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Attal au journal de 20 h00 parodie ! j'attends vos réactions les gens !

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Amusant
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00:00Bonsoir Gabriel Attal, depuis six jours, les Français observent la vie politique et sont inquiets.
00:04Avez-vous le sentiment de vivre en ce moment finalement une clarification politique
00:08ou plutôt un chaos politique provoqué par cette dissolution ?
00:12Le Président a pris cette décision et ça en est expliqué,
00:16face à un Parlement de plus en plus asphyxié par le poids des extrêmes
00:20et face à un blocage assuré à l'automne prochain,
00:23puisque les oppositions avaient annoncé qu'elles feraient à ce moment-là chuter le gouvernement
00:27en votant une motion de censure, ce qui aurait provoqué une dissolution
00:29il a pris cette décision.
00:31Donc finalement vous trouvez cette décision légitime ?
00:33Elle est légitime parce qu'elle est prise par le Président de la République
00:36qui est le seul à pouvoir la prendre, c'est ce que prévoit la Constitution.
00:38Et je pense qu'il n'a jamais tort de donner la parole aux Français
00:41et de leur permettre de s'exprimer.
00:43Au terme de ces six jours, il y a une dynamique,
00:45le Rassemblement National qui se rapproche de certains LR,
00:48à gauche il y a ce Front Populaire avec ses divisions, mais il est là.
00:51De votre côté, elle est où la dynamique ?
00:53Moi vous savez, je me déplace beaucoup, je rencontre des Français,
00:55j'étais en Loire-Atlantique hier, dans le Pas-de-Calais avant-hier,
00:59je rencontre énormément de Français qui ont un attachement viscéral
01:02aux valeurs de la République, qui refusent la division,
01:05le fait de monter les Français les uns contre les autres,
01:08qui sont attachés aussi à la puissance de notre pays, à notre économie,
01:11et qui n'ont pas envie d'un projet de ruine économique
01:13comme celui qui nous est proposé par les extrêmes.
01:15Ce troisième bloc du centre, il n'a quasiment jamais existé
01:19depuis le deuxième mandat d'Emmanuel Macron.
01:22On voit ici Raphaël Luxmann, Bernard Cazeneuve, Xavier Bertrand,
01:26ces personnes-là font partie de votre arc républicain ou pas ?
01:30Il est impossible de travailler avec...
01:32Non, et moi d'abord, je m'adresse et je parle aux électeurs.
01:34Ce sont les électeurs qu'il faut convaincre et c'est eux qui feront un choix.
01:38Le 30 juin et le 7 juillet, il y aura un choix à faire pour les Français.
01:41Qui pour gouverner le pays, qui pour le poste de Premier ministre,
01:45pour le gouvernement, qui pour faire les choix pour la vie quotidienne.
01:48Les Français me connaissent, j'ai mon identité,
01:51j'ai mes défauts, mes qualités aussi, j'espère, ils me connaissent.
01:56Moi, je suis prêt, je suis clair, je suis libre.
01:59Face à cette dynamique, il y a d'autres choix.
02:02Celui d'un bloc dirigé par l'extrême droite avec Jordan Bardella,
02:05celui d'un bloc dirigé par l'extrême gauche et divisé d'ailleurs avec Jean-Luc Mélenchon.
02:11Et c'est ça le choix qui sera fait.
02:13Et moi, je vais vous dire, je vais me battre avec nos candidats ensemble pour la République,
02:17pour faire triompher les valeurs de la République et un projet d'avenir,
02:21qui regarde vers l'avenir pour notre pays, pour son économie, pour la transition écologique,
02:24pour ce qui nous rassemble plutôt que pour ce qui nous divise.
02:26Dimanche dernier, des millions de Français t'affirmaient
02:28qu'ils n'avaient plus peur du rassemblement national.
02:30Vous l'entendez, cette phrase, j'imagine, sur le terrain ?
02:33On n'a pas essayé, on va essayer.
02:35Oui, et en même temps, l'élection européenne, c'est une élection qui,
02:38je crois, aussi était un moyen d'envoyer un message.
02:41C'était une élection qui concerne l'Europe.
02:45Mais aujourd'hui encore, ils disent, on va essayer.
02:47Ça va être l'enjeu de cette campagne.
