• il y a 5 mois
Les immenses plages de sable fin, les pittoresques villages de pêcheurs et les élégantes stations balnéaires de la Côte d'Opale raviront les vacanciers en quête de détente et de tranquillité.

Les villes d'Art et d'Histoire de Boulogne-sur-Mer, de Cambrai, de Lille et de Roubaix, aux multiples trésors culturels et architecturaux, les majestueux beffrois inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, le très beau musée du Louvre-Lens, la petite ville fortifiée de Bergues rendue célèbre par le film Bienvenue chez les Ch'tis, les sentiers de randonnée des parcs naturels régionaux de l'Avesnois, des Caps et Marais d'Opale et Scarpe-Escaut, mais aussi l'ambiance festive et conviviale du carnaval de Dunkerque et de la braderie de Lille, sont autant d'atouts qui font de cette région du nord de la France une destination pleine d'attraits.

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00:00 Le pays de Flandre, c'est une terre de convivialité et de tradition.
00:04 Authentique et sympathique, les Flamands sauront vous faire oublier la grisaille du ciel et vous réchauffer le cœur.
00:11 - Les ventes d'honneur sont généreuses.
00:13 Ici, les beffrois sont à l'honneur et les cloches des carillons rythment la vie des petits villages comme des grandes cités.
00:19 - Alfred, si on vote à l'heure pour la quantité d'agent bar, il est 15 ans moins une.
00:24 Dans le plus pur respect de l'art flamand, les façades des maisons mêlent briques et couleurs vives.
00:29 - Ce qui frappe bien sûr tous les visiteurs à Lille, c'est la richesse décorative de ce bâtiment.
00:36 Et des jardins merveilleux inspirés des maîtres flamands se nichent au cœur des plaines.
00:40 - Est-ce que ça existe un jardin flamand ? Oui, ça existe !
00:44 Terre de culture et d'histoire, le pays de Flandre compte aussi de remarquables sites naturels qui abritent une faune et une flore étonnantes.
00:51 - Les arts, ils parlent pas flamand. - Ils parlent pas flamand, mais c'est pas gênant.
00:55 Entre terre et mer, ce territoire aux mille visages a su également préserver son patrimoine maritime.
01:00 - J'ai embarqué sur ces bateaux, donc ils sont des bateaux immobiles.
01:05 Les Flandres, c'est aussi une gastronomie incomparable et inventive.
01:09 - Une recette typique du Castelhoff. C'est notre spécialité.
01:15 Lille, Bayeul, Cassel et Dunkerque, ces villes flamandes n'attendent plus que vous.
01:23 La porte d'entrée du pays de Flandre, c'est bien sur Lille.
01:30 C'est donc ici que débute notre voyage, en compagnie de Chantal.
01:34 Cette animatrice du patrimoine est tombée amoureuse de la ville il y a plus de 15 ans.
01:39 Chantal nous emmène sans tarder sur la Grand-Place.
01:42 Il faut dire que c'est l'endroit où tout converge, les habitants et les autres quartiers.
01:47 - Nous sommes sur un lieu emblématique de la capitale des Flandres, la Grand-Place.
01:54 La Grand-Place, c'est depuis le Moyen-Âge le lieu où tous les échanges se passent,
02:00 c'est un lieu où tous les marchés se déroulaient.
02:04 Là, on a le symbole de ce carrefour des échanges, qui est la Vieille Bourse.
02:09 Elle a été érigée au XVIIe siècle, en 1652, par Julien Détré.
02:15 Donc c'est un bâtiment absolument magnifique de symétrie, d'harmonie,
02:20 très richement décoré pour vraiment magnifier ce qu'était la richesse des Flandres
02:26 à cette période des Pays-Bas espagnols.
02:28 Cet endroit, aujourd'hui classé Monument historique,
02:33 est un des lieux les plus prestigieux de la ville.
02:36 Témoin au grand siècle de l'intense activité économique qui s'y déroulait,
02:40 la Vieille Bourse est aujourd'hui le rendez-vous des amateurs de livres,
02:44 de revues, d'affiches et de cartes anciennes.
02:47 Chantal, elle, y vient pour ses cartes postales.
02:52 - Donc, en général, je les trie, parce qu'il y a celles que je connais déjà, bien sûr,
02:58 et puis celles qui sont uniques, que je n'ai pas encore.
03:01 Alors là, par exemple, une vieille représentation de la Grand-Place
03:06 et de la Vieille Bourse à l'époque où elle n'était pas restaurée.
03:09 Ça se voit parce que la façade était encore très, très noire.
03:13 Des témoignages du passé qui alimentent la passion de notre guide.
03:17 Mais Chantal ne se nourrit pas que d'histoire.
03:19 En vraie gourmande, elle sait aussi où il faut aller.
03:22 C'est donc tout naturellement à la pâtisserie mère qu'a lieu notre prochaine halte.
03:27 - Voilà, on peut voir dans la vitrine de chez mère un buste du général de Gaulle.
03:33 Alors, rien d'étonnant à cela, le général de Gaulle est né à Lille,
03:37 et sa famille, la famille, la branche maternelle,
03:40 habitaient derrière moi, rue Princesse, tout près de la rue Escarmoise où nous sommes.
03:45 Donc le général de Gaulle petit a certainement dégusté des gaufres de chez mère,
03:51 et on dit qu'il s'en faisait livrer une fois à l'Elysée. Voilà.
03:57 Cette spécialité sucrée est une institution ici.
04:04 La gaufre de la Maison-Mère existe en effet depuis 1839,
04:09 et aujourd'hui, Chantal a le privilège de passer côté coulisses pour assister à sa fabrication.
04:15 - Voilà, alors là, j'ai le privilège de rentrer dans un espace vraiment confidentiel et tenu secret
04:22 pour aller voir Julien qui fabrique... qui est en train de confectionner une gaufre.
04:27 Bonjour, Julien. - Bonjour.
04:29 - Alors, la pâte, la fabrication de cette gaufre, qui est quand même depuis 250 ans à peu près,
04:37 qui fait le succès de la pâtisserie mère, est-ce que tu peux nous en dire plus sur la confection de cette pâte ?
04:44 - C'est une pâte qui est faite à base de farine, de beurre, de sucre, de sel, d'œuf, d'eau et de levure.
04:51 - Donc les ingrédients sont connus, mais... - Les ingrédients sont connus, mais...
04:54 - Le goût qui... - Mais les quantités restent secrètes.
04:58 Tout est noté, la fourrure ainsi que la pâte, enfin les différents fourreurs,
05:03 ainsi que la pâte sont notés dans un carnet qui est dans un coffre-fort.
05:07 - Et on pourra pas voir le coffre-fort aujourd'hui, on pourra pas accéder. Voilà.
05:10 - Ni le carnet, ni le coffre-fort. - Ni le carnet, ni le coffre-fort.
05:13 Et oui, la recette est gardée dans un coffre-fort comme un trésor.
05:17 Il faut dire que cette spécialité vaut de l'or.
05:20 L'enseigne tire 53% de son chiffre d'affaires grâce à la gaufre,
05:25 et c'est chaque jour 7 000 pièces qui sortent du laboratoire.
05:29 Après la leçon de Julien, chef gaufrier, c'est au tour de Chantal de mettre la main à la pâte.
05:35 - Tu veux que je te tire un peu plus ? - Oui, on va relever le défi, on va tenter.
05:40 - Je sens que c'est... - On va tirer un peu plus.
05:41 - On va tirer un peu plus. Celle-ci, ça va ? - Oui.
05:45 - Je remercie l'aide. Voilà. Et là, à l'oreille, on entend...
05:50 - Quand il y a des petits sifflements ? - Elle chante.
05:52 - Elle chante. D'accord. Donc là, c'est lourd, déjà. Voilà.
05:56 Donc là, je retire l'emporte-pièce.
06:00 Alors là, je ne sais pas si j'en ai trop ou pas assez.
06:08 Je pense que je ne vais pas être recrutée.
06:11 Exceptionnel.
