Club Sport en France - Émission 105 - Le Touch Rugby

  • il y a 2 mois
Cette semaine, le Club vous amène à la découverte du Touch Rugby ! Cette pratique du rugby, à mi-chemin entre le rugby à 7 et le rugby à XIII, trouve de plus en plus d'adeptes. Spectaculaire, mixte et sans danger, cette discipline venue d'Australie espère continuer sa croissance, portée par de très bons résultats chez les jeunes, à quelques mois des championnats d'Europe en France, cet été à Vichy.

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00:00Salut à toutes et à tous, bienvenue dans Le Club, votre émission du jeudi.
00:15Il y a 4 ans déjà, l'émission des fédérations du mouvement olympique se mettait en tête
00:21de vouloir vous faire découvrir toutes les disciplines pratiquées dans l'hexagone des
00:25plus connues, aux plus confidentielles, Paris tenue jusqu'à présent, on le poursuit
00:30aujourd'hui avec ce 105ème numéro, et oui ça va très vite, pour vous faire découvrir
00:35une discipline venue de l'autre bout du monde, en Australie, qui veut faire son trou en France,
00:41le Touch Rugby, représenté par 3 personnes en plateau qui vont nous faire connaître
00:47cette discipline.
00:48A commencer par, à ma gauche, Rose Huguet, salut Rose.
00:52Bonjour.
00:54Sur notre plateau, membre de l'équipe de France U18, j'ai la main sur le cœur déjà,
00:59et licencieux Free Touch de Paris, c'est bien ça ?
01:02Oui.
01:03Merci d'avoir accepté notre invitation, vous allez être accompagnée face à vous,
01:07face à une personne qui a beaucoup de responsabilités, elles sont même écrites sur son maillot,
01:14le développement du Touch Rugby, Thibaut Zetel.
01:17Bonjour Thibaut.
01:18Bonjour Maxime, merci de nous recevoir.
01:19Vous allez être notre caution organisation autour de ce Touch Rugby, j'en suis persuadé,
01:25on a eu le temps de discuter avant cette émission, vous avez été un très bon vulgarisateur,
01:30et on va mettre ça évidemment en scène avec une troisième personne, un autre joueur
01:35qui évolue au sein de l'équipe de France, je ne remets pas ma main sur le cœur, mais
01:40la cocarde y est quand même, Hugo Berria nous fait la amitié d'être avec nous.
01:44Salut Hugo.
01:45Bonjour, merci de nous recevoir.
01:46Merci aussi de nous accompagner pour ce rendez-vous, Touch Rugby, deux mots qui lisent à peu près
01:52tout de cette pratique, mais on va la découvrir plus en détail dans notre première partie.
02:01C'est vrai, c'est vrai, Touch Rugby, tout est à peu près dit dans l'intitulé,
02:05mais dans à peu près il y a une nuance qui est importante, on va parler pendant la prochaine
02:08demi-heure, messieurs, dames, d'une discipline cousine du rugby, oui certes, vous l'aurez
02:13compris, les plaquages sont remplacés par des touchés, d'où le touch, les différences
02:19elles sont quand même assez prononcées, petit briefing en images, je vous dis ça
02:23rapidement, on essaye en tout cas, je parle sous votre contrôle, messieurs, dames, on
02:27est sur une discipline qui se dispute à 6 contre 6, sur un terrain de 70 mètres par
02:3350, c'est un peu plus de la moitié d'un terrain de rugby, du coup pas de mêlée,
02:38pas de jeu aux pieds pour les premiers à bord règle, mon cher Thibault, on est donc,
02:44on peut l'imaginer, avec ces enfants qui sont en train de se faire plaisir, de courir,
02:50de transmettre ce ballon par l'arrière, comme au rugby, sur un sport qu'on peut qualifier
02:55de rapide, de spectaculaire, on aura l'occasion de voir quelques images avec nos élites,
03:00est-ce que ça le rapproche quand même un petit peu plus du 7 ou du 13 que du 15 ?
03:06Alors c'est un dérivé du rugby à 13, on a structuré les règles dans les années
03:1360 en Australie, et il est clairement dérivé du rugby à 13, la règle qui est la plus
03:19parlante à ce niveau-là, c'est qu'on a le droit à 6 touchés, on a une possession
03:23de 6 touchés, comme au rugby à 13 où on a 6 plaquages, passé ces 6 touchés, on doit
03:27rendre le ballon à l'adversaire, sans capacité de finir cette phase de possession comme
03:32au foot américain par un ballon qui donnerait des points entre des perches ?
03:35Non, voilà, on doit être vraiment efficace, gagner du terrain rapidement, et cette notion
03:40d'efficacité on la retrouve effectivement dans le rugby à 13, et je dirais que c'est
03:43la plus grosse différence avec le rugby à 15 en fait.
