• l’année dernière
Transcription
00:00:00L'idée d'une sexualité dès la naissance ne repose sur aucun argument scientifique.
00:00:07C'est d'ailleurs un argument que nous présente cet argument.
00:00:11Il n'y a pas que l'OMS qui le présente, il y a aussi les pédophiles pédocriminels.
00:00:15Le simple fait de montrer des images à caractère sexuel à un enfant
00:00:20qui n'est pas du tout par définition en capacité de réceptionner ces représentations
00:00:28crée du traumatisme.
00:00:30Les traumatismes psychiques, on n'en est pas conscient tout de suite.
00:00:33Si vous avez un accident de voiture quand vous êtes enfant, craque, la jambe est cassée tout de suite.
00:00:38Tandis que les traumatismes psychiques, vous pouvez ne pas vous rendre compte du traumatisme au moment de l'enfance.
00:00:44Ça va donner des adultes qui ont des addictions, en particulier des addictions à la sexualité,
00:00:49mais à la sexualité notamment à la pornographie, etc., donc quelque chose qui n'est pas vraiment très épanoui.
00:00:55Ça va donner des adultes qui sont dans l'impulsivité, dans la violence, dans la délinquance,
00:01:01ou des adultes suicidaires et dépressifs.
00:01:09Bonjour Arène Biran, bonjour Régis Bruno.
00:01:12Bonjour.
00:01:13Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:01:15Arène Biran, je rappelle que vous êtes philosophe, psychologue clinicienne, docteur en psychopathologie.
00:01:22Vous êtes aussi l'auteur d'une trentaine d'ouvrages en lien avec ces thématiques.
00:01:27Régis Bruno, vous êtes pédiatre et pédopsychiatre, ancien chef de clinique à la Faculté de médecine de Paris
00:01:33et ancien maître d'enseignement et de recherche à l'Université de Lausanne.
00:01:37Vous avez aussi été expert auprès des tribunaux et vous êtes l'auteur de plusieurs livres consacrés à la pédiatrie.
00:01:43Aujourd'hui, nous allons parler des dérives liées à l'éducation, à la sexualité des enfants
00:01:49et à l'idéologie qui les sous-tendent.
00:01:52Nous allons notamment revenir sur deux textes particuliers.
00:01:55La Déclaration internationale des droits sexuels, publiée en 2009 par la Fédération internationale pour la planification familiale,
00:02:03une ONG qui collabore notamment avec l'Organisation mondiale de la santé et l'UNICEF.
00:02:08Et nous allons aussi évoquer les standards pour l'éducation sexuelle en Europe,
00:02:12un document publié en 2010 à l'initiative de l'OMS.
00:02:16Ariane Biron, vous avez analysé ces documents dans le livre L'imposture des droits sexuels,
00:02:20paru en 2017 et qui a fait l'objet d'une cinquième réédition l'an dernier.
00:02:25Régis Bruno, vous avez également évoqué ce sujet dans votre livre Préserver l'innocence des enfants,
00:02:30publié en 2020 aux éditions du Bien commun.
00:02:34Pour commencer, est-ce que vous pouvez nous expliquer quel est l'objet de ces deux textes ?
00:02:38À qui s'adressent-ils et sur quels fondements scientifiques reposent-ils ?
00:02:43Pour la déclaration des droits sexuels, qui est soutenue par le planning familial international,
00:02:51c'est le texte du planning familial international qu'il faut prendre dans sa version intégrale,
00:02:57parce qu'il y a les versions abrégées.
00:02:59L'objet du texte, je vais le lire, c'est
00:03:02« Toute personne a le droit d'être reconnue devant la loi et à la liberté sexuelle,
00:03:06ce qui implique l'opportunité pour chacun d'exercer le contrôle sûr
00:03:10et de décider librement de ce qui touche à sa sexualité,
00:03:14de choisir ses partenaires sexuels,
00:03:16de chercher à explorer son potentiel sexuel et à faire l'expérience du plaisir
00:03:22et ce dans un contexte non discriminatoire,
00:03:25en tenant pleinement compte des droits d'autrui et des capacités évolutives de l'enfant. »
00:03:31C'est l'objet du texte.
00:03:33Et pour les standards pour l'éducation sexuelle en Europe,
00:03:36il s'adresse aux décideurs politiques,
00:03:40autorités compétentes en matière d'éducation et de santé et les spécialistes.
00:03:45L'objet est de développer le potentiel sexuel de l'enfant
00:03:49et le droit de tous à l'éducation sexuelle partout dans le monde et tout au long de la vie.
00:03:55En clair, ce sont des textes qui sont promus et soutenus par l'OMS
00:04:01pour induire l'idée qu'il y aurait une sexualité dès le plus jeune âge,
00:04:07dès 0 ans, pour les standards pour l'éducation sexuelle en Europe.
00:04:12Par exemple, entre 0 et 4 ans, l'enfant va apprendre,
00:04:19c'est une matière de compétence, il va enclencher des compétences en sexualité,
00:04:24entre 0 et 4 ans, le plaisir et la satisfaction liées au toucher de son propre corps,
00:04:29la masturbation enfantine précoce.
00:04:32Il faut bien comprendre que dans ce texte, il est indiqué que l'adulte est partenaire de l'enfant pour cet enseignement.
00:04:39Il va aussi apprendre la découverte de son propre corps et de ses parties génitales,
00:04:44le fait que le plaisir lié au contact physique est un aspect normal de la vie de chacun,
00:04:49et la tendresse et le contact physique comme une expression de l'amour et de l'affection.
00:04:55C'est un exemple, il y a beaucoup d'enseignements.
00:04:59Il va aussi apprendre les bonnes et mauvaises expériences de son corps,
00:05:05qu'est-ce qui provoque un bon ressenti, sensation.
00:05:09On est quand même en matière sexualité.
00:05:12Dès l'âge de 0 ans, pour l'OMS, il est très important de déconditionner l'enfant
00:05:19des déterminants sociaux et culturels de la sexualité.
00:05:24Notamment, les rôles sexuels, l'influence de l'âge sur la sexualité,
00:05:31les normes concernant la nudité, les règles sociales et les valeurs, les normes culturelles.
00:05:37Ensuite, je vous prends d'autres exemples, entre 4 et 6 ans dans ces enseignements,
00:05:42on va retrouver le plaisir et la masturbation enfantine, etc.
00:05:48Mais aussi, les sensations liées à la sexualité, proximité, plaisir, excitation,
00:05:53entre 4 et 6 ans, comme faisant partie de la gamme des sensations humaines.
00:05:59On nous précise gentiment qu'elles doivent être positives, n'inclurent aucune coercition.
00:06:05Les sensations liées à la sexualité, entre 4 et 6 ans.
00:06:11On va aussi leur enseigner l'amitié et l'amour envers des personnes du même sexe,
00:06:15entre 4 et 6 ans.
00:06:19On va aussi, je vous prends d'autres exemples, d'âge, entre 6 et 9 ans,
00:06:26les droits sexuels des enfants, l'influence positive de la sexualité sur le bien-être.
00:06:37On va aussi retrouver les rapports sexuels, entre 6 et 9 ans.
00:06:47Le plaisir et la satisfaction liées au toucher de son propre corps, masturbation, autostimulation.
00:06:56Entre 9 et 12 ans, le plaisir, la masturbation, l'orgasme.
00:07:00Je rappelle que c'est un enseignement.
00:07:02Cet enseignement dans les standards pour l'éducation sexuelle en Europe ne concerne pas que l'école,
00:07:06mais toutes les structures socialisantes de l'enfance.
00:07:08C'est très important, donc les lieux de loisirs, le sport, la musique,
00:07:13tous les lieux où existent des enfants et où il y a une socialisation de l'enfant.
00:07:21C'est quand même très important.
00:07:24On va leur enseigner également, toujours, les droits sexuels.
00:07:31Ça, c'est très important.
00:07:32Les droits sexuels, c'est la déclaration des droits sexuels.
00:07:34Je vais prendre d'autres exemples, parce qu'il y a aussi dans les droits sexuels la question de la reproduction.
00:07:42On va leur enseigner, par exemple, entre 12 et 15 ans, les connaissances liées au corps, l'image du corps.
00:07:50Il y a un enseignement sur la boulimie, le piercing, le tatouage.
00:07:57Ensuite, on va trouver d'autres enseignements, comme la grossesse dans les couples du même sexe et l'infertilité, 12 et 15 ans.
00:08:11C'est un mélange entre des enseignements biologiques et des enseignements idéologiques.
00:08:16Comment jouir de la sexualité de manière adéquate ?
00:08:20Ça, c'est quand même assez intéressant.
00:08:22L'identité sexuelle, l'orientation sexuelle, y compris le coming out et l'homosexualité, entre 12 et 15 ans.
00:08:31Il y a énormément d'enseignements, comme vous pouvez le voir.
00:08:36Il y a évidemment des enseignements de prévention, par exemple sur le VIH, mais qui sont mélangés à toutes sortes d'enseignements extrêmement problématiques.
00:08:48Les bébés sur mesure.
00:08:52La génétique, c'est un enseignement.
00:08:55À partir de 15 ans, il est prévu un enseignement sur les relations sexuelles de nature transactionnelle, prostitution, sexe en échange de petits cadeaux, repas sortis, petite somme d'argent, pornographie, addiction, dépendance sexuelle, etc.
00:09:11Il y a quelque chose aussi qu'on doit absolument préciser dès maintenant, c'est que cet enseignement peut être fait à n'importe quel moment par n'importe qui.
00:09:22C'est vraiment quelque chose qui peut être fait en n'importe quelles circonstances d'après ce texte.
00:09:32C'est-à-dire de façon pluridisciplinaire ? Il n'y aura pas un cours dédié à l'éducation à la sexualité ?
00:09:36Ça peut être fait pendant le cours d'histoire ?
00:09:38Absolument, c'est en tout cas ce qu'indique ce texte, c'est que l'enseignement est effectivement multidisciplinaire et qu'il peut être fait à n'importe quel moment, en n'importe quelles circonstances.
00:09:53Et multisectoriel, c'est-à-dire l'éducation sexuelle scolaire.
00:09:59Il y a d'autres secteurs par le biais de coopération avec des partenaires dans et en dehors de l'école.
00:10:04Et l'éducation sexuelle doit être interdisciplinaire, ces thèmes peuvent être abordés de différents points de vue sous différents aspects.
00:10:13On va évoquer aussi les fondements scientifiques sur lesquels reposent ces textes.
00:10:19Ces enseignements préconisés par l'OMS et la Fédération internationale pour la planification familiale, trouvent-ils une traduction concrète en France ?
00:10:37On sait par les retours de terrain que ce qui est enseigné aux intervenants à l'éducation sexuelle, c'est ni plus ni moins que ces programmes,
00:10:47c'est-à-dire l'idéologie de ces programmes, qui se fondent sur la sexualité supposée de l'enfant dès la naissance.
00:10:57On voit bien qu'après, peut-être que Régis parlera des références dites scientifiques.
00:11:03Moi, je vais simplement évoquer les références sur lesquelles ces textes se fondent, qui sont difficilement qualifiables de scientifiques,
00:11:12sur les références de l'OMS. Il y en a essentiellement deux.
00:11:16La première, c'est SIECUS. Je vais vous parler un tout petit peu de SIECUS.
