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Invité de France Bleu Béarn Bigorre ce mercredi 19 juin 2024, Jean Lassalle prédit une élection législative "très indécise" dans la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques où il est candidat. Le Béarnais se présente dans cette circonscription dont il a été député pendant 20 ans.

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Transcription
00:00— Bonjour Jean Lassalle. — Bonjour.
00:02— Merci d'être avec nous ce matin sur France Bleu Béarn-Bigorre.
00:05Candidat de nouveau, Jean Lassalle, vous n'êtes pas lassé de repartir encore en campagne ?
00:11— À vrai dire, je ne peux pas me l'empêcher.
00:14J'ai dit que je ne pouvais pas y aller il y a un peu plus de deux ans.
00:20Je l'avais dit, je croyais, d'une manière définitive.
00:24J'étais à ma troisième opération, j'attendais la quatrième qui est intervenue
00:28deux jours après que je me sois renoncé, et c'était...
00:32Voilà, j'avais renoncé, mais c'était avec une forme de tristesse.
00:37Et j'ai vécu deux années de très grande tristesse.
00:40D'abord pour moi, je me suis cassé cinq vertèbres, ce qui ne m'était jamais arrivé.
00:45Et puis pour l'évolution que je voyais du pays.
00:49Et je viens de sortir les Européennes, complètement éreintées,
00:53j'ai jamais fait une campagne aussi folle pour avoir si faible résultat.
00:57– Moins de 3% du coup pour vous.
00:59– Oui, et puis une ardoise qui elle n'est pas de 2%.
01:03Et puis il y a eu en même temps la dissolution,
01:07et je me suis testé parce que je voyais que je ne pouvais pas passer,
01:12je ne me le serais jamais pardonné.
01:14– Mais vous avez mis du temps tout de même à l'annoncer votre candidature,
01:18pourquoi il fallait justement regarder si financièrement et physiquement c'était possible ?
01:23– Financièrement, j'ai tout de suite compris que ce serait,
01:26ce que vous entendez ce matin, à très bas prix.
01:29La campagne la plus, peut-être à part la première,
01:33mais vraiment la plus économe, je n'ai pas d'argent.
01:37– C'est-à-dire qu'il n'y aura pas de réunion publique ou très peu ?
01:40– Ce n'est pas ça, les réunions publiques oui,
01:43mais je veux dire, je faisais un magnifique journal,
01:46vous voyez, je mettais beaucoup d'affiches aussi,
01:48je faisais, donc de ce côté-là, on va mettre le minimum syndical.
01:54Mais ce n'est pas d'ailleurs le problème de Résistance, mon mouvement,
01:58il a été bloqué au mois de novembre par un comité de Théodule,
02:04ce serait trop difficile d'expliquer pourquoi,
02:07en même temps que les radicaux valoisièrent,
02:09pour qui ça n'a eu aucune influence, pour moi ça n'a eu,
02:12ce qui fait que l'argent il y en a un peu, mais je ne peux pas l'utiliser,
02:14avant le 9 juillet, alors vous voyez, on est là.
02:18– Ce sera après le deuxième tour et aussi cette campagne des Européennes
02:21vous a coûté des sous, vous l'aviez déjà dit,
02:23puisque vous ne serez pas remboursé pour vos frais de campagne,
02:25ça aussi c'est un élément à prendre en compte.
02:27– C'est un élément à prendre en compte, heureusement je n'étais pas seul,
02:31j'étais avec des chasseurs et des ruraux, on verra le moment venu.
