• il y a 4 mois
Edition spéciale cet après-midi, pour débattre de la recomposition politique en cours. Qui sera le prochain premier ministre après les résultats de dimanche¿qui n’ont donné la majorité absolue à aucun groupe ? Le Nouveau front populaire, arrivé en tête¿? Une coalition excluant LFI¿? Ou alors un accord de Renaissance avec LR¿? Toutes les hypothèses sont sur la table.
On en débat avec nos invités.

Année de Production :

Category

📺
TV
Transcription
00:00– Bonjour, bonjour à tous, ravie de vous retrouver sur Public Sénat,
00:14édition spéciale cet après-midi, nous sommes ensemble pendant une heure
00:19pour débattre de la recomposition politique en cours.
00:22Qui va se retrouver au pouvoir après les résultats de dimanche
00:26qu'ils n'ont donné la majorité absolue à aucun groupe ?
00:30Est-ce le nouveau front populaire arrivé en tête ?
00:33Est-ce une coalition excluant LFI ou alors un accord de renaissance avec LR ?
00:39Toutes les hypothèses sont sur la table.
00:41Avec moi tout au long de cette émission,
00:43Quentin Calmet sera à la salle des conférences
00:44avec de nombreux invités à son micro.
00:47Bonjour Quentin, à tout à l'heure Quentin.
00:50Et sur ce plateau, j'ai le plaisir d'accueillir Valérie Boyer, bonjour.
00:53– Bonjour.
00:53– Vous êtes sénatrice Les Républicains,
00:55débouche du Rhône également sur ce plateau, Edwige Diaz, bonjour.
00:58Députée Rassemblement National de la Gironde,
01:00également avec nous Alexandre Ouizi, bonjour.
01:02– Bonjour.
01:03– Sénateur Socialiste de l'Oise et enfin Martin Lévrier,
01:06sénateur Renaissance des Yvelines.
01:08– Bonjour.
01:08– Bonjour et bienvenue.
01:09Cet après-midi, nous allons donc passer ensemble l'état des forces en revue,
01:14les différents scénarios possibles de gouvernement.
01:18On va déjà voir l'une des images du jour,
01:20c'est l'entrée en force du groupe Rassemblement National à l'Assemblée
01:24avec Marine Le Pen que l'on voit ici à côté de Sébastien Chenu.
01:28On a également pu voir le président du Rassemblement National, Jordan Bardella.
01:32Le troisième bloc de ces législatives a offert une image d'unité,
01:35puissant numériquement, mais il n'a aucune chance de gouverner.
01:39Tandis que les coalitions du Nouveau Front Populaire et d'Ensemble
01:43qui sont arrivées devant font désormais face à des tiraillements internes.
01:47Une partie du camp présidentiel, notamment, regarde sur sa droite.
01:50Dans ce contexte, LR pourrait jouer un rôle charnière.
01:53Jérôme Rabier.
01:55– C'est l'absence d'accords durables avec les Républicains
01:57qui a poussé Emmanuel Macron à la dissolution
02:00et pourtant, ils sont nombreux aujourd'hui à défendre une alliance
02:04entre LR et le bloc centriste.
02:07L'ancien Premier ministre, Édouard Philippe,
02:09plaide pour cette solution, même temporaire.
02:12– Est-ce qu'à l'intérieur de ce bloc, on est capable de s'entendre ?
02:16Non pas du tout sur une coalition, je ne crois pas qu'on y arrivera,
02:19mais sur un accord technique qui permet d'avancer
02:24et de gérer les affaires du pays pendant au moins un an.
02:28Sur le papier, cela permettrait d'atteindre une majorité relative
02:31d'environ 230 députés, davantage que les forces du Nouveau Front Populaire.
02:37Car pour certains à droite, le danger est là,
02:39un gouvernement de gauche avec la France insoumise.
02:42– Et la façon de dire non à la France insoumise,
02:45c'est ce choix que je fais d'un gouvernement de rassemblement,
02:48d'urgence, pour traiter les urgences, dirigé par les Républicains.
02:51– Un Premier ministre issu des Républicains,
02:54une idée aussi portée par l'ancien président du groupe LR,
02:57Olivier Marlex, dans les colonnes du Figaro.
03:00Mais certains restent davantage sur la ligne posée par Laurent Wauquiez,
03:04le soir du second tour.
03:06Le nouveau président du groupe à l'Assemblée avait dit,
03:08ni compromis, ni compromission.
03:11Une ligne indépendante, aussi défendue au Sénat par Bruno Retailleau,
03:15mais son homologue centriste, Hervé Marseille, l'appelle à la raison.
03:19– Si les Républicains préfèrent avoir un gouvernement avec Eléphi,
03:22voire dirigé par Eléphi, qu'ils le disent.
03:25Mais ça ne peut pas continuer comme ça.
03:28– Hervé Marseille plaide pour une ouverture plus large,
03:31incluant les sociodémocrates, comme le groupe Renaissance à l'Assemblée,
03:35qui vient de publier un communiqué qui réclame cette large coalition.
03:41– Alors, Martin Lévrier, on voit certains au groupe Renaissance
03:45qui sont plutôt intéressés par une coalition avec la droite.
03:48D'autres, on le voit avec ce communiqué,
03:50qui sont intéressés par une large coalition
03:52qui irait de la droite de gouvernement aux sociodémocrates.
03:56Vous vous situez où, vous ?
03:58– Au centre. Non, plus sérieusement.
04:01J'entends parler beaucoup de Premier ministre, de pouvoir.
04:04Moi, j'aimerais qu'on parle de responsabilité et de pays à gouverner.
04:08Et je voudrais qu'on écoute…
04:09– En fait, Premier ministre, je vous parle…
04:11– Non, mais j'y viens parce que moi, j'ai retenu aussi de ce vote
04:16de dimanche dernier où il y a eu une participation extraordinaire.
04:20Une espèce, on a appelé ça un front républicain.
04:23Mais moi, je vois plutôt des gens de gauche qui ont voté à gauche,
04:26évidemment, mais aussi parfois à droite, parfois au centre.
04:29Des gens du centre qui ont voté parfois à droite, parfois à gauche.
04:31Et des gens de gauche qui ont voté parfois à droite, parfois au centre.
04:34C'est quand même une sacrée leçon qu'ils nous ont donnée à nous,
04:36les politiques, qui passons notre temps à faire des combats.
04:38Et une leçon d'humilité que nous devrions avoir tous aujourd'hui
04:41pour se dire, le message des Français, c'est quoi ?
04:44S'ils sont prêts, pour éviter des extrêmes, à voter contre leurs propres idéaux,
04:51c'est qu'ils nous demandent à nous d'avoir,
04:53pour au moins un an, voire deux ans, voire trois ans, un programme,
04:56un projet commun qui permettra de continuer à faire avancer la France.
04:59Donc, je me situe effectivement au centre parce que je crois
05:02que les gens de bonne volonté sont des deux côtés
05:04à partir du moment où on exclut les deux extrêmes.
05:06Donc, vous allez de la droite de gouvernement sociodémocrate.
05:10Je vais de la droite sociodémocrate, oui.
05:12Valérie Boyer, votre regard là-dessus, quelle est votre position ?
05:16Une coalition avec Renaissance, est-ce que c'est possible pour vous ?
05:18Je vais me permettre de faire une boutade.
05:21J'aurais peut-être pu vous répondre sereinement,
05:23mais je viens d'apprendre que le président de la République
05:25va encore s'adresser aux Français.
05:26Alors, déjà que c'est compliqué, si en plus, il recommence à mettre du bazar
05:31dans le bazar qu'il a suscité à tout niveau,
05:34je pense que ça ne va pas ajouter à la clarté.
05:37On attend effectivement une lettre aux Français publiée
05:39dans la presse quotidienne régionale.
05:40À un moment donné, là, ça ne relève plus de la politique,
05:45mais peut-être d'autres choses.
05:47Je dirais que les Républicains ont fait preuve de responsabilité,
05:51aussi bien au Sénat qu'à l'Assemblée nationale,
05:53parce que nous avons toujours refusé un non catégorique ou un oui total,
05:58puisqu'on a dit que c'était pour les projets.
06:00Et je dois dire que le texte immigration a été un exemple.
06:04Les retraites aussi, par avant.
06:06Exactement.
06:07Quand on a vu la façon dont la Macronie, et surtout le président de la République,
06:11a traité les Républicains en se moquant du monde, en se moquant des Français,
06:15en faisant en sorte de dire on accepte le texte,
06:18mais je fais un recours au Conseil constitutionnel,
06:20qui ne s'est prononcé d'ailleurs que sur de la forme pour refuser le texte,
06:26là, on se dit que vraiment, ce n'est pas possible.
06:28Comment croire, comment avoir confiance dans une personne
06:31ou des personnes qui, à chaque fois que la main a été tendue,
06:33à chaque fois qu'on a essayé de travailler sur un dossier,
06:36ont tout fait pour faire en sorte que ce dossier capote ?
06:39Donc vous n'êtes pas partante ?
06:40C'est le premier point.
06:43Et moi, je suis quand même étonnée qu'après le bazar qu'Emmanuel Macron a suscité,
06:48il demande de prenez vos responsabilités et gouvernez.
06:53Mais comment avoir confiance dans la parole du président de la République
06:56qui a passé son temps à dire tout et son contraire aujourd'hui ?
07:00C'est peut-être quelque chose qu'il va se réexprimer.
07:02Là, il va se réexprimer.
07:03On va voir exactement ce qu'il va dire.
07:05Voilà quelque chose qui va peut-être vous mettre d'accord, pour le coup, Alexandre Ouizi.
07:08Non, mais nous, si vous voulez, on dit quelque chose de simple.
07:10Il y a une logique institutionnelle dans ce pays.
07:13Il y a des gens qui sont arrivés en tête des élections.
07:16C'est le nouveau Front populaire.
07:17En 2022, quand Emmanuel Macron, avec une majorité relative,
07:21est arrivé en tête des élections, qu'a-t-il fait ?
07:24Même si la majorité était relative,
07:26il a été nommé quelqu'un de son groupe politique
07:29et il a été à Matignon.
07:31Donc, la logique politique, la logique institutionnelle,
07:34c'est que le nouveau Front populaire soit au gouvernement.
