• il y a 5 mois
Une émission spéciale au coeur de la Communauté d’Agglomération Porte de l’Isère ! Avec presque 115 000 habitants sur 22 communes autour de Satolas, St Quentin-Fallavier et Bourgoin, c’est le 2ème pôle d’emplois de l’Isère et le 1er territoire de France en matière de logistique. Autour de Jean Papadopulo Président de la CAPI, découvrez les richesses de ce territoire à travers 7 témoignages d'entrepreneurs :
> Aline Moulin - Directeur du développement pharmaceutique chez Skyepharma (St Quentin-Fallavier)
> Roland Flores - Président d’Ajnor (Villefontaine)
> Guy Sidos - Président du groupe Vicat (L’Isle d’Abeau)
> Franck Laurent - Directeur général de Matisec (Vaulx-Milieu)
> Pierre Charvin et Frédéric Stintzy - Fondateur et directeur général des Transports Charvin (St Quentin Fallavier)
> Pierre Martinet - Président du groupe Martinet (St Quentin Fallavier)

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Transcription
00:00Nord-Isère Économie et Présence,
00:02partenaires des entreprises de votre territoire.
00:09Acteur et partenaire de l'économie régionale,
00:12la Caisse d'Épargne Rhône-Alpes vous présente Alpes Décideur.
00:30Générique
00:32...
00:40Bonjour à tous et bienvenue dans Alpes Décideur,
00:43l'émission économique de Télégrenoble,
00:45le mensuel rendez-vous des chefs d'entreprise,
00:48des partenaires d'affaires ou des curieux du monde économique.
00:51Une émission spéciale, vous le voyez, en extérieur,
00:54pour mettre en lumière un territoire,
00:56celui de la CAPI, la Communauté d'Agglomération Porte de l'Isère,
00:59au total, presque 115 000 habitants,
01:01répartis sur 22 communes, autour de Satolas,
01:04Saint-Quentin-Falavier et Bourgouin.
01:06C'est le 2e pôle d'emploi en Isère
01:09et le 1er territoire de France en matière de logistique.
01:12Avec moi pour lancer cette émission, Patrick-Nicole Williams.
01:15Bonjour.
01:16Vous êtes le vice-président chargé de l'économie
01:18sur ce territoire de la CAPI,
01:20un territoire qui, économiquement,
01:23donne le tournis en matière de chiffres.
01:25Oui, c'est vrai que nous jouissons d'une situation géographique
01:28sur l'axe Lyon-Grenoble-Chambery.
01:31Vous l'avez dit, c'est le 2e pôle économique de l'Isère.
01:34Nous avons une activité économique
01:36qui est répartie sur 2 000 hectares de fonciers économiques,
01:41organisés autour d'une quarantaine de zones d'activité.
01:45Voilà, ce sont 6 500 établissements
01:49avec des fers de lance en activité,
01:52historiquement, à la logistique, mais pas que.
01:55Il y a aussi, aujourd'hui, la construction durable,
01:57il y a l'industrie pharmaceutique.
01:58Et voilà, et c'est, aujourd'hui,
02:00effectivement, 53 000 emplois sur notre territoire.
02:03La pôle d'emploi important.
02:04Vous évoquiez le nombre d'entreprises
02:06qui sont installées ici.
02:07Certains grands groupes mondiaux sont basés ici, sur la CAPI.
02:10Oui, on a des entreprises emblématiques,
02:12mais vous allez en recevoir quelques-unes tout à l'heure.
02:15C'est un territoire qui a une chance extraordinaire
02:17parce qu'aujourd'hui, c'est un territoire
02:18sur lequel on a plus d'emplois que d'actifs.
02:20On est sur une moyenne de 48 emplois pour 100 habitants,
02:23alors que la moyenne nationale est aux alentours de 40.
02:26Et puis, voilà, je pense que tous ces atouts
02:29font qu'on a un taux de croissance
02:31qui est de l'ordre de presque 13% sur ces 5 dernières années.
02:36Un territoire où il fait bon vivre également.
02:37Le président de la CAPI, Jean-Papadopoulos,
02:39sera avec nous en fin d'émission pour évoquer ce territoire,
02:42ces 22 communes qui composent ici ce territoire.
02:44Merci beaucoup, M. le vice-président,
02:45d'avoir été avec nous.
02:47Je vous propose de rejoindre nos 1ers invités en plateau,
02:49un plateau qui est installé au Médian,
02:51ici à Saint-Quentin-en-Falavier,
02:53pour cette émission spéciale d'Alpes décideurs
02:55consacrés à l'économie de la CAPI.
02:57Avec moi pour nous accompagner, Benjamin Calbot.
03:00Bonjour.
03:01Bonjour, Christophe.
03:02Vous êtes directeur corporate de la caisse d'épargne Rhône-Alpes.
03:05Vous serez mon complice sur cette émission.
03:09Nouveau directeur corporate, ça veut dire quoi ?
03:11Quel est votre métier ?
03:13Quelques mots sur mon parcours,
03:15puisque je viens d'arriver dans cette très belle région Rhône-Alpes.
03:18J'arrive de la région Centre-Val-de-Loire,
03:20où j'étais directeur du réseau territorial,
03:22qui comprenait des marchés entreprises,
03:24le marché des collectivités, du logement social,
03:27des bailleurs, ainsi que de l'économie sociale.
03:29Ca m'a permis d'avoir une vision vraiment globale
03:32des interactions entre ces marchés.
03:34Et depuis le 1er avril, c'était pas un poisson,
03:36mais je suis arrivé en tant que directeur du marché corporate.
03:40Alors le marché corporate en région Rhône-Alpes,
03:42c'est 7 centres d'affaires, 70 collaborateurs.
03:46Pourquoi ? Parce que dans l'ADN des caisses d'épargne,
03:48c'est d'être au coeur de nos territoires,
03:51au coeur de nos dirigeants.
03:52Et je dois dire qu'entre 59 Val-la-Villée ou Annecy,
03:56c'est pas les mêmes problématiques.
03:57Et on va voir, de par la richesse du tissu industriel
03:59et des interventions que nous allons avoir,
04:03il faut avoir cette expérience et cette connaissance
04:06pour répondre aux problématiques de demain,
04:09qui sont nombreuses, la décarbonation,
04:10on pourra en citer tout au long de cette matinée.
04:12Je compte sur votre sagacité et votre curiosité
04:14pour m'aider à interviewer nos invités,
04:18des chefs d'entreprise de ce fameux territoire de la Capi,
04:21de la communauté d'agglomération Porte de Lisers,
04:24entre la métropole de Lyon et la métropole de Grenoble,
04:27idéalement située, le vice-président nous le disait,
04:30près de 7 500 établissements
04:34pour irriguer cette économie locale,
04:37notamment des grands groupes, on peut citer Valeo,
04:39Vica, dont on parlera dans un instant,
04:41Radial, Martinet, dont on reparlera également,
04:44et Sky Pharma. Bonjour, Aline.
04:46Bonjour.
04:47Aline Moulin, directeure du développement pharmaceutique
04:49chez Sky Pharma, installée à Saint-Quentin-Falavier,
04:52et Roland Flores, bonjour.
04:54Vous êtes le fondateur d'Aginor, installé à Villefontaine,
04:58une entreprise très discrète, un peu secrète,
05:01mais on va comprendre dans un instant pourquoi.
05:03Avant cela, on va découvrir Sky Pharma,
05:06une société essentielle,
05:07à l'heure où l'on parle tant de souveraineté pharmaceutique,
05:10de relocalisation de médicaments essentiels.
05:13Vous êtes, chez Sky Pharma,
05:15des sous-traitants de l'industrie pharmaceutique.
05:19Oui, tout à fait.
05:20C'est-à-dire que nous travaillons pour des grands groupes
05:21ou pour des sociétés un peu plus petites.
05:24Donc, nous, notre croissance est basée, on va dire, sur trois axes.
05:27Donc, le développement et la fabrication de médicaments,
05:30avec une spécialité sur les formes orales complexes,
05:33c'est-à-dire avec de la libération prolongée,
05:36libération contrôlée.
05:39Également, l'innovation, avec quatre programmes en cours,
05:41en collaboration avec des universités.
05:43Et puis, on a aussi notre Sky Hub,
05:46qui est un outil unique d'accompagnement
05:49à l'industrialisation du biomédicament.
05:51Alors, on reviendra sur tout ça, mais que je comprenne bien,
05:53parce que l'activité est quand même très pointueuse.
05:55En fait, vous fournissez aux industries pharmaceutiques,
05:59une cinquantaine de clients de par le monde,
06:01vous leur fournissez des solutions de développement.
06:04Vous les accompagnez.
06:05Tout à fait. Donc, ça peut être aussi bien
06:07directement de l'industrialisation
06:08ou bien notre client arrive avec une molécule,
06:11une cible en termes de libération,
06:13et donc, on fait tout de A à Z,
06:15c'est-à-dire de la conception de la formulation
06:18jusqu'au produit fini, la boîte de médicaments
06:21avec son blister à l'intérieur.
06:23Alors, je le disais, une activité essentielle
06:24à l'époque où on parle tant de relocalisation
06:26de cette industrie ?
06:28Oui, alors, tout à fait.
