Cinq minutes avec Pauline Peyraud-Magnin
Category
🗞
NewsTranscript
00:00Le fanon du prochain match, contre l'épée de Galles.
00:15Tu sais, contre qui on joue, quand on joue et où on joue, c'est beau hein ? Et pour
00:24quoi on joue ? Merci.
00:26Mon maillot pour demain. Voilà. Numéro 21, toujours. 2023, Australie-Nouvelle-Zélande.
00:37Voilà. Mon linge. Tu sais, j'ai beaucoup de choses. Ça, c'est le fait d'être gardien
00:42de but, spécifique attaquante. Du coup, on se traîne par terre, l'herbe, on est sale.
00:51Et voilà, du coup... Alors là, généralement, je ne sais plus où j'habite. C'est par
00:57là. Merci. Tu vois, on sait que c'est moi, tu vois. Evidemment, c'est dans la dernière
01:07poche. C'est toujours comme ça, non ? Oh non ! Ma mère est fixée sur les détails.
01:16Elle me dit, oh Pauline, quand même. Non, tu peux ranger ta chambre quand même. Bon,
01:21elle a passé, je crois, 16 ans à me dire ça, tu vois, au bout d'un moment. On est
01:26un petit groupe. On a besoin d'être soudés. Moi, j'ai jamais voulu écraser pour passer
01:34devant. Je me suis toujours dit, si ça arrive, ça arrive. Si ça n'arrive pas, on change
01:39de cap. Et voilà, avec Solène et Mylène, plus récemment. Mais c'est vrai qu'avec
01:45Solène, on a toujours une très grosse complicité. J'aime beaucoup aussi parler avec Gilles,
01:50son expérience, ses anecdotes. Moi, j'aime beaucoup ces gens qui sont vraiment dans
01:57le foot. D'avoir des gens qui sont passionnés. Moi, j'aime trop. J'aime trop. Je le suis.
02:03Tout le monde m'assimile à ce personnage-là de Marvel. Hulk. Je tiens à signaler que
02:11j'ai aussi des abdos à moi. Qu'on s'entende. Ma morphologie, tu peux rigoler. Mais pour
02:19moi, c'est bien plus qu'un maillot. C'est bien plus qu'un porte-bonheur. Je ne peux
02:25pas jouer sans. Je ne l'ai pas. Quand je rentre sur le terrain, quand je mets ce maillot-là,
02:31c'est comme si je me transformais. Il y a une étude américaine, je crois. Je crois
02:37que j'avais lu un truc comme ça, qui disait que d'une certaine manière, si tu te mets
02:44d'une posture de super-héros, ça va te conforter dans le fait que tu en es un. Mais ça va
02:52te donner confiance et ça va te donner un petit plus, même si c'est que psychologique.
02:58Ça me donne des ailes par moments. Je ne dis pas qu'on a perdu ensemble. On a perdu,
03:03on a essuyé des défaites, on a pleuré ensemble. Mais le plus important, c'est qu'on a compris.
03:10Et je dis, on, tu as vu, il faut complètement... Moi, j'aime bien les veilles de match. J'aime
03:16bien l'entraînement qui préside le match. Avec les petites compétitions, on fait du
03:23jeu banide. Trois équipes. En fait, j'aime bien tous les jours. J'aime bien tous les jours.
03:31Oui, je pense que c'est une expo. J'adore l'art, moi, en fait. Une chose que vous avez
03:37appris aujourd'hui. C'est des belles photos. C'est l'une des rares choses que tu laisses
03:43sur la planète, finalement, l'art, après ton départ. Et c'est ce que j'aime. Tu me demandes
03:50demain, vas-y, tu viens tout de suite en équipe de France. Bien sûr. Mais j'y vais en courant.
04:00C'est une fierté de porter ce maillot. C'est une fierté de représenter son pays. Je suis
04:06toujours émue quand je suis dans la liste. Les gens vont me dire, ça va, au bout d'un
04:13moment, tu le sais. Mais en fait, non, je ne le sais pas. En fait, ce n'est même pas
04:17ça. C'est que l'équipe de France, ce n'est pas acquis. Il faut se battre tous les jours.
04:22Demain, c'est encore autre chose. C'est le pays de Galles. On est côte à côte.
04:27Il va falloir qu'on fasse le travail. Là, je suis bien. Je suis bien parce que je suis
04:35bien entourée. Et je me sens bien. Le foot, c'est aussi d'être bien entourée, d'avoir
04:42des gens de confiance, des gens qui te disent c'est bien, c'est mal. Je trouve qu'on a
04:49trouvé cet équilibre ici. C'est la coach, c'est la Gilles, c'est Antho, c'est tout le
04:53monde. Tout le monde est sur la même longueur d'onde. On a envie de faire quelque chose
05:02de grand. On a vraiment envie. Je ne dis pas que les autres fois d'avant, on n'avait
05:07pas envie. Juste qu'on a envie. On a vraiment envie. J'ai envie. C'est ça qu'on aime.
05:15C'est ça qu'on a envie. C'est vrai que les deux années qui viennent de passer ont été
05:20longues par rapport au Covid. C'est bien de rentrer dans des phases comme ça où on va
05:27toujours devoir jouer, aller de l'avant, des matchs officiels. Je veux dire, pas que
05:34des matchs amicaux. C'est vrai qu'on va rentrer dans une phase très intéressante.
05:41J'espère que les gens vont nous suivre, le public. Vous savez qu'on a besoin de vous.
05:48Au final, on n'est rien sans vous. Sachez un truc, ça nous a fait plaisir de vous voir.
05:55A chaque fois qu'on rentre en France, les deux derniers matchs, ça a été un plaisir
06:00de vous revoir. On espère que ça va continuer comme ça et que les gens vont venir nous voir.
06:06Je vous fais un bisou.
06:12Tu veux savoir ce que c'était la dynamique d'hier ? Rien ne laissait rentrer.
06:17Tu vois que les attaquantes ressortent avec… Tu vois, elles pleurent. C'est ça la dynamique.
06:24Tout le monde croit que je rigole, mais en fait je ne rigole pas du tout.
06:30Oui ! Le sauvetage !
06:41Il est là, le public.