Pierre Elie Guyon, candidat divers droite aux élections législatives sur la 2ème circonscription était l'invité de France Bleu Mayenne
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00:00Premier tour, c'est ce dimanche, concernant les élections législatives anticipées, c'est la dernière ligne droite et sur la deuxième circonscription,
00:08la droite a décidé d'envoyer un candidat face à la députée sortante, la madame Géraldine Bagné.
00:14Stéphanie, de nouveau, vous recevez justement ce candidat qui se présente sous l'étiquette d'hiver droite.
00:19Bonjour Pierre-Élie Guyon.
00:20Bonjour madame.
00:21Vous vous présentez donc sous l'étiquette d'hiver droite, mais vous êtes encarté au Républicain. Si on vote pour vous, on vote pour qui ?
00:28En fait, pour la droite, pour la vraie droite, la seule droite, la droite républicaine, celle qui a refusé toutes les compromissions,
00:34toutes celles qu'on a pu me proposer à titre personnel et que Éric Ciotti a voulu mettre en place au niveau national.
00:40Moi, je ne crois pas en ces alliances, en ces alliances avec la Macronie, la Macronie qui est comptable finalement de ce que l'on voit aujourd'hui,
00:46de la montée, la poussée des extrêmes. Elle a été favorisée par cette Macronie qui n'a pas su répondre aux attentes des Français,
00:52en leur proposant des solutions efficaces, viables. Et ensuite, je ne suis pas en accord du tout avec M. Ciotti qui souhaite une alliance contre nature
01:00avec le Rassemblement National, une alliance qui ne pourra aller à son terme. On le voit déjà maintenant avec beaucoup de dissensions et ça va continuer à l'avenir.
01:08Alors Éric Ciotti, c'est le Président des Républicains qui s'allie donc au Rassemblement National.
01:12François-Xavier Bellamy, dont vous figuriez sur la liste pour les Européennes, annonce qu'il votera Rassemblement National face au nouveau Front Populaire. Et vous ?
01:22Moi, je ne serai pas dans cette situation puisque je serai au second tour. Donc je voterai pour moi, ça c'est évident.
01:26Mais si vous n'y êtes pas ?
01:27Mais je veux revenir sur un point d'abord parce que je vous remercie de m'avoir invité ce matin. Je veux revenir sur le débat de France 3 auquel je n'ai pas été invité,
01:33contrairement à ce qui était indiqué. Je n'étais pas absent, j'aurais bien aimé y participer. Selon des règles obscures, on utilise l'ARCOM comme cela nous chante.
01:42On dit que je suis dit vers droite quand ça nous chante, pour ne pas m'inviter à un débat et à une poursuite. On dit que je suis investi, les Républicains, dans la presse quand ça nous chante aussi.
01:50Donc à ce titre-là, je vous remercie encore de me donner la parole ce matin et j'aimerais bien revenir plutôt sur le fond que sur ces petits accords de second tour.
01:56Moi, je voterai pour moi au second tour.
01:58Mais si vous n'êtes pas au second tour ?
01:59Il n'y a pas de si, vous savez, avec des si, on ne fait pas de la politique.
02:01Donc vous ne voulez pas dire si vous voterez pour le RN ou le nouveau Front Populaire ?
02:05Je préfère parler aux gens de la ruralité, oser la ruralité, oser l'écoute. Ça c'est quelque chose que vous voyez, je trouve très très fort.
02:11Parce que je mène la campagne sur le terrain, je vais voir les maires, je vais voir les gens, je vais voir les associations.
02:17Vraiment au cœur du territoire, mais pas que dans les grandes villes qui sont très importantes, tels que Châteaugontier, Crans, Caussé-le-Vivien, Mêlée-du-Mêne.
02:24Mais aussi dans des petits villages, à Torsey-le-Vivien-en-Charny, dans le sud de la Mayenne vers Larreau.
02:31Des villages qui sont parfois oubliés, et ces maires se sentent parfois oubliés par Laval même.
02:35Tout simplement parce qu'ils se considèrent comme les instances administratives lavaloises.
02:39Moi, je pense que mon das sera sous le signe de l'écoute.
02:41Déjà l'écoute des Mayennais du sud de Mayenne, qui se sentent oubliés, oubliés de la politique.
