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00:00Aujourd'hui, André Bercoff reçoit François Gervais, le physicien et essayiste et auteur de ce nouveau livre,
00:05« Le déraisonnement climatique, le grand déni énergétique ». C'est aux éditions de l'Artier. Bonjour.
00:09Bonjour.
00:10Alors, « Déraisonnement climatique », François Gervais, ce n'est pas votre premier livre. On vous a déjà reçu et toujours avec plaisir, effectivement.
00:17Vous avez écrit beaucoup d'ailleurs, tout à fait passionnant.
00:21Les impasses climatiques, déjà, je veux dire, l'urgence climatique est à l'heure.
00:302018, 5 ans déjà, et à l'époque où vous avez traité tous les noms, certains en disant « Comment ? »
00:35Conspi, conspi, évidemment.
00:37Conspirationniste et autres, enfin.
00:39Et puis le réel fait son apparition, et puis le réel tue un certain nombre de narratifs.
00:45Je voudrais commencer par l'actualité, parce qu'hier Emmanuel Macron a donné une interview de journalistes TF1 et France 2.
00:54Et il disait, voilà, « Notre but, si vous voulez, il faut le savoir, c'est de réduire à 0% les admissions de gaz à effet de serre. »
01:08Non, d'abord à 50%, dit-il, jusqu'à 2030.
01:12« Nous voulons faire une écologie à la française, nous voulons réduire nos émissions de CO2, nous voulons sortir du charbon alors qu'on en a encore.
01:20Nous voulons électrifier les véhicules thermiques, etc., etc.
01:26Nous construisons, vous savez, les usines à batterie.
01:29Et vous, vous dites, attendez, peut-être que, et je cite le sous-titre de votre livre, François Gervais,
01:36« Climat, énergie, ressources, revenir à la science pour éviter la ruine. »
01:40Or, on écoute des responsables politiques qui, au nom de la science, disent « Voilà ce qu'on doit faire. »
01:45Qu'est-ce que ça vous inspire ?
01:48La France, actuellement, émet effectivement des gaz à effet de serre.
01:54On va se fixer sur le CO2 qui est le principal, finalement.
01:57Si on compare les émissions de la France, là je reprends les chiffres du GIEC, attention.
02:05Je reprends les chiffres du GIEC, pour ne pas provoquer une polémique inutile.
02:12En fonction de ça, la France augmente la concentration de CO2 dans l'atmosphère de 1,20 millième par an.
02:211,20 millième par an, la France.
02:24Autrement dit, il faudrait faire ça pendant 20 000 ans pour que ça commence à avoir un impact,
02:29qu'on fasse ou qu'on fasse pas.
02:321,20 millième par an.
02:34Depuis ?
02:35En ces dernières années.
02:37C'est à peu près plus de 10 ans.
02:391,20 millième par an, c'est intéressant déjà.
02:41On peut toujours faire, mais dire que ça aura de l'impact, oui, dans 20 000 ans.
02:48À force !
02:49Mais alors pourquoi ? Mais on ne parle que de ça.
02:52On dit « Voilà tout ce qu'il faut faire ».
02:54Regardez ce qui se passe, par exemple, quand on dit, juste un mot,
02:58mais je voudrais vraiment qu'on réagisse, puisque c'est un terrain que vous connaissez bien.
03:02Vous savez, actuellement, c'est le prix de l'essence.
03:05Et quand on dit à l'État, pourquoi, et on l'a dit à Emmanuel Macron,
03:09pourquoi vous ne baissez pas les taxes de l'État, qui sont presque 50% et presque plus,
03:14sur l'essence, à la pompe ?
03:16Ah, il dit, non, non, non, on ne va pas toucher à ça.
03:20Est-ce que c'est pourquoi ? On ne va pas détaxer les énergies fossiles ?
03:23C'est un péché ? C'est quoi l'idéologie derrière tout ça ?
03:26Ça rapporte 40 milliards par an à l'État.
03:31Oui, pas mal.
03:34Alors, si vous avez évoqué les véhicules électriques, les batteries...
03:39Oui.
03:40Là encore, on va reprendre les chiffres du GIEC.
03:43Je prends le paragraphe D.1.1 du résumé à l'attention des décideurs
03:49du dernier rapport à R6 du GIEC.
03:52Il nous dit, chaque 1000 milliards de tonnes de CO2 envoyées dans l'atmosphère,
04:00réchaufferait la Terre. Alors, il donne une fourchette d'incertitude de 233%, quand même.
04:05Enfin, la meilleure estimation qu'il donne, ça serait 0,45°C,
04:10si on envoyait 1000 milliards de tonnes de CO2 dans l'atmosphère.
04:16Alors, dans l'atmosphère, il y en a 3300 milliards de tonnes.
04:20Actuellement, de CO2.
04:22Actuellement. Autrement dit, si on voulait doubler,
04:24ça réchaufferait la planète de 1,5°C.
04:27Le doublement, ce n'est pas pour tout de suite.
04:28Dans la mesure où l'augmentation mondiale, c'est 0,5% chaque année,
04:34mesurée à l'observatoire de Mauna Loa, par exemple.
04:38Donc, parce que toutes nos émissions ne restent pas dans l'atmosphère,
04:42ça c'est très important de le dire,
04:44il n'y en a que 44% qui restent dans l'atmosphère,
04:46et ça c'est encore dans le rapport du GIEC,
04:48et 56% qui vont profiter en particulier à la végétation,
04:53aux plantes nutritives et aux planctons marins également.
04:57On oublie parce que les gens pensent que le CO2,
04:59ce n'est qu'absolument que c'est ignoble, enfin que c'est polluant.
05:04Le CO2 sert aux plantes, il sert à la vie.
05:06C'est ce que nous expirons, le CO2.
05:09Et dans notre haleine, il y a 20 fois plus de CO2 que dans l'atmosphère.
05:13Dans notre haleine.
05:15Quand nous expirons, il y a 20 fois plus de CO2 que dans l'atmosphère.
05:19Pour la voiture électrique, on peut donc reprendre ce petit calcul.
05:24Prenons l'exemple d'une voiture qui émet 100 grammes de CO2 au kilomètre,
05:28qui n'a pas encore de malus, mais ça se trouve juste à la limite pour l'instant.
05:34Considérons un million de ces voitures qui parcourent chacune 100 000 kilomètres.
05:41Un million de voitures, chacune, qui parcourent chacune 100 000 kilomètres.
05:46Elles réchaufferont la planète, avec les chiffres du GIEC, de 2 millionièmes de degrés.
05:53Voilà les chiffres !
05:55Je reprends les chiffres du GIEC à dessein pour ne pas me faire accuser d'eux.
