• il y a 4 mois
Macron, Hidalgo ou Oudéa-Castera : tout l'appareil d'Etat français se met au diapason médiatique pour dire que les eaux de la Seine seront baignables pour les Jeux olympiques.

Pourtant, de nombreuses questions se posent ; surtout après les derniers évenements et la fameuse "étude" annoncée par la Mairie de Paris.

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--- TIMELINE ---
00:00 Introduction et la médiatisation de la "baignade"
01:21 Aucune transparence et étude "indépendante"
02:40 Les analyses "alarmantes" des derniers mois/années
03:27 L'Etat ne veut pas faire les épreuves ailleurs
05:07 Se justifier au cas où avec les intoxications du passé (Angleterre, Brésil...)
06:28 Croire en la "bonne parole" des organisateurs et leurs communicants
07:20 Les "fake news" liées à la Seine
08:12 Les fausses promesses de Paris 2024

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Sport
Transcription
00:00Bonjour à tous et bienvenue. Vendredi soir, l'agence France Presse annonçait que les eaux de la Seine étaient enfin baignables, selon la mairie de Paris.
00:07Rapidement, un numéro de communication s'en est suivi, avec quelques articles qui ont fleuri ici et là, où on appréciait l'avis des organisateurs des Jeux Olympiques et de la mairie de Paris qui disaient que tout était bon pour la baignade dans la Seine.
00:20Bien évidemment, cela a été renforcé par l'apparition très médiatique d'Amélie Oudéa-Castérat, la ministre des Sports française, qui avait enfilé sa plus belle combinaison pour barboter quelques minutes sous l'œil des caméras acérées, en expliquant que, enfin, la promesse était bien tenue.
00:35Et oui, pour le gouvernement Macron et pour la mairie de Paris, cet assainissement des eaux de la Seine, c'était une priorité. On rappelle que cela a coûté 1,4 milliard d'euros pour réaliser ce rêve de gosse, comme le disait la maire de Paris, Anne Hidalgo.
00:49Sauf que quelques heures plus tard, patatras, Mediapart nous apprend en réalité que les prélèvements ne sont pas aussi positifs que les dires de la mairie de Paris et de ceux du comité d'organisation.
01:00On apprend même que les athlètes ont été prévenus à l'avance qu'ils doivent se vacciner contre certaines maladies et adapter une alimentation très spécifique afin de faire ces épreuves dans quelques semaines.
01:11Et donc, on en revient à un point central. Est-ce que les eaux de la Seine sont réellement baignables ou est-ce que tout cela n'est qu'un grand numéro de communication et donc une grande mise en scène ?
01:21Avant de répondre à cette question, déjà, il n'y a pas de surprise. Ce lundi, je sortais le livre noir des Jeux Olympiques. Et ceux qui ont déjà lu mon ouvrage pourront comprendre puisque, en effet, j'évoquais la question de la Seine avec la solution qui a été envisagée.
01:34Il faut comprendre que j'ai terminé d'écrire le livre, c'était il y a deux mois. Et à l'époque, ce qu'on disait, c'était simple, c'était de dire, peu avant la date des JO, on va faire cette fameuse étude indépendante.
01:44Vous savez, ces études qu'on commandite et qu'on paye nous-mêmes, etc. Et on va la renforcer à coup de relations publiques. On rappelle que les communicants externes, que les cabinets de relations publiques sont extrêmement utilisés lors des Olympiades,
01:55que ce soit par le CEO, par le lobbying, parce qu'en effet, le CEO a aussi un lobbying, un bureau spécial à Bruxelles pour cela, ou également par les comités d'organisation. C'était déjà le cas pour Tokyo, pour Pékin, pour Sochi. Pareil, évidemment, ne fait pas exception.
02:07Et donc, on va renforcer cela à coup de messages dans les réseaux sociaux, à coup de quelques coups de téléphone, ici, là, bien placés des journalistes, afin de reprendre le message et de le faire comprendre, ici, là, oui, la Seine est béniable.
02:19Et donc, cette étude dite indépendante, c'est exactement ce qu'on voit sans aucune transparence. Puisqu'en fait, pour faire très simple, l'AFP communique selon la mairie de Paris. À aucun moment, une étude n'a été publiée. À aucun moment, on a des résultats. À aucun moment, en réalité, on sait si les eaux sont réellement béniables ou non.
02:39Parce que, rappelez-vous, il y a quelques mois, une ONG avait fait des prélèvements et avait montré que, dans 13 des 14 prélèvements de mémoire, on était bien au-dessus des taux autorisés et que, donc, non, la baignale était complètement interdite.
