Coopération: "Nos destins sont liés, nous avons pris un chemin de non-retour. "(Assimi GOÏTA)

  • il y a 3 mois
Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE a reçu en audience ce mardi le 25 juin 2024, le Président de la République du Mali, le Colonel Assimi GOÏTA en séjour dans notre pays pour une visite d’amitié et de travail.

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00:00Je tiens à remercier le président Traoré pour l'accueil chaleureux qu'il a été,
00:17particulièrement à ma personne et à la dédication qui m'accompagne.
00:20Aussi, je voudrais saluer les liens de fraternité et de bon voisinage entre nos deux Etats,
00:28le Burkina et le Mali.
00:29Nous sommes non seulement liés par la géographie, la culture, mais surtout par les défis.
00:35Nous avons fait le point des situations de notre coopération sur le plan bilatéral.
00:40Nous avons abordé les questions sécuritaires, les questions sur le plan du développement
00:47économique.
00:48Mais surtout, nous avons parlé des défis, des défis auxquels nous sommes confrontés
00:52et comment élaborer la stratégie afin de pouvoir gérer ces défis.
00:57Et nous avons aussi dégradé les perspectives orientées non seulement vers la civilisation
01:04de nos populations, mais surtout vers le développement socio-économique de nos Etats.
01:08La situation sécuritaire au Mali est sous contrôle.
01:12Comme on le dit dans le jargon militaire, les famines gardent l'initiative sur le terrain.
01:16Le Mali vient de loin.
01:19Il fallait déconstruire tout un système qui nous avait été imposé.
01:25Pour cela, il fallait adopter des postures intraitables pour nous permettre de prendre
01:32notre destin en main.
01:33Aujourd'hui, la force est de constater que les famines sont déplacées sur tout l'étendue
01:38du territoire national.
01:40Et ça, c'est un premier aspect.
01:41Le deuxième aspect, aujourd'hui, il y a eu le retour de l'administration, que ce soit
01:47le gouverneur, les préfets, les sous-préfets, et ça c'est le deuxième aspect.
01:50Le troisième aspect, aujourd'hui, on est en train de faire revenir les services sociaux
01:54de base.
01:55Et on est parvenu aujourd'hui à organiser et à sécuriser les grandes activités, notamment
02:02le référendum pour la nouvelle constitution, mais surtout le dialogue intermalien, aujourd'hui,
02:08qui a été déroulé sur tout l'étendue du territoire national, et cela a été sécurisé
02:12par les famines.
02:13Il y a environ dix ans, ce n'était pas possible, aujourd'hui, de nouveler un autonome.
02:19Au-delà de ça, les actions offensives se sont menées au long de la journée, et il
02:24y a eu beaucoup de destruction de bases logistiques des groupes terroristes, il y a eu beaucoup
02:30de neutralisation des leaders terroristes, dont les récents, il y a IGO, qui a l'ému
02:33du détail islamique au Sahel, mais surtout, aujourd'hui, c'est la rédition de beaucoup
02:40de terroristes, même pas plus tard que hier, il y a eu des terroristes qui ont déposé
02:45leurs armes.
02:46Malheureusement, ce sont des enfants de 15 ans, mais ce sont des guettards.
02:49Donc, force est de constater que la peur a changé de camp aujourd'hui au Mali.
02:53Concernant le Sahel, je suis confiant que la situation est sous contrôle.
02:58Quand vous regardez aujourd'hui avec la dynamique de la création de l'AIS, mais le plus important,
03:06c'est que les gens ne doivent pas perdre de vie.
03:08Le Sahel a été un train d'affrontement, des jeux politiques, des jeux économiques,
03:17des jeux stratégiques des pays, des présences étrangères, et dont nos pays sont victimes
03:23aujourd'hui de ce train d'affrontement.
03:25Et quand vous regardez, cela s'explique aisément par la présence de différents groupes terroristes
03:30qui sont soutenus, ce n'est pas un secret, pas des présences étrangères.
03:35Mais aujourd'hui, nous avons pris notre destin en main.
03:37Et quand nous avons pris cela, le Mali, le Niger, le Burkina, nous avons décidé de
03:42prendre notre destin en main.
03:44Nous avons décidé de sortir dans des partenaires effaçables.
03:48Nous avons décidé de quitter les partenaires non efficaces et nous sommes orientés aujourd'hui
03:54vers des partenaires sincères, telles que la Russie, la Chine, la Turquie.
04:00Et cela nous a permis effectivement de nous équiper et de mener avec efficacité les
04:06opérations contre les groupes armés terroristes.