02:48Moi, vous savez, je vous ai dit, je me déplace sur le terrain,
02:51des gens viennent me voir, me disent, nous, on n'a pas envie en fait.
02:54On n'a pas envie des extrêmes.
02:55On n'a pas envie de l'extrême droite, de l'extrême gauche,
02:57de leur projet de division du pays.
02:59On a envie d'une France puissante.
03:01On voit que le chômage a baissé.
03:02Il y a évidemment beaucoup de difficultés, des Français qui souffrent.
03:05On n'a pas envie de cette ruine économique qui nous est proposée.
03:09Vous avez eu les Français qui se sont mobilisés aujourd'hui,
03:10ce peuple de gauche.
03:11Quand vous étiez là, vous auriez pu participer à ce type de manifestation.
03:16Vous savez, mon premier souvenir politique, c'est en 2002,
03:20après l'accession de Jean-Marie Le Pen
03:22au second tour de l'élection présidentielle,
03:24j'avais participé à la manifestation.
03:26Je devais avoir 12-13 ans avec mes parents.
03:28C'est mon premier souvenir politique.
03:29Imaginez, là, 20 ans plus tard,
03:30Jordan Bardella peut vous remplacer dans trois semaines.
03:33Vous auriez pu participer à cette manifestation aujourd'hui.
03:35Moi, je suis responsable politique.
03:36Je suis Premier ministre.
03:37Je suis chef de la majorité.
03:38Mon rôle, c'est de faire triompher les idées de la République dans les urnes.
03:42Et je vais me mobiliser pour ça.
03:44Et c'est vrai, vous savez, que l'enjeu est absolument majeur.
03:47Et moi, je le crois profondément
03:48qu'une majorité de Français refuse ces projets de division.
03:51Ils sont attachés à ce qu'on construise un avenir durable,
03:53respirable, d'apaisement.
03:55Une société où on prend soin les uns des autres
03:57plutôt que de se pointer du doigt les uns des autres.
03:58Ils ne sont pas passionnés par les combinaisons politiques,
04:00ça, c'est certain.
04:01Et on le voit dans nos reportages depuis le début de la semaine.
04:03Le socle de leur colère, par exemple, c'est le pouvoir d'achat.
04:06Sur cette question, exemple du prix de l'électricité et le prix du gaz,
04:09avec une nouvelle hausse annoncée pour juillet,
04:11le RN propose de bloquer les prix,
04:13le Front populaire lui propose d'augmenter les salaires.
04:14Et vous, vous proposez quoi ?
04:16Derrière ce mot « pouvoir d'achat » qu'on entend beaucoup,
04:18il y a tout simplement la dignité des Français.
04:20Des Français qui travaillent,
04:22qui doivent être rémunérés justement pour ça.
04:24Des Français qui ont travaillé toute leur vie,
04:25qui sont aujourd'hui à la retraite
04:26et qui doivent pouvoir vivre dignement.
04:28Et ils font confiance plutôt au RN sur cette question aujourd'hui ?
04:31On entend des oppositions qui promettent monts et merveilles,
04:33mais évidemment que ce n'est pas applicable leur programme.
04:35Et que s'ils le mettaient en place,
04:37ils vous prendraient d'une main ce qu'ils vous donnent de l'autre.
04:39100 milliards d'euros pour l'un,
04:41300 milliards d'euros pour l'autre des camps,
04:42de dépenses sans expliquer comment on les finance.
04:44Vous, vous le dites déraisonnable,
04:45mais pour certains Français qui nous écoutent,
04:47il se dit que c'est juste enfin un signe d'espoir de vivre mieux.
04:50Il y a une attente très forte, effectivement.
04:52C'est pour ça que dans le programme
04:53que je présenterai en début de semaine,
04:54la question du pouvoir d'achat, évidemment, sera centrale.
04:56Je peux déjà vous donner un certain nombre de mesures
05:00qui s'articuleront autour de deux grandes idées fortes.
05:03Gagner plus et dépenser moins.
05:06Gagner plus, comment ?
05:07Pour ceux qui travaillent,
05:08on veut élargir la prime de pouvoir d'achat qu'on a mise en place,
05:12qui bénéficie à 6 millions de Français,
05:14pour que les entreprises puissent la verser mensuellement,
05:16et pour relever le plafond.