07:38Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas tenir compte du fait que l'Assemblée
07:42est une Assemblée pour l'écrasante majorité.
07:45Je mets à part, justement, le Rassemblement national.
07:47Mais vous savez la difficulté.
07:48Vous n'avez pas du tout une majorité absolue.
07:51Il peut y avoir des motions de censure.
07:53Ça peut devenir très compliqué.
07:54Que l'Assemblée soit une Assemblée de front républicain,
07:57que nous ayons à prendre des engagements,
07:59comme par exemple ne pas utiliser les méthodes brutales
08:01du président de la République sur 49.3 à l'Assemblée nationale.
08:05D'accord, d'accord.
08:06Mais la logique institutionnelle, c'est bien que le nouveau Front populaire
08:10soit demain en responsabilité.
08:11J'ajoute deux choses.
08:12S'il voulait gouverner avec les Républicains,
08:14que ne l'ont-ils fait avant ?
08:16Ils étaient finalement en majorité absolue.
08:18Et dernier point, qu'est-ce que ce sont que les Républicains, en fait ?
08:22Moi, j'étais avec Geoffroy Didier il y a quelques jours sur votre plateau
08:25qui nous expliquait qu'il avait un problème de méthode avec Éric Ciotti.
08:28Et de l'autre, vous avez des gens qui sont des Républicains sincères
08:30dans la lignée du général de Gaulle, etc.
08:32Donc, en fait, je ne sais même pas ce qu'est un Républicain aujourd'hui.
08:34Donc, quelle allure aurait cette coalition ?
08:36Voilà, juste pour...
08:37Je le sais un peu plus au Sénat.
08:39Jean-Luc Mataïo dit la même chose,
08:40il dit quelle allure aurait cette coalition avec la gauche.
08:42On est d'accord avec ça, avec le Parti socialiste ?
08:44C'est quand même compliqué, excusez-moi,
08:46de donner des leçons de maintien
08:48quand on s'allie à LFI.
08:51Moi, j'avoue que ça, c'est quelque chose...
08:53C'est quelque chose, je crois que je...
08:55Moi, qui ne me...
08:57Mais si vous voulez les leçons de maintien,
08:59regardez dans quel état il est votre parti.
09:01Je ne suis pas là pour dire, je ne suis pas là pour distribuer,
09:03et d'ailleurs, vous-même non plus, je crois que vous n'êtes pas là pour ça,
09:05distribuer les bons et les mauvais points.
09:06Regardez la comédie Adèle Arte avec Éric Ciotti au balcon, etc.
09:09Je pense que les leçons de maintien...
09:11Il y en a partout, il faut...
09:12Les leçons de maintien, il faut que chacun s'en garde.
09:14Les accords avec LFI, aider quelqu'un, aider un parti
09:19à faire élire un triple fichier S,
09:21moi, je pense que ça, c'est une limite, quand même.
09:23La vérité du groupe LR aujourd'hui, c'est que les divisions sont simples, vous le savez bien.
09:25C'est votre vérité.
09:26On voit qu'en tout cas, on aurait sans doute du mal à vous mettre d'accord.
09:29Qu'est-ce que vous inspire cette situation Edwige Diaz aujourd'hui ?
09:32Nos adversaires politiques ont tenté par des manœuvres
09:36parfois déshonorantes,
09:38de nous écarter de la vie parlementaire française.
09:42Or, avec tout ce qui se passe aujourd'hui,
09:44on constate qu'ils ont échoué dans leur tentative
09:48d'écarter, d'invisibiliser les Français, les 10 millions de Français
09:53qui, finalement, ont accordé leur confiance à 143 députés du Rassemblement national.
09:57Vous arrivez quand même au bon troisième, avec aucune possibilité d'avoir le gouvernement.
10:01Oui, mais regardez ce qui se passe aujourd'hui.
10:03S'il n'y a pas de coalition possible,
10:07s'il y a une implosion de la gauche,
10:10s'il y a des tractations, s'il y a de la tambouille politique,
10:13si le président de la République est dans l'incapacité de nommer un gouvernement,
10:17c'est parce que nous sommes arrivés très nombreux à l'Assemblée nationale.
10:20Et c'est pour ça que je souhaite adresser un message d'espoir à nos électeurs.
10:26La marée monte et nous finirons par arriver au pouvoir.
10:28Pardon, mais je voulais parler de manœuvres déshonorantes
10:31pour le fait que les électeurs ont choisi.
10:33En fait, ce n'est pas une manœuvre déshonorante.
10:35Les électeurs ont choisi le Front républicain en conscience
10:40et que vous n'arrivez pas à comprendre
10:42que ce que vous représentez a créé des anticorps dans le pays
10:45et vous ont ramené à un étage beaucoup plus bas que celui que vous espériez,
10:48c'est un problème. Réfléchissez à ce qui s'est passé.
10:50Et oui, c'est une manœuvre déshonorante que de passer de 300 triangulaires à 90
10:54pour essayer de sauver vos postes.
10:56Les électeurs se sont déshonorés en mettant en place le Front républicain.
10:59Vous, vous vous êtes déshonorés.
11:01Mais quel Front républicain avec le LFI ?
11:03Un Front républicain avec le LFI ?
11:06Depuis quand le nouveau parti NPA et M. Mélenchon
11:11font partie de l'arc républicain ?
11:14Si je peux me permettre, je reviens à l'humilité,
11:17à ce que nous ont dit les Français.
11:19Ce que nous sommes en train de faire là, c'est l'exact contraire
11:21de ce qu'ils attendent.
11:23Ces espèces de... Réapprenons à débattre et non pas combattre.
11:27Débattre, c'est tout faire pour qu'il n'y ait pas de combat.
11:30Or là, on s'envoie, enfin vous vous envoyez,
11:32pour l'instant je me suis retenu, des anathèmes,
11:34et toi t'es moins bien que moi.
11:36Arrêtons. Comment on construit un gouvernement ?
11:41Comment on construit une histoire à la France aujourd'hui,
11:44alors qu'il y aura une élection présidentielle
11:46dans presque trois ans, et peut-être
11:48une élection législative avant ?
11:50Est-ce qu'on peut se permettre de continuer
11:52ces petits combats de coqs entre nous,
11:54alors que sur le fond, sur beaucoup de projets,
11:56nous serions capables de nous entendre ?
11:58À partir du moment où je le redis...
12:00Sur quoi pourriez-vous vous mettre d'accord ?
12:02Avec les socialistes, si la coalition est aussi large ?
12:06Si je reprends la réforme des retraites,
12:08soyons provocateurs, qui était l'exact contraire
12:10à ce que vous avez dit, Madame Boyer,
12:12puisque c'est la droite qui l'a torpillée
12:14à l'Assemblée nationale, et ce n'est pas
12:16le président de la République. Mais je reviens
12:18à la réforme des retraites. Il y a des pistes
12:20d'amélioration à trouver, et on est capables
12:22de les trouver avec la droite et avec la gauche.
12:24Je rappelle que la gauche, qui a combattu
12:26et non pas débattu sur ce sujet,
12:28a juste oublié qu'il y a eu une réforme
12:30de Marisol Touraine, quelques années avant,
12:32votée et construite par la gauche,
12:34qui ressemblait étrangement à celle que nous...
12:36Je finis.
12:38Je sais qu'elle le promet,
12:40mais je sais qu'on peut trouver
12:42des pistes de construction autour de ce sujet-là
12:44parce qu'on est parti de la réforme Touraine,
12:46qui, la différence avec nous,
12:48c'est qu'elle ne traitait pas les difficultés
12:50des plus pauvres et qu'elle était plus lente.
12:52Mais à part ça, il n'y avait pas beaucoup de différences.
12:54Donc je pense qu'on est capables de trouver des solutions.
12:56Je ne sais pas lesquelles, mais c'est comme ça qu'il faut travailler.
12:58Sur le logement, où on a été mauvais,
13:00moi je le dis clairement parce que je sais qu'on a des défauts aussi,
13:02il y a des pistes qu'on pourrait trouver ensemble.
13:04Sur la santé,
13:06j'ai entendu M. Hollande oser dire l'autre jour
13:08que c'était une honte,
13:10les déserts médicaux, etc.
13:12Mais que n'a-t-il réformé le numerus clausus
13:14quand il était président ?
13:16Il ne l'a pas fait. Donc arrêtons de nous envier des anathèmes.
13:18Il y a un vrai problème de santé.
13:20Il est commun à tous. Trouvons ensemble.
13:22Voilà quelques pistes. L'immigration aussi,
13:24il y a des solutions.
13:26Notamment un référendum que le président de la République
13:28a refusé de toutes ses forces.
13:30Mais quelle est la question qu'on poserait en référendum ?
13:32Il y en pourrait en avoir plusieurs.
13:34Nous ne devons pas dire que nous avons des désaccords
13:36entre nous et que cela n'est pas indigne,
13:38que c'est la vie d'une démocratie.
13:40Je dis juste un truc simple.
13:42Mais est-ce qu'il peut y avoir des points d'accord ?
13:44Ça existe, évidemment.
13:46Je reprends point par point ce que vous avez dit.
13:48Je prends l'exemple de la réforme des retraites.
13:50On parle d'une réforme qui a été majoritairement
13:52combattue par 90% des actifs,
13:5475% des personnes dans le pays,
13:56que vous avez fait passer dans les conditions
13:58que vous connaissez par 49-3,
14:00et sur lesquelles nous avons pris un engagement ferme.
14:02Nous sommes arrivés en tête qui est celui de
14:04l'abrogation.
14:06Et vous êtes en train de dire que la réforme Touraine
14:08ressemble à votre réforme. Vous savez que c'est faux
14:10puisque vous avez décalé l'âge pivot
14:12de deux ans et donc
14:14entraîné le fait que les gens
14:16qui ont commencé à travailler le plus tôt
14:18se retrouvaient aspirés dans votre réforme
14:20et donc en difficulté.
14:22Donc nous ne sommes pas d'accord.
14:24Deuxième point.
14:26Est-ce qu'il n'y a pas d'accord ?
14:28Il n'y a que les oppositions.
