Avec :
Andrée Taurinya "Nouveau Front Populaire"
Hervé BREUIL "Rassemblement National"
Eric LE JAOUEN "Union du Centre et de la Droite Républicaine"
Loire circonscription 2 / Cantons de :
Saint-Etienne Sud-Est I
Saint-Etienne Sud-Est II
Saint-Etienne Sud-Est III
Saint-Etienne Sud-Ouest I
Saint-Etienne Sud-Ouest II
Andrée Taurinya "Nouveau Front Populaire"
Hervé BREUIL "Rassemblement National"
Eric LE JAOUEN "Union du Centre et de la Droite Républicaine"
Loire circonscription 2 / Cantons de :
Saint-Etienne Sud-Est I
Saint-Etienne Sud-Est II
Saint-Etienne Sud-Est III
Saint-Etienne Sud-Ouest I
Saint-Etienne Sud-Ouest II
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00:00Bienvenue sur TF7 pour ce débat d'entre-deux-tours des élections législatives pour la 2ème circonscription de la Loire.
00:13Donc c'est la circonscription qui couvre exclusivement le sud de Saint-Etienne.
00:17A mes côtés pour animer ce débat, Sylvain Carcelles. Bonjour Sylvain.
00:20Bonjour Alice, bonjour à tous, bienvenue. Très heureux de participer à ces débats, évidemment d'entre-deux-tours.
00:26Trois candidats en lice autour de cette table sur cette deuxième circonscription.
00:30Ils ont passé l'étape du premier tour. C'est André Torreña qui est arrivé en tête dimanche dernier.
00:35Députée sortante de la France Insoumise depuis 2022, la NUPES, sous la bannière Nouveau Front Populaire cette fois-ci.
00:41André Torreña, vous avez obtenu 43,09% des voix au premier tour.
00:45Derrière vous, Hervé Breuil, candidat du Rassemblement National. Bonjour, bienvenue.
00:50Vous êtes arrivé en seconde position avec 27,13% des voix.
00:54Et puis enfin, Éric Lejaouen, vous étiez troisième pour ce premier tour.
00:57Union de la droite et du centre, 23,09% des voix. Vous avez décidé de vous maintenir, on en reparlera certainement.
01:04Pour commencer ce débat, je vais vous demander ce que vous retenez du premier tour
01:08et comment les résultats influencent votre stratégie pour le second tour.
01:12André Torreña, je vais vous laisser commencer.
01:14Merci. Nous avons accueilli ce résultat d'une manière, comment dire, optimiste, parce que nous sommes en tête.
01:25Et nous avons constaté tout au long de cette campagne, qui fut courte, un grand engouement pour la politique face à la menace de l'extrême droite.
01:38Et donc, on a vu arriver des... En fait, il y a 200 personnes qui sont venues spontanément proposer leur temps,
01:47leur énergie pour aller discuter avec les citoyens, pour tenir des bureaux de vote aussi.
01:53Et je trouve que c'est très positif pour cette élection, mais aussi pour l'avenir, que les jeunes se remettent à s'intéresser à la politique.
02:05Votre stratégie pour le second tour par rapport à ces résultats reste la même ?
02:09C'est toujours la même, c'est-à-dire qu'on continue à aller discuter vers les gens, faire des portes-à-portes, des tractages.
02:15Voilà, nous sommes dans une dynamique jeune et festive.
02:19Éric Lujawen, vous arrivez, vous, en troisième position.
02:22Vous avez choisi de continuer, de ne pas vous désister, comme d'autres ont pu le faire sur d'autres circonscriptions.
02:27Comment ça va se passer pour vous, ce second tour ?
02:29Ça, je ne sais pas. C'est les électeurs qui vont décider de ça.
02:33Moi, je retiens que le Bloc central, que je représente aujourd'hui, a réalisé un score honorable dans cette circonscription,
02:42puisque si on additionne les voix que j'ai pu réunir et les voix des deux listes, alliances centristes,
02:48on arrive à un total de voix qui est supérieur à celui de M. Hervé Breuil.