05:17C'est une prime de quel montant ?
05:18C'est un montant libre pour les entreprises.
05:20Aujourd'hui, elle est plafonnée sur l'année à 3 000 €.
05:23Elle est sans charges et sans impôts,
05:24donc c'est très incitatif pour les entreprises.
05:266 millions de salariés en ont reçu une.
05:28On veut permettre la mensualisation
05:29et surtout relever le plafond jusqu'à 10 000 € sur l'année
05:32pour qu'elles puissent verser davantage à leurs salariés.
05:34Ça, c'est la première...
05:35Sur l'énergie, rien ?
05:36Sur l'énergie, je vais y venir, ça, c'est dans le dépenser moins.
05:38Mais sur le gagner plus, je veux aussi m'adresser aux retraités.
05:41Évidemment, on souhaite et on s'engage
05:43à revaloriser les retraites du montant de l'inflation.
05:46Et je vais vous dire, on est les seuls crédibles pour le présenter
05:48puisque les autres, les oppositions, les extrêmes, qu'est-ce qu'ils proposent ?
05:51Le retour de la retraite à 60 ans non financée,
05:54ça s'accompagnerait nécessairement d'une baisse des retraites
05:57ou d'une augmentation des impôts,
05:58mais en tout cas de moins de pouvoir d'achat.
06:00C'est un projet qui est irréaliste et irréalisable.
06:02Moi, je suis là pour porter des propositions crédibles et financées.
06:05Les Français le savent, ce qu'on propose,
06:07c'est clair, c'est crédible, c'est financé.
06:09Ensuite, sur le dépenser moins, vous l'avez évoqué,
06:12il y a notamment la facture d'énergie et d'électricité.
06:15Nous souhaitons baisser la facture d'électricité de 15 % dès l'hiver prochain.
06:19Là aussi, on est crédibles,
06:21on a fait la réforme du marché européen de l'électricité,
06:24on a obtenu cette réforme qui va nous permettre de décorer les prix
06:26et sur les prochaines années, de le baisser encore davantage.
06:30Quand on parle des dépenses contraintes,
06:31il y a aussi évidemment les dépenses de santé.
06:33Moi, je pense notamment aux 3 millions de Français
06:35qui aujourd'hui n'ont pas de complémentaire santé.
06:37Il y en a notamment chez les retraités.
06:39Le complémentaire santé, ça coûte cher pour un retraité.
06:41Je crois que c'est en moyenne autour de 120 euros par mois.
06:45On souhaite mettre en place une complémentaire santé publique
06:47pour les Français et notamment les retraités.
06:50Mais vous avez les indépendants aussi, par exemple,
06:51certains étudiants qui n'ont pas de mutuel à 1 euro par jour.
06:54Évidemment, on travaillera avec le secteur mutualiste,
06:57qui est très attaché à l'accès aux soins,
06:58pour construire cette solution avec eux.
07:00Mais c'est un engagement que je prends toujours
07:02sur la question des dépenses contraintes.
07:04On veut aussi agir pour accompagner davantage les Français
07:06et notamment les classes moyennes.
07:08C'est le cœur de ma mobilisation sur le pouvoir d'achat
07:13et sur les dépenses, avec notamment un fonds
07:16pour aider les classes moyennes,
07:17qui aujourd'hui n'ont pas le droit souvent à des aides,
07:19à rénover leur logement.
07:21Un fonds qu'on financera par une contribution, une taxe,
07:23sur les rachats d'action des grands groupes
07:25qui font des opérations financières,
07:27ce qui nous permettra de financer ce fonds et cette mesure.
07:29On peut s'interroger sur une chose.
07:31Est-ce que le président de la République
07:33connaît réellement le mode de scrutin ?
07:34Puisque quand on voit la carte électorale,
07:36et on va la voir apparaître,
07:37de nombreux Français et notamment vos électeurs
07:40vont se retrouver peut-être et probablement même au second tour
07:43face à un choix impossible entre,
07:45d'un côté, le Rassemblement national
07:47ou de l'autre, l'Union de la gauche.
07:49Mais vous savez, là, vous faites une carte
07:51où vous prenez les résultats des Européennes.