02:41En tout cas je ne suis quand même pas au bord non plus de la route,
02:45je l'espère, mais ce qui m'a pris du temps ce n'est pas tellement ça,
02:50j'avais besoin de me tester, je suis comme Clint Eastwood avant qu'il arrive,
02:54vous savez quand il arrive il y a des méchants partout,
02:56ou des supposés méchants, il commence à essayer un petit peu pour voir comment il est,
03:02puis il essaye les colt, et puis il essaye de monter un cheval,
03:05s'il se casse dans la figure ou pas,
03:06moi j'avais besoin de voir psychologiquement, physiquement où j'en étais,
03:10et je me suis donné le peu de temps qu'il y avait jusqu'au dernier moment,
03:14ce n'est que le dimanche avant d'aller voir jouer Montléon,
03:18pour la finale de Fédéral 1, donc en rugby,
03:21et donc vous avez déposé votre candidature dans les dernières heures,
03:24Jean Lassalle, question quand même, vous avez été député pendant 20 ans,
03:28est-ce que vous avez pris le pouls aussi du territoire,
03:31est-ce que finalement les gens vous redemandent,
03:34est-ce que vous avez l'impression que vous avez manqué à des électeurs ?
03:40Alors moi j'avais d'abord un sentiment un peu difficile,
03:46j'avais le sentiment d'être parti sans même avoir dit au revoir et merci,
03:50comme ça, aucune explication, un simple point de presse,
03:54et là, d'abord, j'ai fait mon point de presse hier,
03:58et je me suis trouvé bien.
04:01Parce qu'on est allé voir des holoronés dans le journal de 8 heures,
04:04je ne sais pas si vous les avez entendus,
04:06mais certains disaient qu'il était temps de tourner la page,
04:09et que vous aviez fait votre temps de laisser peut-être la place à une autre génération,
04:13on pense évidemment aux députés sortant, il n'y a qu'Yannis.
04:16– Oui, d'autant que j'ai voté pour lui la dernière fois,
04:19lui il ne peut pas se plaindre,
04:21mais c'est toujours le problème des générations,
04:25regardez, j'ai l'âge auquel on a rappelé le général de Gaulle,
04:29– 69 ans, on peut le dire ce matin.
04:31– Alors comparaison n'est pas raison,
04:34on a dit aussi Clémenceau et Barthélémy Hager, mon suppléant m'a dit,
04:38on devrait le mettre,
04:39il suffit qu'il y ait un couillon qui te mette au milieu pétain,
04:43et on va voir ben le mine, donc on est resté modeste,
04:46non, les contacts que j'ai sont très chaleureux, après on verra.
04:51– Jean Lassalle pour avancer sur la question aussi plus politique,
04:54il n'y a pas de candidat de la majorité présidentielle face à vous,
04:57comment vous l'expliquez, est-ce que ce sera plus facile du coup,
05:00on entendait notamment le soutien, implicite,
05:03mais soutien tout de même de Jean-Jacques Lasserre par exemple,
05:06le président du conseil départemental Modem.
05:09– Alors d'abord, je voudrais dire, Annick Tonday, j'ai trouvé grande dame…
05:15– Qui était candidate en 2022.
05:17– Et qui a perdu de moins de 100 voix, alors que je n'ai pas voté pour elle,
05:21et j'ai trouvé une grande dame, donc je ne vais pas dire,
05:25ni être hypocrite en disant que ça me dérange, que ça me gêne.
05:29– Il y a un boulevard devant vous ?
05:31– Oh un boulevard, loin de là, vous n'avez qu'à regarder les chiffres,
05:35du côté de Laurent et dans une bonne partie des Pays-Basques,
05:39sauf dans certains endroits où je tiens bien,
05:41pour voir qu'il n'y a pas de boulevard du tout.
05:44C'est une élection très indécise, avec des candidats de qualité,
05:50le candidat des Républicains, Bénard Quichenot est un homme vraiment de qualité,
05:56très aimé dans sa région, ancienne deuxième ligne de légende de Nafarroa,
06:00et Iñaki n'est pas n'importe qui.
06:03– Iñaki Echaniz, pour qui vous aviez voté en 2022,
06:05d'ailleurs un mot, si vous n'êtes pas au second tour,
06:07Jean Lassalle, qu'allez-vous faire ?
06:09– Écoutez, si je vous reprenais aujourd'hui, vous diriez,
06:13il a beaucoup vieilli, plus encore qu'il ne le paraît.
