Les informés franceinfo du 28 juin 2024
Dernière ligne droite des législatives, et beaucoup de dérapages, des élections locales, et 577 nuances de vote, et puis où sont les femmes dans ces élections ? Côté bulletins mais aussi programmes...
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00:00Générique
00:0620h, 21h, France Info, les informés, Bérenger Bond.
00:11Bonsoir à tous, à 4h de la clôture de la campagne,
00:14gare au dérapage, le RN sur les binationaux,
00:17avec un député qui se fait recadrer par Marine Le Pen,
00:20Jean-Luc Mélenchon de son côté, le leader insoumis,
00:23qui revendique de pouvoir rigoler avec des slogans anti-police
00:27et au milieu, la Macronie, qui se demande si elle doit adapter son Nini.
00:31On en parle, ainsi que des 577 circonscriptions.
00:35L'heure pour vous qui nous écoutez est peut-être à la stratégie locale,
00:39parfois différente peut-être, et on verra ça, des logiques nationales.
00:44Et puis, où sont les femmes dans cette campagne, à part autour de cette table ?
00:47Moins de candidats qu'au législatif de 2022,
00:51pas de femmes dans les grands débats à Troyes,
00:53et peu de mesures dans les programmes.
00:55On parle de tout ça avec un plateau parfaitement paritaire, je le tiens à le signaler.
01:00Marie-Estelle Pêche est la rédactrice en chef société à Marianne,
01:04Véronique Ressoud, présidente de Backbone Consulting,
01:06maître de conférences en communication de crise à Sciences Po,
01:09et auteure de l'ultime pouvoir, la face cachée des réseaux sociaux,
01:12c'est aux éditions du CERF.
01:14Etienne Girard est la rédacteure en chef société à L'Express,
01:17et Benjamin Morel, polytérologue et maître de conférences en droit public à Paris 2,
01:22Panthéon, Assas, avec un livre qui sort très prochainement sur le Parlement.
01:26Le 2 juillet qui s'appelle Le Parlement, Temple de la République,
01:29c'est une histoire du Parlement, de la révolution à nos jours.
01:31Merci et bonsoir à tous les quatre.
01:35Attention donc, terrain glissant, le risque de dérapage est lié,
01:39peut-être à la brièveté de cette campagne, vous nous le direz,
01:41toujours est-il qu'à quelques heures de cette fin de campagne,
01:44c'est à minuit ce soir, ça dérape.
01:46Alors allons-y d'abord avec l'ERN.
01:48Roger Chudeau, député sortant qu'on présente comme le ministre de l'Éducation
01:52d'un éventuel gouvernement Bardella,
01:55qui trouve que ce n'est pas une bonne chose pour la République,
01:58que Najat Vallaud-Belkacem ait été ministre en raison de sa double nationalité.
02:02C'était sur BFM TV, écoutez.
02:04Je pense que c'était une erreur et que ce n'était pas une bonne chose pour la République.
02:07Je pense que les postes ministériels doivent être détenus par les franco-français, point final.
02:11Il y a un problème de double loyauté à un moment donné, ça peut se poser.
02:14Il y a des gens qui peuvent être déchirés en deux loyautés.
02:17Je ne dis pas qu'elle n'est pas française.
02:18Je dis simplement que comme elle est franco-marocaine,
02:20elle a marqué un intérêt soutenu pour l'enseignement de l'arabe dans notre pays
02:24et que ce n'était pas tout à fait utile à ce moment-là, voyez-vous.
02:26Et la réponse de l'intéressée qui était l'invité de France Info ce soir ?
02:31Je lui réponds qu'il s'agit là d'un insupportable procès en déloyauté
02:36qui est fait à travers moi à des millions de Français.
02:39Parce qu'il faut bien comprendre que derrière cette idée
02:41qu'une personne binationale ne pourrait pas être ministre
02:45parce qu'elle serait supposément forcément déloyale à la France,
02:48qui est une idée quand même très grave quand on y pense,
02:51eh bien il y a l'idée qu'en fait on ne peut jamais totalement faire confiance
02:55à quelqu'un qui a des origines étrangères
02:57ou même qui porte un nom à consonance étrangère
02:59ou sans doute qui n'a pas la bonne couleur de peau ou la bonne religion.
03:02Et on doit avoir absolument aucune complaisance avec ses propos.
03:07Mariette Selpech, vous qui êtes spécialiste d'éducation depuis des années,
03:11ce que reproche Roger Schudo à l'ancienne ministre de l'éducation,
03:14c'est d'avoir voulu lancer des cours d'arabe au CP,
03:17qui est une fake news, vous m'avez dit, très ancienne,
03:20elle le dit aussi d'ailleurs, mais avec un fond de vérité quand même.
03:23Expliquez-nous.
03:24Eh bien en fait quand elle était ministre de l'éducation nationale,
03:27Najat Vallaud-Belkacem avait effectivement dit
03:30qu'elle souhaitait relancer l'enseignement de l'arabe en primaire
03:36par le biais des ELCO.
03:38Les ELCO ce sont des organismes qui ont été mis en place dans les années 1960
03:42par des pays étrangers comme la Turquie, le Portugal, le Maroc.
03:48L'idée c'était de favoriser le droit au retour des travailleurs étrangers
03:54qui venaient travailler en France,
03:56en enseignant la langue maternelle aux enfants.
04:00Et ce système a perduré.
04:02On a toujours des enseignants aujourd'hui, étrangers ou parfois français,
04:06mais qui sont financés par des pays étrangers,
04:08et pour enseigner ces langues qui sont finalement assez peu enseignées
04:11par le système traditionnel français.
04:13Et c'est effectivement le cas de l'arabe.
04:15Et l'arabe c'est un cas très particulier
04:17puisqu'on a beaucoup de locuteurs,
04:19on a environ 3 millions de locuteurs potentiels de langue arabe en France,
04:24et on a très très très peu d'élèves finalement qui apprennent l'arabe,
04:27que ce soit au primaire, au collège ou au lycée.
04:30Donc l'idée de lancer, de dire que même d'un point de vue économique
04:33ce ne serait pas absurde que les élèves apprennent davantage l'arabe,
04:38n'est pas stupide.
04:39En revanche, le problème des ELCO,
04:42c'est qu'on a eu à plusieurs reprises des problèmes,
04:45des difficultés qui ont été pointées dans divers rapports
04:48à cette époque, dans les années 2013, 2014, 2016 il me semble.
04:52Au conseil de l'intégration, juste avant qu'elle arrive au gouvernement.
04:56Juste avant qu'elle arrive, pointant par exemple pour la langue turque,
04:58pas pour la langue arabe, pour la langue turque,
05:00qu'on avait parfois des problèmes de laïcité
05:02de ces professeurs qui n'étaient pas bien formés,
05:05qui étaient étrangers, qui ne suivaient pas la pédagogie française,
05:08qui avait une pédagogie un peu années 1950, un peu tape dure, etc.
05:13Donc tout ça a été dénoncé.
05:15Elle avait dit, quand elle était arrivée,
05:16je vais remettre de l'ordre dans tout ça.
05:18Je pense qu'il ne s'est pas passé grand-chose en réalité,
05:20d'autant plus que les inspecteurs d'arabe, par exemple,
05:24ou de turc sont très rares.
05:25De toute façon, il n'y a pas les moyens matériels réellement
05:28de réguler tout ça.
05:30Mais le fait est que cette langue arabe est mal aimée
05:34parce qu'elle est associée, évidemment à tort,
05:37à une forme de...
05:39C'est l'arabe égal l'islamisme,
05:41donc il ne faut pas apprendre l'arabe,
05:43alors que c'est une langue...
05:46Et c'est ça que Roger Schudo vient chercher dans cette histoire.
05:49Etienne Girard, je vous vois lever les yeux au ciel.
05:52Oui, bien sûr.
05:54C'était intéressant de comprendre d'où ça vient tout ça.
05:57Parce qu'il y a un sujet qui est intéressant d'ailleurs de comprendre.
06:01Absolument.
06:02Mais on peut noter que Roger Schudo ne fait pas cet exemple
06:05avec le portugais.
06:06Ou avec l'espagnol, ou avec le chinois.
06:09Il choisit l'arabe, effectivement,
06:11qui constitue pour une partie de l'électorat du RN
06:16un repoussoir et une langue qui est inquiétante dans la République.
06:22Mais plus globalement, je trouve que cet épisode-là,
06:25on pourrait dire que c'est juste un dérapage
06:27d'un député RN.
06:29Je crois pas.
06:31Je crois que ça raconte quelque chose politique
06:34qui est en train de se passer au RN.
06:36C'est-à-dire une lutte sourde liée aussi à la possibilité,
06:41là très vite, d'avoir le pouvoir
06:43entre les modernes et les anciens ou les ultras.
06:47Les modernes, c'est ceux qui derrière Marine Le Pen
06:50veulent tout normaliser.
06:51Ils ont un seul objectif, c'est avoir le pouvoir très très vite.
06:55Il faut tout normaliser, sauf l'immigration.
06:57On garde que l'immigration.
06:59Et pour tout le reste, on se comporte comme des notables.
07:02On met une cravate, on enlève toutes les aspérités du programme
07:05et on présente bien les anciens, les ultras.
07:09Et je reconnais dans la proposition de Roger Schudo
07:13cette aspérité-là, cette volonté-là.
07:16Ils veulent que le RN conserve,
07:20ce qui en fait la différence avec les autres parties.
