Bruno Le Maire ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique est l'invité de "Questions politiques" ce dimanche. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/questions-politiques/questions-politiques-du-dimanche-16-juin-2024-7126894
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00:00Bonjour, ravie de vous retrouver dans Questions politiques, l'émission politique du dimanche sur France Inter, diffusée sur France Info, la télé et en partenariat avec le journal Le Monde.
00:19Ils ont été hier des centaines de milliers à se mobiliser contre le Rassemblement National, entre 300 et 600 000 manifestants, est-ce que ce sera suffisant dans cette campagne accélérée des élections législatives ?
00:32Le RN pour l'instant fait la course en tête, la gauche n'a pas tout réglé mais elle se montre à peu près rassemblée, quant à la droite écartelée, elle est aujourd'hui à deux doigts d'imploser.
00:43Drôle de clarification politique en une semaine seulement et qui voit la Macronie de plus en plus coincée, de plus en plus piégée par la dissolution du Président Macron.
00:54Instant décisif, moment historique, qui va l'emporter ? On en parle avec le Ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, notre invité ce dimanche dans Questions politiques, en direct et jusqu'à 13h.
01:06Questions politiques, Karine Bécard sur France Inter.
01:13Bonjour Bruno Le Maire.
01:15Bonjour Karine Bécard.
01:16Merci d'avoir accepté de répondre à nos très nombreuses questions de ce dimanche.
01:20A mes côtés pour vous interviewer, Nathalie Saint-Cricq de France Télévisions et François Sfresos du journal Le Monde. Bonjour Mesdames.
01:26Bonjour Messieurs Dames.
01:27Alors une précision importante avant d'entamer cette émission, c'est compliqué de respecter le pluralisme et les équilibres de temps de parole dans une campagne aussi courte, dans une campagne qui va faire que trois semaines.
01:38Donc nous n'évoquerons aucune circonscription en particulier, ni aucun nom de candidat, je vous en remercie par avance tous les trois, durant évidemment toute la durée de Questions politiques.
01:48Allez on commence avec vos images de la semaine, beaucoup de photos politiques bien sûr, beaucoup de photos politiques marquantes.
01:54Qu'est-ce qui vous a marqué en particulier, vous Bruno Le Maire ?
01:58Ce qui m'a marqué cette semaine, c'est que j'ai fait figurer une photo sur une usine de véhicules électriques.
02:06Ça peut surprendre dans cette période de troubles politiques.
02:09Mais je pense que c'est le symbole de notre politique économique, de notre politique industrielle et de ses succès.
02:15Alors attendez juste, il faut penser aux électeurs, ou aux électeurs pardon, aux auditeurs de France Inter.
02:20Aux auditeurs qui ne voient pas, c'est un véhicule électrique, c'est une Renault, je ne sais pas si j'ai le droit de citer la marque.
02:24Elle est blanche, on est dans une usine.
02:26Le lion de Peugeot aussi, mais là c'est le losange de Renault qui apparaît.
02:30C'est le symbole de notre politique économique, industrielle et de son succès.
02:35Et c'est ce qui est en risque avec cette élection des 30 juin et des 7 juillet prochains.
02:41C'est le symbole des dizaines de milliers d'emplois d'ouvriers qui ont été recréés.
02:45Des 600 usines qui ont été ouvertes.
02:47Des 4 gigafactories de batteries électriques qui sont en train de ranimer la région de Dunkerque.
02:54Et ce que je veux dire c'est que tout ça n'est pas tombé du ciel.
02:57C'est le produit de 7 années de politique économique avec des décisions fiscales sur lesquelles l'extrême gauche comme l'extrême droite veulent revenir.
03:05C'est la baisse des impôts de production.
03:07La CVAE, la contribution sur la valeur ajoutée pour être tout à fait précis.
03:11Qui réaugmentera si jamais nous ne gagnons pas les élections des 30 juin et 7 juillet prochains.
03:18Les impôts de production étaient 7 fois plus élevés en France qu'en Allemagne.
03:21Ça expliquait que plus une usine n'ouvrait en France.
03:24On rouvre des usines.
03:26C'est aussi le symbole, ces véhicules électriques.
03:28De la manière dont on a réussi à faire bouger l'Europe.
03:31Une Europe plus forte qui va mettre des tarifs douaniers sur les véhicules électriques chinois.
03:37Enfin l'Europe se protège.
03:39Et j'hésite pas à employer le mot.
03:41Et enfin, c'est le symbole aussi de la transition climatique.
03:44De cette accélération de la transition climatique dans laquelle la France peut jouer tout son rôle et occuper toute sa place.
03:49Je rappelle que le Rassemblement National, lui, veut garder les véhicules thermiques.
03:52Il ne veut surtout pas faire la transition vers les véhicules électriques.
03:55Ce qui fait que dans 5 ou 10 ans, il y aura des décisions pareilles.
03:57Vous roulerez tous en BYD chinois ou en Tesla américaine.
04:01Nous, nous croyons à une France de production.
04:03A une France industrielle.
04:04A une France qui crée des emplois.
04:06A une France qui innove.
04:07A une France de l'avenir.
04:09Et c'est ça, pour moi, l'enjeu économique des prochaines élections législatives.
04:12C'est pour ça que je voulais dire merci à tous les ouvriers, ingénieurs, constructeurs automobiles qui ont permis ce succès.
04:18Et surtout, ouvrez les yeux sur les programmes.
04:21Parce que ce succès, il est encore fragile.
04:23Il peut être détruit en un vote.
04:27On ne commence pas l'interview.
04:30On finit avec les images de la semaine.
04:32Pardonnez-moi.
04:33Je suis à votre disposition.
04:35J'imagine, j'espère.
04:36Les programmes économiques vont être largement passés au crible pendant cette émission.
04:41Belle entrée en matière, en tout cas.
04:42Entrée en matière très offensive.
04:44Mais on va poursuivre avec les images de la semaine.
04:46Notamment celle de Françoise Fressoz.
04:47Vous vous intéressez ?
04:48Vous voyez ce qui s'est passé à gauche toute cette semaine.
04:50Oui.
04:51Et avec le dernier rebondissement qui s'est produit hier.
04:54La candidature surprise de François Hollande en Corrèze.
04:58La Corrèze, c'est la terre du percombe.
05:01C'est-à-dire comment on peut essayer de mettre un peu d'apaisement dans la vie politique.
05:07Qu'est-ce qu'il essaye de faire, François Hollande ?
05:10Il essaye de revenir.
05:11On le voyait tourner ces derniers temps.
05:13Il avait une certaine popularité.
05:15Mais il restait absolument honni au sein de son groupe.
05:17Puisqu'il était, au fond, le responsable de la défaite de 2017.
05:22Et puis, qu'est-ce qui favorise son retour ?
05:24C'est la grande union.
05:25Le retour de la grande union de la gauche contre l'extrême droite.
05:28Donc, on peut difficilement lui barrer la route.
05:30Et puis, les bêtises de Jean-Luc Mélenchon qui fait la nouvelle Front populaire.
05:36Et qui, à peine conclut cette alliance, va commencer à faire de l'épuration dans ses troupes.
05:41Pour montrer qu'au fond, il reste le chef.
05:43Qu'il ne délègue rien.
05:44Et que la coalition restera sous son joug.
05:47Alors, François Hollande, c'est une ambiguïté fondamentale.
05:50Parce que le programme, c'est la rupture totale par rapport à ce qui a été fait.
05:54Ce qui n'est évidemment pas son lien.
05:56Mais, en même temps, c'est l'idée de dire, je vais être là où ça compte.
06:01L'Assemblée nationale, où on ne sait pas s'il y aura de majorité.
06:04Où il y a un vrai risque ERN.
06:06Et puis, il y a l'idée aussi de sauver l'aile social-démocrate.
06:09Qui, au fond, avait totalement disparu pendant la semaine qui s'est produite.
06:13C'est-à-dire que le score de Glucksmann avait été complètement bradé.
06:18Pour une union de la gauche de rupture.
06:22Et il essaye de faire vivre ça.
06:24Et ça peut avoir des conséquences pour l'avenir.
06:26Sur la façon de s'opposer.
06:28Et, au fond, de se comporter dans une situation extrêmement compliquée.
06:32Alors, Nathalie a l'air d'en douter.
06:34Elle a fait une énorme mouche.
06:36Du coup, j'en profite quand même pour vous poser une question.
06:38On n'aura peut-être pas l'occasion de revenir sur François Hollande.
06:40Vous avez été surpris ou pas par cet acte de candidature hier ?
06:43On n'est jamais déçus par François Hollande.
06:45Je partage le scepticisme complet de Nathalie Saint-Cricq.
06:48Et l'illusion complète.
06:49Je note, quand même, au passage.
06:51Que, tout de même, pour quelqu'un qui a fait le choc de compétitivité.
06:53Soutenir un Front populaire qui augmente passivement les impôts.
06:57C'est un peu surprenant.
06:58Pour quelqu'un qui a engagé une réforme des retraites.
07:00Visant à travailler davantage.
07:02Soutenir à la retraite à 60 ans.
07:04Et le retour à la retraite à 60 ans.
07:05Qui figure en bonne place du programme du Front populaire.
07:08C'est aussi totalement surréaliste.
07:10Et plus grave.
07:12Avoir été le Président de la République.
07:13Et je lui rends hommage de ce point de vue-là.
07:15Avoir conduit la Grande Marche contre l'antisémitisme.