06:29D'ailleurs, on est complètement là-dedans,
06:31dans le sens où nous avons été sélectionnés
06:33par l'Etat français,
06:35dans le cadre du plan France 2030.
06:38Donc, on s'est engagés à produire 12 médicaments
06:42jugés stratégiques et essentiels.
06:44Et parmi ceux-là, il y en a certains
06:46qui sont des produits oncologiques,
06:47donc pour le traitement du cancer.
06:49Et nous sommes en train de construire
06:50une zone spécifique sur notre site
06:52de 400 mètres carrés pour cela.
06:55Je le disais, une cinquantaine de clients dans le monde ?
06:58Tout à fait.
07:00Donc, on travaille vraiment pour l'Europe,
07:02les Etats-Unis, un petit peu pour l'Asie aussi.
07:04Donc, je dirais, voilà, le monde entier.
07:06Pas de segments particuliers.
07:08Alors, Sky Pharma, une entreprise
07:10qui a triplé son chiffre d'affaires en 8 ans.
07:13Le chiffre d'affaires, c'est une trentaine de millions d'euros ?
07:15C'est ça. Oui, pour 2024, la cible.
07:17Combien de collaborateurs ? Quelques chiffres clés.
07:20Donc, on est 200 collaborateurs, un quart en développement,
07:23ce qui n'est pas classique pour un sous-traitant, c'est beaucoup.
07:27Donc, une trente, trente à quarante personnes
07:28sur le développement.
07:29On a 22 000 mètres carrés de locaux de production.
07:33Et surtout, ce qui est intéressant chez nous,
07:34c'est qu'on a aussi une réserve foncière importante,
07:36donc 65 000 mètres carrés,
07:38ce qui nous permet d'avoir des projets d'envergure
07:40du type Sky Hub.
07:42Ici, sur la zone d'activité de chêne à Saint-Quentin-Falavie,
07:45vous vous positionnez clairement
07:46comme un centre d'excellence et d'innovation,
07:49l'innovation qui a marqué les investissements
07:53ces dernières années.
07:54Oui, donc, on a à peu près eu 30 millions d'investissements
07:57depuis 2016,
07:59donc depuis la reprise du site par l'équipe dirigeante actuelle,
08:03donc, sous la houlette de David Lécuyer.
08:06Donc, on a eu une 1re zone de développement,
08:08ensuite, une zone spécifique sur des hormones non sexuelles,
08:12donc ça, pour de la production de médicaments finis,
08:15le Sky Hub, bien entendu,
08:16et puis, donc, ce dont je vous parlais tout à l'heure,
08:18une zone de développement et de fabrication
08:21spécifique pour des molécules type oncologie.
08:24Alors, en décembre dernier, en décembre 2023,
08:26vous avez inauguré la plus grande usine européenne
08:28exclusivement dédiée aux médicaments
08:31issus du microbiote intestinal.
08:33Expliquez-moi en quoi cette unité est particulièrement unique
08:37et puis, qu'est-ce qu'elle y fait ?
08:38Alors, du coup, le Sky Hub, qu'est-ce que c'est ?
08:40Donc, je vous ai dit, c'est un modèle d'accompagnement
08:42à l'industrialisation du biomédicament.
08:45Donc, concrètement, c'est une usine,
08:47une unité de production, GMP,
08:49c'est-à-dire qu'on peut faire du pharma à l'intérieur,
08:52associée à une expertise en développement
08:54et en industrialisation,
08:56également une expertise en libération pharmaceutique,
08:58et le tout avec la possibilité pour la Biotech,
09:02qui va être partenaire, qui va travailler avec nous,
09:04de garder la pleine maîtrise de la propriété intellectuelle
09:07associée à son procédé de fabrication.
09:10Donc, du coup, un premier Sky Hub a été inauguré,
09:12comme vous le disiez, fin d'année dernière,
09:15avec Mat Pharma.
09:16Donc, c'est...
09:18Une entreprise de Lyon, c'est ça ?
09:19Oui, tout à fait.
09:20Donc, ils ont gardé certains de leurs locaux sur Gerland.
09:24Et donc, ils sont venus s'installer sur notre site.
09:27Donc, voilà, nous avons un beau partenariat.
09:30Et l'idée, c'est qu'on en ait d'autres.
09:32Voilà, nous avons l'ambition d'en avoir d'autres
09:34et d'en construire, on va dire,
09:35d'ici quelques années, trois ou quatre autres.
09:38Et l'ambition, c'est vraiment de devenir un acteur structurant
09:42pour structurer la filière des biotechnologies,
09:44donc ici, localement,
09:45et plus généralement, en France et en Europe.
09:47Donc, que je comprenne bien ce partenariat avec Mat Pharma,
09:50c'est bien cette entreprise de la pharmaceutique
09:54qui va venir ici, à Saint-Quentin-en-Falavier,
09:56développer ces fameux médicaments du microbiote intestinal.
10:01Oui, c'est ça.
10:02Donc, eux, ils gardent la pleine maîtrise de leurs procédés,
10:04c'est leurs produits.
10:05Et nous, on les accompagne sur la partie industrialisation,
10:08développement, libération pharmaceutique,
10:11jusqu'aux produits finis.
10:13Exceptionnelle, effectivement,
10:15entreprise, ici, sur ce territoire de l'Acapie.
10:18Alors, vous me le disiez, évidemment,
10:19il y a encore de la réserve foncière autour de chez vous
10:21pour imaginer l'avenir avec d'autres usines identiques
10:26qui pourraient venir pour être mises à disposition
10:29d'autres entreprises.
10:30C'est ça, sur le même modèle
10:31ou sur des modèles un petit peu différents.
10:32Voilà, on est agile, on s'adapte aux besoins.
10:34Donc, déjà, deux nouvelles zones en préparation, c'est ça ?
10:38Alors, oui.
10:39Donc, la zone HNS, ça, c'est quelque chose
10:40qui est en place depuis deux ans maintenant.
10:42Pour les hormones non sexuelles.
10:44Exactement, les hormones non sexuelles.
10:46Et notre zone de développement spécifique,
10:49alors, dans le jargon, c'est molécule à manipuler
10:52avec précaution particulière.
10:54Donc, ça veut dire que ce sont des molécules
10:55qui ont une telle activité qu'il ne faut pas les mélanger
10:57avec les autres.
10:59Et donc, là, la livraison de cette zone
11:00est prévue pour septembre de cette année.
11:03Merci pour toutes ces explications.
11:05Alors, Skypharma est installée ici en Isère depuis 1996, je crois.
11:10Ce territoire de l'Acapic, quels en sont ses atouts pour vous ?
11:14Alors, pour nous, c'est très simple.
11:15C'est entre Lyon et Grenoble, avec, je dirais,
11:18un écosystème vraiment très intéressant pour nous
11:22en termes de présence de biothèques, d'industries,
11:24mais aussi des écoles, des universités.
11:26Et puis, il y a la localisation aussi à côté de l'aéroport
11:29qui est fondamentale puisqu'on reçoit nos clients,
11:31on reçoit des marchandises et puis on en expédie également.
11:34Merci infiniment. Merci d'être venu nous présenter Skypharma.
11:37Je suis sûr que vous avez, vous aussi, découvert cette entreprise.
11:40Merci infiniment, Aline.
11:42Roland Flores, président d'Aginor, installé à Villefontaine,
11:46une société, je le disais, très discrète.
11:49Et pour cause, vous travaillez dans le monde de la joaillerie.
11:53C'est exact. Nous avons, avec mon associé,
11:56créé cette société en septembre 2022.
12:00Cyril Côtel, on peut le citer.
12:01Cyril Côtel, tout à fait,
12:02qui ne pourra pas se joindre à nous pour l'interview d'aujourd'hui,
12:05mais qui pourra se joindre à nous après coup.
12:08Cyril Côtel lui-même est maître joaillier.
12:10Autrement dit, ça fait une trentaine d'années
12:11qu'il œuvre en tant que salarié fabricant,
12:16chez les fabricants, les façonniers, on va dire,
12:19au niveau de la joaillerie de luxe.
12:21Donc, on est positionné en tant que fabricant
12:24sur des grandes marques de la place Vendôme, comme on dit.
12:28Et moi-même, pour faire très court, je suis ingénieur de formation
12:31industrielle depuis toujours ou presque,
12:34un peu plus dans le secteur de la mécanique.
12:35Et la joaillerie, en fait, c'est le subtil mélange
12:38entre le luxe et la petite mécanique.
12:40Et donc, depuis quelques années, j'œuvre dans ce domaine-là également.
12:43Et donc, depuis un an et demi, bientôt deux ans,
12:46dans le cadre de la société Aginor.
12:47Oui, c'est une société qui est toute récente.
12:49Septembre 2022, vous vous êtes rencontré avec Cyril,
12:53je crois, à Villeurbanne.
12:55Chez notre ancien employeur, qui est toujours d'ailleurs un fabricant.
12:59Parmi les principaux fabricants,
13:00il faut savoir que tous ces fabricants pour des maisons joaillières
13:03ne sont pas connus ou très peu connus,
13:05puisqu'en fait, on ne distribue pas nos propres produits.
13:08On ne crée pas non plus de collections.
13:11Ce qui fait qu'on intervient un peu comme si on était des sous-traitants
13:15des grandes maisons.