03:47Et qu'ils sont rares, il est même peut-être unique ce jeu de gagne-terrain, finalement,
03:51sans plaquage, sans contact, qui est un des rares sports, d'ailleurs au-delà des sports
03:58de gagne-terrain, j'imagine qu'il y a à peu près que l'équitation ou d'autres
04:01disciplines comme ça où on n'a pas de contact, donc totalement mixte par essence,
04:06j'ai envie de le dire, ce qui fait du côté de la fédération et au niveau international,
04:11presque, pas une parité, mais beaucoup de licenciés chez les femmes, entre un tiers
04:16et un peu plus même, je crois ? Alors chez nous, on a près de 35% de licenciés
04:20féminines, en Australie c'est 50-50.
04:24Ah oui, cette parité je l'avais vu quelque part, en Australie donc.
04:28En Australie, certains pays comme à Singapour, c'est même un des plus gros sports féminins
04:33à Singapour, et nous au niveau de la fédération Touch France, vraiment on a envie de mettre
04:39en avant cette pratique mixte, parce qu'effectivement c'est un des rares sports collectifs mixtes
04:43qu'on peut jouer du loisir à la compétition.
04:46Alors vous êtes deux sportifs aussi face à vous Thibaut, au-delà de vous demander
04:52tout à l'heure peut-être la manière dont vous avez touché justement pour la première
04:56fois ce touch rugby, Rose, ce côté mixité, j'imagine, je ne sais pas si ça a été
05:02un déclencheur pour vous, mais est-ce que dans le processus de décision, c'est quand
05:06même un petit kiff, après la découverte, de s'installer dans ce sport ?
05:12C'est marrant parce que dès que j'avais commencé, j'ai commencé à l'école,
05:15et on ne pouvait pas faire du rugby contact parce qu'il n'y avait pas assez de filles
05:19et trop de garçons.
05:20Donc on a commencé à jouer en mixte, on a commencé au touch rugby, et après j'ai
05:25commencé dans le touch, et franchement, cette idée de mixité, ça m'a vraiment
05:29plu parce qu'on a pu jouer un peu avec tout le monde, et c'était vraiment génial.
05:34C'est effectivement quelque chose qu'on a l'habitude de voir peut-être dans d'autres
05:39disciplines, cette mixité avec des principes évolutifs, mais où on ne va pas jusqu'au
05:44principe de compétition.
05:45Le touch, évidemment, est organisé pour évoluer en compétition, on en a la preuve
05:50sur ce plateau, arrivé en France au début du XXIe siècle environ ?
05:55Début des années 2000, touch France a été créé en 2006.
05:58Donc, pratique complémentaire au départ du XIII, vous nous l'avez dit, discipline
06:04à part entière, au niveau international quelques chiffres, 50 pays affiliés à la
06:08Fédération internationale de touch, 2 millions de joueurs à travers le monde, dont 700 000
06:14licenciés en Australie, on passe le cap du million même de pratiquants, c'est véritablement
06:19le sport où il est né et où il est aujourd'hui un sport roi, on va le qualifier ainsi.
06:26Par rapport à ça, il faut aussi préciser qu'il y a 10 catégories au niveau de la
06:31pratique en compétition, avec hommes, femmes, mixtes, et puis aussi des catégories différentes
06:37selon les âges.
06:38Pourquoi ça ? Il y a des catégories d'âge, simplement parce
06:41que ça permet d'avoir des objectifs sportifs au niveau tout au long de la vie, on a quand
06:46même nos catégories reines.
06:47Dans notre jargon à nous, on appelle les catégories « open », en hommes, en mixtes
06:53et en femmes.
06:54D'accord.
06:55Et ceci est vécu aussi dans mes chiffres de manière internationale, mais la question
07:02sous-jacente c'est comment va-t-il en France ce sport qui a donc 20 ans à peine ?
07:07Alors on compte aujourd'hui 72 clubs, on en a créé 8 cette saison, on est un peu
07:14plus de 2200 licenciés.
07:16D'accord.
07:17Donc ça reste assez confidentiel encore, même si d'année en année, on arrive à
07:22faire grossir ce chiffre.
07:23On a vraiment l'ambition à Touch France de développer la pratique et pour ça, on
07:29s'appuie sur des partenaires, donc aujourd'hui la Fédération Française des Clubs Omnisport
07:35qui nous héberge.
07:36Et moi, j'essaie beaucoup de pousser le développement au niveau des fédérations
07:40de sport scolaire et de sport universitaire, parce que je trouve que la pratique est vraiment
07:45100% adaptée au milieu scolaire.