14:30Nous vous avons proposé à l'Assemblée nationale
14:32dans un cadre transpartisan de réguler
14:34l'installation des médecins pour faire face
14:36à la pénurie. Vous l'avez repoussée.
14:38Donc il faut un nouveau fonds populaire
14:40au gouvernement et ensuite il trouvera les compromis
14:42à partir de son programme qui est arrivé en tête.
14:44A 1000 milliards de dettes,
14:46on parle dans le vide. Avec une note qui a été dégradée.
14:48La régulation des déserts médicaux,
14:50ce n'est pas du budgétaire.
14:52Ce n'est pas du budgétaire.
14:54Avec une note
14:56qui a été dégradée
14:58juste avant la dissolution.
15:00C'est peut-être une des raisons
15:02pour lesquelles il y a eu la dissolution.
15:04Ce n'est pas simplement parce que le Président de la République
15:06était vexé du résultat des Européennes
15:08où il s'était beaucoup impliqué.
15:10Mais c'est aussi parce qu'il était dans une impasse budgétaire.
15:12C'est quand même difficile.
15:14Vous avez noté qu'il n'avait pas bougé.
15:16On est en parfaite santé économique
15:18grâce au Mozart de l'économie.
15:20C'est formidable.
15:22Sur le plateau, je vous entends
15:24parler de
15:26vendre le message des Français.
15:28Nous avons proposé des textes transpartisans.
15:30Mais pardon de vous dire que vos masques tombent.
15:32Parce que vous êtes les premiers
15:34à vouloir écarter
15:36les 143 députés du Rassemblement
15:38national de toutes les
15:40fonctions qui, normalement,
15:42sont réparties
15:44à la proportionnelle.
15:46En ce sens, je pense que les Français aussi
15:48vous ont sanctionné parce que vous méprisez
15:50les 10 millions d'électeurs
15:52que nous avons obtenus.
15:54Vous avez essayé de nous invisibiliser
15:56de la vie parlementaire française.
15:58Je pense que les électeurs
16:00continueraient de vous sanctionner
16:02parce que vous, à gauche, vous avez demandé
16:04à vos électeurs de voter
16:06pour peu que...
16:08On est pas tellement sanctionnés.
16:10On peut inverser le réel.
16:12A gauche, vous avez demandé
16:14aux macronistes
16:16de voter pour vous.
16:18A gauche, vous avez demandé de voter
16:20pour des macronistes.
16:22Le Parti est totalement paralysé
16:24à cause de vos
16:26tambouilles de désistement.
16:28Je crois vraiment que les Français, aujourd'hui, se réveillent
16:30avec le sentiment d'avoir été trahis.
16:32Je pense que ça se ressentira
16:34dans les urnes la prochaine fois.
16:36On va tout de suite se rendre
16:38à la salle des conférences.
16:40On va rejoindre Quentin Calmet, qui se trouve avec
16:42le sénateur unioncentriste
16:44Loïc Hervé, sénateur de la Haute-Savoie,
16:46vice-président du Sénat.
16:48Bonjour, Loïc Hervé. Merci de nous avoir rejoints
16:50ici sur Public Sénat. On vient d'apprendre
16:52que Laurent Wauquiez est élu président
16:54du groupe de la droite républicaine à l'Assemblée nationale.
16:56Il vient de dire
16:58qu'il ne participerait pas à une alliance gouvernementale.
17:00L'idée d'une grande coalition
17:02qui irait DLR jusqu'à
17:04Renaissance, voire certains
17:06sociodémocrates, cette idée s'éloigne un peu plus
17:08aujourd'hui ? Elle s'éloigne parce que
17:10le nouveau président du groupe Les Républicains
17:12à l'Assemblée nationale le dit. Je ne suis pas sûr
17:14qu'il représente l'intégralité
17:16de ce que pensent les Républicains
17:18à l'Assemblée nationale, mais aussi dans le pays
17:20et peut-être en passant par le Sénat.
17:22Et donc, il y a
17:24la nécessité d'avoir
17:26une...
17:28Je ne parlerai pas de coalition, mais en tout cas une entente
17:30peut-être temporaire
17:32qui se rapproche le plus possible
17:34du chiffre de 289
17:36et qui permettrait d'avoir
17:38pendant un certain nombre de mois
17:40la possibilité de gouverner ce pays,
17:42de faire adopter un certain nombre de textes
17:44et de donner notamment un budget
17:46à l'automne.
17:48C'est autour de ça
17:50qu'avec mes amis
17:52de l'Union centriste, notre président
17:54Hervé Marseille, nous plaidons
17:56pour que
17:58les grands dirigeants politiques
18:00des formations du Bloc central
18:02se parlent. Et les Républicains font partie
18:04de ces interlocuteurs-là.
18:06Mais Hervé Marseille disait déjà ce matin que ça semblait compliqué.
18:08Il dit ce matin sur Public Sénat
18:10bien sûr qu'il y a des contacts avec LR.
18:12Le problème, c'est qu'il y a des responsables
18:14sur une ligne isolationniste.
18:16C'est ce qu'il a déploré ce matin sur Public Sénat.
18:18Vous l'entendez ? Que les dirigeants LR
18:20semblent rejeter cette idée de coalition.
18:22Mais un certain nombre de dirigeants LR,
18:24notamment de députés, ont bénéficié des désistements.
18:26Parfois, ils n'ont même pas eu de candidats
18:28de la majorité présidentielle
18:30sortant de contre eux au premier tour des élections législatives.
18:32Donc, il faut
18:34qu'ils se rendent compte qu'ils ont une
18:36responsabilité
18:38dans la situation
18:40que nous connaissons et qu'ils ont aussi
18:42des partis de l'arc républicain
18:44que nous avons construit. Moi, je l'ai fait
18:46dans mon département de la Haute-Savoie.
18:48Je pense qu'on ne peut pas se dédouaner tout le temps,
18:50procrastiner, attendre
18:52le lendemain. La responsabilité
18:54des Républicains aujourd'hui, c'est
18:56de discuter, d'échanger avec
18:58tout le monde et de participer
19:00à la place
19:02qu'ils voudront bien avoir.
19:04D'ailleurs, la question que
19:06Laurent Wauquiez, à laquelle il ne répond pas,
19:08c'est de savoir s'il ferait tomber
19:10sur un gouvernement,
19:12il le dit sur un gouvernement
19:14comprenant des ministres LFI ou un gouvernement
19:16du Front Populaire, en disant qu'il voterait
19:18une motion de censure, le ferait-il
19:20sur un gouvernement qui serait un gouvernement
19:22du Bloc Central et qui dépasserait par son
19:24effectif de soutien
19:26le gouvernement du Nouveau Front Populaire
19:28qui n'est même pas à 200 députés.
19:30– J'ai encore deux petites questions.
19:32Une première très simple, est-ce que Gérard Larcher
19:34pourrait être l'incarnation qui pourrait rassembler
19:36au nom de cette coalition qui irait du centre jusqu'à la droite ?
19:38– Moi, je pense qu'on a besoin de Gérard Larcher
19:40comme deuxième personnage de l'État
19:42ici au Sénat pour faire fonctionner
19:44cette institution. Après, c'est à lui
19:46d'y répondre, mais je pense que,
19:48et en cela je suis d'accord avec mon président de groupe,
19:50évidemment, on a besoin d'un Gérard Larcher
19:52pour être celui
19:54qui parle à tout le monde, dans la grande culture
19:56gaulliste qu'est la sienne,
19:58et aussi de tenir cette institution qu'est le Sénat.
20:00Nous avons un Sénat qui fonctionne,
20:02avec une majorité sénatoriale qui fonctionne,
20:04groupe LR, groupe Union Centriste,
20:06et il faut préserver ça à tout prix.
20:08– Une dernière question, on vient de voir
20:10qu'Emmanuel Macron a écrit aux Français
20:12dans une lettre publiée par la presse quotidienne régionale,
20:14il appelle, il temporise,
20:16il appelle les responsables politiques à construire
20:18une majorité plurielle,
20:20et il temporise comme ça, il dit que Gabriel Attal
20:22restera à Matignon tant que ses responsables politiques
20:24ne sont pas mis d'accord pour une grande coalition,
20:26qu'est-ce que vous en pensez ?
20:28– Écoutez, après la dissolution
20:30qui met le pays
20:32dans la situation dans laquelle il est
20:34aujourd'hui, je pense que le Président
20:36de la République ferait bien de prendre
20:38un peu de recul sur la situation,
20:40et comme nous sommes une démocratie parlementaire,
20:42nous ferions bien de démontrer
20:44que c'est au Parlement que les choses se passent,
20:46et donc c'est aux responsables parlementaires,
20:48à l'Assemblée, au Sénat,
20:50parmi les responsables politiques,
20:52de discuter
20:54et de proposer quelque chose
20:56qui permet de sortir le pays de l'ornière
20:58au moins temporairement. – Il n'a plus la main,
21:00Emmanuel Macron. – Mais évidemment plus,
21:02on est dans une fin de règne qui va durer 3 ans,
21:04donc ce serait bien que
21:06le Président de la République reste à la place qui est la sienne,
21:08et qu'il laisse les responsables politiques
21:10faire leurs discussions,
21:12ce qui est le propre
21:14de toute démocratie parlementaire,
21:16y compris dans les pays qui nous entourent.
21:18– Merci Eloïe Camay pour cette réaction,
21:20en direct au micro de Public Sénat, Amsterdam.
21:22– Merci beaucoup Quentin,
21:24et le Président de la République tente de reprendre
21:26la main puisque la lettre
21:28aux Français publiée dans la presse quotidienne
21:30régionale vient d'être
21:32dévoilée, on peut notamment
21:34y lire que le Président
21:36de la République demande à l'ensemble
21:38des forces politiques se reconnaissant
21:40dans les institutions républicaines,
21:42l'état de droit, le parlementarisme,
21:44une orientation européenne et la défense
21:46de l'indépendance française, d'engager
21:48un dialogue sincère et loyal pour bâtir
21:50une majorité solide,
21:52nécessairement plurielle
21:54pour le pays. On entend
21:56donc que le Président de la République
21:58en appelle à une coalition large,
22:00qu'est-ce que vous en pensez
22:02Alexandre Wysier ? – Écoutez, moi ce que je lis
22:04c'est déjà une négation de ce qui s'est passé
22:06dimanche, le Président de la République écrit
22:08personne ne l'a emporté,
22:10la réalité c'est que dans toutes les élections
22:12de ce pays, il y a toujours eu quelqu'un qui arrivait
22:14en tête, et qu'en 2022,
22:16il se trouvait dans la situation de la gauche
22:18et que jamais il n'a écrit à toutes les forces
22:20politiques pour dire personne ne l'a emporté,
22:22qu'a-t-il fait ? Il a nommé un Premier ministre de son camp.