07:18Avoir conduit la Grande Marche contre l'islam radical.
07:22Contre le terrorisme.
07:23Pour ensuite s'acoquiner avec un Front populaire.
07:28Dans lequel vous avez la NPA.
07:30Qui était poursuivie pour apologie du terrorisme.
07:33S'acoquiner avec la France insoumise.
07:35Est-ce que ça ne la rééquilibre pas ?
07:37Cette alliance ?
07:38Vraiment je trouve ça pas surprenant de la part de François Hollande.
07:42Mais profondément décevant.
07:44Quant au rééquilibrage.
07:45Mais c'est une illusion complète.
07:46Dans le fond.
07:47François Hollande croit qu'on peut rejouer 1981.
07:50Vous savez ce programme commun de la gauche.
07:52Où François Mitterrand avait fait venir les communistes.
07:55Et quand Ronald Reagan, le Président américain de l'époque.
07:57S'était inquiété.
07:58Il avait dit ne vous inquiétez pas.
07:59Je dévorerai les communistes.
08:02Il avait fait trois ans plus tard.
08:04Sauf que l'histoire ne se répète jamais.
08:09Et nous sommes à un moment historique.
08:11Où il faut comprendre les ressorts historiques.
08:13Pas penser que l'histoire se répète.
08:15L'histoire hélas se renouvelle.
08:16Et l'histoire hélas est tragique.
08:18Cette fois-ci.
08:19C'est l'extrême gauche.
08:21Qui dévorera les sociodémocrates.
08:23Et donc j'en appelle aux sociodémocrates.
08:25Qui se font moins d'illusions.
08:26Qui ont moins d'orgueil que François Hollande.
08:28Rejoignez le bloc central.
08:30Faites attention à ce qui se passe.
08:32C'est la France insoumise.
08:34Antisémite.
08:35Destructrice d'emplois.
08:37Hostile aux ouvriers et aux catégories populaires.
08:41Qui dévorera les sociodémocrates.
08:43Ce front populaire n'est ni un front.
08:45Ni populaire.
08:47Il est profondément déjuni.
08:49Et il fera mal au peuple français.
08:51Je ne souriais pas.
08:52Parce que je ne comprenais pas ce que disait ma camarade.
08:54Je pensais simplement à la tribune de Jean-Yves Le Drian.
08:57Bernard Casse-Neuf, Richard Ferrand, Olivier Dussopt et d'autres.
08:59Qui considéraient que pour rester sociodémocrate.
09:01Et pour essayer de peser.
09:02Il fallait être du côté du parti socialiste et des écologistes.
09:05Et qui avait peut-être une voie.
09:06Sans LFI.
09:07Oui mais pardon Nathalie Saint-Trich.
09:09Parce que nous sommes à un moment important.
09:11Je sais qu'il ne faut pas s'engager trop tôt dans la politique.
09:13Mais malgré tout, il y a des blocs qui se sont reconstitués.
09:16Il y a un bloc d'extrême gauche qui figure sous la bannière du front populaire.
09:20François Hollande et d'autres se sont engagés sous cette bannière.
09:23Et donc ils siégeront à l'Assemblée Nationale.
09:25Dans ce groupe.
09:26Par conséquent, une fois encore.
09:28Il faut que tous les sociodémocrates.
09:29Responsables.
09:30Raisonnables.
09:31Attachés à leur pays.
09:32Attachés au peuple français.
09:33Qu'ils ne veulent pas le mal des ouvriers.
09:35De tous ceux qui travaillent dans les usines.
09:37De ceux qui ne veulent pas cautionner les discours antisémites de la France insoumise.
09:40A rejoindre le bloc central.
09:42Je le répète parce que c'est un message important.
09:43Bien sûr.
09:44D'accord.
09:45Nathalie.
09:46Votre image.
09:47Allez-y.
09:48Ma photo.
09:49Vous c'est la droite.
09:50Vous avez choisi.
09:51Pour montrer la tête interne de Riola Rochelle.
09:52Même si ce n'est pas le moment.
09:53C'est un homme à sa fenêtre.
09:54Eric Ciotti.
09:55Qui est là absolument.
09:57Ça fait partie des rebondissements de la semaine.
09:59On a eu avec une espèce de psychodrame totalement.
10:02Ça peut nous faire rire.
10:03Était-il enfermé ?
10:05Avait-il des stocks de nourriture dans son siège de l'UMP ?
10:08Le problème c'est que chez Emmanuel Macron.
10:09LR.
10:10LR.
10:11On est passé à LR.
10:12Ah oui.
10:13J'ai pas dit RPR déjà.
10:14Fausse estimeur.
10:15Au début.
10:16A l'Elysée.
10:17On s'est dit.
10:18C'est le début du culbuto.
10:19Du chambon.
10:20Le tout.
10:21On fait exploser LR.
10:22Et puis après.
10:23On s'est vite rendu compte.
10:24C'est quelque chose qui déstabilisait totalement.
10:26Des alliés virtuels.
10:27Et que comme Eric Ciotti était passé.
10:29Si j'ose dire.
10:30À l'ennemi.
10:31Disant soit.
10:32Et Nicolas Sarkozy.
10:33Le laisse entendre éventuellement.
10:34Qu'il était d'accord avec sa base.
10:36Et que sa base était pour.
10:38Ou favorable.
10:39Un rapprochement avec le Rassemblement National.
10:40Et que ça.
10:41Ça pouvait se faire.
10:42Mais pas comme ça.
10:43On a atteint.
10:44Une espèce de.
10:45De dissolution.
10:46Des choses.
10:47Des idéologies.
10:48Et qui me semble.
10:49Ne pas aller dans le sens du grand centre.
10:51Ce centre.
10:52Que certains ont qualifié de mou.
10:53D'autres.
10:54De pôle de stabilité.
10:55Et.
10:56Ces péripéties.
10:57A mon avis.
10:58Ne donne pas forcément envie.
10:59Aux gens.
11:00D'aller voter.
11:01Même si on sent.
11:02En ce moment.
11:03Qu'il y a une mobilisation qui monte.
11:04Par notamment.
11:05Le nombre de procurations.
11:06Voilà.
11:07Mais c'est.
11:08On reviendra sur cette clarification.
11:09Sauf si vous voulez intervenir tout de suite.
11:10Bruno Le Maire.
11:11Clarification efficace.
11:12Ou pas là ?
11:13Non.
11:14C'est juste sur.
11:15Là.
11:16L'image de Eric Ciotti.
11:17C'est surtout l'image d'un forcené.
11:18Il y a un côté un peu grignolesque.
11:19Il y a aussi un côté tragique.
11:20Parce que.
11:21Dans le fond.
11:22Ce qui est remis en cause.
11:23C'est surtout.
11:24Les valeurs.
11:25Et.
11:26Il n'y a plus de valeurs.
11:27Dans la vie politique.
11:28Française.
11:29Vous pouvez être socio-démocrate.
11:30Et vous dire.
11:31Ce n'est pas grave.
11:32Je m'allie avec les antisémites.
11:33Aurélien Rousseau.
11:34Qui était dans votre gouvernement.
11:35Bien sûr.
11:36On le retrouve.
11:37Exactement.
11:38Mais.
11:39Il ne fallait pas le dire.
11:40Si.
11:41Si.
11:42Non.
11:43Non.
11:44Mais vous pouvez tout dire.
11:45Il n'y a plus.
11:46Il n'y a plus de valeurs.
11:47Et donc.
11:48Quand il n'y a plus de valeurs.
11:49Tout est permis.
11:50Alors.
11:51Héritier du Front National.
11:52Héritier de l'OS.
11:53Il y avait une digue qui paraissait totalement infranchissable.
11:55Mais s'il n'y a plus de valeurs.
11:56Effectivement.
11:57Vous pouvez franchir la digue.
11:58Il n'y a pas de problème.
11:59Je voudrais que nous remettions.
12:00Les valeurs.
12:01Fondamentales.
12:02De la République.
12:03De la Nation.
12:04De l'engagement politique.
12:05Au cœur des années qui viennent.
12:06Ça fait du bien.
12:07De marcher.
12:08De voir qu'on est nombreux.
12:09Et nombreuses.
12:10Et l'émotion aussi.
12:11C'est la peur.
12:12Il ne faut pas se cacher.
12:13Depuis une semaine.
12:14C'est difficile.
12:15De ne pas penser au pire.
12:16Une manifestante.
12:17Dans le cortège parisien.
12:18Hier.
12:19Pour dire non.
12:20Au Rassemblement National.
12:21A Matignon.
12:22Votre réaction.
12:23Tout simplement.
12:24Pour commencer.
12:25A cette mobilisation.
12:26Bruno Le Maire.
12:27A ses Français.
12:28Qui disent non.
12:29Au RN.
12:30A Matignon.
12:31Je salue cette mobilisation.
12:32Mais.
12:33J'appelle surtout au combat.
12:34Vous n'en étiez pas.
12:35Dans cette mobilisation.
12:36Non.
12:37Parce que je suis.
12:38Sur le terrain.
12:39A soutenir.
12:40Nos candidats.
12:41Aux élections.
12:42Législatives.
12:43Et.
12:44Aux élections.
12:45Aux élections.
12:46Législatives.
12:47Ils ont besoin.
12:48Qu'on les soutienne.
12:49Et au bout du compte.
12:50La seule chose.
12:51Qui va.
12:52Peser.
12:53C'est le nombre.
12:54De parlementaires.
12:55Qui appartiendront.