13:16Et les grandes maisons n'ont pas non plus envie spécialement
13:18de communiquer sur leurs propres sous-traitants,
13:19qui ne sont pas des sociétés en interne.
13:21Donc, fabricant de bijoux, vous nous le disiez,
13:24pour des grandes maisons de la place Vendôme à Paris,
13:27deux clients principaux, on ne va pas donner leur nom.
13:30L'objectif, c'est de convaincre un troisième, un quatrième ?
13:33Un troisième, un quatrième.
13:35Les choses se font au fur et à mesure.
13:36Il ne faut pas précipiter les choses.
13:39Nous-mêmes, on doit prendre patience,
13:40parce qu'on aimerait bien aller plus vite.
13:41On pourra revenir évidemment sur le développement de la société.
13:45On va y venir.
13:47On a eu un premier client, effectivement, de la maison joaillière,
13:51qui nous a fait confiance dès le printemps 2023.
13:53Donc, on a démarré...
13:55Ça ne faisait même pas six mois qu'on existait,
13:56quelque chose comme ça.
13:57On travaille avec eux de façon régulière
14:01et de façon...
14:02En tant que partenaire de cette maison-là.
14:05Évidemment, chaque maison a plusieurs partenaires.
14:08Et puis, les partenaires ont leur propre spécificité.
14:11J'y reviendrai aussi concernant Aginor.
14:13Et en général, les maisons joaillières
14:15ont tout intérêt à double-sourcer leur fabrication,
14:18de leur collection, ce qui est assez logique.
14:22Ce n'est pas tellement d'un point de vue compétitivité-coût,
14:24c'est plutôt d'un peu de vue sécurisation des approvisionnements.
14:27Alors, Aginor, je le disais, une maison assez récente,
14:30une société assez récente,
14:32mais déjà un chiffre d'affaires d'un million d'euros.
14:34L'objectif, c'est évidemment la croissance.
14:36Vous nous l'avez dit, l'objectif 2026,
14:37c'est d'atteindre les 5 millions d'euros.
14:39Une PME qui emploie combien de personnes ? Une trentaine ?
14:42On est 36 salariés aujourd'hui.
14:46Donc, on a démarré avec une cohorte, on va dire, de 5 personnes
14:50dans le cadre d'une formation aidée par France Travail.
14:55Et donc, chaque... Je vais y revenir un instant.
14:56Mais pour rester sur la partie croissance des effectifs,
15:00on est donc aujourd'hui avec une intégration
15:03à peu près chaque 3 mois d'à peu près 5 personnes.
15:07Et donc, ce sont des... J'y viens maintenant, peut-être.
15:09Je vais vous interroger dessus, simplement en termes de chiffres.
15:11L'objectif d'ici 2029, c'est d'atteindre les 200 personnes.
15:15C'est ça. C'est ça.
15:16En fait, on est à Villefontaine.
15:19Je reviendrai dans le cadre de la raison pour laquelle on y est,
15:21parce que c'est essentiellement une raison sociale,
15:23dans le bon sens du terme, employabilité.
15:26J'y reviendrai. En termes de nombre de personnes,
15:28on vise 200 personnes,
15:30ce qui nous paraît une taille pas trop grande, on va dire,
15:33pour que l'entreprise reste à gestion humaine.
15:36On n'est pas une usine.
15:37Et même quand on sera 200, on ne sera pas une usine.
15:40Même si je viens du monde de l'usine
15:41dans d'autres secteurs d'activité, ce n'est pas péjoratif pour autant,
15:44mais on est dans un contexte
15:45où on est à la fois artisan et à la fois industriel.
15:48Alors, précisément, parlons de recrutement,
15:49parce que je rencontre dans cette émission
15:50beaucoup de chefs d'entreprise
15:51qui me disent avoir des difficultés à recruter.
15:54Dans votre secteur d'activité, c'est vrai aussi,
15:56parce que les écoles produisent assez peu de jeunes diplômés.
16:00Et vous avez eu, ces derniers mois,
16:01une politique de recrutement assez étonnante.
16:05En fait, on a constitué, on va dire,
16:08le projet ou l'avant-projet qui allait devenir Agenor
16:10en partant du postulat suivant.
16:13Il nous faudrait peut-être presque 10 fois plus
16:15de personnes diplômées de CAP,
16:17puisque pour l'essentiel, ce sont des lycées des métiers,
16:20avec la qualification CAP
16:22qui permettent de former des bijoutiers,
16:24bijoutiers, joualiers, polisseurs, certisseurs.
16:26C'est les différentes options, on va dire, de ces formations-là.
16:30Donc le constat, c'est qu'on n'a pas assez de personnes
16:33qui sont formées.
16:34Donc les fabricants, les principaux fabricants
16:38n'ont pas attendu qu'Agenor prenne l'initiative 2.
16:41Ca fait déjà quelques années qu'ils embauchent des opérateurs.
16:45Donc ce sont des personnes qui sont généralement
16:47des demandeurs d'emploi.
16:48La particularité, c'est que ce sont des personnes
16:50qui ne connaissent pas le secteur de la bijouterie
16:52ou en tout cas pas l'envers du décor,
16:55le bel envers du décor de la bijouterie.
16:57Et donc en fait, ce sont des personnes
16:59qui n'ont pas du tout suivi la formation.
17:02Avec la difficulté, dans ce cas-là,
17:03qu'il faut former en interne ces personnes-là.
17:05Donc souvent, ce que nos confrères néanmoins concurrents ont fait,
17:09et ne serait-ce que notre ancien employeur à mon associé et moi-même,
17:12c'est de compléter des poules, on va dire, des phases de recrutement
17:17en embauchant quelques opérateurs,
17:20pour complément, avec la volonté principale
17:23de pouvoir recruter des bijoutiers qualifiés.
17:25Nous, la particularité qu'on a faite,
17:27c'est le choix qu'on a fait délibérément,
17:29c'est de sortir de Lyon pour déjà ne plus être en...
17:33on va dire en compétition directe d'un point de vue ressources humaines
17:36avec nos confrères qui sont tous dans Lyon
17:38ou en proche courante de Lyon.
17:40Donc délibérément, on a choisi un bassin d'emploi
17:42qui ne soit pas ni celui de Lyon-Villeurbanne
17:44ni non plus un bassin d'emploi trop proche.
17:46Donc c'est pour ça qu'on a s'éloigner un petit peu.
17:49Je reviendrai sur le recrutement.
17:50Mais d'où votre installation, votre choix d'installation
17:52ici sur la Capille ? C'est bien ça.
17:54Tout à fait.
17:55Avant de faire le choix de Villefontaine,
17:56on a regardé pas mal d'autres secteurs
17:58puisqu'on était basé sur Lyon auparavant.
18:01Et l'avantage de Villefontaine,
18:03c'est que ce n'est pas le même bassin d'emploi.
18:05D'ailleurs, c'est un bassin d'emploi qui tire
18:08les employés plutôt vers l'est de Villefontaine
18:11et donc il y a encore moins de risques de cannibalisation,
18:14on va dire, avec nos confrères lyonnais.
18:17J'en reviens à cette campagne de recrutement.
18:18Du coup, vous avez proposé de recruter
18:20des personnes plutôt éloignées de l'emploi
18:22et qui ne connaissaient pas votre métier.
18:23Tout à fait.
18:25Alors, on n'est pas partis sur une mission sociale.
18:28Pour casser un peu le mythe,
18:30on est partis sur le fait de vouloir recruter
18:32des personnes qui n'étaient pas qualifiées,
18:34donc des personnes de tous horizons.
18:36Et effectivement, on a des personnes de tous horizons,
18:38des personnes qui, en général,
18:42la quasi-totalité de ces personnes-là
18:43étaient déjà demandeuses d'emploi
18:46avant de rentrer dans le process de recrutement.
18:47Ce n'est pas tout à fait l'exhaustivité non plus.
18:50Et donc des personnes qui étaient demandeuses d'emploi
18:52depuis un temps plus ou moins long
18:53et donc, parmi elles, effectivement,
18:54des personnes éloignées de l'emploi.
18:55La particularité de notre process de recrutement,
18:58c'est, un, le fait qu'on ne recrute
19:00quasiment que des personnes comme ça,
19:02à la différence de nos confrères
19:03qui recrutent plutôt par exception des opérateurs.
19:06Alors, c'est de moins en moins vrai
19:07parce qu'au fur et à mesure, tout le monde
19:09prend les bonnes pratiques des petits copains
19:11et donc, au fur et à mesure,
19:12ce qui était un petit peu innovant ou très innovant
19:14il y a encore un an et demi en arrière
19:16ou deux ans en arrière,
19:17devient presque un modèle de fonctionnement
19:20pour l'ensemble de nos confrères.
19:21D'où l'intérêt d'être le premier.
19:23Alors après, l'avantage qu'on a,
19:24c'est qu'en venant à Villefontaine,
19:26on n'a aucun confrère concurrent.
19:29Et la particularité qu'on a mise en oeuvre chez Aginor
19:32et qui aussi commence à faire des émules,
19:33c'est qu'on recrute sans CV.
19:35Donc, ce n'est pas seulement des personnes
19:37qui viennent de différents horizons.
19:38Sur le savoir-être, donc, essentiellement.