22:24Nous, nous proposons… – La majorité relative
22:26– Un peu plus forte que celle que vous avez
22:28– Ça me semble assez grave, oui, mais le principe
22:30– Il n'y avait qu'un seul parti – Le principe
22:32était le même, et il n'y avait pas qu'un seul parti.
22:34Nous, ce que nous avons proposé, c'est une méthode justement pour ne pas
22:36bloquer le pays. Un gouvernement de front
22:38populaire, parce que nous sommes arrivés en tête,
22:40avec, en effet, le fait de tenir
22:42compte à l'Assemblée du fait que nous avons été
22:44élus dans le cadre aussi d'un front
22:46républicain et que tout le monde n'a pas voté pour nous,
22:48ce que nous ne contestons pas. Nous avons proposé
22:50cette méthode. Ça, ce qu'il propose, c'est simplement
22:52le blocage du pays, et
22:54la durée et la crise qui s'installent avec un gouvernement
22:56provisoire. Voilà, moi, ce que je lis dans
22:58la lettre du président de la République. La négation
23:00du résultat, comme jamais dans notre histoire politique,
23:02et jamais sous la cinquième République. Mais
23:04ces noms, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
23:06– Vous ne pourriez pas participer au rassemblement qu'il propose
23:08– Aujourd'hui, il ne propose strictement
23:10rien. Aujourd'hui, il dit simplement
23:12parlez-vous, et chacun
23:14reconnaîtra celui qui est républicain,
23:16qui ne l'est pas, etc. Enfin,
23:18il ne propose rien, là. Il dit
23:20débrouillez-vous avec le chaos que j'ai mis
23:22dans le pays. Moi, c'est ça que je lis aujourd'hui.
23:24– Valérie Boyer, qu'est-ce que vous répondez ?
23:26Je précise à l'instant que
23:28Laurent Wauquiez dit pas de coalition
23:30mais un pacte législatif
23:32possible à l'Assemblée nationale.
23:34– Ah bon, on avance.
23:36– C'est toujours ce que nous avons proposé
23:38chez Les Républicains, c'est-à-dire que
23:40en fonction des projets… – En fonction des textes.
23:42– En fonction des textes, c'est toujours ce que nous avons fait.
23:44Et c'est d'ailleurs comme ça
23:46qu'on a pu constater
23:48qu'effectivement, Emmanuel Macron méprisait
23:50totalement les pactes qu'il avait
23:52essayés de mettre en place.
23:54C'était soit le 49-3,
23:56soit ne pas tenir compte.
23:58Je reviens, excusez-moi, sur la loi
24:00immigration. Quand le président de la République
24:02saisit le Conseil constitutionnel
24:04dans le dos de tout le monde pour faire tomber
24:06le texte qu'il a demandé à sa ministre de
24:08voter, à sa première ministre de voter,
24:10on est quand même là dans la duplicité totale.
24:12Il refuse un référendum
24:14sur ce thème alors que 70% des Français
24:16le réclament, tous bords confondus.
24:18– Mais vous n'avez pas eu le sentiment quand même
24:20que sur cette séquence, il a tenté de travailler
24:22avec vous ?
24:24– Non, absolument pas. – La première ministre de l'époque,
24:26Elisabeth Borne, a dû travailler
24:28avec la droite ? – Alors à ce moment-là,
24:30il n'aurait pas saisi le Conseil constitutionnel
24:32qui lui a renvoyé l'ascenseur
24:34en annulant un certain nombre de dispositions
24:36majeures. Non, je pense
24:38qu'effectivement,
24:40on a
24:42un président
24:44de la République qui a pris des décisions
24:46folles, qui a
24:48aggravé la situation dans laquelle
24:50nous sommes, et aujourd'hui,
24:52au lieu de laisser les parlementaires peut-être
24:54discuter entre eux, peut-être qu'on aurait une chance, remet
24:56de la zizanie encore au milieu
24:58des difficultés
25:00dans lesquelles il nous a plongés.
25:02C'est encore de l'irresponsabilité.
25:04– Martin Lévry, est-ce que
25:06Emmanuel Macron, il a sa place
25:08en écrivant cette lettre
25:10aux Français, dans ce moment où
25:12quand même, c'est normalement
25:14le Parlement que doit émaner aussi
25:16le Premier ministre ? – C'est exactement ce qu'il dit
25:18dans sa lettre, et je suis assez content
25:20parce que c'est un peu ce que j'ai dit avant, mais je ne savais pas
25:22qu'il écrivait ça.
25:24C'est exactement ce qu'il dit, il demande aux forces
25:26politiques de trouver ensemble
25:28un chemin. Il ne dit pas, ce sera
25:30ce chemin-là, comme le fait mon
25:32camarade de gauche
25:34qui dit, c'est le chemin de gauche et vous devez vous agréger.
25:36Je ne vous ai pas coupé
25:38la parole, j'essaye
25:40de ne pas couper la parole, et ça m'est
25:42très difficile, croyez-moi.
25:44Dire ensuite que
25:46le président de la République est très méchant
25:48parce que sur l'immigration, il n'a pas été
25:50connu. Je finis, je finis.
25:52C'est un exemple sur lequel
25:54on n'a pas la même approche, mais
25:56il y a eu combien de lois qui ont été votées pendant
25:58ces deux ans ? Il y en a eu plus de
26:00150, je crois, qui ont été votées
26:02avec une majorité relative.
26:04Toutes les motions de censure sont tombées
26:06les unes après les autres, donc ce gouvernement n'a pas été remis
26:08en cause. Si aujourd'hui, c'était un gouvernement
26:10du front de gauche, mené
26:12par n'importe lequel d'entre eux... – Du nouveau front populaire.
26:14– Oui, pardon,
26:16excusez-moi, comme quoi aujourd'hui,
26:18j'ai oublié l'énupcien, bref.
26:20Il y aurait une motion
26:22de censure immédiate, donc on ne pourrait pas gouverner.
26:24Là, l'idée, c'est de trouver un gouvernement
26:26et je rejoins ce que dit
26:28M. Wauquiez, j'apprécie beaucoup ce que dit
26:30M. Wauquiez, et je finis juste sur un point.
26:32Quand on dit, le président de la République
26:34a semé le chaos, et que dans le même temps,
26:36on réclame des référendums, mais qu'on estime qu'il
26:38met le chaos parce qu'il donne la parole à tous les Français,
26:40d'un coup, je suis un peu surpris, ce sont les Français
26:42qui ont décidé aujourd'hui.
26:44Emmanuel Macron, sa voix ne pèse qu'un, comme la
26:46mienne, comme la vôtre. Donc, ce sont les Français
26:48qui ont pris cette décision. Écoutez les Français.
26:50– Qu'est-ce que ça peut être,
26:52ce gouvernement, du coup ? Est-ce que ça peut être
26:54un accord technique,
26:56comme l'a dit, par exemple, Édouard Philippe ?
26:58Il dit, est-ce qu'à l'intérieur de ce bloc,
27:00on est capable de s'entendre, non pas du tout sur une coalition,
27:02mais sur un accord technique qui permet d'avancer ?
27:04– C'est le minimum, mais je pense que
27:06il y a une guerre à nos portes.
27:08La France a besoin de plus que ça. Moi, je pense que c'est
27:10le minimum et que si on a ce minimum, ça sera déjà pas mal.
27:12Mais je suis convaincu,
27:14après 7 ans de mandat ici,
27:16qu'on est capable de faire beaucoup mieux avec la droite
27:18et avec la gauche républicaine.
27:20Voilà, j'en suis convaincu. – Qu'est-ce qui vous le fait
27:22penser quand vous voyez, comme c'est quand même aussi
27:24difficile, comme il y a des rancœurs,
27:26aussi, par exemple… – Mais c'est pour ça que je dis des rancœurs.
27:28On a tous nos défauts, on a tous nos qualités,
27:30on a tous fait des erreurs. Moi, je les ai reconnues
27:32sur le logement, je peux les reconnaître sur
27:34une certaine arrogance qu'on a eue pendant 5 ans
27:36où il y avait une majorité tellement pléthorique à l'Assemblée nationale
27:38qu'il y avait un côté un peu arrogant, une forme
27:40non pas de mépris, mais de regarder
27:42d'un peu de haut le Sénat.
27:44Je l'ai vu sur certaines lois, j'ai vu aussi la droite,
27:46je reprends un exemple,
27:48refusé à l'époque où on était dans une logique
27:50de privatisation, la privatisation de l'ADP,
27:52qui était contre-nature par rapport à ce qu'est la logique
27:54de la droite. Donc, il y a plein de choses comme ça
27:56où on a tous nos défauts. Arrêtons de poser
27:58les défauts, essayons de trouver nos qualités pour
28:00avancer ensemble. Les Français nous en supplient.
28:02Pardon, je...
28:04On va donner la parole à Elidia.
28:06Sur la lettre, sur le fait
28:08que le président de la République appelle à un rassemblement large,
28:10je rappelle aussi qu'il appelle
28:12à la concorde, à l'apaisement
28:14et à une nouvelle culture politique française.
28:16Ce sont ses derniers mots.
28:18Il a vraiment honte de rien.
28:20Il a vraiment honte de rien.
28:22Peut-il croire à ses propres mensonges ?
28:24Et surtout, n'utilisez pas le 49-3.
28:26On a vraiment envie de...
28:28C'est incroyable. Ne soyez pas
28:30brutaux. Et on n'est pas brutaux.
28:32On va donner la parole à Elidia.
28:34C'est pas de la brutalité.
28:36Pour rigoler, excusez-nous.
28:38Quand j'ai appris qu'Emmanuel Macron
28:40envoyait une lettre aux Français, je pense que j'ai eu
28:42la même réaction que des millions de Français.