00:11:22SIECUS, c'est un organisme qui a été lancé en 1964 à l'Institut Kinsey, pour l'objectif d'enseigner l'idéologie de Kinsey via l'éducation sexuelle dans nos écoles.
00:11:38Ça vient des États-Unis. La première responsable a été le Dr Mary Calderon, une ancienne directrice médicale du Planning International.
00:11:46On voit toutes les ramifications.
00:11:49SIECUS a lancé une série qui s'appelle « Des directives pour l'éducation sexuelle complète »,
00:11:55avec l'idée que seuls les enseignants formés par des partisans de Kinsey seraient autorisés à entrer dans les salles de classe américaines,
00:12:04avec des ouvrages sexuellement explicites proposant des images à destination des enfants.
00:12:12On est obligés de revenir un tout petit peu sur l'équipe Kinsey, sur cette grande imposture scientifique qu'avait dénoncée la professeure américaine Judith Reisman.
00:12:24Kinsey était un entomologiste qui a été financé par Rockefeller à l'Université d'Indiana pour faire des recherches sur la sexualité humaine.
00:12:36En réalité, ces recherches ont été extrêmement orientées.
00:12:41Sur l'échantillon pour faire ces recherches, sur 4 120 hommes, 3 526 étaient des violents sexuels avérés, dont 1 600 délinquants sexuels et psychopathes incarcérés.
00:12:52Nous avons eu plusieurs témoignages mis en évidence par Judith Reisman sur l'équipe travaillant aux côtés de Kinsey.
00:13:01Par exemple, un certain Paul Gebhardt qui va reconnaître qu'ils ont utilisé des pratiques pédocriminelles, qu'ils ont refusé de coopérer avec des autorités pour arrêter des pédophiles.
00:13:14Le livre « Le comportement sexuel de l'homme » de Kinsey a impliqué l'exploitation de 1475 nourrissons et garçons en vue d'obtenir des informations sur un prétendu orgasme.
00:13:28C'est l'objectif principal de Siekus, donc cette fameuse référence de l'OMS, c'est explicitement d'après le docteur Calderon,
00:13:39c'est « permettre de façon très large et profonde la prise de conscience de l'importance vitale de la sexualité des nourrissons et des enfants ».
00:13:47C'est une citation de 1980. C'est extrêmement problématique. Judith Reisman a démontré le caractère extrêmement nuisible et a trouvé aussi d'anciennes victimes de Kinsey.
00:14:03Par exemple, dans un livre « Sexual behavior in the human male », Kinsey affirme sa capacité à démontrer que le plus petit des bébés est en mesure d'avoir un orgasme,
00:14:16que l'activité sexuelle serait naturelle chez l'animal humain dès la naissance.
00:14:22Dans quelle mesure les travaux d'Alfred Kinsey ont influencé la perception actuelle des questions liées à l'éducation et à la sexualité ?
00:14:32En fait, toute l'éducation et la sexualité est née, tout le concept et même le terme « éducation sexuelle » ou « éducation à la sexualité »
00:14:41est né dans cette officine SIECUS du laboratoire de recherche financé par Rockefeller de Kinsey.
00:14:50Je vais prendre la définition de l'orgasme pour Kinsey.
00:14:55Un bébé agité se calme dès la première stimulation sexuelle, perd tout intérêt pour d'autres activités, entreprend des poussées pelviennes rythmiques,
00:15:02se tente à l'approche de l'orgasme, prit de convulsions, souvent agité de violents mouvements des bras et des jambes et pleure parfois.
00:15:09Au moment de l'orgasme, il a le regard vague, fixe et vide et est pris de spasmes soudains.
00:15:18Ce qui se passe, c'est que toute l'éducation sexuelle, déjà comme je l'ai précisé à plusieurs reprises,
00:15:23on n'éduque pas un enfant à la sexualité de toute façon parce qu'on n'éduque pas une pulsion.
00:15:29Premièrement, l'éducation s'est faite pour réfréner les pulsions et deuxièmement, les enfants n'ont pas de sexualité.
00:15:34Cette idéologie d'attribuer une sexualité à l'enfant provient de l'institut Kinsey, provient ensuite de SIECUS
00:15:42qui a inondé les États-Unis à travers différents programmes pédagogiques et une intrusion dans les écoles
00:15:49et ensuite a inondé la planète entière à travers aujourd'hui l'OMS.
00:15:53SIECUS est la première référence. Il y a une deuxième référence qui est SENSOA.
00:15:58Ce sont essentiellement les deux références de l'OMS.
00:16:04Alors SENSOA, c'est une association militante belge pour les droits sexuels.
00:16:15Il y a aussi une autre référence qui est le Rutgers-Nissot Group, le planning familial national des Pays-Bas.
00:16:21Donc on est sur une auto-validation tautologique.
00:16:24Ce sont les dites données scientifiques quand on creuse de l'OMS.
00:16:33Que valent selon vous ces données supposées scientifiques sur lesquelles s'appuie l'OMS ?
00:16:41Absolument rien du tout.
00:16:45Le New York Times a dénoncé SIECUS comme étant une association pro-inceste.
00:16:54Ça a été dénoncé par tout le travail de Judith Reisman.
00:17:01Ça a été qualifié de science de pacotille.
00:17:05Donc ça ne vaut rien du tout.
00:17:07Ça n'a rien à voir avec de la science.
00:17:09Aucune connaissance du psychisme de l'enfant.
00:17:11Aucune connaissance des traumatismes qui peuvent être infligés via le fait de montrer des images à caractère sexuel aux enfants.
00:17:20On n'a pas consulté des pédopsychiatres ni des psychologues de l'enfance.
00:17:24Et c'est à partir de recherches pédophiles qu'aujourd'hui nous avons l'éducation sexuelle.
00:17:32L'éducation sexuelle, comme il s'agissait de pénétrer dans les écoles et d'intruser les états,
00:17:38elle n'a pas montré son vrai visage dès le départ.
00:17:41On nous a expliqué que c'était une gentille prévention telle que nous l'avons connue d'ailleurs au niveau de l'adolescence,
00:17:47contre les MST, pour lutter contre les grossesses indésirables.
00:17:51Et tout le monde ne peut être que d'accord avec cette prévention-là.
00:17:55Mais c'était le cheval de Troyes.
00:17:58C'est-à-dire que derrière, petit à petit, il y a une confusion terrible dans ces programmes,
00:18:02puisqu'à la fois il peut y avoir des modules pour lutter contre l'abus,
00:18:06mais qui sont au sein d'un programme qui est abuseur et transgresseur.
00:18:10Donc qui n'ont aucune valeur en fait.
00:18:13Peut-être docteur Bruno, justement, sur cette question des références scientifiques ?
00:18:17Alors, c'est très simple.
00:18:20C'est une affirmation qui est dans l'OMS.
00:18:25Tout est basé sur l'affirmation de l'existence d'une sexualité dès la naissance.
00:18:31On trouve même des textes rédigés, en particulier au Canada,
00:18:36mais dans des organismes de prestige, référencés au niveau de l'enfance,
00:18:42de quoi la sexualité existerait même dans le ventre de la mer,
00:18:46in utero, avec la masturbation vue à l'échographie.
00:18:50Donc vous voyez à quel niveau de vérité scientifique on en est.
00:18:54Il n'y a aucun argument.
00:18:56L'idée d'une sexualité dès la naissance ne repose sur aucun argument scientifique.
00:19:03C'est d'ailleurs un argument que nous présente cet argument.
00:19:08Il n'y a pas que l'OMS qui le présente.
00:19:10C'est aussi les pédophiles pédocriminels.
00:19:12Quand on est amené à examiner des pédophiles pédocriminels
00:19:15au moment où il va falloir qu'ils sortent après une condamnation,
00:19:19j'en ai entendu plusieurs me dire
00:19:21« Mais de quoi vous vous mêlez ?
00:19:23Moi, je fais du bien aux petits-enfants, je leur apprends tranquillement la sexualité. »
00:19:28Donc cette affirmation ne repose sur rien du tout,
00:19:33et elle est tout à fait anormale, on va dire,
00:19:37pour ce qui se passe dans le développement habituel de l'enfant.
00:19:40Pour le développement habituel de l'enfant,
00:19:43il y a des éléments qui dépendent d'une croissance de l'organisme
00:19:55et qui se mettent en place toutes seules.
00:19:58Après un certain nombre, une évolution préparatoire à cela,
00:20:03je traduis en termes concrets,
00:20:05pour marcher, un bébé a des jambes à la naissance,
00:20:09on ne dit pas qu'il marche,
00:20:11il peut bouger ses jambes, il gigote,
00:20:13mais on ne dit pas qu'il marche.
00:20:15Il va falloir un certain nombre de mois d'évolution
00:20:18et des acquisitions antérieures,
00:20:20ce qu'on appelle des prérequis,
00:20:22pour que le bébé puisse marcher.
00:20:24Il faut qu'il tienne son torse déjà,
00:20:26qu'il tienne sa tête, qu'il tienne son torse,
00:20:28donc une croissance tonique de l'axe du corps.
00:20:33Il faut qu'il ait la notion de l'équilibre du vestibule,
00:20:37il y a tous des points de développement
00:20:40avant qu'un bébé puisse marcher.
00:20:42Et on ne lui apprend pas à marcher en fait,
00:20:44on peut l'aider à marcher,
00:20:46mais il n'y a pas d'apprentissage de la marche.
00:20:48On apprend à faire du vélo, mais on n'apprend pas à marcher.
00:20:51C'est la même chose pour la parole, pour le langage.
00:20:54Un bébé, il va pleurer,
00:20:57il va ensuite faire peut-être des babillements,
00:21:02au début il a les cordes vocales,
00:21:04mais elles sont adaptées au moment de la naissance
00:21:09à attirer l'attention de sa mère
00:21:11quand il est dans un besoin.
00:21:13Mais on ne dit pas qu'il parle,
00:21:15il va falloir là aussi un certain nombre
00:21:17de stades de développement,
00:21:19c'est-à-dire qu'il ait bien sûr la croissance
00:21:21des organes phonatoires, la croissance de l'audition,
00:21:24et puis il va se mettre à babiller
00:21:27et ensuite à acquérir la communication avec autrui,
00:21:30il faut que la communication se mette en place
00:21:32pour qu'il puisse ensuite l'utiliser en parlant,
00:21:35mais là aussi, si on peut dire ça comme ça,
00:21:38la marche, la parole, ce sont finalement des pulsions
00:21:42sur un support, il y a une pulsion avec un support biologique
00:21:45et tant que le support biologique n'est pas en place,
00:21:48il n'y a pas de langage.
00:21:50C'est exactement la même chose,
00:21:52dans l'hypothèse qu'il y aurait une sexualité dès la naissance,
00:21:57ça voudrait dire que c'est totalement différent
00:22:00de tous les autres modes du développement neuropsychique de l'enfant.
00:22:04Ça voudrait dire que la sexualité est là d'emblée
00:22:08et qu'il y a simplement des façons,
00:22:11des modes de l'exprimer différents,
00:22:14mais ce n'est pas du tout la même chose.
00:22:17Et donc à partir de ce moment-là,
00:22:20on est dans un dogme puisqu'en fait
00:22:22il n'y a pas de vérité scientifique.
00:22:27Donc un des bases de ce dogme,
00:22:30c'est la méconnaissance du développement des enfants.