07:25C'est une conception différente de la citoyenneté française,
07:28beaucoup plus repliée sur elle-même.
07:31Il faut dire que cette proposition sur l'interdiction
07:34de certains emplois aux binotionnaux,
07:37elle a figuré dans le programme du RN et de Marine Le Pen jusqu'en 2022.
07:42Sauf que là, il va plus loin, effectivement.
07:44Il va beaucoup plus loin.
07:45Les postes stratégiques de hauts fonctionnaires, des ministres.
07:48Novembre 2023, un amendement à l'Assemblée nationale
07:52déposé par la vice-présidente du RN, Edwige Diaz,
07:57demandant, de la même façon,
07:59on est il y a moins d'un an à ce que
08:01certains emplois publics, il n'est pas précisé,
08:04il n'est pas question de postes stratégiques,
08:06certains emplois publics soient réservés aux simples nationaux.
08:11Il y a une vraie lutte sourde, en fond,
08:13au RN sur cette question-là.
08:14Et d'ailleurs, il y a eu recadrage.
08:15On écoutera ça juste après le fil info de 20h11.
08:17Stéphane Milhomme.
08:2025 départements en vigilance orange.
08:22Météo France redoute de gros orages dès la nuit prochaine et demain.
08:25Les départements concernés sont situés dans le sud-ouest
08:28de la Vienne jusqu'aux Landes,
08:30et dans le quart nord-est des Ardennes,
08:32jusqu'au Jura, du Cher, jusqu'au Barin.
08:34Joe Biden fait le bilan de sa contre-performance
08:36lors du débat face à Donald Trump.
08:38C'était la nuit dernière à la télé américaine,
08:40à six mois de la présidentielle.
08:42L'actuel locateur de la Maison Blanche l'assure.
08:44Je ne débat pas aussi bien qu'autrefois,
08:46mais je sais faire ce boulot.
08:48Santé publique France met en garde contre la coqueluche.
08:5117 personnes, dont 14 enfants, sont mortes
08:53de cette maladie depuis janvier en France.
08:55La bactérie poursuit sa progression.
08:57Les autorités sanitaires rappellent
08:59l'importance de la vaccination.
09:01C'est la femme enceinte, meilleure protection des nourrissons.
09:04Et puis, il ne participe pas au Tour de France,
09:06qui part demain depuis l'Italie.
09:08Mais cela n'empêche pas Julien Alain Philippe de gagner.
09:10Le cycliste français remporte la troisième étape
09:12du Tour de Slovaquie.
09:14C'est sa deuxième victoire de la saison,
09:16en attendant sa prestation au Jeu de Paris.
09:18France Info.
09:2020h21.
09:22France Info.
09:24Les informés.
09:27Gare au dérapage de fin de campagne.
09:29On en parle avec Véronique Ressoult de Backbone Consulting.
09:31La présidente Étienne Girard
09:33de L'Express, rédacteur en chef Société.
09:35Marie-Estelle Pech de Marianne,
09:37rédactrice en chef Société également.
09:39Et Benjamin Morel, politologue et maître de conférence
09:41en droit public à Paris 2, Panthéon, Assas.
09:43Comme promis,
09:45le recadrage de Marine Le Pen
09:47pour Roger Schudo,
09:49le député sortant RN,
09:51qui s'était exprimé
09:53sur cette double
09:55binationalité
09:57de l'ancienne ministre Najat Vallaud-Belkacem.
09:59Écoutez.
10:01Je suis un peu estomaqué que notre collègue
10:03Schudo, qui est pourtant inspecteur d'Académie,
10:05qui a été en cabinet ministériel auprès du
10:07Premier ministre François Fillon,
10:09puisse exprimer un avis
10:11qui est un avis qui lui est personnel,
10:13mais qui est totalement contraire en réalité
10:15au projet
10:17du Rassemblement National.
10:19Je pense que Jordan Bardella,
10:21qui est le président du parti,
10:23ne voit pas les choses en l'état,
10:25car, encore une fois, il a été,
10:27comme moi,
10:29extrêmement mécontent
10:31que
10:33le projet
10:35du Rassemblement National
10:37soit ainsi et par ses propos
10:39dénature.
10:41Dans cette guerre entre ancien et moderne
10:43que décrivait Étienne Girard,
10:45le recadrage de la présidente
10:47prime, on va dire,
10:49et au final s'approfite
10:51au candidat RN...
10:53Moi j'ai le sentiment que cette histoire profite plutôt
10:55au Rassemblement National. Parce qu'au fond, leur électorat
10:57il est sûr de lui aujourd'hui, c'est celui qui a la plus grande certitude
10:59de vote, et c'est un électorat qui est très
11:01mobilisable et qui se fiche un peu du programme
11:03aujourd'hui, il veut gagner. De l'autre côté...
11:05Dont on ne sait pas si, pardon je vous interromps,
11:07ils sont plutôt représentatifs,
11:09si Roger Schudo est représentatif d'une part
11:11importante de cet électorat.
11:13C'est-à-dire que là il y a un double message, à l'électorat
11:15le plus radical, vous laissez
11:17entendre que le RN n'a pas tout à fait
11:19changé de bord, qu'il est resté
11:21ce vieux parti, et que
11:23les fondamentaux sont encore là dans le parti.
11:25Quant à l'électorat centriste qui balance aujourd'hui
11:27pour le second tour, il est rassuré
11:29Marine Le Pen et Jordan Bardella
11:31ont recadré les plus extrémistes,
11:33et donc au bout du compte, pour le RN,
11:35c'est plutôt gagnant-gagnant. Souvenez-vous des dernières
11:37journées départementales, qu'est-ce qui s'était passé ?
11:39Il y a eu beaucoup d'abstention
11:41dans l'électorat RN, parce que
11:43au fond, l'électorat ne s'était pas déplacé,
11:45jugeons que ce parti était peut-être finalement
11:47pas si radical, pas si anti-système,
11:49pourquoi se déplacer pour des élections intermédiaires ?
11:51Et donc le RN, ensuite, a refait
11:53un petit pas de côté pour essayer de récupérer
11:55ses électeurs qui, anti-système, s'ils pensent que
11:57le RN est totalement dans le système, ne viendront pas.
11:59Là, vous avez l'anti-système,
12:01et vous avez le recadrage rassurant,
12:03c'est gagnant sur tous les tableaux.
12:05Sur les réseaux sociaux, vous voyez les deux tendances ?
12:07Très nettement, d'abord ça a beaucoup
12:09fait réagir, beaucoup réagir
12:11en soutien à
12:13Nadja de Vallobel, qu'elle s'aime très fortement,
12:15mais effectivement,
12:17quand on va regarder sur les lieux où s'expriment
12:19plutôt,
12:21on va dire, les anciens, si on reprend
12:23l'expression utilisée,
12:25d'Etienne Girard,
12:27mais globalement,
12:29ça a plutôt rassuré les anciens,
12:31ceux qui trouvent que
12:33le RN a peut-être perdu
12:35certains côtés, mais le recadrage
12:37derrière a été salué aussi,
12:39non pas par les mêmes,
12:41mais par ceux qui hésitent un peu,
12:43qui se posent des questions, qui se disent
12:45on n'a jamais essayé, mais en même temps on a un peu peur.
12:47Donc globalement, je suis assez d'accord
12:49sur les 35 000 messages qu'il y a eu
12:51dans la journée sur le sujet,
12:53on a plutôt quelque chose qui bénéficie
12:55au RN.
12:57C'est volontaire, c'est stratégique,
12:59pour vous Benjamin Morel,
13:01ce que vous venez de nous expliquer,
13:03ou c'est aussi ces anciens
13:05qui ont envie de donner de la voix ?
13:07Il y a un calcul de faire entendre justement
13:09les deux tendances ?
13:11En revanche,
13:13il y a une forme d'habitude.
13:15Ils ont l'habitude de ce type de situation et ils savent recadrer.
13:17La différence par rapport à la gauche aujourd'hui,
13:19qui a du mal à recadrer justement quand ça ne va pas,
13:21parce que des jeux d'alliance n'est pas assez souple,
13:23c'est que le RN est habitué à ce type de polémique
13:25et est assez centralisé
13:27avec sa direction assez fort,
13:29pour pouvoir justement écarter
13:31les bambigaleuses et le faire savoir
13:33de manière haut et fort, là où à gauche
13:35ils ne peuvent pas.
13:37Ils ont une bonne cellule de crise.
13:39Il n'est pas si ancien que ça en fait,
13:41Roger Sudol.
13:43Non, il est ancien non, positionnellement on va dire.
13:45Il a 73 ans, c'est vrai,
13:47mais finalement il n'a rejoint que très récemment
13:49le rassemblement national.
13:51C'était un Filloniste,
13:53qui est venu finalement vers le RN
13:55parce qu'il avait été très déçu
13:57de l'épisode Fillon, quand Fillon s'est fait lâcher
13:59par tous les classiques de LR
14:01au moment du Pénélope Gates.
14:03Il a dit, moi je ne vais pas supporter ça.
14:05Et c'est là qu'il a commencé à frapper à la porte
14:07Marion Maréchal-Le Pen, au départ
14:09c'était quelqu'un de très conservateur
14:11chez les Fillonistes,
14:13et qui est devenu encore plus conservateur.
14:15D'ailleurs il a d'abord commencé par aller vers Marion Maréchal-Le Pen
14:17en travaillant à l'ICEP,
14:19c'était son école de type Sciences Po
14:21qui je crois n'existe plus.