02:45Je l'ai beaucoup entendu sur le marché.
02:47Beaucoup de gens qui me remercient, tout du moins pour ma candidature, qu'ils soient ou pas de mon bord politique.
02:52Et ensuite, à l'écoute des associations et des maires.
02:55Et je m'engage, et ça c'est quelque chose auquel je n'avais pas pensé, donc je pense maintenant en allant sur les routes de la Mayenne, en les sillonnant.
03:01C'est préparer un agenda politique cet été, pour pouvoir passer une journée par commune, ou deux jours en fonction des besoins.
03:10Et aller à la rencontre des associations, des maires, des habitants.
03:13Mais dans toutes les communes de la Mayenne. Et ça, je m'y engage.
03:15Je profiterai des vacances parlementaires, demain une fois élu, pour pouvoir le mettre en place.
03:19Alors Pierre-Élie Guyon, si vous êtes élu, quelle serait votre première décision en tant que député ?
03:25Ma première décision dépendra du calendrier aussi, et des propositions qui seront portées par les autres députés.
03:31Je rejoindrai bien évidemment le groupe de la droite républicaine à l'Assemblée nationale, pour avoir une voix forte, une voix médiane.
03:36Qui pourra être demain, je pense, le faiseur de roi.
03:39Étant donné qu'on voit bien, j'ai entendu encore M. Bardella ou Mme Le Pen, qui sont moins assurés d'avoir une majorité complète.
03:45Contrairement à ce qu'ils pouvaient annoncer à l'origine.
03:48Mais je pense que mes premières mesures seront en faveur de la ruralité.
03:51La ruralité qui souffre, je le dis encore, d'isolement.
03:54Mais si vous aviez une mesure à prendre, ce serait laquelle ?
03:56Une mesure à prendre ? Je pense que ce serait des mesures pour redonner le mérite.
04:03Pour redonner cette force du mérite.
04:05Par exemple, si demain je devais faire une mesure sur la réforme des retraites, moi je proposerais quelque chose.
04:09Ce ne serait, pour les dernières années d'une personne qui a des travails parfois de pénibilité,
04:12ou même du travail comme le mien, de juriste, dans lequel on a du mal à trouver parfois des personnes fiables, des personnes viables,
04:19de faire un tuilage avec une partie où il serait à 50% au travail.
04:24Et à 50%, ce serait un alternant qui viendrait, et comme ça, ça les formerait.
04:28Et donc, passation de pouvoir, en fait ?
04:29La transmission. Dans le terme, je pense que c'est transmission, vous voyez.
04:32Un mot qui manque beaucoup aujourd'hui. Les agriculteurs en ont parlé récemment.
04:35Le MEDEF en parle aussi. Et sur le terrain, les gens qui travaillent en parlent beaucoup aussi.
04:40Je pense que la transmission, c'est quelque chose qui nous manque.
04:42La transmission aussi, pour les gens qui ont du patrimoine, qui aujourd'hui n'ont pas nécessairement des revenus très élevés,
04:48contrairement à ce que l'on peut croire, c'est quelque chose de très très important.
04:51Alors vous n'avez aucun mandat. Est-ce que vous pensez que ça peut vous nuire ?
04:55Ou au contraire, c'est dur les électeurs ?
04:58Ça, c'est aux électeurs d'en décider. Mais je pense qu'il n'y a pas d'importance nécessairement d'avoir un mandat.
05:02Il faut bien commencer quelque part. Je crois que Mme Bagné, certes, avait un mandat de maire local.
05:07Mais elle n'avait pas un autre mandat beaucoup plus important de députée, avant d'être élue députée.
05:12Voilà, c'est la première fois que je me présente. Il y a beaucoup de gens qui ont été élus sans mandat.
05:15C'est la première fois que vous vous présentez aux législatives ?
05:17Aux législatives, oui. Effectivement.
05:19Merci beaucoup, Pierre-Élie Guyon, d'avoir été avec nous ce matin.
05:24Je rappelle que vous êtes candidat sur la deuxième circonscription de la Mayenne pour les législatives, sous l'étiquette diverses droites.
05:31Merci d'avoir été avec nous ce matin. Bonne journée.
05:33Une interview, vous pouvez réécouter podcastée sur francebleu.fr et sur l'appli ICI.