06:00Et Dieu sait si les chiffres du GIEC sont compensés.
06:03On pourrait chatouiller les derniers digits.
06:07Mais alors ça veut dire quoi ?
06:09Que c'est une gigantesque fumisterie de parler de ça ?
06:13Surtout qu'on parle de la France qui est, je crois, maillot jaune en matière de combat contre le CO2.
06:19Tout à fait !
06:20Si on regarde les émissions de la France et qu'on divise par le PIB du pays,
06:26et qu'on compare les différents pays entre eux.
06:29Les plus gros émetteurs, c'est la Chine, suivi des États-Unis, de l'Inde, etc.
06:34Si on divise les émissions de chaque pays par le PIB, la France est la première de la classe.
06:40C'est elle qui émet le moins de CO2 par point de PIB.
06:45La Chine, c'est 6 fois plus. Attention !
06:49L'Allemagne, c'est 50% de plus.
06:51Mais alors justement, François Germay, c'est intéressant.
06:53On dira, oui, mais regardez, c'est formidable, il faut continuer.
06:56Voilà, la France est un bon élève, même le premier de la classe, etc.
07:00Mais est-ce que ça change quelque chose vis-à-vis de la pollution ?
07:05Non, mais puisque l'environnement n'est pas le même,
07:08puisque nous sommes les premiers de la classe,
07:10mais les autres sont très retardataires,
07:12on n'a pas les frontières, l'espace n'est pas les frontières.
07:16Les gaz ne s'arrêtent pas aux frontières, ça nous sommes d'accord.
07:19Alors on va prendre quand même l'exemple de la Chine,
07:21puisque c'est quand même le premier émetteur,
07:23et c'est devenu en même temps, en l'espace d'une vingtaine d'années,
07:27le premier marché automobile du monde.
07:30Ils ont multiplié par 145 leurs émissions de CO2.
07:34145, en quelques années.
07:36Voilà.
07:37Eh bien, de façon paradoxale,
07:42si on reprend ce discours prétendument polluant,
07:47de façon paradoxale,
07:49l'augmentation de l'espérance de vie en Chine n'a jamais été aussi élevée.
07:55Alors certes, la révolution culturelle avait fait des ravages,
08:00mais ça ne suffit pas à expliquer,
08:02maintenant, la proportion de Chinois qui vivent très vieux,
08:07ce n'est pas ça qui pose problème,
08:09parce que, comme ils ont lu longtemps la politique de l'enfant unique,
08:13c'est un problème de...
08:15Et là, vraiment, la Chine a atteint des records de longévité.
08:18Oui, tout à fait.
08:19Le Japon également, d'ailleurs.
08:21Et la Chine aussi.
08:22Et pourtant, ils sont devenus le premier marché automobile au monde.
08:26Donc, il faudrait quand même faire attention aux choses un peu toutes faites,
08:31et travailler un petit peu les dossiers,
08:35avant de mettre ça sur la place publique.
08:37Ce n'est pas très sérieux.
08:39Donc, vous parlez, justement, c'est le titre de votre livre,
08:41de déraisonnement climatique.
08:43Alors, vous analysez, d'ailleurs,
08:45je recommande vraiment ce livre,
08:47parce que vous dites énormément de choses, justement,
08:49sur ce grand défi énergétique,
08:51et encore une fois, on ne parle que de ça,
08:53encore une fois, Emmanuel Macron, le président Macron,
08:56axe tout son effort, il l'a encore dit hier, hier soir,
09:00sur, justement, la transition énergétique.
09:03La transition énergétique, c'est là, il faut...
09:05Mais, c'est quoi ?
09:07C'est idéologique ?
09:08C'est politique, ce déraisonnement ?
09:10Ça vient de quoi ?
09:13C'est un formidable business.
09:16Et évidemment, comme dans tout business,
09:18il y en a qui en profitent.
09:20Bien sûr.
09:21En particulier, ceux...
09:23Alors, qui ?
09:24En particulier, ceux qui sont dans le tout électrique,
09:27depuis la production de l'énergie,
09:29jusqu'à son utilisation.
09:31Il est évident qu'ils ont intérêt,
09:33bien sûr, c'est un marché pour eux, bien sûr.
09:35Bien sûr, bien sûr.
09:37Par exemple.
09:38Alors, on va continuer à en parler,
09:40juste après cette petite pause,
09:42ensuite, on aura nos auditeurs,
09:44et on va continuer à faire l'inventaire, un peu, de tout cela.
09:46On continue de parler de transition énergétique,
09:48sur Sud Radio, avec François Gervais,
09:50qui est notre invité, de ce Face à Face du jour,
09:52et avec vous aussi, au 0826 300 300.
09:54A tout de suite, Serge.
09:55Oui, l'artilleur qui fait, effectivement,
09:57un très bon travail, du point de vue des essais,
09:59des éditions.
10:00François Gervais, alors, on parlait,
10:02c'est intéressant, parce qu'en fait,
10:04le déraisonnement climatique,
10:06on se demande s'il n'est pas le fils, naturel ou pas,
10:08du déraisonnement politique,
10:10ou idéologique.
10:12Parce qu'on peut se dire, alors...
10:13Justement, moi, je voudrais vous parler de...
10:15J'aimerais avoir votre analyse, un peu, sur ce qui se passe.
10:17C'est amusant.
10:18Parce que, pendant des années, on a parlé
10:20de Tristan et Iseult, le couple
10:22de pigeons, c'est mes amours tendres,
10:24le couple franco-allemand.
10:25On marchait d'un même pas, etc.
10:27Et aujourd'hui, on entend encore Macron,
10:29qui dit, oui, oui, non, on ne va pas faire comme les Allemands.
10:31Eux, ils ont fermé tout le nucléaire.
10:33Nous, on sait très bien qu'on avait toute cette avance.
10:35On l'a perdue, mais enfin, on va la rattraper.
10:37Soi-disant, on va fermer les centrales à charbon.
10:40L'Allemagne, actuellement,
10:42avait fermé toutes ses centrales à charbon.
10:45Les éoliennes, c'est en train de se démonter,
10:50et ils veulent revenir au charbon et au gaz.
10:52Nous achetons, comme on sait,
10:54et vous le savez mieux que personne,
10:56c'est très intéressant, nous achetons
10:58du gaz de schiste en Amérique à des prix prohibitifs,
11:00alors qu'on n'a pas le droit chez nous, très bien.
11:02Et le gaz indien, qui est du gaz russe raffiné,
11:05etc., etc., etc.
11:07Cette espèce de déraisonnement,
11:12même dans les investissements,
11:15ça tient à quoi ?
