• il y a 5 mois

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00:00:00Le Grand Rendez-vous de l'Epargne, une émission présentée par Capitale et Radio Patrimoine en partenariat avec Fortuneo.
00:00:11Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Le Grand Rendez-vous de l'Epargne, bienvenue sur Radio Patrimoine avec le magazine Capitale.
00:00:18On est ravis de vous retrouver pour ce dernier numéro de la saison et comme à chaque fois je suis avec Thibault Lamy. Bonjour.
00:00:24Bonjour Bérénice.
00:00:24Comment allez-vous ?
00:00:25Ça va très bien, merci.
00:00:26En pleine forme pour ce dernier numéro. Vous êtes chef de service pour le magazine Capitale.
00:00:31Alors je rappelle, Le Grand Rendez-vous de l'Epargne, c'est votre émission, l'émission qui aborde tous les sujets qui touchent de près de loin à votre argent,
00:00:38que ce soit pour votre épargne, votre succession, vos impôts évidemment, des investissements immobiliers, des investissements boursiers, votre préparation à la retraite.
00:00:45Voilà, chaque mois, dans Le Grand Témoin, on reçoit les meilleurs experts pour décortiquer toutes les questions qu'on peut se poser.
00:00:53Tout à l'heure, il y aura la séquence « Ça vous concerne ? » où nos experts répondent à vos questions. Je rappelle que vous pouvez poser vos questions sur le magazine Capitale.
00:01:01Et puis il y aura le coup de cœur, coup de gueule de Pierre Sabatier, président fondateur du cabinet PrimeView.
00:01:08Mais tout de suite, c'est Le Grand Témoin et aujourd'hui, nous allons parler de l'investissement en bourse.
00:01:14Alors il y a eu plusieurs événements, la baisse des taux, les élections législatives.
00:01:18Comment bien investir en bourse dans cet environnement incertain ? On va le rappeler, Thibault, il y a eu de nombreuses actualités ces derniers jours.
00:01:28Il y a eu une baisse des taux de la BCE, une première depuis 2019. La Banque centrale européenne a baissé ses taux directeurs.
00:01:35Il y a eu aussi la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, un événement aussi rarissime.
00:01:41Donc voilà, ces annonces, même si elles sont de nature très différente, peuvent impacter vos finances.
00:01:47C'est ce que nous allons voir dans cette émission. On pense évidemment aux crédits immobiliers, mais pas que.
00:01:53Vos investissements boursiers aussi peuvent être concernés. Alors justement, Thibault, pour nos auditeurs qui souhaitent se lancer en bourse
00:02:00ou si vous êtes déjà positionné sur des actifs risqués ou moins risqués, vous vous posez peut-être la question de l'attitude à adopter.
00:02:08Est-ce qu'il faut attendre ou est-ce qu'il faut agir ? Sur quelle entreprise il faut miser ?
00:02:13Voilà, c'est les questions qu'on va se poser. Est-ce qu'il faut miser sur de grosses capitalisations, Thibault,
00:02:18ou sur des petites et moyennes valeurs ? Et puis dans quelles zones géographiques ?
00:02:22Et enfin, on verra quel est le meilleur outil pour passer à l'action avec nos invités, Thibault.
00:02:27Oui, voilà, nos invités dans Grand rendez-vous de l'épargne aujourd'hui, c'est Grégory Guermont-Pré, directeur de Fortuneo. Bonjour, Grégory.
00:02:33Bonjour, Thibault. Bonjour, Bérémice. Et Antoine Andriani, analyse senior des marchés financiers chez XTB France.
00:02:39Bonjour à tous. Oui, merci de m'inviter.
00:02:42Eh bien, nous sommes prêts. Le Grand rendez-vous de l'épargne spéciale bourse, c'est tout de suite.
00:02:50Alors, on va commencer avec une question toute simple. Investir en bourse en 2024, Thibault ?
00:02:54Ah oui, est-ce que ça, finalement, ça sert encore à quelque chose ? On a atteint des niveaux records aux environs de 8 250 points, par exemple, pour le CAC 40 à la mi-mai.
00:03:03Là, on est un petit peu retombés. Aujourd'hui, on est aux environs de 7 625 points, on va dire.
00:03:08Si les épargnants qui nous écoutent n'ont pas encore fait, Antoine Andriani, est-ce que ça vaut encore le coup d'investir sur les marchés financiers ?
00:03:15Malheureusement, d'après moi, c'est trop tard et c'est valable pour tous les actifs risqués, que ce soit Nvidia, les indices américains, même Bitcoin.
00:03:24Ça fait longtemps que le train est passé. Je pense qu'il a à peu près passé, de mémoire, en octobre 2022.
00:03:29Donc, il va falloir être patient. Le CAC 40 a atteint une résistance géométrique majeure.
00:03:34Si vous prenez un graphique et vous liez les pics qui ont été marqués en 2011, 2015, 2022, vous apercevez qu'on a tapé cette résistance dernièrement, avant les élections en France.
00:03:46Et donc, on a été nettement rejeté à la baisse.
00:03:50Moi, j'ai une particularité, c'est que je suis ce que font les algo-traders, les robot-traders vulgairement, qui représentent 90% des marchés, des contrats à terme.
00:03:59Ils sont notamment dans le CAC 40. Ils ont vendu, à une valeur très précise, 8 270.
00:04:05Donc, on a eu une confiance à cette Profit Target et aussi à cette fameuse ligne très long terme de résistance. Et on a été rejeté à la baisse.
00:04:15Si on parle très vulgairement pour les personnes qui nous écoutent, ça veut dire qu'on a atteint un pic et qu'on ne peut que redescendre ?
00:04:22On a pris un coup sur la tête qui était attendu. Et puis, on a trouvé un prétexte. C'était les élections françaises.
00:04:28Et donc, on est en train d'avoir un alignement des planètes entre la technique et les fondamentaux. Et on descend.
00:04:33Et ce qui est plus inquiétant pour le CAC 40, c'est que, si vous regardez, j'adore travailler avec les ratios.
00:04:39Donc, si vous regardez le ratio sur un graphique CAC 40 divisé par S&P 500, vous verrez que la courbe, elle est en nette tendance baissière.
00:04:49C'est-à-dire que le CAC 40 superforme les indices américains. Et ça veut dire que les indices américains, qui sont des plus historiques,
00:04:55si jamais ils devaient baisser et eux corriger aussi, le CAC 40 pourrait se prendre un autre coup sur la tête.
00:05:01Donc, on va voir si ça, ça se matérialise. Les indices américains peuvent monter aussi.
00:05:05Mais à un moment donné, il va falloir qu'on corrige aussi aux États-Unis.
00:05:09D'accord. Donc, la réponse est claire. En tout cas, sur le CAC 40, les grosses actions ?
00:05:13Elles vont être influencées par le CAC. Vous avez LVMH qui fait, toujours sur ce fameux ratio. Je reste un peu technique.
00:05:20Mais vous regardez LVMH divisé par le S&P 500, on a une épaule tête-épaule.
00:05:27Donc voilà, on a des signaux un petit peu baissiers. Je pense qu'on va encore corriger dans le CAC 40
00:05:32et atteindre des niveaux évalués à 6 950, voire 6 600, qui sont des fameux niveaux de support,
00:05:39ces fameux algos dont je vous ai mentionné tout à l'heure.
00:05:42Donc, potentiellement, le CAC 40 peut perdre encore 1 000 points entre aujourd'hui ?
00:05:46En moyenne, à chaque fois qu'il heurte cette résistance majeure historique depuis 2010,
00:05:51depuis le début du marché haussier, il perd en moyenne 28 %. Donc, on va voir ce qui va se passer.
00:05:58Justement, on va peut-être voir d'autres valeurs à privilégier.
00:06:02Oui, parce qu'on va éviter de parler des 7 magnifiques. Vous les avez déjà abordées.
00:06:07Bon, c'est peut-être déjà au plus haut. C'est peut-être pas le moment non plus d'y aller.
00:06:11J'ai des stats, elles sont hallucinantes. C'est-à-dire que le top 2 Microsoft Apple représente 14,7 %
00:06:19de la capitalisation du S&P 500. Le top 3 avec Nvidia en plus représente 22 %.
00:06:25C'est des niveaux absolument historiques. On n'a jamais vu ça dans l'histoire.
00:06:29Sachez, notre stat, que le top 10 % de la bourse américaine vaut 75 % de la capitalisation totale de la bourse américaine.
00:06:37C'est-à-dire que la bourse, vraiment, les investissements sont concentrés dans un petit nombre d'actions
00:06:44qui ont été les élus de Wall Street et représentent un poids absolument titanesque.
00:06:49Donc, elles sont surévaluées. Et en même temps, ce sont des actions assez extraordinaires, des entreprises extraordinaires.
00:06:55La marge nette des Magnificent 7 est à 20 %, alors que le reste du S&P, le S&P 493, a une marge nette moyenne en dessous des 10 %.
00:07:06Donc, c'est vraiment des entreprises, des actions, surtout des actions vraiment faramineuses.
00:07:12Et elles ont toutes atteint leur cible algorithmique sur le très long terme.
00:07:17Il y a des robots qui travaillent sur les périodes courtes, mais aussi sur les périodes très longues, donc des robots investisseurs.
00:07:22Eux, ils ont vendu à des niveaux récents qui ont été atteints. Et donc, voilà.
00:07:29Et donc, le Nasdaq, lui, est en lévitation. Nvidia est en lévitation. Et à un moment donné, il va falloir qu'on tombe.
00:07:35Et si on corrige, je pense que ça va taper fort quand même.
00:07:38Parce que ce marché tient sur Nvidia et sur le thème de l'intelligence artificielle.
00:07:42Et à un moment donné, les bulles, quand ça éclate, ça peut faire mal.
00:07:46Si on vous écoute, Antoine, on va peut-être éviter les grosses valeurs pour l'instant.
00:07:51Du coup, on peut se dire qu'on peut penser aux small et mid-cap. Est-ce que c'est plus intéressant dans la conjoncture actuelle ?
00:07:57Alors, malheureusement, non. Désolé d'être pessimiste.
00:08:01Vous allez nous déprimer là.
00:08:02Non, mais les marchés, ils sont comme ça. Il y a des moments où il faut investir et des moments où il faut vendre.
00:08:07Et là, peut-être qu'on est en train d'approcher. Je pense qu'on va continuer de grimper malgré tout.
00:08:12Parce qu'on est... Ces fameux algos ont des cibles sur le VIX qui sont situées aux alentours des 11, voire 9,23.
00:08:18Donc, il y a de la marge encore pour descendre dans le VIX et monter dans les indices.
00:08:23Mais attention. Alors, pour les mid-caps et les small-caps, toujours la même chose.
00:08:27Vous regardez le ratio. Eh bien, les mid-caps et les small-caps superforment.
00:08:32Donc, le S&P 500. C'est-à-dire que ces actions dans la tech, elles ont pris un poids tellement énorme
00:08:39qu'elles éclipsent tous les autres secteurs des marchés.
00:08:43Donc, ça peut être le secteur des industriels comme de l'énergie.
00:08:47Voilà. Tout sous-performe par rapport aux mega-caps.
00:08:52Et quand les mega-caps vont baisser, eh bien, le reste devrait sous-performer également.
00:08:57Donc, y compris pour les small et les mid-caps.
00:09:00– Grégory, chez Fortuneo, est-ce que vous sentez un certain attentisme en ce moment
00:09:06chez vos clients investisseurs ?
00:09:08– C'est sûr qu'il y a de la volatilité, mais il n'y a pas de panique outre mesure.
00:09:13Il faut dire qu'on connaît des crises. On passe de crise en crise.
00:09:17Ce que je constate, c'est qu'il y a un engouement pour de nouveaux actionnaires individuels
00:09:22qui sont arrivés sur le marché depuis 2020. Ils sont arrivés pendant la crise Covid.
00:09:27Et il y a un avant et un après.
00:09:29Donc, beaucoup d'investisseurs sont arrivés sur des niveaux de CAC 40 très bas,
00:09:35puisqu'on était à 3 000, 8 000, 4 000. Aujourd'hui, on est à 7 500.
00:09:40Donc, beaucoup sont venus il y a 3, 4 ans. Et donc, on fait des plus-values importantes.
00:09:45Je pense qu'il faut rappeler que la bourse, c'est un investissement à long terme.