06:17Pourquoi me présenterais-je pour vous dire, avant le premier tour,
06:21pour qui je vais voter au second ?
06:23– C'est impensable pour vous de ne pas être au second tour ?
06:27– Je serais quand même extrêmement surpris, je vous le dis,
06:30je ne peux pas l'envisager, et c'est la raison pour laquelle je vote pour moi.
06:36– 05, spécial élection législative sur France Bleu, BR Bigorne.
06:42– 05 59 98 09 09, Eric, on va accueillir nos auditeurs,
06:46il y a pas mal d'appels ce matin pour vous.
06:48– Oui, peut-être une place encore pour vous qui nous écoutez
06:51ou qui nous regardez à 8h24, on accueille ?
06:53– On accueille Vincent pour commencer, bonjour Vincent, vous êtes à Igoumin.
06:56– Oui, bonjour à tous, bonjour Jean.
06:58– Bonjour Vincent.
06:59– C'est une personne, bon Jean, que j'admire beaucoup, que je respecte énormément,
07:04et je ne comprends pas comment, dans la presse,
07:07un concurrent s'est permis de dire que Jean n'avait rien fait durant 20 ans
07:12et qu'il fallait mettre un homme sérieux comme candidat,
07:16c'est même vraiment de l'insolence.
07:19Donc Jean, qu'est-ce que te répond à ça ?
07:21– Alors on va préciser que ce candidat, c'est le candidat des Républicains,
07:24Benyat Kachnod, dont vous avez évoqué,
07:27qui explique sur la question du contournement de Gurmanson à Gabarne
07:34et plus largement sur cette route en Valais d'Aspes,
07:37qu'en 20 ans, vous n'avez pas poussé suffisamment ce projet, Jean Lassalle.
07:42– Alors écoutez, si moi je ne l'ai pas poussé, je me demande qui l'a poussé.
07:46– En tout cas, pas de résultat visible en Manchester.
07:49– Oui, mais j'ai obtenu le financement avant que je ne parte, en 2022,
07:53financement d'État, auquel s'était ajouté le financement du Conseil Général,
07:59depuis c'est bloqué.
08:01Et je dois dire que mon successeur, Iñaki, n'y est pas étranger,
08:06parce qu'il n'a absolument pas fait avancer,
08:09l'argent existe pour le contournement de l'Euro.
08:11Comment pourrait-on avancer sur d'autres sujets tels que Gurmanson,
08:15qui est un véritable problème, Asaspes, Seteigom et Urdos ?
08:20– Mais pourquoi ça bloque ?
08:22– Depuis deux ans, je suis totalement comptable de ce que j'ai pu faire avant,
08:28mais regardez toutes les démarches que j'ai entreprises,
08:32et le résultat auquel j'ai été obtenu, le financement, il y est.
08:36La volonté manque, si je reviens, la volonté va y être de nouveau,
08:41il y a quelques réticences chez les commerçants où l'on en est, je le sais,
08:45mais nous allons reprendre le travail immédiatement.
08:48– Allez, nos auditeurs encore, ils sont là, ils sont nombreux ce matin,
08:51on accueille un auditeur d'Artes de Béarn, bonjour Patricie.
08:55– Adichat à toutes, Adichat Monsieur Lassalle,
08:58je ne suis pas d'Artes de Béarn mais d'Artes d'Asson.
09:01– Pardon, j'avais Artes et je n'avais pas la fin.
09:04Artes d'Asson, c'est corrigé.
09:06– Artes d'Asson, donc je suis Patrice Cescao,
09:10je suis candidat de NDABAN de Béarn,
09:13et nous sommes rencontrés samedi à la préfecture avec Monsieur Lassalle
09:17et nous avons échangé exclusivement en béarnais.
09:19– Et votre question ce matin ?
09:21– J'ai une question concernant notre langue, l'occitan ou le béarnais,
09:25qu'on appelle comme on veut.
