et 20 %
38:47d'échecs dans sa chirurgie, on dirait,
38:49« Monsieur, vous restez chez vous, vous avez arrêté d'opérer.
38:51C'est fini, on a terminé pour vous. »
38:53Mais non, nous on fait ça quand même.
38:55Ça nous inquiète, mais on ne peut pas faire grand-chose.
38:57Il y a de très nombreux facteurs à ça,
38:59évidemment, on ne va pas tout régler.
39:01Un score a été proposé
39:03il y a longtemps par Daniel
39:05qui intègre
39:07l'axymétrie instrumentale,
39:09c'est-à-dire la mesure
39:11du déplacement comparatif
39:13droit-gauche
39:15et le nombre d'heures de pratique annuelle.
39:17On voit qu'évidemment,
39:19plus on est
39:21large
39:23et plus on fait d'activités, plus le risque est grand.
39:25Donc, on peut déterminer aussi, comme ça,
39:27des risques.
39:29Dans le cas de discussion de carrière
39:31ou de temps de prise en charge
39:33chez un professionnel,
39:35c'est quelque chose qui prend de l'importance dans ce cas-là.
39:37D'accord ?
39:39Voilà, alors ça,
39:41je ne vais pas commenter ça, mais c'est pour vous montrer que
39:43j'ai proposé, ça, il y a
39:45quelques années, cet algorithme
39:47décisionnel qui n'est pas limitatif
39:49mais qui entre dans le cadre d'une
39:51prise en charge personnalisée,
39:53la chirurgie à la carte, avec différents
39:55éléments et différents moyens
39:57de prise en charge. Et c'est
39:59évidemment quelque chose qui est ouvert et
40:01qui évolue en permanence.
40:03On va rajouter de nombreuses phases dans tout ça.
40:05Quelques mots d'épidémiologie.
40:07En fonction
40:09des activités sportives, on voit que
40:11le foot, eh bien, entre le foot
40:13et le skier, c'est 50% des lésions du corps.
40:15Donc, ça, on est vraiment dans du lourd.
40:17Et vous le savez, ça, c'est votre quotidien.
40:19Ce qui est intéressant, là, c'est que si on regarde
40:21dans ce registre
40:23scandinave, le foot
40:25masculin et féminin, on voit que
40:27le foot féminin
40:29a le haut du panier, quand même.
40:31C'est très féminin, la pathologie
40:33du corps intérieur. Ça, il faut vous retenir de ça.
40:35Mondialement, c'est très féminin.
40:37En France, on a un peu moins cette idée
40:39au quotidien, mais dans le monde,
40:41je vous assure qu'on va voir les statistiques,
40:43c'est extrêmement féminin, pour des raisons
40:45diverses, de configuration
40:49de morphotype,
40:51d'hormones, etc.
40:53C'est quelque chose de
40:55très,
40:57on le voit ici, extrêmement
40:59féminin avec un taux important,
41:0129% chez les femmes.
41:03Regardez ici,
41:05ce pic
41:07dans les 15-20,
41:09chez les filles, c'est
41:11colossal, que ce soit foot et
41:13âme, dans le registre scandinave,
41:15ça a d'ailleurs
41:17motivé des tas de programmes
41:19préventifs
41:21qui n'ont pas toujours
41:23autant de succès que
41:25on veut, mais ça, c'est un peu
41:27mon hommage. C'est très important de mettre en place
41:29ce système de prévention parce que
41:31c'est un
41:33problème sérieux.
41:35L'âge, évidemment, c'est un âge
41:37jeune, la pathologie,
41:39parce que c'est là qu'on pratique
41:41le sport, voyez qu'avec une forte
41:43proportion, un moyen d'âge
41:45à 28 ans, ce qui, d'ailleurs,
41:47n'évolue pas. Dans ce registre scandinave
41:49qui est publié tous les deux ans,
41:51depuis 2005, malgré tout
41:53ce qu'on peut faire, ça ne change pas.
41:55C'est toujours le même problème. On ne fait pas
41:57mieux. On ne s'améliore pas énormément.
41:59Les facteurs
42:01de risque, on va les diviser en deux
42:03parties. Les
42:05facteurs intrinsèques qui sont liés aux patients
42:07et les facteurs extrinsèques qui sont liés
42:09à sa pratique. Quels sont les facteurs
42:11liés aux patients ? C'est le sexe, on vient de le voir,
42:13c'est quelque chose d'important chez les filles
42:15que chez les garçons. La génétique
42:17a l'importance. On connaît tous
42:19des familles à croiser.