02:52Donc on est aujourd'hui dans une position qui nous fait espérer avoir un résultat intéressant au second tour de cette élection.
03:03Hervé Breuil, même chose pour vous. Stratégie d'entre-deux-tours au vu des résultats des premiers ?
03:07Alors, je demande d'abord aux spectateurs, aux téléspectateurs, d'excuser mon langage un petit peu hâché encore,
03:13dû à l'agression que j'ai eue. Je ne suis pas encore au point sur le langage,
03:18donc je vous demande de me pardonner si je bug un petit peu.
03:21Pour répondre à votre question, ma campagne, elle a eu lieu, elle a été extrêmement éphémère,
03:25elle a duré deux jours, puisque comme vous le savez, tous les médias nationaux en ont parlé.
03:30J'ai été victime d'une agression de l'extrême-gauche. Une plainte a été déposée.
03:35Nous sommes cinq à avoir porté plainte. La plainte suit son cours, la police travaille, donc je ne ferai pas de commentaires.
03:45Et la stratégie d'entre-deux-tours, Hervé ?
03:46Et la stratégie d'entre-deux-tours, justement, on en est là.
03:49C'est qu'eux égards à mon agression, j'ai une campagne assez particulière,
03:54puisque je ne peux pas trop me montrer les marchés, je ne peux pas y aller,
03:57puisque je retrouverai les amis d'extrême-gauche, entre guillemets,
04:01qui m'ont promis de me faire le plus grand bien, si vous voyez ce que je veux dire.
04:05Donc je fais une campagne chez vous, entre autres, voilà, et sur les médias.
04:11Et puisqu'on a voulu me faire taire au premier tour, on m'a éliminé de la campagne, complètement.
04:17Donc j'ai bien l'intention d'être, au deuxième tour, dans un silence assourdissant.
04:24Éric Lejaouen, trois mots pour vous définir et définir votre engagement politique.
04:28On va prendre à mieux vous connaître dans ce débat.
04:31Oui, écoutez, moi je suis d'abord un chef d'entreprise, je crois que c'est ce qui me définit.
04:36Les téléspectateurs de TL7 me connaissent plutôt sur les émissions Loireco.
04:41Un chef d'entreprise engagé, j'ai été militant patronal, j'ai été militant du paritarisme et de la démocratie sociale,
04:48et je le suis toujours, je pense.
04:50Et je me suis engagé en conscience et en responsabilité dans cette campagne, y compris au second tour.
04:57Me maintenir a été un choix difficile, une nuit difficile pour prendre cette décision.
05:05Vous n'allez pas vous engager sur un fameux franc républicain ?
05:08Je pense qu'aujourd'hui, déjà, au vu des résultats de cette circonscription,
05:15je pense que le risque que M. Breuil arrive en responsabilité pour représenter nos concitoyens et les Stéphanois est quasi nul.
05:25Je pense aussi que les électeurs sont des adultes et qu'il faut respecter leurs choix.
05:32Et puis je pense aussi qu'aujourd'hui, on peut sauter sur son siège et faire franc républicain, franc républicain.
05:42Je ne vois pas Mme Torigna comme un rempart à l'extrême droite. Je pense que je le suis aussi.
05:48Je pense que Mme Torigna est plutôt même une passoire à l'extrême droite.
05:52Quand je vois Rima Hassan et M. Mélenchon dès la soirée de dimanche à la télévision,
05:59je pense que ça fait monter le vote pour les idées du Rassemblement national.
06:03Quand j'entends Mme Torigna dire qu'elle est pour une immigration inconditionnelle, je suis aussi assez atterré.
06:09Et puis je constate que dans les votes qui ont été faits par Mme Torigna depuis deux ans,
06:15il y a eu beaucoup de votes avec le Rassemblement national, par exemple la motion de censure de mars 2003.