06:17 - Mais il faudra quand même en goûter une de Julien pour voir si le savoir-faire, vraiment, peut-être...
06:24 - Là, en tout cas, moi, la répartition n'est pas idéale, mais les ingrédients sont là, et malgré tout...
06:29 Alors, je vais goûter celle de Julien.
06:32 Ah, c'est mieux. - C'est mieux ?
06:35 - C'est mieux. - C'est plus moelleux ?
06:38 Nous quittons maintenant Chantal, car nous avons rendez-vous au cœur des Flandres.
06:44 Nous allons y retrouver François.
06:48 Sa passion, faire découvrir à qui veut les secrets de Cassel, sa ville.
06:53 La balade débute par la visite d'un jardin typiquement flamand.
06:57 - Donc, nous voilà au jardin des récollets à Cassel.
07:01 Donc, c'est l'un des plus beaux jardins de Flandre.
07:05 Bonjour, Emmanuel.
07:08 Ça va bien ? - Très bien.
07:10 - Donc, voilà, nous voilà chez toi, non ? - Tout à fait.
07:13 Emmanuel a beaucoup bougé dans sa jeunesse.
07:16 Il y a 10 ans, il a pris la décision de s'installer ici, dans la ferme de son aïeul, pour renouer avec ses origines.
07:23 - Mon père était colonel dans les parachutistes. Il n'y avait aucune attache.
07:27 Donc, je me suis dit, tiens, je vais retrouver mes racines flamandes.
07:30 Donc, je suis arrivé dans cette ferme flamande à Cassel de mon grand-père, qui était complètement en ruine.
07:36 Aucun arbre, aucun arbuste, la ferme en ruine.
07:39 Donc, j'ai eu 10 années de brouette.
07:42 Et avec des gravats, je n'ai fait que ramasser des gravats.
07:45 Et j'ai commencé à essayer de retrouver l'idée d'un jardin à la flamande.
07:49 Emmanuel est paysagiste. Alors forcément, les jardins, ça le connaît.
07:52 Pour autant, ça ressemble à quoi, un jardin flamand ?
07:55 - L'esprit flamand, c'est simple. Un jardin, c'est un état d'esprit. L'esprit flamand, carré, régit, est strict.
08:01 Donc, je vais faire un jardin carré, régit, est strict.
08:04 Alors, il y a des nuances, parce qu'on passe comme dans une maison, dans ces jardins à la flamande, d'une pièce à l'autre.
08:10 Chaque pièce a son thème. Par exemple, le potager, le verger, le jardin des buies, le jardin des fleurs rouges, par exemple.
08:19 Des endroits plus clairs, des endroits plus sombres, ce qui va donner donc ce clair-obscur,
08:24 donc jardin inspiré des peintures de la connaissance.
08:28 Et pour donner vie au tableau des maîtres flamands, Emmanuel a dû être précis, méticuleux et patient.
08:33 - Des carrés, des rectangles, un cadre avec les arbres à droite, à gauche, qui mettent en valeur le paysage.
08:39 Pour son œuvre, il s'est vu remettre le prix du jardin de l'année en 2011.
08:47 - Donc ici, on s'est vraiment inspiré, ces chambres sur cour.
08:51 Et nous avons voulu retrouver l'esprit du pignon flamand à escalier, à pas de moineau.
08:56 - D'accord. - Tous les texus, tous les cifs, sont taillés en forme d'escalier.
09:01 Chaque partie du jardin est une appellation, souvent inspirée par des tableaux des peintres, mais pas seulement.
09:07 - Ici, on l'appelle le jardin des berlingots. Je veux, en fait, que les plantes poussent comme elles veulent.
09:13 Donc les buges, je les ai eues tout petits, tout petits, et celui-là a poussé un petit peu de ce côté-là, l'autre un petit peu par là, l'autre encore par là.
09:20 Et c'est comme ça qu'ils ont trouvé leur forme naturelle. - Ah, d'accord. OK.
09:23 - Mais si tu reviens dans 20 ans... - Ce sera forcément différent.
09:26 - Ce sera peut-être le jardin des obédisques. Ça va peut-être changer.
09:30 Et si Emmanuel vient à manquer d'inspiration, il peut toujours compter sur l'imagination fertile des visiteurs.
09:39 - Ici, on appelle la chambre des broderies de buis, comme des dentelles, mais on donne les noms qu'on veut, bien sûr, pour les chambres de verdure.
09:47 Parce que, ici, ce sont des wallons qui étaient venus, ils venaient de Liège.
09:51 "Oh, Manu, un peu de flamand, t'es pas flamand du tout."
09:54 Pense à nous, quand même, un petit peu. Il n'y a pas que la flamande dans la vie, hein.
09:57 Regarde, là, on dirait plutôt des dents... "Oh, moi, j'irais des... Moi, j'irais des..."
10:02 Oh, le jardin des gaufres liégeois, qui viennent de Liège. C'est beaucoup mieux, beaucoup mieux.
10:06 *Musique*
10:11 Direction, maintenant, le Mont-Cassel, avec François et Emmanuel.
10:14 *Musique*
10:17 Dans ce plat pays qui est le Nord, pas besoin de grimper bien haut pour avoir un panorama sur toutes les Flandres.
10:23 176 mètres de haut suffisent.
10:25 *Musique*
10:27 - Nous voilà, ici, sur le point culminant du Nord de la France. On est vraiment tout en haut du Mont-Cassel.
10:33 - L'Everest des Flandres. - L'Everest des Flandres, hein.
10:35 - Alors là, il y a... - Ça souffle !
10:37 - Donc, il y a un petit peu de vent, aujourd'hui.
10:39 Donc, on a un très, très beau panorama sur la plaine de Flandres,
10:42 avec ces voies romaines qui sont encore existantes et que l'on voit très bien.
10:47 - Jules César s'est installé à Cassel. Caligula a fait des orgies.
10:50 "Ah, combien ! Toutes les grandes semences sont venues. Toi-même, hein, si tu veux rester."
10:56 - D'accord. - Alors, ici même, c'est très simple. Le château de Cassel, le premier chemin de Ronde,
11:01 la vide, second chemin de Ronde et la plaine flamande qui s'étend à l'infini.
11:05 - Qui s'étend à l'infini. - Partant très clair, on voit Notre-Dame-de-la-Garde.
11:08 - Ah oui, d'accord. À Marseille, d'accord. - J'ai un peu de sang marseillais.
11:11 - D'accord.
11:12 Et non, d'ici, on ne voit pas Marseille, mais plus probablement Dunkerque, notre prochaine destination.
11:19 Connue pour son activité industrielle et portuaire,
11:27 la ville a pour emblème le plus célèbre corsaire de Louis XIV, Jean Barth,
11:31 qui trône en plein cœur de la cité.
11:34 Ici, c'est Patrick qui va nous guider. Dunkerque, c'est sa ville natale.
11:41 Il la connaît et il l'aime.
11:43 Première étape de la balade en sa compagnie, l'église Saint-Éloi, en plein centre-ville,
11:48 et plus précisément son beffroi.
11:50 L'ouvrage, qui date du 15e siècle, est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.
11:55 Patrick a rendez-vous avec Alfred.
11:59 - Bonjour, Alfred. - Bonjour.
12:01 - Enchanté. - Enchanté également.
12:03 Avec lui, nous allons prendre de la hauteur et découvrir par la même occasion ce qui le passionne tant.
12:09 - Alors, il y a encore quelques marches à monter, mais auparavant, il y a quand même quelques cloches ici.
12:15 Et en particulier, les cloches de volet de l'église, et dont la Jean Barth.
12:20 - La fameuse cloche Jean Barth. - Qui fait 5 tonnes.
12:22 - 5 tonnes.
12:24 50 cloches au total.
12:26 Alfred les connaît toutes par leur petit nom, et pour cause, il joue du carillon depuis 30 ans.
12:32 - Voilà, et nous voici au niveau de la cabine du carillon.
12:36 Mais surtout, voilà les autres cloches. - Ça reste des cloches.