02:51Sur quoi, Tony Estanguet, le patron du comité d'organisation de Paris, était monté sur ses grands chevaux en disant que c'était n'importe quoi, que ce n'était pas la période pour faire les prélèvements, etc., etc.
03:00Et si on remonte des années auparavant, on remarque que le Réseau Européen d'Action contre les Pesticides avait fait des prélèvements dans 23 fleuves et 6 nappes phréatiques de 10 pays de l'Union Européenne et ça montrait que la Seine était le second fleuve le plus touché derrière l'Elbe avec énormément d'acide trifluoroacétique, je dois peut-être mal le prononcer, qui est un polluant issu principalement de la dégradation des pesticides.
03:26Alors, évidemment, le comité d'organisation, toutes les autorités françaises nous ont dit, non mais attendez, c'est normal, il fallait attendre le barrage d'Austerlitz, etc., qui, en effet, a mis plus de temps pour être en action et là, on entend, oui, ma cause des précipitations, cela peut gêner.
03:39En fait, ce qui est très simple à comprendre, c'est que depuis le début, il n'y a pas de plan B. Ça, je le répète depuis un moment, à aucun moment. En fait, la Seine est un atout majeur de la candidature de 2024, que ce soit pour la cérémonie d'ouverture et l'idée de dire qu'on va réaliser des épreuves sportives dans ces mêmes eaux.
03:55Et donc, c'est une priorité, c'est vraiment très important en termes d'image et surtout, on se dit, si le gouvernement a mis un milliard 4, ce n'est pas pour, au dernier moment, délocaliser les épreuves.
04:04Et sous-jacent la question principale, est-ce que ce milliard 4 a-t-il été bien utilisé ? Donc, il est hors de question pour l'État français de faire ces épreuves ailleurs.
04:13Pourtant, ces dernières semaines, même si le comité d'organisation répétait qu'il n'y avait pas de plan B depuis des années, le comité international olympique, donc le CEO, avait commencé à accentuer la pression en disant, là, on a quand même un problème.
04:23Parce que tout le monde écoute au courant qu'il y a un très, très grand souci, que les tests humains et les prélèvements ces derniers mois ont été catastrophiques.
04:29Donc, c'était assez marrant, Thierry Vildari, un journaliste, l'avait d'ailleurs montré, pas de plan B, puis finalement, Tony Estanguet explique qu'en fait, il y a un plan B.
04:37Bon, en réalité, l'État français va tout faire pour que les épreuves se passent, évidemment, à Paris et donc dans la Seine, sauf que là, le comité olympique international a mis tellement de pression que, au cas où, quand même, on a étudié d'autres possibilités.
04:48Et donc, les semaines passent, les semaines passent et l'échéance, évidemment, approche. Et là, comme je l'annonçais, on a cette dite étude qu'on ne publie pas, qui n'est absolument pas transparente et qui est surtout en contradiction avec toutes les dernières études réalisées.
05:00Alors, vous allez me dire, en effet, du temps a pu passer, mais Mediapart, quelques heures après, montre bien que la réalité n'est pas si simple.
05:06Mais il y avait un deuxième plan, en fait, à l'intérieur du comité d'organisation et à l'intérieur même du CEO qui ont dit, écoutez, de toute façon, en 2023, lors du championnat du monde de triathlon en Angleterre à Sunderland,
05:17il y a eu 56 ou 57 athlètes intoxiqués qui ont été administrés à l'hôpital. Cela rappelle également les épreuves à Rio et pas simplement pour les Jeux olympiques de 2016, mais déjà, auparavant, on a vu des athlètes qui ont été contaminés parce qu'en effet, les eaux, il y avait des matières fécales, des bactéries, etc.
05:33Donc, on remarque surtout une principale chose, c'est qu'à aucun moment, le comité international olympique ou la fédération internationale du triathlon vont s'élever pour le bien-être et la santé des athlètes.
05:42Et en fait, on a l'impression que ce soit le CEO, le comité d'organisation, la fédération internationale du triathlon, en fait, tous ces acteurs censés garantir l'intégrité des compétitions sportives, à aucun moment, la santé des athlètes ne rentre en jeu.
05:56C'est-à-dire que là, d'un côté, on a un pays qui veut tout pour l'image et pas passer pour des énormes buses après avoir dépensé un milliard de cartes pour réaliser un rêve de gosse comme le disait Anne Hidalgo.
06:06De l'autre côté, on a le CEO qui, pendant très longtemps, était d'accord alors qu'il savait que c'était un projet quand même brinque-ballant, qui quand même là, au dernier moment, dit bon, là quand même, c'est un petit peu problématique, peut-être qu'il faut un plan B.
