• il y a 5 mois
Dans une rencontre plus compliquée que prévu, les Espagnols ont su faire le nécessaire. Ils terminent 1er du groupe B avec 9 points et 5 buts marqués.

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00:00— 9 points. — 5 buts marqués, ils auront cassé.
00:02— Voilà. Est-ce qu'il commence à y avoir une folie un peu autour de la sélection en Espagne ?
00:07Parce que t'étais plutôt pessimiste il y a quelques semaines, hein ?
00:10— Non, j'étais pas pessimiste, je demandais à voir. — Il est toujours pessimiste.
00:12Ça fait 10 ans qu'il nous dit que l'Espagne, c'est des pipes.
00:15— Bah ça fait 10 ans qu'ils étaient pas piques, ils s'y faisaient débiller tout le temps.
00:18Donc excuse-moi, enfin... Non, là, ce que j'ai dit depuis le début,
00:22c'est que j'aimais beaucoup le côté pragmatique du sélectionneur, Luis de la Fuente.
00:27Je continue à penser que cette génération est pas extraordinaire, parce qu'on est...
00:31Voilà, il n'y a qu'un seul joueur qui est numérant à son poste dans le monde,
00:34ou dans les 3 premiers, c'est Rodri.
00:36Mais c'est vrai qu'il y a des joueurs qui montent leur niveau par rapport à ce qu'on voit en club.
00:41Je suis désolé, mais Cucurella, on le voit pas si bon à Chelsea.
00:46Lara Fabian, comme dit Daniel, on le voit pas comme ça.
00:50Unai Simon, le match qu'il fait contre la Croatie, bon, c'est un très bon gardien à Bilbao,
00:54mais enfin, il est exceptionnel.
00:56Voilà, Morata nous passe ses occasions.
00:59– Ce soir, il fait tourner, il y en a plein qui ne sont pas là ce soir.
01:03– Sauf les barbiers, c'est les barbeurs.
01:04– Ce match, je suis content de l'avoir vu ce soir, pour deux raisons.
01:09Je suis content de l'avoir vu pour deux raisons.
01:10Et la première est un constat, c'est qu'en fait,
01:15Luis de la Fuente n'a pas imposé simplement cette nouvelle manière de jouer,
01:22en jouant sur les ailes.
01:23Pas parce qu'il y a Amin Yamal et Nico Williams,
01:28mais parce qu'il a vraiment envie de jouer comme ça.
01:30Parce que ce soir, tu vois le positionnement de Ferran Torres,
01:33tu vois le positionnement de Yerzabal,
01:36eh bien, il veut vraiment jouer sur les ailes.
01:38C'est-à-dire que c'est comme ça qu'il veut le faire et ça...
01:41– Après, c'est pas la même chose, c'est pas la même explosivité avec les deux qualités.
01:44– Non, mais tu regardes par où passaient les ballons...
01:46– Non, mais qu'ils essayent de faire la même chose, OK.
01:49– Mais c'est pas la même chose.
01:52– Il y a un manque de changement de rythme avec ces joueurs-là,
01:55quand il y a Yamal ou Williams.
01:58– On est d'accord, sauf que le constat qu'on voit ce soir,
02:01ce n'est pas simplement circonstanciel.
02:04C'est-à-dire qu'il y a un vrai choix du sélectionneur de jouer comme ça.
02:09Ce qui n'empêche pas l'Espagne aujourd'hui...
02:11Bon, il y a eu huit minutes où l'Albanie a joué à fond, etc.
02:15Là, l'Espagne s'est dit « Attendez, on va reprendre le ballon ».
02:18Le milieu de terrain a joué avec le ballon un peu,
02:20ça a calmé les Albanais, et après, ils ont rejoué ce jeu direct.
02:24Mais c'est évident aujourd'hui, c'est très clair.
02:26D'ailleurs, Flo Germain, pendant la transmission,
02:29dit « Ah oui, il est vraiment à côté de la chausse, sur la ligne, faire un travail... »
02:33– Ce qui est intéressant, c'est que c'est une Espagne avec un nouveau style, et ça marche.
02:36– Et c'est ça ! – Mais oui, bien sûr !