04:09Et dans le cadre de la création de l'AIS aujourd'hui, on a une très bonne dynamique
04:13au sein de nos trois États et cette dynamique nous permet aujourd'hui de mener les opérations
04:19de façon congène.
04:20Il y a eu beaucoup de neutralisation des groupes terroristes, beaucoup de bases ont été détruites.
04:25Donc pour vous dire aujourd'hui, c'est vrai qu'il va toujours y avoir une certaine
04:30relation, une certaine communication, que j'appelle le terrorisme informationnel-médiatique
04:36qui va toujours essayer de nuire à nos activités, à nos succès.
04:39Mais cette situation est sous contrôle parce qu'aujourd'hui nous menons nos opérations
04:45sans pression et sans pourtant demander la permission à qui que ce soit et cela avec
04:50des résultats escomptés.
04:51Donc je pense qu'aujourd'hui la situation dans les salles est stable.
04:55Mais il va toujours y avoir des incidents parce qu'il n'y a pas de sécurité à 100%.
04:59Cette coopération sous le plan de sécurité avec les groupes armés, s'est beaucoup améliorée
05:04et renforcée avec l'arrivée du président Traoré.
05:07Aujourd'hui cette coopération se situe à trois niveaux.
05:10D'abord le premier volet, c'est le volet de la formation.
05:13Nous menons des formations congènes entre nos deux États en vue de renforcer nos capacités
05:19opérationnelles, que ce soit à terre ou à rien.
05:21Aussi il y a le volet partage de renseignements entre nos différents services de renseignement.
05:28Mais aussi il y a la mutualisation de nos moyens.
05:31L'une des difficultés dans lesquelles la LITCOM l'introduit, ça c'est d'abord
05:38la procédure des frontières, mais la difficulté principale c'est le droit de poursuite.
05:45Mais ce droit de poursuite aujourd'hui c'est un acquis au niveau de nos États.
05:49Aujourd'hui le Burkina est autorisé à mener des opérations, à poursuivre les
05:54terroristes et les militants maliens.
05:56Les femmes aussi sont autorisées à mener des opérations, à poursuivre les groupes
06:01terroristes à l'entrée du Burkina Faso quand cela est nécessaire.
06:05Nous avons cette dynamique et nous devons continuer à renforcer.
06:09Le terrorisme aujourd'hui est devenu un enjeu géopolitique dans la main de certains
06:13partenaires stratégiques.
06:15Ce défi de la LITCOM sur le terrorisme aujourd'hui, qui est manipulé, financé par certaines
06:23puissances étrangères, est loin de répondre aux aspirations de nos populations.
06:30Raison pour laquelle nous avons décidé non seulement, comme j'ai tantôt dit, de quitter
06:36des partenaires des façades, de s'organiser entre nous, de mutualiser nos moyens.
06:42Nous savons aujourd'hui qu'aucun pays ne peut faire face, seule face à la menace terroriste.
06:48Nous avons besoin de mutualiser nos moyens, nous avons besoin de partager les informations.
06:53Vous le savez comme moi, il y a eu beaucoup de leaders terroristes qui ont tué au Burkina
06:58ou au Mali ou au Niger, et dont le plus récent, EGO, qui a été recherché par l'armée américaine.
07:04Mais aujourd'hui, nous sommes parvenus à neutraliser avec succès.
07:08Donc c'est pour ça qu'aujourd'hui, nos décisions sont liées et on a pris un chemin de non-retour.
07:14Que cela soit clair, nos décisions sont liées et nous allons travailler à répondre aux
07:20aspirations de nos peuples, mais surtout faire intégrer les deux autres volets concernant
07:27la création de l'AS, qui est le volet de la diplomatie et le volet du développement.
07:33Comme on l'a dit, il n'y a pas de sécurité sans développement, comme il n'y aura pas de
07:36développement sans sécurité. Donc le plus important pour nous, effectivement,
07:40c'est de sécuriser et de développer pour que nous puissions vraiment répondre aux aspirations
07:45de nos différents peuples.
07:46Quand on regarde les trois pays de l'AS, le Niger et l'Ugur, les ressources stratégiques,
07:51comme le Mali, comme le Burkina, et regarder en termes d'immacilité, on ne peut pas parler
07:56de développement sans parler de l'agriculture, sans parler du commerce, sans parler des
08:01infrastructures et surtout de l'industrialisation. Aujourd'hui, nos experts sont en train de
08:05travailler et vont nous faire des propositions et nous allons voir dans quelle mesure nous
08:09allons mettre en oeuvre ces différentes propositions pour le bien-être de nos populations.

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