28:44C'est encore Emmanuel Macron, encore
28:46une lettre pour dire
28:48quoi et pour quoi faire.
28:50Déjà, je me réjouis
28:52que si aujourd'hui, le président de la République
28:54est obligé presque d'être un commentateur,
28:56un spectateur et presque finalement
28:58en retrait de la vie politique,
29:00je me réjouis
29:02de penser que c'est très probablement
29:04grâce à la percée
29:06de ma famille politique.
29:08On a senti aussi qu'il essaye de reprendre la main
29:10avec cette lettre. Pas tellement, parce qu'il dit
29:12en gros, débrouillez-vous. Mais là, il faudrait
29:14qu'il aille jusqu'au bout de sa pensée.
29:16Je l'ai lu rapidement. Il dit
29:18qu'on travaille
29:20avec tous ceux qui se reconnaissent
29:22dans les institutions républicaines,
29:24qui respectent l'État de droit,
29:26qui sont attachés au parlementarisme
29:28et qui ont envie d'une indépendance française.
29:30Mais c'est exactement ce qu'est
29:32le Rassemblement national. Exactement.
29:34À aucun moment, nous, nous n'avons remis
29:36en cause les institutions. Attendez, je finis juste.
29:38Donc, c'est vrai que
29:40très bien, Emmanuel Macron, allons jusqu'au bout
29:42et travaillons à la concorde,
29:44à l'apaisement. Or, tout le monde sait
29:46très bien que celui qui a divisé les Français
29:48depuis cette année, c'est précisément
29:50Emmanuel Macron. Donc, quand il dit « travaillons ensemble »,
29:52qu'il commence par faire respecter
29:54les institutions, et que nous,
29:56Rassemblement national, nous participions
29:58à la vie parlementaire française,
30:00et donc qu'il condamne peut-être
30:02les propos de la NUPES,
30:04qui exige l'exclusion du Rassemblement
30:06national de postes clés,
30:08qui devraient normalement revenir
30:10au Rassemblement national.
30:12Vous permettez une petite réflexion, parce que moi,
30:14je vous écoute. Le problème, c'est que
30:16depuis des années, vous racontez
30:18tout et son contraire, et le pompon,
30:20le pompon s'est passé aujourd'hui
30:22ou hier. Je crois
30:24que Jordan Bardella a été très clair
30:26pendant la campagne, en tout cas, sur
30:28son approche de ce que faisait M. Poutine.
30:30Très, très clair.
30:32Or, nous apprenons que lundi,
30:34il s'est associé à Orban,
30:36sur Europe, sur l'Europe des Patriotes,
30:38qui est le pire...
30:40Vraiment, le groupe
30:42parlementaire européen
30:44qui est le pire et le plus proche des Russes.
30:46Et il a attendu lundi, ça devait être fait.
30:48Vendredi, il a demandé d'attendre lundi.
30:50Où est la vérité, où est le mensonge ?
30:52On ne peut pas s'entendre avec vous
30:54tant qu'il n'y aura pas une clarté
30:56dans vos propos.
30:58Elle n'est pas semblant de ne pas avoir compris.
31:00Vous êtes pro-Poutine, c'est ça ?
31:02J'avais oublié.
31:04Ne soyez pas dans la caricature.
31:06On est quand même au Sénat.
31:08Je pense que ça n'a pas tellement sa place ici.
31:10Expliquez-moi comment ils sont allés.
31:12Sur le calendrier, c'est tout à fait normal.
31:14Dimanche, nous attendions de voir si Jordan Bardella
31:16pourrait aller à Matignon.
31:18Ça n'est pas pour tout de suite,
31:20ça sera pour plus tard.
31:22Forcément, maintenant,
31:24il devient président de ce groupe.
31:26Victor Orban, en ce moment,
31:28est à la tête de la présidence tournante
31:30de l'Union Européenne.
31:32C'est normal qu'il discute avec les uns et les autres.
31:34Je salue Victor Orban.
31:36C'est pas ça du tout le sujet.
31:38Il va voir Zelensky.
31:40Il l'a fait à titre personnel.
31:42Il m'a la liesse aussi.
31:44Il est devenu son meilleur nouveau copain.
31:46Emmanuel Macron cherche la voie de l'apaisement.
31:48Il cherche un chemin pour la paix.
31:50Emmanuel Macron a fait tout l'inverse.
31:52Vous êtes trop poutine.
31:54Chers collègues,
31:56on ne peut pas dire que quand on s'associe
31:58à Victor Orban,
32:00qui est un chef d'Etat,
32:02il va faire allégeance
32:04à Emmanuel Macron
32:06qu'on est pour la paix.
32:08Je pense que là, ce n'est pas possible.
32:10Toutes ces solutions
32:12que vous avez essayé de mettre en oeuvre
32:14n'ont fait qu'aggraver la situation.
32:16Malheureusement, ça fait des années
32:18que la guerre est à nos portes.
32:20Tout ce que vous avez tenté, ça ne fonctionne pas.
32:22À un moment donné, il faut essayer un autre chemin.
32:24C'est un allié surréfiable,
32:26monsieur Alief.
32:28C'est le même discours.
32:30Franchement, le coup d'Imane Alief
32:32avec Victor Orban,
32:34je dois dire que c'est quand même hallucinant.
32:36C'est exactement comme Mme Van der Leyen.
32:38On ne peut pas dire qu'on combat Mme Van der Leyen.
32:40Ce qui est mon cas, vraiment.
32:42Et aller faire allégeance à Imane Alief.
32:44À un moment donné, il faut être clair
32:46sur ses positions internationales.
32:48Allez, on va continuer les réactions.
32:50C'est notamment reparler de cette lettre
32:52aux Français qui vient d'être rendue publique
32:54dans la presse quotidienne régionale.
32:56Quentin, vous êtes avec le sénateur
32:58socialiste du Val-d'Oise.
33:00C'est Rachid Temal.
33:02Bonjour Rachid Temal.
33:04Merci de nous avoir rejoint en direct sur Public Sénat.
33:06On retient deux informations dans cette lettre aux Français.
33:08Personne ne l'a emporté, écrit le président de la République.
33:10Il appelle les forces politiques
33:12à bâtir une majorité solide
33:14et nécessairement plurielle.
33:16Une réaction ?
33:18Tout cela n'est pas sérieux.
33:20Et encore une fois, le président de la République
33:22abîme la démocratie.
33:24Il a fait le choix, un choix irresponsable,
33:26de dissoudre. Voilà la belle affaire.
33:28Finalement, aujourd'hui, pourquoi il ne veut-il pas
33:30reconnaître la simple réalité ?
33:32C'est qu'il y a eu des coalitions qui se sont créées
33:34à l'occasion des élections législatives anticipées.
33:36Et la première coalition, c'est celle du Nouveau Front Populaire.
33:38La gauche. Et la gauche est en tête.
33:40Et donc, si nous sommes dans une démocratie,
33:42il revient à la gauche
33:44de constituer un gouvernement,
33:46à elle de démontrer sa capacité
33:48à pouvoir le faire vivre.
33:50Et c'est ça que doit faire le président de la République.
33:52Il ne peut pas nous dire, en fait, ce n'est pas les dominos.
33:54Vous savez, à la fin, on touille, on dit, regardez,
33:56tous les dominos sur la table, choisissez les vôtres.
33:58Ce n'est pas sérieux.
34:00Une coalition qui irait de la droite de gouvernement jusqu'aux sociodémocrates
34:02comme demandent les députés Renaissance,
34:04ça vous l'écartez ?
34:06Non, il faut arrêter les blagues.
34:08M. Macron et sa majorité de l'époque,
34:10dont les députés Renaissance,
34:12ont perdu les élections.
34:14Les Français les ont sanctionnés.
34:16Donc, c'est fantastique ce moment où il y a une autre vérité.
34:18On veut nous emmener dans une vérité parallèle.
34:20Il y a une défaite, on dit,
34:22mais on a gagné, venez avec nous.
34:24Non, aujourd'hui, il revient encore une fois à la gauche
34:26et donc, Emmanuel Macron doit, aujourd'hui,
34:28reconnaître la défaite de son camp
34:30et dire qu'effectivement, c'est à la gauche,
34:32de son côté,
34:34de faire la démonstration, de diriger le pays.
34:36Alors, justement, faut-il élargir
34:38le socle du nouveau Front populaire ?
34:40On entend certains à gauche, comme Raphaël Glucksmann,
34:42appeler à s'étendre, à s'élargir vers le centre-gauche.
34:44Est-ce que c'est votre option également ?
34:46Moi, j'ai pris la parole très tôt. Il y a deux choses.
34:48Il y a à la fois la victoire du Front républicain
34:50et la victoire du Front populaire.
34:52Je pense que, si nous disons tout simplement
34:54que la gauche, qu'est-ce qu'elle propose ?
34:56Qu'est-ce qu'elle a proposé ? Qu'on augmente les salaires.
34:58Qu'on fasse encore en sorte que, par exemple,
35:00l'école fonctionne mieux.
35:02Que les hôpitaux sortent de la léthargie dans laquelle ils sont.
35:04Que la sécurité soit assurée par les Français.
35:06Si des hommes et des femmes
35:08souhaitent rejoindre,
35:10soit dans un gouvernement, soit
35:12en soutien, sans participation,
35:14à travers le vote de texte, cette nouvelle
35:16coalition majoritaire qui porterait
35:18ses projets pour la France,
35:20ils et elles sont les bienvenus.
35:22Mais vous l'entendez, la France insoumise est un repoussoir
35:24pour beaucoup de ces personnalités du centre-gauche
35:26ou du centre. Ils ne veulent pas s'associer
35:28avec le Front populaire tant qu'il y aura des LFI.
35:30Ça, vous ne l'entendez pas ?
35:32Là, vous mélangez plusieurs choses. Encore une fois,
35:34le point de départ, c'est qu'il faut reconnaître
35:36le résultat des élections. Depuis dimanche,
35:38nous sommes suspendus. Et le Président
35:40fait des courriers, des lettres, tout ça, très gentil.
35:42Mais c'est quand même une démocratie
35:44particulière. C'est le seul pays
35:46où le Président de la République ne dit pas très clairement
35:48« oui, il y a eu des vainqueurs ». Et donc, depuis dimanche,
35:50on a une petite musique, il ne faut pas rentrer dedans,
35:52qui serait que tout le monde aurait gagné ou tout le monde aurait perdu.