06:20Donc voilà, vous êtes, je pense, une passoire, voire même un carburant pour ce vote-là.
06:25Et j'espère être un rempart.
06:28Andrée Torigna, vous souhaitez répondre à M. Le Jamais ?
06:31Oui, alors moi je n'ai jamais parlé d'immigration inconditionnelle.
06:35Moi je pense que je suis, enfin je suis, le programme que nous portons est un rempart au Front national et au Rassemblement national et à l'extrême droite.
06:44Je vous remercie Mme de Corrigé, je vous remercie grandement.
06:47Parce que nous portons un programme qui répond aux aspirations du peuple.
06:53Si beaucoup de gens se tournent vers le Rassemblement national, c'est parce qu'ils sont en colère, c'est parce qu'ils se sentent abandonnés à juste titre.
07:01Et donc notre programme porte justement tout de suite des réponses qui pourront être mises en place dès cet été
07:08avec le blocage des prix des biens de première nécessité, avec l'augmentation des salaires.
07:15Ça ce sont des mesures que nous allons pouvoir mettre en place dès après l'élection, dans les 15 premiers jours, c'est dans notre programme.
07:21Et si nous sommes majoritaires, nous pourrons les mettre en place tout de suite.
07:32Je suis personnellement engagée contre l'extrême droite parce que, monsieur, je viens d'une famille de résistants.
07:43Mes grands-parents étaient résistants, paternels. Je n'ai pas comme vous un oncle qui a été au Front national.
07:50Moi, mes grands-parents paternels étaient résistants, mes grands-parents maternels ont combattu Franco.
07:56Et j'ai eu pendant toute ma vie cette histoire en moi, c'est dans mon sang.
08:07Et je me battrai toujours contre le fascisme, le racisme et les idées d'extrême droite nauséabondes.
08:16Hervé Breuil, sur votre engagement.
08:18Alors, vous noterez que je n'ai pas de notes, pas d'éléments de langage, mais je parle directement.
08:25Mon engagement politique est très ancien, il date du RPR dans les années 90, suivi de l'UMP.
08:32Et après, je ne suis jamais allé chez les Républicains, sachant que les Républicains, c'était déjà de ventre mou, ça partait au centre.
08:40Donc j'ai laissé tomber complètement le militantisme à ce moment-là, donc très exactement en 2010.
08:48Quelques années de recul, j'ai terminé ma carrière d'acteur, d'artiste, de directeur de théâtre en 2015.
08:55Et là, je pris quelques années de recul et en 2019, grosso modo, lorsque Marine Le Pen a créé le Rassemblement national.
09:03Très important, rassemblement, vous voyez le mot, rassemblement.
09:08J'ai adhéré pratiquement tout de suite, j'ai attendu un an d'être bien sûr que le discours me convenait.
09:13J'y retrouvais le RPR des années 95, tout ça, ma rencontre avec Alain Juppé, à l'époque, dans le 18ème, à Paris.
09:20Et je me suis encarté au Rassemblement national, Rassemblement.
09:26Et donc, voilà, et maintenant, on s'est intéressé à moi et on a bien voulu me donner quelques investitures.
09:33Et notamment celle-là, ce n'est pas moi qui l'ai demandé, le Rassemblement national me l'a donné.
09:40Quel est le plus grand défi auquel est confrontée notre circonscription, votre circonscription, donc la deuxième de la Loire ?
09:47Et quelle est la stratégie pour y faire face ?
09:50Vous savez, je n'ai pas de stratégie particulière.
09:52Quel défi ?
09:54Je vais vous répondre sur le défi.
09:56Vous savez, j'ai été agressé.
09:58La sécurité, comme dans toutes les grandes villes, il y a un gros problème de sécurité dans toutes les grandes villes.
10:04Et je ne vois pas en quoi Saint-Étienne échapperait à l'insécurité.
10:08Il y a du boulot là-dessus, bien sûr.