19:39Sur le savoir-être avec, en complément,
19:42parce que malheureusement, on ne peut pas accueillir
19:43tout le monde non plus,
19:45avec une phase d'exercice diligentée par France Travail,
19:48qui sont des exercices d'aptitude essentiellement manuels.
19:51Ce sont ainsi une trentaine de collaborateurs
19:53qui ont été recrutés ?
19:54Tout à fait, il y en a 36 actuelles.
19:56Alors, on évoquait, évidemment, la croissance de l'entreprise.
19:58Alors, vous avez, je crois, emménagé tout récemment
20:00dans des nouveaux locaux à Villefontaine.
20:02Ça vous a permis de doubler, plus que doubler,
20:06de doubler la capacité de production.
20:07Mais je vois que vous êtes passé de 450 m2 à 2 600 m2.
20:10Oui, donc, ça fait même fois 6.
20:11Vous prévoyez une sacrée croissance, même.
20:14Après, je vous rassure, on n'a pas doublé
20:16ou sextuplé les effectifs au moment du déménagement
20:20il y a 3 mois.
20:22Le choix qu'on a fait, c'était déjà de démarrer,
20:23donc, il y a bientôt 2 ans, dans le cadre d'un petit entrepôt,
20:27d'un petit local qu'on a aménagé sur nos besoins spécifiques,
20:31pour pouvoir, ne serait-ce que déjà, démarrer l'activité,
20:33nous faire connaître.
20:34Et ça a évidemment fonctionné.
20:36L'objectif de démarrage, c'était sous 18 mois
20:39d'emménager dans ce grand bâtiment, et ça a été le cas.
20:41Bon, alors, il faut dire qu'il y a eu une levée de fonds
20:42qui a été réalisée l'an dernier, en 2023.
20:44700 000 euros qui vous ont permis d'anticiper ce développement.
20:49Une 2e levée de fonds est prévue cette année, en 2024,
20:52notamment pour investir, ce sera ma dernière question,
20:54dans une fonderie d'art.
20:56C'est exact.
20:58Donc, dans un bijoutier joualier fabricant, disons, complet,
21:03n'a pas uniquement que les compétences artisanales
21:08qui correspondent évidemment aux compétences historiques
21:11dont on a besoin et dont les maisons joualières ont besoin.
21:14On a également besoin d'un certain nombre de process,
21:16et notamment le process de formation, on va dire, du métal,
21:19formation pour qu'il ait la forme finale
21:21avec tout le travail manuel qui est à faire en aval.
21:24Et donc, en amont, on a le process de fonderie.
21:27Alors, c'est pas exclusivement le seul process,
21:29mais c'est un process qui est très important,
21:31et puis, accessoirement, c'est le process qui existe
21:32depuis le début de la bijouterie, il y a 5 000 ans.
21:35La fonderie d'art, donc, c'est une fonderie...
21:37Alors, il y a des fonderies d'art avec des grands volumes,
21:39comme on peut imaginer le cuivre, le bronze,
21:42ce genre de choses-là. Nous, on est dans le petit,
21:44pour ne pas dire le très petit,
21:46puisqu'on est sur des bijoux portés par ces dames
21:49ou ces messieurs aussi, des fois.
21:51Donc, en fait, c'est une fonderie à cire perdue.
21:53Donc, on crée le bijou en cire avec différents moyens,
21:57notamment une impression avec une imprimante 3D.
22:00À partir de ce moment-là, on crée un moule à usage unique.
22:02C'est un moule en plâtre, simplement,
22:04qui vient donc épouser tout autour de la forme
22:06des différents bijoux, puisque les bijoux en cire,
22:08on en met plusieurs.
22:09Et ensuite, le processus suivant, c'est d'enlever la cire
22:13pour que le moule, en négatif, on ait les différents bijoux.
22:17Et ensuite, on coule l'or en fusion.
22:18Donc, c'est un alliage d'or à 18 carats.
22:20On coule l'or en fusion, qui va venir prendre
22:22les différentes cavités du moule à usage unique.
22:24Et derrière, on enlève le plâtre,
22:26et donc, on se retrouve avec les bijoux en or.
22:27On imagine, évidemment, comme c'est une fonderie d'art,
22:29que c'est hyper précis, hyper méticuleux,
22:32et que ce type d'équipement doit nécessiter
22:34des investissements très lourds.
22:35Tout à fait. Donc, c'est une fonderie, d'ailleurs,
22:37qu'on va démarrer en 2 temps.
22:39Une fonderie qui va démarrer avec des équipements
22:42d'une capacité suffisante pour démarrer et faire,
22:46on va dire, quelques centaines de bijoux par mois.
22:48Et puis, dans le cadre de notre croissance,
22:50dans le cadre, effectivement, de la levée de fonds
22:52que l'on va faire d'ici la fin de cette année,
22:55ça nous permettra, si ce n'est pas en 2025,
22:57ce sera en 2026, de pouvoir compléter
22:58avec des moyens plus capacitaires.
23:00AgiNor, cette exceptionnelle entreprise ici,
23:03basée à Villefontaine, sur la Capi,
23:05qui fait, du coup, des bagues, j'imagine, des colliers.
23:09Des bagues, des colliers, des bracelets et des boucles d'oreilles.
23:12Bravo. Exceptionnel.
23:13L'industrie du luxe, l'industrie de la pharmaceutique,
23:16ce sont les 2 premiers exemples qu'on a choisis
23:18de vous présenter ici, sur ce territoire de la Capi.
23:21Quelle richesse.
23:22Justement, ça illustre très, très bien
23:25cet écosystème qui est très dynamique.
23:27Ce que je trouve intéressant, quand on investit,
23:30parce que vous avez dit, c'est des investissements
23:32très, très lourds, importants.
23:33Donc, ce qui est bien, c'est, du coup, on mixe le bas de bilan.
23:36Donc, c'est de l'investissement, on va dire, classique
23:38et du financement classique, et puis des fonds.
23:40Et on a en région, ici, un très, très bel écosystème
23:42et ça permet d'accélérer.
23:43200 salariés, vous nous annoncez très prochainement.
23:47Donc, du coup, ces fonds,
23:48elles apportent des fonds, sans mauvais jeu de mots,
23:50mais également tout ce qui va être une analyse,
23:53du pilotage derrière, de la structuration
23:55qui va permettre à ces entreprises
23:57d'être pérennes dans le temps
23:58et de ne pas avoir de crise de croissance.
24:01Merci beaucoup. Merci, Aline.
24:02Merci, Roland, d'être venu nous présenter vos entreprises.
24:05Des pépites absolument exceptionnelles.
24:07Autre pépite de la CAPI, un géant mondial
24:10dont l'histoire est indissociable de notre département de l'ISER
24:14et dont le siège est précisément à l'île d'Abo,
24:16c'est Vika.
24:17Le cimentier français est né à Grenoble au début du 19e siècle
24:21avec l'invention de Louis Vika,
24:22qui a mis au point le ciment moderne.
24:24En deux siècles, le groupe a multiplié les innovations,
24:27notamment pour inventer les ciments du futur,
24:29pour s'inscrire aussi dans cette construction durable
24:32en réduisant son impact sur l'environnement.
24:34Le patron du groupe Vika, Guy Cydos, nous a reçu à l'île d'Abo.
24:40Guy Cydos, merci beaucoup de nous recevoir ici à l'île d'Abo,
24:43au siège du groupe des ciments Vika,
24:45un groupe bien connu, évidemment, ici en Isère,
24:48un géant mondial du ciment, des granulats, du béton.
24:52Dernier cimentier français indépendant
24:55qui vient de franchir la barre des 4 milliards d'euros
24:57de chiffre d'affaires.
24:58Je préfère premier cimentier
24:59parce que nous sommes le dernier cimentier français indépendant.
25:02Effectivement, dans une géographie qui regroupe 12 pays,
25:06nous avons atteint l'année dernière
25:084 milliards d'euros de chiffre d'affaires consolidés.
25:10Résultat de l'effort de nos 10 000 collaboratrices et collaborateurs
25:14dans cette géographie, dans ces 12 pays,
25:15et des efforts d'investissement du groupe
25:18dans notre métier principal qui est le ciment
25:21et dans nos métiers que sont également le béton prêtant l'emploi,
25:25le granulat et d'autres activités
25:26qui supportent ces activités principales.
25:28Alors on va revenir sur certaines de ces activités,
25:30en particulier sur les efforts d'innovation
25:32parce que l'innovation est évidemment dans l'ADN du groupe Vica
25:36depuis le début, depuis le XIXe siècle.
25:40Et depuis l'invention du ciment moderne par le Vica,
25:43il y a plus de deux siècles maintenant.
25:45D'ailleurs, son nom est sur la tour Eiffel
25:47qui commémore cette belle invention.
25:49Et il a également inventé quelque chose
25:51qu'on qualifierait d'open source aujourd'hui
25:53parce qu'il a décidé de donner son invention à la collectivité.
25:56Depuis, je le disais, Vica grandit.
25:59Présent, vous l'avez dit, dans le monde entier.
26:01D'ailleurs, l'essentiel de l'activité se fait à l'international, 65 %.
26:05On se rapproche des trois quarts maintenant
26:06avec notre récent développement au Brésil.
26:09Et avant cela, c'était l'Inde.