12:56A ce grand bloc.
12:57Central.
12:58Avec ses valeurs.
12:59Ses convictions.
13:00Et surtout.
13:01Sa clarté.
13:02Dans son programme.
13:03Et dans ses valeurs.
13:04Parce que c'est le seul bloc.
13:05Quand je regarde.
13:06A l'extrême droite.
13:07Ou à l'extrême gauche.
13:08Le seul.
13:09Dont les valeurs.
13:10Les convictions.
13:11Les idées.
13:12Le projet.
13:13Pour le pays.
13:14Donc.
13:15Il y a une immense confusion.
13:16Chez les gens.
13:17Moi.
13:18Ce qui me frappe le plus.
13:19Dans les discussions que j'ai.
13:20C'est que les gens.
13:21Sont paumés.
13:22Ils cherchent un point fixe.
13:23Ils cherchent une référence.
13:24Ils disent.
13:25Le bien.
13:26Le mal.
13:27Ça compte.
13:28Les valeurs.
13:29Ça compte.
13:30On ne peut pas.
13:31A la fois.
13:32Être social-démocrate.
13:33Et antisémite.
13:34On ne peut pas.
13:35A la fois.
13:36Être au Rassemblement National.
13:37Et être gaulliste.
13:38Ce n'est pas possible.
13:39Si toutes ces valeurs.
13:40S'effacent.
13:41Tout tombe.
13:42On a besoin de points fixes.
13:43Dans ce contexte-là.
13:44Où.
13:45Ce que vous décrivez.
13:46C'est-à-dire.
13:47L'effondrement.
13:48Des valeurs.
13:49La dissolution.
13:50C'était quand même.
13:51Un risque majeur.
13:52Non ?
13:53Pour un fiasco.
13:54Oula.
13:55Ça veut dire quoi.
13:56Ça.
13:57Ce petit geste.
13:58De main.
13:59Et de sourcil.
14:00Ça veut dire que.
14:01La décision.
14:02De la dissolution.
14:03Est la décision.
14:04D'un seul homme.
14:05Le Président.
14:06De la République.
14:07C'est sa prérogative.
14:08Mais vous n'auriez pas.
14:09Pris la même décision.
14:10La.
14:11Exercer.
14:12Je suis ministre.
14:13De l'économie.
14:14Et des finances.
14:15C'est la décision.
14:16Du Président.
14:17De la République.
14:18C'est sa prérogative.
14:19C'est la décision.
14:20D'un seul homme.
14:21Ce que je constate.
14:22C'est qu'elle a créé.
14:23Dans notre pays.
14:24Dans le peuple français.
14:25Partout.
14:26De l'inquiétude.
14:27De l'incompréhension.
14:28Parfois.
14:29De la colère.
14:30C'est ce que je vois.
14:31Chez nos électeurs.
14:32Et vous.
14:33Vous la comprenez.
14:34Et j'ai envie.
14:35De leur dire.
14:36Mais.
14:37Je suis là.
14:38Pour.
14:39Écouter.
14:40Et comprendre.
14:41Ce que nous disent nos électeurs.
14:42Je suis là pour leur dire.
14:43Il y a un espoir.
14:44Il y a une campagne.
14:45Il y a un chef de campagne.
14:46Le Premier ministre.
14:47Il y a des hommes et des femmes qui sont engagés sur le terrain.
14:48Il y a des candidats qui sont extraordinairement courageux.
14:49À qui je veux rendre hommage.
14:50Je ne peux en citer aucun.
14:51Mais.
14:52Tous nos candidats.
14:53Aux élections législatives.
14:54Sont des hommes.
14:55Et des femmes.
14:56De courage.
14:57Dont je salue l'engagement.
14:58Nous avons un projet qui a le mérite.
14:59De la grande clarté.
15:00L'autorité.
15:01La prospérité.
15:02Et j'ajouterai un point qui est trop négligé.
15:03La défense de la culture française.
15:04Parce que nos compatriotes en ont assez d'être coincés.
15:05Entre la culture wokiste d'un côté.
15:06Et l'islam politique de l'autre.
15:07Ils veulent juste qu'on défende.
15:08Notre culture nationale.
15:09Donc je dis une seule chose.
15:10Au combat.
15:11Au combat matin.
15:12Au combat à midi.
15:13Au combat le soir.
15:14Au combat partout sur le territoire.
15:15Au combat parce que.
15:16Nous pouvons.
15:17Gagner cette élection législative.
15:18Là.
15:19Et là.
15:20Et là.
15:21Et là.
15:22Et là.
15:23Et là.
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17:54Et là.
17:55Et là.
17:56Et là.
17:57Le retour à la retraite à 60 ans, c'est possible, c'est crédible.
18:03Non.
18:04Est-ce que ça ruinera notre pays ? Oui.
18:06Est-ce que ça empêchera de payer les pensions des petits retraités qui nous écoutent ?
18:09Certainement.
18:10Je disais juste ça, parce qu'on peut toujours s'enthousiasmer avec la flamme en se disant
18:14c'est le retour du haut de la gauche.
18:15Non, c'est le retour de la destruction méthodique et rapide de l'économie de notre pays
18:21et du pouvoir d'achat de nos compatriotes.
18:23À l'extrême droite, ce n'est pas beaucoup mieux.
18:24Je ne prends même pas les baisses de TVA qui vont faire de notre pays à nouveau un
18:27pays de consommation au lieu d'être un grand pays de production, de production de biens
18:31matériels, d'aéronautique, de véhicules automobiles, d'industrie.
18:34Je regarde juste le climato-scepticisme complet du programme du Rassemblement National qui
18:41tourne le dos à la lutte contre le changement climatique.
18:44Moi, je crois à l'intelligence collective et je pense que cette prise de conscience
18:48peut avoir lieu dans les jours qui viennent.
18:50Et puis, de notre côté, il faut qu'on reconnaisse des choses qu'on n'a pas faites suffisamment bien.
18:54C'est quoi le maire coup de bain de Bruno Le Maire aujourd'hui ?
18:57Quand je regarde ce qui s'est passé depuis 7 ans, on a vu monter une inquiétude sur
19:02l'insécurité, la délinquance, l'immigration illégale.
19:06Gérald Darmanin a apporté des réponses qui sont fortes, qui sont de bonnes réponses.
19:09Mais sans doute qu'aujourd'hui, nos compatriotes veulent davantage d'autorité partout.
19:15Dans les services publics, dans les transports en commun, à l'école, à l'hôpital, partout.
19:19Sans doute que sur la question de la santé, de l'accès aux soins, il faut aller encore beaucoup plus loin.
19:24Le premier déplacement que j'ai fait, c'est évidemment dans ma circonscription pour soutenir...
19:28On ne parle pas des circonscriptions.
19:30Mais ça fait 20 ans que je me bats pour la lutte contre les déserts médicaux dans la première circonscription de l'heure,
19:37qui est un des déserts médicaux les plus forts dans notre pays.
19:41On a ouvert des maisons de santé, nous avons augmenté le numéro de sclerosis,
19:44nous avons pris des décisions fortes, mais est-ce que ça suffit ? Non !
19:48La première personne que j'ai vue quand je suis retourné à ma circonscription, c'est une femme âgée qui a des problèmes cardiaques
19:53et qui doit attendre encore 8 mois avant d'avoir son rendez-vous chez un cardiologue.
19:59Si elle habitait 90 km plus au sud, dans le centre de Paris, elle attendrait à peine 3 semaines.
20:05C'est une injustice qui est incalifiable, qui est insoutenable.
20:08Donc il faut faire beaucoup plus et réfléchir à des propositions.
20:11J'en ai sur la santé, sur les médecins, sur l'accès aux soins que je développerai à un autre moment.
20:16Mais ce que nous devons comprendre, c'est à quel point nous devons aller beaucoup plus loin,
20:21beaucoup plus fort sur nos idées.
20:23Et je rajoute le dernier point, la défense de notre culture nationale,
20:27qui est un point clé pour rassembler nos compatriotes.
20:30Je voudrais qu'on revienne un tout petit instant sur la question de Françoise,
20:32très intéressante quand même, sur la recomposition politique et sur la présence massive du RN,
20:37surtout depuis les dernières élections européennes, donc depuis une semaine,
20:40et la présence de ce front à gauche organisé.
20:43Je voudrais qu'on écoute Jordan Bardella, le président du RN,
20:46qui était en campagne vendredi à Montargis, dans le Loiret.
20:50Il y a deux formations politiques qui seront amenées à remporter ces élections législatives
20:55et qui seront en capacité de composer un gouvernement.
20:57C'est la France Insoumise et l'ensemble de ses alliés de gauche, derrière M. Mélenchon,
21:01ou c'est l'Alliance entre les Républicains, le RN, que je conduis.
21:06Et donc le choix sera extrêmement clair.
21:09Mon principal adversaire, c'est le nouveau Front Populaire, vient de dire Jordan Bardella.
21:13Est-ce que, finalement, cette dissolution est en train de se retourner contre vous,
21:17contre la Macronie, Bruno Le Maire ?
21:19Et est-ce que, finalement, c'est le retour du clivage classique gauche-droite ?
21:23C'est un clivage extrême-gauche, extrême-droite.
21:26Ce n'est pas la même chose.
21:28Et je vois bien le renvoi d'ascenseur, il est assez transparent, la ficelle est un peu grosse.