12:40 - Les plus grosses à la toute plus petite.
12:43 Donc si la première, la Jean Barth, faisait 5 tonnes, la plus petite fait dans les 15 à 20 kilos.
12:49 - D'accord. - Elles sont ici, les plus petites.
12:51 - Et tout est commandé ? - Et tout est commandé à partir du clavier.
12:55 - Du clavier qui est là. - Dans la cabine.
12:58 - Dans la cabine de verre.
13:00 Ah, il y a même du chauffage !
13:06 - Ici, on est un peu à l'abri.
13:08 À l'abri du vent. - Ah, ça va mieux.
13:10 Alfred est en fait le seul carillonneur du Beffrois de Dunkerque.
13:18 Alors qu'en l'envie lui prend de faire chanter les cloches, il ne s'en prive pas.
13:23 - C'est parti.
13:26 * Cloche de clavier *
13:28 * Cloche de clavier *
13:30 * Cloche de clavier *
13:32 * Cloche de clavier *
13:35 * Cloche de clavier *
13:37 * Cloche de clavier *
13:39 * Cloche de clavier *
13:41 * Cloche de clavier *
13:43 * Cloche de clavier *
13:45 * Cloche de clavier *
13:47 * Cloche de clavier *
13:49 * Cloche de clavier *
13:51 * Cloche de clavier *
13:53 * Cloche de clavier *
13:55 * Cloche de clavier *
13:57 * Cloche de clavier *
13:59 * Cloche de clavier *
14:01 * Cloche de clavier *
14:03 * Cloche de clavier *
14:05 - Etonnant non ?
14:07 - C'est un métier hein ?
14:11 Et c'est maintenant au tour de Patrick
14:13 de se prêter au jeu
14:15 sous l'oeil avisé du maître.
14:17 - Do, do, do, ré...
14:19 - Il est où le...
14:21 Il y a une position ?
14:23 - Ben oui mais bon pour le moment ça ira quand même.
14:25 - Il est où le do ?
14:27 - Non, do là.
14:29 * Cloche de clavier *
14:31 * Cloche de clavier *
14:33 * Cloche de clavier *
14:35 - Parce que tout le monde l'entend.
14:37 - Tout le monde nous entend.
14:39 Effectivement quand Patrick fait ses gammes,
14:41 c'est tout Dunkerque qui en profite.
14:43 Depuis la place du Beffrois
14:45 jusqu'au port de la ville.
14:47 C'est justement au port
14:49 que la visite se poursuit.
14:51 La prochaine halte a lieu à bord d'un bateau.
14:53 - Nous allons retrouver Bernard,
14:57 chef mécanicien sur le sang d'Eti.
14:59 Bernard nous attend là-bas.
15:01 On va tout de suite à sa rencontre.
15:03 Bernard a sillonné toutes les mers du globe
15:07 jusqu'au jour où il s'est transformé
15:09 en marin de l'immobile
15:11 pour une bonne raison.
15:13 - Enchanté.
15:15 - J'ai connu ma femme,
15:17 donc j'ai voulu rester sur place.
15:19 - Il est derrière.
15:21 - Et donc j'ai fait...
15:23 J'ai remarqué sur ses bateaux,
15:25 qu'ils sont des bateaux immobiles.
15:27 - Bateau immobile veut dire quoi ?
15:29 - Il reste mouillé sur son ancre
15:31 et ne bouge pas.
15:33 On ne navigue pas comme un bateau en cours.
15:35 - Un bateau qui ne navigue pas,
15:37 mais le sang d'Eti est en réalité
15:39 bien plus que ça.
15:41 Dans le jargon, on l'appelle un bateau-feu.
15:43 - Le bateau-feu
15:45 est un bateau
15:47 qui servait à signaler un danger.
15:49 Ici, dans le détroit du Pas-de-Calais,
15:51 il y a beaucoup de monts de sable
15:53 qui affleurent.
15:55 Vous avez des endroits
15:57 où il y a 5 m de fond,
15:59 et d'un seul coup, avec le banc de sable,
16:01 il y a 5, 6 m de fond.
16:03 - Donc on installait des bateaux-feu
16:05 pour matérialiser les vents.
16:07 - Le feu était à 15 m de haut.
16:09 - Ce que Bernard nomme "feu",
16:11 c'est en fait un phare.
16:13 Et c'était justement le rôle
16:15 du sang d'Eti jusqu'en 1989.
16:17 Amarrés au large de Tinkerque,
16:19 les 8 hommes d'équipage
16:21 se relayaient pour en assurer
16:23 le bon fonctionnement.
16:25 ...
16:31 - On est où, là ?
16:33 - Le coeur du bateau,
16:35 c'est ici que le capitaine
16:37 envoyait ses messages inter,
16:39 des messages météo
16:41 et des contacts avec la Terre.
16:43 - Et les mordus de la météo marine
16:45 se souviennent encore
16:47 des messages émanant du sang d'Eti,
16:49 des bulletins retransmis quotidiennement
16:51 sur les ondes de France Inter.
16:53 Préservé avec son mobilier d'époque,
16:55 le sang d'Eti est un témoin rare
16:57 de la vie quotidienne de ces marins.
16:59 Une vie parfois monotone.
17:01 Alors pour tromper le temps,
17:03 Bernard avait opté
17:05 pour un loisir surprenant.
17:07 - Alors moi, voilà ici,
17:09 c'est ma cabine.
17:11 - Ah, la cabine à Bernard !
17:13 - Voilà, donc moi, mon activité,
17:15 je bricolais et je faisais
17:17 des bateaux en bouteille.
17:19 Et là, c'est un bateau-feu
17:21 qui est en poule du phare.
17:23 - Et Bernard, tu faisais tes maquettes ici ?
17:25 - Non, non, je les faisais là-haut.
17:27 - Ah, d'accord. Ils se gougeaient quand même,
17:29 les maquettes, dans les bouteilles de verre.
17:31 - Justement, pour les mettre dans les bouteilles,
17:33 c'était pas évident avec le mauvais temps et tout,
17:35 mais ça, j'arrivais à m'en sortir.
17:37 Mais le vrai talon de Bernard,
17:39 c'est ailleurs qu'il l'exerçait.
17:41 - Je pense que c'est là
17:43 où tu as oeuvré pendant pas mal d'années.
17:45 - Ici, c'est mon domaine,
17:47 donc j'ai toujours été dans les bâchers.
17:49 - Ah, toujours aussi, il y a les escaliers.
17:51 - Oui, c'est toujours mal.
17:53 Donc là, c'est des gros moteurs diesel.
17:55 Il y a pas beaucoup de propulsion,
17:59 mais c'est juste pour maintenir le navire
18:01 par mauvais temps
18:03 à sa position sur carte,
18:05 pour éviter que le bateau
18:07 ne parte trop loin de sa position.
18:09 - Le sang d'Eti ne craint plus le mauvais temps.
18:11 Depuis 2006,
18:13 il est amarré au quai de la Citadelle.
18:15 Dernier témoin du balisage à l'ancienne,
18:17 il incarne aujourd'hui
18:19 une partie de l'histoire maritime
18:21 du 20e siècle.
18:23 Quittons le port de Dunkerque
18:27 pour nous rendre à 50 km de là,
18:29 à Bayeule.
18:31 Hélène connaît sa région comme personne.
18:37 Normal, elle est directrice
18:39 de l'Office du tourisme de la ville.
18:41 La jeune femme va nous faire découvrir
18:43 la spécialité régionale, l'alsane.
18:45 Cette bière locale
18:47 est brassée ici.
18:49 Dans la famille Beck,
18:51 propriétaire de la marque,
18:53 la culture du houblon se transmet
18:55 de génération en génération.
18:57 Dany, le cadet de la fratrie,
18:59 nous reçoit pour un cours magistral.
19:01 - Bonjour, Dany.
19:03 - Bonjour.
19:05 - Bien et toi ?
19:07 - Très bien.
19:09 Bienvenue dans la Brasserie de l'Homme à la Pape, à Bayeule.