00:09:48Et que c'est toujours gagnant sur 10, 20, 30 ans.
00:09:52Et nos clients investisseurs sont plutôt des épargnants.
00:09:5550 % investissent sur des PEA et sont vraiment là pour du long terme.
00:10:02On va peut-être parler quand même de l'actualité.
00:10:05Notamment commencer peut-être par la première baisse des taux de la BCE,
00:10:10qui a été annoncée le 6 juin.
00:10:12Un quart de point, du coup.
00:10:13Un quart de point, voilà. C'est le minimum en même temps.
00:10:16Ce n'est pas non plus extraordinaire, mais c'est annonciateur normalement d'une série.
00:10:22On a coutume de dire que la baisse des taux, c'est favorable aux actifs risqués.
00:10:27Donc, les actions en premier.
00:10:30Antoine, Andréa, est-ce que la baisse des taux de la BCE,
00:10:34ça a véritablement un impact sur les cours des actions actuellement ?
00:10:37Alors, moi, avant toute chose, je suis quelqu'un d'aussi positif et tout.
00:10:41Je vous prépare juste un petit peu le terrain.
00:10:44Alors, si vous prenez un graphique et vous regardez l'évolution des taux directeurs,
00:10:49que ce soit pour la BCE ou la Fed,
00:10:51et vous comparez avec le cours de l'indice référent,
00:10:54donc le CAC 40 ou le DAX ou le S&P 500 aux Etats-Unis,
00:10:59vous allez voir que dès qu'une baisse de taux est amorcée,
00:11:04comme ça a été le cas récemment avec la baisse de moins de 0,25 %,
00:11:07il y a un top dans les actions qui est soit imminent, soit qui a déjà eu lieu.
00:11:11Par anticipation ?
00:11:13Peut-être par anticipation, mais en tout cas, quelle que soit la raison, c'est factuel.
00:11:18Donc, ça a été le cas en 2000, ça a été le cas en 2007.
00:11:21Donc, ça, c'est peut-être pas une bonne nouvelle, en fait, que la baisse des taux arrive.
00:11:25Et paradoxalement, le marché, en général, attend avec impatience que les taux baissent.
00:11:30Alors, pour l'économie, on dit souvent que c'est positif,
00:11:33mais une fois que la baisse a été effective, mais là, on n'a rien fait.
00:11:37On a juste baissé de moins de 0,25 %,
00:11:39donc la Fed, a priori en septembre, va baisser ses taux également,
00:11:43va suivre un petit peu la BCE.
00:11:45C'est assez rare que la BCE…
00:11:47C'est historique. D'habitude, c'est la Banque centrale européenne qui suit la Fed.
00:11:52Et voilà, on n'a rien fait, en fait.
00:11:55On n'a pas commencé à baisser les taux.
00:11:57Et une fois que les taux seront bien bas,
00:11:59là, oui, les valeurs cycliques pourront être éventuellement stimulées.
00:12:02Mais pour l'instant, attention, c'est encore un indicateur en plus
00:12:06pour signaler éventuellement un top dans les actions qui pourrait être imminent.
00:12:11Donc là, pour qu'il y ait un vrai impact sur l'économie et sur les marchés élections,
00:12:16il faudrait quoi ? Trois, quatre baisses de suite des taux ?
00:12:18Oui, il faudrait qu'on arrive au niveau de l'inflation.
00:12:20Et la Fed a prévu des taux directeurs qui iraient au niveau de l'inflation dans trois ans.
00:12:26Donc ça va prendre du temps.
00:12:28Oui, mais après, ce n'est pas du tout la même économie aux États-Unis.
00:12:30Non, mais les résonances sont plus ou moins les mêmes.
00:12:32Et là, on voit ce qui se passe en Europe aussi.
00:12:34On va en parler, les élections législatives,
00:12:36mais c'est totalement différent, c'est deux contextes.
00:12:38C'est surtout l'économie qui est différente.
00:12:41Aux États-Unis, ça va bien mieux qu'en Europe.
00:12:43L'Europe est beaucoup plus touchée par le conflit russo-ukrainien.
00:12:47Elle a été plus touchée, notamment l'Allemagne.
00:12:49Mais dans l'ensemble, les raisonnements des banquiers sont trop sur les mêmes.
00:12:52Et la BSE va suivre ce que fait la Fed.
00:12:54Et donc voilà ce que je peux vous dire là-dessus.
00:12:58Et Grégory, pas d'arbitrage chez les clients de Fortuneo vers des actions ?
00:13:02Alors ceux qui sont hors PEA, évidemment, sur un compte-titres,
00:13:05arbitrage Europe ou France vers les États-Unis, actuellement, rien de tel.
00:13:10Alors, conjoncturellement, non.
00:13:12Par contre, ce qu'on voit, c'est la baisse des taux.
00:13:15La BSE avait été un peu anticipée.
00:13:17Et puis, du coup, pour le consommateur, il y a deux impacts.
00:13:20Il y a un impact baisse des taux qui commencent à arriver sur des livrets d'épargne, par exemple,
00:13:25ou des comptes à terme, où on commence à avoir des baisses encore timides.
00:13:29Je suis d'accord, encore timide, mais c'est le début.
00:13:32Et à l'inverse, le crédit immobilier, ça avait été assez anticipé,
00:13:35parce que le crédit immobilier...
00:13:37Anticipé par les banques.
00:13:39Anticipé par les banques et le marché, qui avait déjà bien anticipé cette baisse,
00:13:43cette première baisse.
00:13:45Depuis quelques mois, le taux du crédit immobilier pour emprunter a légèrement baissé.
00:13:51Schématiquement, on était plutôt à 4,50 pour des emprunts à 20 ans.
00:13:55On est en dessous de 4 aujourd'hui.
00:13:57Ce qui est non négligeable pour les emprunteurs.
00:13:59Ce qui est non négligeable.
00:14:01Il faut dire que c'était monté très rapidement.
00:14:03On était passé sur des taux de crédit de 1% à 4,50 en deux ans.
00:14:06Donc là, c'est un peu baissé.
00:14:08Effectivement, il faudra surtout attendre de voir ce que fait la BCE dans les prochains trimestres
00:14:13pour que ça se concrétise un peu plus, que ce soit un peu plus marqué.
00:14:16C'est vrai qu'on parle de la baisse des taux de la BCE.
00:14:18On a eu des hausses brutales.
00:14:20On a eu dix hausses successives, je crois, de taux depuis l'été de 2022 jusqu'à fin 2023.
00:14:26Pour autant, les marchés financiers ne se sont pas mal portés,
00:14:29vu qu'on a atteint des hausses dans ces périodes-là.
00:14:31Oui, et parfois, on a un lag.
00:14:33C'est-à-dire qu'on a les effets un petit peu après coup.
00:14:37Donc ça peut s'expliquer aussi comme ça.
00:14:40Mais grosso modo, oui.
00:14:42Attention quand même aux marchés.
00:14:45Parce qu'on avait l'impression que c'était totalement indépendant, en fait,
00:14:47que les marchés financiers...
00:14:49Parce que Thibault l'a dit, il y a eu dix hausses successives, une stabilisation.
00:14:53Là, ça baisse et on a l'impression qu'il n'y a pas trop de conséquences sur les marchés financiers.
00:14:58Ces marchés, ils sont avant tout drivés par le tap de l'intelligence artificielle depuis octobre 2023
00:15:05et la baisse des taux directeurs de la Fed qui n'a été sans cesse repoussée.
00:15:09Mais le véritable moteur, pour moi, ça reste les poches de liquidité qui se baladent
00:15:17depuis que la Fed et la BCE conjointement ont imprimé 9 000 milliards de dollars pendant la pandémie.
00:15:22Donc vous avez Nvidia, par exemple, qui passe de 280 milliards de capitalisation,
00:15:28c'était en octobre 2022, et qui passe à 9 000 milliards.
00:15:33C'est absolument phénoménal.
00:15:35Donc ces marchés-là, ils sont un petit peu déconnectés.
00:15:37Et vous avez la tech qui drive tout ça, l'énorme locomotive.
00:15:42Et on est un petit peu déconnectés des fondamentaux, de l'Allemagne en récession.
00:15:47On s'en fiche, ça continue de monter.
00:15:49Et vous avez ça symbolisé par Nvidia qui est une véritable bulle
00:15:52et qui est en lévitation totale actuellement.
00:15:55On parle de baisse des taux de la BCE, future baisse des taux de la Fed.
00:16:00Est-ce que concrètement, Antoine, il y a des secteurs géographiques
00:16:03qui vont mieux s'en tirer ou moins mal ? On va vous écouter.
00:16:08En théorie, les cycliques devraient en bénéficier au bout d'un moment de cette baisse de taux.
00:16:13Mais comme je vous l'ai dit, la tech cannibalise tout.
00:16:18C'est-à-dire que la tech surperforme tous ces secteurs.
00:16:25Et au niveau géographique, c'est toutes les zones qui seront proches,
00:16:29par exemple de l'immobilier. Là, je parle vraiment en France.
00:16:34Toutes les régions immobilières, par exemple, vont peut-être en bénéficier plus.
00:16:38Mais je vous le dis, c'est un marché qui est un petit peu fou,
00:16:41qui est vraiment drivé par la spéculation.
00:16:44Donc c'est dur de répondre à ces questions, parce que ce n'est pas évident.
00:16:49C'est rare que le marché soit aussi fou. Je pense que la dernière fois qu'il a été aussi fou,
00:16:52c'était pendant la bulle immobilière en 2000.
00:16:55On est un peu dans le même type de psychologie, ou en 87, ou en 29.
00:17:03C'est quand même pas très rassurant.
00:17:06Ce n'est pas rassurant, mais on peut continuer de monter.
00:17:08Est-ce que vous comprenez, du coup, certains économistes qui disent
00:17:11que cette politique monétaire est un peu obsolète, justement,
00:17:13par rapport à ce qui se passe sur les marchés financiers ?
00:17:19Des réactions qu'on a pu avoir par rapport à la politique monétaire menée par la BCE.
00:17:23Le fait qu'on ait imprimé autant d'argent, qu'on ait défaussé tellement les prix,
00:17:27fait qu'après, on ne sait plus où on en est.
00:17:31C'est vraiment un marché de prétextes. Il adore les prétextes.
00:17:35Là, par exemple, il y a eu l'événement en France.
00:17:38On baisse. C'est un prétexte pour vendre.
00:17:41Malheureusement, depuis le début, il n'y a eu que des prétextes pour acheter.
00:17:47Peut-être qu'à un moment donné, on va switcher.
00:17:49On va basculer dans un monde où tous les prétextes sont bons pour vendre.
00:17:53Mais pour l'instant, a priori, on est encore loin.
00:17:56Il faut beaucoup de signaux. Il faut que les planètes soient alignées,
00:18:00notamment dans la technique, pour en arriver là.
00:18:02Mais le S&P 500, par exemple, est en train d'atteindre cette zone de cible.
00:18:07Le VIX, non. Et à un moment donné, on va avoir des planètes alignées.
00:18:10Je reste un peu technique, désolé. On va être un peu alignés.
00:18:13Et là, par exemple, on sera à risque. On baisse.
00:18:17On va parler d'un autre grand événement.
00:18:19Oui, bien sûr. Les élections législatives qui arrivent dans quelques jours.
00:18:24On pouvait craindre une réaction, une sorte de petite crise,
00:18:28même sur les marchés d'action.
00:18:30On a eu des valeurs bancaires qui ont un petit peu souffert dernièrement.
00:18:33Mais bon, ça s'est redressé.
00:18:35On est passé de quoi ? Sur le cas qu'on en parlait,
00:18:37de 8200 à 7600 points.
00:18:39Ce n'est pas non plus une dégringolade comme on a pu en connaître,
00:18:42par exemple, en mars 2020.
00:18:46La victoire des prochaines élections arrive.
00:18:53Donc, pas de grosse réaction des marchés.
00:18:55Est-ce que, Antoine-Andréani, c'est rassurant, selon vous ?
00:18:59Ou ça montre, encore une fois, que tout le monde est un petit peu dans l'attente ?
00:19:03Non, ce n'est pas rassurant.
00:19:04Parce que, comme je vous l'ai dit tout à l'heure,
00:19:05on a atteint des niveaux de résistance absolument majeurs.
00:19:09Et on est rejeté à la baisse sans surprise.
00:19:12On a cet événement qui est arrivé et qui colle avec le mouvement des prix.