21:32On fait monter l'extrême-gauche, en disant c'est notre adversaire principal,
21:36parce qu'on sait bien que le meilleur carburant de M. Bardella,
21:39c'est l'extrême-gauche, ses folies économiques, son antisémitisme chronique
21:44et sa destruction des valeurs françaises.
21:46Donc c'est tout son intérêt.
21:48Nous, nous ne devons évidemment pas rentrer dans ce jeu de ping-pong
21:51entre l'extrême-gauche et l'extrême-droite.
21:53Nous devons faire appel à la conscience des Français.
21:55Le vote du 30 mai et du 7 juillet prochains est un vote de conscience.
22:00Ce n'est pas un vote idéologique.
22:02Ce n'est pas un vote partisan.
22:04Ça doit être un vote de conscience.
22:06Chacun doit sonder sa propre conscience pour savoir ce qui est bon pour la nation française.
22:10Et c'est ça qui me donne de l'espoir.
22:12Parce que moi j'ai confiance dans la capacité des Français
22:15à comprendre ce qui se joue à ces élections législatives
22:18et avoir ce sursaut dans les derniers jours pour nous donner une majorité.
22:22Et d'un point de vue économique, vous mettez un trait égal, économique et moral ou politique.
22:26Est-ce que vous mettez un trait égal entre les deux extrêmes dont vous parlez ?
22:30Est-ce que c'est la même impérissie d'un point de vue économique ?
22:33Les programmes ont été chiffrés de façon différente.
22:36Est-ce que vous considérez que tout ça c'est pareil ?
22:38C'est une question d'intensité du point de vue économique et financier.
22:41Il y a 100 milliards d'euros de dépenses supplémentaires du côté du Rassemblement National.
22:44300.
22:45300 de l'autre.
22:46C'est une question de multiplicateur.
22:48Mais l'un comme l'autre sont un désastre pour notre économie.
22:52Certains électeurs vont se retrouver face à ce désastre.
22:55Ce que je veux dire c'est qu'à cause de la dissolution et si...
22:59Mais Nathalie Saint-Cricq, ce n'est pas comme s'ils n'avaient pas une option.
23:01Ils ont une option.
23:02C'est celle que je défends.
23:03Au deuxième tour on peut ne pas la voir.
23:05Mais pour l'instant nous arrivons au premier tour.
23:08Et ce qui compte c'est le premier tour, c'est le 30 juin.
23:10Et d'ailleurs les marchés ne s'y sont pas trompés.
23:12Alors tout le monde vivit dans des marchés.
23:14Mais les marchés c'est nos créanciers.
23:15C'est eux qui achètent notre dette.
23:16Vous savez que depuis 2022, l'écart de taux d'intérêt entre le taux d'intérêt de référence,
23:22le taux allemand, et le taux d'intérêt français a été remarquablement stable.
23:28Il n'a pas bougé, je le dis à tous ceux qui critiquent notre gestion des finances publiques.
23:32La réalité c'est qu'il est resté remarquablement stable.
23:34Pourquoi ? Parce que notre stratégie de rétablissement des finances publiques,
23:38fondée sur la croissance, la réduction des dépenses et des réformes de structures,
23:43les retraites ou l'assurance chômage, sont crédibles.
23:46Car elles ont convaincu les marchés.
23:48Et par conséquent l'écart de taux n'a pas bougé d'un yota.
23:52Depuis une semaine.
23:54Oui mais là c'est l'incertitude.
23:56Non ce n'est pas que l'incertitude ou l'instabilité politique.
23:59C'est cette idée que le 8 juillet prochain, vous pourriez avoir un gouvernement
24:03qui au lieu de réduire la dépense comme je m'y suis engagé et ce qui reste ma ligne de conduite,
24:08ouvrira tout grand, qu'il soit d'extrême droite ou d'extrême gauche, les vannes de la dépense publique.
24:13On le voit déjà aujourd'hui, l'écart était de 0,5.
24:16En gros quand il y avait 2,5 points de taux d'intérêt en Allemagne, c'était à 3% en France.
24:2150 points de base d'écart.
24:25Aujourd'hui, ça bondit de 0,3.
24:28Ce n'est plus 0,5 d'écart, c'est 0,8.
24:31Ça paraît l'épaisseur du trait, tout le monde se dit on s'en fout, c'est pas grave, c'est 0,3.
24:35Ils nous embêtent avec ces chiffres, sauf que ça veut dire.
24:38Pour les dépenses de l'État, c'est 5 petits 0,3 d'écart supplémentaire de taux entre l'Allemagne et la France.
24:441 milliard d'euros de dépenses supplémentaires en un an.
24:475 milliards à la 5ème année.
24:5010 milliards d'euros par an de dépenses publiques supplémentaires sur la charge d'intérêt de la dette.
24:56C'est totalement irresponsable.
24:58Et ça veut dire pour nos compatriotes.
25:01Ça veut dire deuxième conséquence pour nos compatriotes que quand ils vont aller emprunter à la banque,
25:08le taux d'intérêt sera plus cher.
25:10Et pour les entrepreneurs à qui je demande de réfléchir à leur décision,
25:13quand ils vont aller emprunter pour investir pour leur PME, pour leur TPE, pour leur commerce,
25:18ça leur coûtera plus cher. C'est la 2ème conséquence.
25:21Et la 3ème, c'est le risque d'avoir une crise financière.
25:24Et une crise de la dette.
25:26Dans les semaines qui viennent, à un moment donné, nos créanciers vont dire
25:29c'est le grand n'importe quoi, on appuie sur le bouton stop.
25:32Non mais là c'est le même discours qu'en 1981 à la veille de l'arrivée de la dette.
25:35Absolument pas. La situation financière n'était absolument pas la même.
25:38La situation politique n'était absolument pas la même.
25:42C'était François Mitterrand qui était candidat.
25:44Ça n'était ni l'extrême gauche, ni l'extrême droite.
25:46J'allais sur les 3 risques de conséquences.
25:49La 1ère, sur le coût d'intérêt.
25:51La 2ème, sur le coût de vos intérêts à vous, ménages et entrepreneurs.
25:55Et la 3ème, le risque d'un scénario à la liste russe où tout d'un coup,
25:58le tapis se retire et les créanciers disent stop.
26:01Mais le problème c'est que si on vous entend bien dans le sentiment que finalement,
26:03Emmanuel Macron a dissous, il a enclenché la dissolution,
26:06et derrière maintenant il dit vous ne pouvez voter que pour moi.
26:09Mais elle est prise, elle est prise la décision.
26:11Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans ce que vous dites.
26:13Elle est prise la décision et désormais il faut faire fond, se battre,
26:17et expliquer les enjeux des programmes défendus par l'extrême droite et pas l'extrême gauche.
26:21Ce n'est pas nous qui avons écrit ces programmes,
26:22ce n'est pas nous qui sont responsables des délires financiers et économiques
26:25qui sont proposés par les uns et par les autres.
26:27On vous entend depuis une semaine appeler les milieux patronaux,
26:30que vous avez quand même beaucoup soutenus depuis 7 ans,
26:33en faisant une politique pro-business,
26:35à se mouiller et à dire on ne veut pas du Rassemblement National.
26:39Vous trouvez qu'ils sont trop timides,
26:41qu'il n'y a pas de prise de conscience dans le pays, qu'au fond...
26:44Moi je ne désespère pas de les convaincre,
26:47heure par heure, jour par jour,
26:50de ce qui se joue.
26:52La première chose c'est le risque de perte d'attractivité de la France.
26:55Vous avez beaucoup d'investisseurs qui projetaient
26:57d'investir 3, 4 milliards d'euros en France,
26:59d'ouvrir une usine, d'ouvrir une gigafactory,
27:02qui vont dire, et ils passent déjà un certain nombre d'appels,
27:04ben désolé, si vous ne nous garantissez pas la stabilité fiscale
27:09et la stabilité économique, on ira investir ailleurs.
27:12Je préfère le dire aussi clairement que cela.
27:15Mais pour les industriels, c'est bon d'être attractif
27:18et d'avoir de plus en plus d'usines.
27:20C'est comme une boulangerie dans une rue,
27:22plus il y a de boulangeries, plus chaque boulangerie marche.
27:24Plus vous avez de sites industriels en France,
27:26plus l'ensemble de l'industrie marche,
27:28parce que ça crée des chaînes de valeur, ça crée de la prospérité collective.
27:31Donc moi j'appelle vraiment chaque responsable entrepreneurial,
27:35qu'il soit patron de PME, patron de TPE, artisan, commerçant,
27:38grand chef d'entreprise, industriel,
27:40je ne vous demande pas de prendre des positions partisanes.
27:43Je vous demande juste de dire la vérité économique aux gens, aux électeurs.
27:49Si on revient sur la fiscalité du prélèvement forfaitaire unique,
27:53si on revient sur la baisse de l'impôt sur les sociétés,
27:55si on revient sur la baisse des impôts de production
27:57que nous avons engagés depuis 2017,
28:00si on revient sur ce qui est le bien le plus précieux d'une politique fiscale,
28:04la stabilité, c'est-à-dire la visibilité de votre investissement,
28:10nous allons tous nous appauvrir.
28:12Nous risquons l'appauvrissement collectif.
28:15Nous sommes depuis 7 ans dans la bonne direction,
28:17enfin je ne vais pas reprendre ce qu'on sait,
28:182 millions d'emplois, 600 usines qui sont ouvertes,
28:20un taux de croissance qui est positif.