14:23Et dans un deuxième temps,
14:25il est allé vers...
14:27Je ne dis pas de bêtises, elle existe toujours.
14:29Je ne sais plus.
14:31Alors que ça existe encore.
14:33Ensuite il est allé vers Marine Le Pen
14:35uniquement dans un deuxième temps
14:37et finalement c'est un élu de 2022.
14:39C'est relativement récent son élection.
14:41Alors ce qui est intéressant
14:43c'est que ça fait en tout cas réagir la Macronie.
14:45Et qu'au Conseil européen d'hier soir
14:47Emmanuel Macron
14:49s'en est pris au RN.
14:51Notamment après les déclarations
14:53de Marine Le Pen
14:55qui a parlé du statut honorifique
14:57de chef des armées d'Emmanuel Macron
14:59en cas de cohabitation.
15:01Emmanuel Macron qui accuse en gros le RN
15:03de mettre la charrue avant les bœufs.
15:05Mais quelle arrogance !
15:07C'est-à-dire que tout le débat aujourd'hui
15:09fait comme s'ils étaient déjà dans la place.
15:11Au fond il ne faudrait pas aller voter.
15:13Après m'avoir reproché pendant 15 jours
15:15d'avoir demandé souverainement aux Français d'aller voter
15:17maintenant il ne faudrait plus aller voter.
15:19Tous les postes sont déjà répartis.
15:21Ils sont déjà là dans la place.
15:23La question maintenant est celle des modalités.
15:25Mais les Français n'ont pas choisi.
15:27Qui sont-ils pour expliquer ce que devrait être la Constitution ?
15:29Qui sont-ils ?
15:31Dans votre chapitre, les dérapages,
15:33est-ce qu'on met ça dans la catégorie dérapage ?
15:35On dirait que c'est dans la catégorie
15:37des mots qui ont été repris
15:39et qui ont été mal jugés
15:41et ce n'est pas tant la dénonciation d'eux
15:43c'est le mot arrogance
15:45utilisé par Emmanuel Macron.
15:47Ça a quand même pas mal fait réagir.
15:49Marie Selpech ?
15:51Oui, c'est-à-dire que c'est
15:53ce qu'on reproche souvent à Emmanuel Macron.
15:55C'est justement une forme d'arrogance
15:57une façon de prendre les gens de haut
15:59dans son expression orale
16:01et ça se retourne un petit peu
16:03contre lui ce type d'expression.
16:05Son problème surtout c'est qu'il y a
16:07une forme de défiance
16:09dans le pays qui est très importante.
16:11On le voit d'ailleurs quand on fait des reportages
16:13lors des législatives
16:15quelle que soit la circonscription
16:17les électeurs quand ils vont
16:19vers les députés
16:21ou les ex-députés
16:23Renaissance qui tractent
16:25c'est...
16:27Vous savez, moi je fais campagne
16:29avec le Premier ministre
16:31pas avec le Président de la République.
16:33Ça revient tout le temps.
16:35On ne peut plus le supporter celui-là.
16:37Il faut qu'il se taise.
16:39Peut-être qu'on va voter pour vous
16:41mais il faut qu'il arrête de parler Emmanuel Macron.
16:43Ça donne encore un peu plus d'eau au moulin.
16:45C'est vrai que dans la semaine
16:47on l'a entendu quasiment tous les jours
16:49avec la politique immigrationniste
16:51du nouveau Front Populaire
16:53les propos sur le changement de sexe en mairie
16:55comment vous qualifiez ça ?
16:57Non, c'est des tentatives
16:59de prendre
17:01à témoin l'opinion
17:03pour mobiliser
17:05son camp sur les
17:07deux dangers qui ont été
17:09identifiés par Emmanuel Macron et son camp
17:11la gauche radicale
17:13Sauf que ça aussi
17:15c'est déjà en deux semaines de campagne
17:17un sentiment que ça évolue
17:19et notamment là sur ces dernières heures
17:21de campagne que la Macronie
17:23poussée notamment par ses alliés
17:25réfléchit à sortir du nid-nid
17:27Emmanuel Macron promet
17:29des consignes de vote
17:31dimanche soir par exemple.
17:33Encore faudrait-il comprendre
17:35qu'elles seront telles
17:37si elles seront nationales
17:39et si elles seront au cas par cas
17:41ou en enlevant
17:43les insoumis
17:45pour être clair de l'équation
17:47on n'a toujours pas compris
17:49encore hier j'entendais des responsables
17:51expliquer que eux jamais
17:53ils n'appelleraient à voter pour
17:55un candidat
17:57insoumis s'il est trop éloigné
17:59de leur valeur
18:01non il n'y a toujours pas de clarification
18:03sur ce sujet là
18:05et il n'y en aura peut-être pas
18:07parce que c'est aussi une stratégie
18:09de la part de l'actuelle majorité
18:11présidentielle
18:13de dire il n'y a que nous
18:15il n'y a que nous qui sommes sérieux
18:17et on ne peut pas appeler à voter pour l'un ou pour l'autre
18:19Gabriel Attal ce matin
18:21fait un petit pas
18:23dans une perception
18:25un petit peu différente de l'extrême
18:27comme il disait de l'extrême gauche et de l'extrême droite
18:29et là quand même en gros les deux sont méchants
18:31mais le RN un peu plus quand même
18:33il y a un petit pas
18:35mais c'est le récit
18:37de cette campagne de premier tour
18:39c'est à dire que si vous expliquez que finalement
18:41la gauche est plus gentille que l'extrême droite
18:43ça veut dire votez pour eux
18:45parce qu'en fait c'est eux qui sont devant
18:47donc là ils resteront sur cette ligne
18:49la question c'est est-ce qu'ils en changeront pour l'entre-deux-tours
18:51parce qu'ils ont deux problèmes
18:53d'abord Emmanuel Macron n'est plus écouté
18:55et il peut dire ce qu'il veut
18:57les candidats ne le suivront plus
18:59il n'est plus le chef de cette majorité
19:01deuxièmement il n'y a pas de parti politique
19:03le RN n'est pas un parti politique
19:05au sens sociologique du terme
19:07et donc ce faisant les consignes de vote
19:09ne seront pas efficaces et les candidats
19:11ne les suivront pas. Donner une consigne de vote
19:13et être désavoué par la moitié de vos députés
19:15c'est la preuve de votre faiblesse
19:17donc je ne suis pas sûr qu'ils y iront.
19:19Si l'info et on poursuit
19:2120h22 Stéphane Milhomme
19:23Avec une série de chutes mortelles
19:25dans les Alpes et le décès
19:27de cinq alpinistes aux randonneurs en deux jours
19:29notamment dans le massif du Mont Blanc
19:31un Tchèque, un Polonais, un Thaïlandais
19:33figurent parmi les victimes des accidents
19:35survenus dans les Alpes françaises
19:37et une victime recense ses côtés italiens
19:39les secouristes mettent en garde en raison
19:41de neige toujours importante en altitude
19:43La fin à minuit de la campagne officielle
19:45du premier tour des législatives
19:47avant le scrutin de dimanche
19:49Emmanuel Macron n'a pas encore publiquement tranché
19:51sur la position du camp présidentiel
19:53au soir du premier tour mais il promet
19:55la plus grande clarté dans les consignes de vote
19:57en cas de duel entre le Rassemblement National
19:59et la gauche
20:01L'un des hommes les plus puissants du cinéma
20:03tombe de son piédestal Dominique Boutonna
20:05démissionne de la présidence du CNC
20:07le Centre National du Cinéma
20:09il est condamné à trois ans de prison
20:11pour l'agression sexuelle de son filleul
20:13il décide de faire appel
20:15La finale de top 14 de rugby à partir de 21h05
20:17depuis le Vélodrome de Marseille
20:19Toulouse affronte Bordeaux-Bègues
20:21le match à guichet fermé devant 67 000 spectateurs
20:23et une première pour du rugby
20:25depuis la cité phocéenne
20:29France Info
20:3120h21
20:33France Info, les informés
20:35Bérangère Bonte
20:37Avec Maria Stelpech de Marianne
20:39de l'Express
20:41Véronique Ressoul
20:43Benjamin Morel
20:45Véronique Ressoul, vous vouliez réagir ?
20:47Oui, je voulais juste réagir parce que vous posez la question
20:49est-ce que c'est des dérapages, que c'est fait exprès ?