11:19Je m'amuse toujours, quand je regarde
11:21les bus qui circulent à Tours,
11:23il y a marqué
11:25« Ecobus roule au gaz naturel ».
11:31Mais le gaz naturel, c'est un gaz à effet de serre !
11:34C'est absurde !
11:36On prétend décarboner,
11:39mais on utilise le gaz naturel.
11:42Malgré l'adjectif « naturel »
11:44dont il se prévoit, c'est un gaz à effet de serre !
11:48Effectivement, quand l'Allemagne
11:51a beaucoup investi
11:53dans les éoliennes
11:55et les panneaux photovoltaïques,
11:57mais quand il n'y a pas de soleil,
11:59la nuit, et quand il n'y a pas de vent,
12:03eh bien, non seulement ils ont ouvert
12:05des centrales au charbon,
12:07pire, des centrales à lignite,
12:09c'est-à-dire vraiment le plus sale possible,
12:13ils brûlent du gaz !
12:15Autrement dit, on prétend décarboner
12:17avec ces énergies intermittentes,
12:19en réalité,
12:21on a besoin, dans des proportions importantes,
12:23parce que les facteurs de charges
12:25ne sont pas si élevés que ça,
12:27donc on est obligé, finalement,
12:29de compenser en brûlant,
12:31ben oui !
12:33Du gaz à effet de serre !
12:35C'est complètement contradictoire !
12:37Et même cette
12:39absurdité,
12:41personne n'a l'air de l'avoir !
12:43Enfin, quand même !
12:45Vous voulez dire qu'au nom de la dépollution
12:47de la décarbonation du combat
12:49du gaz à effet de serre, on utilise
12:51du gaz à effet de serre ?
12:53Évidemment ! Et on ne peut pas s'en passer !
12:55Et on ne peut pas s'en passer !
12:57Les allemands, enfin Angela Merkel,
12:59à l'époque, avait joué la carte
13:01d'un gazoduc
13:03qui venait de Russie,
13:05et qui...
13:07Donc,
13:09les alimentaires en gaz, maintenant,
13:11ils sont obligés de faire des terminaux
13:13métaniers pour ramener toujours du gaz à effet de serre !
13:15Parce qu'ils ne peuvent pas s'en passer !
13:17Ou alors, il faut admettre
13:19qu'on a de l'électricité que
13:21à certaines heures du jour !
13:23C'est un peu embêtant !
13:25Et alors la France, où elle en est, de ce point de vue-là ?
13:27François Gervais, je veux dire,
13:29on voulait, rappelez-vous, 50%,
13:31on voulait supprimer 50%
13:33les écologistes de Dominique Voynet,
13:35François Hollande,
13:3750% des centaines nucléaires doivent disparaître,
13:39Fessenheim, bon, c'est fini !
13:41Astrid,
13:43terminé !
13:45Enfin, ça n'a même pas existé,
13:47avant de commencer, etc.
13:49Où on en est ? C'est-à-dire que
13:51est-ce qu'on est encore dans cette
13:53espèce de grosse,
13:55je dirais, discussion politique
13:57avec les écologistes ?
13:59Où on est passé, ce stade-là ?
14:01Alors, quand on parle
14:03de consommation d'énergie,
14:05en France,
14:07un quart de l'énergie, c'est de l'électricité.
14:09Mais trois quarts,
14:11évidemment, c'est des combustibles,
14:13pétrole, gaz, etc.
14:15C'est ça, un quart
14:17électricité, trois quarts énergie fossile.
14:19Voilà. Alors, dans l'électricité,
14:21la France,
14:23pour 75% de son électricité,
14:25fait appel au nucléaire,
14:27donc ça, c'est pas...
14:29Ça n'émet, évidemment, pratiquement pas de CO2,
14:31on est bien d'accord,
14:33et pas mal d'hydroélectricité également.
14:35Le total des deux,
14:37sauf quand il y a beaucoup
14:39de tranches nucléaires qui sont à l'arrêt
14:41pour maintenance, ce qui a été
14:43le cas, entre parenthèses, l'hiver dernier.
14:45Bon.
14:47Mais, si ça n'est pas le cas,
14:49on va dire
14:51que 90% de l'électricité
14:53est décarbonée.
14:55Il n'y a pas besoin, je veux dire, d'implanter
14:57des éoliennes, puisqu'on a déjà
14:59une électricité qui est complètement décarbonée.
15:01Donc, c'est
15:03business, les éoliennes.
15:05Pour la France, c'est clairement business.
15:07On n'en a pas besoin.
15:09On produisait suffisamment d'électricité.
15:11Alors,
15:13attention, parce qu'il y a un truc
15:15très vicieux, et ça, c'est l'Europe.
15:17Quand on fait
15:19de l'électricité, on doit
15:21prioritairement utiliser
15:23les énergies intermittentes.
15:25C'est une recommandation,
15:27c'est une directive de l'Europe.
15:29Et donc, mettre en veilleuse
15:31le nucléaire et l'hydroélectricité
15:33pour privilégier
15:35ces énergies.
15:37Autrement dit, comme
15:39les frais fixes sont toujours les mêmes,
15:41si on les utilise moins, ça coûte plus cher.
15:43Et on commence à le voir sur notre facteur
15:45d'électricité.
15:47Oui, on le voit de plus en plus.
15:49Et ils impactent, comme vous le savez, les petites entreprises,
15:51les moyennes entreprises.
15:53Et encore une fois,
15:55tout ceci, si je vous écoute,
15:57si on lit votre livre, et encore une fois,
15:59vraiment lisez-le, parce que ça vous apprendra.
16:01C'est le retour du réel.
16:03Mais, c'est donc idéologique.
16:05La démarche, qu'elle soit
16:07au niveau de l'Union Européenne et autres,
16:09il y a la démarche business, on a bien compris
16:11que pour un certain nombre de gens, évidemment,
16:13il y habite toujours des gens qui s'enrichissent.
16:15Le malheur des gens fait le bonheur des autres.
16:17Mais,
16:19politiquement, est-ce que c'est...
16:21Vous êtes des dirigeants, mais,
16:23cette politique-là, c'est vraiment l'Union Européenne
16:25qui l'a imposée depuis 30-40 ans, etc.?
16:27C'est l'Organisation des Nations Unies.
16:29D'accord.
16:31Déjà.
16:33L'alarmiste en chef, actuellement,
16:35c'est le Secrétaire Général des Nations Unies.
16:37Guthièrez.
16:39Ah oui, clairement.
16:41Donc, ça vient d'abord de là.
16:43C'est l'Organisation des Nations Unies
16:45qui organise
16:47les COP,
16:49les conférences des partis chaque année.