02:37– Moi, je ne suis pas sûr que ce soit un nouveau style...
02:38– Ah si, ah si !
02:39– Non, mais Fred, par rapport au mondial, Fred...
02:44– Par rapport au mondial, je sais que je suis sur une table
02:48où on n'aime pas trop Luis Henrique,
02:50mais Luis Henrique, s'il avait pu avoir le Nico Williams de cette année,
02:54après Bilbao, et Lamine Yamal...
02:55– Je n'en sais rien.
02:56– Parce qu'en fait, encore une fois...
02:57– Non, mais là, je suis d'accord.
02:58– Non, mais les deux joueurs...
02:59– Il avait Ferran Torres, il ne jouait pas si excentré.
03:01– Ferran Torres et Oyarz Abal, ce n'est pas le même type de joueur !
03:04– Non, mais ce soir, Ferran Torres fait un très bon match...
03:06– Ok, très bien, Fred, laisse-moi terminer, je vais t'expliquer.
03:08Moi, j'ai 30 ans, je n'ai jamais vu ce type de joueurs en Espagne,
03:13parce qu'il y a une mixité, ce sont des joueurs binationaux.
03:16Lamine Yamal, il est marocain, et Nico Williams, ghanéen.
03:21J'ai très rarement vu, à ces postes-là, chez les Espagnols,
03:25des joueurs en capacité athlétique, notamment, sur le premier coup de rein,
03:28de faire d'autant de différences.
03:30– L'Espagne, c'est un pays d'immigration, pas un pays d'immigration.
03:32– D'accord, très bien.
03:33– C'est normal qu'il n'y ait pas de joueurs binationaux.
03:34– Mais non, mais ce qu'il dit est vrai, il n'y avait pas ce genre de joueurs.
03:37– Ce que je veux te dire, c'est qu'aujourd'hui, ce mix entre contrôle,
03:39intelligence, plus ces deux joueurs-là, qui ont une qualité d'élimination,
03:44on ne les avait pas sur les dernières années.
03:46T'es obligé de faire jouer des milieux de terrain,
03:47et lier ces profils-là au point nommé pour l'Espagne.
03:51C'est ça, le changement de style.
03:52– Il ne joue pas comme ça qu'avec Nico Williams.
03:55– J'ai compris ça Fred, c'est que ça n'a pas la même efficacité.
03:58– Mais ce soir, ça a marché quand même.
04:01– Fred, ce qu'on veut dire, ça n'a pas la même efficacité.
04:05Et d'ailleurs, quand tu prends tout l'historique de l'équipe d'Espagne
04:10depuis 2008 et son avènement au plus haut niveau,
04:13ça a marché, le fameux triplé.
04:17Parce qu'ils sont techniquement au milieu tellement supérieurs.
04:21Et ils jouent quand même avec des attaquants.
04:24Au début, Ninho, Torres, Davila.
04:28– Mais aussi Cesc Fabregas, qu'on fout numéro 9.
04:31– Et Iniesta sur le côté à un moment donné,
04:33et David Silva à un moment donné sur le côté,
04:35parce qu'ils n'avaient pas ces joueurs-là offensivement.
04:37– Mais techniquement, t'es tellement au-dessus que ça marche.
04:39Mais n'oublions jamais que la Coupe du Monde 2010,
04:41où ils méritent assurément, mais ils ne gagnent que 1-0 leur match.
04:44– C'est d'ailleurs le champion du monde qui marque le moins de buts dans l'histoire.
04:49– Parce qu'il y avait beaucoup de contrôles.
04:50– Et c'est pour ça que là, en revanche, je suis d'accord avec toi
04:52dans ta première analyse, mais pas sur la deuxième,
04:54quand tu dis que vous n'aimez pas Luis Enrique et tout.
04:57C'est que ce système-là, quand tu n'as pas les joueurs explosifs,
05:02ou que tu n'es pas à ce point supérieur techniquement dans le jeu,
05:05fait l'échec de l'Espagne post-2010, 2014, 2016.
05:12Parce qu'en fait, tu ronronnes et à la dernière Coupe du Monde.