07:47Alors, pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas, entre guillemets, cette pirouette hébergée
07:52par une fédération, ça veut dire que vous n'avez pas d'agrément encore aujourd'hui
07:55du ministère des sports ?
07:56Voilà.
07:57En France, pour être un sport reconnu à part entière, il faut l'agrément, puis
08:01dans un second temps, la délégation ministérielle.
08:03Donc ça, c'est des projets structurants qu'on est en train de mener au niveau de
08:07notre fédération.
08:09En attendant, il fallait qu'on trouve une solution pour que nos clubs puissent se développer
08:13dans de bonnes conditions.
08:14Et on a créé ce partenariat avec la Fédération Française des Clubs Omnisport, qui date de
08:19deux ans, et qui nous a permis, grâce à un processus d'adhésion groupée de nos
08:24clubs, d'avoir les mêmes avantages que n'importe quel autre sport en France.
08:29On développe et on évoque des disciplines.
08:31Ici, on reçoit des fédérations chaque semaine.
08:34Une question basique, vous êtes le Touch Rugby, pourquoi ne pas filier une sous-discipline
08:40de la FFR ? Quand je dis sous-discipline, c'est une discipline au sein de la FED.
08:44Ne pas vous évoquer en dessous.
08:47Tout à fait.
08:48C'est une question qui revient souvent.
08:50Il y a plusieurs réponses.
08:51Au niveau international, déjà, ce sont des sports qui sont gérés par des fédérations
08:55internationales différentes.
08:57Nous, on dépend de la fédération internationale de Touch.
09:00Comme vous l'avez dit, qui compte 50, voire peut-être 51 pays affiliés aujourd'hui.
09:09Le Rugby à 15 dépend de la World Rugby.
09:11Déjà, au niveau international, ce sont deux structures différentes.
09:15Après, il y a peut-être un problème aussi au niveau de la philosophie et de la vision
09:22de ce que peut apporter un sport comme le Touch Rugby.
09:25Je crois qu'encore en France aujourd'hui, c'est considéré comme un rugby diminué
09:30du plaquage, diminué au contact.
09:34Alors que nous, on le voit vraiment comme une pratique éducative, une porte d'entrée
09:40vers tous les rugbys.
09:41Comme c'est le cas en Australie, où les enfants commencent dès 4-5 ans à l'école.
09:45Ils apprennent vraiment des compétences de technique individuelle, collective, qu'ils
09:50vont pouvoir utiliser demain dans le Rugby à 7, dans le Rugby à 13, dans le Rugby à 15.
09:54Les prises d'intervalles, courir avec le ballon, marquer des essais, c'est quand même
09:58l'essence de tous les rugbys.
09:59Ça, ils l'apprennent via le touch et ensuite, ils peuvent l'utiliser dans d'autres disciplines.
10:04Et vous me disiez, Hugo, hors antenne tout à l'heure, qu'il y a ce côté pyramidal,
10:08une base du coup assez vaste qui joue au touch dans l'hémisphère sud pour aller vers une
10:13élite et parfois même partir sur ces disciplines avec contact et qu'il y a des champions
10:18qui y sont passés par le touch que vous avez pu voir en vidéo, voire même peut-être
10:22un peu mieux.
10:24Je pense que oui.
10:25En fait, si vous regardez aujourd'hui, vous tapez le nom de certains très grands joueurs
10:28qui composent l'équipe d'Australie ou l'équipe de Nouvelle-Zélande, les All Blacks, vous
10:33allez vite retrouver des highlights de ces joueurs-là à l'époque où ils étaient
10:37encore tout jeunes et qui faisaient un petit peu le spectacle sur les terrains de touch
10:42rugby.
10:43C'est vrai que comme disait Thibault, on a un peu pris les choses à l'inverse, nous
10:48aujourd'hui en France, parce que le sport est encore jeune.
10:51Je suis assez content de venir avec Rose sur le plateau parce que c'est un peu une
10:54passation de témoin.
10:55Je fais encore partie de cette génération de joueurs qui est venue plutôt à l'inverse
10:59du rugby classique, du rugby à 15 et qui a basculé ensuite vers le touch rugby qui
11:04m'a permis d'évoluer au plus haut niveau et ensuite d'avoir l'honneur de porter
11:08le maillot de l'équipe de France, là où dans beaucoup de pays, notamment en hémisphère
11:13sud, c'est plutôt vu comme une sorte de tremplin pour apprendre les fondamentaux
11:17d'un sport, développer sa technique individuelle, son explosivité, sa capacité de changement
11:22d'appui.
11:23C'est pour ça qu'on a des joueurs qui sont souvent très spectaculaires ensuite en rugby
11:26au plus haut niveau et basculer après sur apprendre le plaquage, le contact.
