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Place à la culture : Damien Thévenot reçoit la comédienne et écrivaine Sarah Biasini.

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00:00Là c'est la culture Damien, vous recevez ce matin la comédienne Sarah Biazini.
00:04Bonjour Sarah. Bonjour Damien. Bienvenue sur le plateau de télématin.
00:08Merci. Dans quelques jours, on va pouvoir vous applaudir au festival Off d'Avignon
00:12avec la mégière apprivoisée de Shakespeare.
00:15Alors c'est au théâtre, j'aime bien que vous ne le connaissez pas, du Petit Louvre.
00:18Joli nom. Du 29 juin au 21 juillet. 13h30, c'est l'horaire à noter dans vos tablettes.
00:25Avec des mots simples Sarah, vous me résumeriez comment la mégière apprivoisée ?
00:29C'est un coup de foudre orageux. C'est un coup de foudre tempétueux.
00:37Moi je trouve que c'est une histoire d'amour.
00:41C'est un jeu érotique entre un homme et une femme qui joue à se chamailler.
00:49Mise en scène de Frédéric Lazzarini. Mise en scène très moderne.
00:53Je crois qu'on est dans l'Italie des années 50. Elle a transposé en Italie.
00:57En Italie, vous allez nous dire ce que ça apporte. Voici quelques images, regardez.
01:00Il est loin celui qui réussira à toucher le cœur de Catarina.
01:04Et si par miracle il devait y arriver, je prendrai soin de lui et arracher le nid.
01:09Je serai cet ouragan et il me cèdera. Vous entendez mon papa ?
01:13Je ne veux pas la courboître mon enfant de cœur.
01:27Sarah, c'est une des rares comédies de Shakespeare.
01:35Une pièce qui date de 1594. La metteuse en scène l'a transposé dans les années 50.
01:41En Italie, ça apporte quoi selon vous ?
01:43La pièce se passe en Italie.
01:47Elle l'a mise sur une place de village où on peut avoir un film sur une place publique en plein air.
01:56Ça apporte toute la gaieté des Italiens.
02:01Leur façon un peu forte de s'exprimer.
02:05Ça va bien au personnage.
02:06Projection sur scène. La modernité est là-dedans aussi.
02:09Avec tous les moyens modernes. La vidéo.
02:11Il y a des petits intermèdes de pub d'époque italienne.
02:15Ça donne du cachet. Ça contextualise.
02:19Ce ne sera pas votre premier festival d'Avignon ?
02:21Non. La dernière fois, c'était en 2021.
02:26Ça doit être mon cinquième, sixième festival.
02:29C'est une ambiance particulière.
02:31Tout le monde vit, respire théâtre.
02:33Oui, absolument.
02:34Ça donne l'occasion de voir des pièces qu'on ne voit pas le reste de l'année.
02:38Il faut le faire dans des bonnes conditions avec des gens qu'on aime.
02:43Ça se présente bien ?
02:44Oui, c'est fort.
02:45On est rassuré.
02:46C'est au Théâtre du Petit Lou du 29 juin au 21 juillet.
02:50C'est au Hof d'Avignon à 13h30.
02:52Quand je reçois mes invités, j'aime bien me dire si, par hasard,
02:55mon invitée n'avait pas été comédienne, quel métier elle aurait pu exercer.
02:59J'ai découvert que vous auriez aimé être restauratrice de tableaux d'œuvres d'art.
03:03Est-ce que c'est vrai, Sarah ?
03:04Oui, c'est vrai. J'aurais adoré.
03:06Là, je vous aurais dit peintre, mais j'aurais restauré mes propres œuvres.
03:10Oui, j'aurais beaucoup aimé restaurer.
03:13Grâce à papa, Daniel Diasigny, qui vous emmenait beaucoup dans les expos.
03:17Oui, il m'a beaucoup emmené dans les musées.
03:21Il me laissait déambuler comme je voulais.
03:24J'aime beaucoup la peinture.
03:31Vous aimez la peinture, oui.
03:32Vous êtes comédienne, mais est-ce que la peinture est un violent dingue ?
03:36Est-ce que, de temps en temps, chez vous, vous peignez ou pas du tout ?
03:39Oui, comme ça.
03:41Vous exposerez bientôt.
03:42Oui, bien sûr.
03:44C'est vrai, c'est votre passion ?
03:46C'est mon projet de troisième vie, oui.
03:50Ah, c'est bien.
03:51Mais ça peut être en parallèle avec celle-ci.
03:53On verra, on verra.
03:55En fait, la comédie, être comédienne...
03:58Je pensais que c'était venu un peu après.
04:01Mais en fait, c'est vrai, vous me confirmez, Sarah, que vous aviez ça en vous,
04:05mais que comme les gens vous disaient,
04:07t'es la fille de Roby Schneider, donc tu vas être forcément comédienne,
04:10en rébellion, vous vous êtes empêchée, pendant un temps, d'être comédienne.