05:14Donc quand l'entraîneur ne sait pas s'adapter à ça,
05:17et c'est ça le reproche que je fais à Luis Enrique,
05:20quand il ne sait pas s'adapter, fait autre chose.
05:22Là maintenant, là pour l'Espagne, honnêtement,
05:25le match que j'ai vu contre l'Italie et celui contre la Croatie,
05:27où tu peux faire ça, où t'as ce qui est pour moi le meilleur joueur du monde,
05:30Rodri, au milieu, capable de tout organiser, de tout contrôler,
05:35et même de faire croire que le duo des Français derrière est fort,
05:40alors que ce n'est pas des monstres, mais ça suffira largement.
05:42La Porta fait un gros match ce soir, et moi je pense qu'il va prendre la place de Nassau.
05:45Mais ce n'est pas des pips non plus, ça va quoi.
05:47Rodri, ses milieux de terrain, et si les deux,
05:50parce qu'après, comme ils sont jeunes,
05:52sont-ils fiables tout le temps d'une compétition, on ne sait pas.
05:56Mais si tu as ça, même Morata, il va passer pour un brois sous l'air neuf.
06:00Mais bien sûr, parce que Morata, il va s'engager par des supers temps,
06:03et Morata de la tête, il est très bon aussi.
06:04C'est la technique naturelle des Espagnols, leur esprit de compétition, parce que ça, ils sont forts.
06:08Et ces deux mecs-là, ça fait une équipe qui, pour l'instant, est la plus forte.
06:12Moi, c'est le profil de ce joueur-là qui fait que ça te change une équipe.
06:16Parce que des Elier forts comme ça, on en a très rarement vu.
06:20C'est exactement ce que je disais avant cette compétition.
06:23Mais je te dis que l'information de ce soir aussi,
06:25c'est qu'il applique cela avec d'autres joueurs qui n'ont pas exactement les matins.
06:29Mais s'il a passé ces deux mecs-là, il ne gagnera pas.
06:32Bien sûr que non.
06:33Moi, je m'en porte égal.
06:35Et de toute façon, à priori, ça va être la mêle en quart.
06:40Ça va être très dur pour les Espagnols.
06:41Et là, on va voir.
06:42Fred, je te rappelle qu'à l'Euro 2021,
06:44l'Espagne va en demi et perd au tir au but contre l'Italie,
06:47avec une attaque Oyarzabal, Dani Olmo, faux numéro 9,
06:51et Ferran Torres.
06:52Et la limite, je te rappelle que le match de l'Italie,
06:55pendant une grande partie de la rencontre,
06:56t'es au-dessus, notamment au printemps à mi-temps.
06:57Et les occasions ne sont pas franches parce que ça tourne en rond dans les 25 derniers mètres.
07:02Avec un Nico Williams, le Nico Williams qu'on a vu face à Di Lorenzo,
07:05je peux te dire que ça te change d'une équipe et ça te change un style d'une équipe.
07:08Comme avec Mbappé, comme avec tous ces mecs-là.
07:11C'est d'où toute l'intelligence de Luzela Fuente,
07:13qui était étonnée d'être au sélectionneur,
07:15qui s'est dit qu'avec ces mecs-là, il connaissait les mecs chez les jeunes,
07:18il dit avec ces mecs-là, je peux me permettre de jouer comme ça.
07:19Ça devient une addition dans le football d'aujourd'hui.
07:23Merci, c'est le mot.
07:24C'est l'addition avec des mieux de terrain.
07:26Parce que même ce soir, quand tu vois Dani Olmo,
07:28Dani Olmo, il a un très bon niveau.
07:30C'est un vrai numérotiste, avec un bon match,
07:33il sait quand garder la balle, il sait quand la donner, etc.
07:36Donc, il y a une addition de deux formes de terrain.
07:38Moi, c'est simplement la défense.
07:39Alors, à part, pour moi, le meilleur joueur ce soir, Grimaldo.
07:43Grimaldo, il est excellent, excellent.
07:45Et il est en compétition avec Cucurella.
07:46Alors, il y a une sorte de, on va dire de...
07:48Ce sera Cucurella, parce qu'il a fait des gros matchs.
07:50À gauche, il y a beaucoup.