11:31Beaucoup de joueurs, même en hémisphère sud, continuent de faire les deux, continuent
11:35sur une partie de la saison de faire du rugby à plaquer et il y a le off-season un petit
11:40peu en dehors de la saison, ensuite on passe sur du touch pour avoir cette pratique avec
11:44le ballon ovale toute l'année.
11:46Rose, de votre côté donc, pas de passage rugby touch, on l'a bien compris.
11:52C'est ça, absolument pas.
11:53Je suis directement dans le touch et je suis en quelque sorte tombée amoureuse on va dire
11:57et j'ai continué et j'y suis maintenant.
12:00Et un souvenir précis de cette première mise à l'eau j'allais dire, mise en bouche ?
12:06C'était un peu naturel on va dire, mais vraiment je pense que c'était vraiment l'esprit
12:11d'un artiste.
12:12J'adorais jouer avec tout le monde, pas que des filles, c'était pas séparé, c'était
12:18vraiment tout le monde jouer ensemble et c'est surtout à tous les niveaux, tous les âges.
12:22J'ai commencé avec des personnes de mon âge, mais maintenant en club, on joue avec
12:26des gens qui ont 30 ans en plus, etc.
12:29Ça permet aussi une transmission de l'expérience.
12:32Franchement, tous ces aspects-là font que j'adore ça.
12:38Transmission d'expérience.
12:39Voilà, on est à la bonne table, il y a un petit décalage d'âge qui s'opère.
12:44Mais en ce qui concerne justement l'expérience, le regard, le chemin parcouru, vous voyez
12:50des différences entre vos débuts, Hugo, et aujourd'hui, le quotidien change un petit
12:55peu, une structuration qui se met en place, mais mine de rien elle est rapide, en 20 ans
13:00il y a du chemin parcouru.
13:01Vous voyez des différences sur la pratique de votre passion ou il y a un grand chemin
13:05à faire ?
13:06Je vais le passer par mon expérience.
13:09Quand j'ai commencé aux alentours, je pense que c'est à peu près 2014, j'ai eu la chance
13:17d'intégrer l'équipe de France en 2015 pour une Coupe du Monde qui s'est déroulée
13:20justement en Australie et où vous jouiez dans le temple de ce sport.
13:26C'est comme aller jouer en NBA dans le Madison Square Garden.
13:30C'est l'équivalent vraiment de vous retrouver dans le cœur de bouillon de votre sport.
13:38A ce moment-là, on commençait pour moi tout juste à construire un petit peu les équipes
13:44de haut niveau et depuis on a fait des pas de géant.
13:48La façon dont on jouait, et même ce sport-là jouait encore il n'y a pas si longtemps
13:53que ça, il y a un peu moins d'une dizaine d'années, a quasiment été transformée
13:57en termes d'exigence, je ne dirais pas de professionnalisation parce que ça reste
14:03un sport amateur.
14:04C'est quelque chose qu'il faut voir aussi.
14:05C'est que derrière, ce sont principalement des passionnés qui se dédient complètement
14:09à leur sport jusqu'à avoir, Rose en est l'exemple, j'y suis passé aussi, des exigences
14:17de sportifs de haut niveau qu'il faut concilier avec souvent une vie active d'étudiants,
14:22de jeunes adultes entrés dans la vie active.
14:25Bac de français ?
14:26Non, bac de terminale.
14:27Bac de terminale, ah oui d'accord, ok.
14:31D'accord, alors, verdict ?
14:33Franchement, le touch me permet un peu de me libérer de toutes mes révisions, etc.
14:40Pour moi, ce n'est pas quelque chose que je dois faire mais c'est plutôt quelque
14:44chose qui me libère.
14:45Très bien.
14:46En tout cas, ça s'est plutôt bien passé pour vous ce parcours scolaire mené avec
14:51le touch.
14:52Vous êtes quand même rentrée dans l'histoire du touch français avec ce titre européen
14:57Espoir.
14:58C'était à Vichy, en France, donc vous l'aurez compris, avec l'équipe de France
15:02U18 Mixed, il me semble, c'est ça ?
15:04Oui, c'est ça.
15:05Premier titre de l'histoire de l'équipe de France Junior, c'était au mois d'août
15:092022.
15:10Il a fallu redescendre du nuage avec ce bac mais malgré tout, c'est un souvenir qui
15:14suscite plus de souvenirs que le bac, j'ai l'impression.
15:16Vraiment, c'était un été extraordinaire.
15:19On avait fait une compétition des championnats d'Europe avec les femmes juste avant et on
15:22avait une semaine entre les deux.
15:24Franchement, en entrant dans cette compétition, notre équipe, c'était vraiment… on était
15:29tous des amis.
15:30Franchement, jouer ensemble, c'était un plaisir.
15:32On a en plus fait la finale contre l'Angleterre.