09:27Depuis des décennies, nous luttons pour avoir le droit de vivre dans notre langue,
09:31et depuis des décennies, l'article 2 de la Constitution française
09:34ne reconnaît que le français comme langue de la République.
09:37Nous reléguons, nous, béarnais, à une citoyenneté souvent de zone.
09:41La dernière illustration, Monsieur Lassalle,
09:43est la suppression de la loi Moulak qui avait été votée par le Parlement
09:47et qui a été retoquée par le Conseil constitutionnel.
09:50C'est-à-dire qu'il n'y a pas de loi Moulak,
09:52il n'y a pas de loi Béarn, il n'y a pas de loi Béarn,
09:54il n'y a pas de loi Béarn, il n'y a pas de loi Béarn,
09:56il n'y a pas de loi Béarn, il n'y a pas de loi Béarn,
09:58qui a été votée par le Parlement et qui a été retoquée par le Conseil constitutionnel
10:02et qui a enfin nous donné quelques droits.
10:04Donc, je reviens à mes deux questions, Monsieur Lassalle.
10:06Pour aller rapidement, allez-y, parce qu'il nous reste une minute, en tout.
10:08D'accord. Alors, vous qui êtes attaché à la langue de nous,
10:10êtes-vous prêt à vous engager pour initier le débat,
10:13pour une modification de l'article 2 ?
10:15Et deuxièmement, est-ce que vous vous engageriez
10:17pour une co-officialité de l'Occitan,
10:19afin que les béarnais, les occitans, les basques et les catalans
10:21puissent vivre dans leur langue ?
10:23Jean Lassalle répond ce matin.
10:29Bien sûr, je vais continuer à me battre pour les langues.
10:34Si on ne se bat pas, ici, dans cette circonscription,
10:38il y a les basques.
10:39Le basque, si tu ne l'apprends pas tout petit,
10:41c'est presque impossible.
10:43Et le béarnais, on a quand même fourni un roi,
10:45avec une langue,
10:47et on a la France,
10:49et on a l'Académie du Béarn.
10:51Mais aujourd'hui, Monsieur Jean Lassalle,
10:53qu'est-ce que vous faites pour les langueurs à Génoble ?
10:55J'ai été très actif,
10:57aux côtés de Paul Molac,
10:59qui avait obtenu une avancée exceptionnelle.
11:01Le Conseil constitutionnel a cassé,
11:04et nous a fait regresser,
11:07par rapport aux avantages acquis.
11:09Donc il est évident que je m'engagerai
11:11dans cette affaire, comme je l'ai toujours fait.
11:14Je ne vais pas me faire détendre ce matin,
11:16tout le monde me connaît, tout le monde sait que je suis
11:18un des rares à parler la langue,
11:20et je vais continuer.
11:21Merci beaucoup Jean Lassalle, c'est terminé.
11:23Monsieur Cachenot, en ce qui concerne
11:25le désenclavement,
11:27il n'est pas très brillant lui non plus,
11:29Ioldi est le canton le plus enclavé
11:32d'une circonscription qu'il ait totalement.
11:35Alors Monsieur Cachenot, un peu de modestie
11:37ne fera de mal à personne.
11:38C'est terminé Jean Lassalle.
11:39Merci beaucoup d'être venu ce matin
11:41sur France Bleu, Béarnes, Bigorre,
11:43pour parler de cette campagne
11:45lancée visiblement avec pas mal de sujets
11:47dans cette quatrième circonscription,
11:49la Basco-Béarnaise, on va rappeler
11:51Candidats à Beignat-Cachenot,
11:53donc des Républicains,
11:54il y a aussi Iñaki Echeniz,
11:55le député sortant,
11:56Nouveau Front Populaire,
11:57Sylviane Lopez du Rassemblement National,
11:59Graciane Miranda-Beck
12:01de l'EAJPNB,
12:03et puis Carlos Ribeiro, Lutuvria.
12:05Vous retrouvez l'intégralité, l'ensemble
12:07de ces candidats sur cette quatrième circonscription
12:09sur francebleu.fr.

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