07:52C'est-à-dire que t'as Cucurella et Grimaldo.
07:57À droite, tu n'as finalement, tu n'as que Kervaral, qui est un vieux.
08:01Mais non, mais c'est une blessure.
08:03Non, non, mais il n'y a pas de blessure.
08:05Non, le problème, c'est qu'il y a une blessure et c'est donc une compétition.
08:07Et lui, il a tout joué cette saison.
08:09C'est le remplaçant.
08:10J'aimerais bien avoir Kervaral dans ma sélection.
08:11On l'a en train de remporter, avec Levy, etc.
08:15Et Jean, pour la prochaine compétition, il y a qui à droite ?
08:19En Espagne ?
08:20Bonne question.
08:21Pour les jeunes, pour l'instant, il y a un certain vide.
08:24On ne peut pas dire qu'il n'y ait personne qui soit excellent.
08:27Bonne question, je ne l'ai pas.
08:28Non, non, pour l'instant, il n'y a pas...
08:30Mais clairement, cette équipe-là, on va voir après.
08:33Elle est agréable.
08:34C'est quart de finale contre l'Allemagne.
08:38On va voir le huitième de finale.
08:39Ils vont tomber contre un meilleur troisième.
08:40C'est Hongrie, Slovaquie.
08:43Non, pas Hongrie.
08:44Hongrie, ça va être chaud.
08:45C'est pour qu'ils passent, quoi.
08:47Non, c'est comme l'Italie, ce soir, est passée.
08:48En Espagne, Slovaquie, je pense que ça peut...
08:50Oui, c'est une petite problématique.
08:53Ce qui est clair, c'est le quart.
08:55Après, moi, ce que j'aime, c'est qu'il y a...
08:57Parce que, tu sais, le foot, c'est aussi un groupe qui fonctionne bien.
09:01Toutes les planètes ont été alignées lors du premier match.
09:04Ça crée quelque chose.
09:05Les Barcelonais et les Espagnols, ils sont...
09:07Les Barcelonais et les Espagnols.
09:10Les madridens, tu vois, l'absurde.
09:12Tout le monde s'entend bien, il y a une vraie émulation.
09:13Et puis, tu as un sélectionneur.
09:15Désolé, je ne veux pas dire du mal de Luis Enrique,
09:17qui laisse les joueurs devant.
09:19C'est l'euro des joueurs.
09:21Ce n'est pas Luis Enrique qui prend tout sur lui.
09:23Qui est sa technique ? On le sait.
09:25Sa technique, pendant le Mondial, c'était
09:27« je fâche tout le monde contre moi et je protège les joueurs ».
09:30Là, il n'y a pas besoin de protéger les joueurs.
09:32C'est ça, sa technique.
09:33Peut-être que ça a marqué.
09:34Je vous l'avais dit avant, ça.
09:36Je ne comprends pas à quoi ça sert, en termes de communication, de faire ça.
09:39À part de braquer tout le monde, ça sert à rien.
09:41Et puis, Luis de la Fuente, il ne fait pas de tweets le soir.
09:43D'ailleurs, il ne sait pas ce que c'est.
09:44Donc...
09:45Non, mais c'est mieux.
09:46C'est un coach à l'ancienne.
09:47Dans la commune, il y avait Papi qui était là le soir.
09:49Il y avait Del Bosque.
09:50Mais tu sais, Luis de la Fuente...
09:51Je n'ai pas beaucoup vu le match, mais j'ai au moins vu sa photo.
09:53Tu sais, on s'est beaucoup moqué de Luis de la Fuente.
09:57Moi, je me souviens,
10:00Del Bosque, quand il est venu faire le pompier de service au Real Madrid,
10:05personne ne pensait que ça pouvait être un grand coach.
10:08Et le mec, il est champion du monde.
10:09Et il gagne l'euro derrière.
10:10Donc, Luis de la Fuente, tu ne sais jamais.
10:11Mais il accompagnait avec intelligence.
10:13Il n'a rien inventé, mais il accompagnait.
10:15C'est bien.
10:16Il accompagnait avec intelligence des joueurs,
10:18des joueurs qui savaient tout faire.

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