07:53Ça n'a rien à voir avec les élections législatives.
07:54La dynamique d'aujourd'hui actuelle est celle-ci.
07:57Les Européennes, vous aviez 38 listes nationales.
08:01Là, vous avez 577 élections avec trois blocs.
08:05C'est ça qui va se jouer.
08:06Et moi, je le dis, on va faire campagne,
08:07on va défendre nos propositions.
08:09Mais vous feriez quoi, vous, entre ce choix,
08:11entre le Rassemblement national ?
08:12Vous savez, moi, je refuse toujours de répondre à cette question
08:14parce que je ne me prononce que sur les choix qui sont devant moi.
08:17Et donc, on va se battre.
08:18Et moi, je le dis très sincèrement, je le crois profondément.
08:20Je rencontre des Français tous les jours.
08:22Beaucoup de Français refusent ce qui est présenté par les extrêmes
08:26et surtout sont attachés à un projet républicain,
08:29un projet tourné vers notre économie, nos emplois.
08:31On a le taux de chômage le plus bas depuis 25 ans,
08:34le taux de chômage des jeunes le plus bas depuis 40 ans,
08:36le taux d'emploi le plus haut depuis qu'il est mesuré.
08:382,5 millions d'emplois ont été créés depuis 5 ans.
08:41Si les projets des extrêmes venaient à triompher dans les urnes,
08:44ça serait autour d'un million d'emplois qui seraient détruits.
08:47Et ça, les Français, je pense, le savent.
08:48Et en tout cas, on va le répéter pendant toute cette campagne.
08:51Autre information de ces dernières heures,
08:52la candidature de l'ancien président de la République,
08:55François Hollande, en Corrèze, soutenue finalement par le Front populaire.
09:02Je suis un peu perdu maintenant.
09:04Qu'est-ce que vous pensez de cette candidature ?
09:05C'est important qu'un responsable comme lui s'engage aujourd'hui dans cette campagne ?
09:09Moi d'abord, encore une fois, je pense aux Français.
09:11Notamment aux Français d'une gauche qui refuse l'extrême gauche.
09:14Aux Français qui ont voté pour Raphaël Glucksmann,
09:16pour les écologistes, aux Européennes.
09:18J'en rencontre beaucoup.
09:19Donc il sera utile, François Hollande, dans cette assemblée ?
09:20Vous savez ce qu'ils me disent, ces Français ?
09:22Ils me disent qu'on nous a trahis.
09:23On a entendu pendant toute la campagne des Européennes,
09:25les responsables socialistes jurer la main sur le cœur.
09:28Après les Européennes, la NUPES, c'est fini.
09:30On ne sera plus derrière Jean-Luc Mélenchon.
09:32Ils n'ont pas attendu 24 heures avant de recréer la NUPES
09:35et de se remettre derrière Jean-Luc Mélenchon.
09:36Comment un parti qui est l'héritier d'Aristide Briand
09:39et de la laïcité à la française
09:40se range derrière ceux qui promeuvent le communautarisme,
09:44qui sont pour le retour du voile à l'école,
09:45qui ont attaqué en justice ma décision d'interdire la baïa dans les établissements scolaires ?
09:49Comment les héritiers de Jean Jaurès, des Dreyfusards,
09:52peuvent se mettre derrière ceux qui sont poursuivis pour apologie du terrorisme
09:55à cause des propos immondes qu'ils ont tenus après le 7 octobre ?
09:59Comment ceux qui ont toujours défendu le changer la vie pour les Français
10:02peuvent se retrouver derrière ceux qui veulent gâcher la vie des Français et de notre pays ?
10:06À tous ces électeurs, je le dis, évidemment, ça me rend triste.
10:10Mais surtout, ça renforce ma détermination.
10:11Parce qu'on a beau ne pas être parfaits,
10:13on a nos réussites, nos échecs,
10:15ces valeurs, on les a.
10:16Ces valeurs de laïcité, de République,
10:19le respect des Français, le respect des uns et des autres,
10:21le respect entre les Français.
10:23Et je suis persuadé qu'on arrivera à convaincre ces Français de nous rejoindre.
10:26Merci Gabriel Attal d'être venu nous rendre visite ce soir sur le plateau du journal de 20h.

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