Mouvement anti-bassines à Melle

  • il y a 3 mois
Vous avez la parole avec Félix Mathieu avec Damien Brunelle, président de France grandes cultures
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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Transcription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Judith Belaire, Frédéric Brindel.
00:06Félix Mathieu, les opposants aux bassines convergent de nouveau dans les Deux-Sèvres et ça inquiète les organisations agricoles.
00:13Oui, des centaines d'opposants à ces bassines sont arrivés à Mel pour y mettre en place leur village de l'eau au moment de militantisme contre ces réserves de substitution censées permettre de maintenir les capacités d'irrigation en cas de sécheresse.
00:25Les forces de l'ordre sont sur le kivé, forcément, d'un autre côté la coordination rurale.
00:29Le syndicat agricole dit craindre les dégradations de matériel, la coordination rurale qui lance même un appel à manifester dans les Deux-Sèvres.
00:36Bonsoir Damien Brunel.
00:38Bonsoir.
00:39Merci d'être avec nous dans les Vraies Voix sur Sud Radio.
00:41Bienvenue.
00:42Oui, vous êtes le président de France Grande Culture, soit la branche céréalière finalement de la coordination rurale.
00:48Vous inquiétez-vous d'un risque d'affrontement ? Certains agriculteurs pourraient être tentés de défendre leur matériel tout simplement ?
00:55Oui, tout à fait.
00:56Alors, on a très peur que se reproduisent les mêmes phénomènes que depuis…
01:02Ça s'est reproduit à Sainte-Soline à plusieurs reprises.
01:05Les agriculteurs sont victimes de dégradations sur leur matériel, sur leurs biens professionnels.
01:11Bien souvent, il n'y a aucune assurance possible et il y a des gens qui viennent pour saccager.
01:20Nous, à France Grande Culture, on essaie de proposer une solution raisonnable.
01:24On a eu le directeur de cabinet d'Agnès Pannier-Runacher hier et on lui fait une proposition qui serait de nature à désamorcer les extrémistes de toute nature.
01:37Ce serait très simple.
01:39Il s'agirait que l'État s'engage à faire réparer très rapidement chez les agriculteurs, à les dédommager,
01:51ne pas attendre qu'il y ait des assurances, des procédures juridiques, judiciaires, tout ce que l'on veut.
01:57Non, il faudrait faire savoir aux casseurs que tout ce qui sera cassé sera systématiquement indemnisé à sa valeur de remplacement tout de suite.
02:08Réaction, justement, c'est très intéressant ce que vous êtes en train de dire. Réaction autour de la table au Damadou.
02:14Je réponds qu'à son guément. Je pense qu'il faut déjà respecter les lois et je pense que Jean-Michel ira dans mon sens.
02:19Mais on va vous indemniser, allez-y, venez tout casser. Moi, c'est le message que je retiens.
02:23Pour moi, ce n'est pas un bon message.
02:25Catherine Auvard, sans compter que qui va payer une fois de plus ? Vous allez voir, toujours les mêmes.
02:29C'est les contribuables.
02:31Jean-Michel Fauvergne, vous qui connaissez les casseurs.
02:34Ce n'est pas très sérieux comme proposition.
02:39Ce n'est pas très sérieux comme proposition.
02:42Je vous rassure, ceux qui viennent pour casser, ils viennent pour casser.
02:46Ça n'évitera rien. Ce ne sont en général pas des manifestants.
02:50Ce sont des gens qui se greffent, un peu comme la rémora se greffe sur le requin,
02:54qui se greffent sur les manifestations pour visiblement casser.
02:58Et elles cassent toute Azimuth, y compris chez vous.
03:02Mais votre proposition n'est pas sérieuse.
03:04Parce que moi, en tant que contribuable, je ne veux pas payer pour ce que font les casseurs.
03:08Ce que dit Damien Brunel, qu'on comprenne bien votre propos,
03:10c'est que vous craignez un risque d'affrontement envers les agriculteurs et les manifestants
03:14si on ne leur garantit pas cette indemnisation.
03:17Aujourd'hui, on laisse croire aux gens qu'il va y avoir des assurances
03:21ou éventuellement que si on fait un procès, qu'il y aura quelqu'un qui va payer.
03:26Moi, ce que je constate, on a l'ancien président de la CR17
03:31qui a eu d'énormes dégâts, monsieur Thierry Boucard,
03:34suite à des dégâts sur son stockage de l'eau.
03:37Il y a des casseurs qui viennent pour détruire en pensant qu'ils vont sauver la nature.
03:42Si les gens, si ces casseurs-là savent que tout ce qui sera cassé
03:47sera automatiquement réparé aussitôt,
03:50alors moi, bien sûr, je ne suis pas d'accord que ce soit l'État qui paye.
03:52Moi, j'aimerais bien qu'on chope ces gens-là et qu'on les fasse payer.
03:55Mais dans l'état actuel de la France, j'ai des gros doutes
03:59sur le fait que ces gens-là, on va les attraper.
04:02On parle bien de manifestations interdites par la loi
04:07et qui ont lieu quand même.
04:10Si vous laissez les agriculteurs penser qu'il faut laisser détruire, ne rien dire,
04:18là, nous, on ne peut plus arrêter nos adhérents
04:21et ils vont aller, en effet, à l'affrontement.
04:23Ils vont faire justice eux-mêmes.
04:25Si c'est ça que vous voulez, moi, j'essaie de trouver une solution de bon sens.
04:28Mais est-ce que le bon sens, excusez-moi, Damien Brunel,
04:30ça ne serait pas simplement de les empêcher d'accéder à ces grandes bassines
04:33et de mettre un système de sécurité qui permette de les empêcher d'accéder ?