00:22:33La sexualité, c'est aussi quelque chose
00:22:36qui a un support biologique avec des transformations.
00:22:39Il y a un moment où elle se met en place
00:22:42grâce à la puberté, où il y a des transformations
00:22:45qui viennent exactement comme les autres secteurs du développement
00:22:50qui se précisent d'abord au niveau cérébral,
00:22:54de transformation de la puberté avec tous les effets que ça va avoir.
00:22:58Les effets somatiques, c'est-à-dire organiques,
00:23:01anatomiques et physiologiques, mais psychologiques aussi.
00:23:04Nos hormones sexuelles,
00:23:06elles travaillent au niveau cérébral dans notre PC.
00:23:09Et donc dans ce dogme,
00:23:11il y a une méconnaissance,
00:23:13le dogme de la sexualité dès la naissance,
00:23:15il y a une méconnaissance totale du développement des enfants
00:23:18et on ne connaît même, je dirais, aucun mammifère
00:23:21pour lequel il y aurait une sexualité dès la naissance.
00:23:24Il faudrait qu'on nous montre ça déjà.
00:23:27Or, nous sommes des mammifères.
00:23:29Il y a l'intrusion du monde des adultes
00:23:32dans le monde des enfants.
00:23:34Et en fait, tout le problème se situe à ce niveau-là
00:23:37puisqu'en fait, au lieu de considérer le développement des enfants,
00:23:40ils appliquent le mode de pensée des adultes
00:23:43à celui des enfants.
00:23:45Il y a là-dedans aussi la confusion
00:23:48entre la présence d'un organe et sa fonction,
00:23:51ce que je viens de développer avec l'histoire des jambes, etc.
00:23:55Les organes qu'on appelle génitaux,
00:23:58il n'y a pas de génitalité à la naissance,
00:24:01ils servent au début,
00:24:03que ce soit le garçon ou la fille d'ailleurs,
00:24:05en particulier à l'élimination de l'urine.
00:24:08Ils n'ont aucune fonction génitale
00:24:11et ils ont une sensorialité,
00:24:13mais ils n'ont pas une sexualité
00:24:15parce que l'autre base de ce dogme,
00:24:18c'est la confusion entre la sensorialité et la sexualité.
00:24:21Tout ce qui est du niveau de la sensorialité
00:24:24est vu à l'aune sexuelle,
00:24:27ce qui n'est pas une réalité.
00:24:29Si je résume la question scientifique,
00:24:31c'est, est-ce que chez l'être humain,
00:24:34c'est effectivement la sexualité présente dès la naissance
00:24:38et ce serait tout à fait bizarre
00:24:42et contraire à ce qui se passe d'habitude.
00:24:45Il faudrait nous montrer.
00:24:47C'est vrai que l'OMS dit que l'éducation sexuelle
00:24:49est basée sur des preuves scientifiques.
00:24:51Je suis entièrement d'accord, nous sommes d'accord,
00:24:53mais il faudrait qu'ils montrent ces preuves
00:24:55que la présence de la sexualité dès la naissance,
00:24:59alors pas les preuves de qui-ne-sait,
00:25:01ce sont les preuves que les pédocriminels
00:25:03savent très bien se débrouiller pour aboutir à leur faim.
00:25:06Comment vous expliquez que cette théorie de la sexualité précoce,
00:25:09si elle ne repose sur aucun fondement scientifique,
00:25:12finalement ait une telle influence aujourd'hui,
00:25:15que ce soit à travers l'OMS ou peut-être aussi
00:25:17à travers certains professionnels de santé qui s'y réfèrent ?
00:25:20Quand on voit, il y a tout un tas de références bibliographiques à la fin,
00:25:25mais toutes les références bibliographiques
00:25:27parlent du principe que le bébé, que l'enfant a une sexualité.
00:25:30Il renvoie toujours l'institut qui-ne-sait dans le fond.
00:25:34Alors les gens sont même maintenant, c'est devenu un dogme.
00:25:38Donc comme c'est devenu un dogme, tous les gens en sont persuadés.
00:25:42Quand je parle de ça avec mes confrères pédiatres, etc.,
00:25:46ils ne répondent pas.
00:25:48C'est plutôt pour eux aussi, c'est devenu un tabou.
00:25:51C'est-à-dire qu'on ne peut pas...
00:25:53Alors il y a aussi les gens qui n'en pensent pas moins,
00:25:55mais qui se taisent pour les raisons que disait Ariane.
00:26:00C'est-à-dire qu'il ne faut pas trop dépasser la tête.
00:26:05Ça risque d'être dangereux, etc.
00:26:08J'ai eu plusieurs collègues pédiatres qui m'ont dit,
00:26:11tu sais, il faut vraiment faire ce qu'on peut
00:26:14pour qu'il n'y ait pas de pédophiles,
00:26:16mais ils ne parlent pas, ne disent pas ça.
00:26:19C'est dangereux d'attaquer l'OMS.
00:26:22C'est dangereux d'être à contre-courant de la pensée dominante.
00:26:26Alors pourquoi les pensées dominantes ?
00:26:28C'est un grand mystère qui ne s'applique pas que à ça.
00:26:32Il y a des pensées dominantes qui se diffusent beaucoup
00:26:35avec des opinion leaders.
00:26:37Vous savez, quand on fait du commerce,
00:26:39il faut toujours trouver un opinion leader.
00:26:42Un follower, on dit maintenant, je crois.
00:26:46Enfin pas un follower, un influenceur.
00:26:50Il y a quand même énormément de financements
00:26:52qui sont attribués à la promotion de la santé sexuelle.
00:26:55Il y a des certifications en santé sexuelle
00:26:57qui vont promouvoir et enseigner.
00:27:00J'ai eu des témoignages par exemple en France
00:27:04d'enseignants qui ont reçu ces enseignements
00:27:07de qui ne sait, via la soi-disant prévention.
00:27:11Donc il y a une infiltration d'idéologie
00:27:14très appuyée, très soutenue financièrement
00:27:18qui a eu lieu d'abord aux Etats-Unis.
00:27:21Je voulais juste revenir sur les alertes
00:27:24qui ont été...
00:27:26Il y a eu le Lancet, qui a...
00:27:28Judith Reisman bien sûr, plusieurs universitaires.
00:27:31Ça fait des décennies qu'il y a des alertes
00:27:33sur ces travaux, entre guillemets, de qui ne sait.
00:27:39Je me suis trompée dans la référence tout à l'heure,
00:27:42c'est le Times Magazine en 1980
00:27:44a conclu que le SIECUS faisait partie
00:27:46d'un lobby universitaire pro-inceste
00:27:48menant une campagne pour ébranler le tabou de l'inceste.
00:27:52Sur les sciences de pacotille, c'est quand même
00:27:54l'American Legislative Exchange Council 2004
00:27:58qui a illustré la connexion entre qui ne sait,
00:28:00SIECUS et le planning familial
00:28:02et a dénoncé les études de qui ne sait
00:28:04comme étant des sciences de pacotille
00:28:06qui sont enseignées aux enfants américains
00:28:08par l'éducation sexuelle.
00:28:10On le voit aussi à travers les discours
00:28:13dans ces textes qui sont que
00:28:15il faut respecter le consentement de l'enfant
00:28:18mais par définition un enfant n'est pas consentant,
00:28:21il ne peut pas l'être,
00:28:23il n'a pas acquis la maturité psychique du consentement
00:28:26et une autre notion qui est la citoyenneté sexuelle,
00:28:29c'est-à-dire que l'enfant serait citoyen sexuel.
00:28:32Ça ne veut rien dire la citoyenneté sexuelle,
00:28:35mais c'est très pernicieux
00:28:38parce que c'est comme s'il y avait l'idée
00:28:41que du moment que l'enfant était consentant,
00:28:46c'était OK, mais c'est complètement...
00:28:49La pédophilie fonctionne toujours
00:28:52par le jeu, par l'approche séductrice de l'enfant
00:28:56et rarement par une contrainte avérée sauvage.
00:29:00Je vais quand même donner la définition
00:29:03de l'équipe qui ne sait de l'absence de consentement,
00:29:06c'est quand même intéressant.
00:29:08C'était dans la revue Sexologie,
00:29:10on avait John Monet et d'autres collaborateurs.
00:29:13Monet, c'est le pionnier du changement de sexe
00:29:16par la chirurgie chez les jeunes enfants.
00:29:19L'absence de consentement, par exemple en cas de viol,
00:29:22voici leur définition.
00:29:24Il doit être démontré que la femme s'est battue comme une tigresse,
00:29:27il doit être prouvé qu'elle a résisté de toute sa force
00:29:30et avec tous les moyens à sa disposition,
00:29:33points, pieds, ongles, dents, cris, etc.
00:29:36Certains experts sont d'avis qu'il est impossible
00:29:39pour un homme de violer une femme en bonne santé et de force moyenne.
00:29:42On peut bien imaginer ce que ça donne avec les enfants
00:29:45de cette même équipe qui est reconnue et promue par l'OMS.
00:29:48Ce qui est clair, c'est que les enfants sont toujours d'accord pour jouer.
00:29:53Ou pour un câlin.
00:29:56Les moyens de séduction chez les petits,
00:30:01moi j'ai plus d'expérience chez les enfants d'âge scolaire,
00:30:06on va dire avant la puberté,
00:30:09les moyens de séduction, c'est crayons de couleurs,
00:30:14petits avantages dans des groupes d'enfants,
00:30:19paninis, les petites vignettes de football,
00:30:27sucreries, bonbons, etc.
00:30:32Des choses vraiment...
00:30:35Le pédocriminal il s'intéresse d'abord à savoir quelle va être sa stratégie,
00:30:41qu'est-ce qui plaît à l'enfant.
00:30:43Et c'est adapté.
00:30:46Après, ça commence comme ça,
00:30:49c'est jamais un moyen de séduction sexuelle.
00:30:52Après l'enfant, et c'est répété,
00:30:55moi j'ai été surtout confronté à des histoires au pénal,
00:30:58des cours d'assises,
00:31:00donc évidemment les cas qui émergent,
00:31:03mais c'est répété parce que l'enfant,
00:31:05il est dans le jeu ou dans la tendresse,
00:31:08et comme il n'a pas encore de sexualité,
00:31:11il ne peut pas comprendre l'objectif de l'adulte en fait.
00:31:16Et donc il y a finalement,
00:31:19on peut dire qu'il est d'accord,
00:31:21mais il est d'accord pour jouer,
00:31:23pas pour de la sexualité.
00:31:25Et que c'est souvent qu'après, au bout d'un moment,
00:31:28j'ai plusieurs exemples comme ça,
00:31:31où l'enfant, parce qu'il y a les petites filles
00:31:34qui sont plutôt pubères que les petits garçons,
00:31:38au bout de quelques années,
00:31:40se rendent compte que,
00:31:42quand elles commencent à approcher la puberté,
00:31:44elles se rendent compte que le jeu,
00:31:46ce n'est pas un jeu si anodin que ça.
00:31:48Et puis très vite, elles se rendent compte aussi,
00:31:50ou ils se rendent compte que,
00:31:52quand ils veulent arrêter, etc.,
00:31:55parce qu'ils rencontrent un moment que c'est malsain,
00:31:57ils n'en parlent pas forcément à leurs parents
00:31:59donc c'est un jeu interdit.
