Raphaël Stainville, journaliste, sur les tensions à cause des législatives dans les familles ou entre amis : «On est passé d’une crise politique à peut-être demain une crise institutionnelle».
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00:00Mon avis sur la possibilité ou non de pouvoir échanger en famille, ça ne vous intéresse pas chez les Stainvilles.
00:08Et pourtant, Dieu sait que vous êtes très nombreux.
00:11En fait, juste pour boucler la boucle sur ce sujet, je pense qu'il y a deux distinctions,
00:17c'est-à-dire que dans le cadre de la famille vraiment nucléaire, ces débats sont encore possibles,
00:21mais dès lors que ça s'élargit et que ça se retrouve notamment maintenant depuis quelques années,
00:26un certain nombre de discussions se font sur les réseaux sociaux, via les groupes WhatsApp et autres.
00:32Et là, on voit une tension qui s'exprime au point que, et c'est très regrettable,
00:37ces discussions qui pouvaient naître autour d'une table et s'apaiser avec un coup de cognac à la fin du repas,
00:45aujourd'hui sont impossibles.
00:46Avec modération, bien sûr.
00:47Bien évidemment, sont impossibles aujourd'hui sur ces groupes, et je le regrette.
00:52En revanche, pour en revenir à la situation, à la gravité de la situation,
00:56c'est vrai qu'on est au cœur d'une crise politique née et des élections européennes et de cette dissolution,
01:03mais on voit mal ce que peut déboucher, au-delà du fait qu'un certain nombre de députés
01:11vont être confortés par des votes et une participation qui leur donnent une légitimité immense,
01:17mais parce qu'on en revient à la discussion initiale, l'incertitude qui risque de naître de cette élection
01:25rend les institutions encore plus fragiles, parce qu'on est passé d'une crise politique
01:29à demain peut-être une crise institutionnelle.