19:11 La culture traditionnelle de la région,
19:13 c'est le houblon.
19:15 On a ici les fleurs de la récolte
19:17 du mois d'octobre,
19:19 qu'on a récoltées, séchées.
19:21 - Donc ça, c'est la fleur de houblon.
19:23 - Voilà. Alors si tu veux vraiment avoir
19:25 tout le parfum d'une fleur,
19:27 on va la prendre et la casser en deux.
19:29 Et à l'intérieur, on peut voir la poudre jaune,
19:31 c'est ce qui va donner le parfum.
19:33 Il en faut très peu.
19:35 - Ça sent fort.
19:37 - Oui, ça sent fort.
19:39 - Et donc, ce qu'on a au-dessus de nos têtes,
19:41 c'est une tige qui a été mise il y a déjà un petit moment,
19:43 il y a déjà plus d'un an, donc elle est devenue un petit peu marron,
19:45 mais c'est un peu la démonstration d'une tige,
19:47 comment ça se présente au moment de la récolte, avec toutes ces fleurs.
19:49 - Qu'est-ce qu'il faut rajouter d'autre, alors ?
19:51 - Donc on a besoin des céréales.
19:53 Les céréales qu'on a ici
19:55 se sont récoltées au mois d'août,
19:57 juillet-août, c'est de l'orge brassicole.
19:59 Bon, nous, on va fabriquer une bière légèrement
20:01 en brais, donc avec un mat légèrement
20:03 torréfié. - D'accord.
20:05 - Une réduction moyenne, ça fait une bière en brais.
20:07 Ajoutez à cela
20:09 de l'eau et bien sûr de la levure.
20:11 Une fois les ingrédients identifiés,
20:13 il est temps de passer au cuve.
20:15 Je passe devant.
20:17 - Donc c'est ici que tout se passe.
20:21 - Voilà, on a ici donc tous les cuves,
20:23 chaque cuve a bien son...
20:25 son utilisation. - D'accord.
20:27 - Donc on a la 1re cuve ici, à ma droite,
20:29 cuve d'empâtage, c'est là qu'on met donc les céréales.
20:31 Alors pour t'expliquer tout à l'heure l'orge
20:33 légèrement en brais, c'est celle-ci que je vais utiliser.
20:35 - D'accord. - Je vais prendre cette orge
20:37 que je vais aplatir, on l'amène
20:39 avec de l'eau chaude et on va mélanger,
20:41 donc on va faire la cuve d'empâtage, c'est-à-dire
20:43 faire 3 paliers de température.
20:45 - Oui. - 50, 60 et 70°C.
20:47 Et ces 3 paliers de température
20:49 permettent que l'amidon, donc la farine
20:51 de la céréale, se transforme
20:53 en sucre d'orge. - D'accord.
20:55 - C'est ça qu'on appelle les bières pure malte.
20:57 - D'accord. - Dans cette 2de cuve,
20:59 le sucre d'orge est ensuite bouilli
21:01 pendant 2h, puis parfumé
21:03 au houblon. - C'est comme du thé,
21:05 le petit sachet qu'on prend de l'Etat ce matin. - D'accord.
21:07 - Là, c'est des grands sacs de houblon qu'on va tremper
21:09 dans la cuve de bière.
21:11 - Le liquide est ensuite refroidi.
21:13 Le sucre se transforme alors en alcool.
21:15 Après un mois de fermentation en chambre
21:17 froide, la bière est prête
21:19 à être mise en bouteille. Un rituel
21:21 que Dany connaît bien.
21:23 - Donc là, la bière se trouve
21:25 dans la petite cuve qui est au-dessus.
21:27 - On va le mettre dans la réserve.
21:29 - Elle est très froide, la bière,
21:31 ce qui permet de moins laisser...
21:33 Une bière bien fraîche, ça bouffe un petit peu moins.
21:35 Et là, on va en faire envoyer la bière.
21:37 - Ah oui, d'accord, on voit.
21:39 - On va la mettre sous pression pour serfir.
21:51 Et après, la bonne vieille méthode...
21:53 - D'accord.
21:55 - On se laisse faire pour l'étiquette. - Oui.
21:57 Tout est fait de manière artisanale.
21:59 - Ça prend du temps de faire tout ça.
22:01 - Ah bah oui. On a...
22:03 - Voilà. - On a pour une quarte d'heure.
22:05 Alors on fait une petite dégustation, Hélène ?
22:07 - Bah oui, avec plaisir.
22:09 - Donc c'est de l'alsane, hein.
22:11 - D'accord.
22:13 - A santé. - Santé.
22:15 - Alors, je la tiens...
22:17 - C'est vrai qu'au petit déjeuner...
22:23 - Elle est très bonne. - C'est pas mal.
22:25 La brasserie Beck produit 10 000 litres de bière chaque année.
22:29 Et pour la déguster, c'est ici, directement à la brasserie, qu'il faut venir.
22:33 Retournons maintenant à Cassel, où François, notre guide passionné,
22:41 est attendu dans un lieu typique des Flandres, l'estaminé.
22:45 - Bon alors, c'est l'heure de manger.
22:47 Je vous emmène dans un estaminé où on va rencontrer Bruno,
22:49 qui va nous cuisiner un plat traditionnel superbe.
22:53 - Bonjour. - Bonjour, Bruno.
22:55 - Salut, François. - Tu vas bien ? - Très bien.
22:57 - Bon. - Ça a été ? Pas trop froid ?
22:59 - Non, un peu trop, mais tout va bien.
23:01 - Bon, bienvenue au Castelhoff. - Merci.
23:03 - Ici, c'est un estaminé typiquement flamand.
23:05 Je cuisine que des produits de la région.
23:07 Donc je t'emmène en cuisine avec moi. - On va aller voir, ça va être plaisir.
23:09 - Originaire de la région, Bruno a créé son établissement il y a 12 ans.
23:13 Sa priorité, faire perdurer les traditions flamandes jusque dans l'assiette.
23:19 - On va préparer donc une recette typique du Castelhoff.
23:23 C'est notre... - Votre spécialité.
23:25 - Oui, c'est une spécialité.
23:27 C'est un petit mélange viande avec de la compote.
23:31 - Sa spécialité, c'est donc le coeur cassélois.
23:35 Un plat qui fait sa fierté pour une raison toute simple.
23:37 C'est lui, l'inventeur.
23:39 - De cette préparation d'achis.
23:41 Au départ, c'était notre recette.
23:43 Alors, je pense que c'est repris.
23:45 Il y en a qui l'ont un petit peu changé le nom pour pas le mettre.
23:47 Mais oui, c'est notre spécialité au cassélois.
23:49 Donc tu vois l'achis, je l'ai mis un peu comme ça.
23:51 Je remplis et c'est pas régulier, il y a des bosses.
23:53 Et après, toi tu vas mettre la compote.
23:55 Moi, j'ai préparé les assiettes, j'ai préparé les frites.
23:57 - D'accord, donc je vais au retour.
23:59 - Alors, je vais te mettre, tu mets comme une montagne.
24:01 Et après, tu travailles en poussant légèrement sur les bords.
24:05 - Sur les bords, d'accord.
24:07 Donc voilà, on pousse un petit peu sur le côté.
24:09 - Alors, faut pas appuyer.
24:11 Faut pas appuyer parce que sinon, faut pas le serrer.
24:15 Tu vois, moi je le pousse comme ça.
24:17 Tu vois, je le pousse.
24:19 Moi, tu sais, je suis né à la campagne.
24:21 Mes grands-parents, ils étaient agriculteurs.
24:23 On mange toujours notre plat avec de la salade.
24:25 Il y a toujours les légumes.
24:27 Alors, toi tu le presses, mais moi j'aime pas du tout voir les courgettes.
24:29 - D'accord, ok.
24:31 - Il faut des fois, faut pas que ça soit régulier.
24:33 - Faut que ça soit régulier, d'accord.
24:35 - C'est un peu...
24:37 Donc alors, pour maintenant, il reste plus qu'à le mettre dans le four.