10:10Donc l'insécurité, qu'est-ce qu'on fait alors pour...
10:12Pour la sécurité, déjà, on aime la police.
10:14On soutient la police et on laisse travailler la police.
10:17Je suis bien placé pour le savoir, eu égard à mon agression, la police travaille.
10:23Nous avons confiance à la police.
10:25Nous soutiendrons la police et la justice suivra.
10:28Il y a du boulot aussi.
10:29Il faudrait raccourcir les délais de...
10:31Voilà, remettre les peines planchées, bien évidemment, etc.
10:34André Torigna, le plus grand défi auquel est confronté votre territoire que vous défendez ?
10:39Moi, je connais bien ce territoire parce que, avant d'être élue,
10:44je travaillais au collège Jean d'Asté dans cette circonscription.
10:49Et j'y habite depuis fort longtemps aussi.
10:52Et j'ai pu, pendant deux ans aussi, pouvoir...
10:55J'ai pu discuter non seulement avec des citoyennes, avec des citoyens,
11:00mais avec des associations.
11:02J'ai reçu, par exemple, tous les responsables des centres sociaux
11:06qui sont en très grande difficulté.
11:08Et ce que j'observe dans cette circonscription,
11:10comme je l'observais d'ailleurs déjà en 2022,
11:13et la situation s'est encore aggravée à cause de la politique du gouvernement
11:17et de la municipalité aussi,
11:19c'est une précarisation très importante.
11:22C'est ça, je pense, le premier défi.
11:26C'est répondre aux demandes de pouvoir d'achat.
11:31Donc nous, nous avons essayé...
11:33Encore une proposition de Marine Le Pen, le pouvoir d'achat.
11:36Monsieur, vous disiez que vous aviez du mal à parler,
11:39mais vous ne cessez de m'interrompre alors que vous disiez avoir des difficultés à parler.
11:43Donc je vous demande de me laisser terminer.
11:46Donc nous avons, pendant deux ans, à l'Assemblée nationale,
11:50proposé le blocage des prix, le gel des loyers, l'augmentation des salaires.
11:55Pour toutes ces mesures, vos députés du Rassemblement national,
12:00ainsi que les députés de droite et de la Macronie,
12:04tous ensemble ont voté contre.
12:07Tous ensemble, vous avez voté, vos députés ont voté, par exemple,
12:12contre le repas à un euro pour les étudiants,
12:15propositions que nous, nous avons apportées sur la table de l'hémicycle.
12:20Donc voilà, je pense que le premier défi, c'est répondre à l'urgence sociale dans cette circonscription.
12:28Et comme je l'ai dit tout à l'heure, notre programme pourra y répondre immédiatement.
12:32Et moi, pendant deux ans, j'ai essayé de porter ceci à l'Assemblée,
12:36avec mon groupe parlementaire, comme avec les députés de la NUPES.
12:40Vous êtes une belle ambassadrice de Madame Le Pen, le pouvoir d'achat.
12:43Même chose pour vous, le défi majeur de la circonscription de la deuxième, d'après vous,
12:47est comment y répondre ?
12:48Écoutez, je pense qu'on a un double défi, un défi sécuritaire et un défi de pouvoir d'achat.
12:54Alors après, moi, j'apporte des réponses qui restent dans le champ républicain sur la sécurité.
13:00Je pense que le message est simple, il faut simplement appliquer la loi,
13:02appliquer la loi et appliquer la loi.
13:04Je dirais à Madame Tourignac que non, la police ne tue pas.
13:08Vous avez dans votre équipe M. Poutou qui fait des tracts dans ce sens-là,
13:14et je ne suis pas d'accord avec ça, je vous le dis.
13:17Je dirais aussi à M. Breuil que je pense que les lois, aujourd'hui, sont suffisantes,
13:24il suffit de les appliquer, ce n'est pas la peine d'aller en créer des nouvelles
13:27qui ne sont pas dans le champ républicain.