00:32:01Ils sont conscients de ça, les enfants, très vite.
00:32:04Mais ils ne savent pas ce que c'est que la sexualité,
00:32:07donc c'est un jeu
00:32:09dont ils savent quelque chose
00:32:11à un moment que ça ne va pas,
00:32:13mais ils ne savent pas de quoi exactement.
00:32:15Même si en plus ça satisfait leur curiosité,
00:32:19et qu'en plus, ils peuvent éprouver, c'est vrai,
00:32:22du plaisir, un plaisir sensoriel,
00:32:24voire plus quelque chose,
00:32:26c'est-à-dire qu'il y en a qui sont embarqués
00:32:29dans des histoires d'orgasme, effectivement,
00:32:32des petits,
00:32:34avec éjaculation de liquide séminal,
00:32:37avec des choses comme ça,
00:32:39et donc ils éprouvent un plaisir à ce moment-là.
00:32:41Donc les enfants sont dans une situation très embêtante
00:32:43et puis des fois il y a du chantage derrière.
00:32:45C'est-à-dire que si tu le dis à tes parents,
00:32:47ou si tu fais ça, ceci, cela,
00:32:49il y a des rétorsions présentes
00:32:51et les enfants se trouvent pris
00:32:53dans la nasse, on va dire.
00:32:56Ils ne peuvent plus s'en sortir.
00:32:58C'est ça la réalité, en fait.
00:33:00Je voudrais appuyer ce que tu dis, Régis,
00:33:03par le fait que dans ces textes de l'OMS,
00:33:05le critère c'est le plaisir.
00:33:07Ce qu'il faut bien savoir,
00:33:09c'est que nous on parle de maturité psychique
00:33:11et de traumatisme.
00:33:13Si on prend comme critère le plaisir,
00:33:16il faut bien savoir que par exemple,
00:33:18et on a des études en psychologie,
00:33:20des personnes qui sont gravement torturées
00:33:22vont déclencher des mécanismes
00:33:24qui sont des drogues de l'organisme
00:33:26et qui vont déclencher des dits orgasmes.
00:33:28Est-ce que vraiment ils étaient consentants
00:33:30à être torturés ? Non.
00:33:32Donc ce critère de plaisir ne peut pas être
00:33:34un critère pour parler d'un consentement.
00:33:37C'est extrêmement important.
00:33:39Et souvent c'est très tabou,
00:33:41mais sur des personnes qui ont été victimes
00:33:43de viols ou de transgressions sexuelles,
00:33:45il y a pu y avoir ce mécanisme
00:33:47qui est tout simplement le corps.
00:33:49Comme quand il a une très grande douleur,
00:33:51on peut anesthésier la douleur.
00:33:53C'est exactement la même chose.
00:33:55C'est quelque chose dont les victimes
00:33:57ont extrêmement honte,
00:33:59puisqu'elles se disent
00:34:01« Si j'ai éprouvé ça, c'est que j'étais coupable
00:34:03ou consentant. »
00:34:05Alors que la sexualité,
00:34:07les transgressions sexuelles,
00:34:09ça implique un consentement de l'être
00:34:11dans sa maturité psychique.
00:34:13Donc à partir du moment
00:34:15où on vient effracter ou aller solliciter
00:34:17des organes de façon mécanique,
00:34:19ça n'a absolument rien à voir
00:34:21avec un consentement.
00:34:23C'est même une transgression supplémentaire,
00:34:25avec des problématiques de traumatisme
00:34:27et de culpabilisation de la victime supplémentaire.
00:34:29Donc c'est extrêmement important
00:34:31d'insister sur ce point,
00:34:33parce que tous les textes de l'OMS,
00:34:35c'est ce fameux droit au plaisir.
00:34:37Et je voudrais rajouter
00:34:39sur cette histoire
00:34:41d'infiltration idéologique,
00:34:43par exemple, j'ai eu des témoignages
00:34:45dans différents endroits,
00:34:47des certifications en santé sexuelle.
00:34:49Là, dans une université,
00:34:51je vous prends une citation,
00:34:53c'est au Québec, à l'université de Laval.
00:34:55La référence c'est
00:34:57« qui ne sait ? »
00:34:59C'est totalement assumé.
00:35:01On explique que de très jeunes enfants
00:35:03ont vécu un orgasme,
00:35:05et que c'est la même réponse sexuelle
00:35:07que chez les adultes,
00:35:09et qu'il leur manquerait juste le vocabulaire
00:35:11pour confirmer leur état.
00:35:13Vous soulignez tous les deux dans vos livres
00:35:15que le fait de ne pas respecter
00:35:17l'immaturité physique et biologique
00:35:19des enfants revient à leur infliger
00:35:21un véritable traumatisme,
00:35:23et qui risque d'abîmer
00:35:25leur psychisme de façon durable.
00:35:27Qui va indubitablement
00:35:29détruire
00:35:31leur capacité
00:35:33de se déployer correctement,
00:35:35et justement d'avoir une sexualité épanouie
00:35:37à l'âge adulte.
00:35:39C'est vraiment l'inverse de ce qui est invoqué.
00:35:41L'effraction
00:35:43traumatique sexuelle
00:35:45est la pire qui puisse être infligée
00:35:47à un enfant,
00:35:49le pire traumatisme,
00:35:51surtout quand c'est par personne
00:35:53ayant fonction d'autorité.
00:35:55Le simple fait de montrer des images
00:35:57à caractère sexuel
00:35:59à un enfant qui n'est pas du tout
00:36:01par définition en capacité
00:36:03de réceptionner
00:36:05ces représentations
00:36:07crée du traumatisme.
00:36:09La conséquence du traumatisme
00:36:11est la suivante,
00:36:13ça va donner des adultes
00:36:15qui ont des addictions,
00:36:17en particulier des addictions à la sexualité,
00:36:19mais à la sexualité,
00:36:21notamment à la pornographie,
00:36:23donc quelque chose qui n'est pas vraiment très épanoui,
00:36:25ça va donner des adultes qui sont
00:36:27dans l'impulsivité,
00:36:29dans la violence, dans la délinquance,
00:36:31ou des adultes suicidaires
00:36:33et dépressifs.
00:36:35Les conséquences
00:36:37d'un traumatisme
00:36:41sur un psychisme en particulier,
00:36:43plus l'enfant est jeune,
00:36:45plus ça va être gravissime
00:36:47et plus on en a pour
00:36:49combien d'années de thérapie,
00:36:51c'est inouï.
00:36:53C'est extrêmement grave
00:36:55ce qui se passe,
00:36:57cette banalisation
00:36:59de cette confusion
00:37:01qui existe dans ces textes.
00:37:03L'un des marqueurs de la perversion, c'est la confusion.
00:37:05À partir du moment où c'est confus,
00:37:07on dit tout et son contraire,
00:37:09nos textes extrêmement paradoxaux,
00:37:11nous sommes dans des textes pervers.
00:37:13C'est pour ça que moi, personnellement,
00:37:15je pense qu'il faut éradiquer
00:37:17le terme d'éducation sexuelle
00:37:19et d'éducation à la sexualité
00:37:21qui ouvre des permissivités psychiques.
00:37:23Comme si l'adulte avait à transmettre
00:37:25quelque chose de la sexualité à l'enfant,
00:37:27alors que si on parlait de prévention
00:37:29et de protection,
00:37:31et d'ailleurs dans différents champs,
00:37:33il y en a beaucoup de matière
00:37:35de prévention pour les enfants,
00:37:37ça n'ouvre pas les mêmes circuits.
00:37:39Et d'autre part,
00:37:41ces textes, pour moi,
00:37:43sont à jeter à la poubelle.
00:37:47Ils sont extrêmement graves.
00:37:49C'est extrêmement grave.
00:37:51Pour repréciser un point,
00:37:53ce n'est pas tout à fait dans la suite,
00:37:55mais sur les histoires
00:37:57de développement,
00:37:59il y a aussi le fait
00:38:01qu'il y a une grande variabilité
00:38:03dans les développements individuels.
00:38:05L'âge de la marge,
00:38:07pour reprendre à ce niveau-là,
00:38:09c'est entre 9 et 18 mois.
00:38:11Ce qui n'est jamais, par un bébé
00:38:13qui vient naître, que le double.
00:38:15Entre 9 et 18 mois.
00:38:17Ces variabilités individuelles
00:38:19se retrouvent dans tous les secteurs
00:38:21du développement, y compris
00:38:23au niveau de la sexualité.
00:38:25C'est-à-dire que vouloir enseigner,
00:38:27apprendre,
00:38:29c'est déjà dire un mot
00:38:31sur ce que c'est que l'apprentissage
00:38:33de la sexualité.
00:38:35Ça ne s'apprend pas, ça se développe.
00:38:37Mais en même temps,
00:38:39à une trentaine, voire plus,
00:38:41d'enfants,
00:38:43c'est quelque chose
00:38:45de parfaitement irréaliste
00:38:47et pas adapté du tout
00:38:49à la variabilité des enfants.
00:38:51Effectivement, il y a de la pornographie,
00:38:53il y a des choses comme ça.
00:38:55Donc on peut les aider et les protéger
00:38:57d'ailleurs au niveau, pour protéger
00:38:59les enfants, les jeunes en particulier,
00:39:01avant la puberté,
00:39:03je pense qu'il faut que les adultes
00:39:05prennent leurs responsabilités.
00:39:07On ne peut pas charger les enfants
00:39:09qui ne savent pas ce que c'est que la sexualité
00:39:11de se protéger eux-mêmes de la sexualité.
00:39:13Il y a un petit problème.
00:39:15Il faut qu'on mette réellement des barrières
00:39:17au contenu pornographique
00:39:19sur les téléphones, qu'on aide les parents pour ça.
00:39:21Les parents sont demandeurs de ça.
00:39:23Qu'on les aide à protéger leurs enfants.
00:39:25C'est là qu'on peut réellement
00:39:27faire de la prévention, à mon avis.
00:39:29On a eu ce cas
00:39:31dans une école
00:39:33près de Saint-Etienne récemment.
00:39:35Ce sont des élèves qui étaient plus jeunes,
00:39:37qui étaient en CM1 ou CM2,
00:39:39à peu près 9 ou 10 ans,
00:39:41et qui ont eu un cours d'éducation
00:39:43à la sexualité dispensé
00:39:45par une infirmière
00:39:47qui était venue pour ça.
00:39:49Je crois que deux associations,
00:39:51les Maman Louve et SOS Éducation,
00:39:53ont rapporté que plusieurs enfants
00:39:55avaient fait part de leur désarroi
00:39:57à l'issue de ce cours
00:39:59vis-à-vis de ce qu'ils avaient pu entendre,
00:40:01qui n'était manifestement pas adapté
00:40:03à leur âge.
00:40:05C'était couru,
00:40:07c'était évident.
00:40:09C'est malheureux que nous ayons
00:40:11à attendre des victimes
00:40:13pour commencer à prendre conscience
00:40:15d'un problème sur lequel Régis Bruno et moi
00:40:17alertons depuis des années.
00:40:19Malheureusement, je pense que nous allons
00:40:21devoir attendre encore bien plus
00:40:23de victimes.