16:51C'est elle qui a...
16:53Le GIEC dépend
16:55directement de l'Organisation des Nations Unies.
16:57Il est payé par eux.
16:59Oui, tout à fait.
17:01Donc, c'est l'Organisation des Nations Unies.
17:03L'Europe a pris
17:05le train en marche, mais
17:07à la base, c'est quand même
17:09l'Organisation des Nations Unies.
17:11C'est-à-dire, au nom de dire
17:13qu'il faut faire une planète moins polluée,
17:15sauvons la planète.
17:17Oui, c'est ça.
17:19Du matin au soir, sauvons la planète.
17:21Mais en fait, pour sauver la planète,
17:23ils utilisent tous les poisons possibles.
17:25Bien.
17:27C'est surtout que si on va
17:29jusqu'au bout de l'idée
17:31de la décarbonation,
17:33donc on va multiplier
17:35les véhicules
17:37électriques,
17:39les éoliennes, mais pour les fabriquer,
17:41un, il faut déjà de l'énergie,
17:43d'une part, à peu près
17:45deux fois plus que pour un,
17:47dans le cas d'un véhicule à moteur thermique,
17:49deux fois plus d'énergie pour les fabriquer.
17:51Et donc, on va avoir,
17:53si vraiment on fait ça à grande échelle,
17:55on va avoir un pillage
17:57des ressources minérales
17:59de la planète.
18:01En clair, tout ce qui rentre dans la composition
18:03de tout ça, c'est bien évidemment
18:05du cuivre, des terres rares,
18:07le cobalt, le nickel,
18:09etc. Et on va donc avoir,
18:11faut quand même voir que le lithium
18:13également, le lithium,
18:15pour avoir une tonne de lithium,
18:17faut utiliser deux millions
18:19de litres d'eau.
18:21Vous voyez ?
18:23Ce n'est pas franchement écologique.
18:27C'est-à-dire, d'un côté, au nom
18:29de l'écologie,
18:31on va piller les terres,
18:33tous les minéraux possibles,
18:35et en même temps, l'eau,
18:37et on va utiliser des tonnes d'eau.
18:39Disons qu'il va y avoir des effets,
18:41des dégâts collatéraux considérables
18:43si on pousse vraiment cela,
18:45le tout électrique, pour faire simple,
18:47si on le pousse vraiment
18:49à développer comme
18:51on a l'air de certains
18:53veulent qu'on le fasse,
18:55il y aura des dégâts
18:57écologiques
18:59à une échelle sans précédent.
19:01C'est quand même
19:03assez hallucinant, parce qu'il faut le voir.
19:05C'est ça, en fait, on part
19:07d'un côté de la réalité, mais pas du tout de l'autre.
19:09On masque complètement ça
19:11pour dire que tout va bien,
19:13on va en parler tout de suite après cette petite pause,
19:15encore avec François Gervais,
19:17des raisonnements à tous les étages.
19:19Avec François Gervais, puis avec vous, chers auditeurs,
19:21au 0826 300 300,
19:23vous connaissez le numéro, 0826 300 300,
19:25à tous.
19:27Physicien et professeur émérite à l'Université de Tours,
19:29François Gervais a été pendant 30 ans
19:31au CNRS. D'abord,
19:33directeur de laboratoire, conseiller scientifique,
19:35et spécialiste
19:37en communication.
19:39Il est médaillé du CNRS en thermodynamique.
19:41Je dis ça pour les
19:43quelques personnes qui diraient, oui, mais alors
19:45scientifique et pas scientifique.
19:47Justement, quand on est
19:49vraiment scientifique, justement,
19:51on ne parle pas au nom de la science, et on ne dit pas,
19:53on essaie de ne pas dire n'importe quoi.
19:55Justement, en fait,
19:57François Gervais, quand on voit
19:59tout ça, cette espèce d'extraordinaire
20:01émotivité,
20:03et vous avez dit, hors antenne,
20:05vous avez dit, le problème,
20:07c'est qu'il y a une régression de la connaissance scientifique,
20:09et que les gens parlent, écoutent,
20:11ils ne savent même pas, effectivement,
20:13ce que c'est que la science en soi, ce dont ils parlent.
20:15Il faut dire que
20:17on est inondé
20:19d'images dévoratrices.
20:21Aujourd'hui,
20:23on est plongé dans des images dévoratrices.
20:25Comme par exemple ?
20:27Par exemple, notre petite machine
20:29qui est dans notre poche, qui permet
20:31de communiquer...
20:33Le portable...
20:35Et les enfants,
20:37même
20:39moins de dix ans, ont déjà
20:41leur smartphone.
20:43Donc, c'est tellement facile
20:45de se promener avec ça,
20:47qu'il n'y a plus...
20:49Quand on se pose une question,
20:51on va voir ça, et on a la réponse tout de suite.
20:53Je veux dire, on n'a pas besoin
20:55de se plonger, comme c'était
20:57le cas, il n'y a pas
20:59si longtemps.
21:01Disons...
21:03Je me rappelle, quand j'étais
21:05jeune chercheur, je préparais
21:07ma thèse de docteur à l'État,
21:09et à l'époque, quand on voulait faire un calcul,
21:11on perforait des cartes.
21:13On perforait des cartes.
21:15C'est bien que ça aille plus vite maintenant.
21:17J'entends bien, on perforait des trous
21:19dans les cartes, et puis après, on attendait
21:21que les résultats sortent sur un listing
21:23bordé de petits trous.
21:25C'était comme ça.
21:27Ça, c'était il y a 50 ans.
21:29Mais aucun d'entre nous
21:31n'aurait imaginé que maintenant,
21:33en quelques pressions du doigt
21:35sur un écran tactile, ça y est,
21:37on aurait la réponse.
21:39Ça a complètement changé,
21:41de ce point de vue-là.
21:43C'est un bien, à un certain point de vue.
21:45Il ne s'agit pas de dénigrer.
21:47Mais ça a mis quelque chose d'autre.
21:49Bien sûr.
21:51À votre avis, qu'est-ce qui ferait
21:53de retrouver
21:55un certain équilibre, je ne dis même pas
21:57une certaine sagesse, vous disiez
21:59les gens qui disent
22:0140%, alors que c'est
22:030,4%.
22:050,04%.
22:07Concentration de CO2 dans l'atmosphère, 0,04%.
22:09Ceux qui disent
22:11qu'il y a 40% de CO2 dans l'atmosphère,
22:13en fait, il y a 0,04%.
22:15Aujourd'hui, à la date où on parle.
22:17C'est quand même hallucinant,
22:19parce que ce n'est pas ce qu'on entend partout.