15:35On est allé vraiment jusqu'au bout et les battes, ça faisait du bien, on va dire.
15:40On a vraiment gagné ensemble et c'était agréable.
15:44Il n'y avait pas de frustration entre chacun.
15:45C'était vraiment une expérience complètement folle.
15:49Avec ce premier titre qui dit aussi d'une émulation à la base, ce n'est plus des
15:53coups d'élite.
15:54Avec cette France très performante chez les seniors également.
15:58Plusieurs titres européens qui ont vu les hommes notamment plus de 40 ans champions
16:04d'Europe en 2018 et 2022 et chez les plus de 35 ans en 2014-2016 entre autres.
16:10Et puis deux médailles de bronze aux championnats du monde en 2011 et en 2019.
16:142015 aussi pour les hommes plus de 35 également.
16:18C'est quelque chose qui relève quand on regarde un petit peu les différents palmarès
16:23d'un certain exploit.
16:24Parce qu'Hugo le disait tout à l'heure entre les lignes, vous devez mettre à chaque
16:28fois la Nouvelle-Zélande et l'Australie sur les palmarès.
16:32Sur les podiums, une place à aller chercher au niveau international.
16:35Et quand vous l'avez, vous pouvez j'imagine être satisfait Thibaut, non ?
16:39Oui, sur les championnats du monde, avoir un podium c'est un exploit à chaque fois
16:44aujourd'hui, ça c'est clair.
16:46Au niveau européen, on est en termes de développement devant certains pays, mais
16:52quand même bien en retard sur un pays comme l'Angleterre qui a pris un avantage de 10
16:57ans sur nous.
17:01Mais il y a un gros travail de structuration qui a été fait au niveau de l'équipe nationale.
17:06Il y a beaucoup d'implications, Hugo le disait, tous nos joueurs sont très engagés,
17:11très passionnés.
17:12Nos coachs aussi, tout le travail qui est fait par la DTNS, on travaille avec des moyens
17:17très faibles et on arrive à avoir des résultats vraiment très très honorables.
17:22Et demain, si on arrive à faire grossir la base de notre pyramide, je dirais, on a vraiment
17:28de quoi faire des très très belles choses.
17:30Alors du retard notamment sur l'Angleterre, quelques pays hémisphères.
17:34Hugo, le dernier Men's Open mondial, c'était 2019 je crois, Kuala Lumpur ?
17:39Tout à fait.
17:40Avec une dixième place pour l'équipe de France, est-ce que justement, par rapport
17:46à des objectifs que vous avez pu vous assigner, vous vous sentiez à votre place justement
17:51sur cette équipe mondiale ?
17:52Il y a des regrets, il y a envie d'aller chercher plus là ?
17:55Il y a des regrets sur des matchs qui ont été perdus de très peu et qui auraient
17:59peut-être permis, nous auraient permis d'aller grappiller une ou deux places.
18:04Après, je vous parlais de ma première expérience qui avait été 2015.
18:072019 a été l'occasion pour moi de rejouer une Coupe du Monde, de voir la progression
18:11qui avait été faite au niveau de nos sélections.
18:14Je ne parle pas juste de celle dans laquelle j'évoluais, mais vraiment de l'ensemble
18:18des sélections.
18:19Après, ce qui avait été marquant en fait, c'était que les autres nations ne nous
18:22avaient pas entendu en chemin pour progresser aussi.
18:24Et qu'effectivement, le niveau de jeu, d'intensité, d'effort physique était demandé.
18:30Alors en plus, c'était très particulier, on jouait à Kuala Lumpur.
18:33Avec conditions particulières ?
18:35Très humide, on a eu des arrêts de match parce que les températures frôlaient les
18:4050 degrés.
18:41Donc à un moment, on a eu deux, trois problèmes.
18:44Au moins, il n'y a pas de déchets musculaires à priori.
18:46Il n'y avait pas eu de soucis de ce côté-là.
18:49Mais le conseil qui avait été fait, c'était vraiment que le niveau de jeu global, mondial
18:55avait tout simplement explosé.
18:57Et que la plupart des matchs, chez les filles aussi, c'était le cas de se jouer à très
19:03peu de choses.
19:05Donc, regret, oui, on a toujours envie de performer, de porter le maillot de l'équipe
19:10de France vers les podiums, de ramener des médailles.
19:14À ce moment-là, quand on a fait un petit peu, on s'est retourné derrière notre compétition,
19:18on a fait un peu le bilan.
19:20On était, je pense, globalement à notre place.
19:23Mais encore une fois, je fais déjà partie tout doucement de cette ancienne génération
19:28qui est en train de passer la main.
19:30Et ce que je vois arriver derrière nous, en fait, me donne beaucoup d'espoir sur le
19:33fait que même au niveau mondial, on va aller petit à petit grappiller ses places et au
19:38moins se rapprocher, je pense, d'un top 5.