24:39 Tu vois, c'est pas compliqué.
24:41 - D'accord.
24:43 - Et puis, on laisse cuire ça une bonne demi-heure.
24:47 Bon, peut-être 3/4 d'heure quand même.
24:49 - 3/4 d'heure.
24:51 Juste le temps pour François de s'imprégner de l'atmosphère chaleureuse des lieux.
24:55 Car en salle, surprise, c'est Emmanuel, notre paysagiste, qui amuse les conviniers.
24:59 - Alors, bienvenue à France Fondra, bienvenue.
25:03 Qu'est-ce que tu fais là au fort ?
25:05 Oh, tu es... Oui, on a...
25:07 Tu es de côte, bienvenue à tous dans la flamme.
25:09 Donc je me permets de vous interrompre.
25:11 Nous ne sommes pas dans un café, pourtant on y prend des boissons.
25:13 Nous ne sommes pas dans un restaurant, pourtant on y déjeune.
25:15 Qu'est-ce que c'est un estaminé ?
25:17 C'est tout simplement comme à la maison.
25:19 - Comme le veut en effet la tradition,
25:21 dans un estaminé, on boit, on dîne et on se divertit.
25:23 - Nous remontons 2 000 ans en arrière.
25:25 Toute la plaine flamande, c'était le plein pays.
25:27 Il n'y avait pas de montagne comme ici.
25:29 Vous soyez sortis dehors, l'atmosphère est énorme.
25:31 Vous êtes sortis de l'intérieur.
25:33 Vous êtes sortis de l'intérieur.
25:35 Vous êtes sortis de l'intérieur.
25:37 Vous êtes sortis de l'intérieur.
25:39 Vous êtes sortis de l'extérieur.
25:41 L'atmosphère est noire, sordides, lugubres.
25:43 Le ciel est couvert
25:45 d'une multitude
25:47 de fantômes !
25:49 Avec un talent évident,
25:55 Emmanuel a conquis la salle.
25:57 - Dans le ciel, des milliards
25:59 d'âmes infectes sont déballées
26:01 des sorcières !
26:07 Le temps d'apprécier le conte d'Emmanuel,
26:09 le coeur cassé-loi de François
26:11 est prêt.
26:13 - Alors ici,
26:17 vous attrapez un rhume ?
26:19 - Non, c'est parce que j'ai...
26:21 - Ici, coulez aux mains droites.
26:23 Et toi, coeur cassé-loi.
26:25 - Smaclek.
26:27 - Non, Smetek.
26:29 - Smetek.
26:31 Bon appétit.
26:33 - C'est délicieux.
26:35 - C'est vraiment merveilleux.
26:37 J'ai une compote de pommes
26:39 au-dessus.
26:41 - Alors si vous passez
26:43 dans la région, ne ratez surtout pas
26:45 la bonne cuisine et l'ambiance conviviale
26:47 d'un estaminet.
26:49 La Flandre, c'est aussi
26:53 le pays des moulins.
26:55 La région en comptait 1500
26:57 au 19e siècle.
26:59 Beaucoup d'entre eux ont aujourd'hui disparu,
27:01 mais à Castel, le moulin du château
27:03 continue d'offrir ses ailes aux humeurs du vent.
27:05 Témoin vivant du patrimoine d'antan,
27:07 ce bâtiment a été restauré
27:09 il y a une vingtaine d'années.
27:11 Depuis 9 ans, Franck, le meunier,
27:13 y produit même de la farine bio.
27:15 - Voilà, donc, je crois
27:17 que nous voilà en face des ailes du moulin.
27:19 Est-ce que tu peux nous expliquer le fonctionnement,
27:21 savoir s'il faut les bâcher,
27:23 de quelle façon tu le fais ?
27:25 - Alors il faut les bâcher.
27:27 La caractéristique des ailes flamandes,
27:29 c'est qu'elles sont très très rapides.
27:31 Donc là, on a la verge, le treillis,
27:33 et les planches de vent.
27:35 C'est comme une plume d'oiseau, en fait.
27:37 C'est vraiment asymétrique.
27:39 Alors on va les bâcher, comme vous dites.
27:41 Alors en fait, chez nous, on dit mettre les voiles,
27:43 comme sur un bateau.
27:45 On doit faire en sorte que les voiles
27:47 puissent se retirer facilement et rapidement.
27:49 Parce qu'en cas de grain, comme à la mer,
27:51 comme sur un bateau, on doit pouvoir retirer
27:53 les voiles vraiment très très rapidement.
27:55 - Une fois les ailes solidement fixées,
27:57 on va les bâcher.
27:59 - Et on va les bâcher.
28:01 - Et on va les bâcher.
28:03 - Et on va les bâcher.
28:05 - Et on va les bâcher.
28:07 - Et on va les bâcher.
28:09 - Et on va les bâcher.
28:11 - Et on va les bâcher.
28:13 - Et on va les bâcher.
28:15 - Et on va les bâcher.
28:17 - Et on va les bâcher.
28:19 - Et on va les bâcher.
28:21 - Et on va les bâcher.
28:23 - Et on va les bâcher.
28:25 - Et on va les bâcher.
28:27 - Et on va les bâcher.
28:29 - Et on va les bâcher.
28:31 - Et on va les bâcher.
28:33 - Et on va les bâcher.
28:35 - Et on va les bâcher.
28:37 - Et on va les bâcher.
28:39 - Et on va les bâcher.
28:41 - Et on va les bâcher.
28:43 - Et on va les bâcher.
28:45 - Et on va les bâcher.
28:47 - Et on va les bâcher.
28:49 - Et on va les bâcher.
28:51 - Et on va les bâcher.
28:53 - Et on va les bâcher.
28:55 - Et on va les bâcher.
28:57 - Et on va les bâcher.
28:59 - Et on va les bâcher.
29:01 - Et on va les bâcher.
29:03 - Et on va les bâcher.
29:05 - Et on va les bâcher.
29:07 - Et on va les bâcher.
29:09 - Et on va les bâcher.
29:11 - Et on va les bâcher.
29:13 - Et on va les bâcher.
29:15 - Et on va les bâcher.
29:17 - Et on va les bâcher.
29:19 - Et on va les bâcher.
29:21 - Et on va les bâcher.
29:23 - Et on va les bâcher.
29:25 - Et on va les bâcher.
29:27 - Et on va les bâcher.
29:29 - Et on va les bâcher.
29:31 - Et on va les bâcher.
29:33 - Et on va les bâcher.
29:35 - Et on va les bâcher.
29:37 - Et on va les bâcher.
29:39 - Et on va les bâcher.
29:41 - Et on va les bâcher.
29:43 - Et on va les bâcher.
29:45 - Et on va les bâcher.
29:47 - Et on va les bâcher.
29:49 - Et on va les bâcher.
29:51 - Et on va les bâcher.
29:53 - Et on va les bâcher.
29:55 - Et on va les bâcher.
29:57 - Et on va les bâcher.
29:59 - Et on va les bâcher.
30:01 - Et on va les bâcher.
30:03 - Et on va les bâcher.
30:05 - Et on va les bâcher.
30:07 - Et on va les bâcher.
30:09 - Et on va les bâcher.
30:11 - Et on va les bâcher.
30:13 - Et on va les bâcher.
30:15 - Et on va les bâcher.
30:17 - On a conservé les espaces qui existaient.
30:19 - On les a un peu redistribués mais on les a conservés.
30:21 - Ça donne un peu sa spécificité à ce qui s'y passe au niveau culturel.
30:25 - Parce que c'est des petits espaces un petit peu partout.
30:27 - Là où il y avait le brassage de la bière.
30:30 - On conserve une brasserie mais du coup...
30:32 - C'est une bonne idée.
30:34 Une brasserie mais aussi des salles d'exposition, des salles de concert.
30:37 Et il y a de quoi faire.
30:39 Le lieu dispose de 1500 m2 de surface.
30:42 L'ancienne brasserie des Trois Moulins,
30:44 qui avait fermé ses portes en 1934,
30:47 accueille aujourd'hui des artistes en résidence.
