• il y a 6 mois
L'ancienne présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, était l'invitée de La Grande Interview, ce vendredi 28 juin, sur CNEWS. Elle s'est exprimée sur la binationalité : «L'amour pour son pays ne dépend pas du fait d'avoir ou de ne pas avoir une double nationalité».

Category

🗞
News
Transcription
00:00Absolument pas. Je suis un peu estomaqué que notre collègue Shudo, qui est pourtant inspecteur d'académie et qui a été en cabinet ministériel auprès du Premier ministre François Fillon,
00:09puisse exprimer un avis qui est un avis qui lui est personnel, mais qui est totalement contraire en réalité au projet du Rassemblement National.
00:18Vous savez pourquoi il y a quelques années, il existe dans beaucoup de pays une interdiction de la double nationalité, totale ou partielle d'ailleurs,
00:27des pays comme le Japon, comme le Congo, comme l'Autriche, comme l'Ukraine, comme l'Allemagne. Jusqu'en juin 2024, notamment, il y avait une interdiction de la double nationalité
00:40avec une nationalité extra-européenne. Donc ce sont des choses qui existent. Nous avons pu par le passé envisager cette solution et j'y ai renoncé.
00:48Pourquoi ?
00:49J'ai renoncé il y a plusieurs années à cette interdiction. Mais j'ai renoncé parce qu'en réalité, je me suis rendu compte que les binationaux ressentaient comme une forme de suspicion de déloyauté à l'égard de la France.
01:04Et je trouvais ça profondément injuste parce que l'amour que l'on a pour son pays, les sacrifices que l'on est prêt à faire pour lui ne dépendent pas du fait d'avoir ou de ne pas avoir une double nationalité.
01:17Et parce que je considérais ça injuste à leur égard, parce qu'il y a énormément de patriotes fervents qui ont une double nationalité, j'ai souhaité renoncer à cette disposition.
01:31Voilà, M. Chudeau...
01:33C'est-à-dire qu'il y aura des ministres qui pourront être binationaux et dans l'éventualité de votre victoire au législatif ?
01:38Bien sûr. En réalité, la disposition dont vous parliez au début est une disposition qui ne concerne que quelques postes extrêmement sensibles dans le renseignement.
01:49C'est déjà le cas. Gérald Darmanin nous a précisé que le patron de DGSE et DGSI était passé au pouvoir.
01:53Mais voilà, vous voyez ? C'est déjà le cas. Et en réalité, la seule chose que nous avions voulu faire, mais ça c'est le syndrome du bon élève, c'est donner une base légale à ce qui se fait déjà.
02:05On a été beaucoup attaqués là-dessus. C'est assez malhonnête, puisque justement, ça existe déjà.
02:09Mais ça ne concerne qu'une trentaine de postes, pas plus. Et bien entendu, ça ne s'applique absolument pas à des postes d'élus ou à quelques autres postes.

Recommandations