00:40:25Là, il faut que les psys
00:40:27puissent avoir le courage
00:40:29de signaler, comme l'a fait
00:40:31ma collègue Amandine Lafargue,
00:40:33les différentes problématiques
00:40:35traumatiques rencontrées
00:40:37chez les enfants.
00:40:39Il est bien évident qu'il y a plusieurs problèmes.
00:40:41Encore une fois,
00:40:43le traumatisme créé par
00:40:45la divulgation
00:40:47de contenus à caractère sexuel
00:40:49qui normalement doivent
00:40:51rester dans le monde adulte.
00:40:53Ils sont divulgués par une personne
00:40:55ayant fonction d'autorité
00:40:57auprès des enfants.
00:40:59Mais également auprès d'enfants
00:41:01qui sont à des niveaux,
00:41:03même s'ils ont le même âge,
00:41:05complètement différents
00:41:07d'éveil, de conscience
00:41:09ou de développement.
00:41:11Et également dans des groupes
00:41:13comme l'a dit Régis.
00:41:15On est dans une effraction de l'intime
00:41:17soutenue par l'Etat.
00:41:19Donc l'Etat cautionne
00:41:21l'effraction de l'intime. On le voit avec le site
00:41:23On s'exprime, j'ai beaucoup fait l'analyse
00:41:25dans mon livre,
00:41:27qui est extrêmement problématique.
00:41:29C'est-à-dire que l'Etat incite
00:41:31à cette effraction de l'intime.
00:41:33On comprend bien les enjeux derrière
00:41:35parce que plus on effraque l'intime,
00:41:37plus on crée des citoyens
00:41:39dociles.
00:41:41Pour vous, finalement,
00:41:43c'est pas le rôle de l'Etat
00:41:45de dispenser ce genre d'enseignement ?
00:41:47C'est plutôt quelque chose à réserver
00:41:49aux parents, finalement ?
00:41:51À la sphère intime, c'est-à-dire
00:41:53pas uniquement les parents,
00:41:55mais ça peut être un accompagnement aussi
00:41:57avec le médecin de famille,
00:41:59comme on le faisait auparavant.
00:42:01Et selon, surtout,
00:42:03le développement de l'enfant.
00:42:05Ou un psy qu'on va consulter
00:42:07pour une aide à la parole.
00:42:09Et dans un partage,
00:42:11c'est-à-dire que rendre ça
00:42:13obligatoire par des éléments extérieurs
00:42:15à la famille,
00:42:17d'une qualification
00:42:19sur des grands groupes,
00:42:21c'est totalement inadapté.
00:42:23C'est-à-dire que
00:42:25que les parents demandent,
00:42:27en tant que pédiatre,
00:42:29les parents nous demandent souvent une délégation
00:42:31parce qu'ils ne se sentent pas
00:42:33en compétence de comprendre
00:42:35pourquoi leur enfant
00:42:37a de la fièvre,
00:42:39je ne sais pas quoi, etc.
00:42:41On n'est pas quelqu'un
00:42:43en tant que pédiatre qui va
00:42:45imposer quelque chose aux parents.
00:42:47Il faut comprendre qu'on est simplement
00:42:49une délégation, les parents nous donnent une délégation
00:42:51de compétence. C'est-à-dire qu'ils disent dans ce domaine-là
00:42:53je ne suis pas capable
00:42:55d'aider mon enfant comme je voudrais
00:42:57ou je ne me sens pas capable, etc.
00:42:59Et donc j'ai besoin d'une aide.
00:43:01Alors si c'est dans ce contexte-là, oui.
00:43:03Et puis il faut l'adapter à ce moment-là en fonction
00:43:05de chaque famille, de chaque contexte
00:43:07culturel aussi. J'ai oublié de le dire tout à l'heure.
00:43:09C'est-à-dire que ce n'est pas la même chose
00:43:11en fonction de l'histoire familiale,
00:43:13du contexte culturel,
00:43:15socioculturel,
00:43:17et qu'il faut tenir compte de tout ça.
00:43:19Donc ça ne peut être que dans
00:43:21un échange et un partage
00:43:23avec
00:43:25la famille.
00:43:27Les enfants, tout à l'heure je vous parlais,
00:43:29vous dites des enfants
00:43:31d'OCMA, ben oui, c'est souvent
00:43:33pendant ce moment-là qu'il y a
00:43:35le plus
00:43:37d'histoires, de curiosités,
00:43:39etc. Bien sûr que c'est à ce moment-là
00:43:41qu'on peut commencer
00:43:43à parler des choses. Mais ça dépend
00:43:45des familles et du contexte culturel.
00:43:47Alors l'OMS se moque
00:43:49gentiment, enfin plus ou moins gentiment
00:43:51du mythe de la cigogne, dans le texte
00:43:53là, etc. Mais c'était
00:43:55quoi le mythe de la cigogne ? Bien sûr, ça peut faire
00:43:57rire. Mais on parle
00:43:59du mythe de la cigogne chez les petits,
00:44:01avant l'âge de raison, là aussi.
00:44:03Il y a quelque chose qu'il faut
00:44:05avoir dans l'idée, c'est qu'avant
00:44:07l'âge de raison, 7 ans, c'est-à-dire
00:44:09quelque chose qui a été objectivé par les études
00:44:11de Piaget, les opérations
00:44:13concrètes, etc. et tout, ben avant
00:44:15on est dans la pensée magique.
00:44:17Et qu'est-ce que ces textes, l'histoire de cigogne,
00:44:19des choux, des roses, des machins, etc.
00:44:21ça fait sourire ? Mais c'était une façon de protéger
00:44:23leurs enfants d'un traumatisme.
00:44:25Voilà,
00:44:27pour être clair,
00:44:29je ne suis pas freudien,
00:44:31mais Freud avait quand même alerté
00:44:33sur le danger
00:44:35de la scène traumatique, c'est-à-dire
00:44:37que pour Freud, c'était clair que
00:44:39d'assister au coït de ses parents, c'était
00:44:41un traumatisme.
00:44:43– Et de sexualiser les enfants également,
00:44:45il le dit clairement dans ses textes,
00:44:47que l'éducation...
00:44:49– C'est connu depuis longtemps et je dis ça aussi
00:44:51parce qu'il y a une espèce d'interprétation
00:44:53fronduleuse des textes de Freud.
00:44:55– Les textes de Freud, absolument.
00:44:57– Là aussi, les fondements
00:44:59scientifiques, entre guillemets, ça serait ça,
00:45:01et peut-être Freud, mais pas du tout.
00:45:03C'est frauduleux, là.
00:45:05– Non, non, il dit clairement,
00:45:07il écrit clairement que l'éducateur
00:45:09doit conduire l'enfant à ériger
00:45:11des digues que sont le dégoût,
00:45:13la morale, la pudeur, et qu'il sait
00:45:15intuitivement qu'il ne faut surtout jamais
00:45:17parler de sexualité aux enfants.
00:45:19Et on cite
00:45:21frauduleusement
00:45:23sur l'enfant pervers polymorphe,
00:45:25le texte exact, c'est
00:45:27l'enfant, sous l'effet de la séduction
00:45:29des adultes peut devenir
00:45:31pervers polymorphe, c'est-à-dire
00:45:33s'il a été séduit sexuellement,
00:45:35il peut devenir pervers.
00:45:37C'est donc absolument l'antithèse,
00:45:39donc quand on voit des textes, même
00:45:41des rapports de ministères,
00:45:43je veux dire, ils ont zéro
00:45:45scientificité, il n'y a aucun
00:45:47fondement, c'est du trafic de textes.
00:45:51– Et il y a aussi
00:45:55une idée
00:45:57très commune, très répandue,
00:45:59mais qui demanderait une vérification scientifique,
00:46:01qui est que
00:46:03quelque chose
00:46:05d'éducatif pourrait être
00:46:07préventif. Oui,
00:46:09probablement, mais
00:46:11il faut le montrer, et en particulier
00:46:13qu'une éducation comme ça
00:46:15inadaptée
00:46:17par
00:46:19la façon dont elle est faite, par les gens qui la font,
00:46:21par l'âge de l'enfant,
00:46:23pourrait être préventive.
00:46:25– La meilleure des préventions, c'est tout
00:46:27simplement l'accompagnement des adultes
00:46:29et la vigilance
00:46:31sur les enfants, et les adultes
00:46:33aujourd'hui se déresponsabilisent énormément.
00:46:35On apprend
00:46:37régulièrement des faits
00:46:39qui se passent dans des écoles,
00:46:41et on se dit, mais où sont les adultes ?
00:46:43Pourquoi ne sont-ils pas en train de protéger les enfants ?
00:46:45Pourquoi s'est-il passé ceci ou cela,
00:46:47ou tel harcèlement, ou tel viol,
00:46:49ou telle
00:46:51« fellation » entre enfants,
00:46:53etc., dans les écoles ? Où sont les adultes ?
00:46:57Donc il y a une délégation
00:46:59à l'enfant de la responsabilité de l'adulte.
00:47:01Une fois que je t'ai fait la prévention
00:47:03au protocole,
00:47:05tu es responsable.
00:47:07On l'a vu avec
00:47:09ce qui s'est passé avec le Dalai Lama,
00:47:11au-delà du fait qu'on nous a expliqué que c'était
00:47:13culturel, etc.,
00:47:15quand le Dalai Lama a embrassé
00:47:17avec la langue un enfant,
00:47:19il y a eu toute une promotion
00:47:21sur les réseaux sociaux des droits sexuels
00:47:23en indiquant que si l'enfant
00:47:25avait eu connaissance de ses droits
00:47:27sexuels, il se serait défendu. Non !
00:47:29Il y a une assemblée d'adultes, et aucun adulte
00:47:31ne le protège de cette intrusion
00:47:33complètement
00:47:35perverse, en fait.
00:47:37Donc ce n'est pas à l'enfant
00:47:39d'assumer sa propre protection.
00:47:41Et sur cette notion
00:47:43du consentement, vous rappelez aussi,
00:47:45Ariane, dans votre livre,
00:47:47les prises de position de plusieurs intellectuels
00:47:49français dans les années 70,
00:47:51qui militaient ouvertement
00:47:53pour la décriminalisation
00:47:55des relations sexuelles entre adultes
00:47:57et mineurs, en invoquant
00:47:59justement cette notion
00:48:01de consentement.
00:48:03La question du consentement libre et éclairé
00:48:05signifie que nous avons
00:48:07terminé notre maturité psychique.
00:48:09C'est normalement
00:48:11ce qui donne aussi accès aux droits de vote.
00:48:13Et cette
00:48:15maturité, elle n'est pas présente
00:48:17chez l'enfant. L'enfant, il a une première période
00:48:19de développement psychique, où il est
00:48:21effectivement dans la pensée magique. Et donc ce
00:48:23besoin absolu de l'adulte,
00:48:25comme on voit dans ses textes, de lui inculquer
00:48:27les bons mots de la bonne sexualité,
00:48:29c'est traumatique, de toute façon.
00:48:31Rien que ça est traumatique
00:48:33comme Régis
00:48:35l'a expliqué. Ensuite, le deuxième besoin
00:48:37de l'enfant avant la puberté, c'est
00:48:39d'inscrire et de développer
00:48:41sa logique, et
00:48:43c'est la raison pour laquelle, anciennement, on
00:48:45développait la grammaire, les mathématiques, etc.