42:21Le père, la mère,
42:23la patrie,
42:25tout le monde a une hauteur de croisée dans cette famille
42:27parce que génétiquement, il y a certainement un collagène
42:29qui est pas d'une qualité exceptionnelle.
42:31Lorsqu'on le soulicite d'une manière importante,
42:33il faut les deux quand même,
42:35on a des lésions à tous les coups.
42:37Les problèmes neuromusculaires aussi,
42:39ça aussi, c'est quelque chose qu'il faudra
42:41et qu'il faut creuser.
42:43Et les problèmes hormonaux
42:45qui expliquent peut-être
42:47le pourcentage élevé chez les filles.
42:49Quelques éléments aussi
42:51d'anatomie. Il y a des gens qui ont des
42:53échantillons recroates qui vont
42:55user progressivement le croisé et amener
42:57une reprise.
42:59Les facteurs extrinsèques,
43:01c'est ceux liés à la pratique sportive.
43:03On sait bien que
43:05les sports en ligne sont moins générateurs
43:07de lésions. Les sports pivot,
43:09c'est déjà plus. Et le pivot contact, c'est le top du top
43:11pour avoir une hauteur de croisée inférieure.
43:13Le niveau de pratique, on s'en douterait.
43:15Le compétiteur a plus de risques
43:17que le loisir.
43:19Les équipements, c'est important.
43:21On évolue beaucoup.
43:23Je pense en particulier
43:25aux
43:27Indes, où avec
43:29il y a quelques
43:31décennies de ça, les sols très
43:33accrocheurs avec des chaussures très accrocheurs
43:35ont été des pourvoyeurs
43:37beaucoup de lésions de croisée.
43:39Les terrains synthétiques,
43:41ça, c'est aussi
43:43un bon moyen d'abîmer
43:45les diamants parce qu'on n'a pas
43:47d'échappement possible.
43:49Quelques mots plus particuliers sur le terrain
43:51et la météo. Statistiquement,
43:53on voit dans les registres que les terrains
43:55froids ont moins de ruptures
43:57et les terrains secs
43:59plus de ruptures. Si on pousse un peu,
44:01le type de gazon peut avoir
44:03son influence également.
44:05La constitution
44:07des registres, c'est quelque chose de très important
44:09qui n'est pas facile à mettre en place.
44:11On en parle, on en parle, on en parle,
44:13mais c'est vraiment
44:15difficile à faire,
44:17difficile à interpréter, de tirer
44:19des conclusions, mais
44:21on sait qu'au niveau des
44:23FED, c'est quelque chose qui est très suivi,
44:25on suit bien les statistiques
44:27à ce niveau. Au niveau institutionnel aussi,
44:29des gros registres
44:31connus, très anciens, comme le
44:33registre scandinave, mais aux Etats-Unis, il est
44:35trois registres, le Monde, le Mars et le
44:37Terre permanent, qui est très, très vieux.
44:39C'était un des premiers registres qui a été
44:41constitué,
44:43il y a plus d'un siècle.
44:45Donc, ces dernières années,
44:47beaucoup de gens s'intéressent au registre
44:49et j'espère que ça arrivera à nous donner
44:51des éléments d'aide
44:53pour le diagnostic et le traitement
44:55de ces lésions. En conclusion,
44:57les lésions du gamin, du genou
44:59sont en perpétuelle évolution,
45:01on en prend de plus en plus,
45:03mais il faudra du temps
45:05pour valider tout ça et il faut bien se méfier
45:07de ne pas mélanger
45:09les preuves des modes.
45:11Parce que des modes,
45:13il y en a, il y en aura eu,
45:15il faut être vigilant et avoir
45:17un petit peu de recul et de temps pour pouvoir
45:19valider tout ça, car ce genou
45:21est une machine extrêmement complexe
45:23et qui restera pour de nombreuses années
45:25encore bien étrange pour notre petit cerveau,
45:27la compréhension de notre petit cerveau.
45:29Voilà pour
45:31la première partie.
45:35On va maintenant
45:37aborder un problème
45:39aussi d'une manière
45:41...

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