26:11Donc ce sont des pays dits émergents
26:13où la demande est très forte et qui portent la croissance du groupe.
26:17Alors ici, à l'île d'Abo, on a le siège social,
26:20on a le centre de recherche R&D également en partie.
26:24Et moi, ça me fait rêver.
26:25Vous allez nous dire les ciments du futur.
26:28Oui, alors les ciments du futur doivent être décarbonés.
26:33Donc pour les décarboner, on a un certain nombre de leviers.
26:37Levier en usine, je vais donner un exemple, on défossilise.
26:40Pour fabriquer le ciment, il faut chauffer.
26:44Et pour chauffer, nous utilisions des combustibles fossiles,
26:48notamment du charbon.
26:49On aura, d'ici moins de cinq ans,
26:52complètement éliminé en France l'usage des combustibles fossiles.
26:57Et nous utiliserons à la place la fraction énergétique
27:00des déchets des métropoles qu'on alimente en ciment.
27:03Donc on imagine très bien la circularité
27:07de ce changement du processus industriel.
27:12Vous avez insisté pour que l'activité,
27:15le siège social de l'entreprise revienne ici en Isère.
27:18Il a longtemps été à la Défense, à Paris.
27:20Vous avez tout réimplanté ici, à l'Île-d'Abo.
27:22Cette implantation locale est essentielle ?
27:24Après le Covid, j'ai décidé de réimplanter notre siège social
27:30en Orisère, là où le groupe était né.
27:32Et c'est un retour aux sources et on y est très bien.
27:36Alors en particulier ici, à l'Île-d'Abo,
27:39dans cette fameuse Capi, quels sont les atouts de ce territoire ?
27:42Ce territoire est un carrefour,
27:45est un carrefour qui est très connecté.
27:47Nous avons la route, nous avons le rail, nous avons l'avion.
27:52Ceci rend très central l'Île-d'Abo et la Capi.
27:56Il y a tout ce qu'il faut pour qu'une entreprise prospère.
27:59Et Vica, depuis, a poursuivi sa croissance,
28:03ce qui nous a permis d'avoir, l'année dernière,
28:05la meilleure année qu'on ait jamais faite
28:07et d'être sur une trajectoire qui est très positive pour le futur.
28:12Merci de nous avoir accueillis ici, à l'Île-d'Abo.
28:13Merci.
28:15Voilà, retour au Médian, à Saint-Quentin-Falavier,
28:18pour ce numéro spécial d'Alpes Décideurs
28:21consacré à ce territoire de la Capi,
28:22la communauté d'agglomération Porte de l'Isère,
28:25au total, presque 115 000 habitants sur 22 communes.
28:29Le 2e pôle d'emploi en Isère
28:31et le 1er territoire de France en matière de logistique.
28:34À mes côtés, Benjamin Calbot,
28:36qui voulait réagir sur cette exceptionnelle réussite qu'est Vica,
28:40indissociable de l'histoire de l'Isère.
28:43On voit bien les enjeux de transition environnementale et sociale
28:46et de décarbonation, comme l'illustrait M. Silos.
28:50Nous aussi, on apprend très modestement
28:52et on a développé tout ce qui est une expertise
28:55au niveau en embauchant un ingénieur en ENR,
28:57qui n'était absolument pas un banquier pour accompagner nos clients.
29:01Et on voit également maintenant qu'on a un banquier conseil ENR,
29:04parce que c'est complexe.
29:05Donc soit on a l'expertise en interne,
29:06soit on noue des partenariats avec des experts.
29:09Et en tant que tir de confiance,
29:11cette sélection nous permet de répondre
29:13à ces enjeux de décarbonation,
29:15parce que je pense que soit les sociétés de main
29:17seront décarbonées ou ne seront pas.
29:19On reparlera de cette transition dans un instant
29:21avec Pierre Charvin et Frédéric Stanzi.
29:23Merci beaucoup de nous avoir rejoints.
29:26Pierre Charvin, le fondateur des Transports Charvin,
29:29et Frédéric Stanzi, directeur général des Transports Charvin.
29:32On va découvrir votre entreprise dans un instant.
29:34On accueille également Franck Laurent.
29:36Bonjour. Merci d'être avec nous.
29:37Directeur général de Matissec,
29:39qui est installé à vos milieux.
29:42Matissec, ce sont 50 ans, un demi-siècle d'expérience
29:45dans un domaine très particulier.
29:47Vous êtes spécialisé dans la fabrication
29:49d'équipements de protection
29:51pour les interventions de sécurité en milieu hostile.
29:55Traduction.
29:56Bonjour. Merci.
29:58Oui, effectivement, hasard de calendrier,
30:01on fête nos 50 ans aujourd'hui,
30:03et on est d'ailleurs en porte ouverte.
30:05Et on remercie quand même l'invitation.
30:08Oui, la fabrication, et vous dites fabrication,
30:12mais d'abord, c'est la conception, le développement,
30:15la certification et la fabrication d'équipements
30:18de protection individuelle
30:20contre les risques les plus importants,
30:23les risques dits mortels,
30:24donc des EPI de catégorie 3.
30:27Les équipements de protection d'intervention, les EPI.
30:31Voilà, des équipements de protection individuelle,
30:33puisque on assure la protection de l'homme
30:37et de l'individu, et non pas des protections collectives.
30:42Vous êtes spécialisé sur 3 types de produits
30:43qu'on comprenne bien, pour faire simple,
30:46les appareils respiratoires, isolants, filtrants,
30:48donc les masques, pour faire simple.
30:50Oui, donc on a 3 domaines d'activités principaux,
30:54les appareils respiratoires isolants,
30:56qui protègent principalement les services incendie et secours,
31:01les voies respiratoires.
31:03On a, et c'est la jeunesse de Matissec,
31:07les scaphandres de protection chimique,
31:09qui, là, vont protéger l'ensemble du corps des personnes,
31:14et non pas que les voies respiratoires.
31:17Et le fait que Matissec
31:21se soit implanté il y a 50 ans dans la région,
31:26c'était pas forcément avec les atouts que j'entends
31:29depuis le début au niveau de l'attractivité,
31:32mais c'était plus par la position
31:35des activités périphériques de la pétrochimie
31:39dans le bassin de Grenoble, Lyon,
31:41et plus au sud, le bassin de Baire.
31:43Parce qu'évidemment, vos clients, on peut citer quelques clients,
31:45donc on a évidemment EDF, on a l'industrie du nucléaire,
31:48on a les pompiers, le GIGN, j'ai vu aussi.
31:51Oui, nos clients sont les utilisateurs,
31:57enfin, les personnes qui ont besoin de se protéger
32:01contre les plus gros risques.
32:02Donc effectivement, partout où le risque industriel est présent,
32:08que ce soit dans le risque civil pour la chimie, la pétrochimie,
32:12dans le risque nucléaire contre les poussières radioactives,
32:15donc là, effectivement, on travaille
32:18avec les grands donneurs d'ordre du nucléaire,
32:20EDF, Orano, les CEA,
32:23et bien sûr, les services d'intervention et secours,
32:27et là, c'est des services départementaux
32:30ou des services pour les sociétés privées.
32:35Alors, vous vous accompagnez aussi,
32:36on a vu la conception, fabrication de ces équipements,
32:40et puis l'entretien aussi, la maintenance.
32:43Oui, puisque la législation fait
32:45que ces équipements de protection individuelle
32:47doivent être contrôlés une fois par an,
32:49et on a bien évidemment des partenaires ou des clients
32:54qui assurent leur propre maintenance
32:55suivant les parcs d'appareils respiratoires qu'ils peuvent avoir,
32:59mais on a, depuis toutes ces années,
33:01développé notre propre service maintenance
33:03avec la possibilité d'intervenir dans les centrales nucléaires,
33:09chez les clients,
33:11ou ici, sur le site de production de Vaux-Milieu.
33:14Alors, Matissek était d'abord installé à Saint-Alban-de-Roche,
33:17et effectivement, vous l'avez dit,
33:19vous êtes arrivé ici, à Vaux-Milieu, en 2020,
33:22où vous avez transféré le nouveau siège social de l'entreprise.
33:25Oui, c'était une décision nécessaire
33:29par rapport à la croissance de Matissek,
33:32par rapport aux besoins logistiques de place,
33:35par rapport aux besoins de production,
33:37puisqu'on venait d'être conduits pour la 2e fois
33:40sur le marché des appareils respiratoires
33:42de la Marine nationale,
33:44et donc, il était nécessaire qu'on puisse s'agrandir
33:48et permettre à notre production de se développer.
33:51Aujourd'hui, le site, ces 7 000 m2,
33:55à peu près, afin de doubler la capacité de production,
33:57de renforcer la logistique.
34:00Quelques chiffres, plus de 200 collaborateurs ?
34:02Oui, plus de 200 collaborateurs, 80 personnes en France,
34:05et 110 personnes en Tunisie et au Portugal,
34:09puisqu'on a aussi 2 autres sites de production propres,
34:12délocalisés.
34:1430 millions d'euros de chiffre d'affaires.
34:1630 millions d'euros de chiffre d'affaires,
34:17et pour assurer la maintenance,
34:19sur la partie, en tout cas, France, de nos équipements,
34:223 agences, 2 dans les ports militaires
34:26de Brest et de Toulon,
34:28et une agence plus délocalisée dans le sud-ouest, à Horthaise.