00:19:17Mais je pense qu'il y a d'autres événements qui pourraient prendre le relais,
00:19:20notamment aux États-Unis.
00:19:22Et donc, je vous le disais tout à l'heure,
00:19:24le ratio CAC 40 S&P 500 est en tendance baissière.
00:19:27Mais vraiment, vous regardez le graphique, ça fait un peu peur.
00:19:30C'est-à-dire qu'on a vraiment un escalier vers le bas.
00:19:33Et donc, ce CAC 40, il va continuer de sous-performer le S&P.
00:19:38Et donc, non, ce n'est pas une bonne nouvelle.
00:19:41On a atteint un support récemment, c'était hier.
00:19:43Et donc, on a un petit peu rebondi.
00:19:46Mais ça risque d'être un dead cat bounce, un petit rebond à contre-tendance.
00:19:50Je m'attends à des prix qui continueraient de descendre dans le CAC 40.
00:19:55Là, on parle évidemment du CAC 40.
00:19:57Le CAC 40 ne fait pas tout.
00:20:00Chez Fortuneo, Grégoire Montpré, c'est quoi à peu près la répartition des portefeuilles ?
00:20:06Est-ce que vos clients investisseurs sont principalement sur les grosses capitalisations ?
00:20:11Ou c'est assez particulier ?
00:20:13Oui, ils sont principalement sur des actions françaises.
00:20:15Cela étant dit, il y a un autre mouvement qui est apparu depuis et qui se renforce.
00:20:20C'est que nos clients particuliers investissent à peu près à 65% sur des actions.
00:20:25Et plus de 30%, 33% sur des ETF.
00:20:29Et donc, effectivement, dans les ETF, ils utilisent des ETF notamment pour diversifier.
00:20:35Alors, par zone géographique, par secteur, etc.
00:20:38Surtout que maintenant, avec des coûts moindres, parfois.
00:20:42Et 2% sur des OPC.
00:20:44Donc, il y a vraiment un mouvement sur les ETF chez les particuliers qui prend de l'ampleur et de plus en plus.
00:20:48Et ça a été confirmé récemment par des chiffres de marché.
00:20:52Notamment l'AMF qui publie chaque trimestre cette tendance.
00:20:56Et nous, effectivement, on le voit, on le constate au quotidien.
00:20:59Et qu'est-ce qui attire justement les Français sur ces ETF ?
00:21:03La simplicité. Le fait qu'aussi, vous pouvez diversifier facilement.
00:21:08Vous avez des ETF S&P, des ETF par zone géographique.
00:21:12Donc, il est plus facile de prendre un ETF CAC 40 que prendre une part des 40 d'ailleurs.
00:21:18Donc, effectivement, c'est la facilité.
00:21:20Et donc, c'est un bon instrument.
00:21:22En plus, vous avez l'offre.
00:21:24C'est très nettement développé.
00:21:26Et vous pouvez mettre des ETF dans des PEA.
00:21:28Donc, voilà, c'est vraiment un véhicule qui intéresse particulièrement les nouveaux investisseurs.
00:21:35Les nouveaux investisseurs, nous, 50% en moins de 34 ans.
00:21:39Sur les nouveaux actionnaires en France.
00:21:41Effectivement, vous avez forcément des encours un peu moindres que quand vous êtes plus âgés.
00:21:46Donc, si vous avez un investissement plus bas au départ, c'est plus facile d'utiliser l'ETF pour diversifier.
00:21:53On revient simplement, on ne va pas épiloguer non plus sur les élections législatives.
00:21:59Mais en fonction des résultats qui pourraient arriver au deuxième tour le 7 juillet prochain.
00:22:05On a évidemment plusieurs économistes qui se veulent alarmistes.
00:22:08Il peut y avoir une crise de confiance sur la France, tout simplement.
00:22:12Que ce soit au niveau de la dette et par conséquence sur les actions aussi.
00:22:17Antoine-André Annick, est-ce que pour vous, ça peut avoir un vrai impact, le résultat des élections ?
00:22:22Oui, sur le court terme, ça peut avoir un impact.
00:22:25Au niveau politique, bon, quelle que soit l'issue des élections,
00:22:29le vainqueur sera, disons, Macron compatible, l'Union européenne compatible.
00:22:36On n'aura pas l'équivalent d'un Trump qui arrivera ou de Millet qui arrivera avec sa tronçonneuse.
00:22:42Je pense qu'on aura une réaction sur les marchés, comme on en a eu récemment.
00:22:47Et curieusement, on a les taux obligataires qui ont baissé quand l'annonce de Macron a eu lieu.
00:22:53Si jamais le CAC 40, pardon, les taux obligataires à 10 ans français,
00:22:58cassaient à la baisse au niveau des 3,05%,
00:23:02ça voudra dire qu'on a eu affaire à un non-événement et que l'événement a été totalement digéré.
00:23:08Donc ce serait une surprise, mais pas au niveau technique.
00:23:12Donc voilà, au niveau du CAC 40, est-ce qu'on va continuer à utiliser ça comme prétexte pour baisser ?
00:23:19Je pense que non, c'est possible, mais je pense que non.
00:23:23– D'accord, bon, ça peut être finalement assez neutre.
00:23:27– Je pense que ça va finir par l'être, mais je peux me tromper.
00:23:31En bourse, on est très soulevant, on passe souvent un peu pour des idiots,
00:23:36mais je peux me tromper, mais je ne pense pas.
00:23:39– On va dépasser au final la deuxième partie de l'année,
00:23:43après cette première annonce de baisse de taux de la BCE législative.
00:23:48Est-ce qu'on a quand même des conseils à donner aux épargnants qui nous écoutent
00:23:54pour investir au deuxième trimestre 2024,
00:23:57et puis en regardant plus loin dans les prochaines années ?
00:24:00– Alors, formez-vous.
00:24:02En fait, il faut vraiment comprendre qu'on est seul,
00:24:05c'est-à-dire qu'on doit construire notre propre méthode,
00:24:09la perfectionner, l'expérimenter, apprendre à gagner,
00:24:13et aussi apprendre à perdre, apprendre à bien gérer son risque,
00:24:17avoir une méthode construite autour de deux ou trois stratégies grand maximum,
00:24:22rester très simple, c'est la clé du succès, rester simple,
00:24:26et ensuite s'orienter vers des actifs, c'est basique ce que je vais dire,
00:24:31mais qui montent, des prix qui forment des escaliers vers le haut,
00:24:35qui retracent, qui remontent, qui font des hauts ascendants
00:24:42et des creux ascendants également, quelque chose de simple.
00:24:46Donc par exemple, vous avez les semi-conducteurs,
00:24:48qui sont des véritables bombes,
00:24:50donc évidemment il y a Nvidia, mais il n'y a pas qu'eux,
00:24:52il y a Avgo, il y a TSM,
00:24:54ils représentent vraiment le pétrole du 21ème siècle,
00:24:58donc des actifs extraordinaires,
00:25:00et après on peut s'orienter évidemment vers des ETF, des ETF du S&P 500,
00:25:04voilà, ce sont des actifs, des instruments qui montent,
00:25:07où vous pourrez gagner de l'argent,
00:25:09et si vous avez une bonne méthode, qui est simple et efficace,
00:25:12et que vous avez pris le temps de la construire, de l'expérimenter,
00:25:15il vous faudra peut-être deux ans, peut-être moins,
00:25:18eh bien vous pourrez avoir du succès sur les marchés financiers.
00:25:22– Est-ce que justement chez Fortuneo, les clients appliquent une méthode,
00:25:25est-ce que vous leur proposez une méthode, comment ça se passe ?
00:25:27– Alors nous on ne donne pas de conseils,
00:25:29mais on donne tous les outils à disposition,
00:25:31que ce soit des outils graphiques, ou des flux d'informations,
00:25:33des flux de news,
00:25:35ce qu'on constate c'est qu'ils font leur marché eux-mêmes,
00:25:38effectivement, et le premier conseil c'est de diversifier,
00:25:42donc pour ceux qui ne souhaitent pas faire eux-mêmes
00:25:45cette recherche sur des actions,
00:25:48certains utilisent la gestion sous mandat,
00:25:50c'est-à-dire on confie son portefeuille à un gérant de portefeuille,
00:25:54et ça marche très très bien,
00:25:56alors nous on est sur la bourse, on fait aussi de l'assurance vie,
00:25:58sur l'assurance vie par exemple,
00:26:00la majeure partie des ouvertures de comptes
00:26:02se font sur la gestion sous mandat,
00:26:04donc c'est très simple, le client rentre un premier questionnaire
00:26:07pour connaître aussi son appétence au risque,
00:26:09et par rapport à ça, trois profils sont proposés,
00:26:12et prudents, équilibrés, dynamiques,
00:26:15et voilà, et donc il confie la gestion à un professionnel,
00:26:18s'il ne veut pas faire sa sélection d'actions lui-même,
00:26:23et toujours diversifier, diversifier, diversifier,
00:26:26c'est aussi le maître mot.
00:26:28Vous parliez de produits d'assurance vie,
00:26:31si on vient sur la bourse,
00:26:33on va peut-être s'intéresser à comment investir,
00:26:35précisément avec quels outils on investit,
00:26:37on sait qu'en résumé, il y a le compte-titres et le PEA,
00:26:41Grégory, est-ce qu'il y a un instrument qui est plus indiqué
00:26:44pour un certain type d'épargnant,
00:26:47où finalement tout le monde peut prendre un PEA,
00:26:49et l'ajouter à un compte-titres par exemple ?
00:26:51Alors oui, un PEA c'est un par personne,
00:26:55donc vous pouvez très bien, on a beaucoup de clients
00:26:57qui ont un compte-titres et un PEA,
00:26:59donc PEA c'est pour la recherche de fiscalité attrayante,
00:27:02avec aussi le fait d'investir dans des actions européennes,
00:27:05et en parallèle, ce n'est pas les mêmes véhicules compte-titres,
00:27:08vous pouvez faire par exemple de l'SRD,
00:27:10donc un effet de levier,
00:27:11et puis vous pouvez aller sur tous les marchés directement,
00:27:14soit américain ou autre.
00:27:15Donc souvent on a beaucoup de clients qui ont les deux véhicules compte-titres,
00:27:19et PEA, il y a aussi des limites,
00:27:22il y a un plafond, compte-titres vous n'avez pas de plafond,
00:27:24donc les deux véhicules peuvent être intéressants.
00:27:27Et sur la stratégie peut-être Antoine,
00:27:30on parle souvent du dollar cost ranging,
00:27:34donc en gros on investit de manière progressive,
00:27:36est-ce qu'en ces temps un peu incertains qu'on traverse,
00:27:39même s'il y a des temps calmes en bourse,
00:27:42c'est une autre question,
00:27:44est-ce que c'est une bonne stratégie,
00:27:46ou il faut prendre un risque, on y va, on met tout, all in et c'est parti ?
00:27:50Alors contrairement à ce que vous disiez, les temps sont très calmes,
00:27:52c'est-à-dire que le VIX ne cesse de baisser,
00:27:54et c'est ça qui alimente en fait la hausse des actifs risqués.
00:27:57Alors je vous le disais tout à l'heure, il faut une méthode simple,
00:28:00il y a des moments pour investir,
00:28:01et des moments pour ne pas investir,
00:28:03ou ne pas ajouter à sa position,
00:28:05actuellement c'est en mon humble avis le cas,
00:28:08mais il va y avoir des opportunités extraordinaires,
00:28:10ça c'est sûr et certain,
00:28:12parce que les marchés c'est comme ça qu'ils évoluent,
00:28:14il faut qu'ils respirent à un moment donné,
00:28:15il y aura une belle correction,
00:28:17et on peut faire différentes choses,
00:28:19par exemple tous les mois investir,
00:28:22je dirais un dixième de son salaire,
00:28:25ou un cinquième de son salaire,
00:28:26et injecter tous les mois, quels que soient les prix,
00:28:28ça c'est aussi une possibilité,
00:28:30c'est la plus basique qui soit.
00:28:31Donc c'est glisser en fait.
00:28:33Oui, et après quand on a construit sa propre méthode,
00:28:37et qu'on essaie d'acheter le creux,
00:28:39to buy the deep comme ils disent les américains,
00:28:41eh bien on peut avoir un trading,
00:28:44ou un investissement qui est très efficace.