35:54Ce n'est pas l'école des fans. On dirige un pays.
35:56C'est la septième puissance économique
35:58et une puissance, je rappelle, qui est dotée d'un arme nucléaire.
36:00Et merci. Merci à Rachid Temal pour
36:02cette réaction en direct sur Public Sénat.
36:04Merci à vous. Merci beaucoup,
36:06le débat se poursuit sur ce
36:08plateau. Alors, on parlait
36:10de coalitions possibles. Certains à gauche
36:12proposent une nouvelle coalition allant,
36:14par exemple, de renaissance au Parti
36:16socialiste. Écoutez à ce propos,
36:18Carole Delga, présidente de la région Occitanie.
36:20La centralité de ce bloc
36:22de gauche, qui va, bien sûr,
36:24prendre nos alliés
36:26communistes, écologistes et
36:28les insoumis, qui sont dans une logique
36:30positive
36:32et dans une logique de construction
36:34et également
36:36une partie
36:38de renaissance. C'est indispensable
36:40pour avoir une majorité.
36:42Alexandre Wizi, alors,
36:44on essaye un peu de déployer les différentes
36:46idées de coalitions possibles. Est-ce que vous dites
36:48oui pour une telle coalition,
36:50l'EPS, une partie de renaissance ?
36:52On en a vu certains,
36:54Paul Gaulier, Agnès Pannier-Runacher, qui valent aujourd'hui
36:56que cette aile gauche de renaissance gagne
36:58en indépendance. Il y a un risque de dislocation.
37:00Est-ce que, si c'est le cas,
37:02vous faites une coalition avec eux ?
37:04Est-ce que ça, c'est possible ?
37:06Je pense que Rachid Temal a très bien dit les choses.
37:08Il n'y a pas une feuille de papier à cigarette entre ce qu'a dit
37:10Rachid Temal et ce que je peux vous dire.
37:12Vous n'êtes pas tout à fait du même bord du Parti socialiste.
37:14Exactement. Vous avez raison, on n'est pas du même bord
37:16du Parti socialiste et on vous dit la même chose.
37:18A savoir que, un, on est premier
37:20et on a gagné les élections.
37:22Ce qu'essaye de faire M. Macron avec son courrier,
37:24pardon, c'est de nier
37:26le résultat des européennes, le résultat
37:28du premier tour, le résultat du deuxième tour
37:30et de nous dire, voilà, vous faites des gros
37:32câlins entre vous, même s'il y a trois projets très différents
37:34de société, et puis vous vous mettez d'accord
37:36et vous vous débrouillez. Ce n'est pas sérieux de faire de la politique
37:38comme ça, en nous renvoyant en plus
37:40la responsabilité aux uns et aux autres.
37:42Donc nous, nous avons proposé
37:44une méthode, c'est-à-dire que
37:46nous allons au gouvernement
37:48et nous travaillons avec les personnes
37:50du Front républicain à l'Assemblée
37:52nationale pour, en effet,
37:54dégager des majorités. Mais
37:56le gouvernement doit être un gouvernement de nouveaux
37:58fronts populaires. Ce que dit Carole Delga, c'est que
38:00si des gens se retrouvent sur notre projet
38:02et, en effet, il y a des sociodémocrates
38:04qui sont en train de se constituer
38:06de ce que l'on comprend, qui partiraient
38:08de la majorité et d'Ensemble, derrière
38:10Sacha Houyé, pour dire leur différence
38:12et leur sensibilité, s'ils se retrouvent
38:14sur les idées que nous avons défendues
38:16et dans le projet que nous avons défendu,
38:18ils peuvent soutenir ce projet. Enfin, je veux dire,
38:20les choses sont très claires depuis le Parlement.
38:22Ils sont proches de Raphaël Glucksmann, qu'on ne voit plus trop d'ailleurs.
38:24Mais Raphaël Glucksmann a soutenu
38:26aussi le nouveau front populaire de manière claire, etc.
38:28Donc nous sommes alignés, nous sommes clairs.
38:30Ce qui est en train de se passer, en revanche, c'est que le président
38:32de la République est en train d'effacer, de tenter
38:34d'effacer les élections législatives
38:36qu'il a lui-même convoquées. C'est incompréhensible
38:38et c'est dangereux. C'est une question.
38:40Qui vous voyez comme Premier ministre
38:42si c'est le nouveau front populaire ?
38:44Moi, je souhaite que ce soit... Jean-Luc Mélenchon.
38:46Mais arrêtez de dire... Franchement, c'est franchement
38:48pas respectueux, même de ce que vous entendez.
38:50Vous avez bien vu que personne
38:52n'envisage que Jean-Luc Mélenchon soit Premier ministre.
38:54Nous, notre candidat,
38:56c'est
38:58Olivier Faure, qui est le candidat
39:00pour les socialistes, parce que
39:02nous avons une habitude, une
39:04responsabilité de
39:06l'action gouvernementale et parce que
39:08Olivier Faure a un profil de chef d'équipe
39:10au Parti socialiste. On sait faire des synthèses.
39:12On sait faire des synthèses.
39:14Je ne vous ai pas interrompu.
39:16On sait faire des synthèses à gauche.
39:18On sait faire des synthèses à gauche
39:20et on a cette habitude-là. Donc oui,
39:22je pense que les socialistes sont en bonne position
39:24pour conduire un gouvernement si
39:26M. Macron ne nie pas le résultat des élections.
39:28On va dire que vous voyez pour l'instant politique-fiction.
39:30Qu'est-ce que vous faites, vous, la majorité
39:32sénatoriale, dans une telle configuration ?
39:34M. Macron va retourner
39:36à ses premières amours. C'est vrai qu'il
39:38vient de... Comment dire ?
39:40Du PS.
39:42Du PS, exactement.
39:44Avec son mentor qui est
39:46François Hollande. Pourquoi pas François Hollande ?
39:48C'est l'inverse parce qu'il déplace les élections.
39:50C'est exactement l'inverse qui est en train de se passer.
39:52Là, pour le coup, l'analyse, je ne la comprends pas.
39:54C'est l'inverse qui se passe. On est dans une sorte
39:56de mascarade démocratique
39:58qui est vraiment...
40:00Ce n'est pas une mascarade.
40:02Ce n'est pas une mascarade.
40:04Avec des accords à gauche...
40:06Vous voulez dire une mascarade ?
40:08Les gens qui sont déplacés ?
40:10Bien sûr.
40:12Pas une mascarade.
40:14Vous avez entendu
40:16depuis le soir
40:18du deuxième tour
40:20nos...
40:22Les personnes de la
40:24NUPES, Front Populaire Nouvelle,
40:26clamer que ce serait M. Mélenchon
40:28et qu'il fallait un consensus.
40:30C'est une fake news absolue.
40:32Pas une personne n'a dit depuis le soir
40:34que c'était M. Mélenchon. Même les Insoumis.
40:36Leur candidat n'est pas Jean-Luc Mélenchon
40:38mais Clémence Guettet.
40:40Personne ne dit
40:42Jean-Luc Mélenchon. C'est une fake news
40:44absolue.
40:46Par acclamation ou par consensus ?
40:48C'est pas sérieux.
40:50On ne peut pas dire n'importe quoi devant les Français.
40:52Mais c'est le résultat
40:54de l'élection
40:56et de l'intervention du Président de la République
40:58entre les deux tours qui a souhaité
41:00que la gauche l'avait arrivée en premier.
41:02Les choses se passent de cette façon.
41:04Je vous remercie de le dire. La gauche a gagné les élections.
41:06Je trouve ça extraordinaire.
41:08Il est 17h11.
41:10Tous les partis réclament régulièrement des référendums.
41:12Ils disent qu'il faut rendre la parole au peuple.
41:14Le Président de la République rend la parole au peuple.
41:16Le peuple décide à 60%
41:18d'une situation telle qu'elle est.
41:20Comment vous l'analysez, la situation ?
41:22Je vous l'ai dit dès le départ.
41:24Vous dites que c'est trois blocs.
41:26Oui, il y a trois blocs.
41:28Comment on fait avec ces blocs ?
41:30Je suis convaincu que tous les gens
41:32que je qualifierais de raisonnables
41:34parfois à gauche, parfois à droite, parfois au centre
41:36parce qu'il fallait faire ce front,
41:38etc.
41:40Ces gens-là nous obligent
41:42et ils nous disent
41:44arrêtez ces grosses blagues
41:46plutôt que de chercher
41:48un soi-disant...
41:50Quand j'entends ce discours,
41:52on est unis comme jamais,
41:54mais on hésite entre Mélenchon,
41:56entre Lieffert, entre je ne sais plus qui.
41:58Il y a plus de candidats
42:00à l'élection d'être Premier ministre
42:02à gauche que d'électeurs en France.
42:04C'est extraordinaire.
42:06Il faut arrêter...
42:08Le sujet,
42:10il n'est pas de savoir
42:12quel est le Premier ministre aujourd'hui.
42:14Le sujet, il est de savoir si oui ou non
42:16des forces républicaines sont capables
42:18de s'entendre sur du court terme
42:20pour faire avancer notre pays et rendre service
42:22aux Français. Rappelons que nous sommes
42:24au service des Français plutôt que d'être obsédés
42:26par un pouvoir.
42:28Sur la possibilité, du coup,
42:30que ça aboutisse à un nouveau front populaire
42:32au gouvernement
42:34et à un Premier ministre de gauche.
42:36De toute façon,
42:38c'est encore un peu tôt pour le dire
42:40parce qu'en fait, il y a tellement de cacophonie
42:42que ce soit au sein du nouveau front populaire
42:44ou que ce soit au sein
42:46de la Macronie,
42:48avec des sous-groupes qui sont en train de se constituer,
42:50des purgés à gauche,
42:52des dissidents à gauche.
42:54J'entendais Sacha Houllier
42:56qui veut monter son propre groupe,
42:58indépendamment de Renaissance.
43:00Le problème, c'est que tous ces gens
43:02sont en train, pour certains,
43:04c'est le cas des Républicains, de préparer
43:06l'élection présidentielle. Je pense à M.