34:32Je vais vous poser la question de la R&D,
34:34mais je vois que vous êtes venu avec un équipement.
34:35Alors, montrez-moi ce que c'est.
34:37Oui, donc, je suis venu avec un équipement.
34:39Ah, ben voilà, on voit concrètement ce que vous fabriquez.
34:41À la demande de votre président.
34:43Concrètement, voilà, pour faire simple,
34:47ça ressemble à un appareil de plongée.
34:50C'est un appareil respiratoire avec un dosseret de portage.
34:54Et puis, je n'ai pas amené, bien sûr,
34:55la bouteille d'air comprimé.
34:57Mais ça explique aussi le positionnement de Matissec
35:00dans un bassin industriel important,
35:02parce qu'un appareil respiratoire,
35:05c'est composé d'une multitude de pièces
35:08qui font appel à différents corps de métiers et expertises.
35:11L'injection plastique,
35:13j'entendais même pour la bijouterie et la mécanique,
35:15la mécanique de précision,
35:18l'injection élastomérique et le textile technique.
35:22Et le textile technique,
35:24en plus d'avoir la faveur de nos clients
35:28en proximité par rapport à la pétrochimie,
35:30le textile technique, c'est aussi la base
35:32de la conception de nos scaphandres de protection chimique.
35:35Et la région Nord-Isère,
35:38mais plus globalement, la région Ronald-Pauvergne
35:41est quand même, dans ce domaine du textile technique,
35:46fourni en expertise.
35:47Ca nous invite à avoir 2-3 précisions
35:50sur la R&D, la recherche et le développement.
35:523% du chiffre d'affaires investi chaque année dans la R&D ?
35:55Oui, c'est 3% du chiffre d'affaires, c'est 12 personnes,
35:58puisqu'on doit être expert dans les 3 corps de métiers,
36:02le respiratoire, le chimique et le nucléaire.
36:05Ca nous demande des expertises en conception,
36:08en matériaux, en architecture.
36:13Et sur l'actualité faisant foi,
36:21également, on a un gros développement maintenant
36:25sur la partie protection NRBC,
36:28qui veut dire risque biologique chimique,
36:30et on travaille de plus en plus avec les 3 armées françaises
36:34sur la protection, notamment en cas d'attaque chimique.
36:39Matissec, installé en Isère, le saviez-vous ?
36:41Ici, sur ce territoire de l'Acapie.
36:43Merci infiniment, Franck Laurent,
36:45d'être venu nous présenter votre entreprise et votre activité.
36:48Et puis ce territoire de l'Acapie abrite aussi une autre entreprise
36:53que chacun connaît parfaitement,
36:55une marque qui jouit d'une exceptionnelle notoriété,
36:58le groupe Martinet, qui met sur le marché chaque année
37:0180 000 tonnes de salades préparées
37:03pour son emblématique patron Pierre Martinet.
37:06Tout est parti en 1968 d'une petite charcuterie dans l'Ain,
37:10des salades de museaux vendues sur les marchés en proximité.
37:13Depuis, son empire regroupe plus de 700 collaborateurs
37:16pour un chiffre d'affaires de 230 millions d'euros.
37:19Récemment, le groupe Martinet a investi plus de 15 millions d'euros
37:23sur son site de Saint-Quentin-Falavier
37:25pour créer de nouvelles lignes de production,
37:27pour continuer à imaginer de nouvelles recettes,
37:30toujours autour de son fameux slogan.
37:33Pierre Martinet nous a reçu dans son bureau
37:35un véritable musée d'une histoire exceptionnelle.
37:40Pierre Martinet, merci de nous recevoir ici à Saint-Quentin-Falavier,
37:43au siège du groupe Martinet.
37:45Pierre Martinet, qui êtes-vous ?
37:47Je suis Pierre Martinet, le traiteur intraitable.
37:49Parfaitement intraitable.
37:51Ce slogan, il marque l'histoire de l'entreprise.
37:54Il fête ses 30 ans.
37:55Oui, 30 ans que nous avons créé ce slogan,
37:58qu'on a mis à la télévision depuis tous les ans, depuis 30 ans.
38:03Ce slogan, vous êtes bien déterminé à le conserver
38:06et à le travailler encore.
38:08Nous sommes bien sûr déterminés à le conserver,
38:13mais aussi sur la qualité.
38:17Là, on a un service qualité qui emploie plus de 60 personnes.
38:21C'est-à-dire que sur 700 personnes que nous employons,
38:24c'est quand même un pourcentage qui est très important.
38:28Oui, parce que Martinet, il est intraitable sur la qualité.
38:31Alors, on est ici sur le site de Saint-Quentin.
38:34Il y a plusieurs autres usines dans le groupe.
38:36Ici, à Saint-Quentin,
38:38quels sont les chiffres les plus importants ?
38:40Ils sont impressionnants.
38:42Les chiffres les plus importants,
38:43c'est une usine d'une capacité de 45 000 tonnes,
38:46où chaque ligne fait 4 000 barquettes à l'heure.
38:50Nous faisons plus de 60 % de la quantité du marché de taboulés
38:55qui se fait en France, ce qui est énorme.
38:57Oui, les chiffres, je le disais, font tourner la tête.
39:00Quel effet ça vous fait, à vous, qui avez commencé à 14 ans,
39:04apprenti dans l'Ain, je crois ?
39:07Non, pas dans l'Ain, c'était dans le Jura.
39:10Mais ensuite, j'avais repris une boucherie charcuterie à Jujurieu.
39:14Et de la boucherie charcuterie de Jujurieu,
39:17je suis venu à Villeurbanne
39:20et ensuite, venu ici, sur le site de Saint-Quentin-Falavier.
39:23Quel effet ça vous fait quand vous retournez sur ce parcours ?
39:27C'est une grande fierté, c'est une grande fierté.
39:30Et aussi, tous les gens que j'ai pu accueillir,
39:33les jeunes, etc.,
39:35j'en ai qui sont là depuis le début, quasiment.
39:39J'ai une personne qui a plus de 40 ans qui est allée chez nous.
39:43Donc, c'est assez impressionnant.
39:45Vous évoquiez les équipes qui ont en charge la qualité.
39:48Évoquons celles qui ont en charge l'innovation.
39:50Parce qu'évidemment, votre travail, c'est aussi d'inventer de nouvelles recettes.
39:54Il faut être en phase avec le marché qui évolue considérablement.
39:57C'est surtout des salades source de protéines,
40:01source de fibres,
40:03c'est-à-dire qui correspondent tout à fait à la nouvelle génération
40:07qui est plus flexitarienne.
40:09Un dernier mot sur ce territoire,
40:11sur lequel vous êtes installé depuis des décennies,
40:13sur ce territoire de la Capille.
40:15Si je suis venu ici, depuis Villeurbanne,
40:18c'est parce qu'il y avait déjà une station d'épuration.
40:20Donc, quand j'étais à Villeurbanne,
40:22j'avais des problèmes de traitement d'eau.
40:24Et donc, c'est le point le plus important qui m'a amené ici.
40:30Ensuite, c'est la proximité de Lyon
40:33et puis la proximité de la gare aussi de Saint-Quentin-Falavier
40:37pour amener le personnel.
40:40Donc, cette proximité étant très importante.
40:42Et puis là, aujourd'hui, il y a un réseau d'autoroutes
40:46qui nous emmène à la même distance quasiment de Milan que de Paris.
40:51Et donc, un réseau routier,
40:54routier-autoroutier qui est vraiment très intéressant.
40:57Merci infiniment, Pierre-Martin, de nous avoir reçus.
40:59Merci beaucoup.
41:00Merci à vous.
41:01Et le groupe Martinet s'apprête à vivre une nouvelle étape
41:04de son histoire puisque Pierre-Martinet
41:06est en négociation exclusive avec le groupe LDC
41:09pour céder son entreprise.
41:11Mais à 77 ans, le traiteur sera intraitable
41:14avec cet esprit familial qu'il vient de développer devant nous
41:18et qui devra perdurer au sein de son entreprise.
41:20Nous en rejoignons sur le plateau Jean-Papadopoulos.
41:22Bonjour, monsieur le président.
41:24Bonjour, Christophe.
41:26Président de l'ACAPI,
41:27de cette communauté d'agglomération Porte-de-l'Isère.
41:30On le voit, un territoire
41:33qui est riche de très, très nombreuses entreprises,
41:35des grands groupes, on l'a vu,
41:36mais aussi beaucoup de TPE, de PME.
41:39C'est une des caractéristiques de notre intercommunalité
41:42pour laquelle je suis vraiment très fier d'être président
41:44parce qu'en fait, finalement, on accueille un panel
41:47presque complètement exhaustif de taille d'entreprise.
41:52On a vu des grands groupes internationaux,
41:53des groupes plus locaux.
41:55On s'occupe aussi de productions
41:57et de travaux qui sont complètement différents.
42:00Donc on recouvre un panel sans que, finalement,
42:03il ait une activité, une spécificité absolue
42:06sur l'intercommunalité,
42:07même si certaines émergent à un niveau plus élevé que d'autres.
42:11Et notamment la logistique dont on va parler dans un instant.