00:28:46Mais ça c'est quand même pour les plus avertis,
00:28:48il faut quand même se renseigner, se documenter,
00:28:51vous le disiez tout à l'heure formez-vous.
00:28:52C'est pas si compliqué que ça,
00:28:54mais vraiment pour moi c'est simple,
00:28:57il faut juste s'investir un minimum,
00:29:00prendre un livre à la plage cet été,
00:29:02et même en lire deux ou trois,
00:29:04et après réfléchir,
00:29:05et ça vous prendra peut-être deux ans au maximum,
00:29:07mais après vous aurez une méthode,
00:29:09et vous serez indépendant,
00:29:10et vous pourrez gagner de l'argent grâce à vous-même,
00:29:14et ne pas confier la gestion à quelqu'un
00:29:16qui sera la plupart du temps incompétent.
00:29:18Je suis un peu sévère en le disant,
00:29:21mais c'est la vérité.
00:29:22Et donc voilà, construisez-vous une méthode.
00:29:25Est-ce que tout le monde est apte à construire sa méthode ?
00:29:27Oui, je vous assure.
00:29:29De mon expérience, je peux vous dire oui.
00:29:32Il y a des stratégies très simples,
00:29:34moi je les présente tous les matins,
00:29:35j'essaie de présenter la stratégie de Fibonacci,
00:29:38par exemple les retracements,
00:29:39les algos fonctionnent de cette façon,
00:29:41ces fameux algos représentent 90% du marché,
00:29:44donc voilà, Fibonacci c'est simple,
00:29:46il y a d'autres techniques très simples,
00:29:48des stratégies très simples,
00:29:49comme les moyennes mobiles,
00:29:50vous achetez à chaque fois que les moyennes mobiles
00:29:52croisent à la hausse,
00:29:54vous vendez quand elles croisent à la baisse,
00:29:55il y a des façons très simples de trader et d'investir.
00:29:58Vous avez mentionné tout à l'heure l'indice de peur VIX,
00:30:01on n'a pas expliqué ce que c'était,
00:30:03parce qu'on avait des questions à ce sujet.
00:30:04Alors ça c'est ma grande passion,
00:30:05c'est mon grand sujet.
00:30:07Alors l'indice de la volatilité,
00:30:09la formule est un peu compliquée,
00:30:10je ne vais pas vous en parler,
00:30:11mais c'est un indice qu'on appelle vulgairement
00:30:14l'indice de la peur,
00:30:15qui évalue la volatilité dans le marché,
00:30:18dans le S&P 500.
00:30:19Et ce VIX, il est corrélé négativement au S&P 500,
00:30:23et aux indices américains,
00:30:24et aussi aux actifs risqués dont le CAC 40.
00:30:27Et dans l'histoire,
00:30:28ce VIX était un petit peu le thermomètre
00:30:31des marchés financiers.
00:30:32À chaque fois que le VIX partait à la hausse,
00:30:34il se passait quelque chose dans les marchés.
00:30:35Par exemple en 2008, 2007,
00:30:37il y a Lehman qui fait faillite,
00:30:39le VIX part à la hausse,
00:30:40la bulle immobilière éclate.
00:30:41Voilà, on avait une explication à cette hausse du VIX.
00:30:44Mais depuis, Wall Street s'en est un petit peu emparé,
00:30:48et l'utilise pour faire monter les indices
00:30:52et donc ils le shortent,
00:30:54ils le vendent à découvert, ce VIX,
00:30:58pour alimenter la hausse.
00:31:00Donc si vous regardez ce que fait le VIX,
00:31:02en fait vous allez comprendre pourquoi le S&P monte.
00:31:04Donc en fait, grosso modo, vulgairement,
00:31:06c'est la petite blague,
00:31:07c'est historiquement le VIX,
00:31:09c'était la queue qui était remuée par le chien,
00:31:11qui était le S&P.
00:31:13Mais au fur et à mesure,
00:31:14c'est plus la queue qui remue le chien.
00:31:16Et donc voilà,
00:31:18très très intéressant d'analyser ce VIX.
00:31:20Ils ont tout regardé, s'informer et tout regarder.
00:31:22VIX, S&P 500 et ensuite le CAC 40,
00:31:26il faut que les planètes soient alignées
00:31:28pour pouvoir investir dans le CAC 40.
00:31:31C'était le conseil d'Antoine Andréani,
00:31:33peut-être un petit conseil chez vous, Grégory ?
00:31:36Alors en complément, moi je ne suis pas économiste,
00:31:39et je ne regarde pas les graphiques,
00:31:41mais je constate ce que font nos consommateurs,
00:31:44et nos clients.
00:31:46Donc de plus en plus d'actionnaires
00:31:48qui sont arrivés sur le marché,
00:31:50avec vraiment un investissement sur le long terme.
00:31:53On représente aujourd'hui 10% des investisseurs actifs,
00:31:56donc on est un peu en avant-garde de ce qui se passe.
00:31:59Et aussi un conseil d'investir
00:32:02via un courtier ou une banque en ligne,
00:32:06avec des frais moindres que certains établissements.
00:32:09C'est aussi important,
00:32:10puisque autrement vous allez perdre en performance
00:32:12si vous avez beaucoup de frais.
00:32:14Et c'est quand même plus pratique aussi, il faut le dire.
00:32:16Nous, la majeure partie des ordres
00:32:19sont passés par le mobile directement,
00:32:21avec des frais vraiment au plus bas.
00:32:24Donc effectivement, ça permet aussi de gagner en performance,
00:32:27d'avoir les 100 droits de garde pour les PEA par exemple,
00:32:30les comptes-titres.
00:32:32Regardons aussi les frais et l'intermédiaire,
00:32:35que ce soit le service avec un service client,
00:32:37des experts qui peuvent vous répondre au téléphone.
00:32:39Une app aussi.
00:32:40Une app, tout se passe,
00:32:41la majeure partie des ordres se font sur une app directement.
00:32:44Donc c'est important d'avoir des outils aussi à la pointe,
00:32:47puisqu'on est sur un marché de temps réel.
00:32:49Et donc c'est très facile d'acheter et vendre,
00:32:51une fois qu'on a suivi vos conseils,
00:32:53d'acheter et vendre sur une application.
00:32:55C'est vrai qu'il faut être réactif
00:32:57et c'est assez pratique d'avoir ces outils.
00:32:59C'est très pratique, très simple.
00:33:00C'est très très simple maintenant.
00:33:02Je crois qu'on a fait le tour.
00:33:03Oui, je crois aussi.
00:33:04Merci en tout cas à vous deux
00:33:06d'avoir répondu à toutes nos questions
00:33:08en ces temps troubles.
00:33:10Merci Grégory Guermont-Pré,
00:33:12merci Antoine Andréani.
00:33:14Merci à vous, merci beaucoup.
00:33:15Merci pour votre expertise.
00:33:17On se retrouve dans quelques instants.
00:33:21Tout de suite,
00:33:22le coup de cœur, coup de gueule de Pierre Sabatier,
00:33:24président fondateur du cabinet Primeview,
00:33:27président de l'OREP également.
00:33:29Et juste après,
00:33:30la séquence, ça vous concerne,
00:33:32avec nos experts qui répondent,
00:33:34comme à chaque numéro, à vos questions.
00:33:36A tout de suite.
00:33:38Le coup de gueule.
00:33:40Ce mois-ci, nous serons sur un coup de gueule.
00:33:42Un coup de gueule au regard de la surprise finalement
00:33:45et de l'impréparation des marchés
00:33:47à ce qu'on pourrait appeler le retour du politique
00:33:50dans la vie à la fois économique et financière.
00:33:54Évidemment, depuis le mois dernier,
00:33:56la France est au centre,
00:33:58est devenue à nouveau le centre du monde,
00:34:00alors qu'au même temps,
00:34:01ça ne devrait pas durer tout de même,
00:34:02ne surestimons pas notre influence,
00:34:05mais quand même,
00:34:06à travers les dernières élections européennes
00:34:08et surtout la dissolution de l'Assemblée nationale,
00:34:11les conséquences ont été relativement rapides,
00:34:14assez faibles sur la question des taux d'intérêt.
00:34:16D'ailleurs, ce n'est pas tellement pour nous surprendre.
00:34:18Vous savez que les obligations souveraines,
00:34:20même si les gens croient que la radicalité politique
00:34:24ou les changements brutaux
00:34:26pourraient amener à des questionnements
00:34:28sur la solidarité de la France,
00:34:29la rareté finalement des obligations
00:34:31adossées à des pays matures est si importante
00:34:34qu'au final, c'est rarement les taux d'intérêt
00:34:36qui posent problème.
00:34:37Par contre, les actifs risqués ont dû réintégrer
00:34:40une prime de risque politique
00:34:42qui était réduite à poids de chagrin jusqu'à maintenant,
00:34:45avec en conséquence un CAC 40
00:34:48qui a baissé de près de 9 %,
00:34:50ce qui n'était plus arrivé depuis la séquence 2022
00:34:53avec la suite du début de la guerre
00:34:56entre la Russie et l'Ukraine.
00:34:58Donc, à aujourd'hui,
00:35:00on a donc fait moins neuf sur les actifs risqués.
00:35:02Alors, ça a entraîné l'ensemble des actifs européens vers le bas,
00:35:04alors de moindre importance évidemment,
00:35:06puisque le pays le plus touché,
00:35:08c'est évidemment la France,
00:35:10parce que lorsqu'on dit prime de risque politique,
00:35:14elle sous-tend une forme de radicalité.
00:35:17Est-ce que les règles du jeu
00:35:18qui ont été les nôtres jusqu'à maintenant,
00:35:20et quand je dis les nôtres,
00:35:21c'est celles de nos entreprises,
00:35:22celles qui génèrent des profits,
00:35:23qui légitiment le fait que certains investisseurs
00:35:25aient envie de les acheter,
00:35:26on regarde leur capacité à créer plus de richesses
00:35:28demain qu'aujourd'hui,
00:35:29eh bien, la radicalité politique,
00:35:31c'est celle d'une décision qu'on prend
00:35:33ou qu'on ne prend pas,
00:35:35et bien évidemment,
00:35:36nous n'avons aucune assurance
00:35:37quant au fait qu'une entreprise soit en capacité
00:35:39à créer de la richesse,
00:35:40alors, à périmètre constant bien sûr,
00:35:42mais lorsque le périmètre n'est pas constant,
00:35:44eh bien, nous n'en avons pas d'assurance,
00:35:45que ce soit en termes de fiscalité,
00:35:47en termes de soutien d'un secteur plutôt qu'un autre,
00:35:49en termes d'arbitrage,
00:35:50et donc ça crée une forme d'incertitude,
00:35:52et donc de manière assez légitime,
00:35:54vous savez que les actifs risqués,
00:35:55on les achète essentiellement
00:35:57parce qu'on a la conviction
00:35:59qu'ils vont créer plus de richesse demain qu'aujourd'hui,
00:36:01eh bien, l'imprévisibilité quant aux règles du jeu
00:36:03fait qu'il est légitime
00:36:04d'avoir un biais prudent par rapport à cela.
00:36:06Et donc, on a ouvert cette séquence.
00:36:08Alors, pourquoi un coup de gueule ?
00:36:09Pas tellement parce que le risque politique
00:36:11n'était pas précis,
00:36:12mais parce que simplement,
00:36:13les investisseurs paraissent se réveiller
00:36:15quant au fait que le politique
00:36:17subdétermine l'économique.
00:36:19Or, les tensions politiques,
00:36:21elles ont déjà émergées
00:36:22depuis presque une décennie.
00:36:23Or, les marchés font la sourde oreille
00:36:24et refusent finalement d'intégrer
00:36:26une prime de risque politique
00:36:28associée au fait
00:36:29que les règles du jeu
00:36:30peuvent brutalement changer.
00:36:31Or, Donald Trump, Joe Biden,
00:36:33l'ont déjà démontré dans un premier temps
00:36:35avec des vérités, en fait,
00:36:38de remise en question
00:36:39de l'ouverture commerciale.
00:36:41Donc, ça a remis en question
00:36:42un certain nombre d'acteurs
00:36:43et de positions dominantes
00:36:44d'un certain nombre d'acteurs.
00:36:45Le Brexit, aussi,
00:36:46a fait évoluer, finalement,
00:36:48les actifs risqués anglais
00:36:51par rapport, en fait,
00:36:52à ce qu'on pouvait constater par le passé.