20:51Ce que ça a produit en tout cas sur la dernière semaine
20:53c'est certain qu'il y ait
20:55les propos et les sujets
20:57tenus par le Président de la République
20:59en particulier autour de la guerre civile
21:01et de dire il y a deux extrêmes
21:03une polarisation
21:05c'est que ça a généré beaucoup d'angoisse
21:07de stress, il y a un sondage que l'IFOP a sorti
21:09cette semaine, on n'a jamais été aussi
21:11haut dans
21:13le niveau de manque de confiance
21:15en l'avenir, vous avez 83%
21:17des Français, ça n'était pas arrivé depuis 95
21:19d'avoir un niveau aussi élevé
21:21d'angoisse vers l'avenir
21:23et la phrase la plus reprise
21:25est qu'est-ce que vous avez fait de la France
21:27et donc en fait on voit bien que les Français
21:29ils sont un peu perdus, alors on y reviendra
21:31sans doute après parce qu'ils essayent de trouver des solutions
21:33et ce ne sont pas des propositions
21:35du Président de la République
21:37en soi, donc les consignes dans
21:39l'absolu, on ne sait pas ce qu'elles seront
21:41le soir du premier tour mais
21:43en fait ce rejet il est fort
21:45il est d'autant plus fort qu'en fait quand vous êtes en dépression
21:47parce qu'on n'est pas loin de parler de ça quand vous avez autant de gens
21:49qui ne vont pas bien, quand vous faites une dépression
21:51vous cherchez un responsable
21:53et le responsable pour eux c'est
21:55l'homme qui les gouverne depuis
21:57quelques années donc voilà
21:59il vaut mieux pas qu'ils parlent trop parce qu'à chaque fois
22:01c'est compliqué. Alors la gauche n'est pas en reste
22:03et dans le genre
22:05qui parle trop chez les Insoumis, Jean-Luc Mélenchon
22:07qui revendique lui le droit de rigoler
22:09pour justifier
22:11les pancartes brandies
22:13dans les manifestations anti-RN
22:15écoutez. Qu'est-ce que vous dites aux gens
22:17qui disent ça ? Je ne dis pas que vous dites ça
22:19je dis qu'est-ce que vous dites à ceux qui disent ça
22:21c'est absurde mais on a le droit de rigoler
22:23aussi non ? Voilà
22:25ce à quoi il rigolait, je vais le préciser
22:27c'est des slogans comme
22:29un flic mort égal, un vote pour le RN en moins
22:31ou
22:33tout le monde déteste la police
22:35ça ça réagit
22:37alors ça moins réagit
22:39que l'affaire de Chudeau en volume
22:41mais par contre il n'y a pas de soutien
22:43alors que dans l'affaire Chudeau il y a beaucoup de volume parce qu'il y a aussi
22:45des volumes soutien et globalement
22:47les uns et les autres ont dit non ça va pas
22:49ça dérapage de trop alors même si
22:51dans l'extrait
22:53on a coupé la partie où il
22:55commence à expliquer que non bien sûr on rigole pas
22:57mais globalement c'est
22:59bien mal accepté et mal accepté parce qu'il y a
23:01quand même un respect et que même s'il y a un sujet
23:03avec des gens qui
23:05par moments trouvent que la police est parfois violente
23:07c'est quand même une corporation qui est soutenue
23:09et les français ils vont pas bien
23:11ils ont peur, ils ont envie quand même
23:13que la police soit à peu près
23:15soutenue et pas moquée et pas raillée
23:17donc ça c'est un vrai dérapage, celui-là c'est un vrai
23:19Etienne Girard, Jean-Luc Mélenchon il se dit
23:21qu'il dérape là dans un moment comme ça
23:23ou pas ?
23:25Je ne sais pas ce qui se
23:27dit dans sa tête
23:29on le sent mal à l'aise, on le sent légèrement
23:31mal à l'aise, pour
23:33être honnête je crois pas que c'est un fait
23:35dont se rappellera ne serait-ce que
23:37dans quelques semaines ou dans quelques mois
23:39Non mais ça, je suis d'accord, parce que ça vient s'ajouter
23:41à 15 jours et même
23:43En revanche, je pense que peut-être que la seule
23:45chose qu'Emmanuel Macron aura réussie avec
23:47cette dissolution, c'est à piéger
23:49Jean-Luc Mélenchon. Jean-Luc Mélenchon
23:51a été un peu à contre-temps pendant
23:53toute cette campagne parce qu'il a été
23:55pris par le tempo
23:57politique. D'habitude,
23:59Jean-Luc Mélenchon c'est quelqu'un qui maîtrise
24:01à la perfection les tempos politiques
24:03Il sait quand il faut être virulent
24:05quand il faut être radical
24:07quand il faut être le bruit et la fureur
24:09pour le citer, et quand il faut être
24:11plus rassembleur, instituteur
24:13de la Troisième République
24:15modéré, calme
24:17apaisé. Et là, ce qui
24:19lui est arrivé, d'habitude il a le temps
24:21d'installer ses personnages. C'est pour ça
24:23qu'il part toujours en campagne présidentielle
24:25très longtemps à l'avance. Il installe
24:27ses personnages pendant des mois
24:29et des mois. Là, il a...
24:31Il n'a pas eu le temps, mais on l'a vu. Il a
24:33dit à peu près ce qu'il avait à dire, non ?
24:35Oui, mais il a bifurqué
24:37tellement vite, qu'à mon sens
24:39c'est allé trop vite pour être
24:41convaincant. Il est passé en 10 jours
24:43de la propagande de l'officialité
24:45dit que l'antisémitisme est résiduel
24:47en France, à
24:49je suis quelqu'un de très calme, je ne m'imposerai
24:51pas, si on ne veut pas
24:53de moi comme premier ministre, je
24:55peux être un ministre parmi les autres.
24:57Et ce
24:59changement de posture était tellement
25:01saisissant que ça
25:03a quelque chose de déroutant pour
25:05les électeurs. C'est Jean-Luc Mélenchon dérouté
25:07pour vous aussi, Maurice Elfeche ?
25:09C'est-à-dire qu'il déroute
25:11surtout ses alliés, c'est-à-dire que
25:13le PS, les Verts,
25:15on t'est mis à plusieurs reprises,
25:17le fait que c'était également un boulet,
25:19un peu comme Macron peut l'être pour un certain
25:21nombre d'ex-députés de la majorité,
25:23Mélenchon l'est
25:25pour coup de député du Front Populaire.
25:27Et puis, il n'en est pas
25:29à ça. Ce n'est pas la première fois
25:31qu'il dit la police tue, etc.
25:33C'est récurrent, ça fait plusieurs années qu'on entend
25:35ce type de propos. Alors certes,
25:37à un moment donné, c'était au moment des Gilets jaunes,
25:39il se passait des choses dans la rue, mais
25:41le fait que l'État tout entier serait organisé pour
25:43perpétuer la discrimination, ça va dans
25:45une espèce d'ensemble qui revient
25:47dans sa bouche.
25:51C'est facile de l'attaquer,
25:53d'attaquer la gauche en disant,
25:55une fois de plus, la gauche
25:57est sous la domination de Jean-Luc Mélenchon
25:59et ne se débarrasse pas de cet esprit
26:01comme ça, un peu
26:03extrême dans la façon de s'exprimer
26:05sur la police ou les discriminations.
26:07Je suis d'accord avec Lucienne, c'est-à-dire qu'il y a quand même
26:09une temporalité. Il est dans l'outrance
26:11pendant plusieurs années, et il mobilise sa base électorale
26:13comme ça. Résultat, il arrive relativement haut
26:15dans une présidentielle, ensuite il se républicanise
26:17pour élargir son électorat. La stratégie en vue
26:19de 2027, elle n'était pas folle
26:21sur le fond, mais là, en effet, il a un nouveau
26:23tempo. Il s'était radicalisé pour les élections européennes,
26:25l'objectif, c'était pas de les gagner, mais de mobiliser
26:27son électorat pour la suite. Et là, tout d'un coup,
26:29changement de tempo, c'est compliqué.
26:31Non moins, il a réussi un truc, c'est
26:33à capter la gauche avec lui
26:35et à s'imposer à ses partenaires.
26:37Et aujourd'hui... Mais si, parce que
26:39l'alliance est là. Ils ne peuvent pas se désolidariser.
26:41Ils ne peuvent pas se désolidariser.
26:43Les appareils se sont pris en piège.
26:45Et il y aura plus de députés à l'AFI demain
26:47qu'il n'y aura de députés socialistes.
26:49C'est un parti de militants.
26:51Et les militants, eux, ils sont divisés.
26:53C'est pas le cas ailleurs. Là, ils sont divisés.
26:55Il y a des militants qui sont Ruffin,
26:57des militants qui sont Mélenchon. Le champ lexical
26:59associé par les militants est assez virulent.
27:01Donc, c'est plus compliqué.
27:03Oui, mais il y a trois personnes qui tiennent la France
27:05insoumise et ses finances
27:07à la France insoumise. Il n'y a pas de militants.
27:09Il y a des gens
27:11qui sont sympathisants, mais ils tiennent.
27:13Mais en fait, il n'y a pas de militants
27:15de base, etc. C'est un système
27:17très mouvementiste. C'est-à-dire que vous n'êtes pas dans un
27:19vieux parti où c'est les fédérations locales
27:21qui font le dirigeant. Ce qui fait le dirigeant,
27:23c'est le chef et c'est tout.
27:25C'est très centralisé.
27:27Alors, on clôt cette partie,
27:29mais on reste évidemment sur
27:31ces législatives et avec tout ça, on n'en oublierait pas
27:33parce que c'est une élection locale.
27:35Véronique Ressoult sera là
27:37notamment pour nous le rappeler avec tout ce qu'elle voit
27:39sur les réseaux sociaux comme chaque semaine.
27:41D'abord, le point sans info puisqu'il est 20h30.
27:49Et bonsoir Sophie Tussaud.
27:51Bonsoir Bérangère, bonsoir à tous.
27:53À minuit ce soir, le silence électoral.
27:55Fin de la campagne pour le premier
27:57tour des législatives.
27:59Qu'en sera-t-il du désistement républicain face
28:01à l'extrême droite ? Si le nouveau
28:03Front populaire a déjà fait savoir que leur
28:05candidat arrivait en troisième position,
28:07se retirer pour faire barrage au RN,
28:09Emmanuel Macron lui donnera des consignes
28:11claires pour le deuxième tour.
28:13La France Insoumise annonce une procédure
28:15d'urgence pour diffusion
28:17de fausses informations contre Renaissance.