28:22Vous êtes dans la bonne direction et en même temps les Français l'ont compris
28:25comme au fond la justice fiscale ils s'en fichent.
28:28Nous sommes dans la bonne direction.
28:30Nous sommes dans la bonne direction économique,
28:32je pense que ce qui joue aujourd'hui, je vais vous dire,
28:34c'est que le travail, malgré ce que nous avons fait,
28:37sur la prime d'activité, sur la prime Macron,
28:39le travail ne paye pas suffisamment.
28:41Et j'en prends toute ma part.
28:43C'est là-dessus maintenant qu'il faut mettre l'accent.
28:45Oui, il faut revoir le barème des allègements de charges
28:47pour qu'il y ait de la dynamique salariale.
28:49Mais vous voyez bien que la vraie question...
28:50Mais concrètement vous pouvez faire quoi ?
28:52Parce que vous, vous avez raison, là vous touchez vraiment le nerf de l'église.
28:54Vous pouvez revoir les allègements de charges
28:55pour que ces allègements de charges soient moins coûteux pour les salariés,
28:58et que l'écart entre le brut et le net soit moins élevé.
29:01Pour que les gens se disent,
29:03entre mon brut et mon net, je ne perds pas tant de ce que je perds aujourd'hui.
29:06Pour que tous les salariés...
29:07On sait bien qu'il y a un effet de seuil, pardon d'être un peu technique,
29:09mais un salarié qui est au niveau du SMIC,
29:111398 euros net par mois,
29:13si vous l'augmentez de 100 euros, qu'est-ce qu'il va se passer ?
29:15Ça va coûter 400 balles à l'entrepreneur.
29:17Donc l'entrepreneur, qu'il soit hôtelier, restaurateur,
29:20dit j'aimerais bien te donner 100 euros de plus par mois,
29:22je ne peux pas parce qu'il y a ces allègements de charges
29:24qui font que je suis coincé, et toi aussi tu es coincé.
29:27Il faut qu'on fasse péter ce plafond de verre, c'est indispensable.
29:30Mais pardon, c'est là le cœur du cœur de la question du pouvoir d'achat.
29:34Et donc ça fait 7 ans, pourquoi en 7 ans ce n'était pas possible de le faire ?
29:37Eh bien la prise de conscience, elle a lieu maintenant,
29:39il faut aller plus vite, quand je vous dis qu'il faut aller plus vite et plus fort,
29:41ça vaut notamment pour ces allègements de charges.
29:43Mais c'est ça la bonne solution,
29:44et la solution qui elle sera une catastrophe, je préfère le dire tout de suite,
29:47parce que ça me fait mal au cœur d'entendre ça.
29:49C'est d'augmenter brutalement le SMIC de 200 euros,
29:52et le passer à 1600 euros net, parce que là qu'est-ce qui se passera ?
29:55Le même patron ira voir son ouvrier, ou son salarié,
29:58ou la personne qui travaille dans son restaurant, dans son hôtel, dans son cafétérie.
30:02Écoute, j'aimerais bien te garder.
30:04Mais à 1600 euros ce ne sera pas possible.
30:06Ce ne sera pas possible, je te licencie.
30:08Nous allons tout droit vers un chômage de masse,
30:11comme on n'en a pas connu depuis 40 ans,
30:13en augmentant brutalement les salaires.
30:15Parce que c'est des patrons qui payent,
30:17et que le patron de PME ou de TPU n'aura pas les moyens,
30:19et donc il licenciera.
30:20Il faut aussi prendre conscience que maintenant,
30:22il faut faire péter ce plafond de verre des allègements de charges,
30:24pour qu'on recrée la dynamique salariale en France.
30:26Je prends toute ma responsabilité là-dedans.
30:28Je pense que le message a été reçu,
30:30c'est dans cette direction qu'il faut foncer.
30:32Est-ce que vous croyez que les Français sont totalement rationnels ?
30:34C'est-à-dire que, un peu ce que disait Karine tout à l'heure,
30:36comme on dit toujours que ce n'est pas possible,
30:38c'est-à-dire qu'il a été dit, moi je ne fais pas le parallèle
30:40entre le Front Populaire de 36 et le Front Populaire d'aujourd'hui.
30:42Mais est-ce qu'on ne dit pas toujours, ça va être horrible,
30:44ça va être une catastrophe économique,
30:46et finalement avec vos mesures de pouvoir d'achat,
30:48vous apparaissez comme petit bras à côté de la sixième semaine de congé payé,
30:50à côté de toutes les augmentations.
30:52Ce qu'il voudrait dire en soi,
30:54c'est que les Français ont besoin d'espoir, de quelque chose,
30:56et que même si on leur dit que ce n'est pas raisonnable,
30:58ils pourraient répondre, bah oui, on nous dit à chaque fois que ce n'est pas raisonnable.
31:00Est-ce que finalement la dissolution...
31:02C'est un point très important du moment où nous sommes.
31:04... n'est pas un calcul sur la rationalité des Français.
31:06C'est-à-dire en se disant,
31:08ils vont se rendre compte que les extrêmes ce n'est pas sérieux,
31:10et ils vont faire...
31:12Vous voyez ce que je veux dire ?
31:14Je pense que c'est un point très important du moment où nous sommes.
31:16Je rappelle juste que
31:18le grand espoir romantique
31:20de 1981
31:22a fini deux ans plus tard par la rigueur de 1983.
31:24Les mêmes causes produiront
31:26les mêmes effets
31:28plus rapidement.
31:30Et je rappelle que c'est de là aussi que date le grand mouvement
31:32de désindustrialisation du pays,
31:34de fermeture d'usines, de suppression de la culture ouvrière,
31:36qui a conduit à la montée du rassemblement national
31:38aujourd'hui. Pour moi, c'est une des causes
31:40principales. Donc, ce que je dis,
31:42c'est qu'effectivement, dans ces moments historiques
31:44que nous vivons, la passion peut l'emporter
31:46sur la raison. Les programmes
31:48peuvent être ignorés. On peut faire
31:50fi des propositions en disant, le sentiment
31:52global l'emporte
31:54sur ce qui va être réellement
31:56décidé à partir du 8 juillet.
31:58Je pense qu'il est très important que c'est
32:00notre responsabilité collective,
32:02au gouvernement, dans la majorité,
32:04de dépasser ce sentiment
32:06global, cette passion, comme vous le dites
32:08très justement, Nathalie Saint-Cricq,
32:10pour revenir à l'étude des projets
32:12et de ce qui est proposé par l'extrême-droite
32:14comme par l'extrême-gauche.
32:16Je rajoute que nous ne sommes pas dans n'importe quelle période.
32:18Nous avons la guerre qui est de retour
32:20en Europe. Nous avons une menace géopolitique.
32:22Nous avons l'agitation
32:24qui nous vient de Gaza et de la
32:26crise au Proche-Orient.
32:28Ne rajoutons pas la passion à la passion.
32:30Remettons un peu de raison.
32:32Sur l'Europe, parce que depuis une semaine, c'est le grand absent
32:34des débats, effectivement. Est-ce que vous pensez
32:36que se joue aussi, en ce moment,
32:38au fond, notre attitude par rapport à l'Europe ?
32:40Est-ce que c'est le sol de tous les référendums
32:42qu'on a connus sur l'Europe,
32:44qui se sont toujours
32:46conclus, soit par une égalité
32:48entre le oui et le non, soit par un non
32:50en 2005, assez massif ?
32:52Est-ce que vous pensez qu'au fond, les Français
32:54sont en train de se dire, non, on s'en fout de l'Europe ?
32:56Les Français, ils aiment largement
32:58l'Europe, ils la soutiennent.
33:00Une grande majorité de nos compatriotes ont parfaitement
33:02conscience que l'avenir français
33:04se joue en Europe, que l'histoire de France
33:06c'est toujours joué en Europe.
33:08Et je leur demande, là aussi, de regarder
33:10très concrètement ce qui se passera.
33:12Le programme du Front Populaire, moi, je l'ai lu
33:14attentivement, je respecte tous les
33:16programmes, je ne les partage pas, mais je les lis
33:18ligne par ligne.
33:20Quand le Front de Gauche,
33:22le fameux Front Populaire, qui n'est ni un front ni
33:24populaire, et plutôt un front délétère
33:26à mes yeux, commence par vous dire
33:28qu'ils ne respecteront pas les engagements du nouveau
33:30pacte de stabilité qu'ils appellent pacte d'austérité.
33:32Ce pacte, il a été signé par
33:3427 Etats. Il a été signé par les 19 Etats
33:36membres de la zone euro. Il garantit le bon
33:38équilibre entre le retour
33:40au désendettement et
33:42l'innovation, l'investissement
33:44dans le futur. Mais ce n'est pas compliqué.
33:46Si vous renoncez à ce
33:48pacte de stabilité, vous sortez de l'Europe.
33:50C'est une sortie organisée
33:52de l'Europe qui est proposée
33:54par le Front Populaire.
33:56Pardon, mais même chose à droite.
33:58Quand vous engagez des baisses de TVA pour
34:0027 milliards d'euros et que vous faites fil complètement des déficits
34:02et de la dette, les résultats seront
34:04exactement les mêmes. Si nous
34:06voulons être forts en Europe, nous devons
34:08respecter les règles que respectent les autres
34:10Européens. Je vais aller encore plus loin dans mon raisonnement.
