Le philosophe Michel Onfray était présent sur le plateau de Face à Michel Onfray le 22/06/2024, il a évoqué les élections européennes et législatives : «Je suis très étonné de voir que les gens aiment si peu la démocratie».
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00:00Il a aussi dit, je crois qu'il avait l'intention, il avait balancé une grenade dégoupillée dans les jambes, voilà.
00:06Vous vous rendez compte ?
00:07C'est pas de qui ? Des Français ? Des partis politiques ?
00:09De tout. C'est-à-dire de tout le monde.
00:11C'est une phrase rapportée.
00:13Oui, enfin, rapportée par qui ?
00:15Des journalistes.
00:16Oui, c'est ça. Non, non, mais d'abord, si la chose n'est pas dite, elle est probablement pensée,
00:21parce qu'on le voit bien, cette espèce d'énervement personnel,
00:24juste dans ce moment-là où il dit « mais moi, ça m'a blessé aussi ».
00:27Oui, il dit « je l'ai pris pour moi ».
00:29« Le 9 juin, je l'ai pris pour moi ».
00:30Mais à un moment donné, on lui dit « mais mon garçon, il faut être un peu plus solide que ça,
00:33un chef de l'État n'a pas à prendre les choses pour lui, c'est les Français qui te parlent ».
00:37D'ailleurs, je suis très étonné de voir que les gens aiment si peu la démocratie.
00:40Tous ces gens qui nous disent « si jamais Jordan Bardella ceci, cela,
00:43mais si Jordan Bardella devait arriver, c'est que des gens auraient voté pour lui ».
00:47Ça veut dire qu'on ne reconnaît plus le suffrage universel, disons-le, clairement.
00:51Si on nous dit « vous allez voter pour Maastricht », « ah, vous êtes contre »,
00:53ben finalement, ça compte pour rien.
00:55Si on nous dit « vous allez voter pour le Rassemblement national »,
00:58« ah, vous êtes trompé », ça compte pour rien.
01:00Ça veut dire, il faut le dire clairement, qu'on n'est plus démocrate, qu'on n'est plus républicain,
01:04qu'on estime qu'effectivement, les élections, ça ne sert plus à rien.
01:08Pour le coup, Emmanuel Macron pense la même chose.
01:10Si vraiment, on pouvait avoir un gouvernement technicien qui fasse l'économie des peuples,
01:12ce serait formidable.
01:14Et on a, avec le fameux nouveau Front Populaire, des gens qui nous disent
01:17« mais la politique, elle ne se fait pas avec le peuple,
01:20c'est-à-dire le pouvoir du peuple par le peuple pour le peuple,
01:22c'est-à-dire une minorité qui, dans la rue, descend en disant « nous allons créer la terreur ».
01:26Quand nous sommes dans l'Assemblée nationale, dans l'hémicycle, nous allons créer la terreur.
01:30Quand nous sommes dans la rue, nous allons créer la terreur.
01:32Vous avez vu comme les Black Blocs sont assez invisibles ces temps-ci ?
01:35C'est drôle, hein ?
01:36Pendant des années, les Black Blocs, on donne un coup de sifflet,
01:39ils y vont, on donne un coup de sifflet, ils repartent, disparaissent.
01:42On ne les voit pas, on en arrête 2, 3, il y en avait 500, nous dit-on,
01:45et là, ils ne sont pas là, il n'y en a plus.
01:47Probablement parce qu'ils sont instrumentalisés par des gens
01:49qui ont intérêt à ce qu'on ne les voit pas trop ces temps-ci.
01:51Donc, juste regarder dans les émissions de télévision,
01:54ou éventuellement dans le ton qu'a un personnage,
01:57s'il est un faussaire ou s'il n'y a pas des gens qui ont intérêt
02:01à fabriquer une espèce de chien-lit, pour le coup,
02:03parce que la chien-lit, c'est toujours bon pour quelqu'un
02:05qui a décidé de gouverner avec la peur.
02:07C'est le cas d'Emmanuel Macron.