00:48:47en école primaire. Ce n'est pas du tout d'être
00:48:49dans la sexualité. Et ça, ça construit
00:48:51un psychisme. Il y a des règles de construction
00:48:53psychique et de destruction psychique.
00:48:55On ne fait pas n'importe quoi.
00:48:57Et là, le mot qui est utilisé
00:48:59par l'OMS, masturbation,
00:49:01c'est déjà un
00:49:03mot de la sexualité des adultes
00:49:05qui est appliqué au bébé.
00:49:07En fait, le bébé,
00:49:09bien sûr, les jeunes enfants, vous savez tous
00:49:11comment c'est, ils se tripotent.
00:49:13Mais se tripoter, vous regardez
00:49:15comment est faite la petite voisine,
00:49:17mais se tripoter, ce n'est pas de la masturbation.
00:49:19Quand l'enfant
00:49:21regarde la petite voisine, ce n'est pas du voyeurisme.
00:49:23Le gamin de 3-4 ans,
00:49:25il est curieux, il regarde comment
00:49:27se font les autres. Et vous
00:49:29savez tous, tout le monde sait
00:49:31qu'est-ce qui les intéresse
00:49:33à ce moment-là, vers 2-3 ans.
00:49:35Mais c'est pareil. Pour
00:49:37acquérir la propreté, il y a
00:49:39aussi un modèle développemental.
00:49:41Il faut que
00:49:43on maîtrise parfaitement le bas du corps.
00:49:45On ne devient pas propre sauf par un dressage
00:49:47avant l'âge de la marche.
00:49:49Et même un peu plus tard.
00:49:51L'âge d'une marche bien autonome,
00:49:53c'est souvent un an et demi.
00:49:55Et la propreté, ça vient
00:49:57après deux ans.
00:49:59Parce qu'on maîtrise bien son corps,
00:50:01on sent bien son corps. Quand je dis maîtrise,
00:50:03c'est un mot d'adulte là aussi. Il est à l'aise
00:50:05dans son corps. C'est plutôt ça qu'il faut dire.
00:50:07Et donc, qu'est-ce qui les intéresse
00:50:09vers 3 ans ?
00:50:11Il suffit d'aller à la maternelle
00:50:13et ils disent, ah, pipi, caca,
00:50:15caca, boudin, etc. Tout ce qui les intéresse
00:50:17à ce moment-là. Et leur sensorialité,
00:50:19elle est là. Donc, si en plus, on leur
00:50:21apprend à ce moment-là
00:50:23qu'on peut mettre
00:50:25le pipi
00:50:27dans les fesses ou des choses comme ça.
00:50:29Enfin, le fait pipi,
00:50:31parce que c'est comme ça
00:50:33qu'ils le comprennent.
00:50:35Eh bien,
00:50:37il y a une espèce de confusion
00:50:39entre le contrôle sphinctérien
00:50:41et ce qui sera plus tard la sexualité
00:50:43qui ne paraît pas vraiment de bonnes lois.
00:50:45Alors, pour parler de fellation,
00:50:47là aussi,
00:50:49de protection des enfants,
00:50:51ça montre bien que tout ce qui peut être
00:50:53du niveau information peut devenir
00:50:55passage à l'action.
00:50:57J'ai été
00:50:59confronté, alors pas dans
00:51:01une histoire d'expertise,
00:51:03mais dans mon exercice quotidien
00:51:05de pédopsychiatre,
00:51:07a là aussi un effet
00:51:09de groupe des petits garçons
00:51:11qui se faisaient des fellations entre eux
00:51:13dans les toilettes de l'école.
00:51:15De l'école,
00:51:17moyenne section de maternelle.
00:51:19Et ce n'est pas du tout exceptionnel
00:51:21puisque l'année dernière,
00:51:23j'ai eu à intervenir
00:51:25à la demande d'éducateurs
00:51:27de Paris-Est
00:51:29et ils avaient
00:51:31visiblement été
00:51:33confrontés à la même chose.
00:51:35Bien sûr, là, ce n'était pas une séance
00:51:37d'éducation
00:51:39scolaire, mais c'était un
00:51:41des gamins qui avait vu
00:51:43alors comment c'était
00:51:45difficile à savoir exactement
00:51:47ça de la part d'adulte.
00:51:49Probablement, c'est ce qu'on nous
00:51:51avait raconté, on est bien obligé de le croire,
00:51:53qu'il avait vu ça
00:51:55au cours d'une
00:51:57séance de film porno,
00:51:59à la maison.
00:52:01Et donc, comme toujours,
00:52:03on vous dit, l'enfant, il dormait,
00:52:05il était dans sa chambre,
00:52:07c'était des gamins de 4-5 ans,
00:52:09il entendait le bruit, etc.
00:52:11Donc, ils sont allés voir.
00:52:13Il y en a un qui est allé voir, pas tous les gamins,
00:52:15mais il y en a un dans sa famille qui était allé voir.
00:52:17Et après, qu'est-ce qu'il a ?
00:52:19Il a un rôle de leader dans la classe.
00:52:21Lui, il sait.
00:52:23Et donc, il reproduit avec les autres.
00:52:25Enfin, avec ceux qui se laissent faire.
00:52:27Et les autres sont attirés.
00:52:29Lui, il sait, etc.
00:52:31Alors, ils savent bien que c'est un jeu interdit.
00:52:33Ça se fait dans les toilettes, à l'abri,
00:52:35c'est souvent comme ça. Les gamins, vous savez, ils adorent.
00:52:37Quand il y a un truc, ils savent que les adultes
00:52:39ne sont pas très contents, ils se cachent un peu
00:52:41derrière un buisson, derrière les toilettes, etc.
00:52:43Mais, on voit bien
00:52:45comment, dès qu'il y en a un
00:52:47qui peut voir quelque chose,
00:52:49et le rôle de...
00:52:51Quand on connaît
00:52:53les modes de pensée
00:52:55de l'enfant, c'est
00:52:57la suggestibilité,
00:52:59l'imitation, la curiosité.
00:53:01C'est sûr que si vous leur montrez
00:53:03sur un dessin, bien propre,
00:53:05bien gentil, etc.
00:53:07Voilà comment le papa met la petite graine
00:53:09à des enfants
00:53:13de l'âge que vous dites,
00:53:15de 7, 8 ans, etc.
00:53:17Si vous leur montrez comment le papa met la petite graine,
00:53:19met 13 en détail,
00:53:21la petite graine, dans le ventre de maman,
00:53:23vous avez une chance qu'ils essaient
00:53:25quand même de le faire.
00:53:27En clair, l'enseignement de la sexualité
00:53:29va pousser les enfants...
00:53:31C'est une information qui
00:53:33est une incitation, en fait.
00:53:37C'est une initiation à la sexualité,
00:53:39c'est une incitation.
00:53:41Vous soulignez aussi dans ces textes,
00:53:43notamment la déclaration des droits sexuels
00:53:45de la Fédération internationale
00:53:47pour la planification familiale,
00:53:49qu'ils contiennent un fort centrage
00:53:51sur l'idéologie du genre.
00:53:53En France, on a la circulaire
00:53:55Blanquer qui a été publiée en septembre 2021
00:53:57et qui donne d'ailleurs
00:53:59la consigne au personnel éducatif
00:54:01de garantir les conditions d'une transition sociale
00:54:03choisie par un mineur,
00:54:05qui précise que la prise en considération
00:54:07de l'identité de genre revendiquée
00:54:09de la part d'un élève ne doit pas être conditionnée
00:54:11à la production d'un certificat
00:54:13ou d'un diagnostic médical
00:54:15ou à l'obligation d'un rendez-vous avec un personnel
00:54:17de santé.
00:54:19Est-ce que pour vous ces questions liées au genre
00:54:21et à l'identité sexuelle ont leur place à l'école ?
00:54:23Est-ce que les enfants disposent
00:54:25des ressources nécessaires pour en appréhender
00:54:27les enjeux de manière libre et éclairée ?
00:54:29Je crois que c'est très important
00:54:31qu'on revienne sur le développement psychique
00:54:33de l'enfant. Le développement psychique
00:54:35de l'enfant, au départ, tout est confus.
00:54:37C'est-à-dire que la question
00:54:39c'est que pour l'enfant
00:54:41il va petit à petit
00:54:43développer une clarification
00:54:45de sa propre place au sein de la famille,
00:54:47sa propre place par rapport aux autres
00:54:49et tout ceci
00:54:51ça va prendre plusieurs années.
00:54:53Notamment
00:54:55vers 4 ans
00:54:57il va vraiment prendre conscience
00:54:59qu'il est soit
00:55:01un garçon, soit une fille
00:55:03et que
00:55:05il ne peut pas être tout à la fois.
00:55:07Et ce « il ne peut pas être tout à la fois »
00:55:09va avoir pour
00:55:11répercussion
00:55:13une inscription en lui
00:55:15de ses propres limites
00:55:17et c'est extrêmement
00:55:19important psychiquement de connaître
00:55:21ses propres contours et ses propres limites
00:55:23pour justement sortir de la posture de toute puissance
00:55:25qu'on voit aujourd'hui fleurir
00:55:27chez de nombreuses personnes, en particulier les dirigeants.
00:55:29C'est-à-dire la tyrannie.
00:55:31C'est aussi
00:55:33une condition d'accès à l'altérité.
00:55:35Parce que si je suis un petit garçon
00:55:37et que l'autre
00:55:39n'est pas fait pareil
00:55:41que moi, je suis malgré tout
00:55:43obligée d'abord de considérer
00:55:45que je ne suis pas tout
00:55:47et je vais devoir faire un chemin vers l'autre
00:55:49qui n'est pas du tout pareil que moi.
00:55:51Donc c'est le développement de l'empathie et de l'altérité.
00:55:53Tout ça, ça fait partie des
00:55:55piliers de la construction psychique.
00:55:57Comme l'interdit de l'inceste, comme l'interdit du meurtre,
00:55:59comme la différence des générations.
00:56:01Cette différence des sexes, vous constaterez
00:56:03que l'OMS,
00:56:05c'est précisément à cet âge-là
00:56:07qu'elle a prévu d'enseigner les identités
00:56:09de genre. De même qu'elle a prévu
00:56:11d'enseigner les relations sexuelles au moment
00:56:13où nous, on considère
00:56:15que c'est une période de latence,
00:56:17c'est-à-dire où il ne faut surtout pas
00:56:19parler de sexualité à l'enfant
00:56:21parce qu'il est en train de se secondariser.
00:56:23Parce que pour vivre en société,
00:56:25on a besoin d'être secondarisé,
00:56:27c'est-à-dire d'avoir développé la rationalité,
00:56:29d'avoir développé des processus qu'on appelle nous
00:56:31de symbolisation et de sublimation
00:56:33et de ne pas être dans des pulsions primaires
00:56:35je fais ce que je veux, quand je veux.
00:56:37Donc, quelque part,
00:56:39à l'étude de ces programmes de l'OMS,
00:56:41je trouve que l'OMS connaissait redoutablement bien
00:56:43le psychisme de l'enfant pour faire exactement
00:56:45tout le contraire de ce qui doit être fait
00:56:47à l'âge où ça doit être fait.
00:56:49Donc ça, c'est une première problématique.
00:56:51Deuxièmement, je pense que nous avons affaire
00:56:53à une idéologie qui est née
00:56:55dans l'Institut Kintse avec John Monet,
00:56:57le créateur
00:56:59du genre.