34:12Quel est le risque pour la France
34:14pour les prochaines décennies ? C'est que
34:16l'équilibre fondamental de la
34:18construction européenne, qui est la
34:20parité politique,
34:22économique, géopolitique,
34:24militaire, entre
34:26la France et l'Allemagne,
34:28qui fait que l'équilibre des forces
34:30en Europe tourne autour
34:32du partenariat franco-allemand.
34:34Que ce partenariat soit brisé.
34:36Et que demain, au lieu d'avoir une Europe
34:38dirigée, conduite
34:40par ce partenariat franco-allemand,
34:42vous ayez une Allemagne qui retrouve
34:44son assise d'ici quelques années
34:46ou quelques mois, peut-être à la faveur de prochaines
34:48élections, qui
34:50aura les moyens d'investir dans l'innovation,
34:52dans la protection de sa population,
34:54et qui laissera
34:56la France décrocher à côté.
34:58Je ne veux pas d'une Allemagne
35:00qui soit dirigée par
35:02l'Allemagne
35:04avec des satellites à côté.
35:06Je continue à croire dans un
35:08équilibre entre la France et l'Allemagne,
35:10mais ça suppose que la France est la
35:12puissance militaire, économique,
35:14financière suffisante pour
35:16faire jeu égal avec l'Allemagne. C'est aussi un des
35:18enjeux des prochaines élections législatives.
35:20On va en profiter pour écouter
35:22un eurodéputé qui a été réélu
35:24dimanche dernier, Raphaël Luxmann,
35:26qui revient justement
35:28sur la réforme de l'assurance-chômage
35:30voulue par le gouvernement et qui pourrait s'appliquer
35:32à partir du 1er juillet. On l'écoute.
35:34Monsieur Macron est
35:36responsable d'un RN aussi
35:38haut aujourd'hui, mais en plus
35:40j'entends hier Gabriel Attal
35:42à deux semaines d'une élection où peut
35:44basculer le destin de notre nation,
35:46j'entends Gabriel Attal annoncer
35:48que par décret, ils vont faire la réforme de
35:50l'assurance-chômage. Sérieusement ?
35:52Maintenant ? Maintenant ?
35:54Dans cette situation, c'est
35:56jeter de l'huile sur le feu.
35:58Ils veulent servir de carburant
36:00au RN ou pas ?
36:02Ils veulent envoyer le message
36:04que les institutions sont dirigées
36:06par des gens qui ont un mépris souverain
36:08pour les familles
36:10modestes de notre pays.
36:12Raphaël Luxmann, donc
36:14invité vendredi matin
36:16sur France Inter. Est-ce que vous êtes en train de jeter
36:18de l'huile sur le feu, comme le dit Raphaël Luxmann ?
36:20Les familles modestes, pour répondre à Raphaël
36:22Luxmann, elles ont d'abord besoin d'un travail
36:24bien qualifié. Non mais on va en parler des familles modestes, mais là il y a aussi l'assurance-chômage.
36:26Est-ce que vous jetez de l'huile sur le feu ?
36:28Non, je ne partage pas du tout ce raisonnement.
36:30Je pense que les familles modestes, elles ont besoin de stabilité,
36:32de prospérité économique et d'emploi pour tout le monde.
36:34Le chômage de masse était un vieux
36:36souvenir en France, un vieux cauchemar.
36:38Ça peut devenir demain,
36:40à nouveau, la triste réalité
36:42de la France. Enfin, moi ça me désole.
36:44Et oui, l'assurance-chômage doit être réformée.
36:46Et cette réforme-là, ce n'est pas du carburant
36:48pour le rassemblement national ? Je ne crois absolument pas.
36:50Elle nous met à peu près
36:52à équivalence avec
36:54les autres assurances-chômage
36:56qui existent ailleurs en Europe, c'est-à-dire
36:5815 à 16 mois d'indemnisation du chômage.
37:00Et vous pensez que les salariés se disent ça, c'est formidable, on sera dans la moyenne
37:02de l'assurance-chômage ? Ben non, je pense que les
37:04gens se disent tout simplement que ce qui
37:06compte c'est qu'on puisse définitivement avoir
37:08le plein emploi dans notre pays, qu'on n'a pas connu depuis
37:1050 ans, et qu'on rompe
37:12avec ces grands
37:14échecs français, qui sont le
37:16chômage de masse. On est en train de sortir
37:18du chômage de masse pour aller vers le plein emploi.
37:20Et la réforme de l'assurance-chômage
37:22permet d'arriver aussi à cet objectif
37:24avec plus de formations, plus de qualifications,
37:26avec la création de France Travail.
37:28La deuxième grande singularité française,
37:30c'était la désindustrialisation. On a
37:32réussi à inverser la tendance.
37:34Et la troisième grande singularité française depuis 50
37:36ans, c'est un niveau de dette très élevé
37:38et des déficits très importants.
37:40On est en train de rétablir ces finances publiques
37:42progressivement. Mais les salariés disent surtout en fait
37:44qu'ils sont en train de perdre des droits.
37:46Mais les salariés ne perdent aucun, c'est pas des droits importants
37:48qu'ils perdent. Est-ce qu'ils vont ne plus être indemnisés
37:50pour le chômage ? Non.
37:52Est-ce qu'on va mieux les accompagner ? Oui.
37:54Est-ce qu'on va donner de nouvelles qualifications ? Oui.
37:56Il faut juste savoir quel modèle social nous voulons.
37:58Nous, nous voulons un modèle qui incite
38:00au retour au travail, et qui
38:02permette à chacun de ne plus être
38:04inquiet du chômage.
38:06Je trouve que, malheureusement, je n'ai plus 30 ans.
38:08Donc j'ai connu cette période
38:10où les pères de famille, les mères de famille,
38:12les grands-parents avaient la peur
38:14au ventre parce que leur enfant,
38:16leur fils, leur petit-fils, leur fille,
38:18leur petite-fille, pouvaient ne pas trouver
38:20un travail dans une France du chômage de masse.
38:22On est sortis de ce désordre-là.
38:24J'ai connu une France où on se disait « ouvrir une usine, c'est impossible ».
38:26On est sortis de ce moment-là. Mais on ne va pas y retomber.
38:28Françoise ?
38:30Vous avez diagnostiqué quand même une très forte
38:32attente des Français sur le travail
38:34qu'ils ne payent pas suffisamment. Les premières
38:36mesures du projet de la majorité
38:38présidentielle, c'est porter
38:40la prime Macron à 10 000 euros
38:42exonérés de charges sociales.
38:44Est-ce que vous êtes sûre que ça suffit
38:46à répondre ? Vous vous dites « il faut faire
38:48péter le plafond
38:50des charges ».
38:52Comment on fait ?
38:54Est-ce qu'il faut aller plus loin que ce qui est dit ?
38:56Comment vous pouvez,
38:58en respectant à peu près les
39:00équilibres budgétaires, qui ne sont quand même pas
39:02plutôt dégradés, comment est-ce que vous pouvez
39:04répondre à cette attente très forte
39:06du travail qui paye plus ?
39:08Pour votre précision, la prime Macron, pour le pouvoir
39:10d'achat, c'était 3 000 euros
39:12et elle est portée depuis hier soir, l'annonce du
39:14Premier ministre, à 10 000 euros.
39:16Et donc il faut que les entreprises jouent
39:18le jeu pour que ça aille jusqu'à 10 000 euros.
39:20Je pense que c'est un excellent point de départ
39:22le programme qui a été présenté par
39:24le Premier ministre et présenté par Gabriel Attal.
39:26Mais est-ce qu'il y a une rupture plus forte à faire
39:28sur toutes ces attentes ?
39:30Qu'est-ce que vous pourriez faire pour répondre à ça ?
39:32Sur tous ces sujets, il nous faut ce programme
39:34qui est un point de départ et il faudra
39:36de toute évidence aller encore
39:38beaucoup plus loin.
39:40Donc desserrer les cordons de la bourse, c'est ça que vous êtes en train de dire ?
39:42Non, ce n'est pas desserrer les cordons de la bourse.
39:44Là-dessus, je veux être très clair. Mon objectif
39:46de retour sous les 3% de déficit en 2027
39:48et de rétablissement des comptes publics est totalement
39:50inchangé. Ma responsabilité...
39:52Avec 20 milliards d'économies à trouver...
39:54Pardon, c'est bien ça qui nous distingue
39:56des autres. Tous les autres proposent
39:58de dépenser plus et nous, nous devons
40:00rétablir les comptes publics, tout
40:02simplement pour protéger nos compatriotes si
40:04demain, il y a une nouvelle crise sanitaire ou une vraie crise
40:06géopolitique et pour investir
40:08dans l'avenir, c'est-à-dire dans la
40:10transition climatique, dans l'intelligence
40:12artificielle, dans les nouvelles technologies. Et là-dessus,
40:14je ne varierai pas un millimètre.
40:16Il est essentiel de rétablir nos comptes publics.
40:18Vous promettez une prime et vous comptez
40:20sur les entreprises pour qu'elles jouent le jeu. Si elles jouent pas
40:22le jeu, en fait, les gens ne verront pas 10 000 euros.
40:24Donc il y a combien d'entreprises ? Vous en avez déjà parlé avec elles ?
40:26C'est un excellent point
40:28de départ. Ça répond aux attentes
40:30de nos compatriotes. Je rappelle que cette prime
40:32de Macron, en moyenne, c'est 860 euros.
40:34C'est quand même beaucoup d'argent pour des millions de salariés.