13:29Si vous me permettez de finir, j'avais demandé à M. Breuil de ne pas vous interrompre.
13:34Je voulais vous parler également du pouvoir d'achat.
13:36Je pense que ce qui compte dans le pouvoir d'achat, c'est surtout le reste à vivre,
13:39et qu'une grande partie du reste à vivre des Stéphanoises et des Stéphanois
13:42est pris par la question du logement, qui est un angle mort de la politique sociale nationale
13:47et régionale et locale depuis trop longtemps.
13:50Donc il faut qu'on ait un plan Marshall sur le logement qui permette aux plus jeunes,
13:54aux étudiants, de ne pas renoncer à faire des études à Saint-Etienne ou ailleurs,
13:58parce qu'ils ne peuvent pas se loger, et aux plus anciens aussi,
14:03de pouvoir se loger dignement dans de bonnes conditions.
14:06Je veux juste rajouter une petite chose, parce que pendant deux ans,
14:11j'ai siégé à la commission des lois, et j'ai d'ailleurs été élue secrétaire de la commission des lois,
14:17donc je connais bien aussi le problème de la police.
14:21J'ai d'ailleurs participé à une tournée de la BAC avec la police de Saint-Etienne,
14:29donc je connais bien le sujet, et effectivement, il y a un problème dans la police.
14:36Le problème, c'est qu'il faut revoir tout le système, c'est-à-dire il faut faire en sorte
14:43de renouer des liens de confiance entre la population et la police.
14:47Ce qui n'est pas normal, c'est que les gens se défient de la police,
14:51parce qu'effectivement, il y a des bavures qui ne sont pas condamnées,
14:57qui mettent beaucoup de temps, ou parfois même qui sont classées sans suite.
15:01Donc il faut rétablir ce lien de confiance.
15:07Et nous, ce que nous voulons, c'est une police de proximité.
15:14Et si la police tue, vous savez, elle tue aussi, parce que la première cause de mortalité des policiers,
15:23c'est le suicide.
15:26Regardez les chiffres.
15:29Le problème, c'est qu'effectivement, il faut...
15:33Madame Taurignan a deux minutes d'avance.
15:35Hervé Breuil.
15:37Puisqu'on est en débat et qu'on peut s'interrompre un petit peu, c'est bien évident que...
15:42D'ailleurs, les peines planchers, c'était une proposition de Nicolas Sarkozy au départ,
15:47je vous le rappelle, qu'il faudrait remettre.
15:49La police nous dire tout de go, droit dans les yeux, comme ça,
15:54avec un culot, mais un culot monstre, que le problème de la police, c'est le suicide.
16:00Je n'ai pas dit que c'était le problème.
16:02C'est extraordinaire, madame.
16:03J'ai dit que c'était la première cause de décès.
16:05Regardez les chiffres.
16:07Vous ne connaissez pas les dossiers.
16:09Regardez les chiffres.
16:11Madame, je vais essayer de le dire sans bafouiller.
16:14Nous, nous soutenons la police.
16:18Nous savons que la délinquance existe de plus en plus,
16:22qu'il y a un problème dans cette société.
16:24C'est un problème existentiel et qu'il faut remettre de l'ordre dans tout ça.
16:29Et que ce n'est pas un gros mot de vouloir remettre de l'ordre.
16:32Les gens nous le demandent.
16:33Éric Lejaouen, on termine sur la sécurité, puis nous passerons à autre chose.
16:37Je crois que l'essentiel a été dit.
16:40On voit simplement mes deux concurrents s'affronter de manière...
16:45On voit ce qui se passe quand deux populismes s'affrontent,
16:48avec des arguments un petit peu en dessous de la ceinture.
16:50Je pense, madame, que ce n'est pas correct de dire que
16:55le premier problème de la police qui tue, c'est le suicide des policiers.
16:58Mais regardez, c'est la vérité.
17:00C'est une présentation assez honteuse des choses.