19:40Il faut que vous gardiez quand même un pied dans ce sport qui veut passer à moyen terme
19:44les 5000 licences.
19:45On aura besoin de vous, Hugo, évidemment.
19:46Et pourquoi pas, en tant qu'ambassadeur, vous le faites à merveille, 5000 licenciés
19:50à moyen terme.
19:51Ok, très bien.
19:52Comment on peut y parvenir ?
19:54Comment continuer à progresser dans le développement de cette discipline en France ?
19:58Je m'en parle tout de suite.
19:59On fait débat.
20:05Avec donc cet objectif pour Touch Rugby de continuer à grandir.
20:09Club sport en France, évidemment, deuxième partie avec trois membres éminents de Touch
20:15Rugby autour de ce plateau qu'on va faire réagir non pas à ce chiffre, mais effectivement
20:20à ce qui est mis en place petit à petit dans cette structuration, notamment un partenariat
20:26australien, franco-australien.
20:27Vous pouvez nous en dire un petit peu plus, Thibaut ?
20:30Alors, on s'inspire de ce qui se fait de mieux.
20:34Donc forcément, on part de très très loin.
20:39En Australie, ils travaillent directement avec le ministère des Sports.
20:43Ils construisent des partenariats et du matériel pédagogique pour à peu près toutes les
20:52écoles, les collèges, les lycées d'Australie.
20:54Donc évidemment, nous, on s'est rapprochés d'eux pour essayer d'avoir du matériel
21:01et de construire aussi, nous, notre propre matériel.
21:06On a lancé, au sortir du Covid, notre formation de Touch Rugby.
21:12Donc avant, on était dépendant de coach de la Fédération internationale.
21:16Aujourd'hui, on développe notre propre formation fédérale.
21:19Et ça, c'est, je pense, le jour d'initiative qui va permettre d'appuyer les clubs dans
21:25la formation de leur coach.
21:26Nous aussi, de former des éducateurs sportifs ou des professeurs dans les milieux scolaires
21:32et puis de faire connaître ce sport au plus grand nombre.
21:36En début d'émission, vous nous faisiez part de la proximité avec le 13 au départ,
21:41notamment en Australie.
21:42Est-ce que cette proximité, elle est visible aussi en France, exportable ?
21:47Est-ce qu'il y a des liens avec FFR 13 ?
21:50Alors, notre discours, c'est que moi, j'ai vraiment envie de développer la pratique.
21:58Et ça passera par une croissance qui passera par d'autres partenariats.
22:03Donc les portes sont ouvertes pour créer ces partenariats avec la Fédération de Rugby A13,
22:08avec la Fédération de Rugby A15.
22:10Je pense que c'est vraiment une pratique qui va servir le développement du ballon ovale
22:15au sens large.
22:17Et de toute façon, je pense qu'un joueur ou une joueuse qui aime aller au plaquage
22:23finira toujours par aller sur une pratique avec du plaquage.
22:26Ce n'est pas moi, Touch France, qui vais l'empêcher de faire ça.
22:29Et au contraire, un individu qui a peur d'aller vraiment au contact,
22:35la FFR ou la FFR 13 n'arriveront pas à toucher ce public-là.
22:40Et on peut les toucher et les faire entrer dans la famille rugby par le Touch Rugby.
22:45Dans cette structuration, on n'est jamais mieux servi que par soi-même, dit l'adage.
22:49Vous avez aussi fait en sorte que l'élite devienne une vraie vitrine avec le Super Touch.
22:55C'est ce championnat de France qui se décline chez les femmes,
22:59chez les hommes, mixte également.
23:01Vous pouvez nous en dire un petit peu plus sur sa temporalité,
23:04sur l'attribution des titres de champion.
23:06Est-ce qu'il y a un braquette, une phase de play-off ?
23:08Est-ce que c'est une phase de championnat ? Je suis curieux.
23:10Bien sûr, avec plaisir.
23:13C'est pareil, c'est un projet qui est sorti directement après le Covid.
23:17Le Covid nous a fait un peu du bien, paradoxalement,
23:19parce que ça nous a permis de nous poser,
23:23de laisser un peu l'opérationnel de côté
23:25et d'essayer de réfléchir à ce qu'on voulait bâtir pour notre sport.
23:29Le Super Touch est aussi un bel exemple.
23:31Il se déroule en trois phases qualificatives pour les hommes et les mixtes,
23:35donc trois week-ends qualificatifs,
23:38et en trois divisions, Elite, National et Développement.
23:45En femmes, on a un week-end qualificatif
23:48et les phases finales qui auront lieu à Vichy le dernier week-end de juin.