00:57:01Cet homme a opéré
00:57:03et mutilé, il me semble que c'était
00:57:05deux garçons
00:57:07et
00:57:09la suite, ça a été le suicide.
00:57:11Donc en fait, ce sont des mutilations
00:57:13pour la promotion
00:57:15en tout cas des opérations.
00:57:17Ce sont
00:57:19des mutilations
00:57:21matérialisées dans le corps
00:57:23à un moment où l'enfant est à peine
00:57:25en train de prendre conscience
00:57:27de son développement psychique
00:57:29et pour prendre conscience
00:57:31et pour inscrire son identité
00:57:33sexuée,
00:57:35il est obligé d'aller chercher
00:57:37un petit peu
00:57:39d'explorer. C'est comme
00:57:41quand l'enfant découvre
00:57:43la différence entre la vérité
00:57:45et le mensonge, il va se mettre à mentir.
00:57:47Donc là,
00:57:49c'est comme si
00:57:51il est menteur. Non, il est en train
00:57:53d'expérimenter en fait.
00:57:55Donc évidemment, l'aptitude
00:57:57est à dire moi, je voudrais les cheveux courts
00:57:59comme le garçon. Elle est en train d'expérimenter
00:58:01par rapport à sa différence
00:58:03qu'elle est en train d'intérioriser
00:58:05et de conscientiser.
00:58:07Et le petit garçon, il va dire moi, je veux jouer à la poupée
00:58:09etc. Et ça,
00:58:11ça n'a rien à voir avec des expérimentations
00:58:13qu'ils ont besoin
00:58:15de faire au niveau de leur développement.
00:58:17Mais le développement n'est pas du tout fini.
00:58:19Le développement psychique sera fini
00:58:21à l'âge adulte. Et en attendant,
00:58:23on a besoin d'expérimenter
00:58:25différent sans qu'il y ait
00:58:27une implication immédiate
00:58:29de mutilation sur le corps.
00:58:31Ça, c'est très important.
00:58:33C'est-à-dire que l'enfant, il se développe aussi
00:58:35en faisant des essais,
00:58:37en basculant comme ça un peu.
00:58:39C'est tout à fait banal
00:58:41qu'un petit garçon ait eu envie d'être...
00:58:43Ah ben si j'étais une fille, ça serait mieux
00:58:45parce que... Voilà. Et puis la petite fille,
00:58:47si j'étais un garçon, ça serait mieux parce que
00:58:49je pourrais faire ceci ou je pourrais faire cela.
00:58:51Mais ça ne veut pas dire... Ce n'est pas à prendre
00:58:53au pied de la lettre comme une détermination
00:58:55constitutionnelle
00:58:57d'emblée.
00:58:59C'est tout à fait banal au cours de l'enfance
00:59:01et ils essayent de se positionner
00:59:03dans un sens, dans l'autre, etc.
00:59:05Alors il faut quand même dire une chose très claire.
00:59:07On peut changer
00:59:09d'anatomie, mais on ne peut pas
00:59:11changer de sexe.
00:59:13Le sexe, il est inscrit dans toutes nos cellules,
00:59:15dans les milliards de cellules
00:59:17qu'on a. Toutes,
00:59:19chacune de ces cellules
00:59:21est inscrite avec... Notre sexe
00:59:23est inscrit sur les chromosomes.
00:59:25XY ou XX.
00:59:27Personne ne peut
00:59:29changer ça dans l'état actuel de la science
00:59:31et des connaissances.
00:59:33Il faut quand même être clair.
00:59:35On ne peut changer d'anatomie.
00:59:37Très peu
00:59:39de physiologie.
00:59:41La grève d'utérus.
00:59:43Non. La physiologie
00:59:45du plaisir sur
00:59:47des organes modifiés.
00:59:51Je ne suis pas du tout persuadé
00:59:53que ce soit la même que sur des
00:59:55organes sexuels non modifiés.
00:59:57Mais changer de sexe
00:59:59sur nos cellules,
01:00:01on ne peut pas.
01:00:03Et...
01:00:05Toute la médecine d'ailleurs
01:00:07continue à être obligée
01:00:09de tenir compte du sexe biologique.
01:00:11C'est-à-dire que vous avez beau être transgenre,
01:00:13si vous êtes
01:00:15un homme,
01:00:17vous avez une prostate pour l'instant.
01:00:19Et que si vous voulez
01:00:21comprendre
01:00:23les troubles éventuellement
01:00:25de cette personne,
01:00:27il faut tenir compte qu'elle a une prostate.
01:00:29Des troubles urinaires ou autres.
01:00:31Et quels sont les risques
01:00:33de ces enseignements justement liés
01:00:35à la théorie du genre
01:00:37sur les enfants en fait ?
01:00:41Si on met entre parenthèses
01:00:43les orientations idéologiques
01:00:45vers les mutilations,
01:00:47c'est introduire
01:00:49davantage de confusion en réalité.
01:00:51C'est-à-dire
01:00:53qu'à un moment où
01:00:55nous les adultes, on doit aider petit à petit
01:00:57les enfants dans leur développement
01:00:59à se clarifier les idées sur quelle est leur place.
01:01:01Il y a une origine. Ils ont eu des parents
01:01:03qui ont eu des parents.
01:01:05Donc c'est ces 4 piliers
01:01:07ce que j'appelle moi les 4 piliers de la civilisation.
01:01:09Interdit de l'inceste, interdit du meurtre,
01:01:11différence des générations
01:01:13et différence des sexes.
01:01:15Une construction psychique
01:01:17qui tient la route, elle doit avoir intégré
01:01:19ces 4 piliers.
01:01:21L'intégrer,
01:01:23ça donne à minima
01:01:25des constructions psychiques
01:01:27très instables.
01:01:29Donc c'est vraiment,
01:01:31il y a de grands dangers
01:01:33d'entraver encore une fois
01:01:35le développement psychique
01:01:37harmonieux de l'enfant.
01:01:41Et le risque, mais qui n'est pas
01:01:43un risque virtuel qui existe,
01:01:45qu'on a déjà vu,
01:01:47que l'enfant, quand il est adulte,
01:01:49quand il se pose des questions
01:01:51sur ce qu'il a subi,
01:01:53trouve qu'il a été abandonné
01:01:55par les adultes.
01:01:57Qu'on ne l'a pas protégé
01:01:59à ce moment-là.
01:02:01Et c'est une réalité.
01:02:03Il y en a qui témoignent de ça
01:02:05et que c'est donc le sentiment
01:02:07d'avoir été lâché
01:02:09par les adultes.
01:02:11Et c'est un traumatisme psychique
01:02:13qu'on n'en est pas conscient tout de suite.
01:02:15Si vous avez un accident de voiture
01:02:17quand vous êtes enfant,
01:02:19craque, la jambe est cassée tout de suite.
01:02:21Tandis que les traumatismes psychiques,
01:02:23vous pouvez ne pas vous rendre compte
01:02:25du traumatisme au moment de l'enfance.
01:02:27Parce que vous êtes dans l'enfance, justement.
01:02:29Et que c'est après, au moment où vous êtes adulte,
01:02:31que vous vous rendez compte
01:02:33de tout le sens
01:02:35que ça avait.
01:02:37De ce que c'était
01:02:41et de la souffrance que ça peut amener
01:02:43à ce moment-là.
01:02:45Ariane Biron,
01:02:47vous expliquez aussi que vos critiques
01:02:49sur les textes de l'OMS
01:02:51et de l'IPPF
01:02:53vous ont valu des représailles violentes
01:02:55et brutales.
01:02:57Vous dénoncez une police de la pensée
01:02:59qui empêche tout débat
01:03:01et vous précisez que de nombreux professionnels
01:03:03de santé ont peur de s'exprimer
01:03:05sur ces sujets.
01:03:07Comment cette police de la pensée
01:03:09opère-t-elle ?
01:03:11De quoi est-elle le nom ?
01:03:13Elle opère
01:03:15de plusieurs manières.
01:03:17La première, c'est la censure.
01:03:19C'est-à-dire qu'il y a
01:03:21une réelle...
01:03:23En particulier sur Internet,
01:03:25il y a une censure.
01:03:27Cette censure, elle est
01:03:29directe
01:03:31ou indirecte.
01:03:33C'est-à-dire qu'à un moment donné, on se rend compte
01:03:35qu'aller
01:03:37critiquer l'OMS,
01:03:39c'est inconcevable pour la majeure
01:03:41partie des gens. L'OMS
01:03:43étant considéré être un organisme
01:03:45qui nous veut du bien.
01:03:47Et donc, il y a une censure
01:03:49aussi conformiste. C'est pas seulement
01:03:51une censure de la part de lobbies,
01:03:53etc., qui peuvent
01:03:55être tout à fait actifs.
01:03:57Il y a une censure médiatique,
01:03:59ça c'est évident,
01:04:01avec un mélange de
01:04:03vrai et de faux, et énormément de propagande en faveur
01:04:05de cette sexualisation de l'enfant.
01:04:07Il y a
01:04:09dans
01:04:11les représailles,
01:04:13dans tout cas dans le mois que j'ai vécu,
01:04:15j'ai reçu des menaces de mort,
01:04:17des représailles sur
01:04:19mes proches, mon environnement familial,
01:04:21et également
01:04:23des espèces
01:04:25d'armées de trolls
01:04:27sur Internet, où dès que vous publiez
01:04:29quelque chose, vous vous faites assaillir,
01:04:31ou calomnier,
01:04:33ou discriminer. Alors par exemple,
01:04:35là j'ai subi
01:04:37dernièrement effectivement
01:04:39des sortes d'articles
01:04:41extrêmement
01:04:43diffamatoires,
01:04:45disons que j'étais une personne complotiste,
01:04:47extrême droite, etc.
01:04:49Ce qui était drôle par contre
01:04:51dans cet article, c'était que
01:04:53il citait des passages
01:04:55de l'OMS, on dit
01:04:57que ces passages sont vrais.
01:04:59Donc ça c'était assez drôle,
01:05:01mais il y a aussi tout un mouvement
01:05:03de calomnie qui vise à
01:05:05indiquer que cette personne est infréquentable.
01:05:09Au point où, personnellement,
01:05:11je suis sortie des réseaux sociaux parce que c'était
01:05:13ingérable.
01:05:15Dès que je publiais quelque chose sur les droits sexuels,
01:05:17j'avais immédiatement,
01:05:19dans la minute qui suit,
01:05:21des soldats
01:05:23informationnels ou désinformationnels
01:05:25qui venaient
01:05:27contredire
01:05:29ce que j'étais en train de dire,
01:05:31ou tenter
01:05:33de l'invalider, etc.
01:05:35au nom de l'idéologie.
01:05:37Donc ça, ça pose la question
01:05:39des lobbies derrière
01:05:41qui sont là. Il faut savoir aussi que
01:05:43derrière cette éducation sexuelle,
01:05:45ces droits sexuels des enfants,
01:05:47il y a énormément de business.
01:05:49Et notamment
01:05:51sur l'accès à la pornographie.
01:05:53Donc il y a
01:05:55énormément de financements qui proviennent
01:05:57de l'industrie pornographique
01:05:59sur l'éducation sexuelle
01:06:01pour mener
01:06:03les enfants
01:06:05de plus en plus jeunes
01:06:07à visualiser de la pornographie.