28:19Hier soir, lors du débat,
28:21le camp présidentiel a mis en ligne un simulateur
28:23pour démontrer l'impact négatif
28:25de la CSG progressive défendue
28:27par la coalition de gauche. LFI
28:29dénonce une campagne de désinformation.
28:31Deux plaintes à la suite
28:33d'envoyées spéciales diffusées la semaine
28:35dernière. Elles sont déposées par Divine
28:37Quinquela, l'aide-soignante
28:39victime de propos racistes dans le reportage.
28:41La première plainte est pour discrimination,
28:43violence aggravée et harcèlement
28:45moral. La seconde a été adressée
28:47aux doyens des juges à Montargis puisque
28:49l'une des personnes proférant les injures
28:51appartient au tribunal de cette ville. La fonctionnaire
28:53en question a été suspendue.
28:55Dominique Boutonnat,
28:57condamnée pour avoir agressé sexuellement
28:59son filleul, trois ans
29:01de prison dont inferme
29:03le président du centre national
29:05du cinéma démissionne de ses fonctions.
29:07Il a annoncé faire appel.
29:09Attention aux orages. Demain, 25
29:11départements de la façade sud-ouest et
29:13d'un quart nord-est de la France
29:15sont placés en vigilance orange.
29:17Trois semaines après son opération
29:19du ménisque, Novak Djokovic de retour
29:21sur les cours. Il sera bien présent au tournoi
29:23de Wimbledon qui débute lundi.
29:25Le serbe de 37 ans a bénéficié d'un
29:27tirage au sort plutôt clément.
29:29Il débutera face au tchèque
29:31vite qu'au privat qui est
29:33123e mondial.
29:43Et on est parti pour un tour de France les amis.
29:45577 circonscriptions. On ne pourra peut-être pas
29:47toutes les évoquer, mais en tout cas
29:49c'est l'ambition. Véronique Ressoult
29:51est là pour Backbone Consulting, Étienne Girard
29:53pour L'Express, Marie-Estelle Pech pour Marianne
29:55et Benjamin Morel, le
29:57politologue, prof en droit public,
29:59maître de conférences à Paris 2, Panthéon.
30:01À ça, 577
30:03élections locales. C'est très frappant sur
30:05les réseaux sociaux ces dernières heures, vous me disiez
30:07Véronique Ressoult.
30:08Oui, parce que les réseaux sociaux c'est aussi
30:10des lieux d'expression local.
30:12On a une petite spécificité en France
30:14c'est que chacun avec un bulletin de vote
30:16on a l'impression qu'il y a une stratégie à mettre en place
30:18pour pouvoir faire en sorte que
30:20je ne sais pas si un bulletin de vote
30:22à chaque fois joue, mais les Français
30:24ils sont dans cette...
30:25C'est très français ça Benjamin Morel ?
30:27Le côté stratégique
30:29alors si je vote ça, ça va faire
30:31barrage à ça.
30:33Le vote stratégique
30:35il n'est pas aussi répandu que ça
30:37il est répandu dans les milieux très politisés
30:39néanmoins c'est très français parce que tout bêtement
30:41on a un jeu qui est un jeu
30:43dans lequel vous n'avez pas la proportionnelle
30:45et donc ce faisant, les coalitions
30:47ne se construisent pas après, ni de bi-polarisation
30:49sèche comme aux Etats-Unis, donc
30:51en France ça a du sens, là où en fait ça a beaucoup
30:53moins de sens à l'étranger.
30:54Quel genre de stratégie vous voyez Véronique ?
30:56Ce qu'on constate c'est que les uns et les autres
30:58étant perdus, ne sachant plus exactement
31:00comment ça va fonctionner
31:02et étant assez effrayés comme on l'a dit tout à l'heure
31:04en fait c'est vraiment en local
31:06donc les uns et les autres se renseignent, on voit qu'il y a des tas
31:08de questions qui sont posées, quand on regarde
31:10sur les moteurs de recherche, on voit que les gens
31:12posent des questions sur chacun des candidats localement
31:14quelle est son histoire, vont regarder
31:16sur leur profil Facebook, comment sont les...
31:18Ils partagent ça ? Partagent ça,
31:20viennent le commenter, parce qu'en fait ils essayent de savoir
31:22qui sont vraiment les uns et les autres
31:24essayer de comprendre finalement
31:26est-ce que ce sont des gens qui sont très ancrés localement ou pas
31:28Vous avez des exemples de régions
31:30il y a eu des
31:32circonscriptions qui ont
31:34déclenché des volumes
31:36très importants ?
31:38Il y en a beaucoup par exemple à l'ouest
31:40parce que
31:42on voit bien, le vote
31:44aux européennes a été assez différent de ce qu'il y a
31:46habituellement et donc il y a des grands débats
31:48les uns et les autres essayent de se présenter
31:50il y a, en particulier autour de
31:52Nantes, il y a beaucoup de discussions
31:54très locales, vous avez aussi
31:56des gens qui vont chercher dans
31:58l'historique
32:00Facebook des uns et des autres et de leurs comptes
32:02sur les réseaux sociaux pour démontrer que ce sont
32:04des gens qui sont beaucoup plus racistes qu'on ne croyait
32:06ou au contraire qui sont beaucoup moins
32:08racistes qu'on ne croyait, enfin on voit bien qu'il y a
32:10quelque chose de l'ordre de
32:12ma voix je vais pas la donner n'importe comment et localement
32:14c'est ça qui pourra
32:16faire changer les choses. Marie Selpech
32:18je voulais simplement revenir sur le cas de Paris
32:20parce que c'est vraiment
32:22un îlot très particulier, le contraste
32:24est saisissant quand on compare avec le
32:26reste de la France puisque l'ERN
32:28est en tête de 93%
32:30des communes de France et il n'arrive
32:32qu'en 7ème position à Paris avec
32:34autour de 8% des voix
32:36donc concrètement il sera
32:38au second tour, enfin il a très peu de chance d'être
32:40au second tour à Paris dans les
32:42différentes circonscriptions
32:44et ce qui
32:46est intéressant aussi c'est le positionnement
32:48de certaines personnalités
32:50qui montrent bien qu'on est dans un scrutin vraiment particulier
32:52je pense par exemple à Pierre-Yves Bournazel
32:54qui est sous l'étiquette horizon à Paris
32:56il se présente face au député
32:58LFI, Emric Caron
33:00et il cherche
33:02à draguer, entre guillemets, les électeurs
33:04de centre-gauche
33:06parce que dans sa
33:08circonscription ça a beaucoup voté
33:10Glucksmann, donc il se doit d'aller vers
33:12les électeurs de centre-gauche, il est
33:14même soutenu par l'ancien député
33:16socialiste de la circonscription
33:18on a des accords qui sont
33:20assez intéressants, je pense aussi
33:22à Loïc Signor dans le Val-de-Marne
33:24qui lui est opposé
33:26à un député dont on parle souvent
33:28qui était le communicant de
33:30Valérie Ayé pour la campagne des européennes
33:32ancien journaliste
33:34de CNews
33:36et lui se confronte
33:38à Louis Boyard
33:40de LFI, il fait beaucoup
33:42de petites vidéos TikTok puisqu'on parlait
33:44aussi des méthodes de communication
33:46énormément de vidéos, c'est un ancien journaliste
33:48où il dénonçait par exemple
33:50le... comment dire
33:52le...
33:54le fait que ce dernier cherchait à racoler
33:56selon lui place publique
33:58le parti de...
34:00le parti de...
34:02de Glucksmann
34:04en disant enfin comment se fait-il
34:06que quelqu'un, un électeur
34:08attaché à l'Europe ou à l'économie de marché
34:10peut-il voter, voilà, donc il fait beaucoup de petites vidéos
34:12rythmées comme ça sur TikTok
34:14très régulièrement.
34:16Benjamin Morel, vous avez en tête vous
34:18des circonscriptions comme ça
34:20où les équilibres nationaux
34:22sont pas... enfin les équilibres locaux
34:24sont pas les mêmes que les équilibres nationaux et les enjeux
34:26où finalement ça reste très marginal ?
34:28Alors, ça reste pas marginal mais c'est très lié
34:30à la sociologie électorale. Dans les grandes métropoles
34:32vous allez avoir des duels
34:34entre la majorité et la gauche
34:36en milieu rural, le RN
34:38va performer contre, dans notre côté
34:40la gauche.
34:42Si vous regardez quelques circons intéressants
34:44je pense notamment à la 6ème de Loire-Atlantique
34:46là vous avez le RN soutenu
34:48les LR soutenus par le RN
34:50contre le LR sortant
34:52et là en effet il y a une question qui se pose sur l'ancrage
34:54parce que cet ancrage...
34:56Ce que vous voulez dire c'est que ça va se terminer en face-à-face
34:58probablement ?
35:00LR, LR, probablement. Même pas en triangulaire ?
35:02Alors, on verra, mais les triangulaires sont toujours possibles
35:04et c'est objectivement très difficile à apprécier à ce stade-là
35:06notamment parce qu'on sait pas où vont les procurations
35:08mais malgré tout vous risquez d'avoir
35:10un droite-droite LR, LR
35:12donc ça montre que d'un côté vous pariez sur l'ancrage
35:14et de l'autre vous pariez
35:16sur la vague, sur le souffle
35:18et ça c'est difficile à apprécier sachant que tout de même
35:20que l'ancrage compte moins que Naguère
35:22parce que jadis il y avait le cumul des mandats
35:24parce que jadis vous teniez
35:26votre circonscription, parce que jadis vous aviez le parti
35:28et le parti avait ses réseaux
35:30le RN,
35:32l'AFI
35:34où ensemble ne sont pas des partis
35:36au sens sociologique du terme
35:38il n'y a pas les réseaux locaux, etc.