43:08Wauquiez, peut-être.
43:10Je pense que tout ça donne un spectacle
43:12assez affligeant aux Français
43:14qui doivent se sentir
43:16méprisés, trahis.
43:18Je dis que la position de mon
43:20mouvement politique face à cette
43:22cacophonie, face à ce bazar,
43:24nous, nous entendons
43:26continuer d'incarner un socle
43:28stable, solide, et surtout
43:30nous allons continuer de préparer l'avenir
43:32parce que, vu la situation
43:34actuelle, très probablement que nous rentrerons
43:36en campagne dans les tout prochains mois
43:38en vue d'une dissolution qui sera
43:40peut-être inéluctable, une fois de plus.
43:42Alexandre Wysser, est-ce que le nouveau front populaire
43:44peut rester dans sa configuration
43:46actuelle, avec LFI, avec
43:48le Parti Socialiste, quand on voit
43:50un certain nombre de prises de parole ?
43:52On a cette interview de François Ruffin qui dit
43:54qu'avec Jean-Luc Mélenchon à la télé tous les deux jours,
43:56ça nous étranglait, il fallait que je coupe la corde
43:58pour respirer. Quand on voit aussi
44:00ce qu'a pu dire Fabien Roussel,
44:02cette conversation qui a été
44:04enregistrée, alors il dit que c'était avant le premier tour
44:06mais qui a dit, le plus simple, c'est de faire
44:08sans les insoumis. Est-ce que votre
44:10union, elle est vraiment solide ou est-ce que ce n'est que
44:12de la façade ?
44:14C'est formidable.
44:16C'est à vous qu'on a posé la question. Non, je plaisante.
44:18Juste pour répondre simplement,
44:20en fait, François Ruffin, Alexis Corbière,
44:22moi je les entends au contraire
44:24appeler leurs camarades,
44:26anciens camarades, je ne sais pas comment ils le disent,
44:28de la France insoumise, à respirer,
44:30à s'émanciper, mais ils sont dans le cadre.
44:32Et à faire sans Jean-Luc Mélenchon.
44:34Ils sont dans le cadre, ils se positionnent tous dans le cadre
44:36du Nouveau Front Populaire.
44:38Et quand on dit, pardon, mais je suis désolé,
44:40j'ai toujours un problème avec la manière dont
44:42le Rassemblement National pense
44:44aux Français comme des enfants. Ils ne comprennent pas,
44:46ils se sentent méprisés, mais ils comprennent très bien
44:48ce qui se passe. Je reçois un certain nombre de messages,
44:50ils comprennent très bien ce qui se passe.
44:52Ils voient ce que c'est qu'une république qui fonctionne.
44:54Ils voient ce que c'est que des partis
44:56qui sont en train, trois jours après
44:58une élection, de se mettre d'accord.
45:00Ils sont en conclave, ils discutent
45:02sur ce à quoi pourrait ressembler un gouvernement.
45:04Les gens ne se disent pas,
45:06oh là là, vraiment, vous avez une vision des gens,
45:08vous avez une image des gens,
45:10comme s'ils étaient des lapins devant les phares.
45:12Comme s'ils étaient des lapins devant les phares.
45:14La manière dont vous voyez
45:16la démocratie, madame, c'est vraiment problématique.
45:18Les gens comprennent ce qui se passe.
45:20Il y a des institutions, il faut les faire fonctionner,
45:22c'est pas facile. Ils ont compris.
45:24Vous renverrez une bonne image.
45:26Moi, ce que je peux vous dire, c'est que les électeurs de ma circonscription
45:28qui m'ont élue dès le premier tour,
45:30alors que j'avais une candidate France Insoumise devant moi
45:32et une candidate macroniste entre autres,
45:34ils ne comprennent pas pourquoi aujourd'hui
45:36leur député qui a été élu au premier tour
45:38et qui a rejoint un groupe de 143 élus,
45:40ils ne comprennent pas pourquoi on veut
45:42écarter ces gens des institutions.
45:44Et vous faites partie de ces
45:46écarteurs d'institutions.
45:48Donc oui, je pense que vos électeurs
45:50finiront par vous en vouloir,
45:54parce qu'en définitive,
45:56vous vous êtes compromis, vous vous êtes vendus
45:58pour des plats de lentilles, et aujourd'hui,
46:00vous faites l'inverse de ce que vous avez promis aux électeurs.
46:02On va continuer les réactions salles des conférences.
46:04On va rejoindre Guillaume Gontard,
46:06le président du groupe écologiste, au micro de Quentin Calmet.
46:08Bonjour, monsieur Gontard.
46:10Merci de nous avoir rejoints ici,
46:12en direct sur Public Sénat.
46:14Un mot sur cette lettre
46:16du président de la République aux Hauts-Français,
46:18parue dans la presse quotidienne régionale.
46:20On retient ces deux phrases,
46:22« Personne ne l'a remporté » à propos des élections législatives.
46:24Et cet appel a formé
46:26une majorité solide, nécessairement plurielle.
46:28Qu'est-ce que vous en pensez ?
46:30D'abord, quand même rappeler au président de la République
46:32que personne ne l'a remporté, en tout cas certainement pas lui,
46:34que c'est d'abord un échec
46:36de sa politique,
46:38c'est un échec de ce qu'il a pu produire
46:40depuis plus de 7 ans,
46:42mais aussi, il y a quand même un groupe,
46:44le Nouveau Front Populaire,
46:46à plus de 200 parlementaires,
46:48qui n'a pas une majorité absolue,
46:50mais qui est en tête,
46:52et dans un régime parlementaire,
46:54c'est à ce groupe-là, normalement,
46:56de pouvoir avoir le Premier ministre
46:58et puis pouvoir former un gouvernement.
47:00C'est aussi simple que ça.
47:02Où en sommes-nous à l'heure où l'on se parle ?
47:04Est-ce que vous savez si les négociations
47:06au sein du NFP ont abouti
47:08sur la sélection d'une personne d'un profil ?
47:10On sait que vous vous êtes fixé jusqu'à vendredi
47:12pour trouver ce profil.
47:14Où en sommes-nous, M. Gontard ?
47:16Je ne peux pas vous dire où on en est exactement.
47:18S'il y avait déjà un nom qui était sorti,
47:20je pense que vous le sauriez déjà.
47:22Les discussions sont en cours.
47:24Je pense que ce n'est pas que la question
47:26de la personne.
47:28C'est quand même central dans les négociations.
47:30Moi, je n'ai aucun doute.
47:32En tout cas, il y aura une femme ou un homme
47:34qui représentera le Nouveau Front Populaire
47:36dans sa totalité
47:38et qui sera proposée au Président de la République.
47:40Est-ce qu'Olivier Faure, le candidat du Parti Socialiste,
47:42peut vous convenir ?
47:44Oui. Je dirais que toute personne
47:46issu du Nouveau Front Populaire,
47:48qui représente le Nouveau Front Populaire,
47:50moi je le répète à chaque fois,
47:52ce n'est pas la France Insoumise,
47:54ce n'est pas le Parti Communiste,
47:56ce n'est pas l'Europe Écologie-Les Verts,
47:58ce n'est pas le Parti Socialiste.
48:00C'est un ensemble. En plus, cet ensemble
48:02auquel on peut associer aussi des syndicats,
48:04une force et une union populaire.
48:06C'est l'ensemble qui va représenter.
48:08Il faut effectivement qu'il y ait ces discussions.
48:10Il faut trouver la belle personne.
48:12On a déjà le portrait robot.
48:14Il a déjà été défini notamment par Marine Tondelier.
48:16Donc, il faut avoir un petit peu de patience.
48:18Et après, c'est la responsabilité du Président de la République.
48:20La responsabilité du Président de la République
48:22à nommer un ou une première ministre
48:24qui correspond justement
48:26au groupe le plus important.
48:28Et ensuite, surtout,
48:30le Nouveau Front Populaire, c'est quand même le groupe
48:32qui souhaite, qui veut gouverner.
48:34C'est un programme. On peut le faire.
48:36On sait le faire et on a envie de le faire.
48:38Ce que je constate de l'autre côté,
48:40c'est qu'il n'y a ni cette envie, ni cette capacité.
48:42Si on prend la majorité présidentielle,
48:46plus les Républicains,
48:48je constate qu'en 2022,
48:50ils avaient 304 parlementaires.
48:52Ils étaient majoritaires.
48:54Ils avaient la majorité absolue.
48:56Ils ont été dans l'incapacité de gouverner.
48:58Donc, je pense qu'il faut en prendre acte.
49:00Nous, on sait faire et on a cette capacité-là.
49:02Eh bien, merci.
49:04Merci pour cette réaction à chaud ici,
49:06au Mycôte public sénat. Tam, c'est à vous.
49:08Merci. Merci beaucoup, Quentin.
49:10Alors, en tout cas, dans cette séquence,
49:12une seule chose est sûre, c'est que le RN
49:14n'accèderait pas au pouvoir cette fois-ci.
49:16Mais Marine Le Pen s'accroche.
49:18Ce matin, les députés RN
49:20faisaient leur entrée à l'Assemblée.
49:22On écoute Marine Le Pen.
49:24J'arrive avec un groupe de députés
49:26qui est arrivé aux élections législatives
49:28le 1er en voie.
49:30Le 1er parti
49:32en nombre de députés.
49:34Et par conséquent,
49:36nous allons jouer le rôle
49:38que nos électeurs nous ont confié
49:40même si un certain nombre
49:42de manœuvres, et notamment
49:44des manœuvres de désistement
49:46massif, nous ont privé
49:48de la majorité absolue.
49:50Ça n'est que partie remise
49:52parce qu'on ne peut pas
49:54indéfiniment tordre
49:56la représentation nationale.
49:58Alors, Edwige Diaz,
50:00on entend que Marine Le Pen
50:02ne lâche pas le morceau.
50:04À quelles conditions vous allez pouvoir
50:06faire exploser ce plafond de verre en 2027 ?
50:08Est-ce qu'il va falloir changer vos cadres,
50:10votre implantation, revoir des pans
50:12du programme ? Il y a eu les bourdes,
50:14il y a eu les dérapages, il y a eu les reculs dans l'entre-deux-tours ?