00:36:55Alors, d'autres radicalités politiques
00:36:57n'ont pas eu grandes conséquences.
00:36:59Là, on parle des pays
00:37:00essentiellement au sein de la zone euro,
00:37:02puisqu'on voit bien que,
00:37:03jusqu'à maintenant,
00:37:04la Banque Centrale Européenne
00:37:05a joué le rôle de ciment
00:37:06des pays les uns par rapport aux autres
00:37:08et, pour le coup,
00:37:09a mis un peu sous l'étain noir
00:37:10les problématiques politiques
00:37:11au profit, finalement,
00:37:12d'une Banque Centrale Européenne
00:37:13qui, depuis maintenant 14 ans,
00:37:15s'est positionnée avec son fameux
00:37:17« whatever it takes »,
00:37:18« je ferai tout ce qu'il faudra
00:37:19pour maintenir l'euro vivant ».
00:37:22Et donc, à l'époque,
00:37:23c'était Mario Draghi
00:37:24qui avait prononcé ces mots,
00:37:25qui a défini une tendance longue
00:37:26de presque maintenant 15 ans,
00:37:28eh bien, ont un peu mis sous l'étain noir
00:37:30les problématiques politiques,
00:37:31puisque vous avez vu qu'en Italie,
00:37:34les droites, on va dire, populistes
00:37:37qui ont pris le pouvoir
00:37:38n'ont pas fait grand-chose,
00:37:39n'ont pas eu grand impact
00:37:40sur l'économie italienne.
00:37:42Donc, par voie de conséquence,
00:37:43ce qu'il faut avoir en tête,
00:37:44c'est, ne soyons pas surpris,
00:37:46un politique peut faire une tendance
00:37:48et peut même la faire
00:37:49pendant une dizaine,
00:37:50une quinzaine d'années,
00:37:51mais aussi la défaire.
00:37:52Donc, en Europe,
00:37:53on y verra plus clair
00:37:54d'ici maintenant quelques semaines.
00:37:56Selon nous,
00:37:57la Banque Centrale Européenne,
00:37:58de toute manière,
00:37:59quelle que soit la direction du vote,
00:38:01actera le fait
00:38:02qu'elle sera encore là
00:38:03pour maintenir la solidarité européenne,
00:38:05ce qui fait qu'on va dire
00:38:06que ça pourrait être un non-événement,
00:38:08en tout cas sur la question des taux.
00:38:10On estime qu'il y a relativement peu de risques
00:38:12parce qu'elle sera obligée
00:38:13de se positionner.
00:38:14Mais n'oublions pas que le risque politique,
00:38:16le centre du jeu aujourd'hui,
00:38:18la France et l'Europe,
00:38:19il peut venir d'ailleurs.
00:38:20Rappelez-vous tout de même
00:38:21que c'est bien le politique
00:38:22qui a entraîné finalement
00:38:23la baisse des marchés actions chinois
00:38:25pendant trois ans.
00:38:26Je rappelle qu'on est 60% de ça,
00:38:27des cours et des prix de février 2021,
00:38:30en fait, sur les actions chinoises,
00:38:31tout simplement parce qu'à l'époque,
00:38:33le pouvoir politique a décidé
00:38:34de mettre au pas et mettre au pli
00:38:36les grands acteurs privés
00:38:37qui étaient les grands trusts chinois de l'époque,
00:38:39Alibaba, etc.
00:38:40Donc ça, c'est le deuxième point.
00:38:41C'est déjà arrivé,
00:38:42donc on l'oublie trop souvent.
00:38:44Et lorsque ça arrive,
00:38:45ça peut faire très, très mal.
00:38:46Et n'oublions pas que peut-être
00:38:47le vrai centre du jeu
00:38:49sera de l'autre côté de l'Atlantique
00:38:50d'ici la fin d'année
00:38:51avec une élection américaine
00:38:52à haut risque,
00:38:53tout simplement parce qu'on a
00:38:54deux sujets majeurs.
00:38:55En gros,
00:38:56le chemin des États-Unis
00:38:57est relativement étroit.
00:38:58Il faudra qu'ils fassent un arbitrage
00:38:59entre soit une réforme fiscale
00:39:00qui fait augmenter
00:39:01la fiscalité des entreprises
00:39:02alors que ce n'est pas le cas
00:39:03depuis maintenant 40 ans,
00:39:0450 ans.
00:39:05Ça pourrait mettre la pression
00:39:06sur les marchés d'entreprise
00:39:07et remettre beaucoup de choses en question.
00:39:08Soit remettre en question
00:39:10l'indépendance de la Banque centrale américaine
00:39:12en essayant de la mettre au pli
00:39:14pour pouvoir continuer finalement
00:39:15de se transformer pour l'État américain
00:39:17en État providence
00:39:18un peu typiquement européen
00:39:20sur le front des dépenses
00:39:21mais sans accepter en fait
00:39:22une réforme fiscale
00:39:23pour adosser les revenus
00:39:25donc nécessaires
00:39:26à des dépenses sociales
00:39:28qui sont un peu plus élevées.
00:39:29Donc vous voyez,
00:39:30le politique est au centre du jeu.
00:39:31Ne soyez pas surpris.
00:39:33Intégrons-le dans les allocations d'actifs
00:39:35qu'on choisit.
00:39:36Et ça veut dire concrètement
00:39:37être plus exigeant,
00:39:38plus réactif et plus sélectif
00:39:40sur les marchés actions
00:39:41tout simplement en s'appuyant
00:39:43sur des acteurs et sur des entreprises
00:39:44capables de vivre
00:39:46et de bien vivre
00:39:47à périmètre constant
00:39:48mais aussi lorsque le périmètre change
00:39:49à savoir lorsque les règles du jeu
00:39:50sont susceptibles de changer.
00:39:54Et oui, ça vous concerne.
00:39:55C'est votre séquence.
00:39:56Nos experts répondent à vos questions.
00:39:58Les questions, vous les adressez par mail
00:40:00sur l'adresse qui s'affiche
00:40:01grand-rendez-vous
00:40:03de l'épargne
00:40:04at prismamedia.com
00:40:07Et je suis avec
00:40:08Quentin Basselorand.
00:40:09Bonjour.
00:40:10Bonjour Bélanis.
00:40:11Vous êtes journaliste
00:40:12pour le magazine Capital.
00:40:13Alors on va accueillir
00:40:14notre premier expert.
00:40:15Il s'agit de Charlotte Tamer.
00:40:16Bonjour.
00:40:17Bonjour.
00:40:18Vous êtes directrice
00:40:19de l'offre épargne salariale
00:40:21chez Shares.
00:40:22Et Quentin,
00:40:23vous avez une question
00:40:24de Mélinda pour commencer.
00:40:25Oui, question d'investissement
00:40:26de Mélinda
00:40:27qui vient de percevoir
00:40:28un bonus important
00:40:30et elle n'a jamais investi
00:40:31en bourse jusqu'ici
00:40:32et elle a lu pas mal de choses
00:40:33sur l'investissement
00:40:34l'IA
00:40:35et les robots advisors.
00:40:37Elle souhaite savoir
00:40:38si cela fonctionne
00:40:39et si ça offre
00:40:40une bonne option d'investissement.
00:40:42Alors pour répondre à Mélinda,
00:40:43les robots advisors
00:40:44dans la traduction littéraire,
00:40:46c'est le conseiller digital.
00:40:48Donc ça veut dire quoi ?
00:40:50En fait, c'est un algorithme
00:40:51qui a été proposé
00:40:52par des plateformes
00:40:53d'investissement en ligne.
00:40:54C'est l'intégration
00:40:55de l'intelligence artificielle
00:40:56dans le secteur
00:40:57des finances personnelles.
00:40:58Et en fait, c'est quoi ?
00:40:59C'est tout simplement
00:41:00une série de questions
00:41:01auxquelles Mélinda doit répondre.
00:41:04Et dans ces questions,
00:41:05on va avoir un mélange
00:41:06de projets.
00:41:08Quel est le projet de Mélinda ?
00:41:09Quel est son projet
00:41:10d'investissement ?
00:41:11Quel est son horizon
00:41:12de placement ?
00:41:13Quel est sa connaissance
00:41:14du milieu de l'investissement
00:41:15et quelle est son expérience ?
00:41:16Et selon une adéquation
00:41:18dirigée par un algorithme,
00:41:20en fait, ce robot advisor
00:41:21va lui définir
00:41:22un profil de risque,
00:41:23une allocation type
00:41:24avec une pondération en action
00:41:27parce que c'est là
00:41:28que vient la volatilité
00:41:31de l'investissement final
00:41:33et en fait avec une pondération
00:41:34en action maximale.
00:41:36Encore une fois,
00:41:37ce que va proposer
00:41:38le robot advisor,
00:41:39c'est une recommandation.
00:41:40C'est-à-dire que Mélinda,
00:41:41elle va répondre
00:41:42à cette série de questions
00:41:43qui vont généralement
00:41:44entre une dizaine
00:41:45et une vingtaine de questions
00:41:46en fonction du robot advisor
00:41:47et de la plateforme d'investissement
00:41:49et donc cette recommandation,
00:41:51elle peut la suivre
00:41:53comme elle peut décider
00:41:54de faire autrement.
00:41:56Le robot advisor,
00:41:57c'est quelque chose
00:41:58qui est très présent
00:41:59côté États-Unis, UK,
00:42:01qui est arrivé en France
00:42:02il y a maintenant
00:42:03à peu près 5 à 10 ans.
00:42:05On trouve des versions
00:42:06très sérieuses sur le sujet
00:42:08et en fait, une fois
00:42:09qu'il y a la recommandation
00:42:10du robot advisor,
00:42:11c'est-à-dire je suis soit
00:42:12sur une gestion conseillée
00:42:13soit sur une gestion pilotée,
00:42:14c'est-à-dire que tout
00:42:15est pris en main.
00:42:16Moi, ce que je vois
00:42:17à travers le robot advisor,
00:42:18c'est surtout un outil
00:42:19d'aide à la décision
00:42:20pour quelqu'un comme Mélinda
00:42:21qui n'a pas d'expérience,
00:42:22qui ne sait pas comment y aller
00:42:23mais qui sait déjà
00:42:24qu'elle doit investir
00:42:25ce qui est déjà
00:42:26un très bon réflexe de sa part.
00:42:27Je pense que ça peut
00:42:28vraiment lui faciliter la vie.
00:42:29Après, ce qu'il faut regarder,
00:42:30c'est le coût de ce conseil,
00:42:32le coût de ce robot advisor.
00:42:33L'intérêt généralement
00:42:34de passer par du robot advisor,
00:42:36c'est de limiter les frais,
00:42:37donc de maximiser
00:42:38la performance du portefeuille.
00:42:39Donc ça, c'est à voir.
00:42:40Il faut regarder
00:42:41quel est le coût
00:42:42de la gestion ensuite
00:42:43qui est proposée.
00:42:44Ça n'empêche pas
00:42:45de regarder derrière
00:42:46dans quoi le robot advisor
00:42:47conseille d'investir.
00:42:48Il ne faut pas fermer les yeux
00:42:49mais ça peut vraiment
00:42:50faciliter son investissement.
00:42:51Le deuxième point,
00:42:52c'est que généralement
00:42:53le robot advisor
00:42:54est plus objectif
00:42:55que le conseiller lui-même.
00:42:56Je vous dis ça
00:42:57parce que moi,
00:42:58j'ai longtemps été conseillère
00:42:59en finances personnelles.
00:43:00J'ai mon propre biais perceptuel.
00:43:01On a tous un biais perceptuel.
00:43:03Moi, je suis plutôt
00:43:04tendance à être prudente
00:43:05sur les marchés financiers
00:43:06et ça se retrouve inconsciemment
00:43:08dans les recommandations,
00:43:09les préconisations de conseils
00:43:10que je peux donner à un tiers.
00:43:11Et donc là, avec le robot,
00:43:12vous êtes sûr d'être
00:43:13100% objectif
00:43:14quant à la recommandation.
00:43:16Merci beaucoup Charlotte.
00:43:17On a une autre question
00:43:18de Georges qui est investisseur.
00:43:20Oui, alors Georges,
00:43:21pour le coup,
00:43:22lui, investit régulièrement
00:43:23sur les marchés
00:43:24mais via des ETF,
00:43:25donc des trackers.