35:40donc aujourd'hui cette stratégie d'ancrage est moins payante
35:42mais souvenez-vous des LR en 2022
35:44475 de Valérie Pécresse
35:46ils ont quand même 61 députés
35:48ce qui montre que ça peut encore fonctionner
35:50et là ça va aussi être un test
35:52Et c'est pour ça que les gens vont tant chercher
35:54c'est qu'effectivement ils sont moins connus
35:56et les gens ont envie d'un ancrage vocal
35:58c'est pour ça qu'ils cherchent tant d'informations spécifiques
36:00sur chacun des individus pour les comprendre
36:02et le point qui est toujours rejeté
36:04c'est que dès que c'est quelqu'un qui est parachuté
36:06c'est encore plus rejeté que d'habitude
36:08Je suis restée bloquée sur une phrase de Benjamin Morel
36:10vous dites que c'est difficile à prévoir les triangulaires
36:12parce qu'on ne sait pas où vont les procurations
36:14Dans les déclarations
36:16aux instituts de sondage
36:18les gens qui font une procuration
36:20sont également interrogés
36:22Ce n'est pas ce que je veux dire
36:24en fait, l'électorat
36:26je l'évoquais tout à l'heure, l'électorat majorité
36:28gauche est très concentré
36:30dans les centres-villes et dans les banlieues
36:32c'est une faiblesse parce qu'en fait la gauche
36:34et la majorité se neutralisent
36:36La question c'est dans les autres circonscriptions dominées par l'ORN
36:38où vont les procurations ?
36:40Est-ce qu'elles font métropole
36:42périurbain et rural ?
36:44Moi par exemple, j'ai cessé de voter
36:46dans mon petit village d'Auvergne il y a quelques années
36:48mais si aujourd'hui
36:50parisien, je revais voter dans mon petit village d'Auvergne
36:52par procuration, est-ce que ça ne change pas la donne
36:54dans ces circonscriptions-là ?
36:56On ne sait pas encore exactement quelle est la configuration
36:58de ces procurations. Est-ce que c'est juste
37:00qu'on part en vacances plus tôt ou on n'était pas là ?
37:02Est-ce qu'il y a...
37:04Je continue à voter dans mon petit village natal
37:06parce que je vote toujours pour le maire. Il ne faut pas oublier
37:08que mon vote au local est attaché à mon bureau
37:10de vote et que ça, ça compte pour beaucoup
37:12de métropolitains qui viennent
37:14justement de province. Pour l'instant
37:16on a beaucoup de mal à le voir. Ce que l'on sait
37:18c'est que dans les enquêtes
37:20il y a une mobilisation différentielle
37:22qui est faible. C'est-à-dire que tous les camps
37:24se mobilisent à peu près à la même enseigne.
37:26Ce faisant, il peut y avoir des jeux qui là-dessus
37:28peuvent être intéressants. Ce qui fait que
37:30ça n'a pas changé la donne de ces élections. Mais sur certaines circos
37:32ça peut faire bouger des lignes.
37:34On poursuit après le fil info, 20h40, Stéphane Milhomme.
37:36A deux jours
37:38des législatives et du premier tour,
37:40la Bourse de Paris termine sur sa
37:42pire performance mensuelle en deux ans.
37:44Une baisse de 6,42%
37:46ce soir. C'est son plus mauvais
37:48résultat depuis juin 2022.
37:50Une performance mise à mal par la dissolution
37:52de l'Assemblée nationale et l'incertitude
37:54entourant la prochaine législature.
37:56Le décret encadrant
37:58la réforme de l'assurance chômage ne sera
38:00finalement pas publié comme prévu
38:02lundi prochain 1er juillet.
38:04Précision du ministère du Travail,
38:06d'autant que le week-end est marqué par une période de réserve
38:08en raison des élections.
38:10Le décret sera pris dans les tout
38:12prochains jours pour faire en sorte
38:14que les chômeurs continuent à être
38:16indemnisés. En Iran, les opérations
38:18de vote sont prolongées de plusieurs heures
38:20pour permettre aux 61 millions d'électeurs
38:22de se prononcer pour la présidentielle.
38:24L'issue est incertaine
38:26face à une percée de réformateurs.
38:28Les candidats conservateurs, eux, apparaissent
38:30divisés. Et puis, plus d'un millier
38:32de kilomètres de bouchons cumulés en France
38:34cette fin d'après-midi, le début des vacances
38:36d'été. Cette soirée est même classée rouge
38:38en Ile-de-France. Demain, c'est du orange
38:40en région parisienne et au Vernue-Rhône-Alpes
38:42toujours dans le sens des départs.
38:46France Info
38:4820h, 21h
38:50France Info, les informés
38:52Bérangère Bonte
38:54En compagnie ce soir de Benjamin Morel, le politologue
38:56Marie-Estelle Pech de Marianne
38:58Etienne Girard de L'Express
39:00et Véronique Ressoult de Backbone
39:02Consulting. Alors, c'est vrai qu'il y a
39:04énormément d'incertitudes.
39:06Il y a quelques jours, on avait dans cette émission
39:08quelqu'un de chez Ipsos qui nous racontait
39:10qu'ils ne font pas, eux, contrairement à d'autres
39:12instituts, chacun sa politique, mais de projections
39:14en siège parce que c'est proprement
39:16impossible
39:18de prévoir les cas de figure de tout.
39:20C'est ce qu'on essaie de faire, mais on ne peut pas faire le tour
39:22des 570, cette circonscription ici.
39:24Toujours est-il que le même Brice Teinturier, quand même,
39:26de chez Ipsos, dit quand même
39:28250 triangulaires, c'est un ordre de grandeur.
39:30Enfin, ça dit une idée, en tout cas, de l'incertitude.
39:32Oui.
39:34Etienne Girard.
39:36Le problème, c'est qu'il faut toujours ajouter des astérisques
39:38lors des élections législatives.
39:40250 triangulaires
39:42le dimanche soir du premier tour.
39:44Parce qu'ensuite, une nouvelle campagne
39:46va commencer et il y aura un jeu
39:48de désistements,
39:50de barrages républicains, de fronts républicains.
39:52On veut entrer dans une campagne
39:54qui serait une campagne, tout sauf
39:56le Rassemblement national, pour une partie
39:58des appareils politiques.
40:00Mais très locale, là, pour le coup.
40:02Très locale, mais qui va se jouer
40:04à des nombres de voix
40:06infimes. Je regardais
40:08les écarts de voix lors des
40:10élections législatives de 2022.
40:12Il y a eu quand même 13 circonscriptions
40:14où l'écart s'est joué
40:16à moins de 100 voix.
40:18Et il y a eu 5 circonscriptions
40:20où l'écart s'est joué à moins de 20 voix.
40:22C'est-à-dire que, dans certains endroits,
40:24une famille,
40:26une rue, ça peut faire
40:28basculer l'élection.
40:30C'est la particularité du mode de scrutin
40:32français. Dans ce contexte-là,
40:34tout compte.
40:36Le désistement du
40:38troisième, la prise de position
40:40du maire local,
40:42le parachuté qui aura
40:44énervé une partie
40:46de la population. A l'inverse,
40:48le très bon ancrage
40:50de telle ou telle personnalité.
40:52Et on en a vu plusieurs, des circonscriptions
40:54comme ça, ne serait-ce qu'en
40:562022. Sur le papier,
40:58ça devait tomber dans
41:00l'escarcelle d'un camp,
41:02souvent le Rassemblement National.
41:04Et parce qu'il y a un
41:06coefficient personnel, parce qu'il y a
41:08François Ruffin dans la Somme,
41:10parce qu'il y a Gérald Darmanin dans
41:12le Nord, les électeurs corrigent
41:14et ne votent pas comme ils viennent de
41:16le faire lors d'une précédente élection.
41:18Marie-Sophie Pêche, vous vouliez
41:20réagir ? Non,
41:22pas particulièrement. En revanche, je sais que
41:24vous allez réagir sur la suite
41:26et évidemment,
41:28tout ça est assez logique parce qu'on
41:30s'est aperçu, évidemment cette campagne
41:32a été tellement brève, le
41:34décompte qui a été fait homme-femme
41:36est assez défavorable, plus en tout
41:38cas qu'en 2022, aux femmes. 41%
41:40de candidates,
41:42c'est moins qu'en 2022, 44%
41:44en 2022
41:46et avec plus de circonscriptions
41:48non-gagnables
41:50pour les femmes que pour les hommes. On va écouter
41:52Fionia Textière qui est enseignante en sciences
41:54politiques sur ces circonscriptions
41:56pas gagnables. C'est un grand classique
41:58d'inscrire les femmes dans des circonscriptions
42:00pas gagnables, dans des circonscriptions
42:02réputées difficiles. Ça permet aux
42:04partis de montrer pas de blanche vis-à-vis
42:06de la loi qui n'exige que de
42:08présenter des candidates et non pas de les faire élire.
42:10Il y a un effort qui est fait à gauche
42:12et on se rend compte que la
42:14formation la plus mauvaise de ce
42:16point de vue-là est celle d'Éric Ciotti. Ça a des conséquences
42:18sur la composition de l'Assemblée nationale,
42:20ça va avoir aussi des conséquences sur l'ambiance
42:22de travail à l'Assemblée nationale puisqu'en fait
42:24dans tous les milieux, on constate que plus un
42:26environnement de travail est masculin, plus les
42:28comportements sexistes y sont banalisés.