23:54La particularité des femmes,
23:56c'est qu'elles peuvent jouer à la fois en mixte et en femmes.
24:00Et avec des ligues, un championnat,
24:03il y a combien d'équipes en Elite chez les hommes et chez les femmes ?
24:06En Elite, on a huit équipes, huit en National,
24:09et en Développement, ça dépend du nombre d'équipes
24:12dans chaque ligue qui va postuler aux qualifications,
24:15parce qu'il y a aussi dans chacune de nos ligues
24:18des championnats régionaux qui se déroulent tout au long de l'année.
24:21Avec un appel à tous les clubs pour aller se structurer aussi,
24:26se développer et participer à ces championnats.
24:29Formation donc, vous nous le disiez, indépendante.
24:32Hugo, vous êtes bien placé pour en parler.
24:34Je crois que vous êtes déjà un petit peu dans l'après.
24:37On y réfléchit, oui.
24:40Comme disait Thibault, les joueurs sont très impliqués dans notre fédération.
24:46Beaucoup le sont aussi, pas seulement en tant que joueurs,
24:49ils le sont en tant que bénévoles et en tant que cadre des clubs,
24:51et ça passe aussi par le coaching.
24:53C'est vrai que c'est mon cas depuis maintenant à peu près deux ans.
24:56Quel est votre rôle ?
24:57Je coach principalement l'équipe mixte de mon club,
25:01les Hurricanes de Paris.
25:04Je m'implique aussi au niveau de la Ligue Île-de-France,
25:07sur l'organisation d'un championnat développement.
25:10Parce qu'on sait qu'il faut un petit moyen pour mobiliser toutes les forces vives.
25:16Et que les clubs, comme tu disais Thibault,
25:21il y en a huit qui sont apparus cette année,
25:23sont demandeurs de compétitions, d'opportunités de se rencontrer,
25:27de se développer.
25:28On n'apprend jamais autant que sur une journée,
25:30on vient faire quatre, cinq, six matchs contre les voisins,
25:35contre des joueurs qu'on n'a pas l'habitude de rencontrer.
25:38C'est ce qui crée aussi cet esprit de famille qu'on a un petit peu dans le touch.
25:43Donc on a accueilli avec vraiment énormément d'envie
25:49toutes ces initiatives qui ont été menées par la fédération,
25:52justement de proposer des formations de coaching,
25:54de l'accompagnement pour les clubs, pour permettre de se développer.
25:58Parce que pour l'instant, on sort d'un modèle qui était encore porté par,
26:03justement, on en revient, je vais vraiment paraître pour le vieux de l'histoire,
26:08mais par des joueurs comme moi qui ont acquis leur expérience dans ce sport
26:12à travers le jeu, la pratique finalement,
26:15qui ont appris par les erreurs aussi et qui ont corrigé petit à petit.
26:19Maintenant on essaye de structurer un peu plus ça
26:22et que des personnes présentes dans les clubs n'aient pas forcément à...
26:26Puissent éviter les biais, oui.
26:28Et n'aient pas besoin d'aller jouer en équipe de France pour amener de l'expérience.
26:31En fait, maintenant ils passent par la fédération,
26:33ils sont bien accompagnés dans leur démarche.
26:36Et d'année en année, justement, c'est super touch.
26:38On voit que le niveau augmente, on voit que les...
26:41Ils y participent et roseux, je crois, au super touch.
26:43Oui, c'est ça. L'équipe femme et l'équipe mixte.
26:47Belle expérience aussi, du coup.
26:49Ah super, oui. On a fait il n'y a pas longtemps le tournoi pour les qualifications féminines.
26:54On a été top les premières de notre poule.
26:56Donc ça, c'était cool.
26:57Et j'ai malheureusement pas pu jouer le premier match de super touch pour les mixtes.
27:01Mais celui de Bourg-en-Brest arrive bientôt et je dis ça.
27:05Super touch, donc pour continuer à avoir cette émulation.
27:08Et puis l'émulation aussi, on l'a entendu au travers d'Hugo,
27:11c'est se frotter à la concurrence.
27:13Une concurrence qui va venir en France.
27:15Vichy est une sacrée place forte puisqu'il y aura les Europes 2023,
27:18si je ne me trompe pas, qui se dérouleront.
27:21Donc là, l'élite européenne qui va venir en France.
27:25On attend 17 nations, donc du 9 au 12 août.
27:29Et oui, on est content d'accueillir à nouveau les championnats d'Europe de touch rugby.
27:35À nouveau, c'est un partenariat avec Vichy Sport qui nous permet…
27:41Oui, parce que place forte des Frances, on a Rose qui a été tritrée.
27:45C'est la ville du touch, dites donc.