42:136 400 établissements au total,
42:1553 000 emplois sur ce territoire de l'ACAPI.
42:18Et c'est le 1er territoire en France en matière de logistique.
42:21Je suis donc très heureux d'accueillir Pierre Charvin
42:23et Frédéric Stenzy.
42:24Avec vous, on va parler des transports.
42:26Charvin, votre métier, Pierre,
42:28c'est la logistique et la distribution.
42:31Le transport.
42:33Et le transport, qui est évidemment le...
42:34J'allais dire le navire amiral.
42:36Alors le micro doit marcher. Allez-y.
42:38Oui, bonjour. Merci de nous accueillir aujourd'hui avec Frédéric.
42:42Merci, Christophe.
42:43Alors moi, j'ai créé Charvin Transport en 2005
42:47et la logistique en 2007.
42:49On était trois quand on a démarré.
42:51Aujourd'hui, il y a plusieurs étapes.
42:54Charvin a toujours été profitable.
42:57En 2011, il y a un banquier qui a voulu rentrer dans le capital.
43:01Ben... Voilà.
43:03On peut le dire.
43:04Il m'a servi de levier pour tout ce qui est appels d'offres,
43:06pour sécuriser les appels d'offres.
43:08Gage de confiance.
43:09Profitable dès le début, parce que vous avez misé dès le début
43:12sur des grands clients, des grands comptes.
43:14Tout à fait. Après, il faut les acquérir.
43:15Il y a des appels d'offres, etc.
43:17Au fil du temps, on est devenu le 1er transporteur
43:19des guerriers à Fayette, de Fnac d'Arty, de Bauchemins.
43:22Beaucoup spécialisés dans les grands comptes.
43:24Et puis dans la grande distribution.
43:26Après, la logistique est venue se greffer.
43:29Donc, 2011, BNP-DEV.
43:32En 2015, construction d'un bâtiment
43:34de 18 000 mètres carrés sur 50 ans.
43:37D'ailleurs, la CAPI m'a beaucoup aidé
43:39pour acquérir le terrain, etc.
43:422016, j'ai été approché aussi par un autre transporteur
43:48qui a voulu, Charvin étant toujours profitable,
43:51le groupe BBL, qui a voulu me reprendre en 2016.
43:54J'ai saisi l'occasion.
43:55Vous avez intégré le groupe BBL, qui est un leader mondial.
43:59Un leader aujourd'hui, BBL, si on peut parler de BBL.
44:03C'est presque un petit milliard de chiffres d'affaires.
44:05C'est implanté dans 27 pays.
44:07Le siège social est à Saint-Quentin-Fallavier,
44:08d'ailleurs, dans le bâtiment Cotslog.
44:11Donc, votre activité, que chacun comprenne bien,
44:13le transport et la logistique.
44:15Ça veut dire que vous transportez de la marchandise
44:17et que vous vous aidez à la stocker.
44:18Bien sûr. On a plusieurs métiers.
44:20Il y a la zone... On a plusieurs métiers.
44:22On a d'abord la zone longue.
44:24On fait beaucoup de nationales,
44:26beaucoup de distributions régionales.
44:27On a à peu près tous les jours une soixantaine de véhicules
44:29qui tournent en petits camions.
44:32Camion à petit camion.
44:36On travaille beaucoup aussi le dernier kilomètre.
44:38On a donc toujours ces rencontres.
44:41Frédéric vient de rentrer Cultura récemment.
44:44Ça complète encore... C'est une grande enseigne.
44:49Alors, en 2016, effectivement,
44:50j'ai rejoint le groupe BBL.
44:52Je devais rester 2 ans,
44:53puis, en fin de congé, j'y suis resté 6 ans.
44:55C'est un plaisir de voir un grand groupe comme ça.
44:57Et Frédéric a pris la succession.
45:00Ça fait bientôt 2 ans, bientôt 3.
45:03Et maintenant, aujourd'hui, je suis à la passation
45:06avec Frédéric pour les grands comptes.
45:07Alors, Frédéric, précisément, ce groupe,
45:10quelques chiffres clés,
45:12nombre de collaborateurs, chiffre d'affaires ?
45:15Merci de nous accueillir.
45:16Alors, c'est vrai que Pierre a déjà beaucoup parlé.
45:19C'est un personnage que tout le monde connaît ici.
45:21Et passer derrière un personnage comme Pierre Charvin,
45:23c'est toujours... On en est fiers.
45:26Et donc, effectivement, je vais essayer de continuer
45:28la success story de Pierre Charvin au sein du groupe BBL.
45:32Charvin, en quelques chiffres,
45:33c'est 45 millions d'euros de chiffre d'affaires,
45:35transport, puces, logistique.
45:37C'est 110 personnes avec un site à Saint-Quentin-Falavier
45:40et un site à Tournans-en-Brie dans le 77,
45:43sur lequel, effectivement, on s'appuie
45:45pour la distribution parisienne,
45:47beaucoup d'électroménagers, de tout ce qu'on dit
45:48dans le métier, le blanc,
45:50puisque, comme l'a dit Pierre, on est un des leaders aujourd'hui.
45:54Alors, en Rhône-Alpes, c'est certain, et en France,
45:56je pense qu'on est dans les deux ou trois plus gros
45:58distributeurs d'électroménagers, de produits sensibles,
46:02de la pite cafetière jusqu'au lave-linge ou sèche-linge.
46:05Oui, il y a cette spécialisation dans les produits
46:07que vous appelez les produits sensibles.
46:08Produits sensibles, produits blancs,
46:10ça, c'est l'ADN de Pierre.
46:13Moi, ça fait 4 ans que je suis, effectivement,
46:16à la tête de cette entreprise.
46:17Moi, j'avais d'autres ADN dans ma vie.
46:19Le groupe EBL est venu me chercher
46:21pour prendre la suite de Pierre,
46:22de ce monument du transport local
46:25et cet ADN du blanc qui m'a donc transmis,
46:28ce qui est un vrai plaisir.
46:30On évoquait les PME et les TPE avec le président Papadopoulos.
46:34Il faut dire que vous travaillez aussi
46:36avec de très nombreux sous-traitants.
46:37Bien sûr. Aujourd'hui, dans notre périmètre,
46:41c'est 150 personnes, à peu près,
46:42et tous les jours, c'est 300 sous-traitants
46:45qui travaillent pour nous au quotidien.
46:47Et ça, disons, en moins de 20 ans, à peu près,
46:50ça a été fait.
46:52On a pensé aussi à la transition écologique.
46:54En 2015, on a été le premier transporteur,
46:56pratiquement, à mettre des camions au gaz.
46:58C'était la nouvelle technologie qui arrivait.
47:00On en a mis chez Botanique, 3 véhicules.
47:03Après, on a parlé avec Intermarché.
47:06On en a mis 7, 8 chez Intermarché, toujours au gaz.
47:10Après, Fred, l'évolution d'énergie...
47:15Effectivement, l'évolution songeante,
47:17et pour suivre un petit peu toutes les formes
47:19de décarbonisation, on est partis sur l'électrique.
47:22Et là, on a signé un contrat de 5 ans avec Lidl.
47:25Donc, il faut savoir que notre petite entité Charvin,
47:29aujourd'hui, a le 2e camion électrique en France
47:32pour Lidl. Il y en a un à Paris et il y en a un à Lyon.
47:34Et on livre tous les jours, 6 jours sur 7,
47:37l'ensemble des Lidl de toute la région lyonnaise.
47:39Et tout notre matériel, aujourd'hui,
47:41on a mis des cubes baissants.
47:43C'est-à-dire qu'on roule aujourd'hui au colzin.
47:46Effectivement, pour suivre aussi, entre le gaz de Pierre Charvin,
47:50l'électricité d'aujourd'hui, il y a une petite transition
47:53sur laquelle j'ai décidé de choisir ce carburant green,
47:58le baissant, avec la mise en place d'une cuve,
48:00au début, de 25 000 litres, et aujourd'hui, de 50 000 litres.
48:04Et tous les moteurs du groupe Charvin sont équipés de baissants.
48:07Donc, on est à 95 % décarbonés.
48:09La transition aussi en matière de logistique,
48:12et notamment sur certains entrepôts,
48:13notamment le dernier entrepôt que vous avez réceptionné,
48:17dans lequel une partie de l'activité est hébergée.
48:19Alors, aujourd'hui, effectivement,
48:20Charvin Logistique s'est développé fortement
48:23depuis ces dernières années,
48:24depuis la création de l'entreprise Parpierre,
48:27puisqu'aujourd'hui, on a 4 sites en région Rhône-Alpes,
48:30donc Saint-Quentin-Falavier, pour 100 000 m2,
48:33dont le dernier créé il y a quelques mois
48:35en cours de commercialisation client.
48:37Donc, je vous invite, chers prospects et chers clients,
48:43à ne pas hésiter à nous consulter,
48:45puisque, aujourd'hui, la cible,
48:47c'est de continuer à commercialiser ce bâtiment,
48:50donc, c'est un bâtiment dernière génération,
48:53absolument green, exceptionnel au niveau qualité de la prestation.
48:5745 000 m2, 13 m de haut.
49:01Et combien de portes ?
49:0271, je crois.
49:05Ca m'invite à évoquer aussi cette question du foncier.
49:07Le Logistique demande du foncier, des terrains importants.