42:30Puis ça pose une question plus générale en fait
42:32ce qui est celle de quelle importance
42:34on va donner aux droits des femmes dans cette
42:36future Assemblée.
42:38Les plus à la traîne c'est effectivement à droite
42:40les LR Ciottistes
42:42on va dire alliés au RN
42:44les LR en question, 11
42:46candidates pour 52 hommes
42:48et chez LR Canal Historique
42:50100 femmes investies pour
42:52205 hommes.
42:54Les meilleurs
42:56élèves, c'est
42:58la France Insoumise qui est quasiment à la parité
43:00116 femmes, 117 hommes.
43:02Le PS 45% de
43:04femmes, Ecologistes 46%
43:06de femmes et le RN
43:0847%
43:10de femmes, le camp présidentiel
43:12comme ça j'aurais cité quasiment tout le monde
43:1443% donc c'est assez net
43:16il y a quelque chose du côté de la droite
43:18manifestement, Marie-Estelle Pech mais qu'est-ce que ça dit pour vous
43:20de l'époque, de la société
43:22en fait surtout cette baisse quoi
43:2441% cette fois-ci, 44 il y a
43:26deux ans. Ça dit quand même beaucoup aussi de la
43:28précipitation avec lesquelles
43:30Pourquoi ça pénaliserait plus les femmes ?
43:32Parce que les femmes elles sont
43:34quand même moins présentes
43:36ou elles sont moins
43:38mises en avant dans les partis politiques en tant que telles
43:40il faut aller les chercher davantage quand on est militant
43:42C'est la preuve qu'il faut aller chercher les femmes
43:44Je pense que
43:46il y a sans doute un peu de ça
43:48Oui
43:50on sait
43:52que ne serait-ce que les militants
43:54dans les partis politiques sont plus masculins
43:56que féminins donc ça a pu
43:58jouer quand même dans cette élection
44:00Quand on regarde les statistiques sur la sociologie militante
44:02c'est-à-dire qu'il y a beaucoup plus en règle générale
44:04d'hommes, c'est lié également à la socialisation
44:06politique, à la socialisation
44:08qui est ensuite la socialisation primaire
44:10etc. On peut le regretter
44:12et c'est en effet regrettable mais
44:14il y a en effet beaucoup de problèmes pour les partis
44:16Il faut voir quand même qu'il y a des incitations financières
44:18ou plutôt des sanctions financières. Si jamais vous ne
44:20ne présentez pas autant d'hommes que de femmes
44:22présenter ne veut pas dire éligible mais au moins
44:24présenter, vous êtes
44:26imputé d'une partie de vos
44:28financements publics. Ca représente
44:30beaucoup ? Ca peut représenter
44:32relativement important.
44:34LR notamment
44:36est très très sanctionné parce qu'en 2022
44:38ils ont présenté des
44:40équilibres très déficitaires
44:42alors que pour le coup
44:44ils avaient peu de chances de victoire dans beaucoup de circonscriptions
44:46et que le tour de passe-passe visant
44:48à donner à des femmes
44:50des circonscriptions où ils n'avaient aucune chance
44:52aurait pu être fait. Ce qui montre que
44:54au-delà même des intérêts financiers, au-delà même
44:56de la difficulté à recruter, il y a
44:58également des habitus qui sont des habitus
45:00visant à mettre en avant des hommes
45:02quoi qu'il arrive, qui demeurent dans certains partis
45:04LR n'y avait pas intérêt, LR aurait pu faire
45:06autrement, LR l'a quand même fait. Ce qui montre
45:08que là-dessus il y a quand même des progrès à faire dans la mentalité.
45:10C'est ça et qu'ils préfèrent finalement payer les sanctions ?
45:12Après c'est vrai que là il y a un effet Blast dans cette
45:14campagne et qu'on a été chercher des
45:16candidats où on a pu, comme on a pu
45:18en toute rapidité et que ça a joué
45:20également au fait que les partis qui avaient cherché...
45:22Mais les candidats d'il y a deux ans sont pas très très loin
45:24sans doute, c'est pas quasi...
45:26Oui, mais ça dépend tout de même de quel parti
45:28et de quelle était votre stratégie
45:30il y a deux ans, c'est-à-dire est-ce que vous présentez des candidats
45:32dans toutes les circonscriptions et dans quelles mesures
45:34elles veulent bien les candidatures en question
45:36rempiler ou pas, c'est pas si évident
45:38une campagne en quinze jours, il faut poser
45:40des vacances, il faut faire un prêt, vous avez pas forcément
45:42envie d'y aller pour perdre.
45:44Globalement...
45:46Globalement on va dire
45:48que les femmes elles étaient absentes
45:50ce qui a été extrêmement commenté c'est les débats
45:52elles étaient où les femmes ?
45:54Il n'y avait pas de femmes.
45:55La question a été posée, les débats
45:57Attal-Bardella-Fort-Rouillac
45:59Une fois ça a été avec M. Bompard
46:01une autre fois ça a été avec M. Fort
46:03mais il y a des femmes, d'autant que
46:05LFI a plutôt plus de
46:07candidats que les autres.
46:09Et de la tonalité des commentaires du coup, l'explication, quelle est-elle ?
46:11En fait, les femmes sont assez énervées
46:13les hommes disent ben oui mais c'est parce que
46:15c'est les chefs de parti et
46:17en fait globalement ça a envoyé quelque chose qui est
46:19ça fonctionne pas, qui rend
46:22paradoxalement relativement sympathique
46:24Marine Le Pen qui apparaît comme
46:26ben en fait c'est une femme et
46:28c'est elle qui fait un marche-pied à un homme
46:30et puis après il y a
46:32l'image qui a été très critiquée
46:34enfin la photo de tous les hommes
46:36à chaque fois et d'une rechette d'hommes
46:38a été très critiquée et puis après
46:40il y a le sujet des femmes
46:42du sujet des femmes dans l'élection
46:44qui a été très peu évoqué
46:46des programmes qui ont peu parlé
46:48des familles monoparentales qui touchent quand même
46:50principalement les femmes
46:52là encore des parallèles, on oublie que
46:54dans les gens qui
46:56aujourd'hui se posent des questions autour d'un vote
46:58Rassemblement National, pour beaucoup ce sont
47:00des gilets jaunes ou des
47:02anciens gilets jaunes, donc des gens qui étaient sur
47:04les ronds-points et rappelez-vous au moment des gilets jaunes
47:06il y avait beaucoup de femmes
47:08il y a souvent des femmes qui sont pointées
47:10pour une responsabilité parce que leurs
47:12enfants, elles ne les
47:14élèveraient pas bien, ça a été aussi un sujet pendant
47:16les émeutes, donc en fait
47:18la visibilité des femmes
47:20durant cette campagne, elle a été assez mal vécue
47:22et elle a été d'autant
47:24plus mal vécue que
47:26et la représentation symbolique c'était
47:28que des hommes, et les parties
47:30on peut parler des femmes, et le sujet
47:32monoparental est beaucoup plus important qu'on le pense
47:34alors je vais pas revenir sur le logement parce que
47:36on en a parlé, mais ça fait partie des sujets
47:38donc en fait, étonnamment
47:40ce silence, et c'est un sujet
47:42féminin, ben en fait
47:44ce qu'on voit c'est que les femmes
47:46c'est ça, et beaucoup de parallèles
47:48et c'est pour ça que je dis, paradoxalement
47:50Marine Le Pen, beaucoup disent
47:52elle, elle comprend les femmes, parce que c'est
47:54une femme qui a élevé seule ses enfants
47:56ben voilà, il y a
47:58plein de sujets de ce type là, donc
48:00intéressant de voir que cette
48:02invisibilisation, elle a eu
48:04une conséquence, en tout cas elle risque d'avoir une conséquence
48:06sur le vote. On va essayer de rentrer dans l'état
48:08des programmes sur ce sujet juste après le fil info
48:1020h51, Stéphane Milhomme
48:12La France Insoumise saisit
48:14la justice contre Renaissance
48:16pour diffusion de fausses informations
48:18hier soir, le camp présidentiel
48:20a mis en ligne un simulateur
48:22montrant l'éventuel impact négatif de la
48:24CSG progressive, défendu
48:26par le Nouveau Front Populaire
48:28selon les Insoumis, ce simulateur est mensonger
48:30il dénonce une campagne de
48:32désinformation inacceptable
48:34des centaines d'auteurs de bandes dessinées
48:36appellent dans une tribune à voter pour
48:38le Nouveau Front Populaire, contre
48:40le Rassemblement National, leur constat
48:42fut un tas au Congo, la BD a bien
48:44changé, la BD est maintenant
48:46un art populaire engagé
48:48Joe Biden s'explique après sa contre-performance
48:50hier soir à la télévision américaine
48:52débat face à Donald Trump, son
48:54concurrent pour la présidentielle de novembre
48:56le président démocrate reconnaît
48:58qu'il ne débat pas aussi bien qu'avant
49:00mais il assure qu'il peut
49:02faire ce boulot
49:04une finale à guichets fermés depuis
49:06Marseille et vous la suivrez des 21h
49:08depuis le stade Vélodrome, finale de top 14
49:10de rugby entre Toulouse et Bordeaux
49:12les Toulousains à la recherche