30:50 Comme le jeune lillois Tony Melville,
30:52 ici en pleine répétition.
30:54 - Qu'est-ce que je fous sur ce fil ? Putain j'ai l'air con.
30:56 - Qu'est-ce que je fous sur ce fil ?
30:58 - Voilà.
31:00 - Qu'est-ce que je fous sur ce fil ? Putain j'ai l'air con.
31:07 - Qu'est-ce que je fous sur ce fil ? Faut réfléchir en amont.
31:09 - Quand on n'est pas ténérel et qu'on n'est pas très agile,
31:11 il faut pas faire "fou dans le bus, c'est ce que m'a dit ma mère".
31:14 Une culture pour tous
31:17 et une jolie manière de redynamiser tout un quartier.
31:20 Et des maisons-folies, il en existe 11 autres
31:22 dans les Flandres françaises et belges.
31:25 Après la culture, place à la nature.
31:30 L'endroit où nous emmène maintenant Patrick est inattendu.
31:33 Nous voici au coeur des dunes de Flandres.
31:36 Un site de 7000 hectares,
31:38 classé réserve naturelle.
31:40 Et qui fait le bonheur des randonneurs.
31:42 Bart est ce qu'on appelle un guide nature.
31:47 Ses dunes, il les connaît comme sa poche
31:50 et il est incollable sur la faune et la flore.
31:52 - Il y a pas mal de fleurs intéressantes,
31:55 notamment celle-ci.
31:56 - Alors c'est quoi ça ?
31:58 - Alors ça c'est de l'onagre.
32:00 C'est une plante qui fait des belles fleurs jeunes.
32:03 Apparemment c'est une plante qui n'est pas originaire d'Europe.
32:06 Des graines seraient tombées dans les bateaux
32:08 qui ont fait à traverser l'Atlantique,
32:10 donc qui seraient venus d'Amérique.
32:11 Quand les bateaux sont débarqués à Dunkerque,
32:13 les graines ont été remobilisées avec le vent,
32:15 sont tombées dans les dunes,
32:16 et ces graines ont fleuri, fructifiées.
32:18 Et on a une belle population d'onagre dans les dunes.
32:21 Ce qui est intéressant avec l'onagre,
32:22 c'est que ça donne des belles fleurs jeunes,
32:24 qui sont très scintillantes la nuit
32:26 sous un effet de pleine lune.
32:28 Et l'onagre va être pollinisé que par les insectes,
32:31 les papillons de nuit.
32:33 - C'est quand même l'une des seules fleurs qui fleurissent la nuit.
32:36 - Il y a d'autres fleurs qui fleurissent la nuit.
32:38 - Ah quand même !
32:39 - Mais c'est vraiment l'une des rares plantes
32:40 à être vraiment pollinisée que par des papillons de nuit.
32:43 Visiter les dunes en compagnie de Barthes
32:47 est donc un privilège.
32:48 Il aura toujours une réponse à toutes vos questions.
32:52 - Ça c'est l'argousier.
32:54 Ce sont des petites plantes, à l'automne,
32:56 les pieds femelles sont couverts de petites baies oranges.
32:58 Les argouses, avec lesquelles on fait de la confiture.
33:00 Les oiseaux sont délecs.
33:02 - C'est comestible ça ce mangeon.
33:03 - C'est très comestible, c'est très très bon.
33:04 - C'est riche.
33:05 - C'est riche en vitamine C.
33:06 Et dix petites argouses comme ça,
33:08 donc c'est comme ça quoi.
33:10 Ça a autant de vitamine C que dans une orange.
33:12 - Et c'est très tonique.
33:14 - On apprend des choses non ?
33:15 Car Barthes n'est pas seulement botaniste,
33:17 il est aussi ornithologue.
33:19 - Dis donc Barthes,
33:22 c'est des restants d'obus de la guerre 40 ça ou c'est quoi ?
33:25 - Eh non, ce sont des phores de piqué-pêche.
33:28 - Donc le piqué-pêche.
33:29 - Le piqué-pêche est un oiseau qui a un bec très très costaud
33:32 et qui va réussir avec son bec à creuser des galeries dans le bois mort
33:36 pour pouvoir se nourrir des insectes qui se nourrissent du bois mort.
33:39 Il fait un trou, il insère sa langue et sa langue est un peu comme un arc-en-ciel.
33:43 Donc elle va ressortir et il y aura plein de petits testicaux,
33:45 plein de petits vers qui vont être accrochés,
33:47 donc qu'il pourra se nourrir.
33:48 Donc on voit que le bois est quand même déjà bien...
33:50 - Piqué-pêche.
33:52 Et les dunes abritent un autre trésor architectural, celui-là,
33:56 le fort des dunes.
33:58 Ce fort militaire du 19e siècle est totalement enfoui sous le sable.
34:03 - Barth, on arrive donc ici dans le fort des dunes.
34:07 Je pense que ce fort a une histoire.
34:10 Il y a eu la guerre, il y a eu pas mal d'épopées, à mon avis,
34:15 autour de ce bâtiment qui est complètement recouvert de dunes.
34:19 - Alors effectivement, il est totalement encastré à l'intérieur des dunes,
34:22 donc à l'intérieur du fort des dunes, 5 à 6 m.
34:26 Donc on voit que les dunes ont dû être décaissées à peu près
34:28 sur une hauteur de 5 à 6 m.
34:30 Au-dessus, on est vraiment sur les dunes,
34:32 on est à peu près à hauteur du sol normal,
34:34 si bien que le fort est totalement caché à l'intérieur,
34:36 on ne voit quasiment pas.
34:38 Et il a été construit en peu près 2 années, donc 1778-1780.
34:43 Mais le fort des dunes est surtout célèbre pour avoir été le théâtre,
34:46 pendant la Seconde Guerre mondiale, de l'opération Dynamo.
34:49 En 1940, les troupes alliées, bousculées par l'armée allemande,
34:53 ont battu en retrait.
34:55 350 000 hommes ont alors transité par ce fort pour gagner l'Angleterre.
35:00 Gagnons quant à nous Bayeule, où nous retrouvons Hélène.
35:04 La jeune guide de l'Office du tourisme va nous familiariser
35:07 avec une autre spécificité du patrimoine flamand.
35:11 - Voilà, alors on est arrivés ici, en pleine campagne,
35:18 tout près de Bayeule.
35:20 On est un peu au milieu de nulle part, comme vous pouvez le voir.
35:23 Ça paye pas de mine, mais à l'intérieur,
35:26 on va découvrir un secret dans cet atelier.
35:30 Et tout se passe derrière cette porte.
35:36 - Bonjour Gérard. - Bonjour Hélène.
35:39 - Vous allez bien ? - Bah, faut que je vous pleine la porte.
35:43 Gérard est sculpteur, et depuis 30 ans, il façonne des géants.
35:50 Héros imaginaires, personnages historiques ou figures locales,
35:53 ses créations en papier mâché sont de vrais stars régionales.
35:57 Chaque année, à l'époque du carnaval,
35:59 elle revête leurs plus beaux atours et parade dans les défilés.
36:04 - Donc ça, c'est un panier géant.
36:09 - Et alors ça, c'est pour poser les épaules du porteur.
36:12 - Alors tu viens avec moi, et on va le porter à deux.
36:14 Non, le trou est par ici. - Je suis petite, vous aussi.
36:16 - Ouais, ouais, mais c'est bien.
36:18 - C'est magique.
36:20 - Ah, ça se baisse.
36:22 - Encore un petit peu. - Ah, ça tourne.
36:27 - Tu le baisses un peu. - Bon, on va pas le suivre.
36:31 - Et voilà. Hop, on est parti.
36:36 - Ah, c'est magique.
36:39 - Exactement, c'est léger. - Ah ouais, c'est léger.
36:42 Bah ouais, à deux, ça fait soin, mon chôme.
36:44 Donc ça va bien.
36:47 Et après, tout ça, c'est habillé, quoi.
36:49 Et un géant habillé, voilà ce que ça donne.