17:03On va avancer, on a d'autres sujets à aborder que la police.
17:08Éric Lejaouen, vous pouvez conclure sur ce que vous disiez,
17:11puis on va passer à une autre question.
17:13Sur la sécurité ?
17:14Non, on peut passer à autre chose.
17:16Simplement, quand on regarde les élections,
17:19on sent des visions diamétralement opposées,
17:22on sent qu'il y a une tension dans la société.
17:24Votre mission en tant que député, au lendemain du deuxième tour,
17:27ce sera de rassembler, d'être le député de tous.
17:30Quelle stratégie pour apaiser la situation
17:34et permettre que tout se passe un peu mieux ?
17:37Éric Lejaouen.
17:38Quel député comptez-vous être si vous êtes élu ?
17:42Je souhaite être un député qui remet la démocratie sociale
17:47au cœur des questions de notre société.
17:50Je pense que Mme Torignia se réclame souvent
17:53du Conseil national de la résistance.
17:55Il y a ceux qui en parlent et puis il y a ceux qui ont fait des choses.
17:58J'ai été en tant que président de l'UNEDIC
18:02et de l'assurance chômage pendant les heures les plus compliquées
18:05de l'histoire de ce régime entre 2020 et 2022.
18:08Celui qui a reconduit des droits,
18:11celui qui a pris ses responsabilités pour protéger 14 millions de Français
18:16avec l'activité partielle.
18:18Je l'ai fait en conscience alors même qu'on avait des difficultés
18:22pour trouver les financements.
18:24Je trouve également que proposer par exemple le SMIC à 1 600 euros,
18:29c'est déposséder les syndicats de leur dernière prérogative,
18:34c'est-à-dire la négociation des salaires dans les entreprises
18:37et dans les branches professionnelles.
18:39Je pense que si on voulait tuer les syndicats,
18:41on ne s'y prendrait pas autrement Madame.
18:43Je pense que c'est un crime contre la démocratie sociale,
18:47ce que vous proposez là.
18:49Je pense que c'est déjà un élément qu'il faut remettre au cœur du débat.
18:56Comme disait André Bergeron de Force ouvrière,
18:59laissez-nous du grain à moudre sinon les deux extrêmes de la société s'affronteront.
19:04Hervé Brahu, comment apaiser et ramener de la sérénité dans le pays en tant que député ?
19:10Écoutez, quand je serai élu député, je l'espère évidemment,
19:14sinon je ne serai pas en train de me battre,
19:16je serai à la fois...
19:18Le mandat du député est complexe parce que c'est le grand écart entre Paris,
19:22le Chaudron et en l'occurrence Sainte-Étienne, la deuxième circonscription.
19:27Donc ça j'ai l'habitude puisque je partage souvent ma vie entre Paris et ici.
19:32Je ne changerai rien si ce n'est qu'à Paris je serai un homme de loi,
19:36pour les lois, l'aspect national du député.
19:39Et en local, je me connais, je serai sur le terrain le plus souvent possible
19:43parce que ce qui m'intéresse, c'est les gens, c'est parler aux gens.
19:47Ce que je voulais dire c'est qu'on s'attend forcément à une Assemblée nationale hyper hétérogène,
19:53disons, il va falloir quand même arriver à composer et faire avancer le pays dans ce sens-là.
19:59Écoutez, moi je ne suis pas homme à faire des prédictions comme ça.
20:03J'attends le sondage définitif qui est l'élection de dimanche prochain
20:07et on pourra en reparler à 20h dès qu'on saura exactement quelle est la couleur
20:11et la formation de l'Assemblée nationale.
20:14André Torreña, sur cette question, puis nous serons obligés de conclure.