22:21Et qu'on dit, c'est fini, on va crever.
22:23À votre avis, c'est quoi ?
22:25C'est dans la connaissance,
22:27c'est dans la pédagogie,
22:29qu'on pourrait
22:31retrouver
22:33un certain sens de la réalité.
22:35Alors, il y a déjà,
22:37ça m'avait profondément choqué,
22:39il y a une injonction
22:41de l'Organisation des Nations Unies
22:43pour dire, il faut enseigner
22:45ce que nous
22:47prônons.
22:49Quand on dit, déjà,
22:51plus question de débat,
22:53est-ce que, par exemple,
22:55vos confrères de Radio France,
22:57plus de débat sur ce sujet ?
22:59Interdit ! Ils ont signé une charte
23:01comme quoi il n'y aurait plus de débat
23:03sur ce sujet. Interdit !
23:05Heureusement qu'il y a encore des radios comme vous !
23:07On ne peut pas mettre en question
23:09les enseignements de l'ONU,
23:11enfin, les injonctions de l'ONU.
23:13Le débat n'est plus
23:15possible sur les chaînes
23:17Radio France.
23:19C'est vrai, ça, c'est inscrit dans la charte ?
23:21Oui, c'est une charte qui date
23:23il y a peu de temps, mais
23:25qui commence déjà à être appliquée.
23:27Donc, j'y serais pas invité
23:29par définition, c'est pas la peine
23:31de l'imaginer.
23:33Heureusement, quand même,
23:35qu'il y a des radios comme vous.
23:37Ce qui est étonnant dans cette histoire,
23:39c'est que, quand même, il y a des gens
23:41qui le disent, vous le dites, et il y en a d'autres
23:43un peu partout, d'ailleurs. Vous avez vu
23:45les assemblées de scientifiques sur le
23:47climat, il y a eu énormément de choses
23:49en Amérique et ailleurs, en Allemagne et ailleurs,
23:51et des grands spécialistes
23:53du climat, ils disent arrêtez de dire
23:55arrêtez votre hystérie climatique.
23:57Vraiment, ils sont nombreux,
23:59il y a des dizaines et des centaines
24:01de scientifiques, de chercheurs qui disent arrêtez.
24:03Et on a l'impression que...
24:05Est-ce que ça a quand même un impact ?
24:07Ou est-ce que, au fond,
24:09on continue à vaquer
24:11médiatiquement et politiquement
24:13aux occupations
24:15et puis sans voir ça ?
24:17Alors, vous avez reçu, il y a quelque temps,
24:19Steven Koudin.
24:21A ce micro, lui insiste sur le fait
24:23qu'il y a eu une énorme incertitude.
24:25Le fait est que, dans les
24:27rapports du GIEC successifs,
24:29l'incertitude était de 300%.
24:31Vous imaginez ?
24:33300% d'incertitude !
24:35Mais est-ce qu'on prendrait une voiture si on disait
24:37qu'on ne sait pas trop si ça va marcher,
24:39il y a 300% d'incertitude ?
24:41Une voiture ou autre chose.
24:43C'est énorme !
24:45Quand on dit qu'il y a un consensus,
24:47quand on regarde,
24:49c'est comme les plombs qui sortent des canons d'un fusil de chasse.
24:51Ça part dans tous les sens.
24:53C'est pas du tout... Il y en a peut-être un.
24:55Et encore, c'est pas sûr.
24:57Et qu'est-ce qui fait que l'ONU,
24:59parce que depuis, ce n'est pas
25:01d'hier, a adopté
25:03ça comme une oucase ?
25:05C'est comme la Pravda au temps de l'URSS ?
25:09On peut peut-être dire qu'ils rêvent
25:11d'un gouvernement mondial.
25:13Ça pourrait expliquer...
25:15Je me trompe peut-être,
25:17mais je crois qu'il y en a qui en rêvent.
25:19C'est clair.
25:21Ou on aurait un seul principe de réalité
25:23qui serait effectivement
25:25la doxa qu'on devrait suivre.
25:27Mais juste par exemple,
25:29quand vous entendez
25:31un Jean-Marc Jancovici
25:33qui dit
25:35vous aurez droit à 4 vols
25:37pour votre vie entière.
25:39Quand on voit,
25:41c'était magnifique,
25:43Charles III, the king,
25:45qui fait sur les...
25:47Voilà, nous allons nous entendre avec la France
25:49sur l'écologie.
25:51Et qui prend l'avion pour aller de Paris à Bordeaux.
25:53C'est intéressant, il aurait peut-être pu prendre le train,
25:55mais enfin il prend l'avion.
25:57Et ça, ça se multiplie à la vitesse grand V.
25:59Enfin, c'est même pas... J'en parle, c'est des exemples.
26:01Qu'est-ce que ça veut dire ?
26:03Ça veut dire qu'au fond,
26:05faites ce que je dis, faites pas ce que je fais,
26:07et puis tout le reste n'a aucune importance.
26:09Oui.
26:11C'est quand même...
26:13Le...
26:15Le...
26:17Michel de la Commission Européenne
26:19a été pointé pour avoir
26:21un nombre de
26:23milliers de kilomètres en avion
26:25astronomique.
26:27Oui, le... Charles Michel.
26:29Oui, c'est ça, oui.
26:31Oui, c'est-à-dire,
26:33il prône la dépollution,
26:35la décarbonation, etc.
26:37C'est pas pour lui, quoi.
26:39Lorsque Jean Castex était Premier ministre,
26:41il s'était rendu
26:43aller voir les entreprises,
26:45il est allé en train.
26:47Mais il est revenu en avion.
26:49Donc, son avion a fait un vol
26:51à vide pour aller le chercher.
26:53Oui, c'est formidable.
26:55En fait, il y a une dissociation
26:57totale de ce point de vue-là, quoi.
26:59C'est...
27:01Non, mais quand vous reviens
27:03à zéro... Alors,
27:05pour revenir avant de prendre nos auditeurs,
27:07aujourd'hui,
27:09quand on parle de réchauffement climatique
27:11et de hausse de la température,
27:13et rappelez-vous,
27:15on va parler pendant des heures,
27:17François Gervais, rappelez-vous qu'on disait qu'un certain
27:19de l'huile côtière du monde allait être noyée.
27:21Alors, oui.
27:23La mer monte, c'est vrai,
27:25mais de 1 mm par an.
27:271 mm par an ?
27:29Oui. Et encore,
27:31c'est la lande finale d'une hausse
27:33plus grande.
27:35Dans l'histoire de la Terre,
27:37il y a ce qu'on appelle les cycles de Milankovitch.