36:53 Ces créatures nées de la main de l'homme
36:55 se mettent alors à avoir leur vie propre.
36:58 Eh oui, en pays de Flandre, les géants sont bien vivants.
37:02 - On les marie, ils font des enfants.
37:05 Il y a toute un... - Une famille qui se développe.
37:08 - Une famille qui se développe ici, à la maternité, autour, quoi.
37:11 La petite dernière s'appelle Violette.
37:13 Avec ses 5 m de haut et ses 100 kg, elle a de quoi impressionner.
37:17 - Donc ça, ce sont des parties du corps de Violette ?
37:20 - Donc ça, ce sont des parties du corps de Violette.
37:23 Violette, c'est une petite fille.
37:26 Elle avait, à l'origine, 8 ans.
37:30 Donc elle n'a pas de poitrine.
37:33 Mais dans ses voyages, parce qu'elle a beaucoup voyagé,
37:37 elle a fait une mauvaise rencontre,
37:40 et quelqu'un lui a acheté un sort.
37:43 Violette s'est retrouvée avec des pattes de chèvre.
37:46 - D'accord. Ca, c'est une histoire qui a été inventée autour de...
37:49 - Ca, c'est une histoire qui a été inventée pour faire évoluer ce géant.
37:52 Et ce sont bien les habitants qui inventent toutes ces histoires.
37:55 De petite fille, Violette est ainsi devenue femme.
37:58 Et demain, pour elle, c'est le grand soir.
38:01 Elle est sortie, car c'est carnaval.
38:04 - Et ensuite, on y ajoute la tête. - On y ajoute la tête, les bras, les jambes.
38:09 Laissons Violette en plein préparatif et retrouvons François à Cassel,
38:12 en compagnie de Marie-Christine.
38:15 Cette agricultrice élève ici un troupeau de 50 vaches,
38:18 du terroir, bien sûr.
38:21 - Oui, écoutez, regardez, voilà. Ca, c'est hirondelle.
38:24 C'est une rouge flamande.
38:26 Une rouge flamande, c'est la vache des Flandres,
38:29 réputée pour la qualité de son lait.
38:31 Et avec ses bêtes élevées dans le strict respect des règles bio,
38:34 Marie-Christine produit donc un fromage unique,
38:37 le boulet de Cassel.
38:39 C'est dans l'atelier de production que l'agricultrice prépare
38:42 les célèbres fromages.
38:44 Après avoir été longuement brassé, le lait se transforme petit à petit en pâte.
38:48 - La pâte de fromage se met dans le fond et je la récupère...
38:52 - Vous la récupérez, c'est ça ?
38:54 - Pour mettre dans des tuyaux. - Vous les mettez, vous les mettez...
38:57 - Voilà, pour faire un 1er évitage. Les tuyaux sont percés.
39:00 Donc vous voyez que le lait de sérum s'écoule...
39:03 - Il ressort dans les petits trous ?
39:05 Voilà déjà 20 ans que Marie-Christine a pris l'initiative
39:08 de créer son propre fromage.
39:10 - En ayant cette race d'utéroise, on s'est dit que ce serait quand même
39:14 malheureux de ne pas profiter de la richesse de son lait
39:17 pour recréer un fromage utéroise.
39:21 - Utéroise, tout simplement.
39:23 - Pour l'utilisation, on s'est servi de la recette de la mulette
39:26 et ensuite on a personnalisé la recette.
39:29 20 ans que l'aventure perdure et tout autant que Marie-Christine
39:34 veille jalousement sur sa recette.
39:37 Ultime étape de la fabrication de ce fromage unique, le moulage.
39:46 Marie-Christine et son compagnon ont ce qu'on appelle le coup de main.
39:51 Pour sortir une centaine de boulets, une seule matinée leur suffit.
39:57 Les fromages vont ensuite être affinés en cave pour une durée de 2 mois.
40:08 Un affinage qui va nécessiter de les retourner 3 fois par semaine.
40:13 - Je vais vous montrer les différents stades de fromage.
40:17 Ils vont ainsi se recouvrir d'une fine couche de moisissure.
40:22 - Regardez, 12 décembre, la croûte est bien formée.
40:32 - Il suffit de brosser les fromages après, de débarrasser de cette moisissure.
40:37 - Et on découvre la belle croûte du boulet de Cassel.
40:41 Le boulet de Cassel a livré presque tous ses secrets sauf un, l'origine de son nom.
40:47 - Pourquoi ce nom, le boulet de Cassel ?
40:50 - Déjà par sa forme arrondie qui fait penser à un boulet de canon.
40:56 - Il y a la légende qui dit que quand la ville de Cassel était assiégée, les Cassélois mouraient de faim.
41:04 - Il y a quelqu'un de bien intentionné qui habitait un village, peut-être aux Solards, on ne sait pas.
41:10 - Il a envoyé des boulets de fromage avec un canon.
41:14 - Les boulets de fromage ont remplacé les boulets de canon pour sauver les Cassélois de la famine.
41:19 - C'est magnifique, c'est une très belle légende.
41:22 - C'est une très belle légende, je trouve aussi.
41:24 Après le brassage, le moulage et l'affinage, c'est l'heure de la dégustation du fromage.
41:30 - Regardez ce qu'on a. - Regardez la belle couleur, c'est magnifique.
41:33 - La pâte, on peut dire qu'elle est parfaite.
41:36 - Ça, c'est vraiment, vous voyez... - Oui, oui.
41:38 - Vous êtes fière de votre travail en tout cas, ça se sent. - Oui, quand même.
41:47 - Je vais vous donner un petit morceau. - Oui, alors, on va pouvoir goûter.
41:50 - Goûtez-le. - Merci.
41:52 Alors, François, ce fromage ?
41:54 - Fideles à la coutisse. - C'est gentil, ça.
42:00 Une réputation qui a dépassé les frontières des Flandres
42:03 puisque Marie-Christine exporte aujourd'hui son fameux boulet jusque dans le sud de la France.
42:13 Retour à Dunkerque. Patrick, décidément féru de bateau,
42:17 nous emmène cette fois à la rencontre de Christian, un autre passionné.
42:21 Dans les années 80, cet ingénieur s'est lancé dans la reproduction
42:24 d'un navire de la grande marine de Louis XIV.
42:27 Un vrai défi. Et son vaisseau, il l'a baptisé le "Jean Bart",
42:31 en hommage au célèbre corsaire.
42:34 - Pour la première fois sur le Jean Bart.
42:37 - Donc là, on va se retrouver à Foucauld-Cal, en fait.
42:40 Vous pouvez imaginer que là, il y avait tout le lest, etc.
42:43 Donc vous avez la poule là-bas, en face, avec l'étrave qui est à 12 m de haut.
42:47 Là où sont nos charpentiers, ils travaillent sur la fixation des premières allonges.
42:52 Et vous avez ici, à l'arrière, ce qu'on appelle l'arcasse,
42:58 où au-dessus, là où il y a la croix, sera la salle du conseil.
43:02 C'est ce qu'on appelle le château arrière.
43:04 Donc en fait, on aura une longueur hors tout de 57 m de long
43:08 entre la poule et la poule là-bas,
43:11 plus le beau pré qui viendra devant, qui nous mènera à peu près à 72 m de long,
43:16 et 3 ponts sur un vaisseau comme ça, jusqu'à 700 personnes à bord d'un vaisseau comme ça.
43:21 Et on estime aujourd'hui qu'il nous faudra à peu près 1800 m3 de chêne pour construire le Jean Bart,
43:26 ce qui fait à peu près 3600 chênes sur pied.
43:29 Un chantier titanesque.
43:32 20 ans de travail intensif ont été nécessaires pour reconstituer les plans du bateau.
43:37 Car aussi incroyable que cela puisse paraître,
43:40 à l'époque de Louis XIV, les maîtres charpentiers travaillaient sans plans
43:44 et leur savoir-faire se transmettait uniquement oralement.
43:48 Avant de se lancer dans la construction à taille réelle,
43:56 Christian a donc élaboré un prototype du Jean Bart à l'échelle 1/15e.