49:14d'une 23ème victoire
49:16et pour cette finale
49:18les Girondins auront la possibilité
49:20de jouer pour la première fois
49:32On parle des femmes, les candidates
49:34des femmes dans les programmes
49:36on est avec deux femmes, deux hommes
49:38Véronique Reissoult de Backbone Consulting
49:40Marie-Estelle Pech de Marianne, Étienne Girard
49:42de L'Express et Benjamin Morel
49:44le politélogue, alors les programmes
49:46oublient les femmes, c'est l'avis en tout cas
49:48d'Anne-Cécile Meyfer, présidente de la
49:50Fondation des Femmes
49:52Dans tous les partis politiques, on voit bien que
49:54les programmes sur les femmes sont extrêmement légers
49:56ce sont des programmes qui ont été vraiment
49:58faits dans la précipitation
50:00cet électorat là, il ne faut pas
50:02du tout le mettre de côté, les femmes
50:04ont été déterminantes dans les élections européennes
50:06c'est un sujet de valeur bien sûr
50:08mais même en termes de tactique électorale
50:10c'est un sujet sur lequel on ne peut plus faire l'impasse aujourd'hui
50:12Étienne Girard
50:14vous qui avez lu tous les programmes
50:16Moi j'ai un vrai questionnement sur la pertinence
50:18de saucissonner
50:20l'analyse des programmes
50:22en regardant, est-ce qu'il y a une page femme
50:24C'est pas une page femme mais
50:26Par exemple, l'augmentation
50:28du SMIC à 1600 euros
50:30objectivement
50:32c'est une mesure qui touche
50:34et qui favorise, qui est en faveur
50:36des femmes, parce que 80%
50:38des personnes qui touchent actuellement
50:40le SMIC, les travailleurs pauvres
50:42comme on dit, 80% c'est
50:44des femmes, quand on prend des mesures
50:46en faveur
50:48du pouvoir d'achat, de baisse
50:50de la TVA sur certains produits
50:52on va favoriser, pas seulement
50:54mais parce que
50:56les travailleurs pauvres, parce que les personnes en difficulté
50:58parce que les familles monoparentales
51:00touchent davantage les femmes
51:02ça va aider davantage
51:04les femmes. En cela
51:06il y a des programmes, d'ailleurs
51:08aussi bien à gauche qu'à l'extrême droite
51:10au Rassemblement National, qui peuvent être
51:12d'une certaine façon féministes
51:14sans le savoir ou sans
51:16s'en vanter, tout simplement parce que
51:18les mesures vont profiter
51:20à un électorat féminin peu aisé
51:22Je suis assez d'accord
51:24avec Etienne, quand on regarde les ressorts
51:26pourquoi aujourd'hui le RN a
51:28je dirais comblé ce qu'on appelle
51:30le gender gap, c'est-à-dire
51:32le fossé entre les hommes et les femmes
51:34dans l'électorat et qu'on a aujourd'hui à peu près
51:3650% de l'électorat
51:38du RN qui est composé de femmes
51:40parce qu'ils ont parlé pouvoir d'achat
51:42parce qu'ils ont parlé sécurité, et que sur ces deux sujets
51:44il y a eu une sensibilité de l'électorat féminin
51:46qui a fait qu'aujourd'hui
51:48le fossé est comblé et qu'un vote très masculin
51:50est devenu un vote assez équilibré
51:52donc en effet, c'est-à-dire que
51:54avoir une page femme qui fait un petit peu
51:56regardez, regardez, ça c'est pour vous
51:58mais ensuite on va discuter des autres choses
52:00Quand Jordan Bardella, c'est sa vidéo
52:02qu'il a postée il y a quelques jours
52:04qui est vraiment
52:06ciblée alors que dans le programme
52:08il n'y a pas forcément énormément de choses
52:10mais comment il faut comprendre ça ?
52:12C'est à l'ancienne, c'est ça ?
52:14Oui, c'est à l'ancienne
52:16c'est à l'ancienne, c'est sûr
52:18Après, c'est vrai qu'on peut regretter
52:20tout de même que des questions assez fondamentales
52:22on parlait des mères seules par exemple
52:24le mode de garde des enfants de 0 à 3 ans
52:26et même des moins de 10 ans
52:28tout ça n'est absolument pas évoqué
52:30alors qu'on sait que c'est pour aller travailler
52:32il faut pouvoir faire garder son enfant, etc.
52:34C'est vrai qu'on peut regretter que ce soit un sujet
52:36mais le fait est que
52:38c'est un sujet
52:40des femmes plus que des hommes
52:42parce que là aussi on peut encore
52:44le regretter mais malheureusement ce sont elles
52:46qui s'arrêtent massivement de travailler quand elles commencent à avoir un enfant
52:48et surtout quand elles ont un niveau
52:50scolaire assez faible, quand elles ont
52:52un travail qui rapporte peu
52:54elles vont davantage
52:56volontiers s'arrêter de travailler
52:58et le premier prétexte étant, c'est parce que je n'ai pas de mode de garde
53:00le mode de garde est trop cher, etc.
53:02Il y a une question de financement
53:04c'est tout simplement des crèches, etc.
53:06Vous me direz, c'est un problème local
53:08ça revient aux collectivités locales
53:10En fait, d'abord les femmes
53:12elles ne demandent pas, il y aurait une page
53:14spéciale femmes, c'est pas ce qu'elles veulent
53:16Oui, Benjamin a raison
53:18il y a des sujets qui touchent plus les femmes
53:20qui ont pu jouer comme le pouvoir d'achat
53:22ce qu'elles demandent, c'est
53:24comment est-ce qu'on fait pour aider sur des sujets
53:26extrêmement spécifiques qui reviennent aux femmes
53:28donc le sujet
53:30monoparental, le type de garde
53:32il y a un sujet qui revient régulièrement
53:34c'est que quand vous êtes une famille monoparentale
53:36donc à 80% une femme
53:38vous le cachez généralement en entreprise
53:40Pourquoi ? Parce qu'en fait ça va freiner
53:42votre progression, vous risquez d'être
53:44mis en difficulté et donc ça n'est pas
53:46un statut qui est reconnu
53:48comme tel dans l'entreprise et qui n'est pas
53:50revendiqué et sur lequel vous n'êtes pas aidée
53:52c'est pas tant qu'ils veulent dire
53:54les femmes qui sont toutes seules
53:56elles voudraient qu'il y ait des mesures
53:58qui prennent en compte leurs spécificités
54:00mais sans les stigmatiser et en fait
54:02c'était un peu ça pendant cette campagne
54:04dans les commentaires qu'on pouvait lire, c'est soit
54:06on n'est pas là, soit on nous stigmatise
54:08en disant on va faire des trucs pour les filles
54:10non non c'est pas un truc pour les femmes
54:12une réalité de mesure
54:14Une assemblée avec moins de femmes
54:16est-ce qu'elle s'occupe moins
54:18de luttes contre les violences faites aux femmes
54:20par exemple ?
54:22C'est pas certain, il y a quand même
54:24une délégation aux droits des femmes
54:26dans les deux assemblées je le rappelle
54:28et cette délégation
54:30a pour but justement de faire valoir
54:32ces sujets là sur chaque projet de loi
54:34donc évidemment la représentativité
54:36est moindre et donc
54:38les capacités d'alerte sont moindres
54:40mais malgré tout il y a des gardes fous, malgré tout il y a des instruments
54:42Etienne Girard qui voulait
54:44le mot de la fin
54:46Il y a des électeurs qui décident
54:48Et les électrices votent pas moins parce qu'il y a moins de candidats ?
54:50Et dans chaque circonscription
54:52il y a autant d'électeurs que d'électrices
54:54il y a des candidats et des candidates
54:56donc les électeurs
54:58auront raison, ils voteront
55:00pour le candidat qui leur plaît le plus
55:02et je crois qu'ils ne voteront pas
55:04selon, y compris au second tour
55:06selon le genre du candidat
55:08Non, non c'est pas comme ça
55:1041% de femmes et
55:1259% d'hommes pour ce dimanche
55:14Vous avez la main gardée là
55:16pour la une de L'Express de cette semaine ?
55:18Oui, on s'interroge sur
55:20ces extrêmes aujourd'hui aux portes
55:22du pouvoir. La France résistera-t-elle
55:24à ces conditions extrêmes ?
55:26Un certain nombre d'entretiens
55:28avec Bernard Cazeneuve, Richard Malca,
55:30Jean-Éric Schottel
55:32beaucoup d'intellectuels dans les pages de L'Express
55:34Et Marianne ?
55:36On s'est intéressé au programme qu'on a passé
55:38au Crible, c'est une sorte de guide
55:40de survie pour les lecteurs en période
55:42de troubles, à la sauce Marianne
55:44et une enquête sur le meurtre
55:46d'une Rome dont on a
55:48beaucoup parlé, sur la mécanique de ce crime
55:50raciste. L'ultime pouvoir
55:52de la face cachée des réseaux sociaux
55:54c'est le livre de Véronique Ressoute aux éditions
55:56du Serre et Benjamin Morel, je vais vous demander
55:58sur l'Assemblée le titre exact et la date de sortie
56:00Le Parlement, Temple de la République, c'est chez
56:02Passé Composé, ça sort le 2 juillet
56:04Merci à tous les quatre les informés
56:06Demain c'est une spéciale Tour de France
56:08évidemment, et lundi vous retrouverez
56:10Victor Mathènes où on se retrouve
56:12pour les JO. Très bonne soirée