06:16Mais en réalité, personne n'a vraiment cédé à ce niveau-là et on a une fédération internationale du triathlon qui semble vraiment pas très au fait des soucis de santé rencontrés par certains de ses athlètes.
06:26Alors, revenons à la question. Est-ce que les eaux de la Seine sont réellement baignables ou est-ce que c'est simplement un effet de communication ?
06:32Déjà, quand on voit le modus operandi des autorités françaises vis-à-vis de ces Jeux Olympiques où on annonçait plein de choses, gratuité des transports, plus de règne dans le métro, la tour Montparnasse qui devait être refaite, enfin, plein de choses qui en fait ne se sont pas réalisées.
06:44Et surtout, vu l'opacité, parce que là, il faut vraiment se rendre compte, c'est un communiqué envoyé à l'agence France Presse le vendredi soir. Pourquoi ? Parce que l'AFP est celle qui fait les dépêches de presse pour que ça soit dans le plus de médias possible.
06:53Et le lendemain, on fait quelques commentaires. En fait, on a uniquement la version de l'Amérique Paris et les organisateurs. A aucun moment, on a une étude qui aurait pu ensuite être validée, revérifiée, etc.
07:04A aucun moment, en fait, on doit juste prendre pour argent comptant le mot de ces gens qui voulaient à tout prix les faire ici et qui, je le rappelle, ont incurgité 1,4 milliard d'euros et qui ne veulent pas passer pour des buses.
07:16Donc, en fait, quelle crédibilité donnée à cela ? Dans le même temps, il faut quand même signaler une chose, c'est que les eaux de la Seine, ça crée un véritable fantasme.
07:23Et le problème, c'est qu'on a plein de gens qui vont faire croire certaines choses qui sont complètement fausses. On se rappelle l'idée du colorant ou que sais-je encore. Et ça, en fait, ça va décrédibiliser simplement les gens qui se posent des questions.
07:32Évidemment, la première question, c'est pour la santé des gens. Et surtout, la deuxième, c'est à quoi bon faire un tel numéro de communication.
07:39Alors, certes, coutumière du fait, vient dans sa combinaison barbotée, parce qu'au final, elle a barboté pour ensuite sortir, sachant qu'elle est à côté d'un champion paralympique de ces disciplines-ci.
07:49Et on se rappelle les promesses d'Anne Hidalgo et Emmanuel Macron. Et on a presque l'impression qu'entre politiciens, ça se fait un petit peu la guéguerre pour avoir son petit moment de gloire
07:56et ensuite être devant tous les micros et caméras parce que c'est un sujet qui intéresse énormément pour dire à quel point c'est magnifique.
08:01Alors, évidemment, il y a une déconnexion complète avec la réalité. Certains diront même qu'on est dans le grotesque. Alors, un peu plus, un peu moins.
08:08Visiblement, le ridicule ne tue pas Paris 2024, bien heureusement. Mais pour terminer, cette question, elle est symbolique des problèmes de Paris 2024.
08:15On nous a annoncé des choses absolument pharaoniques, également pour le concitoyen français, pour la personne qui habite en Ile-de-France.
08:21Parce qu'en effet, on se disait, oui, on va rendre les eaux de la Seine baignables, ce qui va aider ensuite à terme.
08:25Ce qu'il fallait justifier quand même, l'AMIR4, pour dire que ça va servir aux gens qui habitent ici. On avait dit pareil pour le métro.
08:31Et au final, on remarque que dans tous les projets annoncés, soit on est complètement en retard, soit on ne l'a pas fait, soit l'organisation est défectueuse,
08:37soit, en fait, c'était de fausses promesses. Alors là, évidemment, on va à tout ou tout prix se racheter et montrer à la population que non, l'argent n'a pas été gaspillé
08:44puisque, comme le rappellent Amélie de Castera et Tony Estanguet, les Jeux paient les Jeux. Un mensonge, un de plus, me direz-vous, avec celui de la Seine,
08:51que vous pouvez retrouver dans le livre noir des Jeux Olympiques qui est sorti lundi dernier. Il est disponible en librairie à la FNAC, sur Amazon, même s'il y a une rupture,
08:58l'éditeur peut envoyer, également sur le site de l'éditeur. En tout cas, un énorme merci pour vos retours et surtout ce carton, pour le moment,
09:04et puis j'espère en parler bientôt avec vous parce qu'il y a encore plein d'autres sujets à aborder. Keep the faith !

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