44:00 Aujourd'hui, ils sont une dizaine à travailler été comme hiver sur le chantier.
44:05 Des compagnons charpentiers, des bénévoles, mais aussi des personnes en réinsertion.
44:11 L'idée c'est aussi de montrer qu'il y a une valeur ajoutée très importante sur l'homme
44:18 et que cette construction peut être aussi le support d'un parcours d'insertion pour des personnes,
44:25 comme on dit, en parcours de sociabilisation.
44:30 Ils vont venir ici pendant un an, deux ans, se ré-sociabiliser par le métier du bois.
44:36 Le métier du bois, oui, mais selon le savoir-faire ancestral.
44:40 Le Jean Bart est une réplique d'un vaisseau de Louis XIV
44:43 et il est donc construit selon les techniques de l'époque.
44:46 Pour Christian, pas question de faire des compromis.
44:49 Ici, la haute technologie n'a pas sa place.
44:52 Même les clous sont fabriqués directement à la forge du chantier.
44:56 Comme vous allez voir, ce ne sont pas des petits clous.
45:00 C'est fait de façon traditionnelle ici.
45:03 Vous avez un bon soufflet de forge ici.
45:06 Claude et Michel, qui sont deux bénévoles, viennent régulièrement travailler ici.
45:10 Voilà le type de clou que fabrique Claude en ce moment.
45:13 Il va en falloir des centaines, bien entendu.
45:16 Combien de clous vous fabriquez par jour à peu près ?
45:19 Selon ce que nos bénévoles retraités sont en forme là.
45:23 Vous pouvez en faire 5 à 10 peut-être ?
45:26 Une dizaine.
45:29 Et il en faudra combien ? Plusieurs centaines.
45:32 Plusieurs centaines dans ce style-là.
45:35 Et puis vous avez aussi, après, il en faudra d'autres de dimension comme ça.
45:38 Ça, c'est peut-être plusieurs milliers comme ça.
45:40 Mais ça, pour eux, c'est un jeu d'enfant.
45:43 Tous ces compagnons d'ouvrage ont encore du pain sur la planche.
45:49 Le chantier ouvrira pourtant ses ports bien avant la fin.
45:52 Car Christian a l'intention de faire de la construction du Jean Bart
45:55 une des attractions touristiques les plus courues de la région.
45:58 Mais pour l'instant, l'attraction la plus courue, c'est bien sûr le carnaval.
46:05 Impossible de quitter les Flandres sans y participer.
46:08 Cet événement incontournable est l'occasion de profiter de la légendaire chaleur des gens du Nord.
46:16 À quelques heures de l'ouverture du carnaval,
46:19 tout le monde s'active dans les rues de Bayeux.
46:22 Violette, la star de la soirée, est en plein préparatif.
46:26 Nous retrouvons Hélène qui est prête, elle aussi, à faire la fête.
46:30 Avant le lancement, tout le monde reste attentif au montage de la géante articulée
46:35 sous l'œil de son créateur qui veille au grain.
46:38 - Tout s'emboîte l'un dans l'autre et il y a pratiquement pas de difficultés, quoi.
46:44 Normalement.
46:46 - Eh, il est à l'envers ! Le diadème est à l'envers, les gars !
46:50 Là, on montre son diadème magique.
46:52 C'est ce qui la rend invisible, qui permet de la rendre invisible.
46:55 - Il faut pas la monter maintenant, il faut faire les cheveux, d'abord.
46:57 - Ça m'a l'air compliqué, non ?
46:59 - C'est parce qu'elle a beaucoup de cheveux.
47:01 L'opération est délicate.
47:04 Il faut assembler les pièces une à une
47:06 et vérifier minutieusement les branchements à chaque étape.
47:10 Pour Gérard, le stress monte.
47:13 - C'est sa 1re sortie en FENES,
47:15 et toujours stressé un peu au montage la nuit, comme ça.
47:19 C'est un peu délicat, quoi. On n'a pas trop l'habitude.
47:21 Au principe, on fait ça le jour.
47:23 - Alors, là, t'as des... Y a quoi qui s'articule ? Les yeux ?
47:26 - Les yeux, les copières, droite, gauche, haut et en bas.
47:30 Là, les yeux fonctionnent.
47:32 La géante est enfin prête.
47:39 Gérard et ses acolytes n'ont plus qu'à rejoindre le défilé.
47:42 C'est sous la neige et au pied de l'inévitable beffroi
47:47 que démarre la traditionnelle parade des chars.
47:49 Pendant plus d'une heure, ils vont défiler dans les rues de la ville.
47:53 C'est un grand moment, car tous les chars présentés ce soir
47:56 ont été fabriqués dans le plus grand secret.
47:59 - Y a pas de chars typiques, en fait.
48:02 Un char, c'est un groupe qui s'associe pour mettre des valeurs en commun.
48:08 Donc, toute l'année, ils travaillent pour avoir un thème.
48:12 Ils doivent rassembler des fonds pour réussir à faire la décoration de leur char
48:17 et aussi les costumes qu'ils vont avec.
48:19 Alors, toutes les couturières, les mamans sont mises à l'épreuve chaque année.
48:24 Et dès que le carnaval est fini,
48:26 eh bien, c'est la préparation du carnaval de l'année prochaine qui recommence.
48:29 Et ça fait plus de 150 ans que ça dure.
48:32 Si à l'origine, le carnaval célébrait le retour du printemps et le réveil de la nature,
48:37 il est aujourd'hui un temps fort de la vie locale.
48:40 Pendant 5 jours, les traditions ancestrales sont mises à l'honneur.
48:44 Déguisements, défilés, sorties des géants et confits.
48:48 - Donc, le seul inconvénient du carnaval,
48:53 c'est qu'on avait confiti dans la maison pendant un an environ.
48:56 Et une fois qu'il y en a plus, ça recommence.
48:58 Et voici Violette qui fait sa 1re apparition en chèvre femme.
49:04 - C'est bon, hein ? Je peux dire ça ?
49:07 Si le défilé de la géante suscite l'admiration et l'enthousiasme chez les carnavaleux,
49:13 Violette et Gérard ne sont pas arrivés à la parade sans peine.
49:17 - Salut ! - Ça se passe bien, Gérard ?
49:23 - Ouais, ouais, on a eu quelques soucis.
49:25 - Quelques soucis techniques ? - On a lâché la carte téléphonique.
49:28 - Ah mince ! Parce qu'elle est trop grande.
49:31 - Elle est trop grande.
49:33 Pas de carnaval sans soirée chapelle.
49:35 Il ne s'agit pas de religion, mais d'une tradition purement carnavalesque.
49:40 - Alors là, on arrive à une chapelle.
49:43 Donc c'est l'habitant qui ouvre les portes de sa maison et qui paye un coup à boire.
49:48 Donc on va lui dire bonjour.
49:50 - Il y a un bar dans le fond. Il y a des amis de passage.
49:59 - Allez, au revoir !
50:01 - Donc voilà, on y va, alors ? Allez.
50:05 - Donc après, ça se passe par là.
50:08 Ici, il y a le hangar pour les gens qui fument.
50:10 Des dizaines d'amis, voisins et inconnus vont ainsi défiler tout au long de la soirée.
50:15 - Il faut avoir vraiment confiance. Il faut pas avoir peur de retrouver sa maison dans un état pas possible.
50:22 Mais bon, les enthousiasmes sont généreux.
50:28 Dans les maisons comme dans les bars, la nuit ne fait que commencer.
50:33 Pour les carnavaleux, la fête va durer jusqu'au petit matin.
50:37 - On est heureux ! On est heureux ! On est heureux !
50:41 Pour tous nos guides, les Flandres sont donc un petit paradis.
50:45 Joie de vivre et convivialité sont les valeurs essentielles des gens d'ici.
50:49 Et dans cette région si attachante, vous serez toujours accueillis à bras ouverts.
50:54 - On est heureux !
50:56 [Musique]
51:10 [Silence]

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