50:16Nos adversaires ont essayé de faire croire
50:18que nous étions confrontés à une défaite.
50:20Or, moi, ce que je constate,
50:22c'est qu'il y a
50:245 ans, nous avions 7 députés.
50:26Il y a 3 semaines,
50:28nous en avions 88, et aujourd'hui, nous sommes
50:30143. Il y a 2 ans,
50:32nous réalisons... Mais bien sûr, parce que
50:34quand vous faites de la politique, vous partez en campagne,
50:36c'est évident pour gagner, mais c'est
50:38tout à fait normal que nous soyons heureusement
50:40que nous ne partons pas en campagne
50:42pour perdre, sinon, changeons
50:44d'aspiration. Donc, je
50:46disais, nous avons augmenté
50:48de manière considérable le nombre
50:50de nos députés en très peu de temps.
50:52Nous avons aussi augmenté de manière considérable
50:54notre nombre d'électeurs, en passant
50:56d'un peu plus de 3 millions
50:58en 2022 à 10 millions
51:00en 2024. Donc, la marée monte.
51:02Notre victoire est inéluctable.
51:04C'est juste une victoire différée, comme
51:06l'a indiqué Marine Le Pen, et nous allons
51:08continuer. Grâce à notre
51:10groupe uni, soudé,
51:12travailleur, derrière Marine Le Pen,
51:14nous allons continuer de convaincre les
51:16Français. Je vous informe qu'il y a
51:1877 circonscriptions
51:20dans lesquelles nous avons dépassé les
51:2245%. Donc, bien évidemment,
51:24ces circonscriptions, nous avons vocation à les gagner
51:26la prochaine fois, et moi,
51:28je fais tout à fait confiance à ma famille
51:30politique, à nos cadres, à nos
51:32militants, à nos candidats battus de peu
51:34pour repartir sur le terrain
51:36immédiatement, pour continuer d'aller
51:38convaincre les Français. Il y a un éclatement de conscience à faire
51:40quand même ? C'est ce que vous a dit ce matin
51:42Jordan Bardet, là ? Il y a eu quand même
51:44des problèmes sur les candidatures,
51:46des candidats xénophobes, des candidats
51:48cis, des candidats qui ont eu des propos
51:50qui, les candidats qui gèrent...
51:52Comme je dis,
51:54notre campagne n'est pas un
51:56échec, et en plus, c'est une
51:58victoire différée qui succède
52:00à une victoire large, puisque je vous rappelle
52:02notre score au moment des élections
52:04européennes, plus de 30%
52:06résultat historique. Donc, bien
52:08sûr que nous améliorerons ce
52:10qui peut être amélioré, que nous réorganiserons
52:12ce qui doit être réorganisé,
52:14mais dans tous les cas, nous n'avons qu'une seule
52:16boussole, c'est servir l'intérêt des Français,
52:18et un seul objectif, pousser
52:20les portes de l'Elysée et de Matignon.
52:22Est-ce que Marine Le Pen a
52:24raison de conserver toutes ses ambitions pour 2027 ?
52:26Comme on voit, combien c'est difficile
52:28de se mettre d'accord en face, Martine ?
52:30Elle n'a pas tort. Je pense
52:32qu'elle espérait une grande
52:34victoire, et encore elle, j'en suis pas sûr,
52:36elle espérait une grande victoire dimanche dernier,
52:38elle a eu une petite victoire,
52:40mais c'est une victoire, il faut le dire.
52:42Je reconnais parfaitement, quand on passe
52:44de 3 millions à 10 millions d'électeurs,
52:46qui double son nombre de députés,
52:48j'ai pas l'état d'âme à dire que pour eux, c'est une victoire.
52:50C'est pas une victoire globale, puisque c'est un groupe
52:52qui est 3e, donc on peut pas dire qu'on est gagnant,
52:54qu'on est 3e, on s'en sort pas, mais c'est pas une défaite.
52:56Derrière,
52:58c'est une nouvelle fois,
53:00votre démonstration le montre, vous avez été élu
53:02sur la somme des mensonges que vous répétez
53:04à longueur de temps. Les Européennes,
53:06vous avez gagné en expliquant que vous étiez
53:08anti-Poutine, vous venez de nous prouver exactement
53:10que vous étiez pro-Poutine, et ça c'est excessivement grave.
53:12Sur la retraite, vous avez démontré
53:14votre incapacité à calculer, à additionner
53:1642 plus 25, ce qui était quand même
53:18assez remarquable.
53:28Je crois que la vraie réponse,
53:30si on veut éviter, je le redis, que le Front National,
53:32que les extrêmes, moi je mets pas que le Front National,
53:34je mets les extrêmes, le Front National,
53:36l'extrême de droite comme l'extrême de gauche,
53:38ça relève uniquement
53:40aujourd'hui des hommes
53:42et des femmes politiques pour qu'elles s'entendent
53:44et qu'elles le comprennent et qu'elles répondent
53:46au désir des Français. Sinon, si nous échouons
53:48cette fois-ci, je crains
53:50que ce soit une très belle victoire
53:52en 2027.
53:54Valérie Boyer.
53:56Je pense qu'il faut qu'on sorte de ces querelles
53:58d'appareil, de ces querelles picrocolines.
54:00Aujourd'hui,
54:02soyons sérieux,
54:04moi je regrette cette lettre du Président de la République
54:06qui apporte de la confusion, et c'est vrai que la parole
54:08malheureusement du Président de la République et le garant
54:10des institutions aujourd'hui apporte de la confusion.
54:12Mais
54:14soyons sérieux,
54:16nous nous sommes dans un parti, en tout cas
54:18les Républicains, que ce soit au Sénat ou à l'Assemblée
54:20nationale, avec mes collègues qui viennent d'être réélus,
54:22nous souhaitons
54:24effectivement parler des projets.
54:26On ne va pas participer à des combinations
54:28d'appareils, d'autant
54:30qu'effectivement le parti...
54:32Vous pouvez conclure un pacte législatif,
54:34ça c'est possible, c'est ce qu'a dit Bruno Rotailleau,
54:36mais je précise, vous voudrez un haut fonctionnaire
54:38à la tête d'un éventuel
54:40gouvernement.
54:42Aujourd'hui,
54:44il y a une ligne rouge, c'est que
54:46on ne peut pas prendre, en tout cas, moi c'est mon
54:48cas, et je pense que c'est le cas de mes collègues qui viennent
54:50d'être réélus avec des Français qui ont voté
54:52pour les Républicains et qui les ont ramenés à l'Assemblée
54:54nationale, on ne peut pas prendre,
54:56on ne pourra pas
54:58ne pas voter une motion de censure
55:00avec un gouvernement qui
55:02comporterait des députés LFI,
55:04qui comporterait des personnes qui ont fait élire
55:06un triple fiché S à l'Assemblée nationale,
55:08avec des personnes qui disent
55:10un flic, avec
55:12M. Mélenchon qui prétend que
55:14c'est une plaisanterie quand
55:16des policiers sont morts, non mais tout ça ce n'est pas possible,
55:18on ne peut pas continuer
55:20sur la haine des Juifs, on ne peut pas continuer
55:22sur la haine des flics, on ne peut pas continuer sur
55:24la haine des capitalistes,
55:26comme ça a été clamé
55:28pendant cette campagne, donc ça c'est notre
55:30ligne rouge, par contre, ce que nous ne
55:32souhaitons pas, ce que nous ne souhaitons pas
55:34c'est faire, c'est
55:36ajouter de la confusion à la confusion
55:38aujourd'hui, donc nous nous sommes clairs, nos électeurs
55:40ils ont mis un bulletin, les Républicains dans l'urne,
55:42on participera
55:44à des textes législatifs, bien évidemment
55:46comme on l'a toujours fait, et je rappelle
55:48quand même que la main que nous avons tendue aujourd'hui,
55:50quand M. Macron avait plus de
55:52parlementaires, qu'il était dans une situation plus
55:54favorable, il ne l'a pas saisie.
55:56Alexandre Ouisy, le mot de la fin.
55:58Juste un mot sur le Rassemble national
56:00qui était votre question. En fait, moi
56:02je pense qu'il s'est passé entre le premier et le deuxième
56:04tour, c'est d'abord un grand moment de
56:06dévoilement. En fait, vous avez eu 10%
56:08des candidats à Rassemble national où vous aviez
56:10la femme avec la casquette nazie,
56:12la femme qui
56:14avait fait un braquage à main armée
56:16c'est totalement vrai, mais avait fait
56:1845 personnes, ça fait quasiment
56:2010%, avec un braquage
56:22avec un braquage à main armée
56:24ensuite, il y a eu aussi
56:26ce qui a été dit, qui était assez juste
56:28c'est-à-dire qu'en effet, on a vu dans le débat que
56:30Jordan Bardella était perdu même sur le fonctionnement
56:32du système de retraite, un truc aussi simple
56:34et fondamental que le fonctionnement du système
56:36de retraite, ça a été complètement
56:38terrible.
56:40Et donc, si vous voulez, on se retrouve dans cette situation
56:42où vous avez quelqu'un qui a été dévoilé.
56:44Alors maintenant, quel est le choix
56:46pour le pays ? C'est simple,
56:48soit il choisit, en effet, dans les prochaines
56:50échéances, une solution ethnique
56:52qui brise la France en mille morceaux, qui coupe
56:54les Français en mille morceaux, les binationaux,
56:56les étrangers, tout ce que vous voulez, ou bien
56:58vous choisissez une solution pour
57:00soigner le pays. Soigner le pays
57:02par le social, par les services publics,
57:04par le pouvoir d'achat. Voilà.
57:06C'est ça aujourd'hui le grand choix que les Français ont devant eux.
57:08Quelle solution ils veulent pour leur pays ?
57:10Eh bien, merci. Merci à tous les quatre
57:12d'avoir participé à ce débat.
57:14Ce débat, il pourrait se poursuivre encore.
57:16Je le crois. Il se poursuivra
57:18en tout cas sur Science publique
57:20à 18h avec
57:22Thomas Hugues qui reviendra bien sûr sur
57:24cette actualité politique
57:26très intense. Je vous souhaite
57:28une très bonne soirée sur Public Sénat, bien sûr.
57:30Merci.
57:32Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

Recommandations