20:17Moi je continuerai à être la députée que j'ai été pendant deux ans
20:20et pour laquelle donc 13 600 Stéphanoises et Stéphanois ont redonné leur confiance,
20:26c'est-à-dire une députée qui fait son travail à l'Assemblée nationale en commission des lois,
20:32ce qui exige beaucoup de rigueur et beaucoup de persévérance,
20:36et une députée sur le terrain qui va sur les luttes sociales soutenir les syndicats,
20:45justement les syndicalistes, les salariés qui sont en grève,
20:50à l'écoute de tous les problèmes de la circonscription,
20:54de manière à pouvoir les remonter dans l'hémicycle.
20:57Monsieur, vous avez oublié de dire que vous aviez été aussi le patron du MEDEF,
21:01et je crois que le MEDEF et les syndicats des salariés ne font pas toujours bon ménage,
21:08donc je trouve assez bizarre que tout à coup vous pensiez aux syndicats.
21:13Je vous rappelle quand même que le SMIC à 1600 euros,
21:161600 euros c'est une demande des salariés.
21:19Merci. Pour conclure ce débat de la deuxième circonscription de la Loire,
21:23Éric Lejaouen, je vais vous demander de regarder la caméra et de parler aux téléspectateurs.
21:27Vous avez 50 secondes pour nous délivrer votre message.
21:30Oui, merci beaucoup. Je vous remercie déjà d'avoir organisé ce débat,
21:35qui est évidemment beaucoup trop court.
21:38Je maintiens ma candidature de centre et de droite républicaine,
21:43parce que je crois qu'au-delà des programmes,
21:46ce qui diverge entre nous, M. Breuil et Mme Torigna,
21:49c'est des valeurs fondamentales.
21:51Je pense que M. Breuil, il reste au RN un fonds de FN,
21:55qui est tout à fait raciste et xénophobe.
22:00Je ne me sens pas concerné.
22:02La question des binationaux qui a été évoquée cette semaine en illustration,
22:07et Mme Torigna, je veux vous dire qu'il y a chez LFI
22:14des choses avec lesquelles mes valeurs ne peuvent pas correspondre.
22:19Non, l'antisémitisme n'est pas une question résiduelle en France.
22:23On ne peut pas dire, je suis antisémite, mais je suis contre Israël.
22:29Je ne suis pas antisémite, mais je suis contre l'État d'Israël.
22:32Je ne suis pas antisémite, mais je suis contre le sionisme.
22:35L'antisémitisme n'est pas une opinion, Mme Stendély.
22:38Je pense aussi que, dans une circonscription qui a vu Lucien Auvirt,
22:45comme député, qui est le père de la pilule en France,
22:49votre décision d'attaquer en justice l'interdiction du port de la baïa à l'école
22:56est tout à fait scandaleuse.
22:58Je pense qu'aujourd'hui, votre vision d'émancipation des femmes
23:02qui consiste à les voiler à l'école
23:05ne correspond pas du tout à ce que je pense, moi.
23:09André Torigna, à votre tour, vous adressez aux téléspectateurs.
23:12Tout de suite pour répondre, l'antisémitisme est effectivement un délit.
23:15Et puisque c'est un délit, si les membres de la France insoumise étaient antisémites,
23:20ils auraient été condamnés, ce qui n'est pas notre cas.
23:22En revanche, beaucoup de députés du Rassemblement national des candidats
23:26ont déjà été condamnés pour des formes de violence et de racisme.
23:31Tout le monde pourra vérifier.
23:33Je n'ai jamais dit, monsieur Jaouen, qu'il fallait voiler les femmes.
23:39Ni la France insoumise, ni moi ne portons ça.
23:42Nous avons participé à la constitutionnalisation de l'IVG
23:45que des députés de droite et du Rassemblement national ont combattu.
23:49Moi, ce que je veux vous dire, à celles et à ceux qui m'ont fait confiance au premier tour,
23:54c'est qu'il faut garder espoir, parce que la victoire est possible
23:57et la victoire est aussi possible à l'Assemblée nationale.
24:00Nous sommes proches.
24:01Nous sommes, comme disait Louise Michel, le nombre immense, invisible,
24:05qui ne connaît pas sa force.