27:39Tous les 100 000 ans, à peu près,
27:41il y a une glaciation
27:43qui est suivie d'un réchauffement.
27:45Nous sommes actuellement sur un réchauffement.
27:47Mais il y a
27:4915 000 ans,
27:51c'était beaucoup plus froid,
27:53et d'un coup,
27:55avec les...
27:57l'inclinaison de la Terre,
27:59les paramètres orbitaux de la Terre, parce que c'est ça,
28:01par rapport au Soleil, etc.,
28:03bien sûr, font que
28:05la glace a fondu,
28:07et le niveau des mers est monté de 120 m.
28:09Il continue en montant.
28:11Il y a 15 000 ans.
28:13Ça s'est arrêté il y a 7 000 ans,
28:15parce que la Terre s'est réchauffée,
28:17mais ça continue à monter encore un petit peu.
28:19Mais 1 mm par an ?
28:21Enfin, bon, c'est pas...
28:23Ça va pas déborder tout de suite.
28:25Non, c'est fou.
28:27Et encore moins bouillir.
28:29Comme dit Esteban.
28:31Oui, vous parliez du roi André.
28:33Nous sommes avec Jean-Luc, qui nous appelle
28:35de Bordeaux, justement. Bonjour Jean-Luc.
28:37Oui, bonjour Jean-Luc.
28:39Oui, bonjour. Alors,
28:41vous avez peut-être répondu à ma question,
28:43je vais quand même la poser, dans vos derniers propos.
28:45Bonjour à vous deux,
28:47et merci pour les émissions.
28:49Depuis quelque temps, on voit des code-barres,
28:51vous savez, des sortes de code-barres
28:53qui tournent en rouge,
28:55présentées par Météo-Climat,
28:57pour démontrer la tendance
28:59au réchauffement climatique.
29:01Pour moi, la question, elle est simple.
29:03Est-ce que c'est un vrai changement
29:05et un réchauffement climatique ?
29:07Est-ce que c'est dû,
29:09si c'est vrai, à un phénomène naturel
29:11et cyclique, pourquoi pas ?
29:13Ou alors, est-ce que les médias surfent
29:15bien sur le sujet pour
29:17mieux orienter, politiser
29:19le problème ?
29:21D'accord. François Gervais, je rappelle que le mot
29:23canicule date de l'époque romaine.
29:25C'est pas nouveau.
29:27Il y en aura toujours. Il y en a toujours
29:29et il y en aura toujours, de toute façon.
29:31C'est très intéressant d'aller voir le site
29:33Météo-Paris.
29:35Ils ont
29:37une archive de tous les
29:39phénomènes météorologiques extrêmes
29:41depuis 1780.
29:43C'est vraiment très intéressant.
29:45Et on s'aperçoit, il y en a toujours
29:47et il y en aura toujours. De toute façon,
29:49ça ne changera rien.
29:51Parce que ce sont des phénomènes intrinsèquement
29:53chaotiques.
29:55Alors, de temps en temps, ça va dans un sens, dans l'autre.
29:57Je dirais que
29:59le thermomètre a été inventé
30:01il y a
30:03360 ans. Le plus ancien
30:05thermomètre du monde
30:07montre un réchauffement depuis
30:09que le thermomètre est là. Pas un gros réchauffement,
30:11mais de plus d'un degré quand même.
30:13Donc, il est en Angleterre,
30:15central in England,
30:17donc il y a effectivement un réchauffement.
30:19Mais ce qui est au moins aussi intéressant,
30:21c'est qu'en même temps
30:23que le thermomètre, il y a eu deux autres instruments
30:25qui ont été inventés, le baromètre
30:27et la lunette de Galilée.
30:29La lunette de Galilée a permis
30:31de voir qu'à cette époque-là,
30:33il n'y avait plus de tâches solaires.
30:35Et il a fait nettement plus froid.
30:37Parce que
30:39il n'y avait plus de tâches solaires.
30:41C'est bien documenté qu'il a fait froid.
30:43C'est une période...
30:45Il y a 300 ans.
30:47Donc,
30:49le soleil a des caprices aussi.
30:51Le plus important
30:53pour la météo, c'est les directions
30:55du vent.
30:57Nos anciens,
30:59surtout s'ils étaient paysans,
31:01regardaient le baromètre
31:03et regardaient la girouette au sommet
31:05du clocher du village pour voir quelles étaient les directions
31:07du vent. Parce qu'en France,
31:09ce n'est pas compliqué. Si le vent vient du nord,
31:11il fait plus froid. Si il vient du sud,
31:13il fait plus chaud. Et puis s'il vient
31:15de l'ouest, il pleut.
31:17C'est simple, finalement.
31:19Il faut revenir à la girouette.
31:21Esteban ?
31:23Oui, avant de reprendre Richard qui nous appelle de Toulouse,
31:25on va marquer une courte pause
31:27dans ce face-à-face. Et puis on reste
31:29avec François Gervais, bien sûr, qui vient
31:31pour son nouveau livre,
31:33Le déraisonnement climatique, le grand déni énergétique.
31:35Et puis avec vous, au 0826 300 320.
31:37Et puis nous accueillons Richard qui nous appelle de Toulouse.
31:39Bonjour, Richard.
31:41Bonjour, Richard. On vous écoute.
31:43Oui, bonjour à vous.
31:45Et oui, j'avais une question, en fait.
31:47Oui, vous m'entendez ?
31:49Très bien, très bien. Je cherche du sens, en fait,
31:51à tout ça.
31:53Et en fait, le seul sens que j'ai trouvé
31:55à ce jour, monsieur Gervais me dira
31:57si c'est plausible,
31:59c'est qu'en fait, on est en train
32:01de nous préparer à de la frégalité.
32:03Moins d'avions, moins de voitures.
32:05Et en fait,
32:07on sent bien que
32:09moins de liberté aussi, parce que ça
32:11se rétrécit. Et en fait,
32:13je me dis que l'événement,
32:15c'est peut-être pas le réchauffement, mais c'est
32:17la crise de la dette avec l'Occident
32:19qui n'arrive plus à s'étendre,
32:21qui n'arrive plus à établir ses frontières pour amortir
32:23cette dette. Et est-ce que ça serait
32:25pas là, cette nouvelle religion qu'on essaie
32:27de nous faire avaler
32:29pour, on va dire, sauver la planète,
32:31mais en attendant, serrer la ceinture, entre guillemets.
32:33Voilà, sauver la planète et nous
32:35un haïon. Enfin, un haïon, on a compris.
32:37François Gervais.
32:39Vous avez parfaitement raison.
32:41Cet auditeur a parfaitement raison, c'est ça.