00:43:26Et depuis peu,
00:43:27il entend parler
00:43:28des ETF actifs
00:43:29alors que pour lui,
00:43:30les ETF étaient associés
00:43:31uniquement à la gestion passive.
00:43:32Donc, il a besoin
00:43:33d'éclairage sur le fonctionnement
00:43:34et les avantages
00:43:35de ces ETF actifs.
00:43:36Si vous pouvez nous rappeler
00:43:37ce que c'est aussi.
00:43:38Et il a raison, Georges,
00:43:39parce que les ETF,
00:43:40tels qu'ils ont été créés
00:43:41dans les années 60 aux Etats-Unis,
00:43:43ce sont des outils,
00:43:44c'est en fait l'apparition,
00:43:45c'est l'outil
00:43:46de la gestion passive.
00:43:47La gestion passive,
00:43:48c'est quoi ?
00:43:49C'est des gens
00:43:50qui sont arrivés
00:43:51et qui ont constaté
00:43:52que, en fait,
00:43:53là où il y avait
00:43:54de la performance,
00:43:55c'était sur les marchés financiers
00:43:56et qu'il n'y avait pas besoin,
00:43:57en fait,
00:43:58d'avoir des stratégies
00:43:59autour du marché.
00:44:00L'idée n'était plus
00:44:01de battre un marché de référence,
00:44:02mais plutôt de le répliquer
00:44:03parce que c'est de là
00:44:04que venait la performance
00:44:05du marché action.
00:44:06Et donc, en voulant
00:44:07répliquer les marchés,
00:44:08on le rappelle,
00:44:09quand vous prenez
00:44:10un indice financier,
00:44:11que ce soit le MSCI World,
00:44:12que ce soit le CAC 40,
00:44:13ce sont des indices,
00:44:14ils ne sont là que pour indiquer.
00:44:15Donc, ils sont sans frais,
00:44:16ils sont à frais zéro.
00:44:17Et donc, si on cherche
00:44:18à répliquer le marché
00:44:19sans faire de stock picking,
00:44:20sans avoir d'analyse particulière
00:44:21pour le répliquer
00:44:22ou pour le battre,
00:44:23eh bien,
00:44:24on va chercher à avoir
00:44:25le moins de frais possible.
00:44:26Et c'est comme ça
00:44:27qu'a été créée
00:44:28la forme juridique des ETF,
00:44:29qui est tout simplement
00:44:30une forme qui permet
00:44:31de regrouper
00:44:32un panier d'action.
00:44:33Donc, là, il a raison.
00:44:34Après, il existe aux Etats-Unis
00:44:35depuis déjà un peu plus longtemps,
00:44:36mais viennent d'arriver récemment
00:44:37en France
00:44:38ce qu'on appelle
00:44:39les ETF actifs.
00:44:40La seule chose en commun
00:44:41qu'un ETF passif a
00:44:42avec un ETF actif,
00:44:43c'est sa cotation
00:44:44en continu toute la journée.
00:44:45La particularité,
00:44:46normalement,
00:44:47les fonds communs de placement,
00:44:48les OPC,
00:44:49sont des organismes
00:44:50qui ont des fonds communs
00:44:51de placement
00:44:52qui sont des fonds
00:44:53qui sont des fonds
00:44:54qui sont des fonds
00:44:55qui sont des organismes
00:44:56de placement collectif
00:44:57qui vont coter
00:44:58une fois par jour,
00:44:59certains une fois par semaine,
00:45:00certains une fois par mois.
00:45:01Tout dépend de l'organisme
00:45:02de placement que vous avez.
00:45:03La particularité de l'ETF,
00:45:04c'est que c'est un organisme
00:45:05de placement collectif aussi,
00:45:06mais qui est en cotation continue,
00:45:07ce qui va augmenter
00:45:08notamment sa liquidité.
00:45:09Et depuis,
00:45:10comme les ETF battent...
00:45:11Enfin, le marché des ETF,
00:45:12ça bat un peu son plein
00:45:13aux Etats-Unis
00:45:14depuis déjà
00:45:15un certain nombre d'années,
00:45:16ils se sont mis
00:45:17à créer des ETF actifs
00:45:18qui vont avoir
00:45:19comme organisme
00:45:20de placement collectif
00:45:21une cotation en continu
00:45:22toute la journée,
00:45:23sauf que pour le reste,
00:45:24on n'est plus du tout
00:45:25coté gestion passive.
00:45:26C'est-à-dire qu'on n'est pas là
00:45:27pour répliquer un indice,
00:45:28mais plutôt pour battre le marché.
00:45:29Donc on va avoir
00:45:30des stratégies de stock picking,
00:45:31de trading à travers l'ETF.
00:45:32La seule particularité,
00:45:33en fait,
00:45:34c'est un organisme
00:45:35de placement collectif
00:45:36avec une stratégie
00:45:37de gestion active
00:45:38mélogée dans une forme juridique
00:45:39qui est en cotation continue.
00:45:40Attention,
00:45:41c'est pas du tout
00:45:42la même tarification.
00:45:43Sur un ETF traditionnel
00:45:44de gestion passive
00:45:45qui est là
00:45:46pour répliquer un indice,
00:45:47eh bien,
00:45:48je vais avoir
00:45:49le minimum de frais
00:45:50parce que je suis là
00:45:51pour répliquer le marché,
00:45:52le marché qui ne présente pas de frais.
00:45:53Dans un ETF actif,
00:45:54je suis là pour battre le marché.
00:45:55Ça coûte plus cher
00:45:56et donc,
00:45:57en termes de tarification,
00:45:58on n'est pas du tout
00:45:59ni sur la même stratégie d'investissement
00:46:00ni sur le même coût.
00:46:01Eh bien,
00:46:02merci beaucoup,
00:46:03Charlotte Tamer,
00:46:04place à notre deuxième experte.
00:46:06Ça vous concerne.
00:46:08De retour en plateau
00:46:09avec notre deuxième experte,
00:46:11Nathalie Cousigoussias.
00:46:12Bonjour.
00:46:13Bonjour.
00:46:14Bonjour à tous.
00:46:15Notre père à Paris.
00:46:16Et, Quentin,
00:46:17nous avons une question de Linda.
00:46:19Oui,
00:46:20Linda,
00:46:21qui est en instance
00:46:22de divorce
00:46:23et elle vient de recevoir
00:46:24le résultat
00:46:25de la recherche
00:46:26FICOBA.
00:46:27Donc,
00:46:28c'est le fichier
00:46:29qui recense
00:46:30les différents
00:46:31comptes bancaires
00:46:32d'un particulier.
00:46:33Linda et son mari
00:46:34sont passés,
00:46:35donc,
00:46:36chez le notaire
00:46:37pour un projet
00:46:38de liquidation
00:46:39des biens.
00:46:40Mais il s'avère
00:46:41que monsieur
00:46:42n'avait pas mentionné
00:46:43l'existence
00:46:44d'un compte bancaire
00:46:45et donc,
00:46:46Linda veut savoir
00:46:47quoi faire.
00:46:48Alors,
00:46:49c'est très intéressant
00:46:50parce que,
00:46:51en fait,
00:46:52on ne peut pas avoir
00:46:53accès au fichier
00:46:54FICOBA
00:46:55de son conjoint
00:46:56indépendamment
00:46:57hors d'une commission judiciaire.
00:46:58Alors,
00:46:59ce qu'on peut faire aussi
00:47:00dans les divorces
00:47:01pour qu'il y ait
00:47:02une totale transparence,
00:47:03c'est que souvent,
00:47:04moi je propose
00:47:05en tant que notaire
00:47:06que chacun demande
00:47:07FICOBA,
00:47:08on va voir ce que c'est,
00:47:09pour soi-même
00:47:10et ensuite
00:47:11de se l'échanger
00:47:12pour vérifier
00:47:13que son ex-conjoint
00:47:14ou son ex-conjointe
00:47:15n'a pas,
00:47:16en fait,
00:47:17dissimulé un compte.
00:47:18Alors,
00:47:19qu'est-ce que le fichier
00:47:20FICOBA ?
00:47:21C'est un peu
00:47:22Big Brother vous regarde,
00:47:23c'est-à-dire que dès lors
00:47:24que vous ouvrez
00:47:25un compte bancaire,
00:47:26un placement financier
00:47:27dans une banque,
00:47:28et bien la banque
00:47:29a l'obligation
00:47:30de l'indiquer
00:47:31au trésor public
00:47:32et donc,
00:47:33le fichier FICOBA,
00:47:34c'est un fichier
00:47:35qui est tenu
00:47:36à la diligence
00:47:37du trésor public,
00:47:38donc c'est des services
00:47:39informatiques
00:47:40dont le siège
00:47:41est à Nemours
00:47:42et qui répertorie,
00:47:43en fait,
00:47:44le dit fichier
00:47:45tous les comptes bancaires
00:47:46au nom d'un individu
00:47:47sur le territoire français.
00:47:48Alors,
00:47:49ça peut être intéressant
00:47:50dans les divorces
00:47:51parce qu'effectivement,
00:47:52ça permet de savoir
00:47:53si l'un ou l'autre
00:47:54n'a pas dissimulé.
00:47:55Alors,
00:47:56FICOBA ne nous le rompt pas,
00:47:57il ne va pas dire
00:47:58tel compte,
00:47:59tel montant,
00:48:00il va simplement dire
00:48:01qu'en 2023,
00:48:02il y avait un compte
00:48:03à telle banque,
00:48:04mais sans dire le montant.
00:48:05Et c'est après,
00:48:06au notaire
00:48:07ou à la personne
00:48:08est allé interroger
00:48:09la dite banque
00:48:10pour connaître le montant.
00:48:11Donc là,
00:48:12Linda,
00:48:13qu'est-ce qu'elle doit faire ?
00:48:14Elle doit demander
00:48:15à son mari
00:48:16des précisions
00:48:17qui sont notées,
00:48:18c'est-à-dire un régime
00:48:19où c'est du 50-50.
00:48:20En fait,
00:48:21même si le compte bancaire
00:48:22dissimulé
00:48:23est au nom de son conjoint,
00:48:24elle en a droit la moitié.
00:48:25Donc,
00:48:26elle doit lui demander
00:48:27et s'il persiste,
00:48:28elle pourra en justice
00:48:29faire valoir
00:48:30les peines du recel.
00:48:31Recel communautaire
00:48:32en indiquant,
00:48:33ben voilà,
00:48:34mon mari a dissimulé
00:48:35ce compte
00:48:36et dans ce cas-là,
00:48:37le droit prévoit
00:48:38une sanction civile
00:48:39qui est dramatique
00:48:40parce que le compte,
00:48:41il est retiré du partage
00:48:42et la provision
00:48:43est donnée
00:48:44à l'époux
00:48:45qui a été en fait lésé.
00:48:46Donc,
00:48:47c'est une sanction redoutable
00:48:48mais il faut encore
00:48:49la faire valoir en justice.
00:48:50Donc là,
00:48:51il faut qu'elle demande
00:48:52à son conjoint
00:48:53qu'elle le mette en demeure
00:48:54de révéler ce compte
00:48:55pour qu'il intègre
00:48:56les opérations d'équidation.
00:48:57Si en revanche,
00:48:59c'est un régime
00:49:00de séparation de biens,
00:49:01ben là,
00:49:02elle n'a pas le droit
00:49:03à ce compte.
00:49:04En revanche,
00:49:05le juge
00:49:06aurait peut-être été bien avisé
00:49:07de connaître le montant
00:49:08pour déterminer
00:49:09la prestation compensatoire.
00:49:10Vous savez
00:49:11qu'il y a une compensation
00:49:12qui peut être octroyée
00:49:13par le juge
00:49:14à l'un des époux
00:49:15en fonction
00:49:16de la disparité
00:49:17que crée le divorce
00:49:18dans sa situation.
00:49:19Donc ça,
00:49:20effectivement,
00:49:21si le juge
00:49:22est prononcé
00:49:23au vu d'éléments tronqués,
00:49:24là,
00:49:25elle peut faire valoir
00:49:26une fraude au jugement.
00:49:27Voilà.
00:49:28Donc,
00:49:29il y a quand même
00:49:30des recours
00:49:31pour l'INDA.
00:49:32– Très clair.
00:49:33Merci beaucoup Maître.
00:49:34On a une autre question.
00:49:35Hugo.
00:49:36– Hugo,
00:49:37en effet.
00:49:38Donc,
00:49:39question un peu technique.