04:37Oui, il n'y a pas de limite.
04:38Par exemple, ça n'a pas marché, ça.
04:39Vous avez essayé, ça n'a pas marché ?
04:41Vous avez tous vu les images.
04:43Non, je parle des systèmes de sécurité.
04:45Je ne parle pas forcément des forces de l'ordre.
04:47Je parle de vrais systèmes de sécurité.
04:49Avec la justice derrière qui punit.
04:51Allez-y, répondez.
04:53Excusez-moi, je dis juste que nos champs, par principe,
04:58on est en train de renverser la situation.
05:01Nous, nos champs, ils ne sont pas fermés.
05:04C'est accessible à tous, un champ par nature.
05:06Bien sûr, c'est le principe même d'un champ.
05:08Si vous nous dites que pour sécuriser,
05:12il va falloir dérouler des milliers de kilomètres de fil de barbelé,
05:16ce n'est pas possible.
05:17Non, ce n'était pas ça que je disais.
05:19Je parlais de sécuriser les bassines elles-mêmes,
05:21avec des systèmes de sécurité qui ne soient pas non plus que des barbelés.
05:23Il y a des caméras, il y a toute une série de systèmes de sécurité qui existent aujourd'hui.
05:27Il y a tout simplement les fils électriques.
05:31Comment ça se fait qu'on arrive à empêcher les vaches de sortir ?
05:35Moi, je me suis pris les pieds dans un fil électrique.
05:37Je vous garantis, quand ça vous arrive une fois, vous n'y revenez pas deux fois.
05:40On saute en l'air, c'est très puissant.
05:42Ça empêche d'entrer les sangliers.
05:44Pourquoi on ne met pas des trucs comme ça ?
05:46Parce qu'ils ne sont pas très chers.
05:50Je me permets d'insister.
05:52Vous avez vu les images l'an dernier.
05:54En ce moment, pendant une semaine, vous avez des militants
05:58à qui on va expliquer comment détourner tous les systèmes de sécurité possibles.
06:02Il y a des formations.
06:04Le village de l'eau, entre autres, c'est ça.
06:06C'est comment casser, comment détruire pour engendrer le plus de dégâts possibles
06:11pour que les systèmes d'irrigation ne fonctionnent pas.
06:13On a, grâce ou à cause du climat très humide,
06:17on a des réserves d'eau qui ont vraiment rempli leurs effets.
06:22C'est-à-dire qu'on a stocké l'eau hivernale et on a beaucoup d'eau.
06:26Il y a des gens qui viennent pour tout abîmer.
06:28Et quand ils n'arrivent pas à accéder au fameux stockage d'eau,
06:32ils ont été jusqu'à l'an dernier, vous avez peut-être vu des images,
06:35ils ont creusé pour détruire des canalisations qui étaient enterrées.
06:39C'est une honte parce que l'eau est si précieuse aujourd'hui.
06:42Effectivement, c'est assez honteux.
06:45D'ailleurs, parce qu'on parle des étés caniculaires comme les étés précédents,
06:49cet été-là, pour le moment, ne l'illustre pas,
06:51mais ça pourrait se multiplier à l'avenir avec le réchauffement climatique.
06:54C'est pour ça aussi que vous défendez ces projets de bassines.
06:58Concernant l'été qu'on est en train de vivre, le printemps-été qu'on est en train de vivre,
07:02ce n'est pas représentatif.
07:03Au contraire, ça a été très arrosé avec même des récoltes qui s'annoncent mauvaises,
07:07mais pour la raison inverse, pour le trop d'humilité,
07:10si on revient sur ce qui se passe cette année.
07:13Tout à fait.
07:16On a eu des excès d'eau et un manque de luminosité.
07:21D'ailleurs, on le ressent même sur la santé des gens.
07:23On manque un peu de soleil, mais nos plantes n'ont pas eu une fécondation.
07:29Donc, on s'attend des rendements pour les moissons de céréales qui viennent
07:34et qui sont en cours à des rendements en baisse.
07:36J'attire votre attention sur le fait que ça fait partie des risques du métier
07:41de dépendre du climat.
07:44Les agriculteurs le savent et je fais partie de ceux qui acceptent.
07:51Ça fait partie de notre métier.
07:52Par contre, toutes ces fluctuations de prix qui dépendent de décisions souvent
07:57très politiciennes et politiques, là, sont très gênantes.
08:01On a le prix de nos céréales qui avait fortement baissé l'an dernier,
08:06notamment à cause de décisions généreuses,
08:10mais qui se font sur le dos du paysan encore une fois.
08:12C'est-à-dire qu'on veut aider l'Ukraine et qu'est-ce qu'on fait ?
08:15On fait exactement comme si l'Ukraine était déjà dans l'Europe.
08:19Donc, les Ukrainiens qui produisent dans des conditions sociales,
08:23environnementales, écologiques, entre nous, catastrophiques.
08:28Ce n'est pas les mêmes règles du jeu, effectivement.
08:30On a bien entendu votre message.
08:32Il avait raison là-dessus.
08:33Ce n'est pas souhaitable parce que là, on est sur de l'industrie lourde.
08:39Quand j'entends des gens qui nous parlent de fermes-usines en France,
08:42là, ils sont complètement déconnectés des réalités.
08:44Là-bas, des fermes de 100 000 hectares, ça existe.
08:47Allez, on vous remercie.
08:49On voit que vous êtes président de France Grande Culture,
08:52Damien Brunel, et c'est la section céréalière de la coordination rurale.
08:56Merci pour votre témoignage aujourd'hui.

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