40:36Si on peut aller encore beaucoup plus loin,
40:38c'est une vraie réponse concrète, immédiate,
40:40au pouvoir d'achat, qui me paraît plus intelligente
40:42que de baisser la TVA sur
40:44l'électricité, le gaz, l'essence et l'alimentation,
40:46qui ira directement dans la poche du distributeur
40:48et qui ira pas dans la poche des Français.
40:50Quand on a baissé la TVA
40:52sur les restaurateurs, il ne me semble pas
40:54que le steak frites, le prix a
40:56beaucoup baissé quand vous allez au restaurant.
40:58C'est vraiment de l'argent jeté par les fenêtres. Nous, on va
41:00investir dans la rémunération des salariés.
41:02Je réponds concrètement à la question
41:04de Françoise Fressoz. Est-ce que c'est un point
41:06d'arrivée ou un point de départ ? C'est un point de départ.
41:08Pour aller où ? Pour que ça reste
41:10crédible et que ça réponde à une vraie attente ?
41:12Pour revoir l'allègement des charges telles qu'il existe
41:14aujourd'hui et recréer de la dynamique salariale
41:16dans notre pays. Mais je pourrais
41:18vous dire ça sur d'autres sujets comme la santé.
41:20Bien sûr que ce qui se passe
41:22aujourd'hui en France doit servir
41:24d'électrochoc aussi à notre majorité
41:26sur la nécessité de la
41:28clarté et d'une certaine radicalité
41:30dans nos propositions. Vous me voyez par
41:32exemple sur les déserts médicaux quand il a été
41:34question pendant à l'Assemblée de dire
41:36on va obliger les médecins à
41:38s'installer dans les déserts médicaux.
41:40Il y a eu non. Il n'y a pas
41:42de... Pour aller vers la radicalité
41:44il faut y aller quoi. Je suis
41:46à 1000%
41:48en phase avec ce que vous dites. Et sur les déserts
41:50médicaux qui est une des choses qui me touche le plus
41:52parce que je l'ai vécu pendant 15 ans dans ma circonscription.
41:54Mais il faut voir ce que c'est
41:56quand vous avez un gamin qui souffre des troubles
41:58pédopsychiatriques.
42:00Une jeune fille ou un jeune homme
42:02et que vous n'avez pas de solution.
42:04Parce que vous avez le malheur d'habiter au mauvais endroit.
42:06Et que si vous habitez à un autre endroit
42:08vous auriez une solution. C'est déchirant.
42:10Moi je vous fais une proposition très concrète là-dessus.
42:12Elle est issue de toutes les consultations que je peux faire
42:14depuis des mois pour comprendre ce qui se passe
42:16et essayer d'apporter des solutions à notre
42:18majorité. Aujourd'hui vous avez
42:20un système dans lequel on paye toutes
42:22les études de ceux qui font des études de médecine
42:24pendant 11 ans. Et à la sortie vous avez
42:26la liberté d'installation et la liberté de choix
42:28de votre spécialité. Quelle est la première spécialité
42:30qui sort aujourd'hui ?
42:32C'est la chirurgie réparatrice et donc
42:34la chirurgie esthétique.
42:36Et liberté d'installation où vous voulez.
42:38Il n'y a pas de problème. Si vous choisissez
42:40votre spécialité et que vous choisissez de faire
42:42la chirurgie esthétique à Nice c'est très bien
42:44mais vous payez vos études.
42:46Si à l'inverse vous prenez
42:48une spécialité qui est difficile, qui aujourd'hui n'est
42:50pas recherchée du tout, la gériatrie
42:52ou la psychiatrie
42:54qui sortent dans les derniers de l'internat alors même
42:56que ça correspond aux besoins de la nation
42:58française et de nos compatriotes. Dans ce cas-là
43:00parce que vous allez vous installer là où on a
43:02besoin de médecins et que vous choisissez des spécialités
43:04dont on a besoin pour nos parents,
43:06nos grands-parents, les personnes à situation de dépendance
43:08là on vous paye vos études.
43:10Donc vous remettez un peu de contrainte.
43:12Mais quand je vous dis qu'il faut être
43:14clair et radical
43:16ça ne veut pas dire être extrême
43:18ça veut dire juste comprendre que la seule
43:20boussole qui doit être la nôtre c'est la
43:22souffrance, les inquiétudes
43:24et les attentes de nos compatriotes.
43:26Juste une question pour qu'on comprenne, le gaz
43:28va augmenter en juillet
43:30puis va rebaisser à Noël.
43:32Ce n'aurait pas été plus simple de faire
43:34de raccourcir le processus.
43:36Il est moins cher aujourd'hui.
43:38Il ne l'était début 2024.
43:40Je le dis à tous ceux qui jouent avec les inquiétudes
43:42de nos compatriotes. Mais il faut s'attendre à une hausse
43:44au 1er juillet. Parce que oui, le gaz
43:46il se trouve qu'on n'en produit pas.
43:48Je le dis à tous ceux qui s'apprêtent à voter
43:50pour le Rassemblement National qui soutient
43:52le gaz et le pétrole. Nous nous soutenons
43:54l'indépendance française, contrairement
43:56au Rassemblement National qui soutient la dépendance
43:58française à l'égard du gaz et du pétrole
44:00produit en Russie et dans le Golfe.
44:02Nous nous voulons produire plus d'électricité
44:04ça passe par
44:06plus de réacteurs nucléaires
44:08c'est un des grands absents d'ailleurs
44:10du Front de Gauche, du Front Populaire
44:12on ne parle jamais du nucléaire parce qu'en réalité ils ne sont pas d'accord dessus
44:14et ils n'en veulent pas. Nous nous avons
44:16produit plus d'électricité nucléaire l'année passée
44:18nous prévoyons 6
44:20plus 8 nouveaux réacteurs nucléaires
44:22moyennant quoi, le Premier Ministre l'a rappelé
44:24ce matin, le prix d'électricité parce qu'on en produit
44:26plus, baissera de 15%
44:28et vos factures d'électricité baisseront
44:30de 15% en février.
44:32Le gaz va augmenter au 1er juillet de 11%
44:34est-ce que vous allez aider les Français sur ce sujet ?
44:36Le gaz il est moins cher
44:38aujourd'hui qu'il l'était hier
44:40on ne peut pas...
44:42Vous savez qu'il y a
44:44un chèque énergie
44:46que ce chèque énergie il est financé
44:48par la taxe intérieure sur la consommation finale d'électricité
44:50que cette taxe
44:52nous l'avons mise à zéro pendant la crise
44:54énergétique pour que les Français voient leurs
44:56factures d'électricité diminuer
44:58par 2 par rapport au prix du marché
45:00que lorsque j'ai rétabli, pas complètement
45:02partiellement
45:04cette taxe intérieure sur la consommation finale d'électricité
45:06je l'ai augmentée à 21 euros
45:08le mégawatt-heure très précisément
45:10alors que c'était à zéro en février
45:12tout le monde a hurlé
45:14le Rassemblement National a hurlé en disant
45:16c'est scandaleux cette TICFE, elle sert à quoi ?
45:18elle sert précisément à financer
45:20le chèque énergie pour les plus modestes
45:22donc quand le Rassemblement National
45:24dit il faut maintenir le bouclier tarifaire
45:26pour augmenter la TICFE, en réalité
45:28ils sont en train de fragiliser
45:30les plus modestes, de nous empêcher
45:32de financer le chèque énergie
45:34nous nous sommes responsables
45:36nous voulons l'indépendance énergétique du pays
45:38donc plus de production électrique
45:40avec des énergies renouvelables
45:42le RN n'en veut pas
45:44avec de l'énergie nucléaire
45:46le Front de Gauche n'en veut pas
45:48c'est ce qui fait la force de notre proposition énergétique
45:50une question politicienne à laquelle vous ne me répondrez pas
45:52allez-y
45:54vous pouvez toujours tenter
45:56les projections sont relativement aléatoires
45:58en termes de nombre de triangulaires au deuxième tour
46:00ou nombre d'affrontements
46:02surtout si l'abstention régresse
46:04et que la participation augmente
46:06dans l'hypothèse où les gens qui votent
46:08se retrouveraient face à deux extrêmes
46:10les deux extrêmes dont vous avez parlé pendant toute l'émission
46:12extrême gauche et extrême droite
46:14ils font quoi ?
46:16vous avez très bien vu Nathalie Saint-Cricq
46:18et vous allez dire pour l'instant je ne me place pas dans la position
46:20vous pouvez donner une consigne de vote
46:22à ceux qui sont perdus
46:24moi je vais donner une consigne de vote très claire
46:26ce matin
46:28votez pour les candidats
46:30et les candidates de la majorité
46:32et je ne donnerai aucune autre réponse
46:34c'est peste et choléra pour vous
46:36que l'extrême gauche
46:38comme l'extrême droite
46:40conduisent directement
46:42un appauvrissement
46:44de tous nos compatriotes sans exception
46:46et notamment les plus fragiles
46:48les plus modestes
46:50ça j'en ai la conviction absolue
46:52ensuite ma consigne de vote est très simple
46:54votez pour les candidats de notre majorité
46:56c'est une manière de dire qu'aujourd'hui en France
46:58il n'y a plus qu'un seul parti républicain, le vôtre ?
47:00je ne parle pas de parti républicain
47:02je regarde les projets
47:04qui disent que c'est mauvais pour le pays
47:06les projets du RN et de l'extrême gauche
47:08sont mauvais pour le pays
47:10donc vous nous montrez que vous êtes très engagé pour finir
47:12Bruno Le Maire
47:14mais vous n'êtes pas candidat pour devenir député
47:16et pour cheminer politiquement encore
47:18c'est quoi votre avenir aujourd'hui ?