00:49:40Hugo,
00:49:41son divorce
00:49:42vient d'être prononcé
00:49:43en mars 2024
00:49:44et donc,
00:49:45le juge aux affaires familiales
00:49:46avait rendu
00:49:47en février 2022
00:49:48une ordonnance
00:49:49sur mesure provisoire
00:49:50où il était indiqué
00:49:51qu'il devra régler
00:49:52l'intégralité des échéances
00:49:53du prêt
00:49:54de la résidence familiale
00:49:55à titre de compte
00:49:56dans la liquidation.
00:49:57Le juge
00:49:58a aussi indiqué
00:49:59que son épouse
00:50:00a la jouissance gratuite
00:50:01du bien
00:50:02et donc,
00:50:03Hugo voulait savoir
00:50:04s'il pouvait vendre
00:50:05ce bien aujourd'hui.
00:50:06– Voilà,
00:50:07c'est une question
00:50:08à laquelle on est extrêmement
00:50:09confronté,
00:50:10notaire de France.
00:50:11En fait,
00:50:12ce qu'il faut rappeler
00:50:13c'est qu'avant le prononcer
00:50:14du divorce,
00:50:15il y a une période
00:50:16transitoire
00:50:17en attendant
00:50:18que le juge
00:50:19prononce ce divorce
00:50:20et que les avocats
00:50:21fassent valoir
00:50:22leur conclusion
00:50:23si ce n'est pas un divorce
00:50:24par consentement mutuel.
00:50:25Donc,
00:50:26ce faisant,
00:50:27le juge aux affaires familiales
00:50:28puisque c'est lui
00:50:29l'homme-orchestre
00:50:30de la procédure judiciaire
00:50:31de divorce,
00:50:32il va dire
00:50:33jusqu'à temps
00:50:34que le divorce
00:50:35soit prononcé,
00:50:36c'est tel couple
00:50:37qui va avoir le droit
00:50:38de rester
00:50:39dans la résidence principale,
00:50:40qu'elle soit louée
00:50:41ou que les épouses
00:50:42n'ont pas de loyer
00:50:43à payer à l'autre.
00:50:44En précisant
00:50:45si cette jouissance
00:50:46est gratuite
00:50:47ou onéreuse,
00:50:48ça veut dire quoi
00:50:49jouissance gratuite ?
00:50:50Que l'époux occupant
00:50:51n'a pas de loyer
00:50:52à payer à l'autre.
00:50:53Jouissance onéreuse,
00:50:54il faudra payer
00:50:55un loyer
00:50:56lorsqu'on fera les comptes.
00:50:57Sauf que là,
00:50:58le juge,
00:50:59il a décidé quoi ?
00:51:00Que monsieur
00:51:01devrait supporter
00:51:02les échéances du prêt
00:51:03contractés
00:51:04pour l'achat
00:51:05de la maison
00:51:06en totalité,
00:51:07mais bien sûr
00:51:08à charge
00:51:09de faire les comptes
00:51:10lorsqu'on fera
00:51:11les comptes.
00:51:12Et jusqu'au prononcé
00:51:13du divorce,
00:51:14son époux a la jouissance
00:51:15gratuite.
00:51:16En revanche,
00:51:17ces mesures,
00:51:18elles sont provisoires.
00:51:19Même si le divorce
00:51:20peut parfois
00:51:21s'éterniser,
00:51:22elles n'ont vocation
00:51:23à être
00:51:24en place
00:51:25jusqu'au jour
00:51:26où le divorce
00:51:27acquiert autorité
00:51:28de se juger.
00:51:29C'est-à-dire que
00:51:30comme il est divorcé,
00:51:31notre diteur,
00:51:32ben madame,
00:51:33maintenant,
00:51:34elle a la jouissance
00:51:35onéreuse.
00:51:36Et ça,
00:51:37il faut que son avocat
00:51:38la prévienne
00:51:39parce qu'autant
00:51:40que vous versez
00:51:41un loyer tous les mois,
00:51:42bon,
00:51:43sa part de vos revenus,
00:51:44ça peut être douloureux,
00:51:45mais quand vous devez
00:51:46le capitaliser,
00:51:47ben ça semble décuplé
00:51:48effectivement
00:51:49parce que lorsqu'on fera
00:51:50les comptes
00:51:51pour savoir
00:51:52si on vend la maison
00:51:53ou si l'un garde la maison,
00:51:54ben cette dette
00:51:55de loyer,
00:51:56elle va se rajouter
00:51:57à ce qu'il faudra payer
00:51:58ou ce qui viendra
00:51:59en moins de sa part.
00:52:00Donc là,
00:52:01ce qu'il faut,
00:52:02parce que la loi,
00:52:03elle privilégie
00:52:04toujours les accords,
00:52:05il faut absolument
00:52:06que notre auditeur,
00:52:07il fasse un courrier
00:52:08à sa femme recommandé
00:52:09parce que tu me fixes
00:52:10sur le sort
00:52:11de notre maison,
00:52:12qu'est-ce que tu veux faire ?
00:52:13Est-ce que tu veux la vendre ?
00:52:14Est-ce qu'on la met en vente ?
00:52:15Il faut qu'il fasse
00:52:16un ou plusieurs courriers.
00:52:17Si elle ne répond pas,
00:52:18eh ben malheureusement,
00:52:19il faudra saisir le juge
00:52:20en partage judiciaire
00:52:21pour faire les comptes
00:52:22et l'accord
00:52:23est toujours préférable,
00:52:24bien sûr,
00:52:25mais s'il n'y a pas d'accord,
00:52:26eh ben ça se finira
00:52:27par une vente aux enchères
00:52:28si vraiment
00:52:29il y a une réticence,
00:52:30une résistance
00:52:31qui peut être abusive.
00:52:32Donc il ne faut pas
00:52:33qu'il perde de temps,
00:52:34il faut vite
00:52:35qu'il prenne contact
00:52:36et qu'il le prouve
00:52:37avec son épouse
00:52:38parce qu'avant de saisir
00:52:39les tribunaux,
00:52:40il faut montrer
00:52:41qu'on a fait des démarches
00:52:42visant à sortir amiablement
00:52:43de la liquidation.
00:52:44Donc lui demander
00:52:45est-ce que tu veux vendre ?
00:52:46Est-ce que tu as les moyens ?
00:52:47Est-ce que tu as les moyens
00:52:48de garder ?
00:52:49Auquel cas,
00:52:50il faudra faire des évaluations
00:52:51pour que ça soit racheté
00:52:52au juste prix.
00:52:53Il faudra aussi,
00:52:54si Madame garde le bien,
00:52:55qu'elle désengage
00:52:56son conjoint du prêt
00:52:57qui reste à courir,
00:52:58ce qui n'est pas
00:52:59une mince affaire,
00:53:00c'est-à-dire que la banque
00:53:01ne considère plus
00:53:02ce qu'elle a fait
00:53:03donc il y a tout un tas
00:53:04d'opérations.
00:53:05L'attentisme n'est jamais bon
00:53:06donc il faut vraiment
00:53:07qu'ils essayent
00:53:08d'aller voir tout de suite
00:53:09à deux ensemble
00:53:10leur notaire
00:53:11ou tout le moins
00:53:12s'il y a une résistance
00:53:13de son épouse
00:53:14qu'ils lui fassent
00:53:15des courriers
00:53:16pour montrer
00:53:17qu'il veut sortir
00:53:18par le haut
00:53:19de cette indivision.
00:53:20Et sinon,
00:53:21si elle ne veut pas
00:53:22aller chez le notaire
00:53:23pour une voie amiable
00:53:24et qu'elle le dit,
00:53:25il faut saisir le juge
00:53:26aux affaires familiales.
00:53:27Eh bien,
00:53:28merci beaucoup
00:53:29d'avoir répondu
00:53:30à nos questions.
00:53:31Je vous remercie
00:53:32Eh bien,
00:53:33merci beaucoup,
00:53:34maître.
00:53:35Ça vous concerne.
00:53:36Ça vous concerne,
00:53:37on accueille notre
00:53:38troisième et dernier
00:53:39expert,
00:53:40Stéphane Absolu,
00:53:41bonjour.
00:53:42Bonjour Bernice.
00:53:43Directeur associé
00:53:44de Pixis Conseil.
00:53:45Nous avons une question
00:53:46de François.
00:53:47Oui,
00:53:48question de transmission
00:53:49d'entreprise
00:53:50avec François,
00:53:51chef d'entreprise.
00:53:52Il veut transmettre
00:53:53son entreprise
00:53:54à un de ses enfants
00:53:55mais il a deux autres enfants
00:53:56et il se demande
00:53:57qu'est-ce qu'il doit
00:53:58respecter
00:53:59pour une transmission
00:54:00égale tout en permettant
00:54:01à un seul enfant
00:54:02d'être preneur
00:54:03de l'entreprise
00:54:04familiale.
00:54:05Alors,
00:54:06je comprends
00:54:07la question de François,
00:54:08les enjeux sont extrêmement
00:54:09importants puisqu'il s'agit
00:54:10de respecter
00:54:11pour le coup
00:54:12un équilibre familial.
00:54:13Alors,
00:54:14il faut savoir
00:54:15que le code général
00:54:16des impôts
00:54:17est plutôt bien fait
00:54:18sur les dispositifs
00:54:19qui accompagnent
00:54:20les chefs d'entreprise
00:54:21dans ces phases
00:54:22de transmission.
00:54:23Alors,
00:54:24il y a quand même
00:54:25deux points importants
00:54:26par rapport à ces dispositifs.
00:54:27Le premier,
00:54:28c'est qu'ils sont souvent
00:54:29extrêmement méconnus
00:54:30des mécanismes
00:54:31qui sont relativement
00:54:32voire très complexes
00:54:33à mettre en place.
00:54:34Donc,
00:54:35c'est vrai que les deux
00:54:36mis bout à bout,
00:54:37on se retrouve dans des situations
00:54:38où les chefs d'entreprise
00:54:39utilisent peu en fait
00:54:40ce dispositif.
00:54:41Il y a plusieurs étapes
00:54:42à respecter
00:54:43dans le cadre
00:54:44de cette stratégie-là.
00:54:45La première étape,
00:54:46évidemment,
00:54:47c'est d'utiliser,
00:54:48de procéder à une donation
00:54:49en utilisant le mécanisme
00:54:50du pacte d'Utreil.
00:54:51Le pacte d'Utreil,
00:54:52il a aujourd'hui
00:54:53plus de 20 ans
00:54:54qui est un mécanisme
00:54:55extrêmement efficace
00:54:56puisqu'il va permettre
00:54:57aux chefs d'entreprise
00:54:58qui envisagent
00:54:59de donner
00:55:00son entreprise
00:55:01à un ou plusieurs
00:55:02de ses enfants,
00:55:03en l'occurrence
00:55:04à un de ses enfants,
00:55:05d'avoir un abattement
00:55:06de 75%
00:55:07sur la valeur
00:55:08de l'entreprise donnée,
00:55:09donc sur la base taxable.
00:55:10Ce qui fait qu'on a
00:55:11un effet des multiplications
00:55:12en termes de réduction d'impôts
00:55:13qui est extrêmement important.
00:55:14Et la contrepartie
00:55:15de cet avantage fiscal
00:55:16est le respect
00:55:17d'engagement
00:55:18de conservation
00:55:19par les associés
00:55:20de l'entreprise.
00:55:21Alors,
00:55:22dans le cas particulier
00:55:23de François,
00:55:24on va mettre en place
00:55:25cette donation-partage
00:55:26sous-Utreil
00:55:27avec une particularité,
00:55:28c'est-à-dire qu'on souhaite
00:55:29qu'il n'y ait qu'un seul enfant
00:55:30qui reprenne l'entreprise.
00:55:31Donc,
00:55:32on va mettre en place
00:55:33une donation-partage,
00:55:34les valeurs vont être figées,
00:55:35c'est-à-dire qu'on va faire
00:55:36dès aujourd'hui
00:55:37un partage
00:55:38entre les différents enfants.
00:55:39L'enfant repreneur
00:55:40va recevoir
00:55:41l'intégralité
00:55:42des titres
00:55:43de l'entreprise
00:55:44et ses frères et sœurs
00:55:45vont recevoir
00:55:46une soulte
00:55:47que cet enfant repreneur
00:55:48devra leur verser.