04:14Est-ce que c'est ça ?
04:15Oui, je pense, oui.
04:16Oui, évidemment qu'on a la crainte, la fille d'eux.
04:19Comparaison.
04:20Évidemment.
04:21Et puis là, c'est quand même...
04:22La barre est haute.
04:23Voilà.
04:24Donc, il ne s'agit pas du tout de ça.
04:27Mais oui, il y a de ça, il y a de ça.
04:31On hésite, on hésite beaucoup.
04:33Et puis après, il ne faut pas trop...
04:34Comme on dit, la peur n'évite pas le danger.
04:36Il ne faut pas hésiter, oui, bien sûr.
04:37Donc, il faut y aller quand même.
04:38Mais c'était à quel âge la pétance pour la comédie des adolescentes ?
04:42Oui, c'est ça.
04:43Je me rappelle aller voir des films et me dire, j'aimerais bien faire ça.
04:48Et puis, pendant quelques années, vous avez un peu repoussé l'échéance.
04:51J'ai un peu résisté et puis j'ai fini par céder.
04:54Qu'est-ce qui s'est passé à Los Angeles au Lee Strasberg Institute ?
04:59Oui, c'est une école qui a été fondée par Lee Strasberg, dans laquelle j'ai été.
05:06Donc, vous avez appris les rudiments, les bases du métier de comédienne à Los Angeles.
05:11C'est ça.
05:12Et c'est amusant parce que la semaine dernière, j'avais à votre place David Sardou,
05:15qui pareil, lui est allé à New York.
05:17Pourquoi partir là-bas, justement, par rapport à votre filiation ?
05:22Oui, je pense qu'on veut apprendre tranquillement, on veut pouvoir être mauvais tranquillement.
05:26Anonyme, être anonyme aussi.
05:27Oui, c'est ça.
05:28Se tromper, apprendre tranquillement comme n'importe qui d'autre.
05:34Oui, il doit y avoir de ça, forcément.
05:36Mais du coup, on apprend en anglais aux Etats-Unis ?
05:38Oui, on apprend en anglais.
05:39Donc, on ne reste pas trop longtemps, sauf si on veut vraiment faire carrière là-bas.
05:42Mais c'est assez compliqué.
05:43Donc, on apprend en anglais.
05:45Puis après, on revient et on réapprend en français.
05:48Vous avez, au cours de votre enfance croisée, Claude Sautet ou Michel Piccoli, je crois, Sarah.
05:54Évidemment, c'est plus possible.
05:55Enfin, mon enfance.
05:56Oui, j'étais.
05:57Non, je ne sais pas si j'avais une vingtaine d'années.
05:59Ah oui, d'accord.
06:00Vous étiez une femme.
06:01Évidemment, ce n'est plus possible.
06:02Mais si vous aviez pu, je ne sais pas, imaginer, jouer, diriger par Claude Sautet,
06:06avec comme partenaire Michel Piccoli.
06:08Est-ce que, je vois votre sourire, ça aurait été un...
06:11Le rêve, oui, oui.
06:14Oui.
06:15Vous gardez quel souvenir de Michel Piccoli ?
06:17Vous dites quelqu'un qui était très élégant, très classe, très...
06:20Oui, c'est ça.
06:21Très pudique.
06:25Très élégant.
06:27Non, vraiment, je ne sais pas quoi vous dire d'autre.
06:29Ça suffit.
06:30Vous confirmez ?
06:31Oui, évidemment, évidemment.
06:32Alors, il y a votre actualité.
06:34Allez applaudir Sarah et toute la troupe, la mégère apprivoisée, de Shakespeare.
06:38C'est au off du Festival d'Avignon cet été, donc au Petit Louvre.
06:41Il faut citer avec Guillaume Verre, Cédric Collat, Bernard Malaterre, Hugo Givort.
06:46Mise en scène de Frédéric Lazzarini.
06:47C'est bien de rappeler que c'est une aventure collective.
06:49Et puis, on vous retrouvera à la rentrée à Paris, dans La veuve russe de Goldenie.
06:53La veuve rusée.
06:55Bon, j'ai mis russe.
06:56Ah, c'est rusé.
06:57Alors, rien à voir.
06:58Ah oui, elle est rusée, elle n'est pas russe.
06:59La veuve rusée de Goldenie.
07:01Donc là, dans votre tête, il y a les deux textes ?
07:03Non, pas encore.
07:04Il y a la mégère.
07:05Et pendant la mégère, j'apprendrai La veuve.
07:07Oh, quel boulot !
07:08Bon, vous restez avec nous quelques instants encore.
07:10Avec plaisir.
07:11Sarah, on va marquer une petite pause.
07:12On revient avec notre spécialiste des séries, c'est Benoît Lagalle.
07:14On part avec une chanson qui, allez, on va dire, qui vous est destinée.
07:17À toute suite.

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