27:47En fait, on a une particularité, c'est que sur nos compétitions,
27:50on a besoin d'un grand nombre de terrains.
27:53Sur du super touch, on va demander 2 à 3 terrains.
27:56Mais sur des championnats d'Europe comme cet été,
27:59il y a 1500 joueurs, joueuses qui vont venir de 17 pays.
28:03On a besoin de 8 terrains.
28:05Et finalement, peu d'infrastructures en France permettent d'accueillir ce type de compétition.
28:09On a été formidablement accueillis à Vichy.
28:12Il y a une infrastructure qui est vraiment superbe
28:15dans un cadre accueillant.
28:17Et donc, on a bâti ce partenariat depuis quelques années.
28:21Et aujourd'hui, il porte ses fruits avec l'organisation de ce championnat d'Europe.
28:26On voit des images des précédentes éditions,
28:29et notamment à Nottingham avec la médaille de bronze,
28:32notamment chez les hommes lors de ce Men's Open à Nottingham.
28:36Voilà un bel objectif, ramener la coupe à la maison, Hugo !
28:42Vous y serez ?
28:43J'y serai, bien sûr. Je suis peut-être le vieux de la bande.
28:48Il faut imiter Rose qui a déjà gagné, elle, à Vichy !
28:52Elle nous a montré la voie, donc on espère bien,
28:55surtout en étant chez nous, dans nos infrastructures, devant notre public,
29:01aller le plus loin.
29:03On avait déjà l'année dernière comme objectif d'entrer en finale.
29:06On est passé à très peu de choses en perdant en prolongation contre l'Irlande en demi-finale.
29:11On a vécu une compétition très particulière.
29:13On en parle de l'avance de l'Angleterre,
29:16qui est une nation très forte dans notre sport.
29:20L'année dernière, on a été la première équipe homme à les faire vaciller
29:25en les battant en face de poule.
29:27On a montré aussi que c'était possible.
29:29Nos juniors l'ont fait dans la foulée.
29:32On espère bien que ce genre d'événement va être amené à se répéter.
29:37On ira enfin chercher dans les catégories phares des titres européens.
29:43Après, il ne peut s'interdire de rêver.
29:46On verra sur la scène mondiale comment ça peut se passer.
29:48Mais ça passera forcément par ces occasions qu'on a au niveau européen de performer.
29:53Je ne suis pas inquiet pour la suite.
29:55Il dit en regardant Rose. Prochain objectif international,
29:58c'est la Coupe du Monde 2024 qui aura lieu en Angleterre.
30:02Prochain objectif en touch, l'équipe de France chez les grandes ?
30:08Oui, en équipe de France cette année en moins de 18 ans fille.
30:13L'année prochaine, j'espère être dans l'équipe de femmes.
30:17Allez, on check.
30:19On part sur ça pour 2024.
30:22Il n'y a donc pas que la Coupe du Monde de rugby en 2023.
30:26Il y a donc le Touch Rugby qui va connaître ses lettres de noblesse
30:30avec ses compétitions internationales.
30:32Il y aura peut-être des opé quand même ?
30:33Vous allez essayer de profiter de ce tremplin de la Coupe du Monde de rugby classique
30:37pour faire des petites choses, des appels à l'essai ?
30:41On aura sûrement des initiatives au niveau des clubs.
30:45De toute façon, on est tous des gros fans de rugby et de tous les rugby.
30:50La gonfle !
30:51On sera derrière les bleus pour cette Coupe du Monde.
30:56J'avais aussi dans l'idée de faire un appel aux autres passionnés
31:02qui vont venir voir des matchs d'Australie ou de Nouvelle-Zélande
31:04et peut-être les accueillir dans nos clubs pour faire un peu de touch fun.
31:08Ça pourrait être sympa de se retrouver à côté de l'événement rugby
31:12et pratiquer un peu de touch.
31:14Je pense que c'est faisable de mettre ça en place autour des stades.
31:18On s'en fait de beaux objectifs et on aime l'adolescence des sports
31:21qui ont plein de choses à mettre en place.
31:24Merci Rose, merci Hugo, merci Thibault de nous avoir accompagnés
31:28dans le club pour cette émission spéciale.
31:30Ça m'a donné envie de courir pour ma part.
31:33Je ne doute pas non plus que ce soit le cas de Julien Perronais,
31:35notre chef d'édition.
31:37Merci pour la belle préparation de cette émission.
31:40Julien, on remercie aussi la réalisation confiée à Pierre Driot aujourd'hui.
31:44On remercie Sandrine, on remercie Renaud, on remercie Lucie
31:48sans qui évidemment cette émission n'aurait pas été possible.
31:51Le site internet, l'appli pour suivre le replay de cette émission,
31:55c'est quand vous voulez sur Sports en France.
31:57A très vite.

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