01:06:09Ça c'est assez clair.
01:06:11Et il y a aussi
01:06:13la fabrication du futur consommateur
01:06:15de la pornographie.
01:06:17On l'a dit tout à l'heure, la question
01:06:19du traumatisme infantile va entraîner
01:06:21des addictions, et notamment
01:06:23des addictions à la pornographie.
01:06:25Donc il y a un lien très clair, ce lien très clair
01:06:27que Julie Treisman en avait déjà parlé
01:06:29et elle a gagné
01:06:31son procès contre Playboy
01:06:35parce qu'elle avait
01:06:37dénoncé la diffusion
01:06:39d'images pédopornographiques.
01:06:41Donc il y a un grand grand
01:06:43négoce derrière
01:06:45aussi,
01:06:47qui est là.
01:06:51Tout le monde sait, plus ou moins,
01:06:53que
01:06:55commencer à dénoncer
01:06:57des lobbies pédophiles,
01:06:59ça tirait à une quantité de problèmes.
01:07:01Néanmoins, je crois que
01:07:03Régis Bruno et moi,
01:07:05nous n'avons aucune envie
01:07:07de mettre le nez dans ces textes sordides,
01:07:09mais nous le faisons par devoir moral
01:07:11et quand on est un professionnel,
01:07:13on a quand même une responsabilité.
01:07:15Déjà en tant qu'adulte,
01:07:17on a une responsabilité morale,
01:07:19mais en tant que professionnel, on a un devoir professionnel.
01:07:21Donc je crois que
01:07:23c'est tout de même
01:07:25assez regrettable. Moi, ce que j'ai
01:07:27beaucoup vécu de la part des professionnels,
01:07:29c'est cette idéologie
01:07:31de la bonne éducation sexuelle
01:07:33et du gentil planning familial.
01:07:35Or on sait, par exemple, que le planning familial
01:07:37refuse de poser un âge limite,
01:07:39minimum,
01:07:41à la sexualité.
01:07:43Donc c'est problématique
01:07:45et ça devrait pouvoir être dit.
01:07:47Sauf qu'il y a
01:07:49toujours la peur de briser le consensus
01:07:51et donc à partir de là,
01:07:53le qui-ne-dit-pas-pas consente.
01:07:55Qui-ne-dit-pas-pas consente
01:07:57sur toutes ces questions.
01:07:59Et je me rappelle avoir même contacté
01:08:01des collègues qui étaient des militants
01:08:03anti-pédophilie,
01:08:05qui avaient
01:08:07toutes les compétences pour voir
01:08:09dans ces textes ce qui se passait
01:08:11et qui ont refusé d'aller mettre le nez dans ces textes
01:08:13parce que c'était l'OMS.
01:08:15Est-ce que vous écrivez dans votre livre
01:08:17L'imposture des droits sexuels que finalement
01:08:19cette sexualisation des enfants s'inscrit
01:08:21à la fois dans le cadre d'un projet marketing
01:08:23ce que vous disiez, il y a des sommes d'argent
01:08:25derrière aussi un business important
01:08:27mais aussi d'un projet de soumission
01:08:29de masse par les traumatismes
01:08:31sexuels infantiles
01:08:33et vous évoquez d'ailleurs un nouveau visage
01:08:35du totalitarisme mondial qui consiste
01:08:37à séduire les enfants, à les plonger dans
01:08:39l'indifférenciation sexuée et la confusion
01:08:41et vous dites
01:08:43que ces droits sexuels finalement risquent de faire
01:08:45régresser la civilisation dans le chaos et la barbarie
01:08:47avec des êtres traumatisés
01:08:49à la racine, prisonniers de leur pulsion sexuelle
01:08:51et marchant dans leur corps, dans le sexe
01:08:53Pour vous,
01:08:55quels sont les véritables objectifs
01:08:57de cette promotion des droits sexuels
01:08:59et d'éducation à la sexualité des enfants
01:09:01et en quoi tout cela peut-il
01:09:03s'inscrire dans un projet
01:09:05plus vaste, un projet totalitaire selon vous ?
01:09:07Le projet totalitaire
01:09:09il est globalement
01:09:11assez assumé aujourd'hui
01:09:13depuis qu'on a vécu cet épisode
01:09:15politique depuis
01:09:172020
01:09:19il y a eu des discours
01:09:21très clairs de Klaus Schwab
01:09:23ou de Harari sur
01:09:25la mise en place d'un totalitarisme
01:09:27mondial. Comme ce sont les mêmes
01:09:29instances, on peut quand même
01:09:31se poser la question effectivement de ce
01:09:33volet
01:09:35de la sexualité
01:09:37dans, on pourrait d'ailleurs
01:09:39parler de la reproduction aussi
01:09:41parce que le droit sexuel est reproductif
01:09:43dans la mise en place
01:09:45de ce totalitarisme.
01:09:47Le totalitarisme c'est un système politique
01:09:49qui vise la domination sur la vie intime
01:09:51des sujets. Donc il n'y a pas
01:09:53plus évident
01:09:55qu'une domination sur la vie intime
01:09:57que d'aller se mêler de la sexualité des citoyens
01:09:59je crois que c'est quand même pas
01:10:01normalement le rôle de l'Etat
01:10:03ou le rôle de la politique, au contraire la sphère
01:10:05intime doit être préservée et la sphère
01:10:07publique et politique c'est encore autre chose
01:10:09dans une démocratie normale
01:10:11c'est comme ça que c'est censé fonctionner
01:10:13à partir du moment où on est dans la confusion des deux
01:10:15on est dans un état totalitaire
01:10:17cette expérience
01:10:19de masse, cette expérimentation
01:10:21de masse qui est à la fois une expérimentation
01:10:23psychique et malheureusement
01:10:25médicale
01:10:27puisqu'il s'agit maintenant d'aller
01:10:29promouvoir des opérations
01:10:31de changement de sexe sur les enfants
01:10:33c'est à dire qu'en fait on va
01:10:35traumatiser l'ensemble
01:10:37l'ensemble
01:10:39des psychismes en particulier
01:10:41infantiles et avec force
01:10:43propagande
01:10:45pour obtenir davantage
01:10:47de conditionnements psychiques
01:10:49et de sujets dociles
01:10:51ou dissociés
01:10:53qui ne sont plus du tout en capacité
01:10:55évidemment de
01:10:57s'opposer et de développer
01:10:59un esprit critique
01:11:03c'est extrêmement
01:11:05grave
01:11:07ce qui est extrêmement grave c'est
01:11:09la diffusion de l'idéologie
01:11:11c'est à dire que les gens sont désormais porteurs
01:11:13de cette idéologie de l'enfant sexualisé
01:11:15et vont même la relayer
01:11:17en croyant bien faire, c'est à dire que l'enfer est toujours
01:11:19pavé de bonnes intentions
01:11:21et c'est là que nous devons agir
01:11:23dès la racine, je crois que c'est très important
01:11:25mais ce qu'il faut bien comprendre
01:11:27à travers ces droits sexuels c'est que les parents
01:11:29n'ont effectivement plus
01:11:31les prérogatives
01:11:33de protéger leurs enfants
01:11:35et que même
01:11:37il y a une transgression très claire
01:11:39de ce droit parental, de ce droit
01:11:41de la famille
01:11:43au profit d'un état
01:11:45d'un état mondial
01:11:47totalitaire, le totalitarisme
01:11:49il instrumentalise toujours les enfants
01:11:51il va toujours chercher les enfants et en particulier
01:11:53les adolescents pour créer de la division
01:11:55contre la génération d'avant
01:11:57et c'est toujours à la faveur
01:11:59d'un indoctrinement de masse
01:12:01aujourd'hui j'ai beaucoup d'enseignants qui viennent me dire
01:12:03leur désarroi de voir
01:12:05des adolescents emprunter un nouveau
01:12:07vocabulaire, une oeuvre langue à laquelle ils ne comprennent
01:12:09rien et qui coupe
01:12:11bien sûr la transmission
01:12:13entre la génération d'avant et la génération
01:12:15d'après et on sait que le totalitarisme
01:12:17il est toujours dans cette ambition de fabriquer un homme
01:12:19nouveau, un espèce de
01:12:21surhomme avec des
01:12:23évidemment l'autre catégorie c'est
01:12:25les sous-hommes, il y a les utiles, les inutiles
01:12:27etc.
01:12:29Ce transhumanisme
01:12:33il entend être
01:12:35libéré entre guillemets
01:12:37des contraintes de la reproduction
01:12:39de
01:12:41toutes formes
01:12:43de contraintes en fait, de toute façon la
01:12:45question du caractère totalitaire c'est qu'on a affaire
01:12:47à une psychose paranoïaque, la psychose paranoïaque
01:12:49on le sait dans la psychopathologie depuis
01:12:51au moins
01:12:53deux siècles, c'est une psychose
01:12:55qui est dans l'indifférenciation
01:12:57sexuée
01:12:59qui est dans l'indifférenciation parce qu'elle
01:13:01est dans la toute puissance, donc
01:13:03il n'y a pas de limite, il n'y a pas de finitude
01:13:05il n'y a pas d'altérité etc.
01:13:07Donc
01:13:09je ne sais pas comment on va rattraper déjà les
01:13:11dégâts actuels
01:13:13mais je dirais que par rapport aux dégâts
01:13:15futurs
01:13:17je suis
01:13:19très
01:13:21inquiète
01:13:23Alors peut-être pour conclure
01:13:25quel est le point le plus
01:13:27important que nos auditeurs devraient retenir
01:13:29de cet entretien selon vous ?
01:13:31L'enfant n'a pas de sexualité
01:13:35L'enfant n'a pas
01:13:37de sexualité
01:13:39c'est un être en développement
01:13:41et on doit l'aider dans son
01:13:43développement pour
01:13:45ses amours futurs
01:13:47mais il n'est pas encore
01:13:49à l'âge de concevoir
01:13:51ce qu'est la sexualité
01:13:53et ce sont
01:13:55peut-être toutes ces formes d'expérimentation
01:13:57extrêmement dangereuses
01:13:59sur les enfants
01:14:01les enfants ont besoin de développer
01:14:03leur imaginaire, de développer
01:14:05l'accès
01:14:07à une dimension
01:14:09du merveilleux, du rêve
01:14:11du désir au sens large
01:14:13et nous sommes en train de faire absolument
01:14:15tout le contraire
01:14:17et pas seulement dans le domaine des droits sexuels
01:14:19mais quand on voit le niveau de maltraitance
01:14:21depuis 2020 sur les enfants
01:14:23avec des adultes qui
01:14:25des discours médiatiques
01:14:27et politiques qui visent à culpabiliser
01:14:29les enfants et même à les transformer
01:14:31en assassins de leurs grands-parents
01:14:33je crois qu'on est vraiment
01:14:35à un niveau d'exposition
01:14:37et de maltraitance sur lequel il faut
01:14:39absolument que nous nous interrogeons
01:14:41pour que cette société
01:14:43redresse la barre
01:14:45et revienne à une protection
01:14:47saine des enfants
01:14:49pour les générations futures
01:14:51merci beaucoup à tous les deux
01:14:53pour votre éclairage
01:14:55merci pour l'invitation
01:14:57merci à vous de nous avoir permis
01:15:01de parler aux gens
01:15:03finalement, c'est ça, tout simplement