00:55:49Donc, en fait,
00:55:50il reçoit l'intégralité
00:55:51des titres
00:55:52et il doit dédommager
00:55:53ses frères et sœurs
00:55:54sur un montant équivalent.
00:55:55Sachant que, là,
00:55:56l'avantage
00:55:57du dispositif du TREI,
00:55:58c'est qu'il va s'appliquer
00:55:59à l'ensemble
00:56:00de la transmission.
00:56:01Donc, on a
00:56:02un avantage fiscal
00:56:03non négligeable
00:56:04sur la mise en place
00:56:05du TREI
00:56:06et de cette donation,
00:56:07ce qu'on appelle
00:56:08donation-partage
00:56:09avec soulte.
00:56:10La deuxième étape,
00:56:11c'est la mise en place
00:56:12par cet enfant repreneur
00:56:13d'une holding
00:56:14de reprise,
00:56:15c'est-à-dire qu'il va apporter
00:56:16les titres qu'il a reçus
00:56:17à cette société holding
00:56:18et c'est-à-dire
00:56:19qu'il va donner
00:56:20des titres
00:56:21à l'ensemble
00:56:22de la transmission.
00:56:24Et c'est cette société holding,
00:56:25du coup,
00:56:26qui va avoir
00:56:27et les titres
00:56:28et la soulte.
00:56:29C'est-à-dire qu'il va appeler
00:56:30ce qu'on appelle
00:56:31un apport mixte,
00:56:32il va apporter à la fois
00:56:33des titres
00:56:34et à la fois une dette,
00:56:35la soulte qui lui incombait
00:56:36et l'ensemble
00:56:37de ses actifs et passifs
00:56:38sont transmis,
00:56:39en fait,
00:56:40à la société holding.
00:56:41Et puis,
00:56:42le dernier point
00:56:43de cette stratégie,
00:56:44c'est le fait
00:56:45que cette holding
00:56:46va rembourser,
00:56:47du coup,
00:56:48la soulte
00:56:49aux frères et sœurs
00:56:50de l'enfant repreneur.
00:56:51Donc, là,
00:56:52on va soit utiliser
00:56:53l'argent qui existe
00:56:54dans la société d'exploitation,
00:56:55qu'on va faire remonter,
00:56:56on va souscrire,
00:56:57enfin,
00:56:58cette holding
00:56:59va pouvoir souscrire
00:57:00un emprunt bancaire
00:57:01et donc lever
00:57:02de la dette financière
00:57:03et on va,
00:57:04du coup,
00:57:05sur un délai même
00:57:06relativement court,
00:57:07pouvoir rembourser
00:57:08les frères et sœurs
00:57:09et on va se retrouver
00:57:10dans une situation
00:57:11où l'enfant repreneur
00:57:12a une société holding,
00:57:13il détient
00:57:14la société d'exploitation,
00:57:15il en est
00:57:16le seul actionnaire,
00:57:17ses frères et sœurs
00:57:18ont reçu
00:57:19de manière réalitaire
00:57:21une somme d'argent
00:57:22pour les indemniser.
00:57:23Donc,
00:57:24on a bien respecté
00:57:25l'égalité.
00:57:26L'ensemble a été fait
00:57:27dans le cadre
00:57:28du mécanisme du trade,
00:57:29donc avec un avantage fiscal
00:57:30qui, évidemment,
00:57:31est extrêmement important.
00:57:32Et donc,
00:57:33on se retrouve
00:57:34dans une situation
00:57:35avec un équilibre familial
00:57:36préservé,
00:57:37une fiscalité
00:57:38quand même largement
00:57:39maîtrisée
00:57:40et puis,
00:57:41je dirais,
00:57:42dans la paix des familles,
00:57:43un partage égalitaire
00:57:44entre l'enfant
00:57:45qui a reçu l'entreprise
00:57:46et puis les frères et sœurs
00:57:47qui ont été indemnisés.
00:57:48Merci.
00:57:49On a une autre question,
00:57:50Mireille, cette fois-ci.
00:57:51Oui, Mireille,
00:57:52qui nous demande,
00:57:53qui vous demande même,
00:57:54Stéphane,
00:57:55qui, dans une SCI,
00:57:56peut décider
00:57:57de la mise à disposition
00:57:58gratuite
00:57:59d'un bien immobilier,
00:58:00notamment
00:58:01en cas de décès
00:58:02d'un des conjoints
00:58:03lorsque la résidence principale
00:58:04est donc détenue
00:58:05en SCI ?
00:58:06Alors,
00:58:07là encore,
00:58:08les enjeux sont importants.
00:58:09Il faut savoir que
00:58:10cette mise à disposition
00:58:11gratuite,
00:58:12on parle bien
00:58:13d'une mise à disposition gratuite,
00:58:14elle doit expressément
00:58:15être prévue.
00:58:16Donc,
00:58:17on a deux cas de figure
00:58:18dans les statuts de SCI.
00:58:19C'est-à-dire,
00:58:20soit on a un objet social
00:58:21qui prévoit expressément
00:58:22que
00:58:23la société peut mettre
00:58:24à disposition
00:58:25le local
00:58:26qui est à l'actif
00:58:27de la SCI
00:58:28et qui peut être mis
00:58:29à disposition
00:58:30à titre gratuit
00:58:31d'un associé.
00:58:32Soit c'est expressément
00:58:33prévu dans les statuts
00:58:34et donc,
00:58:35dans ce cas-là,
00:58:36le gérant,
00:58:37le gérant qui peut,
00:58:38dans le cadre
00:58:39de l'objet social,
00:58:40prendre les décisions,
00:58:41pourra seul
00:58:42décider
00:58:43de la mise à disposition
00:58:44à titre gratuit
00:58:45au profit d'un associé.
00:58:46Donc là,
00:58:48c'est la résidence principale
00:58:49et dans la SCI
00:58:50que le co-gérant
00:58:51et l'associé
00:58:52et la personne
00:58:53qui va être le bénéficiaire
00:58:54de cette mise à disposition
00:58:55à titre gratuit.
00:58:56C'est donc le gérant
00:58:57qui, seul,
00:58:58pourra prendre cette décision.
00:58:59En revanche,
00:59:00si les statuts
00:59:01ne le prévoient pas,
00:59:02dans ce cas-là,
00:59:03on va être obligé
00:59:04de réunir les associés,
00:59:05de tenir une assemblée générale.
00:59:06Et il faut savoir
00:59:07que sur ce type de disposition,
00:59:08c'est-à-dire la mise
00:59:09à disposition
00:59:10à titre gratuit
00:59:11d'un actif social,
00:59:12c'est l'unanimité
00:59:13des associés
00:59:14qui devra être réunie
00:59:15pour pouvoir autoriser
00:59:16cette mise à disposition
00:59:17à titre gratuit.
00:59:18Alors,
00:59:19après,
00:59:20dans les statuts,
00:59:21même si on a un objet social
00:59:22qui ne prévoit pas
00:59:23cette mise à disposition,
00:59:24on pourra prévoir
00:59:25des règles dérogatoires
00:59:26de majorité
00:59:27pour ces assemblées générales,
00:59:28c'est-à-dire
00:59:29une majorité qualifiée
00:59:30ou une majorité simple.
00:59:31On pourra toujours déroger
00:59:32à cette unanimité
00:59:33qui est quand même
00:59:34un peu impactante.
00:59:35Mais,
00:59:36quoi qu'il en soit,
00:59:37il est toujours préférable
00:59:38quand même
00:59:39de rentrer
00:59:40dans une organisation
00:59:41des statuts
00:59:42qui prévoira
00:59:43cette mise à disposition
00:59:44à titre gratuit.
00:59:45Et je dirais,
00:59:46elle a d'autant plus de sens
00:59:47dans le cas de Mireille
00:59:48qui se pose la question,
00:59:49si le bien
00:59:50qui est à l'actif
00:59:51de la SCI
00:59:52est la résidence principale.
00:59:53Je vais donner un exemple,
00:59:54et notamment un exemple
00:59:55qui peut s'appliquer,
00:59:56je ne sais pas
00:59:57si c'est le cas de Mireille,
00:59:58dans le cadre
00:59:59d'une famille recomposée.
01:00:00Donc,
01:00:01j'ai un couple,
01:00:02M. et Mme,
01:00:03mariés.
01:00:04Ils ont chacun
01:00:05des enfants
01:00:06d'une première union,
01:00:07éventuellement
01:00:08des enfants communs.
01:00:09Ils détiennent une SCI
01:00:10et leur résidence principale
01:00:11est dans cette SCI.
01:00:12Donc,
01:00:13de leur vivant,
01:00:14ils sont tous les deux associés,
01:00:15ils sont même
01:00:16tous les deux co-gérants.
01:00:17J'ai pas de sujet,
01:00:18ils se sont autorisés
01:00:19la mise à disposition
01:00:20à titre gratuit,
01:00:21j'ai pas de problème.
01:00:22En revanche,
01:00:23au décès de l'un des conjoints,
01:00:24on va se retrouver
01:00:25avec les enfants
01:00:26qui,
01:00:27en eue propriété
01:00:28ou en pleine propriété,
01:00:29vont devenir associés
01:00:30de cette SCI.
01:00:31Et c'est là
01:00:32où ça se complique un peu.
01:00:33C'est-à-dire que si
01:00:34je ne prends pas
01:00:35mon premier cas de figure,
01:00:36c'est-à-dire que mon objet social
01:00:37ne prévoit pas
01:00:38cette mise à disposition
01:00:39à titre gratuit,
01:00:40et que je n'ai pas
01:00:41le conjoint survivant,
01:00:42va devoir
01:00:43demander l'autorisation
01:00:44dans le cadre
01:00:45de cette SCI
01:00:46aux enfants,
01:00:47éventuellement aux enfants
01:00:48de la première union
01:00:49du conjoint décédé,
01:00:50d'autoriser
01:00:51cette mise à disposition
01:00:52à titre gratuit.
01:00:53Donc là,
01:00:54on peut se retrouver
01:00:55même dans des situations
01:00:56de blocage
01:00:57où l'Assemblée Générale
01:00:58se réunit,
01:00:59on n'a pas d'unanimité
01:01:00parce qu'un des enfants
01:01:01refuse
01:01:02cette mise à disposition
01:01:03à titre gratuit,
01:01:04et là,
01:01:05on va se retrouver
01:01:06dans une situation
01:01:07de blocage
01:01:08pour le conjoint survivant
01:01:09qui,
01:01:10à l'inverse
01:01:11de son objectif principal,
01:01:12ne pourra plus disposer
01:01:13d'une mise à disposition
01:01:14à titre gratuit.
01:01:15Donc,
01:01:16c'est là où on le voit,
01:01:17j'échange souvent
01:01:18avec des clients
01:01:19sur la rédaction
01:01:20de statuts
01:01:21et sur
01:01:22la manière de faire,
01:01:23c'est encore
01:01:24une illustration,
01:01:25il faut savoir que
01:01:26sur l'ensemble
01:01:27de ces sujets
01:01:28et même sur des statuts
01:01:29de SCI où on se dit
01:01:30c'est relativement basique,
01:01:31je n'ai pas de sujet,
01:01:32il y a quand même
01:01:33énormément de questions
01:01:34à se poser,
01:01:35et la rédaction
01:01:36très précise
01:01:37des statuts,
01:01:38aussi bien dans l'objet social,
01:01:39que dans la majorité
01:01:40de ces assemblées générales,
01:01:41il est extrêmement important
01:01:42de se poser les questions
01:01:43et d'être, du coup,
01:01:44bien accompagné
01:01:45pour avoir des statuts
01:01:46qui correspondent pleinement
01:01:47à la situation des clients.
01:01:48Eh bien,
01:01:49merci beaucoup Stéphane Absolu,
01:01:50merci Quentin Basse-Laurent
01:01:51pour cette séquence,
01:01:52merci à vous
01:01:53de nous avoir suivis
01:01:54tout au long de cette saison,
01:01:55merci également
01:01:56à nos réalisateurs
01:01:57Nicolas Sandanasamy
01:01:58et Jason Piniero,
01:01:59merci à Thibault Lamy,
01:02:00on se retrouve très bientôt
01:02:01pour un tout nouveau numéro
01:02:02du Grand Rendez-Vous de l'Épargne.
01:02:03À très vite.
01:02:09Le Grand Rendez-Vous de l'Épargne
01:02:11à retrouver sur
01:02:12Radio-Patrimoine
01:02:13et Capital.fr

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