MADAME EST SAISIE
1995. Une faillite, une saisie, toujours un drame. Mais Avec Suzy le drame tourne au vaudeville. Patronne de bistrot, et forte en gueule, elle n'hésite pas à dire tout haut aux huissiers ce que le commun des mortels pense d'eux mais tout bas. Ce qui ne l'empêche pas d'être fort aimable avec la maréchaussée et tout aussi désagréable avec ceux qui veulent faire des affaires en rachetant son mobilier saisi...
1995. Une faillite, une saisie, toujours un drame. Mais Avec Suzy le drame tourne au vaudeville. Patronne de bistrot, et forte en gueule, elle n'hésite pas à dire tout haut aux huissiers ce que le commun des mortels pense d'eux mais tout bas. Ce qui ne l'empêche pas d'être fort aimable avec la maréchaussée et tout aussi désagréable avec ceux qui veulent faire des affaires en rachetant son mobilier saisi...
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00:00C'est pas moi, c'est l'autre. Saisir quoi? Il n'y a pas de saisir. Il n'y a aucune saisie.
00:17Pourquoi? Je ne vois rien. Je ne vois rien, alors saisir quoi?
00:20Je vais vous montrer.
00:21Allez, vous trouvez les avocats, mais je ne vois rien, je suis toujours chez moi, j'ai payé mon loyer et puis c'est tout.
00:25Oui, mais vous n'y êtes plus maintenant.
00:27Je ne suis plus, je m'en vais, je n'ai plus, je n'ai pas, je suis avec toi parce que je t'aime bien, je m'en vais, mais tu mets mes affaires dehors et je les mettrai dans un garni, seulement tu ne vas pas me prendre et tu ne vas pas saisir mes meubles.
00:41Mais ils m'enlèvent.
00:41Ah, mais comment ils m'enlèvent? Ah non, je ne suis pas d'accord, moi, et tu viens saisir mes meubles, tu m'exposes, tu me mets dehors comme un chien.
00:49Non, pas comme un chien.
00:51C'est une histoire d'avocat, de toute façon, tu n'as pas à prendre mes meubles. Je suis toujours chez moi.
00:56Vous n'y êtes plus à partir de maintenant et les meubles, le meuble, c'est la garantie du propriétaire.
01:02Garantie de quoi? La garantie locative, qu'en fais-tu?
01:05Ça n'a pas d'importance.
01:06Ah, ça va, maintenant, je ne dois rien, moi. On a dit que c'est une affaire politique et morale ici et je ne dois rien du tout, pas un franc, c'est tout.
01:15Le juge a décidé s'il y a des dommages et intérêts à obtenir en cassation.
01:19On verra bien, mais tu n'as pas à prêter, mais ce n'est pas ton problème, pas mon avocat hier.
01:38Je suis toujours chez moi. On va partir.
01:41Tu n'as rien à saisir. Vous allez contre la loi pour tous vous autres.
01:45Moi, absolument pas.
01:47Je suis là pour la respecter, justement.
01:49Une chose, c'est l'expulsion.
01:51Autre chose, c'est la récupération des sommes auxquelles vous avez été condamnés.
01:56Vous avez été condamné à payer certaines sommes.
01:59Mais c'est payé, il n'y a rien.
02:00Mais il faut me montrer la preuve, alors.
02:02C'est chez l'avocat, ce n'est pas important que je la montre.
02:04Si, c'est en moindre espérance.
02:06Tu le sais bien, on en a parlé ensemble.
02:08Toutes les preuves sont chez les banquiers et toutes les preuves sont chez l'avocat.
02:12Je ne sais rien te dire.
02:13Et la cassation est payée.
02:14La moindre des choses, c'était de me montrer aujourd'hui, maintenant, la preuve.
02:18Tu ne savais pas que c'était aujourd'hui que je venais.
02:20Tu veux téléphoner à la banque?
02:22Il n'y a qu'obient temps que je suis venu pour le prévenir.
02:24J'ai encore téléphoné.
02:26Quand est-ce que j'ai téléphoné la dernière fois?
02:28Hier.
02:30Hier, à 9h30 du soir.
02:32Oui, parce que tu es un gentil garçon.
02:34Mais seulement, il y a 136 000 francs de condamnation.
02:36Il n'y a rien que tout ça.
02:38Tu veux la banque? Tu veux mon banquier?
02:40Moi, j'ai une condamnation.
02:42Je sais bien que tu n'as pas à le faire.
02:44Je veux maintenant la preuve du paiement.
02:46Vous êtes à côté de l'armoire en plein.
02:48Mais si.
02:50Vous prenez le bien de vivre de quelqu'un.
02:52Vous me mettez à la porte comme un chien.
02:54Sans revenu. Sans logique.
02:56Alors, où vas-tu?
02:58Est-ce qu'il y a une condamnation au paiement de somme?
03:00Oui ou non?
03:02Non. Téléphone au banquier, je dois y aller.
03:04Voilà. 52 27 73.
03:08Roger est là?
03:10Oui, mais non.
03:12Il n'a pas les preuves de paiement que j'ai faites.
03:14Il ne me croit pas.
03:16Il me réclame encore des sommatoires à travers.
03:18Vous savez bien que j'ai payé, vous autres.
03:20Je ne dois rien du tout, moi.
03:22Tu ne veux pas lui dire?
03:24Attends. Allez.
03:26C'est qui, là?
03:28C'est l'ingéreur de la banque.
03:30Allô?
03:32Oui, mais moi, ce que je vous souhaiterais,
03:34c'est la preuve de paiement
03:36des condamnations pour lesquelles j'interviens.
03:38Tu vas voir comment ça va m'arder.
03:40C'est vilain, moi, avec vous autres.
03:42Tu vas voir où ça va aller.
03:44Dans cette ouverture, on ne sait pas réouvrir le commerçant, moi.
03:46Vous allez voir où vous allez vous retrouver.
03:4836 fois la valeur locative,
03:5036 fois 28 000 francs.
03:52Tu vas voir où on va se retrouver avec moi.
03:54T'as l'air habitué à le prendre généralement.
03:56Qu'est-ce qu'il te faut?
03:58Vous devez comprendre, madame,
04:00de dire que je ne peux pas me baser
04:02sur des communications téléphoniques.
04:04Tu mets les affaires dehors, tu me fous la paix.
04:06C'est tout. Voilà.
04:08Et le mobilier privé est toujours en place?
04:10Oui, alors tu vas me laisser sans mobilier?
04:12Tu mets des gens dehors, ça va pas mal, hein?
04:14Non, sans mobilier, sûrement pas.
04:16Tu parles de la loi, parlons-en de la loi, hein?
04:18Mais s'il faut...
04:20On se laisse même pas dire les commerciants.
04:22Il faut pas rien dire aux commerciants.
04:24Là, il faut pas dire ça parce que je ne pouvais pas...