24:07Donc, le deuxième tour, nous avons la force de renverser la table,
24:11de faire un changement magnifique pour notre société,
24:15pour chacun de vous dans votre quotidien.
24:18Donc, le deuxième tour, restez mobilisés, allez voter.
24:21Merci André Tourigny.
24:22Hervé Breuil, effectivement, vous avez un petit peu de retard.
24:24Je vais commencer par un petit temps de silence.
24:27J'ai ça depuis le début dans ma main.
24:29J'ai une petite pastille que je vais poser là
24:32et je vais mettre cette petite chose dessus.
24:36Voilà.
24:37Ça prend dix secondes de ma conclusion, mais les gens comprendront.
24:42Voilà, naturellement, je renvoie mes deux protagonistes qui sont...
24:47Le hasard a fait qu'ils sont en face de moi.
24:49Vous voyez, je suis la pointe de la pyramide.
24:51Le tirage au sort.
24:52Oui, le tirage au sort.
24:54Donc, le hasard du tirage au sort, précision nécessaire.
24:58Donc, je les renvoie tous les deux.
25:00Moi, je m'adresse à vous, les spectateurs.
25:03Je m'adresse à vous, les gens du peuple.
25:05Les gens comme moi.
25:06Ma facture d'électricité, je l'ai vu bondir.
25:09Ma facture de gaz, je l'ai vu bondir.
25:11Comme tout le monde, comme vous.
25:12Ce que vous me disiez sur le marché
25:14avant qu'on me prive de campagne et qu'on m'envoie à l'hôpital,
25:18parce que mon discours était très simple.
25:20Vous savez, la politique, c'est simple.
25:22Il faut dire aux gens les choses, les vraies choses qu'ils vivent
25:25et leur dire, sinon, ce n'est pas la peine de faire de la politique.
25:27Ça sert à quoi, la politique, si on ne sert pas à quelque chose
25:30et qu'on peut changer les choses ?
25:32Donc, les gens l'ont compris.
25:34Il y a une cristallisation autour du rassemblement national.
25:37Les gens se rassemblent autour de nous pour cette raison-là,
25:40simplement parce qu'ils ont compris
25:43que c'était de notre côté.
25:45Et comme je l'avais fait il y a deux ans,
25:46je ne vais pas déroger à la règle.
25:48Je voudrais parler de la culture,
25:50qui a été mon métier pendant 46 ans.
25:52J'entends une petite musique qui dit,
25:54oui, le RN ne s'intéresse pas à la culture.
25:56Tous les gens de gauche sont contre nous.
25:58Mais moi, je vous aime, les artistes.
26:00Je suis l'un d'entre vous.
26:01Et je vous fais un scoop.
26:03Je vous promets qu'on s'occupera de la culture bien comme il faut,
26:06comme on dit dans la région, bien comme il faut.
26:08Et oui, madame, ne vous en déplaise, madame.
26:10Ne vous en déplaise, madame.
26:12J'ai ma parole, ne vous en déplaise pas.
26:14Regardez comme, même sur un plateau de...
26:17Je tiens à mon temps de parole.
26:19Regardez comme l'agression que j'ai subie sur le terrain
26:23est la même là, on veut m'empêcher de parler.
26:25Mesdames, messieurs, je compte sur vous,
26:27le dimanche prochain, le 7 juillet,
26:30pour voter pour la France, pour les Français,
26:32pour le rassemblement de tous,
26:35le rassemblement national.
26:37Merci, Hervé Breuil.
26:39Merci, Sylvain.
26:40On arrive donc à la fin, au terme de ce débat,
26:42de la deuxième circonscription.
26:43Le deuxième tour, c'est dans quelques jours.
26:46Merci à tous d'avoir participé.
26:48Merci.
26:49Je vous souhaite une belle soirée sur PL7.
26:50Merci, Sylvain.
26:51Merci à vous.
26:55Sous-titrage Société Radio-Canada