32:43Alors, c'est
32:45assez curieux, parce que
32:49l'idéologie
32:51communiste en URSS
32:53promettait
32:55l'abondance.
32:57Et avec des méthodes qui peuvent
32:59un peu ressembler à certains égards,
33:01mais ils promettaient l'abondance. Là, maintenant,
33:03c'est
33:05l'inverse.
33:07On vous promet la précarité.
33:09Et que
33:11précarité,
33:13qu'on rebaptise sobriété, c'est plus
33:15chic.
33:17Mais c'est extraordinaire, parce que
33:19c'est vrai, ce que dit Richard,
33:21c'est qu'on dit, attention,
33:23regardez, il y a même l'histoire
33:25des voitures, suppression du permis
33:27pour les plus de 60 ans, ou en tout cas,
33:29obligation, et pour les jeunes, etc.
33:31On a l'impression, mais c'est vrai, il faut être
33:33comment on dit, oui, sobriété,
33:35décroissance,
33:37bien sûr, etc.
33:39Et c'est quoi ? Alors là, c'est le côté
33:41millénariste, un peu, c'est le côté
33:43comment dirais-je, je ne sais pas,
33:45mystique.
33:47Alors, il est un fait que
33:49en deux siècles,
33:51la population de la planète
33:53a été multipliée par presque dix.
33:55Par huit, précisément.
33:57Alors que la dernière multiplication
33:59par dix, c'était pendant deux millénaires.
34:01Donc c'est vrai qu'on est
34:03beaucoup plus nombreux.
34:05On est beaucoup plus nombreux parce que
34:07on a eu de l'énergie, bon marché,
34:09qu'on permet de développer les économies
34:11à une vitesse
34:13formidable, parce que
34:15l'espérance de vie a augmenté,
34:17le niveau de vie a augmenté
34:19grâce à l'énergie.
34:21Il faut bien voir que
34:23s'il y a eu la suppression
34:25de l'esclavage au niveau des États,
34:27au milieu du XIXe siècle,
34:29c'est parce que ça coûtait moins cher
34:31d'alimenter en charbon
34:33la machine à vapeur que de nourrir
34:35les esclaves, tout simplement.
34:37Bien sûr, ce n'était pas des considérations
34:39humanitaires ou bien économiques,
34:41soyons clairs.
34:43Alors, Alistair Bannes.
34:45On remercie Richard et on accueille Claude
34:47qui nous appelle des Pyrénées-Orientales de Perpignan.
34:49Bonjour Claude.
34:51Bonjour André Bercoff, bonjour à votre invité
34:53M. Gervais. Moi je
34:55voudrais lui poser une question.
34:57Vous vous souvenez
34:59de l'histoire de la datation
35:01du sphère du Christ de Turin.
35:03On a eu toutes les peines pour trouver
35:05la date
35:07possible d'un tissu qui remonte
35:09seulement à 2000 ans à peu près.
35:11Je voudrais savoir si on a
35:13la certitude scientifique que
35:15dans les temps très anciens qu'on a
35:17examiné, dans les carottes glaciaires
35:19qu'on a retrouvées, etc.
35:21Est-ce qu'on a la certitude que la montée
35:23par exemple de la teneur en
35:25CO2 de l'atmosphère a précédé
35:27la montée de la température
35:29ou bien est-ce que la montée de la température a précédé ?
35:31Parce que là, pour le
35:33sphère du Christ, on est à 50 ans près
35:35mais je pense que quand on remonte à des milliers et des milliers
35:37d'années, on doit avoir une précision encore
35:39moins grande. Donc moi pour moi
35:41je me demande quelle est la part de science exacte
35:43dans cela ou la part d'hypothèse.
35:45Votre question est très intéressante
35:47mais on peut y répondre de façon assez simple.
35:49Aujourd'hui
35:51on mesure de manière
35:53assez précise les fluctuations
35:55de température
35:57et on mesure de façon assez précise aussi
35:59par spectrométrie infrarouge
36:01les fluctuations du taux de CO2
36:03dans l'atmosphère.
36:05Les deux courbes sont exactement
36:07parallèles entre elles et c'est le CO2
36:09qui suit la température
36:11avec 6 à 9 mois de retard.
36:13Aujourd'hui,
36:15bien sûr sur les carottes de glace
36:17on est bien d'accord que c'est également le cas
36:19mais c'était plus difficile à déterminer
36:21alors que là aujourd'hui on mesure très précisément
36:23la température et le taux de CO2
36:25et c'est bien les fluctuations de CO2
36:27qui suivent les fluctuations de température.
36:29Merci, merci Claude.
36:31Merci Claude et on accueille Jean-Paul
36:33qui nous appelle de Draguignon. Bonjour Jean-Paul.
36:35Bonjour Jean-Paul.
36:37Bonjour André, bonjour André Trinité.
36:39Je voudrais
36:41personnellement, j'ai une pensée
36:43qui est plus politique, c'est-à-dire
36:45que j'imagine
36:47bien Emmanuel Macron
36:49et toute la Macronie
36:51se raccrocher
36:53à ce qu'on appelle
36:55réchauffement climatique
36:57pour essayer de
36:59continuer à garder le pouvoir
37:01tout simplement parce que
37:03il doit bien constater
37:05qu'il y a une perte de vitesse partout
37:07Emmanuel Macron
37:09devient de plus en plus détesté dans le pays
37:11donc
37:13il essaie par ce biais
37:15de réunir
37:17une population qui part
37:19de Mélenchon
37:21je ne sais pas qui d'autre
37:23de manière à
37:25monopoliser le pouvoir
37:27et espérer pouvoir
37:29passer encore au futur aux élections.
37:31Voilà, moi je vois les choses comme ça.
37:33Oui, pour vous c'était l'instrument de pouvoir
37:35de parler de ça, de l'appel aux soirées du soir au matin.
37:37Oui, tout à fait.
37:39La peur est un formidable instrument de pouvoir.
37:41Excusez-moi Jean-Pierre, ils nous font payer de plus
37:43leur calamiteuse gestion
37:45depuis des années et des années.
37:47C'est le français
37:49qui se lève le matin pour aller travailler
37:51qui n'a rien demandé à personne
37:53de tout ça, parce que je suis sûr
37:55que s'il y avait un référendum ou une chose ou l'autre
37:57ce qu'il ne fera pas
37:59la majorité des français dirait ça suffit
38:01parce que les gens ont envie
38:03de retrouver un peu de paix dans leur vie
38:05ce n'est plus possible depuis des années
38:07avec tout ce qui se passe
38:09et tout cela est orchestré
38:11pour créer un désordre.
38:13Vous pensez que c'est ça François Gervais ?