49:11On est là à un tournant sur cette question-là.
49:14La logistique va évoluer aussi sur ce point-là.
49:18Effectivement, on est sur un tournant.
49:20Depuis quelques mois, malheureusement,
49:22on subit une petite crise,
49:24notamment sur le bassin de Saint-Quentin-Falavier,
49:27puisqu'il y a beaucoup d'entrepôts, aujourd'hui,
49:29avec des capacités, comme chez nous.
49:32Tout le monde a réduit ses appros.
49:36Les conteneurs de Chine ont été réduits,
49:39des économies dans tous les sens.
49:41Aujourd'hui, il y a de la capacité,
49:42mais on commence à sentir, depuis quelques semaines, une reprise.
49:47Parce qu'effectivement,
49:49la marchandise qui ne se vend pas dans des entrepôts,
49:52malgré tout, les conteneurs et l'import de Chine arrivent,
49:54et il va bien falloir les stocker quelque part.
49:57On sent une reprise tout douce de la partie logistique.
50:01Donc le foncier, aujourd'hui, on a ce qu'il faut pour le moment,
50:04mais demain, on va continuer notre croissance sur la zone.
50:06C'est à vous, les décideurs.
50:09Il faudra recréer des mètres carrés supplémentaires
50:11pour l'avenir,
50:12parce qu'il me semblerait qu'il y ait plus de terrain disponible.
50:17Alors, M. le Président, on est effectivement à ce tournant,
50:20avec cette nécessité de requalifier
50:22des bâtiments industriels déjà existants.
50:25J'ai un chiffre de 2,5 millions de mètres carrés
50:28de bâtis logistiques sur le territoire de la Capie,
50:31et cette nécessité, effectivement,
50:33de sobriété en matière d'utilisation foncière.
50:37Alors, cette sobriété existe sur la Capie depuis longtemps,
50:41parce que bien avant que les lois ne sortent,
50:44on s'était intéressés à ce sujet.
50:46Et il y a de nombreux exemples sur le secteur
50:48où il y a des fusions de tènements et de bâtiments
50:52qui ont été écroulés pour en reconstruire d'autres,
50:54plus performants, plus élevés, mieux agencés,
50:57en tout cas, plus aux normes actuelles et aux besoins,
51:00parce qu'une norme est une norme,
51:01mais le besoin est quand même là pour l'entreprise.
51:03Et la finalité de l'affaire, c'est quand même arriver
51:06à satisfaire les besoins de l'entreprise.
51:09Et donc, ce sujet, nous les empoignons.
51:11Nous avons quand même quelques difficultés,
51:13compte tenu du contexte et des lois qui s'appliquent.
51:16Et nous travaillons, malgré tout,
51:19pour, finalement, un mètre carré disponible quelque part
51:23puisse arriver à profiter à davantage d'entreprises.
51:26Et comment nous y prenons-nous ?
51:28Peut-être en augmentant la hauteur,
51:30peut-être en associant les entreprises
51:33quand on peut le faire.
51:34Je suis allé visiter des entrepôts à Paris
51:38où, justement, plusieurs grands groupes
51:40se sont associés sur le même bâtiment.
51:43Et on s'aperçoit qu'il y a des semi-remorques qui grimpent,
51:47je ne sais plus à quelle hauteur, je ne sais plus,
51:48enfin, à 13 mètres ou je ne sais combien.
51:50Enfin, c'est assez incroyable.
51:51Et plusieurs entreprises sont associées au même endroit.
51:54C'est le travail qui est mené à la CAPI,
51:55puisqu'effectivement, la réfection foncière avec les lois...
51:58Parce que le sol, il n'est pas plus rare que ce qu'il était.
52:00La France n'a pas rétréci.
52:02Ce qui est difficile à l'heure actuelle,
52:04c'est qu'on nous empêche de nous développer.
52:05Ce n'est pas la même conception.
52:08Vous évoquez les lois du ZAN,
52:10le zéro artificialisation nette des sols,
52:12qui contraint les collectivités en particulier.
52:14Mais pas que.
52:16Benjamin, des entreprises, là encore,
52:18alors on a vu Martinet, on a vu les transports Charvin,
52:21on a vu Matissec,
52:22des entreprises dans des domaines d'activité très différents.
52:25Mais qui, finalement, toutes, nous parlent d'innovation.
52:28Je pense que c'est un des moteurs.
52:30C'est nécessaire, cette innovation.
52:32C'est pour ça qu'on a créé une agence innovation
52:34avec également des personnes
52:37qui sont à la fois sur les start-up, scale-up,
52:39mais aussi des entreprises plus traditionnelles
52:42qui investissent dans la recherche et le développement.
52:44Je voulais revenir sur deux points.
52:46Sur la reprise que vous évoquez,
52:49on sent la Banque centrale européenne, hier,
52:50a baissé ses taux de directeur.
52:53Et nous, on a fait un mauvais début d'année.
52:55C'est l'ensemble de la communauté bancaire.
52:57Et là, on sent depuis le mois d'avril, quand même,
52:59que ça frémit avec une belle progression
53:03et des dossiers qui sont en train de se concrétiser.
53:06On est passé de l'attentisme à l'action.
53:08Donc ça, c'est une bonne chose.
53:09Je ne sais pas si c'est parce qu'on a atteint un point haut
53:11au niveau des taux et donc, du coup,
53:13nos dirigeants sont rassurés.
53:15Mais en tout cas, ça y est, ils investissent,
53:17et notamment dans l'innovation.
53:18Merci pour ce message d'optimisme.
53:21Jean, on a beaucoup parlé d'économie durant cette émission.
53:24C'est l'objectif d'Alpes Décideurs.
53:26Ce territoire de la Capille,
53:28cette communauté d'agglomération Porte-de-l'Isère,
53:31c'est aussi une qualité de vie plus générale.
53:32Alors, il y a de l'emploi, on l'a bien compris.
53:34Ce n'est pas uniquement ça.
53:36Non, ce n'est pas uniquement ça.
53:38La qualité de vie vient par là aussi
53:39la qualité des entreprises qui se sont installées.
53:42C'est-à-dire que quand il y a un territoire dynamique
53:45où on a un bon travail, ça attire du monde.
53:47Et c'est le point de départ.
53:48Ensuite, la collectivité, qu'elle a-t-elle comme travail ?
53:51Elle a le travail de conserver
53:54les gens qui viennent ici sur son territoire
53:56en leur offrant des services aux populations
53:57qui soient les plus performants possibles.
53:59Donc, on a des systèmes de garde-crèche, par exemple,
54:02de petite enfance où il y a un travail qui est mené.
54:04Et nous avons, c'est le plus gros service de la Capille,
54:06250 assistantes maternelles.
54:09Ensuite, on a un service culturel qui est important
54:11avec des scènes de diffusion,
54:14un conservatoire rayonnement départemental.
54:16On va l'inaugurer, le nouveau conservatoire,
54:19dans pas longtemps.
54:20Et donc, à ça se rajoute aussi un service,
54:24non pas de sport, mais de gestion de bâtiments,
54:26comme les piscines.
54:28Et puis, on a tout un service administratif.
54:30On a la chance d'avoir des services comme un bel hôpital,
54:33des services médicaux.
54:36On ne rentre pas dans la catégorie des déserts médicaux,
54:38même si, par endroits, on en observe.
54:40Eh bien, ici, on a tout cela.
54:42Donc, finalement, quand on offre tout ce panel
54:45de vie commode, en fait, de vie commode, c'est bien.
54:49Et puis, ça ne suffit pas non plus,
54:50parce que la vie commode se fait dans un cadre agréable.
54:53Et ce cadre agréable, nous l'avons.
54:55Alors, on n'a aucun site mondialement remarqué.
54:58Pour autant, la campagne est douce et belle.
55:00Et il y a 330 kilomètres de pistes cyclables
55:03et de chemins de jolis villages, voilà,
55:06qui sont sans prétention, mais qui sont quand même très beaux.
55:09Et donc, ça permet de se promener, de profiter de la nature.
55:12On a un étang dans lequel tout le monde peut aller aussi,
55:15enfin, se promener.
55:17Je parle d'un étang pas éloigné des étangs
55:20qui sont dans le coeur de la Capille,
55:22un à Villefontaine, un autre à 59 à Lavier.
55:25Donc, ce sont des zones de promenade
55:26qui sont très proches et très accessibles,
55:29même pour ceux qui viendraient à pied.
55:31Merci beaucoup. Merci, M. le Président.
55:34Merci aussi pour cet accueil ici.
55:36Merci, Benjamin, d'avoir été à mes côtés.
55:38Merci à tous nos invités.
55:40Merci aux équipes de la Capille pour leur accueil,
55:43pour ce Alpe des Cideurs spécial consacré ici
55:45à ce territoire de Porte-de-l'Isère.
55:48Merci à l'équipe du Médian.
55:50Merci aux équipes de Favoris pour la réalisation de cette émission.
55:53Et bien sûr, merci à vous tous de votre fidélité.
55:55Vous pouvez bien sûr voir et revoir Alpe des Cideurs
55:58sur telegrenoble.net.
56:16C'était Alpe des Cideurs avec la Caisse d'épargne Rhône-Alpes,
56:19une banque commerciale, régionale et coopérative.

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