47:20la vie politique française ne se résume pas à l'Assemblée nationale
47:22donc ça veut dire qu'il y a d'autres options possibles
47:24une option européenne par exemple ?
47:26regardez l'histoire, l'histoire longue
47:28il me semble qu'on peut avoir
47:30une vie politique
47:32j'ai l'honneur d'être député à l'Assemblée nationale
47:34j'ai été 15 ans député à l'Assemblée nationale
47:36il y a une autre vie politique
47:38que dans l'enceinte de l'Assemblée nationale
47:40mais il y a une vie politique pour vous
47:42qui continue
47:44mais la vie politique
47:46et la vie littéraire, chacun le sait
47:48font partie de ce que je suis
47:50de mon engagement le plus profond
47:52et ce n'est pas au moment où la France est traversée
47:54par une crise
47:56une interrogation extraordinairement violente
47:58qui est une souffrance pour beaucoup de nos compatriotes
48:00souffrance personnelle
48:02une inquiétude, une angoisse sur ce que va être l'avenir
48:04sur ce que peut devenir notre pays
48:06qui a tout pour réussir
48:08qui est le plus beau pays de la planète
48:10de le dire aussi simplement
48:12qui a des atouts économiques, des atouts culturels
48:14qui emporte des oscars au cinéma
48:16qui est capable d'envoyer Ariane 6 sous sa seule impulsion
48:18dans quelques jours à Kourou
48:20qui est capable d'avoir des produits manufacturiers
48:22les meilleurs au monde
48:24qui a 65 millions d'habitants mais qui produit les meilleurs avions de chasse de la planète
48:26qui a 65 millions d'habitants
48:28mais les plus beaux paysages
48:30les plus travaillés, les plus épanouis
48:32les plus riches qui puissent exister partout
48:34à travers l'Europe et à travers le monde
48:36c'est ça la France
48:38et c'est ça notre ressource
48:40et notre ressource c'est la France et c'est les Français
48:42et croyez-moi, pas besoin d'être à l'Assemblée Nationale
48:44pour montrer au peuple français
48:46à quel point ils sont un grand peuple
48:48d'une grande nation
48:50Merci Bruno Le Maire, vous restez bien sûr avec nous
48:52on va rester sur ce discours très positif
48:54vous allez voir avec notre second invité
48:56France Inter
49:00Questions politiques
49:04Karine Bécard
49:06Bonjour Eddy Fougier
49:08il est déjà en train de montrer son livre à l'invité
49:10Merci de nous avoir rejoint sur le plateau
49:12de questions politiques, vous êtes politologue
49:14et vous avez publié cette semaine un livre
49:16qui colle on ne peut mieux
49:18au contexte dans lequel nous sommes aujourd'hui
49:20Ne désespérons pas de la France
49:22et des Français, voilà comment vous avez intitulé
49:24votre dernier ouvrage
49:26c'est un livre positif, je le disais, sur la France
49:28vous entraînez le lecteur dans une
49:30leçon d'optimisme
49:32puisque vous nous expliquez que contrairement aux ressentis
49:34la France ne va pas si mal que cela
49:36et qu'elle ne manque pas de vitalité
49:38et d'inventivité
49:40Eddy Fougier, est-ce que vous pensez
49:42toujours la même chose que la France
49:44d'une grande vitalité
49:46d'une grande inventivité
49:48après le résultat des élections européennes de dimanche dernier
49:50est-ce que vous ne désespérez pas
49:52de temps en temps de la France tout de même
49:54et des Français ?
49:56Alors le timing est un peu étonnant effectivement
49:58ça fait 9 mois que la sortie du livre
50:00a repoussé parce que les libraires n'étaient pas
50:02très convaincus, un livre positif sur la France
50:04et on s'est dit tiens, mi-juin
50:06il y a la perspective des Jeux Olympiques
50:10il y a une fenêtre d'opportunité
50:14et quand j'ai entendu le Président de la République
50:16annoncer la dissolution
50:18l'image qui m'est venue c'est Bourvil
50:20qui a vu le début du corneau avec le volant
50:22et qui dit ça va beaucoup moins bien marcher
50:26C'est vous le corneau ? Non
50:28Après je me suis dit
50:30au contraire, s'il y a un moment
50:32où il faut rappeler
50:34que ce pays ne va pas si mal
50:36que ça, non pas dans une optique politique
50:38politicienne
50:40et que ce pays fourmille
50:42d'initiatives et que
50:44quand on regarde un petit peu et par rapport au passé
50:46et par rapport à ce qui existe à l'extérieur
50:48il tient globalement son rang
50:50et que la situation n'est pas aussi désespérée
50:52Oui mais vous êtes aussi politologue
50:54Edi Fougier, donc vous savez quand même
50:56que c'est plutôt un vote de désespoir
50:58ou je me trompe ?
51:00Les fonctions de base c'est effectivement
51:02travailler sur la violence politique et sur les mouvements radicaux
51:04donc c'est pas quelque chose
51:06je ne me positionne pas du tout dans une forme
51:08de déni par rapport à la situation
51:10Moi
51:12l'expression que j'aime bien
51:14et sur laquelle je me suis basé
51:16c'est un chercheur de Oxford
51:18qui dit à propos du monde, mais ça vaut pour la France
51:20qui dit le monde est horrible
51:22le monde va mieux et le monde
51:24pourrait aller encore mieux et je pense qu'on peut avoir les trois
51:26c'est à dire qu'effectivement les défis
51:28auxquels le pays est confronté, on le voit bien actuellement
51:30sont absolument immenses
51:32mais il y a aussi
51:34et c'est le message principal du livre
51:36le message principal du livre c'est pas de dire
51:38tout va bien dans le meilleur des mondes, c'est de dire
51:40si on est réaliste, il faut regarder aussi
51:42ce qui va bien, ce qui va mieux
51:44et ce qui peut être source d'espoir
51:46et ce qui est assez intéressant quand on regarde un petit peu dans le détail
51:48j'ai essayé de faire le portrait de français
51:50et de française et d'initiatives
51:52qui sont très très diverses
51:54d'associations jusqu'à des initiatives
51:56locales, des startups
51:58etc etc
52:00c'est qu'il y a une sorte de révolution silencieuse
52:02qui se produit
52:04mais elle ressemble à quoi cette révolution silencieuse ?
52:06racontez nous, c'est pas toutes ces initiatives
52:08c'est très souvent
52:10le fait que l'on attend
52:12tout de l'Etat à un moment donné
52:14et là, certainement par défaut
52:16parce qu'il y a une
52:18grande défiance vis-à-vis de l'Etat
52:20et de beaucoup
52:22d'hommes politiques, il y a cette idée
52:24que ce sont les français eux-mêmes qui vont essayer
52:26de trouver des solutions
52:28par leur inventivité, leur créativité
52:30aux problèmes
52:32qui se posent à eux. Les français disent
52:34on n'a plus besoin de la classe politique ?
52:36Pas nécessairement, mais c'est quelque chose
52:38d'assez neuf
52:40et d'assez rassurant. Alors après
52:42effectivement, est-ce que la situation
52:44aujourd'hui est désespérante ? C'est évident
52:46c'est évident
52:48mais il y a malgré tout
52:50non pas de l'espoir, mais en tout cas quand on regarde
52:52on élargit encore une fois le spectre
52:54on s'aperçoit que la situation
52:56est quand même
52:58assez
53:00positive dans l'ensemble.
53:02Bonjour qui nous donne de l'espoir là
53:04c'est un petit nombre
53:06c'est
53:08une catégorie, ça irrigue
53:10la société et c'est juste
53:12l'adjectif qui qualifie
53:14leur courage, leur enthousiasme
53:16Mais c'est
53:18difficilement
53:20C'est pour passer une bonne journée là, voir une bonne
53:22film analysée. J'en finis avec une touche très positive
53:24j'ai essayé de prendre
53:26différents échantillons
53:28des exemples
53:30et moi ce que j'essaie de faire
53:32d'ailleurs au quotidien, chaque jour sur
53:34les réseaux sociaux j'essaie de mettre une information positive
53:36j'essaie de dire, il y a ça aussi
53:38dernièrement il y a eu un tournoi de foot
53:40organisé dans le sud de la France
53:42entre des policiers et des jeunes de banlieue, ça existe ça aussi
53:44Je peux permettre 20 secondes pour rebondir sur
53:46ce que vous disiez, il y a un point qui est très important
53:48qu'on n'a pas abordé pendant l'émission
53:50il faut rendre le pouvoir aux français
53:52je pense qu'une des solutions
53:54et le seul espoir, le vrai espoir
53:56c'est aux collectivités locales
53:58aux entreprises, aux PME comme vous voulez le faire avec la loi simplification
54:00aux chefs d'établissements scolaires
54:02aux chefs d'établissements hospitaliers
54:04leur donner le pouvoir
54:06leur confier le pouvoir, arrêtez de penser que nous
54:08responsables politiques, on a toutes les réponses
54:10c'est eux qui les ont
54:12Merci à tous les deux, merci à Elie Fougier
54:14je rappelle le titre de votre livre
54:16Ne désespérons pas de la France et des français
54:18Merci à vous également Bruno Le Maire
54:20Je vous souhaite un excellent week-end
54:22et je vous dis bien sûr à la semaine prochaine