57ème Finale nationale de labour
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00:00Dimanche 12 septembre à 15h30, Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture, répond à l'invitation
00:13des jeunes agriculteurs sur Pays en Folie.
00:15Cet événement annuel accueille notamment la finale du concours national de la bourre
00:20et est avant tout un moyen de communiquer vers les citoyens.
00:23Mais en cette rentrée, cet événement s'affiche également comme un grand rendez-vous politique.
00:29Jean-Michel Schaeffer, nouveau président des jeunes agriculteurs, nous a dévoilé
00:33ses attentes quant à la visite du représentant de l'État.
00:37La finale nationale de la bourre, c'est vrai que c'est un classique, il y a une nouvelle
00:41équipe en place, mais c'est un événement qui est dans la durée, mais qui en même
00:46temps, qu'on renouvelle continuellement.
00:48La finale nationale de la bourre, c'est le projet qu'on appelle Terratitude, donc c'est
00:53vraiment un projet de communication auprès de la population, donc on le voit aujourd'hui,
00:57il y a quand même beaucoup de monde présent, il fait beau, et là on est vraiment dans
01:02l'objectif qu'on s'est fixé, c'est-à-dire d'aller vers les citoyens, vers la population
01:06pour leur montrer ce que c'est l'agriculture aujourd'hui et pour leur montrer également
01:11qu'on a besoin d'eux, parce que les citoyens ont des attentes, mais c'est eux qui achètent,
01:16donc c'est aussi leur dire, nous voilà ce qu'on est prêt à faire, vous voyez tous
01:19les stands qu'il y a, c'est ça l'agriculture aujourd'hui, on a également besoin de vous
01:23quand vous prenez votre caddie.
01:24Donc la finale de la bourre s'inscrit dans la continuité de Nature Capital ?
01:28Voilà, alors effectivement, on est toujours dans une démarche de communication globale,
01:33donc effectivement il y a eu au mois de mai Nature Capital, donc un gros événement qu'on
01:37a fait sur Paris, sur les Champs-Elysées, on a fait un marché solidaire également,
01:40toujours pour aller à la rencontre plutôt là du consommateur, parce que c'est important,
01:44et on continue sur la lancée.
01:46Alors, vous avez eu la garantie par le Président que la ligne budgétaire de 350 millions d'euros
01:52serait maintenue, mais est-ce que maintenir une ligne budgétaire c'est une ambition
01:56pour l'avenir ?
01:57Alors, le travail que nous on mène, c'est un travail vraiment sur le long terme, alors
02:02après effectivement il y a toujours des problèmes court terme qu'il faut régler, mais nous
02:06on l'a synthétisé dans notre projet qui s'appelle Génération 2014, autour d'un jeune on liste
02:13vraiment de ce qu'il a besoin, donc aujourd'hui c'est de la stabilité, de la visibilité
02:16sur son revenu, c'est comment l'accompagner correctement et financièrement dans son projet
02:22d'installation, et comment le rendre vraiment acteur sur son territoire, parce qu'il n'est
02:25pas seul, on est bien dans des solutions collectives pour essayer de chercher sa valeur ajoutée.
02:30Et c'est vrai qu'au niveau de la lisibilité, stabilité du revenu, on voit bien qu'il y
02:35a un double travail à faire, donc celui de proposition sur la politique agricole commune
02:39par rapport au grand débat qu'on aura en 2013, qui est quand même un grand virage
02:43pour l'agriculture, mais on voit qu'il n'est pas le seul, parce qu'aujourd'hui les grosses
02:46problématiques qu'on a, notamment élevage, c'est plus des problématiques intra-européens
02:50qui se passent chez nous, à l'intérieur de l'Europe, avec nos voisins européens,
02:54et là la problématique politique agricole commune ne pourra pas y répondre.
02:59Et là je prends par exemple la crise porcine, aujourd'hui elle est plus liée à un problème
03:04à l'intérieur de l'Europe, le lait c'est également le cas, donc on va reprendre le
03:08slogan qu'on a eu à la conférence de presse de rentrée, là on doit être plus dans une
03:11logique d'être tous acteurs, dans un esprit d'équipe, que ce soit les pouvoirs publics,
03:16nous les agriculteurs, que nos industriels ou nos coopératives.
03:19Justement à propos de l'avenir, est-ce que l'ambiance est plus propice à cet automne
03:232010 pour s'installer, qu'elle ne l'était en l'an dernier ? Est-ce qu'il est plus facile
03:27d'élaborer des projets sur moyen terme pour des jeunes agriculteurs qui veulent s'installer ?
03:31On est dans une situation nuancée, c'est vrai, où il y a des productions qui se portent
03:37mieux que l'année dernière, notamment les filières grandes cultures, et on a quand même
03:42des difficultés, je le disais à l'instant, dans les filières élevage, que ce soit en
03:46porc, en volaille ou en production laitière, la situation est quand même compliquée,
03:52on voit qu'on est directement impacté par l'ouverture des marchés et en même temps
03:56la concurrence à l'intérieur de l'Europe, et c'est pour ça qu'on dit qu'il faut qu'on
04:01soit tous acteurs pour l'avenir, parce que c'est en ça qu'on trouvera les solutions.
04:04Le ministre reprenait le terme « contrat interfilière », c'est des propositions
04:08qu'on porte maintenant depuis 3 ans, et c'est quoi ? C'est simplement de la solidarité
04:11entre les différentes filières pour se donner une stabilité mutuelle sur le revenu par
04:14exemple, ou essayer de porter l'idée de protéger Agileux au niveau de nos productions
04:20pour nous donner de la diversité, une meilleure sécurité de revenus et une meilleure autonomie
04:25aussi par rapport à nos importations.
04:27Et voilà, c'est vraiment un travail en commun, et également que les pouvoirs publics prennent
04:31leurs responsabilités, parce qu'on leur demande quoi ? De nous mettre en place un
04:33environnement favorable à notre production, et de nous accompagner dans la grande mutation
04:39qu'on connaît aujourd'hui dans l'agriculture, et il faut qu'on arrête de travailler au
04:42niveau des pouvoirs publics de manière cloisonnée.
04:44Le Médat d'un côté qui gère notre coût de production, le ministère de l'Agriculture
04:48sur les filières, le ministère du Budget qui gère un budget de façon comptable, et
04:51encore nos collectivités qui gèrent encore localement.
04:53Il faut vraiment qu'on ait aujourd'hui un fil conducteur de la cohérence dans les moyens
04:56budgétaires pour qu'il y ait une efficacité dans le soutien, l'accompagnement, l'installation.