38:15Merci Jean-Paul, c'est clair.
38:17Est-ce qu'effectivement
38:19il y a ce côté politique, cette dimension politique
38:21mais juste je voudrais ajouter à ce que dit Jean-Paul
38:23qui me paraît effectivement
38:25frapper au coin du bon sens
38:27est-ce qu'il n'y a pas quand même quelque chose
38:29qui est de l'ordre de
38:31comment dirais-je
38:33c'est presque
38:35les nouvelles tables de la loi
38:37c'est presque la nouvelle évangile, le Coran
38:39la Bible, etc.
38:41C'est-à-dire, vous parlez de l'ONU
38:43et vous disiez l'achat de l'ONU
38:45vous parlez du service public, de la radio
38:47et puis on peut donner beaucoup d'autres exemples
38:49Au fond, est-ce qu'on n'est pas
38:51dans une nouvelle époque
38:53bilénariste-pravda
38:55si je peux me permettre ce rapprochement
38:57qui consiste à dire, eh bien écoutez
38:59la vérité elle est là
39:01et des gens comme François Gervais
39:03qui osent écrire des bouquins comme ça
39:05sont des bouquins excommuniés quelque part.
39:07Je souligne tout d'abord
39:09que ce que j'écris dans les bouquins
39:11ça relate en français
39:13et de manière plus simple
39:15ce que j'ai publié dans des revues internationales
39:17et comités de lecture.
39:19Les dernières ça s'appelait la revue Climate
39:21la précédente c'était
39:23Science of Climate Change
39:25la précédente c'était Her Science Review
39:27enfin vous voyez
39:29ça c'est pas lisible en règle générale
39:31donc il faut réécrire
39:33évidemment en français
39:35comme on écrit beaucoup en anglais
39:37quand on est scientifique, j'adore écrire en français
39:39aussi ça me change
39:41essayons de simplifier évidemment
39:43le discours pour le rendre
39:45accessible.
39:47Alors, la peur est un formidable
39:49instrument de pouvoir. Je me suis amusé
39:51à détourner le mot anthropocène
39:53en anxiocène.
39:55Nous sommes dans l'anxiocène.
39:57Et quand vous dites la peur
39:59c'est le management par la peur
40:01le gouvernement par le chaos
40:03enfin comme disait Cerise
40:05on remercie
40:07Jean-Paul Dedraignan et on accueille
40:09Emmanuel de Pessac. Bonjour Emmanuel.
40:11Bonjour André, bonjour à votre invité
40:13et à toute l'équipe, merci de me prendre
40:15je vais être rapide parce que c'est la fin
40:17mais on est
40:19vraiment dans la coercition permanente
40:21je veux dire les dialogues sur le climat
40:23sont les mêmes que sur le Covid, enfin on se retrouve
40:25avec exactement les mêmes propagandes partout
40:27il faut savoir apparemment, je l'ai vu
40:29à vérifier, qu'il y a un projet de loi qui criminaliserait
40:31le fait de douter
40:33du réchauffement climatique tel qu'il est
40:35présenté. Je veux dire, quand on est allé
40:37enfin juste une petite aparté mais
40:39quand les vikings ont découvert
40:41je l'avais déjà dit sur votre antenne, mais quand les vikings ont découvert
40:43le Groenland, c'est Groenland, groen ça veut dire vert
40:45c'était les forêts, c'était pas de la glace
40:47et c'était pas si vieux que ça, mais quand on commence à
40:49pondre des lois pour éviter ou
40:51interdire ou criminaliser le fait
40:53d'avoir un avis différent, alors là par contre on est plus
40:55du tout en démocratie, pour être clair c'est qu'on a
40:57quelque chose à cacher. C'est clair.
40:59François Gerbel. Oui, j'ai effectivement
41:01appris qu'il y a un panel
41:03de députés qui prépare
41:05un projet de loi en ce sens,
41:07oui.
41:09Oui, on sera criminalisés.
41:11Absolument, criminalisés.
41:13A plus le droit de débattre, a plus le droit de...
41:15A plus le droit quoi.
41:17J'espère, ça ne se verra pas le jour,
41:19mais le bon sens va quand même l'emporter.
41:21J'ai malheureusement
41:23des doutes.
41:25On peut craindre, effectivement.
41:27Oui, on peut.
41:29Juste, François Gerbel, au fond
41:31comment justement
41:33vous l'avez fait dans votre livre,
41:35on essaie de le faire ici,
41:37comment regagner le combat du bon sens ?
41:39En disant, bien sûr qu'il y a
41:41des problèmes, mais arrêtons
41:43d'être dans cette espèce
41:45de chaos apocalyptique.
41:47La première chose à faire, c'est
41:49de réautoriser le débat.
41:51Le débat scientifique
41:53sur ces questions.
41:55Car actuellement,
41:57on est...
41:59C'est le mur, je veux dire.
42:01Donc, réautoriser,
42:03on a besoin du débat scientifique
42:05sur ces questions.
42:07Mais actuellement, par exemple, ne parlons pas
42:09des médias, par exemple,
42:11dans les milieux scientifiques,
42:13dans les institutions, CNRS et compagnie,
42:15on peut le faire aujourd'hui ou pas ?
42:17Alors, j'ai...
42:19J'ai été très prudent, je l'avoue.
42:21J'ai commencé
42:23à publier dans des revues internationales
42:25et en transcrire
42:27le contenu
42:29en français dans un livre
42:31une fois que j'ai fini mon dernier mandat
42:33de directeur de laboratoire.
42:35Et que j'ai pris officiellement ma retraite.
42:37Autrement,
42:39je mettais mon laboratoire en danger.
42:41Donc,
42:43il n'est pas question que je mette mon laboratoire
42:45en danger. Et à chaque fois
42:47que les jeunes souhaitent m'interviewer,
42:49des jeunes de grandes écoles,
42:51ou d'écoles de journalisme, enfin, qui souhaitent
42:53m'interviewer, en général ça se fait par Zoom,
42:55bien volontiers, mais je leur dis
42:57à la fin de l'entretien, attention,
42:59soyez prudent avec ce que je vous ai dit.
43:01Vous m'avez posé la question, je vous ai répondu.
43:03Mais, soyez prudent.
43:05Oui, mais ce n'est pas la prudence qui fait avancer
43:07le monde, on le sait. Heureusement d'ailleurs.
43:09Merci François Gervais d'avoir été avec nous.
43:11Je rappelle que vous êtes physicien, essayiste
43:13et auteur de ce nouveau livre,
43:15Le déraisonnement climatique, le grand déni énergétique.
43:17C'est publié aux éditions de L'Artilleur.